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Halimi S5 droit des sociétés et des affaires

CHAPITRE IV. LE CONTRAT DE TRAVAIL

Le contrat de travail ou louage de services est une convention par laquelle

une personne s’engage à fournir un travail pour le compte d’une autre personne sous
la subordination de laquelle elle se place, moyennant une rémunération en tant que
contrepartie du service, travail ou prestation fournie.

Section I. Les caractéristiques du contrat de travail

Les caractéristiques de ce contrat c‘est qu’il est, de prime abord, un contrat

synallagmatique ou bilatéral où l’employeur verse une rémunération, en contrepartie
d’un service ou d’une prestation réalisée par le salarié.

Deuxièmement, l’existence d’un lien de subordination par lequel le salarié est

soumis à l’autorité de l’employeur et sa surveillance ;

Troisièmement, qu’il s’agit d’un contrat onéreux où le salarié reçoit

un versement dit le salaire, en tant que contrepartie de sa prestation de la part de
son employeur.

En outre, il est également considéré comme un contrat d’adhésion réglementé

par la loi n°65-99 relative au Code du travail destiné à assurer une protection sociale
aux salariés et le code des obligations et des contrats (chapitre deuxième : du louage
d’ouvrage et du louage de services).

Section II. L’exécution du contrat de travail

1. Les Droits et les obligations du salarié

Le salarié a droit au travail pour lequel il a été engagé, au respect

des conventions prévues et détaillées sur son contrat, ainsi qu’à l’application des lois et
conventions collectives relatives à sa profession.
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-Il doit exécuter le travail pour lequel il a été embauché. Cette obligation doit être
personnelle, consciencieuse et loyale ;

-Il doit respecter les ordres qui lui sont donnés quant au travail à réaliser à la manière de
l’exécuter ;

-Par ailleurs, le salarié est tenu de respecter l’obligation de la fidélité qui l’oblige
à ne pas divulguer des secrets professionnels, ainsi que le non-accomplissement
d’activités la concurrençant.

2. Les Droits et les obligations de l’employeur

L’employeur a le droit de diriger son entreprise conformément aux stratégies et

objectifs qu’il se fixe. Dans ce sens, l’employeur est tenu vis-à-vis des salariés d’assurer
de bonnes conditions de travail en matière d’hygiène et de sécurité de travail, de
rémunération et de durée de travail.

Également, il doit informer ses salariés par écrit, lors de leur recrutement sur
un certain nombre de points notamment, des dispositions relatives aux conventions
collectives, au règlement intérieur, aux horaires, aux dates, heure et lieu de paye, ainsi
que de déterminer l’organisme d’assurance chargé d’assurer les salariés contre les
accidents de travail et des maladies professionnelles, etc.

Section III. La rupture du contrat de travail

1. La rupture du contrat à durée indéterminée (CDI)

Le contrat peut cesser par le départ volontaire du salarié de l’entreprise,

c’est-à-dire par sa démission ou par la volonté de son employeur sous la forme
d’un licenciement.

 La démission

Lorsque le salarié quitte son emploi de sa propre initiative, il doit observer

un préavis. En effet, la démission entraîne les mêmes effets que si elle est le fait de
l’employeur. Conformément aux dispositions de l’article 745 alinéa 4 du DOC ;
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l’employé peut être condamné au versement de dommages et intérêts en cas d’abus de

droit ou de faute grave justifiée par l’employeur.

 Le licenciement

Le licenciement est la rupture par l’employeur d’un contrat pour une durée
indéterminée. Dans un souci de protéger les intérêts du salarié contre le licenciement
non fondé sur un juste motif pour faute grave par l’employeur qui est tenu de respecter
plusieurs obligations :

-le préavis dont la durée varie en fonction de la catégorie professionnelle du salarié et

de son ancienneté ;

-Le temps libre pour rechercher un nouvel emploi ;

-Le versement d’une indemnité compensatrice de congés annuels payés pour les jours
de congé auxquels il peut prétendre, mais dont il n’a pu bénéficier ;

-Le versement d’une indemnité de départ calculée dans les conditions prévues par
le dispositif actuel ;

-Et la délivrance de documents notamment, le reçu pour solde de tout compte et

la délivrance d’un certificat de travail.

En cas de licenciement pour faute grave (sur juste motif), l’employeur est
dispensé de son obligation du respect d’un préavis ou de payer l’indemnité de
licenciement. Alors qu’en cas de licenciement abusif, l’employeur est passible du
paiement des dommages et intérêts au salarié lésé suite à un licenciement non fondé sur
juste motif.

2. La rupture du contrat à durée déterminée (CDD)

La rupture a lieu normalement à l’arrivée du terme convenu. Le contrat prend

alors fin automatiquement sans intervention de l’une ou de l’autre partie. Cependant,
une rupture du contrat est possible en cas de résiliation à l’initiative de l’une des parties.
Cette rupture ouvre droit au paiement d’une indemnité : le salarié pourra réclamer
les salaires qu’il aurait perçus jusqu’au terme du contrat.