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• Un contrat synallagmatique.
envers l’autre sans qu’il y ait de la part de cette dernière un engagement (par
exemple le contrat de donation). Le contrat de travail est un contrat dans
lequel les obligations des parties sont à la fois réciproques et
interdépendantes. Le salarié s’engage à fournir un service en contrepartie
d’une rémunération qui lui est versée par l’employeur. Le salarié est tenu de
fournir le travail promis, l’employeur doit en échange lui verser une
rémunération. Le salarié n’a droit à sa rémunération que s’il a accompli le
travail promis dans les conditions prévues au contrat de travail. Cependant, le
salarié est en droit de cesser le travail si l’employeur ne lui verse pas le salaire
auquel il a droit, de même l’employeur n’est pas tenu de fournir la
rémunération s’il n’a pas reçu le travail promis. Le contrat de travail peut être
résilié par voie judiciaire si l’une des parties ne remplit pas les obligations mises
à sa charge. Des dommages intérêt peuvent, le cas échéant, être alloués par le
juge à celui qui a subi un préjudice du fait de l’inexécution du contrat de travail
par son partenaire.
Dans le contrat de travail, les prestations des parties sont échelonnées dans le
temps, et par conséquences, le contrat peut faire l’objet d’une suspension
pendant un certain laps de temps et pour certaines raisons prévues par le
législateur. Le contrat successif s’oppose au contrat instantané qui est exécuté
d’un trait et en un seul moment (exemple le contrat de vente.).
Par ailleurs, en cas de nullité du contrat, cette nullité produit les effets d’une
résiliation. C'est-à-dire que le contrat est anéanti seulement pour l’avenir. Le
principe de la rétroactivité de la nullité est écarté dans le cas du contrat de
travail, les effets déjà produits par le contrat dans le passé, ne peuvent être mis
en cause (l’employeur ne pourra pas agir en restitution des salaires déjà versés
au salarié sous prétexte que le contrat de travail a été annulé).
Un contrat conclu intuitu personae, est un contrat qui est conclu avec la prise
en considération des qualités personnelles et intrinsèques du partenaire. Dans
un contrat de travail, la personne du salarié est prise en considération lors de
l’embauche. C’est en fonction de ses aptitudes, de sa qualification
professionnelle, de son expérience que le salarié est recruté, d’autant plus, que
le salarié s’engage à exécuter personnellement la prestation promise. Un tiers
ne peut pas se substituer au salarié pour effectuer le travail à sa place, parce
qu’il ne présente, nécessairement, pas les mêmes qualités intrinsèques que lui.
Par contre, la personne de l’employeur n’est toujours pas prise en
considération, une modification dans la personne de l’employeur ne libère pas
le salarié des obligations contractés vis-à-vis du premier employeur. C’est ce
qui découle de l’article 19 alinéa 1 du code de travail qui dispose qu’ « En cas
de modification dans la situation juridique de l’employeur ou dans la forme
juridique de l’entreprise, notamment par succession, vente, fusion ou
privatisation, tous les contrats en cours au jour de la modification subsistent
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entre les salariés et le nouvel employeur. Ce dernier prend vis-à-vis des salariés
la suite des obligations du précédent employeur… ».
• Un contrat d’adhésion.
Un contrat d’adhésion est contrat dans lequel l’une des parties ne fait
qu’adhérer à la volonté de l’autre partie qui a pré établi le contrat
unilatéralement sans aucune intervention ni négociation de la part de son
partenaire. La caractéristique de l’adhésion a évoluée en ce qui concerne le
contrat de travail. Cette adhésion s’est d’abord manifestée par le
consentement donné par le salarié aux conditions de travail et de
rémunération fixées par l’employeur unilatéralement. L’adhésion a été donc à
sens unique. Aujourd’hui cette adhésion se manifeste par la soumission des
deux parties aux conditions impératives de travail établies par voie législative
ou réglementaire ou encore par les conventions collectives de travail.
L’adhésion est devenue réciproque.
Sous section II : Distinction du contrat de travail des contrats voisins
L’article 723 du D.O.C définit le louage d’ouvrage comme un contrat par lequel
une personne s’engage à exécuter un ouvrage déterminé moyennant un prix
que l’autre partie s’engage à lui payer. Le critère de distinction entre le louage
d’ouvrage et le contrat de travail est celui de la subordination juridique. Dans le
louage d’ouvrage l’entrepreneur exécute le travail en dehors du contrôle du
maître de l’ouvrage et assume les risques économiques de son activité. Il
travaille donc en toute indépendance, seul le résultat compte. En effet, le
contrat d’entreprise porte plus sur le produit du travail que sur la fourniture de
la force de travail. L’entrepreneur peut se concilier avec des directives précises
du donneur d’ouvrage relativement à l’objet à fabriquer mais non avec
l’autorité sur la personne du travailleur. Par contre, dans le contrat de travail, le
salarié doit exécuter la prestation de travail en observant les directives, les
instructions et les ordres donnés par l’employeur.
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D’après l’article 879 du D.O.C, le mandat est un contrat par lequel une
personne appelée mandant, charge une autre personne dénommée
mandataire, d’accomplir un acte licite pour son compte.
En cas de conclusion par écrit, le contrat de travail doit être établi en deux
exemplaires revêtus des signatures du salarié et de l’employeur légalisées par
l’autorité compétente. Le salarié conserve l’un des deux exemplaires. »
Ces conditions ne sont pas spécifiques au contrat de travail. Se sont les piliers
sur lesquels tout contrat quelque soit son objet, doit être fondé. Il s’agit du
consentement, de la capacité juridique, de l’objet et de la cause .C’est à dire la
manifestation d’une volonté portant sur les éléments essentiels de l’obligation,
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-I- Le consentement :
Le contrat de travail est parfait, par la rencontre des volontés des parties
contractantes. L’offre de l’employeur est acceptée par le salarié, soit au
moment de la signature du contrat, soit lorsqu’il s’agit d’un contrat verbal, par
l’exécution de la prestation exigée du salarié. Cet accord de volontés est
souvent conditionné par l’offre et la demande sur le marché de l’emploi, ainsi
que par l’interventionnisme étatique, ce qui altère substantiellement la
manifestation de la volonté.
Par ailleurs, la capacité est en principe réglée par la loi qui régit le statut
personnel de chacune des parties au contrat.
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Ainsi, un contrat n’est valable que si les parties contractantes ont la capacité
juridique de s’engager, c'est-à-dire être majeurs et n’être pas frappés
d’interdiction pour cause de démence, de faiblesse d’esprit ou de prodigalité.
Ainsi, le mineur qui a dépassé l’âge de 15ans, peut s’engager par un contrat de
travail, à l’égard d’un employeur, même s’il n’a pas encore atteint l’âge de la
capacité civile qui est fixé à 18ans grégoriens révolus. Néanmoins, et d’après les
dispositions de l’article 144 du code du travail, les mineurs salariés âgés de
moins de 18 ans jouissent d’une protection rigoureuse par le biais des
inspecteurs de travail, qui sont chargés de vérifier si le travail dont ils sont
chargés n’excède pas leurs capacités. Les mineurs et les incapables majeurs,
peuvent signer valablement un contrat de travail, s’ils sont assistés par les
personnes sous l’autorité desquelles ils sont placés. Les tuteurs peuvent
assister et non représenter les mineurs ou les interdits car ce sont ces derniers
qui vont fournir le travail convenu. Il s’agit là d’une conséquence du caractère
personnel du contrat de travail.
-III- L’objet :
L’objet du contrat de travail est représenté par les prestations incombant aux
parties au contrat. La réalisation de ces prestations doit être faite
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-IV- La cause :
La cause d’un contrat est la finalité ou le but pour lequel les parties se sont
engagées. Concernant le contrat de travail, l’employeur ne doit demander
qu’une prestation permise par la loi ; et le salarié doit avoir pour but la
recherche d’une rémunération.
L’article 80 du code de travail précise que ces types de contrats doivent être
établis par écrits et sont au choix des parties pour une durée déterminée ou
indéterminée. Dans ce dernier cas, le contrat doit stipuler un délai de préavis,
dont la durée sera au moins égale à celle qui est fixée par les conventions
collectives, par le règlement intérieur ou par les usages, sans être inférieure
dans tous les cas à la durée fixée par le code du travail dans l’article 43.
• Le contrat de sous-entreprise :
Dans ce type de contrats de travail, l’écrit est de rigueur. En effet, d’après les
articles 516 et suivants du code de travail, l’embauche d’un salarié étranger ne
peut se faire qu’après visa de l’autorité gouvernementale chargée du travail,
apposé sur le contrat écrit selon le modèle établi par ladite autorité. Cette
autorisation ne permet pas au salarié étranger de travailler au Maroc pour le
compte de n’importe quel employeur, elle est délivrée personnellement aux
contractants mentionnés au contrat de travail, raison pour laquelle, elle est
accordée sous forme d’un visa apposé sur le contrat signé par les deux parties.
Dans ce cas, deux contrats doivent être établis par écrit, le premier liant
l’agence d’intérim à son salarié, et le second passé entre l’agence d’intérim et
l’utilisateur.
L’écrit est, destiné à garantir le respect des conditions prévues par le code du
travail dans les articles 495 et suivants. En effet, le contrat conclu entre
l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise utilisatrice doit :
Dans ce cas, il est nécessaire que le contrat à temps partiel soit fait par écrit, à
défaut, le contrat est présumé conclu à plein temps, mais la preuve du
contraire peut être apportée par l’employeur. Cependant, le salarié à temps
partiel, bénéficie des droits reconnus par la loi aux salariés à temps complet.
Le contrat d’insertion IDMAJ, permet aux jeunes diplômés d’être insérés dans
la vie active.
Cependant, hormis ces quelques cas particuliers, en l’absence d’un contrat écrit
ou d’une lettre d’engagement, l’employeur est tenu de délivrer au salarié une
carte de travail mentionnant les éléments substantiels du contrat, énumérés au
décret du 29 Décembre 2004.
Par ailleurs, le bulletin de paie que l’employeur doit remettre à son salarié à
l’occasion de chaque paie, comporte les renseignements relatifs aux conditions
de travail.
La période d’essai est une faculté, accordée aussi bien à l’employeur qu’à
l’employé, pour tester l’un l’autre et chercher à savoir s’ils sont à même d’être
liés par un contrat de travail à durée indéterminée. Ainsi, un salarié peut
parfaitement être recruté à la signature de son contrat sans pour autant passer
par une période d’essai.
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Cependant, lorsque la période d’essai est prévue par le contrat de travail et que
celui-ci en fixe la durée, elle est considérée régulière et s’impose aux parties. Si,
dans une entreprise soumise à un statut particulier ou à une convention
collective, le contrat de travail ne prévoit pas de période d’essai, il faut se
reporter aux dispositions du statut ou de la convention collective de travail. Si
celles-ci imposent une période d’essai et en fixe la durée, la clause s’applique
de plein droit. En revanche, le salarié peut prétendre ne pas être soumis à une
période d’essai si le statut ou la convention collective la prévoient
expressément, mais soumettent son existence à l’établissement d’un écrit qui
n’existe pas. Si le contrat de travail, fait référence à un statut particulier, ou à
une convention collective prévoyant seulement l’éventualité d’une période
d’essai sans la rendre automatique, le salarié peut considérer son engagement
comme définitif.
La clause prévoyant une période d’essai ne se présume pas, elle doit faire
l’objet d’un accord, à défaut, l’engagement, de part et d’autre, est considéré
comme définitif dès le premier jour de travail dans l’entreprise. Lorsque le
contrat n’est pas formalisé par un écrit, on ne peut pas déduire l’existence
d’une période d’essai, à moins, que le salarié accepte de signer un contrat à
posteriori, spécifiant une clause de période d’essai, auquel cas, il s’y trouve
assujetti.
La durée de la période d’essai est fixée par l’article 14 du code du travail, selon
les fonctions occupées par le salarié. Elle est de 12 jours pour les ouvriers, 1
mois et demi pour les employés et 3 mois pour les cadres. Le législateur fixe la
durée maximum, mais rien n’interdit aux protagonistes de prévoir une durée
inférieure. La période d’essai peut être renouvelée une seule fois, pour une
durée équivalente à la première.
• La clause de non-concurrence :
Pour être valable la clause de non-concurrence doit être : limitée dans le temps
et dans l’espace, et être indispensable à la protection des intérêts légitimes de
l’employeur, quant à la nature de l’activité.
• La clause de mobilité :
Quant à la durée de ce genre de contrat, il peut être conclu pour une période
maximale d’une année renouvelable une seule fois. Passée cette période, le
contrat devient dans tous les cas à durée indéterminée. Dans le secteur
agricole, le contrat de travail à durée déterminée peut être conclu pour une
durée de six mois renouvelable, à condition que la durée des contrats conclus
ne dépasse pas deux ans. Le contrat devient par la suite à durée indéterminée.
Il s’agit d’un surcroit d’activité qui concerne des tâches qui ne relèvent pas de
l’activité normale et permanente de l’entreprise.
-Emplois à caractère saisonnier : ils sont conclus pour la saison ou une partie de
celle-ci, assortis d’un terme, et dont la durée est moindre que celle de la
période d’ouverture de l’entreprise.
Par ailleurs, le contrat à durée déterminée prend fin par l’expiration de la durée
convenue ou bien par l’accomplissement du travail objet du contrat de travail,
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par l’accord des parties, par la volonté de l’une des parties suite à une faute
grave commise par l’autre partie, en cas d’empêchement d’exécution résultant
soit d’un cas fortuit ou de force majeure survenue avant ou pendant
l’exécution du contrat, soit du décès du travailleur, soit par la résolution
prononcée par le juge dans les cas prévus par la loi.
Ce contrat doit nécessairement être passé par écrit, à défaut, le contrat est
présumé conclu à plein temps. Cependant, le salarié à temps partiel jouit de
tous les droits reconnus par la législation, les conventions et les usages aux
salariés à temps complet.
• Le travail temporaire :
Cependant, le recours au travail temporaire n’est autorisé que pour des tâches
précises et temporaires, telles qu’elles sont définies par les dispositions
relatives au contrat de travail à durée déterminée.