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GMP – MI _Licence 1
2023 - 2024
Le droit du travail s’inscrit dans une logique de protection des droits du travailleur.
Ainsi, le droit du travail assure une protection progressive de tous les droits acquis
par les travailleurs dans le cadre leur activité professionnelle. (8h de travail par jour
ou 40h par semaine, droit au congé annuel…).
Le caractère impératif découle de la détermination de principes et règles minimum de
protection des employés. Ces règles constituent un plancher en dessous duquel les
employeurs ne doivent pas descendre. C’est l’exemple de l’instauration du salaire
minimum interprofessionnel garantie (SMIG) ou l’âge minimum d’accès aux emplois.
En principe, la violation de ces règles impératives est sanctionnée par des règles
pénales.
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moins conciliables : le bien-être social des travailleurs et le développement
économique de l’entreprise.
Le droit du travail est un droit autonome. Cette autonomie résulte du fait que le droit
du travail procède des règles et techniques qui lui sont propres. C’est l’exemple des
conventions collectives, conflits collectifs, syndicats, grèves…
Dans les relations professionnelles, le droit du travail n’intervient que lorsqu’il existe
entre les parties un contrat de travail.
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Paragraphe 1 : La définition du contrat de travail
Aux termes de l’article 29 du code du travail de 2008 1 : « le contrat de travail est
toute convention écrite ou verbale par laquelle une personne appelée travailleur 2,
s’engage à mettre son activité professionnelle, moyennant rémunération, sous la
direction et l’autorité d’une autre personne physique ou morale, publique ou privée
appelée employeur ». De cette définition on peut retenir trois éléments : la prestation
de travail ou activité professionnelle, la rémunération ou le salaire et enfin la
subordination juridique.
Le droit du travail ne s’applique pas aux agents de l’Etat, des collectivités territoriales
et des Etablissements publics de l’Etat qui sont régis par des textes spécifiques. Il en
est de même pour les magistrats, les militaires et les professionnels travaillant pour
leur propre compte (Avocats, Notaires, Huissiers de justice, Architectes,
commerçants…).
A. La prestation de travail
Dans un contrat de travail, la prestation de travail ou l’activité professionnelle est
une nécessité. La prestation de travail est la tâche que le travailleur s’engage à
exécuter pour le compte de son employeur. Elle peut être physique, intellectuelle ou
artistique. La prestation de travail correspond à la principale obligation qui pèse sur
le salarié dans l’exécution du contrat.
B. La rémunération ou le salaire
Le salaire ou la rémunération est une somme d’argent versée par l’employeur au
salarié en contrepartie de son travail. Le contrat de travail étant conclu à titre
onéreux, une rémunération doit avoir été consentie expressément ou tacitement. Si
le montant de la rémunération ne figure pas au contrat, on estime qu’elle est fixée en
référence aux conventions collectives, aux règlements ou à la loi. En effet, la
rémunération correspond à la principale obligation à la charge de l’employeur dans
l’exécution du contrat.
1
Loi 028-2008/AN du 13 mai 2008 portant code du travail au Burkina Faso.
2
Selon l’article 2 du Code du Travail, le travailleur est toute personne, quelques soient son sexe et sa
nationalité, qui s’est engagée à mettre son activité professionnelle moyennant rémunération, sous la direction
et l’autorité d’une personne physique ou morale, publique ou privée appelée employeur.
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C. La subordination juridique
Il y a contrat de travail lorsque le travailleur est placé sous l’autorité de son
employeur qui lui donne des ordres et des instructions concernant l’exécution de son
travail, en contrôle l’accomplissement et en vérifie les résultats. Le salarié est tenu
juridiquement d’exécuter la prestation conformément aux ordres et instructions de
l’employeur.
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Section 2 : La conclusion du contrat de travail
La conclusion d’un contrat de travail est soumise aux règles du code du travail qui
posent le principe de la liberté contractuelle pourvu que les parties soient
consentantes. Cependant, les articles 55 et 56 apportent des dérogations à cette
liberté contractuelle en introduisant formalités pour certains types de contrat.
Le consentement est la manifestation de volonté par laquelle les parties donnent leur
accord pour la conclusion du contrat. Le consentement de chacune des parties ne
doit pas être entaché de vices tels que l’erreur, le dol et la violence. Autrement, le
consentement doit être libre et intègre au moment de la formation du contrat.
B. La capacité de contracter
Quant au travailleur, il doit être âgé de 16 ans au moins sauf s’il s’agit de travaux
légers. A partir de cet âge, les enfants et les adolescents peuvent s’engager
librement avec un employeur sans avoir besoin d’autorisation d’un parent ou d’un
tuteur. Aussi, la femme peut contracter sans l’autorisation de son époux.
C. L’objet et la cause
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La cause quant à elle, recouvre les motifs personnels qui conduisent une personne à
contracter. La cause ne doit pas être contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
Exemple : l’embauchage de sa concubine est contraire à l’ordre public et aux bonnes
mœurs si le contrat est fictif et est destiné à servir une rémunération qui ne
correspond pas à un emploi réellement exercé.
A. Le principe
Il n’est pas exigé de forme particulière pour la conclusion du contrat de travail. Il est
conclu librement et selon les formes convenues par les parties. Le contrat est donc
parfait dès l’accord de volonté des parties, même si cet accord est verbal.
B. Les exceptions
Aux termes de l’article 55, le contrat à durée déterminée doit être constaté par écrit.
A défaut, il est réputé être conclu pour une durée indéterminée.
Quant à l’article 56, il dispose que le contrat de travail est obligatoirement écrit et
soumis au visa du ministre en charge du travail et enregistré par l’inspection du
travail du ressort pour le contrat de travail des travailleurs non nationaux, ou, lorsque
le contrat nécessite l’installation du travailleur national hors du territoire national ;
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50 (sur le contrat saisonnier) du code du travail, c’est-à-dire que pour ces cas, l’écrit
est obligatoire, et la preuve doit être administrée par écrit.
Mais pour les conditions de forme, il est exigé que le contrat de travail à l’essai soit
constaté par écrit. A défaut, le contrat est réputé définitif et à durée indéterminée.
huit (8) jours pour les travailleurs dont le salaire est fixé à l’heure ou à la
journée ;
un (01) mois pour les employés autres que les cadres, les agents de maîtrise,
les techniciens et assimilés ;
trois(03) mois pour les agents de maîtrise, les cadres, les techniciens et
assimilés.
L’essai ne peut être renouvelé qu’une seule fois et pour la même durée.
Pendant la période de l’essai, chaque partie peut rompre le contrat si elle s’estime
insatisfaite sans être astreinte à une indemnité sauf convention contraire. A la fin de
la période d’essai, le contrat devient définitif si aucune des parties n’exerce sa faculté
de résiliation.
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B. Le contrat de travail à temps partiel
Le CDD est un contrat dont le terme (la fin) est précisé à l’avance par la volonté des
deux parties. Ce terme peut résulter d’une date précise ou d’un événement futur et
certain dont la réalisation met fin aux engagements des parties. Dans ce dernier cas,
on parle de contrats assimilés au CDD ou contrat saisonnier (contrat conclu pour la
durée d’une campagne agricole, industrielle ou commerciale dont la fin ne dépend
pas de la volonté des parties). Il s’agit notamment :
le CDD doit être constaté par écrit sous peine de la transformation du contrat
en contrat à durée indéterminé (CDI) ;
il ne peut être conclu pour une durée supérieure à deux (02) ans pour les
travailleurs nationaux et à trois (03) ans pour les travailleurs étrangers sauf
lorsque son terme est imprécis ;
il est renouvelable sans limitation sauf en cas d’abus, auquel cas il se
transforme en CDI. Le caractère abusif du renouvellement est laissé à
l’appréciation de la juridiction compétente ;
le contrat doit être visé par le ministre en charge du travail et enregistré par
l’inspection du travail du ressort pour le contrat des travailleurs non nationaux
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de même que pour les travailleurs nationaux nécessitant leur installation hors
du territoire national ;
Le CDI est un contrat conclu sans détermination du terme auquel il prendra fin. Il ne
comporte donc aucun terme. Il peut être écrit ou verbal sous réserve des dispositions
de l’article 56 du code du travail. Aussi, le CDI est rompu selon le principe de la libre
volonté des parties. Cependant, la rupture doit obéir à l’existence de motifs légitimes
ou de causes réelles et sérieuses.
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A. Les obligations du travailleur
Il doit fournir le travail pour lequel il a été embauché, l’exécuter lui-même avec
soin et loyauté ;
il ne peut se faire aider ou se faire remplacer sans accord de l’employeur ;
Il ne doit pas divulguer les secrets de fabriques de l’entreprise ou lui livrer une
concurrence déloyale ;
Il doit obéir à ses supérieurs hiérarchiques ;
Il doit respecter la discipline de l’entreprise et se soumettre aux horaires et
aux consignes de sécurité et de santé du travail.
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de se conformer aux conditions d’hygiène et de sécurité et aux normes
prévues par la réglementation en vigueur ;
de traiter le travailleur avec dignité et respect ;
de veiller au respect des bonnes mœurs (interdiction du harcèlement sexuel
par exemple).
L’employeur doit s’interdire toute discrimination entre les travailleurs (surtout celle
fondée sur le statut sérologique de l’infection à VIH réel ou apparent).
2. Le pouvoir règlementaire
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3. Le pouvoir disciplinaire ou de sanction
La modification du contrat de travail peut résulter soit de la volonté des parties, soit
d'un changement de situation juridique de l'entreprise
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Cet article pose le principe du maintien des contrats quelles que soient les
instabilités juridiques de l’entreprise. Mais le principe de maintien des contrats ne
s’applique qu’aux contrats en cours, c’est-à-dire que le successeur n’est tenu que
des suites des contrats en cours à la date ou il devient employeur. Il ne répond pas
des conséquences des ruptures antérieures. Toutefois, pour que ces effets
s’appliquent, il faut qu’il y ait continuité de l’entreprise. Il y a continuité de l’entreprise
lorsqu’il y a par exemple poursuite de l’activité initiale dans les mêmes locaux avec le
même matériel et une partie du personnel de l’entreprise précédente.
Elle est par contre dite non substantielle, lorsqu’elle ne touche qu’aux éléments non
essentiels du contrat. Il s’agit en général des mesures relevant du pouvoir de
direction de l’employeur prévus par le règlement intérieur. Exemple : aménagement
des heures de travail ou réorganisation du fonctionnement des services.
Concernant les effets de la modification du contrat par les parties, ils diffèrent selon
que la modification est substantielle ou non
Lorsque la modification proposée est jugée substantielle, les effets diffèrent selon
qu’elle provient de l’employeur ou du travailleur. Lorsqu’elle est proposée par
l’employeur et refusée par le travailleur, le contrat de travail est considéré comme
rompu du fait de l’employeur et le travailleur est considéré comme licencié. Le
travailleur peut donc réclamer les droits tenant au licenciement et même des
dommages et intérêts pour licenciement abusif s’il y a lieu.
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Cependant, lorsque la modification substantielle est proposée par le travailleur et
refusée par l’employeur, le contrat de travail est considéré comme rompu du fait du
travailleur qui sera considéré comme ayant démissionné.
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La mise à pied disciplinaire ou conservatoire est une mesure d’exclusion temporaire
du travailleur de l’entreprise à titre de sanction disciplinaire ou de mesure
conservatoire. La mise à pied conservatoire est une décision provisoire en attente
d’une décision définitive. En cas de mise à pied, le contrat est suspendu dans la
limite de 6 mois.
Le chômage technique aussi appelé mise à pied économique est défini par l’article
94 du code du travail comme : «l’arrêt d’activité lié à un évènement insurmontable. Il
peut être partiel ou total » Dans ce cas, l’employeur doit consulter au préalable les
délégués du personnel.
Mais lorsqu’il s’agit d’un chômage technique partiel, le travailleur est rémunéré au
prorata du temps de travail effectif sans que cette rémunération ne soit inférieure à
50% de la rémunération mensuelle indiquée.
3. Le lock-out
Le lock-out est une décision par laquelle un employeur interdit au salarié l’accès à
l’entreprise à l’occasion d’un conflit collectif. Il entraine la suspension du contrat à
condition qu’il ait été déclenché dans le respect de la procédure de règlement des
conflits collectifs.
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pendant l’absence du travailleur en vue d’assister son conjoint malade dans la
limite de 3 mois ;
pendant l’exercice d’un mandat politique ou syndical.
le travailleur a 48 heures pour faire constater son état par le service médical
de l’entreprise ou le poste médical le plus proche ;
Il doit avertir l’employeur dans les 72 heures de son absence et ;
adresser à l’employeur un certificat médical dans les six jours.
Aussi, dans certains cas, le juge peut estimer légitime le licenciement pendant la
période protégée. Il s’agit par exemple :
La protection de la femme enceinte vise trois objectifs. Il s'agit d'abord d'éviter que la
femme en état de grossesse perde son emploi par licenciement en raison des
absences inhérentes à sa situation. Ensuite c’est pour protéger efficacement pendant
3
S’agissant de la rémunération du travailleur en période de suspension pour cause de maladie du travailleur, elle est établie en fonction de
l’ancienneté du travailleur :
Moins d’un an d’ancienneté : plein salaire pendant un mois, demi salaire le mois suivant ;
de 1 à 5 ans d’ancienneté : plein salaire pendant un mois, demi salaire les 3 mois suivants ;
de 6 à 10 ans d’ancienneté : plein salaire pendant 2 mois, demi salaire pendant les trois mois suivants ;
de 11 à 15 ans d’ancienneté : plein salaire pendant 3 mois demi salaire les 3 mois suivants ;
au-delà de 15 ans d’ancienneté : plein salaire pendant 4 mois, demi salaire pendant les 4 mois suivants.
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une certaine durée, la santé de la femme enceinte ou qui a accouché. Enfin
permettre à celle-ci de se consacrer à son enfant et à son foyer.
Pendant son congé de maternité, la femme a droit, à la charge de la CNSS, aux frais
d'accouchement, aux soins médicaux et y perçoit l'intégralité de son salaire.
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travail se contente d’énoncer le principe sans organiser son régime juridique
sauf que l’article 60 prévoit l’exigence d’un écrit ;
Selon l’article 60 du code du travail de 2008, il ne peut être mis fin avant terme à un
contrat de travail à durée déterminée. Il résulte de cette disposition que le contrat de
travail à durée déterminée ne doit normalement prendre fin qu’avec l’arrivée du
terme prévu par les parties.
Le contrat de travail à durée déterminée peut prématurément prendre fin par l’accord
des parties constaté par écrit, la force majeure ou la faute lourde.
En cas de faute lourde, l’une des parties peut demander une résolution judiciaire. A
titre d’exemple, constitue une faute lourde, le fait pour l’employeur de ne pas verser
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les salaires ou le fait pour le travailleur de ne pas exécuter ses obligations
contractuelles.
Cette rupture trouve son fondement dans l’application de l’article 1184 du code civil
selon lequel « la condition résolutoire est toujours sous-entendue dans les contrats
synallagmatiques pour les cas où l’une des parties ne satisfera pas à son
engagement ».
1. L’écrit
2. Le préavis de rupture
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03 mois pour les cadres, les agents de maitrise, les techniciens et assimilés.
Pendant, la période de préavis, les parties sont tenues aux obligations
contractuelles. Aussi, le travailleur bénéficie de deux jours ouvrables de liberté par
semaine à plein salaire pour rechercher un emploi.
Lorsque la rupture du contrat intervient dans les 15 jours avant la date du départ en
congé ou pendant le congé du travailleur, l’indemnité compensatrice du préavis est
majorée de huit jours en ce qui concerne les travailleurs payés à l’heure, à la
journée ou à la semaine et d’un mois pour les travailleurs payés au mois. Il en est de
même si la rupture du contrat de travail intervient pendant le congé du travailleur.
Lorsque la rupture est consécutive à une faute lourde : la faute lourde est définie
comme : « une faute excessivement grave, qui rend impossible le maintien du
travailleur au sein de l’entreprise » ;
Il en est de même :
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B. Les conditions de fond de la rupture
1. La rupture abusive
La rupture abusive est celle effectuée sans motif légitime. L’article 71 du code du
travail énumère six (06) cas de licenciement abusif. C’est le cas notamment :
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qui peuvent justifier l’existence et l’étendue du préjudice subi notamment des
usages, de la nature des service engagés (catégorie du travailleur, secteur
d’activité), de l’ancienneté de service du travailleur, des droits acquis (droit au congé
payé ou à une prime).
S’agissant du calcul, il utilise le salaire global mensuel moyen des 6 derniers mois ou
le salaire global mensuel moyen perçu depuis l’entrée du travailleur dans l’entreprise
si celui-ci a moins de 6 mois d’ancienneté.
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salaire de 60 000 F, Septembre 60 000 F, Octobre 65 000F, Novembre 65 000F,
Décembre 80 000F et Janvier 80 000 F.
3ème tranche = (68 333.3 x 40 / 100 x 2) + (68 333,3 x 40 / 100 x5/12) = 54 666,64
+ 11 388,88 = 66 055,52 F
2. La rupture légitime
La rupture légitime du contrat de travail est d’abord celle qui est motivée par la faute
lourde ou grave commise par le co-contractant. Elle est aussi celle qui est motivé par
l'intérêt de l'entreprise même en l’absence de toute faute du cocontractant. La notion
d'intérêt de l'entreprise se rattache à trois cas :
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la discipline au sein de l'entreprise: lorsque le licenciement est motivé par
l’indiscipline caractérisée de l'employé, on dit qu'il y a faute de ce dernier.
l'inaptitude professionnelle du travailleur: il se caractérise par une
insuffisance de rendement, un manque de conscience professionnelle et la
mauvaise manière habituelle de servir, la mauvaise relation avec les autres
membres du personnel ;
l'organisation économique et technique de l'entreprise.
3. La rupture irrégulière.
La rupture irrégulière est une rupture légitime quant au fond, mais effectuée sans
respect de la procédure. C’est le cas notamment :
lorsque le licenciement n’a pas été notifié par écrit ou lorsque le motif ne
figure pas dans la lettre de licenciement ;
lorsque la démission du travailleur n’a pas été notifiée par écrit.
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Si la démission du travailleur n’a pas été notifiée par écrit, le tribunal accorde à
l’employeur une indemnité égale à un mois de salaire ».
Un licenciement pour motif économique est un licenciement non lié à une faute
personnelle du travailleur mais résultant d’une suppression, transformation d’emploi
ou d’une modification substantielle du contrat de travail due à des difficultés
économiques, à des mutations technologiques ou à des restructurations internes de
l’entreprise.
Le licenciement pour motif économique de plus d’un salarié doit suivre une
procédure en deux étapes qui sont :
A. La négociation
Le travailleur peut refuser par écrit, les solutions proposées. Il sera alors licencié
(licenciement légitime) avec paiement de ses droits légaux.
B. Le licenciement
Il intervient lorsque des solutions n’ont pu être trouvées ou lorsque celles trouvées
laissent demeurer la nécessité de licencier certains travailleurs.
Dans ce cas, l’employeur établit d’abord la liste des travailleurs à licencier ainsi que
les critères retenus (compétence, charges familiales, ancienneté).
Ensuite, il communique cette liste et les critères aux délégués du personnel qui ont
un délai de 8 jours pour faire leurs observations.
Enfin, la réponse des délégués est communiquée à l’inspecteur du travail qui dispose
également de 8 jours pour prendre toute action utile. Passé ce délai, l’employeur
peut exécuter son plan de licenciement.
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Chapitre II : Les voies d’acquisition de la qualification professionnelle
La qualification professionnelle s’acquiert soit par apprentissage pratique dans un
atelier ou une entreprise ou par un stage au côté d’un maitre de stage.
L’apprentissage dans l’entreprise peut, elle aussi, se faire de deux (2) manières :
l’apprentissage sur le tas et la formation organisée suivant la réglementation
étatique. Selon l’’art. 27 C. travail, « le ministre en charge du travail (…) détermine,
par voie réglementaire, les catégories d’entreprises dans lesquelles est imposé un
pourcentage d’apprentis par rapport au nombre total des travailleurs ».
Par définition, le contrat d’apprentissage est celui par lequel une personne appelée
maître s’oblige à donner ou à faire donner une formation professionnelle méthodique
ou complète à une autre personne appelée apprenti, et pour lequel celui-ci s’oblige à
se conformer aux instructions qu’il recevra et à exécuter les ouvrages qui lui sont
confiés en vue de son apprentissage (article 13 du code du travail).
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A la différence avec le contrat de travail dont la contrepartie de la prestation est le
salaire, dans le contrat d’apprentissage, cette contrepartie est la formation reçue.
Mais celle-ci n’exclut pas une rémunération. Ainsi, l’article 11 de l’arrêté n°958 du 7
oct. 1976 prévoit que l’apprenti « est rémunéré dans la mesure de sa contribution à
la production », ce qui voudrait dire qu’il peut ne rien percevoir si son activité ne
contribue pas à la production.
Concernant les conditions de forme, le contrat d’apprentissage doit être constaté par
écrit. Il doit être rédigé en langue française si possible dans la langue de l’apprenti. Il
doit être visé par l’inspecteur du travail et enregistré par l’ANPE (Agence Nationale
pour la Promotion de l’Emploi).
S’agissant des conditions de fond, l’apprenti doit avoir au moins 16 ans. Le Maître
quant à lui, il doit être majeur (20 ans au moins) et ne doit pas fait l’objet de
condamnation pour crime ou délit contre les mœurs ou tout autre délit si la peine est
supérieure à trois mois avec sursis.
Par rapport à sa durée, le contrat d’apprentissage est conclu pour une durée ne
pouvant excéder trois (03) ans. Il peut être prévu dans le contrat que l’apprenti serve
son maître après la période d’apprentissage.
Tous les contrats passés par d’autres personnes avec les apprentis, pendant la
période d’apprentissage, sont nuls de plein droit. Celui qui embauche un apprenti
s’expose au paiement des dommages et intérêts au profit du maître sauf à prouver
sa bonne foi.
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Le contrat peut également prendre fin prématurément par accord des parties, par
résolution judiciaire, par résiliation de plein droit, notamment en cas de décès de
l’une des parties.
Aux termes de l’article 11 du code du travail de 2008, le contrat de stage est une
convention par laquelle, un maître de stage s’engage à donner ou à faire donner à
une personne appelée stagiaire, une formation professionnelle pratique.
Le contrat de stage a pour objet de faire acquérir au stagiaire une expérience et des
aptitudes professionnelles pour faciliter son accès à un emploi et son insertion dans
la vie professionnelle.
Le contrat de stage a pour objet :
soit l’initiation à la vie professionnelle en vue de permettre au stagiaire de
découvrir la vie de l’entreprise, de développer ses aptitudes au travail et
d’acquérir une qualification professionnelle ;
soit l’adaptation du stagiaire à un emploi ou à un type d’emploi ;
soit l’acquisition d’une qualification reconnue ou en voie de reconnaissance
sous la forme d’un titre ou d’un diplôme de l’enseignement technique ou d’une
école spécialisée ou encore d’une qualification reconnue par une convention
collective ou définie par un organisme professionnel d’employeurs.
Le contrat de stage « est constaté par écrit dans la langue officielle sous peine de
nullité ». Il doit être conclu avant le début effectif du stage.
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En effet, la nullité permet de lutter contre les abus dans la qualification de stagiaire. A
la faveur de la crise de l’emploi, certains employeurs utilisent les services de
personnes qualifiées de stagiaires (ou de bénévoles), de manière prolongée et sans
rémunération fixe ou avec une rémunération nettement inférieure aux normes légales
et conventionnelles.
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Chapitre III : Les conventions et accords collectifs du travail
Les accords entre syndicats patronaux et ouvriers sont des sources essentielles du
droit du travail. Ces accords ou conventions collectives ont été, avant la loi, les
facteurs premiers de l’amélioration de la condition des travailleurs. Ils sont un
instrument de paix et de progrès social et surtout de stabilité dans les entreprises.
Ces conventions et accords, initialement ignoré par l’Etat mais appliqués
restrictivement par la jurisprudence, ont fait l’objet de consécration et de
réglementation par l’Etat au regard des avantages qu’ils offrent au monde du travail.
Dès lors, la convention collective a acquis le caractère d’une véritable loi
professionnelle.
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recours aux négociations collectives permet de rétablir l’égalité contractuelle entre
travailleurs et employeurs, égalité rare dans le principe de négociation individuelle du
contrat, tout en évitant de s’en remettre à l’arbitrage aléatoire, pour les uns et les
autres, des pouvoirs publics. Plus exactement, les négociations collectives
complètent l’intervention régulatrice des pouvoirs publics qui ne peuvent, la plupart
du temps, que fixer des minima, étant contraints de ménager la chèvre et les choux.
Toutes ces conventions ont pour but de réaliser une certaine uniformisation et une
adaptation à la diversité des situations dans un sens progressif. Ils ont pour fonction
d’uniformiser les relations de travail, car ils soumettent le contenu des contrats
individuels de travail à des dispositions de portée générale, soit dans le cadre de
l’entreprise, soit dans le cadre de la profession, ou même au niveau national. Ils ont
aussi pour fonction de réaliser une adaptation plus grande à la diversité des
situations, par rapport à la réglementation étatique.
Dans tous ces accords, les parties déterminent, en principe et sauf exception, le
champ d’application territorial (national, régional ou local) de l’accord et son champ
d’application professionnel (métier, profession, branche d’activité ou
interprofessionnel).
La convention peut contenir des clauses plus favorables aux travailleurs que celles
des lois et règlements en vigueur. Elle ne peut déroger aux dispositions d’ordre
public définies par ces lois et règlements.
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De ce qui précède, on peut déduire que la convention collective a une nature
hybride. Elle est à la fois contractuelle et règlementaire.
Elle contractuelle parce que la convention collective respecte les méthodes et les
règles contractuelles aussi bien dans son élaboration que dans ses effets : elle tire
son origine de l’accord de volonté des parties, elle crée des obligations entre parties
dont la violation peut donner lieu à des dommages et intérêts. Ses effets dans le
temps sont soumis à la volonté des parties (durée déterminée ou indéterminée,
préavis) alors que l’acte de la puissance publique est permanent sauf retrait.
Les accords collectifs d’établissement ont pour objet d’adapter les dispositions des
conventions collectives de travail nationales ou locales aux conditions particulières
du ou des établissements considérés.
Ils peuvent prévoir des dispositions nouvelles et des clauses plus favorables aux
travailleurs.
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A défaut des conventions collectives nationales ou locales de travail, les accords
collectifs d’établissement ne peuvent porter que sur la fixation des salaires et des
accessoires de salaires, sauf dérogations accordées par le ministre chargé du travail.
Concernant la forme, la loi pose deux conditions de validité que sont l’écrit et la
publicité qui marque le point de départ de l’existence de la convention.
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rémunération…), les relations collectives (représentation des travailleurs, information
des représentants, organisation du travail…) que des garanties sociales (mutuelles,
œuvres sociales…). La convention collective comprend généralement le corps de la
convention et des annexes consacrées aux dispositions particulières relatives aux
différentes catégories professionnelles et aux classifications.
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Suivant le critère géographique, « les conventions collectives déterminent leur
champ d’application. Celui-ci peut être national, régional ou local ». Les parties
déterminent librement la portée géographique de la convention, même pour les
conventions ordinaires.
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Les accords collectifs d’établissement ont pour objet d’adapter les dispositions des
conventions collectives de travail nationales ou locales aux conditions particulières
du ou des établissements considérés.
Ils peuvent prévoir des dispositions nouvelles et des clauses plus favorables aux
travailleurs. A défaut des conventions collectives nationales ou locales de travail, les
accords collectifs d’établissement ne peuvent porter que sur la fixation des salaires
et des accessoires de salaires, sauf dérogations accordées par le ministre chargé du
travail.
Selon l’article 126 du CTB, l’établissement est une unité de production regroupant
des salariés travaillant sous l’autorité d’un ou de plusieurs représentants d’un même
employeur. Ainsi, « des accords relatifs à un ou plusieurs établissements déterminés
peuvent être conclu entre, d’une part, un employeur ou un groupe d’employeurs et,
d’autre part, des organisations de travailleurs présentes dans l’établissement ou les
établissements intéressés ».
Les accords d’établissements ont pour objet d’adapter aux conditions particulières de
l’établissement ou des établissements considérés, les dispositions des conventions
collectives nationales, régionales ou locales et notamment les conditions
d’attributions et le mode de calcul de la rémunération au rendement, des primes à la
production individuelle et collective et des primes à la productivité ». En outres, les
accords d’établissements « peuvent prévoir des dispositions nouvelles et des
clauses plus favorables » au profit des travailleurs. L’accord d’établissement peut
non seulement avoir un rôle d’amélioration, mais aussi un rôle créateur en abordant
des questions qui n’ont pas été traitées par une convention collective supérieure.
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B. La fonction supplétive de l’accord d’établissement.
De nos jours, le rôle supplétif est de moins en moins limité pour deux raisons.
D’abord, il y a la possibilité d’étendre la convention nationale (cas de la CCIP de
juillet 1974). Ensuite, le ministre en charge du travail peut, à défaut de convention
collective ou d’accord d’établissement, réglementer les conditions de travail pour une
profession déterminée en s’inspirant des conventions existantes.
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S’agissant du salaire au rendement, c’est le salaire fixé suivant la tâche fournie ou
les pièces produites. On parle généralement de salaire aux pièces dans l’industrie où
le salaire peut être indexé sur le nombre de pièces produites dans un temps donné
et répondant à certaines normes de qualité. Dans certaines branches d’activités, on
parlera plutôt de rémunération à la tâche : par exemple, pour le creusement des
canalisations, les manœuvres peuvent être payés en fonction du nombre de mètres
et d’une profondeur déterminée de canalisations à creuser.
Le salaire au rendement peut être également déterminé suivant une combinaison du
temps et de la tâche. Pour ce faire, on détermine le salaire d’après une norme de
production de référence c’est-à-dire en fonction d’une qualité de production dans un
temps déterminé.
Ce système présente des avantages surtout pour l’employeur (l’accroissement de la
production) mais pour les travailleurs, il présente de graves dangers : il conduit au
surmenage et ou à la sous rémunération si le travailleur n’arrive pas à exécuter la
tache ou à fournir les pièces demandées dans le temps imparti. C’est pourquoi, le
législateur et les conventions collectives ont essayé de limiter ou de réglementer ce
système. Selon l’article 188 du CTB, La rémunération d’un travail à la tâche ou à la
pièce doit être calculée de telle sorte qu’elle procure au travailleur, un salaire au
moins égal à celui du travailleur rémunéré au temps effectuant un travail analogue.
Les avantages nature sont des avantages non financiers (mais évaluables en argent)
qu’on accorde au travailleur. C’est le cas lorsque l’employeur est tenu de fournir un
logement ou de la nourriture au travailleur. (Articles 183 et 185 du CTB). Il en est de
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même de l’utilisation des véhicules de fonction, du téléphone, de la fourniture de
vêtement de travail et du transport sur le lieu de travail.
Ces avantages ne sont pas des compléments de salaire qui peuvent être pris en
compte dans le calcul des indemnités en cas de rupture du contrat de travail.
Les avantages en espèce sont de plusieurs ordres. Ils peuvent constituer des
compléments de salaire ou rester de simples indemnités destinés à rembourser des
frais par le travailleur et qui ne s’incorpore pas au salaire.
Au titre des avantages en espèce, on peut citer :
les gratifications, ce sont des sommes d’argent remises par l’employeur au
travailleur pour marquer sa satisfaction pour le travail accompli. Ces
gratifications peuvent prendre des dénominations diverses telle que prime de
fin d’année, 13ème mois, prime de vacance, prime de rendement, etc.
les primes : Ce sont des avantages qui peuvent avoir pour objet d’obtenir un
résultat. Ce résultat peut être l’accroissement de la production ou de la
qualité. C’est le cas de la prime de rendement, de la prime de régularité, de la
prime de chantier. Elles peuvent aussi récompenser la fidélité du salarié à
l’entreprise : c’est le cas de la prime d’ancienneté destinée à encourager la
stabilité du personnel, etc. Les primes deviennent des compléments de salaire
lorsqu’elles sont régulières et périodiques.
les indemnités : elles sont à la fois des éléments de salaire ou de substituts de
celui-ci : indemnité de congé payé, indemnité de préavis.
En principe, les indemnités sont destinées à rembourser des dépenses liées à
l’activité professionnelle (indemnité de déplacement, indemnité de transport,
indemnité vestimentaire) supportées par le travailleur à l’occasion de son service. Il
est de règle que ces frais professionnels engagés par les salariés doivent être
supportés par l’employeur.
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Paragraphe I : La fixation du salaire
Ainsi, les éventuelles différenciations entre travailleurs doivent reposer sur les
conditions de travail, de classification professionnelle et de rendement.
Le SMIG tient compte du niveau général des salaires dans le pays et du coût de la
vie ainsi que des facteurs d’ordre économique. Le SMIG est fixé actuellement à 30
684 F CFA par mois et à 176, 83 F CFA par heure de travail dans les professions
non agricoles.
Le salaire doit être payé à intervalles réguliers selon une périodicité ne pouvant
excéder quinze jours pour les travailleurs engagés à l’heure ou à la journée et un
mois pour les travailleurs engagés au mois. Toutefois, le travailleur journalier,
engagé à l’heure ou à la journée, est payé chaque jour immédiatement après la fin
de son travail. Les paiements mensuels doivent être effectués au plus tard huit (08)
jours après la fin du mois de travail qui donne droit au salaire. Les paiements à la
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quinzaine doivent être effectués au plus tard quatre (04) jours après la fin de la
quinzaine donnant droit au salaire. Ce délai est ramené à deux jours en cas de
paiement à la semaine.
En effet, le salaire doit être payé en monnaie ayant cours légal au Burkina Faso.
Toute stipulation contraire est nulle de plein droit.
Aussi, la paie doit être faite sur le lieu de travail, sauf cas de force majeure mais en
aucun cas, elle ne peut être faite dans un débit de boissons ou dans un magasin de
vente, sauf pour les travailleurs qui y sont normalement occupés, ni le jour où le
travailleur a droit au repos.
Aux termes de l’article 137 du CT, la durée légale de travail des employés ou
ouvriers de l’un ou l’autre sexe, de tout âge, travaillant à temps, à la tâche ou à la
pièce, est de quarante heures (40 heures) par semaine dans tous les établissements
publics ou privés. Quarante heures de travail par semaine correspondent à 173, 33
heures de travail par mois.
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Dans certains établissements, il est admis qu’en raison du caractère intermittent du
travail, une durée de présence supérieure à la durée légale est considérée comme
équivalente à quarante heures de travail effectif4.
Les heures supplémentaires sont les heures effectuées au-delà de la durée légale ou
de la durée considérée comme équivalente.
Dans les entreprises qui fonctionnent sans interruption jour et nuit, y compris les
dimanches et les jours fériés, les heures de travail assurées par roulement en
service de quart de jour et de nuit, sont rétribuées au tarif horaire normal dans la
limite de la durée légale du travail ou de la durée considérée comme équivalente.
Le nombre d’heures supplémentaires est plafonné à vingt heures (20 heures par
semaine).
L’article 136 du CTB dispose que « les heures effectuées au-delà de la durée légale
ou de la durée considérée comme équivalente donne lieu à une majoration du
salaire ». Toutefois, la loi prévue une possibilité de récupération des heures perdues
en cas d’interruption collective du travail pour cause accidentelle ou de force
majeure.
Les heures supplémentaires donnent lieu à une majoration de salaire. Les taux de
majoration varient selon que les heures supplémentaires ont été effectuées le jour ou
4
Selon l’article 3 de l’arrêté n° 2007-004/MTSS/SG/DGT/DER du 07 mars 2007 fixant les modalités d’application de la
semaine de quarante heures dans les établissements non agricoles, cette durée équivalente est fixée à :
quarante-deux heures (42 h) pour le personnel affecté à la vente dans les pharmacies et le commerce en détail ;
quarante-cinq heures (45 h) pour le personnel des hôpitaux ; cliniques ; dispensaires ; maisons de santé ; maisons
d’accouchement ; établissements climatiques et tous établissements de cure, de repos, de convalescence,
régime ; stations-services ; les cuisiniers dans les hôtels, caissiers, magasiniers ; chauffeurs-livreurs, basculeurs ;
quarante-huit heures (48 h) pour les chauffeurs affectés exclusivement au transport du personnel d’une
entreprise ;
cinquante heures (50 h) pour le personnel des salons de coiffure, manucure, pédicure, massage, et instituts de
beauté, spectacles forains ;
cinquante-deux heures (52 h) pour les chauffeurs de taxi, le personnel des débits de boissons, restaurants et
hôtels et pour le personnel autre que les cuisiniers ;
cinquante-six heures (56 h) pour le personnel des services d’incendies ;
soixante heures (60 heures) pour les gens de maison ;
soixante-douze heures (72 heures) pour les gardiens de jour et de nuit. Les gardiens et concierges logés sur le lieu
de travail sont astreints à une présence continue sous réserve d’un repos de vingt-quatre heures consécutives par
semaine et d’un congé annuel payé de deux (02) semaines en sus du congé légal.
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la nuit les jours ordinaires ; le jour ou la nuit pendant les jours de repos ou les jours
fériés. Cette majoration du salaire réel fixé comme suit5 :
Pour les heures supplémentaires de jour :
15% de majoration du salaire horaire pour chacune des huit premières
heures ;
35% de majoration du salaire horaire pour chacune des autres heures ;
60% de majoration du salaire horaire pour chaque heure effectuée pendant le
jour du repos hebdomadaire et les jours fériés ;
Pour les heures supplémentaires de nuit :
50% de majoration du salaire horaire les jours ordinaires ;
120% de majoration du salaire horaire le jour du repos hebdomadaire et les
jours fériés ;
Est considéré comme travail de nuit, tout travail exécuté entre 22 heures et 5 heures
du matin.
5
Dans les entreprises agricoles, les heures supplémentaires effectuées au-delà de la durée journalière du
travail, donneront lieu aux majorations minima suivantes de 15% pendant les heures supplémentaires de
travail de jour de 50% pendant les heures supplémentaires de travail de nuit , de 60% pendant les heures
supplémentaires de travail effectuées le jour du repos hebdomadaire ou pendant les jours fériés, de 120%
pendant les heures supplémentaires de travail effectuées la nuit du repos hebdomadaire ou pendant les jours
fériés.
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C’est aussi un minimum qui peut être augmenté si la durée hebdomadaire de travail
est repartie sur cinq jours (05 jrs) ou cinq jours et demi.
Selon les dispositions de l’article 156 du CT, le travailleur acquiert droit au congé
payé à la charge de l’employeur à raison de deux jours et demi calendaires par mois
de service sauf disposition plus favorables des conventions collectives ou du contrat
individuel. Cependant, le droit de jouir d’un congé est acquis après une durée
minimale de services effectifs accomplis après une période de référence de 12 mois.
La période de référence à prendre en considération est celle qui s’étend de la date
d’embauche du travailleur ou de son retour de congé, à l’occasion de son précédent
congé, au dernier jour qui précède celui de son départ pour le nouveau congé. La
période minimale exigée par la loi pour jouir du congé est de 12 mois de service
effectif (cf. art. 158 du CTB).
La jouissance du congé annuel par le travailleur est obligatoire et toute convention
prévoyant l’octroi d’une indemnité compensatrice en lieu et place du congé est
interdite. Le travailleur est libre de jouir de son congé dans le pays de son choix.
La jouissance du congé acquis par un travailleur peut être retardée dans la mesure
pour ne pas compromettre la bonne marche de l’établissement. Ce retard sauf
accord de l’intéressé ne peut dépasser trois mois. En aucun cas, la durée totale de
service sans jouissance du congé ne peut excéder vingt-quatre (24) mois.
En principe, le congé doit être continu pour répondre à son objectif qui est d’accorder
au travailleur un nombre suffisant de jours de repos pour se remettre de ses fatigues
physiques et/ou intellectuelles de l’année. Cependant dans l’intérêt du service, le
congé peut être fractionné en deux tranches de quinze jours (15 jrs) continus.
Les jours et dates de fêtes légales sont obligatoirement chômés et payés sur toute
l’étendue du territoire national. Lorsqu’une fête légale tombe un dimanche, le
lendemain est obligatoirement chômé et payé. Les jours et dates de fêtes légales au
Burkina Faso sont : le 1er janvier, le 03 janvier, le 08 mars, le 1 er mai, le 05 août, le 11
décembre, 31 Octobre, le jour de Noël, le jour de Pâques, l’Ascension, l’Assomption,
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la Toussaint, le jour de Ramadan ou Aïd el Segheir, le jour de Tabaski ou Aïd el
Kébir et le Mouloud.
Le 04 août, le 15 octobre et le 30 mars sont reconnus par l’Etat comme marquant
des évènements à caractère historique pouvant donner lieu à des cérémonies
commémoratives. Les services publics et privés restent ouverts ces trois jours.
Cette protection vise soit à interdire certains emplois, soit à aménager l’exercice de
certains emplois. En effet, l’article 142 du CTB, dispose que : La femme travailleuse
ne peut être affectée à des travaux susceptibles de porter atteinte à sa capacité de
reproduction ou dans le cas d’une femme en état de grossesse, à sa santé ou à celle
de l’enfant. Cette interdiction vise par exemple les travaux consistant à pousser ou à
drainer des charges lourdes.
En outre, une femme employée habituellement à un poste de travail reconnu par
l’autorité compétente comme dangereux pour la santé a le droit, lorsqu’elle est
enceinte, d’être mutée sans réduction de salaire à un autre poste de travail non
préjudiciable à son état.
La femme enceinte dont l’état a été dûment constaté, bénéficie d’un congé de
maternité entièrement rémunéré. Elle a également droit à des repos pour allaitement,
des facilités d’obtenir un congé sans solde pour l’entretien de son enfant. Aussi, le
code de travail prohibe le harcèlement sexuel dans le cadre du travail, entre
collègues, fournisseurs ou clients rencontrés dans le cadre du travail.
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Les enfants et les adolescents ne peuvent être affectés à des travaux susceptibles
de porter atteinte à leur développement et à leur capacité de reproduction. En outre,
La durée du repos nocturne des enfants doit être de douze heures consécutives au
minimum par jour. Le travail de nuit des enfants est interdit mais il peut être dérogé
à cette interdiction pour les personnes âgées de plus de seize ans en cas de force
majeure.
Pour les besoins de ce cours, nous nous limiterons au titre des institutions publiques,
à l’inspection du travail et à l’ANPE et au titre des institutions professionnelles, aux
délégués du personnel.
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Chapitre I : Les institutions publiques du travail
En dehors du Ministère en charge du travail, il existe plusieurs structures qui
interviennent dans le domaine du travail. Les structures les plus connues sont entre
autre, l’inspection du travail et l’Agence Nationale de Promotion d’Emploi (ANPE).
Ces attributions peuvent être regroupées en trois grandes fonctions que sont :
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Paragraphe I : La fonction administrative et de contrôle de l’application de la
règlementation
En outre, l’inspection du travail donne des avis au Ministre du travail avant une prise
de décision (art. 118 et 217 du CTB). Elle est également chargée de viser des actes
contractuels (visas des CDD). Enfin, l’inspecteur du travail préside ou participe à des
organismes de travail.
Malheureusement, cette saisine intervient lorsque les parties sont déjà en conflit. Ce
rend la tâche de l’inspecteur très compliquée.
La conciliation est une négociation conduite par un tiers, pour rapprocher les points
de vue antagonistes jusqu’à l’acception d’une solution de compromis.
En tant que procédure de règlement amiable d’un différend, la conciliation peut être
légale ou conventionnelle, obligatoire ou facultative. Elle peut être conduite en phase
préliminaire devant le juge, ou confiée à l’inspection du travail ou à une personne
extérieure à l’administration.
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générale de l’emploi et de la formation professionnelle. L’ANPE a subi d’énormes
mutations de 1952 à 2004 pour avoir sa structure actuelle.
Les attributions de l’ANPE sont diverses mais elle s’illustre plus dans le contrôle de
l’emploi, le placement des travailleurs et dans la formation professionnelle.
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Paragraphe 2 : Le contrôle de l’emploi
En outre, l’ANPE fait un suivi des travailleurs aux moyens de la constitution d’un
dossier sur chaque travailleur (ainsi, un travailleur embauché ou quittant son emploi
doit être déclaré dans les 48 heures6) et de la délivrance d’une carte de travail pour
chaque travailleur.
Enfin, l’ANPE délivre des cartes de demandeur aux personnes en quête d’emploi
pour faciliter leur insertion sociale en cas de recrutement ou de placement.
L’ANPE est chargée d’un rôle d’intermédiation sur le marché du travail, qui consiste
à recevoir les offres et les demandes d’emploi et à essayer de satisfaire les uns et
les autres. Cette attribution comporte deux aspects : le placement à l’intérieur du
territoire national et le placement des travailleurs émigrants.
En effet, l’ANPE peut recevoir les offres et demandes d’emploi et assurer des
opérations de placement sur requête des employeurs et des travailleurs. Avec la
libéralisation des placements, l’ANPE a perdu le monopole de l’intermédiation en
matière d’emploi mais conserve néanmoins une position importante en matière de
placement pour plusieurs raisons : les chômeurs en quête d’emploi et les premiers
demandeurs d’emploi doivent s’inscrire à l’ANPE pour pouvoir prendre part aux tests
ou entretiens de recrutement que les administrations publiques, établissements
publics et entreprises publiques lancent par son intermédiaire.
6
Cette déclaration doit contenir tous les renseignements nécessaires à la constitution du dossier (adresse de
l’employeur, identité du travailleur, sa profession, ses emplois antérieurs, la date d’entrée au Burkina Faso si
c’est un étranger…)
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Chapitre II : Les délégués du personnel
L’institution des délégués du personnel dans une entreprise a pour but de permettre
à l’employeur d’avoir un interlocuteur, porte-parole de l’ensemble des employés afin
de discuter des préoccupations des travailleurs. Les délégués du personnel sont à
distinguer du syndicat dans une entreprise.
Le délégué du personnel est un représentant élu du personnel d’un établissement ou
d’une entreprise, chargé de faire observer les conditions de travail, de transmettre
les revendications du personnel à l’employeur. Il est alors l’intermédiaire entre
l’employeur et les travailleurs.
Le délégué du personnel joue un rôle est important dans l’entreprise de sorte que sa
désignation est obligatoire à partir d’un certain niveau. Il bénéficie d’une protection
contre les abus ou l’autorité de l’employeur.
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Plus de 1000 travailleurs 1 délégué et 1 suppléant par tranche de
500 travailleurs.
avoir 21 ans ;
être de nationalité burkinabè ou ressortissant d’un Etat avec lequel il a été
conclu un accord de réciprocité ;
avoir travaillé dans l’entreprise pendant 12 mois de manière continue ;
n’être pas parent ou allié de l’employeur.
Le mandat des délégués dure deux (2) ans renouvelables. L’article 308 du code du
travail ne limite pas le nombre de mandat. Ce qui laisse croire qu’il est illimité.
Ensuite, c’est à lui qu’était dévolue la mission de saisir l’inspecteur du travail de toute
plainte ou réclamations relative à l’application des prescriptions légales et
réglementaires.
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La fonction du délégué ne doit pas être prise en compte pour lui infliger une sanction
u pour lui octroyer des avantages indus. Mais le délégué ne doit tenir compte de son
positionnement pour s’éluder indument de son travail.
Et l’article 314 renforce les dispositions de l’article 313 en affirmant que tout
licenciement d’un délégué du personnel, de son suppléant ou de son représentant
doit être présenté à l’inspecteur du travail concrètement, il peut être mis à pied et
sollicité l’avis de l’inspecteur du travail.
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CHAPITRE I: LES CONFLITS INDIVIDUELS DU TRAVAIL
Les conflits individuels sont des différends qui sont nés de l’exécution du contrat de
travail opposant les travailleurs à leurs employeurs. Pour la résolution de ces
différends, la loi impose une procédure de conciliation préalable avant toute saisine
du juge du travail.
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Section II : le règlement amiable obligatoire
Le règlement amiable obligatoire se fait devant l’inspection du travail. En effet, aux
termes de l’article 320 du CTB, « Tout employeur ou tout travailleur doit demander à
l’inspecteur du travail, à son délégué ou à son suppléant légal, de régler à l’amiable
le différend qui l’oppose à l’autre partie ».
La saisine de l’inspection du travail est obligatoire avant l’introduction d’une
quelconque action devant le tribunal de travail. Le rôle de l’inspecteur du travail est
de tenter de concilier les parties. La tentative de conciliation peut aboutir soit au
règlement définitif du litige, soit au règlement partiel du litige, soit à l’échec total
En cas de règlement définitif du litige, un procès-verbal de conciliation est dressé et
consacre le règlement à l’amiable du litige. Le procès-verbal de conciliation contient,
outre les mentions ordinaires nécessaires à sa validité, l’énoncé des différents chefs
de réclamation, les points sur lesquels la conciliation est intervenue et les sommes
convenues pour chaque élément de réclamation et les chefs de réclamation
abandonnés par le demandeur.
Dans le cas de règlement partiel, l’inspecteur du travail doit rédiger deux procès-
verbaux :
un procès-verbal de conciliation partielle signé par l’inspecteur du travail, son
délégué ou son suppléant légal et par les parties au litige sur les points
d’accord ;
un procès-verbal de non conciliation, signé par l’inspecteur du travail ou son
représentant et par les parties au litige pour le surplus de la demande.
Mention expresse est faite du refus de signer le procès-verbal par l’une des
parties, le cas échéant.
Dans le cas d’échec total de la conciliation, un procès-verbal de non conciliation
est dressé et signé par les parties et le conciliateur. Ce PV est adressé au président
du tribunal du travail et aux parties par l’inspecteur ou le contrôleur du travail. Si une
des parties refuse de signer le PV, la mention en est faite sur ledit PV.
Les procès-verbaux de conciliation totale et de conciliation partielle, le procès-verbal
exécutoire dressés par l’inspecteur du travail valent titres exécutoires.
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Section 3 : La procédure judiciaire de règlement des différends individuels
du travail
La saisine du juge du travail intervient après l’échec de la conciliation. La procédure
devant le tribunal est décrite par la loi.
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Paragraphe II : La procédure devant le tribunal du travail
Le tribunal du travail est saisi par déclaration écrite ou verbale faite au greffe du
tribunal du travail territorialement compétent. Le demandeur doit produire une copie
conforme du procès-verbal de non conciliation.
Une fois saisi, le tribunal adresse une citation à comparaître à la personne
convoquée Cette citation doit contenir les nom, prénoms, profession du demandeur,
l’indication de l’objet de la demande, le lieu, l’heure et le jour de la comparution.
Pour le déroulement de la procédure, la loi exige une comparution personnelle des
parties. Elles peuvent se faire assister ou représenter.
A l’exception des avocats, tout mandataire des parties doit avoir reçu mandat écrit
du mandant et agréé par le président du tribunal du travail ou de la chambre sociale.
Les jugements du tribunal du travail peuvent faire l’objet d’une opposition, d’un appel
ou d’un pourvoi en cassation.
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CHAPITRE II : LES CONFLITS COLLECTIFS DU TRAVAIL
Selon l’article 367 du CTB, « le conflit collectif est un différend qui naît en cours
d’exécution d’un contrat de travail et qui oppose un ou des employeurs à un groupe.
En principe, le différend se rapporte aux conditions de travail et il est de nature à
compromettre la bonne marche ou la paix sociale de l’entreprise.
A la différence des conflits individuels du travail, la résolution des différends collectifs
suivent une procédure ou une voie pacifique instituée par le code de travail en ses
articles 367 à 390. Cette voie ou procédure de règlement pacifique comporte deux
grandes étapes qui doivent être intégralement suivies avant tout pourvoi en
cassation.
Concernant les parties en conflit, le différend collectif oppose un ou plusieurs
employeurs d’une part (un groupe d’employeurs, des employeurs d’une profession,
d’une branche d’activité, d’une région ou de toute la nation) à une partie ou
l’ensemble des travailleurs d’autre part (d’une partie ou de l’ensemble des
travailleurs d’une entreprise, d’une branche d’activité, d’une région ou d’une nation).
Ce sont des conflits qui portent sur la fixation de nouvelles conditions de travail pour
l’ensemble des travailleurs au conflit suite à des difficultés économiques rencontrées
par l’entreprise. Dans la plupart des cas, ces conflits ont leur source dans des
revendications ou des propositions syndicales touchant à la sécurité de l’emploi, les
augmentations de salaires, d’indemnités et d’avantages sociaux et aux autres
améliorations des conditions d’emploi.
Le conflit se produit donc lorsque les parties n’arrivent pas à se mettre d’accord par
voie de négociation. Dans ces types de conflit, généralement les réclamations ne se
fondent sur les textes liant les deux parties.
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Paragraphe 2 : Les conflits de droit ou conflits juridiques
Dans ces conflits, les réclamations des travailleurs se fondent généralement, soit sur
une présomption de violation d’un droit existant, soit sur des allégations de traitement
inéquitable de la part de l’employeur au regard de certaines règles.
A la différence des conflits d’intérêts, il existe une norme plus ou moins précise pour
régler lesdites réclamations qui sont des dispositions pertinentes du code de travail,
des conventions collectives, des règlements, des règlements intérieurs de
l’entreprise. Il peut s’agir dans certains cas, de pratiques liées aux us et coutumes.
Dans ces conflits, il est question d’un employeur qui refuse de reconnaître un
syndicat d’entreprise devant prendre part à des négociations collectives ou qui refuse
de reconnaître les délégués du personnel dûment élus par les travailleurs.
Il peut être également question de pratique déloyale encore appelées représailles
antisyndicales en matière de travail de la part d’un employeur notamment de
tentative de discrimination à l’encontre des travailleurs en raison de leur
appartenance à tel ou tel syndicat surtout suite à une grève (responsables
syndicaux), récuser certains délégués du personnel devant prendre part à des
négociations, défavoriser les délégués syndicaux ou du personnel lors des
nominations.
Les conflits collectifs compromettent la bonne marche de l’entreprise et de
l’économie ainsi que la paix sociale dans l’entreprise, dans la branche d’activité voire
dans la nation. Pour éviter d’en arriver là, le code de travail a institué la procédure de
règlement pacifique.
Selon l’article 369 du CTB stipule que tout différend collectif doit être immédiatement
notifié par les parties :
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à l’inspecteur du travail, lorsque le conflit est limité au ressort territorial d’une
inspection du travail ;
au directeur du travail, lorsque le conflit s’étend sur les ressorts territoriaux de
plusieurs inspections du travail.
L’inspecteur du travail ou le directeur du travail convoque les parties et procède sans
délai à la tentative de conciliation.
Lorsqu’une des parties ne comparaît pas, le conciliateur la convoque à nouveau
dans un délai qui ne peut excéder sept jours sans préjudice de sa condamnation à
une amende prononcée par la juridiction compétente sur procès-verbal dressé par
l’inspecteur ou le directeur du travail.
Dans le délai de quinze jours suivant la date à laquelle il a été saisi, l’inspecteur du
travail du ressort ou le directeur du travail est tenu de dresser un procès-verbal
constatant soit l’accord total ou partiel soit le désaccord des parties, lesquelles
contresignent le procès-verbal.
L’accord de conciliation est immédiatement exécutoire. Il est déposé au greffe du
tribunal du travail du lieu du différend et une ampliation est adressée aux parties.
Selon l’article 371 du CTB, en cas d’absence d’accord, le conciliateur rédige un
rapport sur l’état du différend accompagné des documents et renseignements
recueillis par ses soins qu’il adresse au ministre chargé du travail.
Une copie du rapport est remise sans délai à chacune des parties avec mention de la
date de transmission au ministre chargé du travail.
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La sentence du conseil d’arbitrage est notifiée sans délai par le président du conseil
d’arbitrage ainsi qu’à l’inspecteur du travail ou au directeur du travail qui la notifie
aux parties. La sentence est immédiatement exécutoire et prend effet à compter du
jour de la notification du conflit à l’autorité compétente lorsqu’elle n’est pas refusée
par les parties ou par l’une d’entre elles.
La sentence exécutoire est communiquée par l’inspecteur du travail ou le directeur
du travail au greffe du tribunal du travail compétent. La sentence qui a acquis force
exécutoire peut être étendue.
En cas de refus d’application de la sentence par les parties ou par l’une d’entre elles,
le refus est notifié par déclaration écrite dans les quarante et huit heures francs qui
suivent la communication de la sentence au ministre chargé du travail qui en délivre
récépissé.
La sentence du conseil d’arbitrage peut faire l’objet d’un recours devant la chambre
sociale de la cour de cassation.
Lorsqu’un accord de conciliation ou une sentence du conseil d’arbitrage porte sur
l’interprétation des clauses d’une convention collective, sur les salaires ou sur les
conditions de travail, cet accord ou cette sentence produit les effets d’une convention
collective de travail et peut être soumis à la même procédure d’extension.
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Paragraphe I : La grève
La grève est définie comme une cessation concertée et collective du travail en vue
d’appuyer des revendications professionnelles et d’assurer la défense des intérêts
matériels ou moraux des travailleurs.
Pour certains, c’est un moyen de pression dont dispose les travailleurs et qui
consiste à suspendre leur prestation en retirant temporairement leur force de travail
selon diverses modalités, causant ainsi un coût à l’employeur, pour l’emmener à des
concessions. Pour d’autre, c’est un droit collectif exercé par un regroupement de
personnes qui décident de ne pas travailler pour faire aboutir leurs revendications.
De ces appréciations, trois éléments très importants méritent d’être retenus sur la
grève :
la grève est une interruption temporaire du travail : la grève doit résulter d’une
volonté commune expresse de cesser le travail ;
c’est une interruption concertée et collective : la grève suppose la cessation
de travail par plusieurs personnes ;
l’existence de revendications professionnelles formelles et la défense des
intérêts matériels et moraux des travailleurs à laquelle l’employeur n’a pas
donné une suite favorable.
En terme de conséquences, lorsque la grève est licite ou légale, elle suspend le
contrat de travail sauf cas faute lourde imputable au travailleur. Constitue
notamment une faute lourde, le fait pour le travailleur gréviste de s’opposer au travail
d’autrui et/ou à ce que sa tâche soit effectuée par d’autres travailleurs, même ceux
qui n’y sont pas habituellement affectés. Le licenciement pour fait de grève licite est
abusif.
En vue d’assurer la continuité du service, l’employeur dispose d’un droit de
réquisition de certains travailleurs pour assurer le service minimum. En effet, l’article
384 du CTB stipule qu’en vue d’assurer un service minimum, l’autorité administrative
compétente peut, à tout moment, procéder à la réquisition des travailleurs des
entreprises privées et des services et établissements publics qui occupent des
emplois indispensables à la sécurité des personnes et des biens, au maintien de
l’ordre public, à la continuité du service public ou à la satisfaction des besoins
essentiels de la communauté.
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En revanche, la grève déclenchée avant épuisement des procédures de conciliation
et d’arbitrage est interdite. Toutefois, ces procédures ne s’appliquent pas aux grèves
d’envergure nationale déclenchées par les unions syndicales.
Le travailleur ayant participé à une grève illégale peut être licencié et il perd ainsi le
droit à l’indemnité de préavis et aux dommages et intérêts pour rupture du contrat.
Paragraphe II : Le lock-out
Selon l’article 387, le lock-out est une décision par laquelle un employeur interdit au
salarié l’accès de l’entreprise à l’occasion d’un conflit collectif de travail. Le lock-out
peut aussi être défini comme la fermeture totale ou partielle de l’entreprise par
l’employeur à l’occasion d’un conflit collectif de travail.
Le lock-out n’est licite que lorsqu’il est pratiqué après épuisement des procédures de
conciliation et d’arbitrage. Dans le cas contraire, il entraînera pour l’employeur, le
paiement aux travailleurs des journées de travail perdues. En outre, l’employeur peut
se voir frapper des sanctions suivantes :
l’inéligibilité aux fonctions de membres de chambre de commerce ;
l’interdiction de faire partie du conseil économique et social, de la commission
consultative du travail et d’un conseil d’arbitrage ;
la non-participation à un marché pour le compte de l’Etat ou de ses
démembrements.
Ces sanctions sont prises par décision du tribunal du travail sur requête du ministère
public saisi par le ministre chargé du travail, pendant une période de deux ans.
La grève et/ou le lock-out déclenchés après notification du refus de la sentence du
conseil d’arbitrage sont réputés légaux.
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Eléments de Bibliographie.
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Table des matières
Introduction Générale............................................................................................................................0
A. Le caractère évolutif ou expansif............................................................................................1
B. Le caractère progressif et impératif........................................................................................1
C. L’ambivalence du droit du travail...........................................................................................1
D. Le particularisme du droit du travail.......................................................................................2
Titre I : Le contrat de travail...................................................................................................................2
Chapitre I : Le contrat individuel du travail............................................................................................2
Section 1 : La notion de contrat de travail et ses caractères..................................................................2
Paragraphe 1 : La définition du contrat de travail..............................................................................3
A. La prestation de travail...............................................................................................................3
B. La rémunération ou le salaire.....................................................................................................3
C. La subordination juridique..........................................................................................................3
Paragraphe 2 : Les caractères du contrat de travail...........................................................................4
Section 2 : La conclusion du contrat de travail.......................................................................................4
Paragraphe 1 : Les conditions de fond de la formation du contrat de travail.....................................5
A. Le consentement des parties..................................................................................................5
B. La capacité de contracter.......................................................................................................5
C. L’objet et la cause...................................................................................................................5
Paragraphe 2 : Les conditions de forme.............................................................................................6
A. Le principe..................................................................................................................................6
B. Les exceptions............................................................................................................................6
Paragraphe 3 : La preuve du contrat du travail..................................................................................6
Paragraphe 4 : Les différents types de contrat du travail...................................................................7
A. Le contrat de travail à l’essai..................................................................................................7
B. Le contrat de travail à temps partiel.......................................................................................8
D. Le contrat à durée indéterminée CDI.....................................................................................9
Section 2 : L’exécution du contrat de travail......................................................................................9
Paragraphe 1 : Les droits et les obligations du travailleur................................................................10
A. Les obligations du travailleur................................................................................................10
B. Les droits du travailleur........................................................................................................10
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Paragraphe 2 : Les pouvoirs et obligations de l’employeur..............................................................10
A. Les obligations de l’employeur.............................................................................................10
B. Les pouvoirs de l’employeur....................................................................................................11
Section 3 : La modification et la suspension du contrat de travail.......................................................12
Paragraphe 1 : La modification du contrat de travail.......................................................................12
A. La modification dans la situation juridique de l’entreprise...................................................12
B. La modification résultant de la volonté des parties..............................................................13
Paragraphe 3 : La suspension du contrat de travail..........................................................................14
A. La suspension du contrat de travail provenant de l’employeur............................................14
B. La suspension résultant de la volonté du travailleur............................................................15
Section 4 : La rupture du contrat de travail..........................................................................................18
Paragraphe 1 : Les causes communes de rupture............................................................................18
Paragraphe 2 : La rupture du contrat de travail à durée déterminée. (10 11 2021).........................18
A. la rupture par l’arrivée du terme..........................................................................................19
B. la rupture avant l’arrivée du terme......................................................................................19
Paragraphe 3 : La rupture du contrat à durée indéterminée............................................................19
A. Les conditions de forme de la rupture..................................................................................20
B. Les conditions de fond de la rupture....................................................................................21
Paragraphe 4 : Le licenciement pour motif économique..............................................................25
A. La négociation.......................................................................................................................26
B. Le licenciement.....................................................................................................................26
Chapitre II : Les voies d’acquisition de la qualification professionnelle................................................27
Section 1 : Le contrat d’apprentissage.................................................................................................27
Paragraphe 1 : La définition du contrat d’apprentissage..............................................................27
Paragraphe 2 : Les conditions de formation et d’exécution du CA...................................................27
Section 2 : Le contrat de stage.............................................................................................................28
Paragraphe 1 : Définition et objectifs du contrat de stage...........................................................29
Paragraphe 2 : La forme du contrat de stage et les obligations des parties.................................29
Chapitre III : Les conventions et accords collectifs du travail...............................................................31
Section 1 : Les généralités sur la convention collective........................................................................31
Paragraphe 1 : Le but des conventions collectives...........................................................................31
Paragraphe 2 : La nature juridique de la convention collective....................................................32
Paragraphe 3 : Le champ d’application des conventions collectives............................................33
Section 2 : Les différentes catégories de convention collectives......................................................33
Paragraphe 1 : La convention collective.......................................................................................34
Paragraphe 2 : Les accords collectifs d’établissement ou d’entreprise........................................36
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A. Le rôle d’adaptation et d’amélioration des conditions.........................................................37
B. La fonction supplétive de l’accord d’établissement..............................................................37
Chapitre IV : La règlementation sur le salaire.......................................................................................38
Section I : Les modalités de fixation du salaire et ses éléments constitutifs.....................................38
Paragraphe I : les modalités de fixation du salaire.......................................................................38
Paragraphe 2 : Les éléments du salaire........................................................................................39
Section II : Le taux et le paiement de salaire....................................................................................40
Paragraphe I : La fixation du salaire..............................................................................................40
Paragraphe II : Les modalités de paiement du salaire..................................................................41
Chapitre V : Les conditions légales du travail.......................................................................................42
Section I : La durée légale de travail et les heures supplémentaires................................................42
Paragraphe I : La durée de travail.................................................................................................42
Paragraphe II : Les heures supplémentaires et de récupération..................................................42
Paragraphe 3 : Les modalités de rémunération des heures supplémentaires..............................43
Section II : Le repos hebdomadaire et le conge................................................................................44
Paragraphe I : Le repos hebdomadaire.........................................................................................44
Paragraphe II : Le droit au congé et conditions d’acquisition.......................................................44
Paragraphe III : Les fêtes légales...................................................................................................45
Section III : La protection spéciale de certaines catégories de travailleurs.......................................45
Paragraphe I : La protection de la femme et de la maternité.......................................................45
Paragraphe II : La protection des enfants et des adolescents......................................................46
Titre II : Les Institutions de travail........................................................................................................47
Chapitre I : Les institutions publiques du travail...................................................................................47
Section I : L’Inspection du travail......................................................................................................47
Paragraphe I : La fonction administrative et de contrôle de l’application de la règlementation. .48
Paragraphe 2 : La fonction d’information et de conseil................................................................49
Paragraphe III : La conciliation des parties en cas de différend....................................................49
Section II : L’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi (ANPE)........................................................50
Paragraphe I : Les attributions de l’ANPE.....................................................................................50
Paragraphe 2 : Le contrôle de l’emploi.........................................................................................51
Paragraphe 3 : Le placement des travailleurs...............................................................................51
Chapitre II : Les délégués du personnel................................................................................................52
Section I : La désignation du délégué de personnel..........................................................................52
Paragraphe 1 : Le champ d’application de la désignation des DP.................................................52
Paragraphe 2 : La procédure de désignation des DP....................................................................53
Section II : La mission du délégué et les moyens d’action du délégué............................................54
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Section III : La protection du délégué...............................................................................................55
Titre III : Les Conflits de travail.............................................................................................................56
CHAPITRE I: LES CONFLITS INDIVIDUELS DU TRAVAIL...........................................................................56
Section I: Aperçu sur les différends individuels du travail................................................................56
Section II : le règlement amiable obligatoire....................................................................................57
Section 3 : La procédure judiciaire de règlement des différends individuels du travail....................58
Paragraphe 1: La saisine du juge du travail et sa compétence.....................................................58
Paragraphe II : La procédure devant le tribunal du travail...........................................................59
CHAPITRE II : LES CONFLITS COLLECTIFS DU TRAVAIL...........................................................................60
Section I : La nature des différends collectifs de travail....................................................................60
Paragraphe I : Les conflits d’intérêt ou conflits économiques......................................................60
Paragraphe 2 : Les conflits de droit ou conflits juridiques............................................................61
Paragraphe 3 : Les conflits de reconnaissance.............................................................................61
Section II : La procédure de règlement pacifique des conflits collectifs du travail...........................61
Paragraphe 1 : L’étape de la conciliation......................................................................................61
Paragraphe 2 : L’étape de l’arbitrage...........................................................................................62
Section III : Le règlement de force des conflits collectifs du travail..................................................63
Paragraphe I : La grève.................................................................................................................63
Paragraphe II : Le lock-out............................................................................................................65
Eléments de Bibliographie................................................................................................................66
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