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SECTION 1 : LES LOIS SOCIALES
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II. Les textes conventionnels
Les textes conventionnels du travail sont : la convention collective interprofessionnelle de 1977 et les
accords d’établissement.
Le règlement intérieur est un document écrit, émanant du chef d'entreprise et qui contenant les
mesures relatives à l’organisation du travail, à l'hygiène et la sécurité, à la discipline et l’échelle des
sanctions au sein de l’entreprise. C’est donc une sorte de loi interne d’une entreprise. Il est
obligatoire dans les entreprises qui emploient habituellement plus de dix (10) travailleurs. Mais il
n’est pas pris en compte dans cet effectif les travailleurs journaliers, les travailleurs à temps partiel et
les travailleurs temporaires.
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travailleur ;
Aux prescriptions concernant l'hygiène et la sécurité nécessaires à la bonne marche de
l'entreprise.
Le règlement intérieur ne doit pas comporter des mentions relatives aux salaires des travailleurs. A
défaut ces mentions sont nulles de plein droit.
Une fois affiché et entré en vigueur, le règlement intérieur s’applique à tous les travailleurs
nouveaux comme anciens y compris de même les travailleurs journaliers, les travailleurs à temps
partiel et les travailleurs temporaires.
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Objectifs pédagogiques : Connaitre les institutions du travail ainsi que de sécurité sociale
Les institutions administratives sont des organes chargés de veiller à la mise en œuvre du droit du
travail et de la prévoyance sociale. L’on distingue : l’inspection du travail et des lois sociales,
l’inspection de la santé et de la sécurité au travail, les bureaux de placement, les institutions de
prévoyance sociale et les institutions représentatives des travailleurs.
1. La fonction de contrôle
Le contrôle est la fonction classique de l’inspection du travail. Cette fonction a été conçu de manière
extensive par la loi c'est-à-dire l’article 91-1 alinéa 1 du CT qui dispose que : « L’inspecteur du
travail et des lois sociales est chargé de toutes les questions intéressant, notamment la condition des
travailleurs, les rapports professionnels et l’emploi ». Ainsi, la mission de contrôle s’adresse du point
de vue des personnes, non seulement aux employeurs mais aussi aux travailleurs, les uns et les autres
étant susceptibles d’ignorer, d’oublier ou de violer les règles qui s’impose à eux.
Le contrôle s’étant, tant aux entreprises publiques qu’aux entreprises privées, aux personnes morales
qu’aux personnes physiques, aux entreprises à but intéressé qu’aux entreprises à but non lucratif. Le
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contrôle s’exerce tant au niveau des entreprises civiles (artisanales, agricoles,) que commerciales, dès
lors qu’elles utilisent des travailleurs salariés. Exceptionnellement, les établissements militaires,
employant une main d’œuvre civile, échappent au contrôle de l’inspection du travail, lorsque l’intérêt
de la défense nationale s’oppose à l’introduction d’agents étrangers au service. Dans cette hypothèse,
l’article 91-9 alinéa 1 du CT dispose que le contrôle sera effectué par des fonctionnaires ou officiers
spéciaux désignés par arrêté conjoint des Ministres du travail et de la défense.
3. La fonction de conseil
Egalement prévue par l’article 5D38 alinéa 2 du CT, la fonction du conseil en matière sociale est
exercée par les inspecteurs du travail au profit des employeurs et des travailleurs. Il y a lieu
d’indiquer que cette fonction de conseil, assumée par les inspecteurs du travail s’étend au
Gouvernement qui peut leur demander des enquêtes et des avis sur des problèmes sociaux. En dépit
de son importance, le rôle de conseil n’est pas toujours bien perçu par les partenaires sociaux
notamment les employeurs, qui auraient pu faire l’économie de certain conflit de travail souvent
collectif s’ils s’adressaient assez tôt à l’inspection du travail pour avis ou conseil.
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de la procédure de conciliation et du délai de six (6) jours ouvrables qui suit la notification au parties
en conflit du PV de non conciliation, ou avant épuisement de la procédure d’arbitrage facultative ou
obligatoire déclenchée, indique l’article 82.16 du CT.
Enfin, les grèves engagées ou continuées en violation des dispositions susvisées peuvent entraîner
pour les travailleurs les pertes du droit au préavis et dommages et intérêts pour rupture de leur
contrat de travail dispose l’article 82.16.
2. Le droit de consultation
L’inspecteur de travail ne peut assurer efficacement sa mission de vérification du respect de lois
sociales par les employeurs que s’il a le pouvoir de prendre connaissance d’un certain nombre de
documents, dont la tenue par les entreprises est rendue obligatoire par les textes notamment l’article
93.2 du CT.
Parmi ces documents, on peut citer le registre de l’employeur comprenant trois parties : La première
partie doit contenir les renseignements sur les personnes employées et les contrats de travail qui les
lies à l’entreprise ; La deuxième partie fournie des informations sur le travail effectué, le salaire et les
congés payés dus par l’employeur au personnel ; La troisième porte le visa et la mise en demeure que
l’inspecteur du travail appose ou donne à l’employeur à la fin de sa visite de contrôle dans
l’entreprise.
Si l’inspecteur du travail est tenu, lorsqu’il constate des irrégularités ou la violation des dispositions
du droit social, d’en informer les autorités judiciaires, si ces atteintes constituent des infractions
pénales, au contraire il doit se garder de divulguer les secrets et procédés de fabrication ou de vente
qu’il a pu connaître au cours de son contrôle, dispose l’article 91.2 alinéa 2 du CT. L’inobservation
de cette obligation pour secret professionnel peut être pénalement sanctionnée.
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L’inspecteur du travail en mission de contrôle dans une entreprise possède, aux termes de l’article
91.5 du CT, le pouvoir de constater les infractions aux lois sociales. Pour se faire, il peut interroger
avec ou sans témoin l’employeur ou le personnel de l’entreprise, contrôler leur identité, s’informer
auprès de toute personne dont le témoignage peut paraître utile. L’inspecteur a le pouvoir de
contrôler les installations et les matières premières utilisées dans l’entreprise. Il peut prélever et
emporter aux fins d’analyses, en présence du chef d’entreprise ou de l’établissement ou de son
suppléant et contre reçu, des échantillons des matières et substances utilisées ou manipulées.
Le contrôle de l’inspecteur peut se traduire par une double conséquence alternative : soit une mise en
demeure soit la constatation d’infraction sous forme de PV. La mise en demeure doit toujours être
préalable à la constatation de l’infraction. Elle peut être faite soit dans le registre de l’employeur soit
par lettre recommandée avec accusé de réception, datée et signée. Elle précise l’infraction ou la
violation constatée et fixe à l’employeur un délai assez bref pour y remédier, notamment en matière
d’hygiène et de sécurité au travail. En cas d’urgence et sous réserve des recours juridictionnels et
administratifs, il peut aussi ordonner ou faire ordonner des mesures immédiatement exécutoires,
propres à faire cesser un danger imminent pour la santé et la sécurité des travailleurs, indique
l’article 91.4 alinéa 4 du CT. Le PV est dressé par l’inspecteur du travail, en dehors des cas où la
mise en demeure est obligatoire, pour constater les infractions à la législation du travail. L’inspecteur
a l’obligation de le faire si l’employeur délinquant refuse d’obtempérer à la mise en demeure à lui
adressée préalablement, indique l’article 91.4 alinéa 1. Selon le CT, les PV dressés par les
inspecteurs de travail font foi jusqu’à inscription de faux.
Ils peuvent saisir directement les autorités judiciaires compétentes, notamment le Procureur de la
République, qui doit les informer dans les meilleurs délais de la suite réservée aux PV. On constate
en pratique et à regret la modicité des peines d’emprisonnement et d’amende infligées par les
tribunaux aux délinquants sociaux particulièrement les employeurs. Souvent les poursuites
judiciaires aboutissent à des condamnations à de simples amendes, peu intimidantes pour les chefs
d’entreprises.
Il faut indiquer par ailleurs que l’inefficacité relative de la mission de contrôle tient aussi à
l’insuffisance de moyens matériels et humains mis à la disposition de l’inspection du travail. On
constate en effet une disproportion assez importante entre les effectifs réduits de cette administration
sociale et le nombre somme toute élevé des entreprises à contrôler sur le territoire national.
1. Le pouvoir de contrôle
Il revient à l’inspecteur de la santé et sécurité au travail :
De veiller à l’application de la législation relative à l’hygiène et la protection de la santé des
travailleurs ;
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D’exercer une action permanente en vue de la protection des travailleurs sur le lieu de
travail ;
De contrôler le fonctionnement des services médicaux ou sanitaires des entreprises créées en
exécution de ses obligations contenues à l’article 43.2 CT.
3. Le rôle d’expertise
En tant qu’expert en médecine, l’inspecteur est chargé d’assurer l’examen médical des travailleurs,
en vue de leur orientation professionnelle, leur reclassement et en cas de besoin, de la rééducation de
ceux qui sont inaptes au travail ou diminués physiquement. Dans le cadre de l’hygiène du travail, de
la protection des travailleurs en milieu de travail, Il est aussi autorisé à examiner les travailleurs et à
faire des prélèvements des échantillons des matières et substances utilisées ou manipulées.
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a. Le Conseil d’Orientation
Composition du Conseil d’Orientation
Le Conseil d’Orientation de l’Agence Emploi Jeunes est composé de représentant de l’Etat, du
secteur privé et de partenaires au développement. La présidence du Conseil d’Orientation est assurée
par le Ministre chargé de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.
Le Conseil d’Orientation se réunit au moins quatre fois par an, sur convocation de son Président, et
aussi souvent que l’exige l’intérêt de l’Agence Emploi Jeunes.
b. L’Administrateur
Désignation de l’Administrateur
L’Administrateur de l’Agence Emploi Jeunes est nommé par décret en conseil des Ministres sur
proposition du Ministre chargé de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. Il a rang de
Directeur Général d’Administration Centrale. L’Administrateur assure le secrétariat du Conseil
d’Orientation, l’administration et la direction de l’Agence Emploi Jeunes.
Missions de l’Administrateur
L’Administrateur est chargé notamment :
De mettre en œuvre les stratégies de promotion de l’insertion professionnelle et de l’emploi
des jeunes ;
De contribuer à la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des projets et
programmes d’insertion professionnelle et l’emploi des jeunes ;
De mettre en œuvre et d’exécuter sous le contrôle du Conseil d’Orientation, tous les actes
nécessaires pour l’accomplissement des missions assignées à l’Agence Emploi Jeunes ;
De préparer et d’exécuter le budget de l’Agence Emploi Jeunes ;
D’assurer la gestion administrative et comptable du fonds d’appui à l’insertion
professionnelle des jeunes ;
De gérer l’ensemble du personnel de l’Agence Emploi Jeunes.
Pour l’accomplissement de sa mission, l’Administrateur de l’Agence Emploi Jeunes dispose de
Directions.
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2. Les Directions de l’Agence Emploi Jeunes
Ce sont :
La Direction des opérations ;
La Direction du partenariat et du financement ;
La Direction des moyens généraux ;
La Direction de l’information et de la communication ;
La Direction des études des statistiques et du suivi-évaluation ;
La Direction de l’audit interne et du contrôle de gestion.
b. Procédure
Il faut adresser au Ministre chargé du travail :
Une demande d’autorisation d’ouverture d’un bureau de placement et un extrait d’état civil,
un extrait de casier judiciaire datant d’au moins trois mois ;
Une attestation de l’administration fiscale lorsqu’il s’agit d’une personne physique. En ce qui
concerne la personne morale, il faut joindre à la demande les statuts de la société et un
certificat de position fiscale.
Le ministre dispose d’un délai de 15 jours pour notifier sa décision à compter de la date du
dépôt du dossier. Au-delà de cette date toute demande sans réponse du ministre est réputée
acceptée.
Après autorisation, la personne physique ou morale doit être obligatoirement inscrite au
Registre du Commerce avant l’ouverture et l’exercice de l’activité. Dans un délai de trois
mois suivant la date d’obtention de l’autorisation, une déclaration d’existence et d’ouverture
du bureau de placement doit être faite au Ministre avec indication de l’adresse complète du
bureau.
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IV. Les institutions des représentatives des travailleurs
Pour les sujets ou questions d’intérêt général dans l’entreprise, les relations collectives l’employeur et ses salariés sont mises en œuvre par les
organisations professionnelles représentatives telles que les Délégations du Personnel (DP), les Délégations syndicales, et les comités.
COMITE DE SANTE ET DE
NATURE LE DELEGUE DU PERSONEL LES SYNDICATS PROFESSIONNELS COMITE D’ENTREPRISE
SECURITE AU TRAVAIL (CSST)
DESIGNATION Les conditions pour être électeur Etre de nationalité ivoirienne. Toutefois, un Le comité se compose : Le Comité d’entreprise comprend une
travailleur étranger peut administrer ou diriger Du chef d’entreprise ou son représentation de la Direction de
Etre travailleur dans l’entreprise un syndicat ivoirien, à condition d’avoir représentant ; l’entreprise et une représentation du
concernée, séjourné en Côte d’Ivoire pendant trois (3) ans personnel.
Du ou des médecins de
Avoir 18 ans révolus au moins,
Totaliser une ancienneté de 6 mois au moins. l'entreprise ;
Ils sont élus pour 2 ans. Leur
au mois dans l’entreprise, De l'assistant(e) social(e) de
Jouir de ses droits civiques. mandat est renouvelable et obéit
l'entreprise ;
aux mêmes règles que celles qui
Le cumul du mandat du délégué syndical et Du responsable de la
régissent le mandat des Délégués
celui du délégué du personnel est interdit. formation ;
Les conditions pour être éligible du personnel.
Des représentants du
Etre électeur et totaliser une personnel ;
ancienneté de 12 mois au moins D'un secrétaire.
dans l’entreprise, Le délégué syndical peut être révoqué en cours Du chef de service de la
Etre citoyen ivoirien âgé de 21 ans de mandat par l’organisation syndicale qui l’a sécurité ou tout autre agent
révolus au moins,
DOCTRINES EDITIONS
Savoir s’exprimer en Français. désigné. chargé de la sécurité.
Présenter aux employeurs toutes La défense des intérêts socioprofessionnels Contrôle des prescriptions en Gère les œuvres sociales de
les réclamations individuelles ou de leurs membres, matière d’hygiène, de sécurité et l’entreprise telles que les
collectives qui n’auraient pas été La représentation des travailleurs : au sein des conditions de travail ; mutuelles des travailleurs et les
satisfaites concernant les des organismes officiels (la commission
Analyse des risques professionnels cantines ;
conditions de travail et la consultative du travail, le comité de sécurité
et de sante au travail, au Conseil et des conditions de travail ; S’assure du respect par
protection des travailleurs,
l’application des conventions d'Administration de la CNPS, au du Propositions d’actions préventives l’employeur de ses obligations
collectives, des classifications Tribunal du travail. en vue de contribuer à la en matière de sécurité sociale
professionnelles et des taux de La diffusion dans l'entreprise des promotion de la prévention des comme par exemple la
salaires ; circulaires syndicales par voie d'affichage risques professionnels dans déclaration des travailleurs à la
Saisir l’inspection du travail et des sur des panneaux prévus à cet effet. CNPS ;
l’entreprise ;
lois sociales de toute plainte ou Formule toutes propositions ou
réclamation concernant Rôle consultatif : le CSST donne
nécessairement son avis sur les suggestions de nature à améliorer
l’application des prescriptions
légales et réglementaires dont elle Les attributions du délégué syndical parties relatives aux mesures de les conditions d’emploi et de
ATTRIBUTIONS production.
est chargée d’assurer le contrôle ; Présenter des revendications relatives à sécurité et d’hygiène du
Veiller dans l’entreprise où il l’amélioration des conditions d’emploi, de travail, Règlement Intérieur avant son
n’existe pas de Comité de Sécurité de rémunération, et de négocier les accords affichage ; sur les projets de
et de santé au Travail, à d’établissement. modifications des conditions de
l’application des prescriptions
travail (par exemple
relatives à l’hygiène et à la sécurité
des travailleurs et à la prévoyance transformation des postes de
sociale et proposer toutes mesures travail pour modification de
utiles à ce sujet ; l’outillage, changement du temps
Communiquer à l’employeur de travail). Enfin, le CSST donne
toutes suggestions tendant à aussi son avis sur le programme
l’amélioration de l’organisation et annuel de prévention des risques
du rendement de l’entreprise. »
établi par le chef d’entreprise, et
en examine les conditions de
réalisation.
PRIVILEGES DU Les réunions avec l’employeur ; Pour l’exercice de son mandat, le délégué
REPRESENTANT Le bureau des DP : l’employeur syndical bénéficie des mêmes crédits d’heures
doit mettre à la disposition des DP que les délégués du personnel.
un local approprié à l’exercice de
leurs activités ;
Le crédit d’heures : les DP
bénéficient d’un crédit de 15
heures par mois au maximum
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consacrées exclusivement à leurs
tâches de représentant du
personnel. Elles sont rémunérées
comme des heures de travail ;
Les informations sur la vie de
l’entreprise : l’employeur est tenu
de fournir aux DP des
informations relatives à la
situation de l’entreprise pour leur
permettre d’émettre des
suggestions adéquates.
PROTECTION Amélioration des traitements et Il bénéficie aussi de la même protection contre les
DU des avancements catégoriels. licenciements que le délégué du personnel. Quant
REPRESENTANT La mutation du DP pendant son aux anciens délégués, ils sont protégés pendant
mandat doit être faite avec six mois après l’expiration de leur mandat.
l’accord de ce dernier, sauf
appréciation de l’inspecteur du
travail.
Le licenciement d’un DP est
soumis à l’autorisation préalable
de l’inspecteur du travail. Même
s’il a commis une faute dans
l’accomplissement des tâches
professionnelles, l’employeur ne
peut que lui infliger une mise à
pied provisoire et immédiate en
attendant l’autorisation de
l’Inspecteur du travail. Sans cette
autorisation préalable,
licenciement est abusif ou
illégitime.
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mandat non renouvelé. Mais celui-ci
perdent le privilège des heures de
délégation. Cet ancien DP peut se
faire réélire dans le respect des
conditions requises; car le nombre de
mandat de DP est illimité.
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V. Les institutions internationales du travail : L’OIT
Des organes de l’ONU ont pour mission principale de veiller à un cadre sein de travail au sein de
ses Etats membres. Il s’agit de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
L’Organisation internationale du travail (OIT) fut fondée en 1919, à la suite de la Première
Guerre mondiale, pour « poursuivre une vision basée sur le principe qu’il ne saurait y avoir une paix
universelle et durable sans un traitement décent des travailleurs ». En 1946, L’Organisation
internationale du travail devient la première agence spécialisée des Nations unies.
Unique agence 'tripartite' de l'ONU, l'OIT réunit des représentants des gouvernements, employeurs et
travailleurs de 187 Etats Membres pour établir des normes internationales, élaborer des politiques et
concevoir des programmes visant à promouvoir le travail décent pour tous les hommes et femmes
dans le monde.
L’OIT a pour vocation de promouvoir la justice sociale, les droits de l'homme et les droits au
travail reconnus internationalement, poursuivant sa mission fondatrice: œuvrer pour la justice sociale
qui est indispensable à une paix durable et universelle.
Aujourd’hui, l’OIT développe un agenda pour le travail décent afin de contribuer à
l’amélioration de la situation économique et des conditions de travail qui permettent à tous les
travailleurs, employeurs et gouvernements de participer à l’instauration d’une paix durable, de la
prospérité et du progrès.
L’OIT mène son action grâce à trois organes principaux qui associent tous trois des représentants
gouvernementaux, travailleurs et employeurs:
La Conférence internationale du Travail détermine les normes internationales du travail et
les grandes orientations de l’OIT. Souvent désignée comme le parlement international du
travail, cette Conférence annuelle est aussi un forum de discussion pour les principales
questions de travail et de problèmes sociaux.
Le Conseil d’administration est l’organe exécutif de l’OIT; il se réunit trois fois par an à
Genève. Il prend des décisions relatives à la politique de l’OIT et établit le programme et le
budget qui sont ensuite soumis pour adoption à la Conférence.
Le Bureau international du Travail (BIT) est le secrétariat permanent de l’Organisation
internationale du Travail. Il sert de quartier général à l’ensemble des activités de
l’Organisation qu’il met en œuvre sous le contrôle du Conseil d’administration et sous
l’autorité du Directeur général
Des réunions régionales des Etats Membres de l’OIT ont lieu régulièrement afin d’étudier
les questions qui concernent particulièrement telle ou telle région.
NB : Le Conseil d’administration et le Bureau sont secondés dans leur mission par des commissions
tripartites qui couvrent les grands secteurs d’activités. Ils sont également soutenus par des comités
d’experts sur des sujets comme la formation professionnelle, la formation à la gestion, la santé et la
sécurité au travail, les relations professionnelles, l’éducation ouvrière et les problèmes spécifiques
liés aux femmes et jeunes.
DOCTRINES EDITIONS
Les institutions de prévoyance sont des organismes paritaires à but non lucratif qui gèrent les
garanties de retraite supplémentaire, de prévoyance complémentaire et de complémentaire santé dans
le cadre de contrats collectifs pour les salariés.
L’on distingue trois institutions de prévoyance sociale en Côte d’Ivoire :
La CGRAE La CNAM.
A. Institution de Prévoyance Sociale - Caisse Générale de Retraite des Agents de
l'Etat (IPS - CGRAE)
L'IPS-CGRAE a pour missions:
La gestion au profit des bénéficiaires, des régimes obligatoires de pensions tels qu'arrêtés par
l'ordonnance n° 2012-303 du 04 avril 2012 portant organisation des régimes de pensions
gérés par la Caisse Générale de Retraite des Agents de l'Etat.
La gestion au profit des bénéficiaires, des régimes complémentaires ou spéciaux, obligatoires
ou volontaires de pensions, qui peuvent être créés par décret ;
Le recouvrement des cotisations et le service des prestations afférentes à ces différents
régimes;
La gestion des fonds collectés au titre des différents régimes ci-dessus mentionnés.
La gestion de l’IPS-CGRAE est assurée par un conseil d’administration et une direction générale.
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2. Missions de la CNAM
Conformément à la loi n°2014 – 131 du 24 mars 2014, la gestion et la régulation de la Couverture
Maladie Universelle sont confiées à une Institution de Prévoyance Sociale dénommée Caisse
Nationale d’Assurance Maladie, en abrégé IPS-CNAM, créée par le décret n°2014 – 395 du 25 juin
2014. L’IPS-CNAM est chargée d’assurer :
La gestion des régimes créés dans le cadre de la loi instituant la Couverture Maladie
Universelle ;
La gestion de tous programmes spéciaux, y compris pour le compte de tiers, dont l’objet
concourt à une meilleure prise en charge du risque maladie ;
Le recouvrement des cotisations et les services des prestations afférentes à ces différents
régimes ;
La gestion des fonds collectés au titre des régimes du système de Couverture Maladie
Universelle ;
La régulation de la Couverture Maladie Universelle.
La gestion de l’IPS-CNAM est assurée par un conseil d’administration et une direction générale.
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accesseurs titulaires et les suppléants doivent justifier de la possession de leurs droits civils et
politiques et n’avoir subi aucune condamnation à une peine d’emprisonnement ferme, notamment
pour escroquerie, faux et usage de faux, abus de confiance. Evidemment ils sont déchus de leur
mandat, s’ils perdent leurs droits civils et politiques ou sont frappés de l’une des condamnations
précitées. Il peut en être de même en cas de manquement à leurs devoirs dans l’exercice de leur
fonction. Le licenciement des accesseurs travailleurs par leurs employeurs respectifs est soumis aux
règles protectrices édictées par la loi et la convention collective interprofessionnelle de 1977 pour les
représentants du personnel.
Les tribunaux du travail peuvent être divisés en sections professionnelles dont le nombre
dépend de la structure et de l’importance du marché du travail dans le ressort territorial de chaque
juridiction sociale. Les sections susceptibles d’être créées sont : La section des services publics ; La
section de l’agriculture, des forêts et de l’élevage ; La section du commerce, des professions
libérales, des banques et assurances ; La section des industries, des mines et des transports ; Enfin la
section des services domestiques.
1. La compétence d’attribution
Elle s’étend à tous les litiges ou différends individuels, nés du contrat de travail quel que soit la
profession.
Selon l’article 81.7 du CT, les tribunaux du travail connaissent des conflits individuels
pouvant naitre à l’occasion du contrat du travail ou d’apprentissage, entre employeurs et salariés ou
entre maîtres et apprentis. Il en est de même des différends individuels relatifs aux accidents du
travail et aux maladies professionnelles. L’article 81.7 étend la compétence des tribunaux de travail
aux différends individuels relatifs à la validité et à l’exécution des conventions et accords collectifs.
L’extension légale de leur compétence concerne des litiges tout aussi individuels pouvant
s’élever entre travailleurs d’une même entreprise ou entre apprentis d’un même maître
d’apprentissage, à l’occasion de l’exécution de leur contrat de travail et d’apprentissage. De la
disposition de l’article 81.7 du CT, il résulte que sont exclus de la compétence des tribunaux du
travail, les conflits, c'est-à-dire les grèves et lock-out qui sont légalement justiciables des procédures
spéciales de conciliation, d’arbitrage et de médiation, prévues à l’article 82.1 et suivants du CT.
Il est donc important de savoir que tel litige ou différend est individuel ou collectif. Ces deux
notions n’ayant pas été définies par la loi en dépit de leur importance, deux critères sont
habituellement utilisés en doctrine et en jurisprudence pour distinguer les conflits individuels des
conflits collectifs : les parties et l’objet du litige. D’abord le litige individuel se distingue du litige
collectif quant aux parties. Alors que le conflit individuel oppose, du côté salarié, des travailleurs pris
isolément, le conflit collectif suppose qu’il y ait un groupement ou une collectivité de salariés
organisés ou non en syndicat. Du côté patronal, le conflit demeure collectif même s’il oppose un
groupe de salariés contre un employeur.
Ensuite, concernant l’objet du différend, le litige individuel est toujours d’ordre juridique à
savoir une divergence d’appréciation ou d’interprétation sur le droit existent. En revanche, le conflit
collectif revêt assez rarement un caractère juridique, mais est généralement d’ordre économique : par
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exemple une aspiration de syndicats des travailleurs à modifier le droit existent en réclamant une
augmentation du travail ou l’institution d’une prime ou d’une indemnité.
En conséquence, le différend individuel met en jeu un intérêt personnel du salarié tandis que
le différend collectif porte sur les intérêts collectifs communs à tous les travailleurs concernés par le
litige. Il faut en déduire qu’en cas d’absence d’intérêt commun, le litige reste individuel, même si
plusieurs employeurs se plaignent simultanément des mesures identiques qui les créent préjudices
personnellement. En constituent des exemples, les mesures de licenciement frappant un grand
nombre de travailleurs d’une même entreprise, ou des réclamations salariales présentées en même
temps par un grand nombre de travailleurs (CA-Abidjan, affaire air-Afrique, 18-01-1985, revue
études et documents du CIREJ novembre 19987, N°2 page 134).
En pratique, il semble que la réunion des deux conditions cumulatives à savoir l’existence
d’un groupement de travailleurs et d’intérêts communs, ne confère pas automatiquement à un litige
donné le caractère collectif. Encore faudrait-il, semble exiger en plus la jurisprudence ivoirienne, que
soit respectée la procédure légale et obligatoire de règlement amiable des conflits collectifs (CA-
Abidjan, affaire air-Afrique, 18-01-1985) ayant confirmé le jugement du tribunal de travail
d’Abidjan du 31-10-1984. De même, l’intervention d’un syndicat qui représente la collectivité des
travailleurs en faveur d’un de ses membres en litige avec son employeur, ne saurait suffire à donner à
ce conflit un caractère collectif.
Le tribunal du travail n’est pas compétent pour connaitre de l’appréciation de la décision
administrative d’autorisation ou de refus d’autorisation de licenciement des représentants du
personnel prise par l’inspection du travail. En ce cas, le tribunal du travail, saisit d’une action en
indemnité pour licenciement abusif d’un représentant du personnel, doit sursoir à statuer jusqu’à ce
que la juridiction administration se soit prononcée. Il est incompétent, s’agissant d’interpréter un prêt
consenti à salarié par une entreprise (cass. Sociale, 25-mai-1981, bull. civ N°462) sauf les litiges nés
de la compensation de la créance de l’employeur prêteur avec sa dette de salaire envers le travailleur
emprunteur.
Echappent à la compétence du tribunal du travail, les litiges en responsabilités entre un
employeur et un salarié consécutif à un conflit, à condition que la faute ne soit pas liée au travail. Les
salariés de services publics, employés dans les conditions du travail de droit privé, sont justiciables
du tribunal du travail à la différence des fonctionnaires et agents non contractuels de l’Etat et des
collectivités publiques. En raison de l’assimilation du contrat d’apprentissage au contrat de travail, le
CT a lui-même expressément reconnu au tribunal du travail la connaissance des litiges nés entre
maître et apprentis ou entre apprentis d’un même maître, à propos de l’apprentissage.
2. La compétence territoriale
Le tribunal du travail étant défini par l’article 81.9 alinéa 1 du CT comme une chambre spéciale
du TPI, c’est tout logiquement que cette même disposition fait coïncider leur compétence territoriale.
Le tribunal du travail compétent est celui du lieu du travail, c'est-à-dire d’exécution du contrat de
travail. Ce principe, qui constitue une dérogation aux règles de droit commun attribuant compétence
au tribunal du défendeur, n’est pas d’ordre public. En effet, si le travail n’est pas exécuté dans lieu
fixe (cas des représentants commerciaux), le tribunal du domicile du salarié sera compétent. Ce
dernier a également la faculté de porter son litige devant le tribunal du travail du lieu où le contrat de
travail a été conclu ou celui du siège de l’entreprise (Cass. Chbre sociale, JCP 1972 II partie,
N°7190).
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Par ailleurs, il est légalement dérogé à la compétence du tribunal du lieu du contrat de travail au
cas où le litige est né de la résiliation du contrat de travail et ce, malgré toute attribution
conventionnelle de juridiction. En pareil cas, le CT laisse au salarié le choix entre le tribunal de sa
résidence et le tribunal du lieu du travail, parce que le travailleur peut avoir quitté cet endroit à la fin
de son contrat de travail.
1. La phase de conciliation
Faisant une grande place à l’idée de conciliation dans le règlement des conflits du travail, le
législateur a prévu deux tentatives de conciliation en ce qui concerne les différends individuels :
l’une avant la saisine du tribunal du travail, l’autre, au début de la procédure devant celui-ci.
a. La conciliation administrative
Elle a lieu devant l’inspecteur du travail et des lois sociales. Cette première tentative de conciliation
dont l’initiative peut venir de l’une ou l’autre des parties en conflit est facultative. C’est ce qui
ressort implicitement de l’emploi de l’expression « s’il y a lieu du procès-verbal de non conciliation
de l’inspecteur du travail et des lois sociales » utilisée par l’article 81.16 alinéa 1du CT.
S’il y a eu conciliation des parties, l’inspecteur du travail dresse un PV de conciliation, partielle ou
totale, qui constate ainsi le règlement partiel ou total du différend. En ce cas, aucune demande en
justice n’est recevable en ce qui concerne les points des litiges sur lesquels il y a eu accord entre le
travailleur et l’employeur devant l’inspecteur. CA - Abidjan arrêt N° 49, 15-mars-1969, RID 1969
N°1.
Le PV de conciliation de l’inspecteur du travail, revêtu du sceau du Président du Tribunal du Travail,
vaut titre exécutoire. Si en revanche l’inspecteur du travail échoue dans sa mission, il dresse un PV
de non conciliation ou de conciliation partielle, qui constate l’échec partiel ou total de la tentative de
conciliation.
b. La conciliation judiciaire
Dès lors l’échec de l’inspecteur du travail est consommé, le conflit individuel du travail
relève du tribunal du travail, mais pour se faire, l’action doit être introduite par une déclaration écrite
ou orale faite par l’une des parties au greffe du TT. La demande est accompagnée du PV d’échec
total ou partiel de la conciliation administrative. Le tribunal est tenu de tenter de concilier les parties
au litige avant de procéder au jugement.
5
A la différence de la conciliation administrative, la conciliation judiciaire a un caractère
obligatoire. Il s’ensuit que l’inobservation de cette formalité substantielle entraîne comme
conséquence que, le jugement intervenu soit entaché d’irrégularité et par suite nul (CS-CI, 15 mars
1965, revue TPOM 1965, N°123, page 2744.
Si la tentative de conciliation réussie, le Président du Tribunal constate le règlement amiable
du litige dans un PV rédigé séance tenante selon la loi. L’extrait dudit PV signé par le Président du
Tribunal et le greffier vaut titre exécutoire et rend irrecevables toutes les demandes ayant pour objet
des points déjà réglés. Si la tentative de conciliation échoue, totalement ou partiellement, un PV de
non conciliation est dressé par le Président du Tribunal qui renvoi l’affaire devant la juridiction
contentieuse.
2. La phase contentieuse
La préoccupation du législateur, lorsque le constat de la non conciliation des parties est fait, a
été de faire juger le litige le plus rapidement possible. Si bien il prescrit à l’article v81.23 du CT que
le TT doit tenir l’affaire séance tenante c'est-à-dire à l‘audience de conciliation, et procéder
immédiatement à son examen. Le renvoi de l’affaire à une prochaine audience, dispose l’article
81.23, ne peut être prononcé que pour un juste motif souverainement apprécié par le tribunal.
Egalement, selon l’alinéa 2 de cette même disposition, par jugement avant dire droit motivé,
le tribunal peut ordonner toutes enquêtes descentes sur les lieux du travail mais aussi toutes
informations qu’il estime opportune. On constate à regret qu’en pratique, les TT ne respectent pas
ces règles de jugement séance tenante du litige en cas de non conciliation. On assiste
systématiquement à des renvois nombreux et souvent sans motifs sérieux à la demande des conseils
des justiciables, de sorte que l’exception est devenue la règle.
Lorsque l’affaire est en état d’être jugée, selon l’article 81.24 du CT, le tribunal après les débats en
audience délibère à huis-clos et rend séance tenante une décision prononcée en audience publique ;
l’affaire peut être mise en délibéré, les débats clos dans un délai maximum de 15 jours, indique le
même article. Pratiquement ces règles légales ne sont pas respectées.
La décision du TT dument motivée est notifiée aux parties, est susceptible de recours de droit
commun. Lorsqu’elle est rendue par défaut, le défendeur défaillant peut faire opposition dans les 10
jours à compter de signification à personne ou à domicile. L’appel doit être relevé dans un délai de
15 jours du prononcer du jugement. Passer ces délais, le jugement devient exécutoire dispose l’article
81.26 du CT. En cas d’opposition, le tribunal à nouveau au fond si les deux parties comparaissent. Si
l’opposition est fondée, la première décision est rétractée. Dans le cas contraire, la première décision,
confirmée devient exécutoire, après que soit venu à expiration le délai de 15 jours pour interjeter
appel.
Le jugement du TT peut faire l’objet d’une seconde voie de recours, en l’occurrence l’appel,
si le tribunal n’a pas statué en premier et dernier ressort c'est-à-dire lorsque l’affaire a une valeur
supérieure à dix fois le SMIG mensuel, indique l’article 81.27 du CT. Naturellement son jugement
n’est pas susceptible d’appel mais seulement de pourvoi en cassation lorsque la valeur du litige est
égale ou inférieure à dix fois le SMIG mensuel.
En cas d’appel, la chambre sociale statue à partir des pièces c'est-à-dire le jugement, lettres,
mémoire et documents divers déposés par les parties en première instance et en appel, dans le mois
suivant la réception du dossier transmis par le greffier du tribunal (article 81.29 du CT). Ce délai
n’est point respecter en pratique et les affaires traînent devant la juridiction d’appel pendant des
6
mois. Quant au pourvoi en cassation, il est introduit et jugé, d’après 81.30, dans les formes et
conditions de droit commun c'est-à-dire dans un délai d’un mois de la signification de la décision
attaquée. Il formé par exploit d’huissier de justice.
Objectifs pédagogiques : Découvrir les principes guidant les relations sociales en matière
professionnel
7
n’existe pas de lien de subordination entre associés comme c’est le cas entre l’employeur et le
salarié.
8
Contrat à durée déterminée (CDD) Contrat à durée
Nature du Contrat de travail occasionnel Contrat à temps
indéterminée Contrat de travail temporaire
contrat ou journalier CDD à terme précis CDD à terme imprécis partiel
(CDI)
C’est un
contrat
de C’est un contrat de travail
travail conclu par une entreprise de
conclu travail temporaire et un
pour être travailleur pour assurer une
exécuté mission ou un intérim dans une
pendant entreprise dite entreprise
Le CDD à terme imprécis est un
une utilisatrice.
contrat dont la date de
Le CDI est un durée
commencement est connue, mais
contrat n’ayant pas inférieur
C’est un contrat de travail en celle de sa cessation dépend de la
de durée e ou
vertu duquel un travailleur appelé Le CDD à terme précis est un contrat survenance d’une situation que les
d’exécution lors de égale à
journalier est embauché à l’heure dont la date de début et de fin parties ont l’obligation d’indiquer
Définition sa conclusion. Il se 30
ou à la journée et payé à la fin de d’exécution sont connues avec dans leur contrat. Le CDD à terme
traduit par une heures
la journée, la semaine ou la exactitude. imprécis peut être passé pour : le
embauche de
quinzaine. remplacement d’un travailleur
définitive du travail
absent, l’accomplissement de
salarié. par
travaux saisonniers, un surcroît
semaine
occasionnel d’activité.
ou 120
heures
de
travail
par
mois.
DOCTRINES EDITIONS
Accord Déclarations inexactes du
commun des travailleur
Le licenciement, Inaptitude du travailleur suite
Rupture Accord commun des parties ; parties ;
Accord commun des parties ; La démission, à une maladie ou un accident
Force majeure ; Force
Force majeure ; Le décès, professionnel ;
du Démission Faute lourde de l’une des parties ; majeure ;
Faute lourde de l’une des La retraite, Démission ou licenciement
licenciement Décès du salarié. Faute lourde
parties ; Un accord du travailleur ;
contrat de l’une des
Décès du salarié commun entre les Diminution des activités de
parties ;
parties l’entreprise de travail
Décès du
salarié temporaire.
CONTRATS DE TRAVAIL
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LECON 2 : LA PROTECTION SOCIALE DU SALARIE
NB : Lorsque le mari et la femme sont tous deux salariés pouvant prétendre aux prestations
familiales, celles-ci sont étables et liquidées, le cas échéant, au nom de celui qui remplit les
conditions pour en bénéficier.
Les allocations familiales, les allocations prénatales, les allocations de maternité, les allocations au
foyer du travailleur et l’indemnité en faveur des femmes salariées en couche sont incessibles et
insaisissables, sauf, pour le paiement des dettes alimentaires relatives au mariage.
DOCTRINES EDITIONS
Le travailleur doit présenter les symptômes de la maladie dans un délai déterminé après avoir
changé ou quitté l’emploi à l’occasion duquel il pouvait être exposé ;
La maladie doit figurer sur la liste des maladies professionnelles reconnues par la législation
nationale.
NB : l’accident de travail ou la maladie professionnelle doit être déclaré dans les quarante-huit
heures à l’inspection du travail et des affaires sociales. L’employeur est tenu de fournir au salarié une
déclaration d’accident de travail, d’assurer les soins de première urgence, d’aviser un médecin et,
éventuellement, de le diriger sur le centre médical d’entreprise ou interentreprises et, à défaut, sur la
formation sanitaire ou l’hôpital le plus proche.
2. Les bénéficiaires
Bénéficient de l'assurance accidents du travail et maladies professionnelles :
Tous les travailleurs salariés ;
Les apprentis ;
Les élèves de l’enseignement technique et les personnes placées dans les centres de
formation, de réadaptation, ou de rééducation professionnelle ;
Les membres de coopératives ouvrières de production, les gérants non-salariés et leurs
préposés ;
Les présidents directeurs et DG des SA et les gérants des SARL ;
Les détenus au régime pénitentiaire exécutant un travail pénal.
NB : l’accidenté de travail ne bénéficie pas de ces droits en cas de faute intentionnelle si la faute
résulte de lui. Par contre, si la faute résulte de l’employeur, la CNPS devra faire bénéficier au
travailleur tous ces droits.
En cas de faute inexcusable, la CNPS pourra réduire le montant de la rente versée au
travailleur victime.
En cas de responsabilité des tiers, la CNPS fournira à la victime les prestations et indemnités
de la prévoyance et sera admise à intenter une action contre l’auteur de l’accident.
1
D. Les pensions en cas de retraite
Peuvent être attribuées des pensions de retraite, des allocations de rachat, des pensions de réversion
et des pensions d'invalidité.
1. L’allocation unique
Tout travailleur salarié assuré, âgé de 60 ans, qui cesse son activité et totalise une période d'activité
professionnelle supérieure à 3 ans, mais inférieure à 15 ans a droit à cette allocation qui est versée en
une seule fois à la demande du bénéficiaire.
Cette allocation est le produit du salaire moyen sur toute la période d’activité multiplié par le taux de
remplacement (calculé dans les mêmes conditions que pour la pension de vieillesse) et par un facteur
multiplicateur qui est fonction de la durée moyenne d’une pension de retraite et d’un taux technique.
4. La pension de retraite
a. En cas de vieillesse du travailleur
Il faut avoir atteint l'âge de 60 ans, avoir exercé une activité salariée, cotisé pendant au moins quinze
ans et avoir cessé toute activité. La pension de retraite peut être servie dès le 50e anniversaire mais
elle subit alors un abattement de 5% par année d'anticipation sauf pour les personnes qui justifient
d'au moins 30 ans d'assurance. La pension est égale au salaire moyen des dix meilleures années de
cotisations multiplié par le taux de remplacement qui correspond au taux de rendement de la carrière
soumise à cotisations (1,33 % par an jusqu'au 1er janvier 2000 et 1,77 % au-delà). La pension
minimum ne peut pas être inférieure à 50 % du salaire minimum interprofessionnel garanti.
2
Les orphelins
Seuls peuvent y prétendre les orphelins de père et de mère. L'enfant âgé au plus de 16 ans (18 ans si
l’enfant est en apprentissage et à 21 ans au plus s’il poursuit des études ou s’il est infirme), obtient
20 % de la pension de retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier le défunt. Si le total des rentes
d'orphelins dépasse 100 %, la pension globale est divisée par le nombre d'orphelin pouvant y
prétendre.
II. Les prestations CNAM - CMU
La Loi n° 2014-131 a institué une couverture maladie universelle (CMU) qui couvre
obligatoirement l'ensemble de la population résidant en Côte d'Ivoire. La couverture CMU démarrée
le 1er juillet 2019 est effective depuis le 1er octobre 2019. Elle comprend 2 régimes :
Un régime contributif, dénommé Régime général de base (RGB) financé par les cotisations
des assurés,
Un régime non contributif, dénommé Régime d'assistance médicale (RAM), qui vise les
personnes économiquement faibles ou démunies et dans lequel l'Etat se substitue aux assurés
pour le paiement des cotisations et du ticket modérateur.
L'assuré nouveau cotisant dispose de 3 mois de carence (6 mois pour les personnes de nationalité
étrangère) avant de bénéficier de la prise en charge des soins. Après une cessation de paiement, les
droits sont couverts jusqu'à 3 mois.
Ce système essentiellement contributif et basé principalement sur la solidarité nationale devra
permettre de couvrir les risques sociaux majeurs notamment les maladies.
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Résider en Côte d'Ivoire de manière ininterrompue depuis plus d'une année,
Etre en situation régulière au regard de la législation sur le séjour des étrangers en Côte
d'Ivoire,
Exercer une activité professionnelle et s'acquitter de l'ensemble des impôts et taxes exigibles
au titre de cette activité.
B. Taux de cotisations
Les prestations de l’IPS – CNAM sont financées par les cotisations des assurés et des employeurs.
Les taux de ces cotisations se présentent comme suit :
Travailleurs salariés
Taux de cotisations
Branches Part patronale Part salariale Total Plafond mensuel
Pensions 7,70 % 6,30 % 14 % 1 647 315 FCFA
Le montant du salaire à prendre en considération comme base de calcul des cotisations ne peut être
inférieur au SMIG.
Travailleurs indépendants
Taux de cotisations
Risques Taux
Accidents du travail : adhésion volontaire De 2 à 5 %
Le montant de la cotisation est à verser pour le compte du travailleur et des membres de sa famille à charge
(conjoint sans emploi, enfants de moins de 18 ans, enfants majeurs en situation de handicap).
4
Les formations sanitaires urbaines (FSU),
Les formations sanitaires urbaines à base communautaire (FSU-COM),
Les centres de santé urbains (CSU),
Les centres de santé urbains à base communautaire (CSU-COM),
Les dispensaires.
Quand il n'existe pas d'établissement sanitaire de niveau 1, l'assuré choisit son centre référent parmi
les établissements de niveau 2 : centre hospitalier régional (CHR) ou hôpital général. Si la
pathologie ne peut être traitée dans un centre de niveau 1, le médecin adresse l'assuré à un centre de
niveau 2 ou 3 appartenant au réseau CMU.
Quand il n'existe pas d'établissements de niveau 2, l'assuré peut se rendre directement d'un
établissement de niveau 1 à un niveau 3 (centres hospitaliers universitaires CHU - instituts
spécialisés).
Le réseau de soins de la CMU est constitué de centres de santé publics (hôpitaux publics,
établissements sanitaires militaires, hôpitaux confessionnels, services médicaux des sociétés d'Etat,
services médicaux des sociétés à participation financière publique, services médicaux des
établissements publics nationaux - EPN, établissements sanitaires privés investis d'une mission de
service public) et de l'ensemble des pharmacies privées.
Lorsque l'assuré opte pour un établissement sanitaire privé conventionné, le parcours de soins débute
chez un médecin généraliste. Lorsque le plateau technique du centre référent ne permet pas la prise
en charge médicale de l'assuré, il est envoyé vers un autre établissement sanitaire ayant la capacité de
délivrer les prestations nécessitées par son état.
Certains actes de soins sont pris en charge en dehors du centre médical référent, soit les soins et
consultations suivantes :
Pédiatriques (enfants de moins de 15 ans),
Gynécologiques,
D'ophtalmologie,
Dentaires.
Les prestations de soins dispensés dans le cadre de la CMU sont inhérentes à :
La maladie ou l'accident,
La maternité,
La réhabilitation physique et fonctionnelle
La prévention.
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Le panier de soins
Sont garantis par la CMU, les actes suivants :
Les consultations (médecins généralistes et spécialistes, infirmiers, sages-femmes),
Les médicaments,
Les actes de chirurgie,
Les examens de laboratoire,
Les examens d'imagerie,
Les soins bucco-dentaires,
L'hospitalisation.
B. L’assurance Maternité
Les remboursements concernent les frais d'hospitalisation, les frais pharmaceutiques et les soins
médicaux liés à la grossesse à partir du 3 e mois de grossesse et jusqu'à la reprise du travail après
l'accouchement.
Pour une prise en charge par la CMU ou un remboursement des frais, l'accouchement doit avoir lieu
sous contrôle médical.
En établissement sanitaire privé, le remboursement est effectué sur la base du taux
journalier des hôpitaux de niveau 2, auquel s'ajoutent 5 000 FCFA pour l'accouchement et 2
000 FCFA par enfant en cas d'accouchement multiple.
Les frais de consultation au titre de la grossesse sont pris en charge au taux des consultations
externes des établissements hospitaliers publics. Sont remboursés dans le cadre de l'assurance
maternité, les frais pharmaceutiques délivrés en raison d'une maladie résultant de la grossesse à partir
6
du 3e mois de grossesse.