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En droit, la législation désigne « l'ensemble des lois d'un État ou des lois qui concernent un
domaine déterminé du droit ; par exemple, la législation du travail ».
La législation du travail également appelée droit du travail est l’ensemble des règles
législatives, réglementaires et conventionnelles applicables aux relations individuelles et
collectives de travail subordonné.
Ainsi,le droit du travail est l’ensemble des règles juridiques applicables aux relations
individuelles et collectives qui naissent à l’occasion du travail entre employeurs privés ou
assimilés et ceux qui travaillent sous leur autorité.
Le droit du travail, malgré son intitulé, ne régit pas toutes les formes du travail. Il ne
s’applique ni aux travailleurs indépendants, ni aux fonctionnaires.
N’entrent dans son domaine que les relations salariées c.à.d. celles qui découlent d’un contrat
de travail créant une situation de subordination du salarié.
Il ne s’applique qu’aux salariés du secteur privé ou à certains salariés du secteur public (les
salariés dans les établissements publics industriels et commerciaux).
Le droit du travail sénégalais a un historique qui n’est pas différente des autres pays africains
de colonies françaises. Deux étapes ont marqué l’histoire du droit du travail sénégalais.
La première étape est celle de la négation du droit du travail, elle renvoie à l’esclavage et au
travail forcé où le droit et la liberté individuelle ne sont pas respectés,
La seconde étape correspond à l’avènement du code du travail de l’outre-mer relevant de la
loi n°52-1322 du 15 Décembre 1952, il s’agissait là, d’une avancée remarquable, car pour la
première fois, le travail des africains était soumis à un ensembles des normes destinés à
assurer leur protection, mais le code de 1952, comportant quelques inconvénients d’abord
partial parce qu’il ne s’appliquait pas aux travailleurs d’origine européenne, ensuite partiel,
car il ne réglementait en effet que certaines aspects du droit du travail, la sécurité sociale et la
couverture sociale des salariés n’étaient pas traités. L’indépendance des pays africains a
marqué l’adoption d’une législation en matière du droit du travail. Ainsi, chaque législateur
africain s’est doté d’un code du travail.
Au Sénégal, c’est la loi n°61-34 du 13 Juin 1961portant code du travail. Ce code a subi de
nombreuses modifications, notamment en1984, 1987, 1989 et en 1994, en 1997, il a été
complètement abrogé par la loi n° 97-17 du 1e Décembre 1997.
A côté de la loi 97-17 sources principales, s’y ajoute d’autres sources nationales à savoir le
règlement intérieur, les usages professionnels et surtout la convention collective.
Sur le plan international, il y a des conventions internationales précisément celles de l’OIT
(l’Organisation Internationale du Travail) qui constituent les sources internationales du droit
du travail. Ces conventions prônent la liberté syndicale, le droit des grèves ou le droit au
travail mentionné dans la constitution.
En droit du travail, il y a deux types de relations, une relation individuelle de travail née de la
conclusion du contrat unissant l’employeur et le salarié, objet de notre étude ; une relation
collective de travail issue des efforts renouvelés des groupements professionnels qui ne sera
pas traitée compte tenu de l’insuffisance des heures accordées au présent module.
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LES RELATIONS INDIVDUELLES : LE CONTRAT DE TRAVAIL
Les relations individuelles de travail trouvent leur origine dans le contrat conclu entre un
salarié et son employeur. Ces relations contractuelles particulières se caractérisent par les
règles applicables à leur formation, à leur exécution et à leur rupture.
A l’instar des conventions relevant du droit commun, le contrat du travail doit résulter d’un
engagement valablement consenti entre parties ayant la capacité à contracter et dont l’objet
n’est pas prohibé.
Ainsi donc, les conditions de fond concernent le consentement, la capacité et l’objet.
A- Le consentement
La validité du contrat exige un consentement libre et personnel du travailleur. Le
consentement signifie l’acceptation sans contrainte des clauses du contrat. Pour cela, le
travailleur doit avoir une bonne connaissance de l’objet du contrat. En tout état de cause, le
consentement doit être exempt de tout vice. Autrement dit, le contrat doit être exécuté de
bonne foi et le consentement des parties ne doit être vicié c'est-à-dire qu’il ne doit y avoir ni
erreur ni dol, ni contrainte.
Aucune menace ou contrainte ne doit peser sur le travailleur au moment où il contracte. Les
vices pouvant affecter le consentement des parties sont le dol ; l’erreur ; la violence.
B- La capacité juridique des parties à contracter
Un contrat ne peut être valablement conclu à la condition que les parties aient la capacité
juridique à cet effet. La capacité est une notion qui tient compte de l’état mental et de l’âge du
travailleur. Cela suppose que le travailleur doit être une personne physique, saine d’esprit,
apte physiquement à l’emploi à venir et être âgé au moins de 15 ans. En effet, l’article L145
du code de travail du code de travail dispose que « les enfants ne peuvent être employé dans
aucune entreprise même comme apprenti avant l’âge de 15 ans. » On peut conclure qu’au
Sénégal, l’âge minimum de travail est de 15 ans, l’enfant peut librement engager ses services,
choisir librement ses professions. Mais il ne pourra adhérer à un syndicat que lorsqu’il aura
plus de 16 ans sauf opposition de son père, de sa mère ou de son tuteur.
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C-L’objet du contrat
L’objectif d’un contrat de travail est de créer des obligations entre parties de sorte que ces
obligations fondent l’objet du contrat de travail.
En principe, les parties au contrat peuvent déterminer librement l’objet. Cela étant, cette
liberté est limitée étant donné que les parties doivent respecter les règles relatives à l’ordre
public et aux bonnes mœurs, ainsi que les dispositions légales impératives.
Le contrat de travail suppose donc un objet déterminé ou du moins déterminable, possible et
licite.
Pour le travailleur, l’objet du contrat de travail est l’exécution de la prestation de travail,
tandis que pour l’employeur, l’objet est le paiement d’une rémunération.
Ainsi, la prestation de travail, l’objet du contrat ne peut être contraire à la loi ou contraire à
l’ordre public ou bonnes mœurs .Il convient à cet égard, d’être attentif aux nombreuses
interdictions prévues par les lois de réglementation du travail : interdiction de faire travailler
des mineurs ; interdiction d’occuper une travailleuse pendant les huit(8) qui suivent
l’accouchement. etc..
La cause du contrat du travail, ce sont les motifs déterminants qui ont poussé les parties à le
conclure. Pour que le contrat de travail soit valablement conclu, la cause du contrat doit être
licite et réelle
Il arrivait parfois que la cause de certains contrats de travail soit jugé immorale ou illicite.
L’illicéité de la cause peut encore justifier l’annulation ou la réduction de certaines clauses de
travail. Plus fréquemment, le contrat de travail fictif peut être l’instrument d’une fraude. Il a
ainsi quelque fois pour but de permettre à une personne de bénéficier d’une protection
sociale à laquelle elle n’a pas droit.
Le contrat de travail est jugé illicite lorsqu’ il a été conclu pour assurer le maintien de
relations adultérines. Il en est de même pour une femme de chambre employée dans une
maison de tolérance qui ne peut invoquer un contrat dont la cause est illicite et contraire
aux bonnes meurs pour obtenir le paiement de ses salaires.
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B- L’exception aux principes : l’écrit et le visa
Il arrive que pour certains types de contrats particuliers, l’écrit soit nécessaire ou encore
l’approbation de l’autorité administrative relative au visa. Le visa administratif a pour objet
d’assurer la conformité des clauses du contrat aux dispositions légales, réglementaires ou
conventionnelles. En effet le contrat à durée déterminée supérieure à trois mois doit faire
l’objet d’un écrit.
La demande de visa incombe à l’employeur, le visa est réputé accordé si l’inspecteur ne
répond pas dans un délai de 15 jours. Lorsque l’une des conditions n’est pas respectée, le code
de travail a prévu des sanctions.
Le Code des Obligations civil et Commerciale à son article 12, consacre cinq modes de
preuve principaux. Il s’agit de l’écrit, du témoignage, de la présomption du fait de l’homme,
l’aveu et du serment
Le salarié est placé sous la subordination de l’employeur, et dans un souci d’éviter les
éventuels abus, la jurisprudence tend à faire une application assez souple des règles de droit
commun, allant vers une liberté totale de la preuve du contrat de travail.
Ainsi, tous les procédés de preuve peuvent être utilisés : témoignages, présomptions et tout
élément matériel relevant de la relation de travail : lettre d’embauche, bulletin de paie, extraits
ou virements bancaires en ce qui concerne le montant de la rémunération , la notification
d'une lettre de licenciement, certificat de travail, carte de pointage, échange de
correspondances avec l’employeur et/ou les autres salariés y compris une copie informatisées
d’un tel document (sous la condition qu’elle ait été conservée dans des conditions de nature à
en garantir l’intégrité).
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II/La rémunération
Le contrat de travail est un contrat synallagmatique de type onéreux. Une rémunération doit
être convenue. Elle est la contrepartie de la prestation de travail. C’est le prix du travail
effectué. Elle est appelée salaire et payé journellement ou mensuellement ou par quinzaine.
En revanche, une personne qui ne fournit qu’une aide bénévole non rémunérée ne peut être
considérée comme salarié, bénéficiant d’un contrat du travail.
La rémunération est fondamentalement protégée par le droit de travail car elle a un caractère
alimentaire, mais la rémunération se trouve aussi dans plusieurs types contrat ; élément
essentiel, elle ne constitue pas un élément décisif dans la qualification du contrat du travail.
Le lien de subordination est caractérisé par l'exécution d'un travail sous l'autorité de
l'employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d'en contrôler l'exécution
et de sanctionner les manquements de son subordonné .
Quel que soit le type de contrat de travail, le lien de subordination existe dès qu'une personne,
l'employeur, peut exercer son pouvoir de direction sur une autre personne, l'employé.
Cette autorité comprend le pouvoir de donner des directives, le pouvoir d'en contrôler
l'exécution et le pouvoir d'en sanctionner la mauvaise exécution. Il doit pouvoir s'exercer à
tout moment mais pas nécessairement de manière étroite et ininterrompue. Il suffit donc que
ce pouvoir de direction ou pouvoir de subordination soit au moins potentiel, l'employeur ayant
à tout moment le pouvoir de donner des ordres et de surveiller leur exécution.
C’est le lien qui permet à l’employeur de donner des ordres et des instructions sur le travail
confié au salarié et de sanctionner ce dernier, ce le cas échéant.
Il ne s’agit pas d’une subordination économique qui signifie que l’on dépend d’une autre
personne ; que l’on vit uniquement du fruit de son travail, de la rémunération. Par contre, il
s’agit d’une subordination juridique qui place le salarié dans une situation de dépendance.
La subordination juridique se caractérise par les prérogatives ou les pouvoirs de l’employeur à
l’égard du travailleur. C’est le pouvoir de direction, d’organisation, de commandement, de
surveillance et d’instruction.
Le contrat du travail est un contrat de dépendance par excellence parce que le salarié a
accepté à l’avance de se placer sous subordination de son employeur. Lorsque, la personne est
maîtresse de ses horaires, de son programme du travail, elle échappe à la définition du contrat
du travail. Elle n’est pas travailleuse dans le sens du code du travail.
Elément déterminant et décisif, le lien de subordination justifie l’existence d’un contrat du
travail dont la preuve peut être apportée par tout moyen (aveu, serment
décisoire…).Contrairement à ce que l’on pense, l’écrit n’est pas nécessaire. A défaut d’écrit le
juge va rechercher si la situation ne renferme pas les trois critères.
L’existence donc du droit du travail résulte donc de ces trois éléments de critères et ce sont
ces éléments qui permettent de distinguer le contrat de travail des autres contrats voisins.
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PARAGRAPHE II : LES DIFFERENTS TYPES DE CONTRATS DE TRAVAIL
Après les formalités de procédures d’embauches accomplies, c’est l’accès à l’emploi
précisément au poste de travail. Un choix important doit être effectué entre les contrats.
Aux origines, le contrat à durée indéterminée était la norme en droit du travail. Norme
juridique, mais aussi norme sociale, puisque neuf (09) salariés sur dix (10) en bénéficient.
Puisque la segmentation de l’emploi avec son corollaire technique s’est considérablement
développée. Ainsi nous avons le contrat à durée déterminée, le contrat de travail temporaire et
le travail à temps partiel qui sont devenus monnaies contractuelles courantes.
Mais ce sont des contrats précaires car les emplois ne sont pas permanents et les liens
contractuels sont très fragiles. Toutefois, les deux principales formes d’emplois sont
symbolisées par le contrat à durée indéterminée et le contrat à durée déterminée.
Appelé contrat de droit commun, le contrat à durée indéterminée constitue la norme juridique.
C’est un contrat de référence qui doit ‘appliquer toutes les fois possibles. A l’article L49, le
code de travail ne donne pas une définition d’un tel contrat. Il se contente simplement de
mentionner qu’il est celui dont la définition ne correspond pas à celle du contrat
d’apprentissage.
Cependant, on peut définir le contrat de travail à durée indéterminée comme celui qui est
conclu sans que son terme soit fixé à l’avance. Comme son nom l’indique, ce contrat ne
comporte aucune limitation de durée. Il ne prévoit pas la date à laquelle il prendra fin.
Cependant, il faut comprendre que le contrat à durée indéterminée ne constitue pas un
engagement perpétuel. Ainsi donc, il peut être rompu sur décision unilatérale de l’employeur
ou du salarié ou encore par une cause extérieure aux parties.
Ainsi donc pour mener à bien sur le contrat à durée indéterminée, certains points
d’interrogations méritent d’être soulevés.
Dans quel cas le contrat à durée indéterminée peut être conclu ?
Quelle forme doit revêtir le contrat à durée indéterminée ?
Quel est contenu du contrat à durée indéterminée ?
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Les informations demandées par l’employeur au salarié, ne peuvent avoir pour finalité
d’apprécier les aptitudes personnelles du salarié par rapport à l’emploi proposé. Son dépôt à
l’inspection du travail n’est pas obligatoire. Cependant, ils peuvent être utiles pour
l’immatriculation du travailleur aux institutions de sécurité sociale.
B- La durée du contrat
Au terme de l’article L 41 du code du travail « Tout contrat à durée déterminée doit
comporter un terme précis, fixé dès sa conclusion ». Mais cette durée peut s’exprimer par un
terme précis ou un terme imprécis
1- Le contrat à durée déterminée à terme précis
Il y a le terme précis lorsque la fin du contrat est certaine donc précisément déterminée lors de
la signature du contrat. Il convient donc pour les parties en principe de fixer en ayant recours
aux diverses unités de mesure du temps, la durée de la relation de travail. Ainsi, le contrat est
conclu selon la volonté des parties soit de date à date, soit par un nombre limité d’unité de
temps. Dans ce cas quel que soit le motif du recours au contrat à durée déterminée, il peut être
toujours conclu par exemple de date à date.
Cependant, il existe des cas où le contrat ne comporte pas un terme précis.
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3. Durée maximale
Selon l’article L 42 du code de travail, la durée maximale est de deux ans. Le contrat à durée
déterminée est renouvelable une fois. Ainsi on ne peut plus conclure plus de deux contrats à
durée déterminée avec le même employeur. Si non le troisième contrat est réputé à être un
contrat à durée indéterminée.
Ainsi, l’employeur peut recruter quelqu’un pour une durée déterminée n’excédant pas deux
ans.
En revanche il peut employer un travailleur pour une durée déterminée inférieure ou égale à
deux ans et faire plus tard appel à lui pour la même durée. En effet, le contrat du travail ne
peut être renouvelé plus d’une fois. Lorsque cette interdiction est violée, le législateur
sénégalais a imaginé une sanction originale, le contrat devient automatiquement un contrat
permanent, un contrat à durée indéterminée grâce à la conversion par majoration.
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Service exercé par une petite ou moyenne entreprise dans les secteurs de la
santé, de l’éducation, la maintenance des équipements industriels, le montage
d’équipements industriels…
La faute lourde
La faute lourde peut être définie par l’intention du salarié de nuire à son employeur. Il en est
notamment ainsi des comportements tels que la violence, les atteintes à la pudeur, le sabotage,
le dénigrement, la divulgation de secret de fabrication, le faux ou usage de faux.
Ce pendant l’insuffisance professionnelle ne constitue pas une faute lourde.
Force majeure
La force majeure est un événement imprévisible, irrésistible, insurmontable rendant
impossible l’exécution du contrat de travail.
Ces modes de rupture sont purement théoriques puisque les juges se montrent extrême strictes
quant à l’appréciation des cas de force majeure. Ainsi la cessation d’activité de l’entreprise,
les difficultés d’ordres économiques, même importante ou la maladie du salarié ne relève pas
de la force majeure.
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Rupture à l’initiative du salarié
Cette situation ne va pas sans conséquence, le salarié peut être condamné par le tribunal à
verser à son employeur des dommages et intérêts correspondant au préjudice subi. Le
préjudice varie en fonction des circonstances de la rupture. Il pourrait par exemple être élevé
si la rupture a eu lieu à la veille d’un rendez-vous avec un client.
1. L’obligation de l’employeur
L’employeur doit assurer une formation pratique dans l’entreprise selon une progression
annuelle. La formation peut-être initiale et parfois alternée donc une partie en entreprise et
une autre au centre de formation. Il est garant de la surveillance et de l’éducation de
l’apprenti, sa responsabilité est identique à celle des parents. Il se doit de l’employer que dans
la mesure de ses capacités intellectuelles et physiques. En cas de fautes, de faits graves ou de
maladie, l’employeur doit avertir les parents ou le tuteur de l’apprenti.
2. L’obligation de l’apprenti
Il est tenu en qualité d’élève de suivre une formation c'est-à-dire de participer aux
enseignements et aux activités pédagogiques organisés par le centre de formation
d’apprentissage. Il doit effectuer la tâche qui lui est confiée par l’employeur dès lors qu’elle
est en relation directe avec la formation professionnelle visée au contrat. Il doit à l’employeur,
le respect, la fidélité et l’obéissance.
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L’engagement à l’essai doit se différencier de l’essai professionnel ou du période probatoire
existant dans certaines entreprises lorsque l’employé est promu, s’il fait alors la preuve de son
incapacité, il peut selon les cas reprendre son ancien poste. L’engagement à l’essai se
distingue par ses principes généraux, par la durée et le mode de rupture.
doit figurer dans le contrat de travail dès l'embauche et/ou dès sa signature par les
parties ;
doit être clairement et sans ambiguïté acceptée par le salarié (signature = acceptation) ;
ne peut pas produire d'effet si elle est signée postérieurement à la prise de ses
fonctions par le salarié.
L'essai doit aussi être prévu par l'accord de branche étendu dont relève le salarié.
Si une ou l'ensemble des exigences n'est/ne sont pas réuni(e)s, le salarié est réputé être
embauché sans période d'essai depuis le début du contrat. Il y aura requalification en CDI,
cela rend impossible la libre rupture.
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La période d’essai est renouvelée lorsqu’elle est reconduite pour la même durée. Elle est
prolongée, lorsqu’elle fait l’objet d’un rallongement, pour sa mise en œuvre, cette faculté doit
être expressément prévue dès la signature du contrat.
Le stage est une période de formation permettant aux étudiants de mettre en pratique les
connaissances acquises durant leur parcours académique. Le stage permet la mise en pratique
des connaissances en milieu professionnel et facilite le passage du monde de l'enseignement
supérieur à celui de l’entreprise.
La loi n° 2015-04 du 12 février 2015 a apporté des modifications au Code du travail en
introduisant le contrat de stage aux articles L 49 et L 76 bis du Code du travail afin
d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés de l’enseignement général ou technique et
professionnel et de favoriser leur insertion professionnelle.
Le contrat de stage est défini par l’aliéna 2l’article L.76 bis du Code du Travail cité comme
étant « une convention par laquelle une entreprise s’engage à assurer à une personne appelée
stagiaire, l’acquisition d’une expérience et d’aptitudes professionnelles pour faciliter son
accès à un emploi et son insertion dans le milieu professionnel ».
Le contrat de stage ne peut être conclu que par une personne diplômée n’ayant pas encore
exercé une activité professionnelle en rapport avec sa formation. Elle doit alors justifier soit
d’un diplôme de l’enseignement moyen ou secondaire, soit d’un diplôme de la formation
professionnelle et technique ou titre professionnel, soit enfin d’un diplôme de l’enseignement
supérieur.
Toutefois, le bénéfice du contrat du stage est exclu pour les personnes admises en situation de
stage pédagogique et les travailleurs déjà en activité mis en position de stage, notamment de
perfectionnement conformément à l’article L76 du Code du Travail.
En outre, le stagiaire doit avoir seize (16) ans révolus.
Le contrat de stage ne peut aussi avoir une durée supérieure à deux (2) ans, renouvellement y
compris. Le nombre de renouvellement possible n’est pas toutefois indiqué dans le texte.
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La poursuite du contrat au-delà du terme transforme le contrat de stage en un contrat à durée
indéterminée.
Le recours au contrat de stage est aussi limité proportionnellement à l’effectif de l’entreprise
d’accueil. Ainsi, leur nombre ne peut être supérieur au quart de salaires employés dans chaque
catégorie d’emploi, objet du stage.
Comme tous les contrats de travail autres que le contrat de travail à durée indéterminée, le
contrat de stage doit respecter certaines règles de forme pour sa validité. Ainsi, il doit être
passé par écrit, à défaut il est réputé à durée indéterminée. En outre, sans en préciser la
sanction, l’article 5 al 2 du décret d’application prévoit que le contrat de stage doit être
obligatoirement déposé à l’inspection du travail territorialement compétente.
Les quatre types de contrat de stage énoncés à l’article L 76 bis du Code du travail sont
définis ainsi qu’il suit :
- le contrat de stage d’incubation est celui par lequel, par le biais de l’encadrement, de
l’assistance et du parrainage, l’entreprise d’accueil prépare le stagiaire à mener une activité
professionnelle comme entrepreneur ;
- le contrat de stage d’adaptation est celui par lequel l’entreprise d’accueil assure au
stagiaire l’acquisition d’une expérience pratique en rapport avec sa formation ;
- le contrat de stage pré-embauche est celui par lequel l’entreprise accueille le stagiaire en
vue d’une embauche définitive à l’issue du stage ;
- le contrat de stage de requalification est celui par lequel l’entreprise d’accueil assure à un
jeune diplômé formé pour un métier donné, une qualification supplémentaire lui permettant
d’exercer un autre métier.
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En contrepartie de toutes ces obligations imposées à l’entreprise d’accueil , le stagiaire est
tenu de se conformer au règlement intérieur de l’entreprise et à suivre assidument le
programme de stage.
Enfin, le chef d’entreprise doit délivrer au stagiaire une attestation de fin de stage à
l’expiration du contrat.
2. La suspension du contrat de stage
Conformément à 8 du décret d’application, le contrat de stage peut être suspendu dans les cas
suivants : fermeture temporaire de l’entreprise pour cas de force majeure : maladie du
stagiaire dûment constatée, pour une durée limitée à six mois : pendant la période
d’indisponibilité résultant d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle ; grève du
personnel salarié de l’entreprise ou lock-out, à condition que cette situation empêche le
stagiaire de continuer à effectuer son stage ; pendant la durée des absences autorisées par le
chef d’entreprise.
3. La rupture du contrat
Le contrat de stage prend fin normalement à la fin de la durée prévue par les parties. Mais sa
rupture peut aussi, comme le contrat à durée déterminée, être anticipée. Toutefois, les motifs
prévus sont plus souples et posent même la question de la pertinence et de leur énumération.
En effet, même si l’accord des parties et la force majeure sont mentionnés comme pour la
rupture du contrat à durée déterminée, la faute lourde prévue pour rompre ce dernier contrat
perd le qualificatif pour la résiliation anticipée du contrat de stage. En effet, une simple faute
permet de rompre. Ce qui constitue une différence avec les causes de rupture du contrat à
durée déterminée.
Mais sa rupture est même rapprochée de celle du contrat à indéterminée car elle peut être
décidée à l’initiative de l’une des parties ; cette dernière n’étant tenue que par le respect d’un
délai de préavis de quinze (15) jours, aucun motif n’étant exigé
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A-La notion de contrat de travail temporaire
L’entreprise de travail peut être une personne physique ou morale. Celle-ci ne peut avoir
d’autre activité que celle d’embaucher et de mettre à la disposition d’autres entreprises des
travailleurs temporaires. Toute activité de mise à disposition de travailleurs qui s’exercerait en
dehors d’un tel type d’entreprise est interdite mais aucune sanction n’est prévue le cas
échéant.
De cette définition, il découle que l’entreprise de travail temporaire a une double relation
contractuelle d’une part, elle est liée à l’entreprise utilisatrice par un contrat de mise à
disposition, d’autre part, au travailleur intérimaire par un contrat de travail temporaire.
Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni
pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de
l’entreprise utilisatrice.
Un salarié sous contrat de travail temporaire (également appelé intérimaire) est un salarié
embauché et rémunéré par une entreprise de travail temporaire qui le met à la disposition
d’une entreprise utilisatrice pour une durée limitée, dénommée mission. La mission prend fin
à la date fixée ou, en cas de terme imprécis, lorsque se réalise l’objet pour lequel il a été
conclu (retour du salarié remplacé, fin de la saison…).
Il est établi entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié intérimaire. Le contrat est écrit
et adressé au travailleur temporaire au plus tard dans les deux jours ouvrables qui suivent sa
mise à disposition .Il doit obligatoirement comporter la reproduction des clauses et mentions
figurant sur le contrat de mise à disposition, la qualification, les modalités de la rémunération.
L’obligation d’un écrit étant d’ordre public, son omission entraine la requalification de la
relation de travail en contrat de travail à durée indéterminée.
Il ne peut être conclu pour une durée supérieure à deux (2) ans, sauf s’il est conclu pour la
réalisation d’un ouvrage déterminé auquel cas il n’est pas soumis à la limite maximale
précitée.
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Contrat de mise à disposition.
Il est établi entre l’entreprise utilisatrice et l’entreprise de travail temporaire. Il est écrit pour
chaque salarié détaché et doit comporter un certain nombre de mentions : le motif de recours,
la date de fin de mission, la qualification, la rémunération et le lieu de la mission. Ce contrat
doit obligatoirement être rédigé pour chaque salarié au plus tard dans les deux jours
ouvrables suivant la mise à disposition du salarie intérimaire.
Enfin, il est interdit aux parties au contrat de mise à disposition de prévoir une clause
prohibant le recrutement du travailleur temporaire par l’entreprise utilisatrice. En cas de
violation de cette règle, cette clause est sanctionnée par la nullité.
L’entreprise utilisatrice bien qu’elle ne soit pas l’employeur du salarié temporaire, exerce un
pouvoir de direction et de contrôle du déroulement de la mission.
En contrepartie, le salarié bénéficie des mêmes droits et avantages que les salariés de
l’entreprise utilisatrice (durée du travail, heures de nuit, repos hebdomadaire, sécurité et
hygiène, la restauration…). .
Sa rémunération doit être équivalente à celle qu’aurait perçue un salarié de l’entreprise
utilisatrice pour un même poste de travail, à qualification égale.
Le travailleur intérimaire est effectivement considéré comme le salarié de l’entreprise de
travail temporaire.
Même s’il bénéficie des mêmes droits que les salariés de la société utilisatrice, c’est
l’entreprise de travail temporaire qui lui assure ses droits collectifs, comme la participation, la
prévoyance ou les activités sociales.
B- Durée et rupture du contrat de travail temporaire
1. La durée du contrat de travail
Le contrat de mission est conclu pour une durée limitée fixée avec la précision dès sa
conclusion. Dans certains cas, on peut conclure des contrats à terme imprécis.
Il ne peut être conclu que pour une durée maximale de deux ans, sauf s’il est conclu pour la
réalisation d’un ouvrage déterminé, auquel cas, il n’est soumis à aucune limite de durée.
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I : Obligation de fournir le travail convenu
B -Conséquence de l’inexécution
L’inexécution par l’employeur de son obligation de fournir le travail convenu peut entraîner
sa responsabilité contractuelle.
En conséquence, l’employeur est condamné à payer des indemnités. Ainsi lorsque
l’employeur manque à cette obligation en interrompant l’activité d’un établissement donc
celle des salariés qui y travaillent, il engage sa responsabilité contractuelle.
Pour échapper à cette responsabilité, il faudrait à l’employeur de prouver qu’il était
dans l’impossibilité de fournir du travail.
Jadis, on parlait plutôt « tout peine mérite salaire. » selon ce principe, quel que soit la nature
du travail que l’on exécute, apparence physique ou pas, gratifiant ou pas, long ou court, il est
juste d’obtenir une rétribution à sa mesure. Cette forme originelle est désormais délaissée au
profit « tout travail mérite salaire »
Le principe « tout travail mérite salaire » rappelle que le salaire apparaît comme la
contrepartie d’un travail effectué pendant lequel, le salarié est resté à la disposition de son
employeur.
Au-delà de cet aspect, le salaire présente un autre caractère déterminant puisqu’il correspond
à une créance de nature alimentaire.
Ressource essentielle de la grande majorité des salariés, le salaire donne à l’intéressé et le cas
échéant à sa famille le moyen de subvenir à ses besoins. Pour l’employeur le salaire
représente à la fois un coût de production élevé notamment en raison des charges sociales et
aussi un instrument de gestion des ressources humaines.
Sa détermination implique plusieurs éléments.
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Le salaire peut être payé au rendement ou au temps. Lorsque le salaire est déterminé en
fonction du nombre d’heures effectuées, le salaire de base correspond à un horaire
hebdomadaire de quarante (40) heures au maximum ou u temps admis en équivalence.
Le salaire de base rémunère donc le travail accompli dans la limite de la durée légale
hebdomadaire de quarante (40) heures.
Le salaire est fixé en argent mais il peut également comporter une partie en nature tel que le
logement de fonction, le véhicule de fonction, le téléphone mobile utilisable en dehors du jour
travail.
Le paiement se fait en monnaie et en cours légal.
Quant à la périodicité, elle doit être régulière, soit à la semaine ou par quinzaine, soit le mois,
soit les jours le jour.
En principe le salaire doit être payé pendant les heures de travail. Le temps passé pour
percevoir le salaire est considéré comme le temps de travail effectif. Mais il est interdit de
payer les salaires dans les débits de boissons alcoolisées ou dans un magasin de vente sauf
pour ceux qui y travaillent (article L114 du code du travail).
Quelque que soient la nature et la durée de travail fourni et le montant de rémunération
acquise, le paiement du salaire doit donner lieu à l’établissement d’un bulletin de paie. Ce
dernier doit comporter un certain nombre de mentions obligatoires notamment les noms et
adresses des parties, la date, les heures de travail, la période travaillée, les différentes primes
versées.
23
1- La prime
Nom donné à divers compléments de salaire, nées de la convention collective ou des
usages, les primes constituent un élément du salaire dont le paiement s’impose dès lors
que sont remplies les conditions prévues. Différentes primes sont allouées au salarié, par
exemple primes de rendement, Prime d’ancienneté, prime d‘assiduité.
2- Les indemnités
Il s’agit des sommes allouées au salarié et n’ayant pas pour cause le travail mais destinées à
compenser des frais, des servitudes ou des préjudices liés à l’exercice professionnel.
Par exemple : Indemnité de déplacement, indemnité de transport.
3- La gratification
Elle consiste en une somme d’argent remise par l’employeur pour marquer au personnel sa
satisfaction du travail accompli pour la prospérité de l’entreprise, ou, plus rarement, à
l’occasion d’événements familiaux intéressant individuellement les salariés (mariage ou
naissance d’un enfant).
Les gratifications constituent en principe des libéralités à caractère facultatif, bénévole et
variable dont le taux et les conditions d’attribution demeurent à la discrétion de l’employeur.
La gratification peut devenir un élément du salaire en vertu du contrat individuel de travail, de
la convention collective ou d’un usage dont la reconnaissance suppose que les pratiques
observées répondent aux exigences de généralités, de régularité et de la fixité.
Dès lors qu’elle constitue un élément de salaire, ce paiement devient obligatoire. Toutefois, le
paiement peut être subordonné à une condition particulière c'est-à-dire l’état de la conjoncture
économique par exemple.
24
La prescription
Les salaires font l’objet d’une protection dans le temps relativement long puisque leur action
en paiement s’éteint au bout de cinq (05) ans (article L 126a)
Il s’agit de la prescription libératoire extinctive, l’écoulement du délai mettant fin à toutes
contestations relative au paiement du salaire qu’elles émanent du salarié ou de l’employeur.
Le délai de cinq (05) ans commence à courir le jour où le salaire est devenu exigible.
Lorsque le salarié veut s’acquitter d’une dette, il peut consentir à son créancier le droit de
percevoir une partie de son salaire. C’est ce que l’on appelle cession de salaire.
Le créancier peut demander la saisie du salaire en justice. Pour éviter que le salarié ne soit
privé de ses moyens de subsistance lui et sa famille, la loi a posé des principes d’ordre public
en matière de cession et de saisie à de salaires. Le salaire est divisé en deux (02) fraction par
la loi, seule une partie de ces fractions est saisissable et cessible, l’autre c’est la quotité
incessible et insaisissable. Par conséquent, toutes les cessions de salaire et saisies ne peuvent
porter que sur la quotité cessible. Celle-ci en principe varie en fonction du montant du salaire
mais en général cette quotité cessible est le tiers (1/3) du salaire. C’est seulement dans cette
limite que les créanciers peuvent agir.
Les prestations en nature sont des biens ou services fournis au travailleur par l’employeur et
dont l’employeur assure la charge financière. Elles peuvent être stipulées par le contrat de
travail ou la convention collective ou encore prévues par les usages en vigueurs dans le
secteur professionnel.
Les prestations en nature peuvent concerner la fourniture de logement et denrées alimentaires
comme elles peuvent concerner des déplacements effectués par les salariés ;
25
Parfois la fourniture de logement n’est gratuite. Les parties peuvent convenir d’un forfait
quant au remboursement.
A défaut de logement non disponible, le salarié doit en principe être remboursé pour un
montant conclu soit d’accord partie, soit prévus par les règlements ou les conventions.
Mais aujourd’hui, la tendance est pour le salarié d’exiger un droit au logement pour tous à
défaut le droit à une indemnité de logement.
2. Les denrées alimentaires
C’est une hypothèse quelque peu singulière mais prévue par la loi. L’article L 107 du code du
travail, dispose que « lorsque le travailleur ne peut as par ses propres moyens obtenir pour lui
et sa famille un avitaillement régulier en denrée de premier nécessité, l’employeur est alors
tenu dans des conditions et modalités qui seront convenues de lui fournir »
La fourniture des denrées alimentaires peut être facilitée lorsqu’il un économat. L’économat
est une institution réglementé par l’article L 133 du code du travail, il s’agit « de toute
organisation où l’employeur pratique directement ou indirectement la vente ou la cession de
marchandise aux travailleurs de l’entreprise pour leurs besoins personnels ou normaux »
Le droit de travail contient un ensemble de disposition dont la finalité exclusive est d’assurer
au salarié un maximum de sécurité exigé dans le lieu de travail tout en préservant leur état de
santé. A ce titre, l’employeur doit prendre toutes les dispositions possibles pour préserver la
santé et la sécurité. Mais également des organismes importants apportent leur concours.
26
B -Les organismes
Ils sont variés mais particulièrement deux sont considérés très importants : le comité
d’hygiène et de sécurité et les services médicaux du travail.
1. Le comité d’hygiène et de sécurité
Conformément à l’article L 185, les employeurs sont tenus d’organiser un service de sécurité
de travail et un comité d’hygiène et de sécurité.
Le comité d’hygiène et de sécurité a pour mission de contribuer à la protection de la santé et
de la sécurité des travailleurs ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail.
Il assure le développement de prévention par des actions de sensibilisation et d’information.
Le comité doit analyser les circonstances et les causes des accidents de travail ou des maladies
professionnelles ou à caractère professionnel.
Le comité est notamment consulté avant toute décision d’aménagement important modifiant
les conditions d’hygiène et de sécurité ou les conditions de santé.
A –L’obligation de déclaration
L’employeur est tenu de déclarer toute ouverture d’établissement ou de transformation
d’activité de l’entreprise ou encore le transfert d’établissement.
Il est tenu par ailleurs de déclarer la fermeture de l’établissement envisagée. Sur ce point
particulier, il y’a une innovation apportée par la loi de 1997 parce que désormais l’inspecteur
de travail est tenu de vérifier la réalité de la cession d’activité, de la réalité de la fermeture de
l’établissement.
En outre, l’employeur est tenu de déclarer les mouvements des salariés (mouvement de main
d’œuvre).
B -Obligation d’information
L’employeur est tenu de mettre à jour un registre appelé de l’établissement ou encore
registre du personnel. Il permet de s’assurer de la transparence des emplois dans chaque
établissement de l’entreprise, il doit contenir toutes les mentions utiles permettant d’avoir une
photographie de la situation de l’emploi à un moment donné.
Il doit comporter des mentions obligatoires concernant l’indentification des salariés, la date
d’embauche et de départ, la nature du contrat du travail, les diverses catégories
professionnelles, le nombre des salariés effectivement en activité mais aussi la situation des
salariés dont le contrat est légalement suspendu.
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Le même registre doit contenir un volet renfermant les visas d’approbation de ‘inspecteur de
travail ainsi que les observations faites par ce dernier quant au fonctionnement de l’entreprise.
Ce document doit être mis à la disposition de l’inspecteur du travail qui en fait demande pour
lui permettre de mieux assurer son contrôle. Si l’entreprise comporte plusieurs établissements,
l’employeur doit tenir dans chacun d’eux un registre du personnel.
L’absence ou la mauvaise tenue du registre du personnel est souvent sanctionné.
B -L’exécution consciencieuse
Le salarié est tenu d’exécuter non seulement des obligations fixées par son contrat de travail
mais celles résultant des dispositions légales. L’exécution du travail fourni par son employeur
est la principale obligation découlant du contrat de travail. Le salarié adopte un
comportement de nature à éviter les erreurs ou les négligences répétées. En vertu de cette
obligation, le salarié ne peut consommer les substances de nature à nuire son travail (drogue,
l’alcool), doit prendre soin du matériel qu’on lui confie et suivre les instructions données.
Le contrat de travail impose au salarié des obligations qui vont au-delà de la simple exécution
de prestation définie. Le contrat de travail impose au salarié particulièrement l’obligation de
loyauté.
28
II : L’Obligation de loyauté
L’obligation de loyauté du salarié consiste à utiliser son temps de travail et les moyens mis à
disposition par son employeur au bénéfice de l’entreprise et pas pour son usage
personnel sanctionné. En dehors du temps de travail serait déloyal le fait d’utiliser un arrêt
maladie pour travailler chez un autre employeur.
Au-delà du terme du contrat de travail, la clause de non concurrence est une survivance de
l’obligation de loyauté vis-à-vis de l’ex employeur au-delà du terme du contrat de travail.
Cette obligation du salarié envers son employeur est donc une obligation qui prend naissance
dès la conclusion du contrat. L’employeur n’est nullement obligé de préciser l’existence de
cette obligation au moyen d’une clause spécifique dans le contrat de travail. Cette obligation
met en relief la bonne foi du salarié et l’interdiction de la concurrence déloyale.
A- Le devoir de la loyauté
Etymologiquement, loyauté vient du mot loyal qui traduit la fidélité jusqu’à la mort. Le sens
de la parole donnée, le respect de l’engagement, la loyauté exige de ne pas tromper, de ne pas
mentir mais adopter une attitude cohérente voire honorable. La notion de loyauté qui est la
notion la plus imprégnée de morale est une exigence dans la procédure d’élaboration du
contrat.
Apprécier la loyauté, c’est porter un jugement de valeur sur la conduite de l’individu. Mais
c’est aussi prendre partie de déterminer le contenu des engagements pris et la façon dont ils
doivent être exécutés.
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Le droit des obligations à une réponse de principe qui ne se discute pas. Le contrat ne peut
rendre un tiers, ni créancier, ni débiteur. Par conséquent le tiers n’est tenu de respecter les
contrats conclus par son auteur.
Transposé au droit du travail, cela veut dire concrètement que le nouvel employeur n’est tenu
de maintenir les emplois crées par son prédécesseur. Ainsi donc le changement d’employeur
entraîne automatiquement la perte de tous les emplois.
Le droit du travail ne pouvait pas s’accommoder d’une telle solution dramatique pour
l’emploi. C’est pourquoi dès l’origine, le législateur sénégalais a consacré une solution de
portée remarquable en contradiction avec le droit des obligations. Cette solution a été
confirmée par l’art. 66 du code du travail.
Pour bien comprendre les dispositions de l’article L66, il est utile de préciser les conditions
d’applications ainsi que les effets.
L’effet principal est le maintien de l’emploi et ce maintien est d’ordre public. En principe, le
salarié ne peut y renoncer et l’employeur ne peut contourner cette règle qui est d’ordre public.
Par voie de conséquence l’employeur ne peut invoquer la modification envisagée pour
licencier des salariés faisant ainsi échec à l’application de l’article L 66.
S’il le faisait, le licenciement est illicite et considéré comme abusif.
La situation d’une entreprise n’est jamais une donnée acquise à l’avance. Une entreprise
aujourd’hui performante peut demain rencontrer des difficultés la contraignant à envisager les
modifications des avantages consentis par le contrat de travail.
31
La question qui, précisément se pose est celle de savoir si les parties au contrat de travail
peuvent modifier de manière unilatérale les termes de leurs accords ?
Le droit du travail présente une originalité par rapport au droit commun. En effet, en droit
commun le contrat ne peut être révisé que d’un commun accord (article 97 COCC), or en droit
de travail, que la salarié soit sous un contrat à durée déterminée ou sous un contrat à durée
indéterminée, il peut se voir proposer ou imposer des changements de son contrat de travail.
Pour pouvoir faire la distinction en ce qui relève d’un changement imposé au salarié et ce qui
relève d’un changement nécessitant l’approbation de celui-ci, le juge a d’abord élaboré une
distinction entre les modifications substantielles et les modifications non substantielles. Cette
distinction est retenue par le droit sénégalais.
A-Modification substantielle
Une modification est substantielle lorsqu’elle affecte une condition du contrat (de travail)
jugée essentielle, déterminante pour la partie en cause au moment de la conclusion du contrat.
Pour apprécier si une modification est substantielle, les tribunaux s’attachent à rechercher les
éléments essentiels du contrat. A défaut, ils apprécient l’incidence de la modification
intervenue sur les conditions de travail.
Constituent des modifications substantielles de fonction par exemple
l’affectation d’un vendeur au poste de caissier ; l’emploi d’un agent d’entretien
à un poste de gardien ; l’affectation à un travail de vendeur d’un chauffeur.
Constituent des modifications substantielles d’horaires de travail par exemple le
choix par l’employeur d’un horaire de nuit à la place d’un horaire de jour ; le
choix par l’employeur d’un horaire partiel à la place d’un horaire complet.
Constituent des modifications substantielles de salaire par exemple le fait de
réduire le taux de commission ; le fait de d’inclure une prime dans le salaire de
base ; le d’assortir le paiement d’une prime déjà existante des conditions
nouvelles ou la supprimer purement et simplement
En présence d’une modification substantielle, l’accord du salarié doit être requis. Si le
travailleur accepte la modification, il poursuit son contrat dans des conditions nouvelles,
celles-ci prennent effet après un délai correspondant à la durée du préavis. Alors le contrat se
modifie et le salarié voit ses avantages réduits.
Face à son refus, l’employeur est devant une alternative, ne pas toucher au contrat ou le faire
licencier. Le refus va poser le problème de la responsabilité de la rupture. Si l’employeur
licencie, le salarié prend acte de la rupture. Celle-ci sera imputable à l’employeur, il devra par
conséquent verser une indemnité de licenciement et respecter le préavis. Le travailleur peut
aussi réclamer des dommages et intérêts si la modification n’est pas motivée par des raisons
objectives et valables. Lorsque la modification repose sur un motif économique l’employeur
devra respecter la procédure éditée au article L 61 et L62 du code du travail.
B -La modification non substantielle
Elle entre dans le domaine du pouvoir général de direction de l’employeur, c’est une
prérogative exclusivement patronale. L’employeur n’est confronté qu’à une seule restriction,
l’impossibilité de procéder à des mesures discriminatoires entre les travailleurs.
32
La modification non substantielle se définit comme une modification ne touchant pas à un
élément substantiel du contrat de travail. Lorsque la modification n’est pas substantielle c'est-
à-dire qu’il s’agit d’une modification mineure, légère, l’employeur est en droit de l’imposer
au salarié, parce que celui-ci a accepté de se placer sous la subordination de son employeur.
La modification est décidée unilatéralement par l’employeur et le travailleur est tenu de s’y
conformer ; par conséquent s’il refuse une modification non substantielle, il risque d’être
sanctionné pour cette attitude.
Comme modification non substantielle nous pouvons citer par exemple : une mutation qui
rapproche le travailleur de son lieu de travail ; une mutation dans un lieu distant de dix (10)
kilomètre (KM) avec proposition de plusieurs aménagements horaires ; l’affectation d’un
vendeur à un autre rayon ; modification du mode de calcul d’une prime avec garantie du
maintien du montant ; perte d’avantages lié au déplacement en raison de la disparition des dits
déplacements ; réduction légère de salaire en raison de la disparition de la prime de transport.
Il faut retenir en tout état de cause que les intérêts du salarié sont un peu sacrifiés. S’il s’agit
d’une modification légère, son refus justifie son licenciement. Dans le cas contraire, il a une
alternative embarrassante ; soit il se démet en refusant la modification (proposition) et perd
son emploi, soit il se soumet en acceptant et en conservant aussi son emploi mais un emploi
diminué.
Les cas de suspension du contrat de travail sont variés. Ils sont énumérés à l’article L 70 du
code du travail. Le code du travail retient douze (12) cas à l’article L 70 dont il faut ajouter
l’article L 68(mise en disponibilité) et l’article L 143(salariée enceinte). Mais l’ensemble de
ces cas peuvent être regroupés selon qu’il s’agit de cas liés à l’employeur ou selon les cas
tenant au salarié.
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A. Suspension du fait de l’employeur
Les cas sont variés :
La première cause c’est le cas de la fermeture de l’établissement par suite du
départ de l’employeur sous les drapeaux ou pendant une période obligatoire
d’instruction militaire. Cette situation est en réalité théorique.
Il y’a lock-out : c’est la fermeture de l’entreprise par l’employeur à l’occasion
d’un conflit de travail. L’intégralité des salariés n’ont donc plus accès aux
locaux de travail et ne sont plus rémunérés.
Le chômage technique est prévu expressément à l’article L 65 du Code du
travail.
Etymologiquement, le chômage technique c’est la cessation d’activité imposée
par des circonstances qui bloquent objectivement le fonctionnement de
l’entreprise.
Il s’agit d’une cessation d’activité consécutive à des causes conjoncturelles ou accidentelles
tel un sinistre, des intempéries ou encore une pénurie accidentelle de matière première.
Le chômage technique est une période qui doit être limitée dans le temps. Les compensations
d’indemnisation existent pour indemniser les salariés au chômage technique, on parle alors
d’allocation au chômage technique.
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2. Les accidents du travail
Est considéré comme accident de travail quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le
fait ou à l’occasion du travail.
Est également assimile à un accident de travail l’accident survenu à un travailleur pendant le
trajet de sa résidence à son lieu de travail ou vice-versa dans le cas où le parcours n’a pas été
interrompu ou détourné par un motif dicté par l’intérêt personnel ou indépendant de son
emploi. Il y’a même accident du travail quand il est survenu entre le lieu de travail et celui où
le travailleur prend son repas.
Mais les accidents se produisant au cours d’une suspension du contrat de travail pour grève,
maladie, repos hebdomadaire de travail, congé payé ne sont pas des accidents de travail. En
cas d’accident survenu, la victime doit informer son employeur dans les vingt-quatre heures
(24h) sauf motif légitime absolue ou cas de force majeure.
La victime a droit à la prise en charge des frais médicaux chirurgicaux, pharmaceutiques,
hospitaliers et accessoires. Lors de la reprise du travail, si le salarié est reconnu apte par le
médecin du travail, il doit retrouver son emploi ou un emploi similaire. Si le salarié est
déclaré inapte, l’employeur doit lui proposer un emploi adapté à ses aptitudes. En cas du refus
par le salarié du poste proposé ou impossibilité de reclassement, l’employeur prononcer le
licenciement que s’il justifie cette impossibilité.
3. La maternité du salarié
La loi garantit aux femmes salariées une protection en cas de maternité. C’est une mesure
éminemment sociale. Ce congé est prolongé par un repos dit « d’allaitement » qui est conçu
au bénéfice du nourrisson. Selon l’article L 143 du code du travail, « la femme dont la
grossesse a été médicalement constatée ou encore dont la grossesse est apparente a droit à un
congé de maternité ». Le congé correspond à une suspension du contrat de travail. Cette
suspension dure quatorze (14) semaines dont huit (08) postérieures obligatoires à la
délivrance.
Pendant la période de suspension du travail, l’employeur ne peut pas licencier la femme
enceinte. Cette suspension de quatorze (14) semaines, on peut déduire que la femme enceinte
peut suspendre son contrat six (06) semaines avant la date présumée de l’accouchement le
congé post-natal de huit (08) semaines reste intacte. Ainsi donc, il est formellement interdit
d’employer la femme enceinte six (06) semaines avant huit (08) semaines après
l’accouchement.
En cas d’accouchement avant la date prévue la partie du repos prénatal ne peut être reportée à
la période post-natale qu’en cas d’accord favorable entre les parties et ceci en l’absence de
disposition expresse.
En cas d’avortement la femme n’a pas droit au congé de maternité mais à un « congé-
maladie ».
En cas d’accouchement d’un mort-né, la femme salariée conserve son droit au congé post-
natal (huit (08) semaines).
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4. La grève
Elle est une cause de suspension du contrat car elle constitue une cessation concertée et
collective de travail initiée par les salariés en vue de satisfaction de leur revendication
professionnelle.
En l'absence de toute définition légale, on peut retenir celle qui se dégage de la jurisprudence :
la grève est la cessation collective et concertée du travail, en vue d'appuyer des revendications
professionnelles déjà déterminées et connues de l'employeur.
Le droit de grève est un droit reconnu à tout salarié. Cependant, une grève doit respecter des
conditions pour pouvoir être valable. Tout salarié peut utiliser son droit de grève. Cependant,
un salarié ne peut pas faire grève tout seul, sauf s'il accompagne une grève nationale.
Quant à l’issue de la grève, elle dépend de la procédure amiable facultative, qui est suivi en
cas d’échec, du dépôt d’un préavis précédent la grève. Ce dépôt de préavis fait donc courir un
délai de 30 jours ; pendant lequel les parties maintiennent le statut quo.
En d’autres termes, les salaries sont tenus d’exécuter leur contrat et l’employeur de payer les
salaires et l’expiration du délai de 30 jours, la cessation de travail peut intervenir.
En principe le dépôt de préavis est effectué par les organisations syndicales. Mais en
l’absence d’une telle organisation, les délègues du personnel ou un groupe de salaries
pourraient déposer.
Les grévistes doivent respecter le travail des non-grévistes.
Le blocage de l'accès du site, les dégradations de locaux ou de matériels, ne relèvent pas d'une
grève et sont illicites. Ils peuvent donc être sanctionnés pénalement, tout comme les actes de
violence.
Les syndicats et les grévistes sont responsables des abus commis pendant une grève.
L'employeur et les non-grévistes peuvent demander réparation devant les tribunaux.
La grève suspend le contrat de travail mais ne le rompt pas, sauf en cas de faute lourde.
36
II : Les effets de la suspension
La suspension du contrat est une dispense provisoire pour les parties d’exécuter leur
obligation. L’autorité de l’employeur sur le salarié disparaît pendant la suspension. Le salarié
n’est plus tenu de fournir la prestation, par conséquent le salarié n’est pas payé mais le salarié
continue à être membre de l’entreprise. Il peut participer aux élections professionnelles qui se
déroulent pendant la suspension. Il demeure lié par les obligations de fidélité, de loyauté, et de
discrétion.
Toutefois dans un souci d’apporter au salarié une protection minimale, la loi fait parfois
produire à la suspension certains effets soit en octroyant une indemnité au salarié soit en
tenant compte de la période de suspension dans la carrière du salarié.
A- Indemnité du salaire
La loi en effet, a prévu des hypothèses dans lesquels le salarié dont le contrat est suspendu
perçoit une rémunération même s’il peut s’agir d’un forfait.
En premier lieu l’article L 65 prévoit qu’en cas de chômage technique, les parties peuvent
convenir d’une rémunération.
Il y’a des causes de suspension qui ne privent pas le salarié des rémunérations. Il en est ainsi
notamment pour les accidents de travail, les maladies professionnelles ou pour les maternités.
Dans ces cas la rémunération de travail est prise en charge par les organismes de sécurité
sociale ou par l’employeur.
La finalité recherchée, c’est d’assurer pendant cette période de suspension, un revenu
minimum au salarié.
B- La prise en compte de la période de suspension
La période de suspension est une période de non activité pour le salarié pourtant la loi y
attache certaines conséquences.
D’abord, ce temps de non travail est pris en compte déterminer l’ancienneté du travailleur
dans l’entreprise, mais certains cas de suspension ne sont pas concernés notamment le temps
de disponibilité, celui du service militaire ou encore le temps de la détention préventive ou
encore pendant la durée du mandat à l’assemblée nationale.
De même la période de suspension est prise en compte par la détermination du droit au congé
des salariés car le droit au congé obéit à un certain temps passé dans l’entreprise. Pour le
décompte de ce droit au congé, il faut aussi exclure les périodes de suspension relatives à la
détention provisoire, le service militaire et le mandat des députés.
1. La notification du licenciement
L’employeur doit notifier par écrit son intention de rompre le contrat, indiqué dans l’écrit le
motif du licenciement.
Cette notification a trois(3) buts :
déterminer d’abord l’auteur de la rupture,
indiquer le motif de licenciement
fixer la date à laquelle le contrat cessera puisqu’elle constitue le point de départ u délai
de préavis.
Pour être valable, la notification du licenciement doit être effectuée par lettre recommandée
avec accusé de réception.
Dans le cas où la notification est impossible par le fait du travailleur (absence ou refus), elle
sera valablement faite à un délégué du personnel de l’entreprise avec copie à l’inspecteur du
travail.
La notification de la rupture ne doit être subordonnée à aucune condition suspensive ou
résolutoire (article L 50 alinéa 2 du C.T).
2. Le préavis
Le préavis est l’avis donné par une des parties au contrat à l’autre partie qu’elle a décidé de
relier le contrat à l’expiration d’un délai déterminé. La période qui s’écoule entre la date de la
communication de cet avis et celle de la résiliation de ce contrat est dénommée délai de
préavis.
Le préavis permet de fixer la date de la rupture ; il permet aussi de vérifier si le délai est
respecté. Le licenciement sans notification du préavis est sanctionné parfois par l’allocation
d’une indemnité mais n’a pour effet d’entacher le licenciement.
Pendant la période du préavis, l’employeur et le travailleur demeurent toujours liés et sont
tenus au respect de toutes les obligations réciproques. Le travailleur doit exécuter
normalement son travail. L’employeur ne peut pas modifier les conditions de travail.
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Pour permettre au travailleur de rechercher un autre emploi, la loi lui accorde la possibilité de
bénéficier pendant la durée du préavis de deux(2) jours de liberté par semaine pris à son
choix. Ces deux (2) jours de la liberté sont considérés comme deux(2) jours de travail effectifs
et sont payés à plein salaire.
Lorsque l’employeur ne respecte pas le délai de préavis ; il peut être condamné à une
indemnité compensatrice correspondant à la rémunération qu’il aurait perçu s’il avait travaillé
jusqu’à terme.
Le préavis peut ne pas être exécuté soit parce qu’il y a une dispense légale, soit par accord des
parties. Mais en tout état, il n’y a pas lieu de préavis en cas de faute lourde.
Quant à la durée du préavis, elle n’est pas la même pour tous les travailleurs. Le principe
général est le suivant :
un préavis faible pour tous les travailleurs payés à l’heure, à la journée, ou à la
semaine ou pour les travailleurs de basse catégorie.
Un préavis plus long pour les travailleurs payés au mois et ayant une certaine
qualification.
La période du préavis commence le lendemain des jours de la notification par la partie qui
prend l’initiative de la rupture. La notification se fait par tout moyen donnant date
certaine.
La notification et le préavis constituent les deux formalités de la procédure de
licenciement ordinaire. Il faut y ajouter une exigence de fond. Le licenciement doit avoir
un motif légitime.
Ces cas sont constitués souvent par tout le comportement ou défaut du travailleur
incompatible avec le maintien du contrat de travail.
Il en est de même de l’inaptitude professionnelle qui peut se manifester des diverses façons
par exemple mauvaise gestion, insuffisance de rendement, incapacité professionnelle,
mauvaise manière de servir, négligence nuisible à la bonne marche de l’entreprise ou encore
non-exécution d’un délai de travail dans les délais convenus.
La faute du travailleur constitue un motif légitime de licenciement. C’est l’employeur qui peut
déterminer si le fait incriminé est fautif sous réserve du contrôle du juge. Le juge doit
rechercher si la faute alléguée est établie et si elle a un lien de causalité avec le licenciement.
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L’employeur n’est nullement obligé d’appliquer au travailleur des sanctions disciplinaires
moins graves que la rupture du contrat.
En principe et conformément au droit commun, c’est celui qui se plaint d’être victime
d’un abus de droit de prouver l’existence de cet abus. Ainsi c’est sur le salarié demandeur que
devrait peser la charge de la preuve. Or le droit du travail déroge à cette règle. Le droit du
travail dispense le salarié de rapporté la preuve du caractère abusif du licenciement en
obligeant l’employeur en cas de contestation à prouver l’existence d’un motif légitime de
rupture. (Art 56 al3 CT). Les juges font ici une application sans faille du principe selon lequel
la charge de la preuve de la cause sérieuse et réelle du licenciement n’incombe pas
particulièrement au salarié. La preuve de l’existence du motif légitime peut se faire par tout
moyen (registre de paiement, procès-verbaux, attestation, témoignage, constat, transport sur
les lieux, expertise,…).
Selon l’art L56 al 1, l’abus est constaté par une enquête sur les causes et les
circonstances de la rupture du contrat de travail, la nécessité d’une telle mesure d’instruction
est laissée à l’entière discrétion des juges de fond.
Si l’employeur ne parvient pas à établir l’existence du motif légitime de licenciement, il
supporte le risque de la preuve en ce sens que la rupture est déclarée abusive. Il en est de
même s’il s’abstient de fournir les moyens de la preuve qui lui sont demandés ou que requiert
la situation. L’employeur court également le risque de voir le licenciement déclaré abusif s’il
s’abstient d’indiquer les motifs de sa décision ou encore ceux qu’il a donné se révèlent
différents de ceux notifié par écrit ou inexact.
Le licenciement provoque les effets rattachés à toute rupture. Les parties sont libérées de
toutes obligations pour l’avenir à l’exception de l’obligation de non concurrence du
travailleur.
L’employeur doit payer au salarié l’intégrité des sommes qu’il lui doit, c’est-à-dire salaire et
accessoire de salaire et congés et aussi l’indemnité de préavis s’il a rompu brusquement le
contrat sauf en cas de faute lourde.
1. L’indemnité de licenciement
Tout salarié titulaire d’un contrat du travail à durée indéterminée licencié pour motif
autre que faute lourde bénéficie d’une indemnité de licenciement légale ou conventionnelle.
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L’indemnité allouée au travailleur si ce dernier répond aux conditions posées pour son
octroie. Les conditions que doit remplir le travailleur pour bénéficier de l’indemnité sont les
suivantes :
Les dispositions légales préconisent pour fixer le montant des dommages et intérêts
dus au travailleur de tenir compte des usages, de la nature des services engagés, l’ancienneté
de service, de l’âge du travailleur et des droits acquis.
Fondé sur un motif indépendant ou non inhérent du salarié, le licenciement pour motif
économique est fondé sur les motifs en rapport avec la cessation, la disparition ou la
réorganisation de l’entreprise.
Le licenciement est dit pour motif économique logé à la section III du chapitre IV du titre III
relatif au contrat du travail.
Le licenciement pour motif économique est régit par l’article L 60 à L 64. La particularité du
licenciement pour motif économique c’est le salarié va perdre son emploi alors qu’il n’a
commis aucune faute. Le salarié supporte en quelque sorte les risques connus par l’entreprise.
Le risque d’arbitraire est alors plus grand et c’est pour éviter l’arbitraire de l’employeur que le
code du travail a imaginé une procédure spéciale tendant à préserver les intérêts du salarié.
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A -La notion du licenciement économique
Pour parler de motif économique il faut donc justifier soit d’une difficulté économique
soit d’une réorganisation intérieure. Le code ne définit pas exactement le motif économique
mais procède par assimilation en considérant la difficulté économique ou la réorganisation
intérieure comme un motif économique. Il est nécessaire d’en donner une définition précise
et voir des hypothèses jurisprudentielles dans lesquelles l’employeur peut prononcer un
licenciement pour ce motif.
Le code ne définit pas mais énumère deux (02) motifs pouvant donner lieu à un
licenciement pour motif économique. Alors faut-il considérer que ce sont là deux (02) causes
économiques équivalentes ou seulement deux (02) exemples de causes économiques dont la
définition générique est à rechercher ?
En effet l’entreprise peut connaître des difficultés économiques (baisse de commandes,
concurrence, augmentation du prix des matières premières, conjoncture économique
défavorable) qui mettent en péril le fonctionnement.
Elle est alors contrainte de pratiquer une, voire plusieurs politiques de dégraissage de ces
effectifs. La main d’œuvre en effet, la première à souffrir des difficultés financières
rencontrées par l’entreprise.
Ainsi le licenciement pour motif économique peut résulter d’une suppression de certains
postes ou d’une diminution des effectifs.
En conclusion, le licenciement pour motif économique peut être défini comme la suppression
de l’emploi motivée par la réorganisation de l’entreprise voulue par l’employeur ou encore,
par nécessité, par des raisons financières, techniques ou économiques d’ordre structurel ou
conjoncturel.
Application de la définition
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Le licenciement peut être prononcé dans l’hypothèse d’une réorganisation préventive de
l’entreprise destinée à assurer la sauvegarde de sa compétitivité.
Il appartient à l’employeur qui se prévaut d’un tel motif d’établir que les mesures de
réorganisation sont nécessaires à la sauvegarde de la compétitivité de l’entreprise.
La réorganisation ne légitime le licenciement que si elle est justifiée par l’intérêt de
l’entreprise.
Les difficultés économiques invoquées doivent être distinguées de fluctuations normales du
marché. En d’autre termes ni la baisse des chiffres d’affaires, ni la baisse des bénéfices
suffisent à elles seules à établir la réalité des difficultés économiques invoquées.
La procédure du licenciement pour motif économique a subi des réformes avant la loi
n° 94-80 du 08 Décembre 1994. Le licenciement pour motif économique était soumis à une
réglementation exorbitante du droit commun. C’est une procédure allégée, expéditive, sans
aucun contrôle à priori prévu aux articles L 61 à L64 du code du travail, la procédure mise en
place est constituée de plusieurs étapes.
Selon l’article L 61 du code du travail, les délégués du personnel doivent se réunir avec
l’employeur pour chercher toutes avec lui les possibilités alternatives au licenciement
notamment la réduction des heures de travail, le travail par roulement, le chômage partiel, la
formation ou le redéploiement du personnel.
A l’issu de cette rencontre si aucune solution autre que le licenciement n’a pas été retenue, la
médiation de l’inspecteur du travail peut être sollicitée.
3. L’ordre du licenciement
Si après l’échéance du délai de quinze (15) jours certains licenciements sont nécessaires,
l’employeur établit l’ordre du licenciement en tenant compte de l’aptitude professionnelle des
travailleurs, de l’ancienneté en cas d’égalité d’aptitudes professionnelles, des charges
familiales.
La liste des travailleurs dont le licenciement est envisagé sera transmise par écrit aux délégués
avec des critères des retenus.
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4. Le licenciement proprement dit
L’employeur convoque sept (07) jours après la communication de liste les délégués du
personnel pour recueillir leurs suggestions lesquelles sont consignées dans le compte rendu de
la réunion établi par l‘employeur. Et l’employeur peut procéder au licenciement après la
réunion. La liste des travailleurs licenciés et le compte rendu de la réunion sont communiqués
à l’inspecteur du travail pour information.
Pour le licenciement d’un délégué du personnel l’autorisation préalable de l’inspecteur du
travail est requise obligatoirement.
5. Effet du licenciement
Le travailleur licencié conserve pendant deux (02) ans un droit et une priorité de
réembaucher au même poste ou emploi dans la même entreprise. Pour cela, il est tenu de
communiquer à son employeur tout changement de son adresse survenant après son départ de
l’entreprise. En dehors des indemnités de rupture traditionnelles, le travailleur a droit à une
indemnité spéciale non imposable égale à un mois de salaire brut.
Les modalités du retour du salarié sont restrictives parce qu’il faut d’une part que l’entreprise
retrouve meilleure fortune dans les deux (02) ans. Ensuite il faut que l’emploi soit vacant et
soit de même catégorie que celui qui était perdu.
En tout état même si toutes ces conditions étaient réunies, l’employeur pouvait
s’opposer à l’exercice par le salarié de son droit prioritaire. Il serait alors condamnés qu’à des
dommages et intérêts parce qu’il s’agit d’une obligation de faire.
Le contrat du travail peut être rompu en dehors du licenciement par la volonté des
parties mais aussi par d’autres causes de rupture.
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A- Les conditions de fond
La démission ne sera valablement donnée si elle traduit de la part de son auteur, une volonté
sérieuse et non équivoque.
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B -Les conditions de forme.
1. La notification de la démission
Le salarié doit notifier sa démission à l’employeur ; la démission peut être donnée par
écrit ou verbalement. Cependant l’écrit présente un certain avantage, il détermine l’auteur de
la rupture, la date et le motif de la rupture.
2. La preuve
Il s’agit d’établir un fait juridique donc la démission peut se faire par tout moyen. La
charge de la preuve de la démission incombe eu salarié. En revanche à partir du moment où
c’est l’employeur qui invoque l’existence d’une démission, c’est à lui qu’il revient d’en faire
la preuve.
De la démission, il résulte des conséquences attachées à une rupture abusive. Cependant toute
démission demande le respect d’un délai de préavis.
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PARAGRAPHE III : La retraite
Issue naturelle d’une vie, la retraite n’est ni une démission, ni un licenciement, c’est un mode
de rupture qui est lié à la survenance d’un certain âge, elle marque le retrait définitif de la vie
professionnelle, tout simplement de la vie active du travailleur.
Elle est précisée expressément à l’article 69 alinéa infinie chaque partie est libre de prendre
l’initiative de la retraite dès l’âge fixé est atteint.
La retraite est une période d’inactivité, mais le retraité sera pris en charge par les organismes
sociaux qui vont le rémunérer de manière forfaitaire en fonction des cotisations qu’il a eu à
verser pendant sa période d’activité. Par ailleurs, le salarié qui va en retraite a une indemnité
appelée allocation à la retraite.
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