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SECT I / L’EMPLOYEUR
B/ Conditions de suspension
- La maladie doit être constatée par un médecin agrée par l’Employeur ou relevant d’un
établissement hospitalier reconnu par l’Etat et notifiée à l’Employeur. A défaut de satisfaire
ces prescriptions, l’Employeur peut valablement licencier le travailleur pour absence
injustifiée.
- Une nouvelle maladie survenant tout de suite après la première nécessite les mêmes
formalités car il est nécessaire que l’Employeur soit tenu informé de toute absence pour
maladie.
C/ Effets de la suspension
Le C.T est suspendu pendant 6 mois. Pendant cette période, l’Employeur n’a pas le droit de
licencier le travailleur (sauf dans le cas ou celui-ci aurait été licencié même s’il avait été en
activité : Ex fin de chantier, compression de personnel.)
Pendant cette période, l’Employeur peut remplacer le travailleur à condition de prévenir le
remplaçant du caractère provisoire de son emploi.
La suspension se dénoue de la manière suivante :
a) - Si au bout de 6 mois le travailleur est inapte à reprendre son travail et s’il a été remplacé,
le C.T. peut alors être rompu et l’Employeur n’est pas tenu au versement des indemnités de
licenciement et de préavis. Si le travailleur n’a pas été remplacé, le délai de 6 mois est prorogé
jusqu’à remplacement effectif.
b) – Si le travailleur est en mesure de reprendre son service avant l’expiration de 6 mois, sa
réintégration est faite de droit au poste précédemment occupé, à moins qu’il n’y ait
diminution de sa capacité de travail, auquel cas il est tenu d’accepter un emploi inférieur à sa
catégorie professionnelle, mais correspondant à sa capacité constatée par le certificat médical
de reprise du travail.
La maladie suspend aussi le congé : si elle survient alors que le travailleur jouit de son congé
payé, celui-ci est interrompu et reprend le lendemain du dernier jour de la maladie.
Cette position est fondée sur le fait que le congé doit permettre au travailleur de se reposer et
d’avoir des activités de loisirs.
Lorsque la maladie se prolonge au-delà de la date d’expiration du congé, le C.T. ne se trouve
plus suspendu du fait du congé mais du fait de la maladie.
D/ L’indemnisation du travailleur
Dans les cas prévus à l’article 47 du C.T.O.M., repris par les Codes nationaux, l’Employeur
est tenu de verser au travailleur, dans la limite normale du préavis, une indemnité égale au
montant de la rémunération pendant la durée de l’absence. Si la suspension du contrat se
prolonge au-delà de la durée normale de préavis, l’indemnité ne porte que sur la période égale
à la durée du préavis.
- Certains Codes (Sénégal, Madagascar, Niger, Burkina, C.I., Congo, Tchad, Cameroun,
R.C.A) ont précisé la situation du travailleur malade lorsqu’il s’agit d’un contrat à durée
déterminée. Dans ce cas, la limite du préavis à prendre en considération est celle fixée dans
les conditions prévues dans les contrats à durée indéterminée.
- D’autres Codes indique qu’il faut se référer au préavis fixé par la convention collective.
- De nombreuses conventions collectives ont aménagé l’indemnisation des travailleurs
malades suivant l’ancienneté du malade (c’est le cas du Togo). En général, c’est une
indemnité de demi-salaire qui vient s’ajouter à celle légale, du salaire dans la limite du
préavis.
Cette indemnité est payée pendant une durée plus ou moins longue en fonction de
l’ancienneté du malade.
En général, cette indemnité est payée pendant une durée plus ou moins longue en fonction de
l’ancienneté croissante du travailleur.
- A cette indemnité, s’ajoute également dans certaines conventions collectives la caution que
l’Employeur s’engage à déposer auprès de l’établissement chargé des soins lorsque le
travailleur est hospitalisé.
La modification du contrat de travail ne va pas sans poser de problèmes. Il peut s’agir d’une
modification proposée soit par l’employeur, soit par le travailleur. Aux termes du code du
travail, à tout moment, l’employeur peut comme le travailleur, demander une modification du
contrat de travail, mais suivant que cette modification est ou non substantielle, qu’elle est ou
non acceptée.
Pour qu’une modification soit considérée comme substantielle ou importante, il faut qu’elle
porte sur l’un des éléments essentiels suivants : les conditions de travail, le salaire (cass. Soc.
6 fév. 1997), et le lieu du travail et même la qualification du salarié (cass. Soc. 12 mars 1997).
Lorsque la modification du contrat est importante, le travailleur est en droit de refuser et
l’employeur sera considéré comme étant l’auteur de la rupture qui doit être opérée dans le
respect des règles de procédure du licenciement.
b) Les salaires :
Les modifications portant sur le salaire ne consistent pas en général en des diminutions des
taux de salaire lui-même mais sur cette suppression ou sur une réduction des primes, de la
durée du travail entraînant une réduction concomitante du salaire.
La pratique de la mise à pied pour ralentissement des activités constitue une rupture de celui-
ci du fait de l’employeur en cas de refus des nouvelles conditions par le travailleur.
c) Lieu de travail :
- Si le changement de lieu de travail a été prévu par le contrat de travail, le travailleur doit se
plier à la mutation. Le refus de la nouvelle affectation est considéré par les tribunaux comme
faute lourde, tantôt comme une rupture du contrat du fait du travailleur.
- Si le changement n’a pas été prévu par le contrat et si la mutation est importante et que le
travailleur la refuse, il y a rupture du contrat du fait de l’employeur.