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I. Le principe de faveur
Selon le principe de la hiérarchie des normes, toute norme de rang
inférieur doit respecter les normes de rang supérieur. Le droit négocié doit
donc respecter le code du travail. Mais le droit du travail reconnait un
principe qui lui est propre, le principe de faveur. L’article L2251-1 du code
du travail dispose « une convention ou un accord peut comporter des
stipulations plus favorables aux salariés que les dispositions légales en
vigueur. Le principe de faveur dispose que toute source de droit inférieure
ne déroge à une disposition prévue par une source supérieure que dans un
sens favorable au salariés. Par exemple, un accord collectif qui instaure
une sixième semaine de congé payé alors que le code du travail en prévoit
cinq est parfaitement valable. Par contre un accord collectif qui
supprimerait la cinquième semaine de congé payé serait nul. Ce principe
de faveur s’est cependant beaucoup affaiblit au fur et à mesure des
dernières lois et ordonnances relatives au droit du travail.
le bloc de constitutionnalité
Le bloc de conventionnalité
B. La procédure
1. Le rôle du bureau de conciliation et d’orientation
Comme son nom l’indique, il est chargé de concilier les parties pour tenter
d’éviter le jugement. Dans le cadre de cette mission, il peut entendre
chacune des parties séparément et en toute confidentialité. La conciliation
est une étape obligatoire. En cas d’échec, le BCO peut :
Si li litige porte sur un licenciement, renvoyer les parties avec leur
accord devant le bureau de jugement dans sa composition
restreinte. Cette formation doit statuer dans un délai de 3 mois.
L’affaire peut être renvoyer devant le bureau de jugement réunis au
complet.
Chapitre 4 : la conclusion du contrat de travail
Section 1 : L’offre et la demande de l’emploi
I. La recherche du candidat
Le service public de l’emploi Pôle Emploi exerce l’ensemble des missions
liées à la recherche d’emploi et le service de l’allocation chômage dans
l’attente de l’embauche. Il est secondé par d’autres acteurs du secteur
public par exemple les maisons de l’emploi. Le service public de l’emploi
est aujourd’hui concurrencé par les bureaux privés ainsi que par les
entreprises de travail temporaire. L’employeur n’est pas tenu de signaler
les places vacantes au sein de l’entreprise. Il peut recourir à l’embauche
directe sans passer par un intermédiaire. Les bureaux de placement
payants sont légaux à condition que la gratuité soit respectée au profit du
travailleur. Il y a une exception pour les professions du spectacles (agents,
agents sportifs).
Les annonces peuvent être déposées dans la presse ou tout autre moyen
de communication payant pour l’auteur de l’offre. Les offres d’emploi
doivent être datées, rédigées en langue française et ne comporter aucune
mention de limite d’âge supérieure. Elle ne doit pas contenir de mesure
discriminatoire.
II. Les formalités liées à l’embauche
La déclaration préalable à l’embauche (la DPAE) permet de faciliter les
démarches administratives des employeurs. Son utilisation est obligatoire
sur l’ensemble du territoire. Elle doit contenir les informations relatives à
l’entreprise (l’adresse, la dénomination sociale) mais également le nom du
salarié, son numéro de sécurité sociale, la date et l’heure de l’embauche,
la nature et la durée du contrat et la durée de la période d’essai s’il y en a
une. L’objectif de la DPAE est de lutter contre le travail dissimulé qui est
un délit pénal. La DPAE permet d’effectuer en une seule démarche les
formalités suivantes :
La demande d’immatriculation de l’employeur à la sécurité sociale
en cas de première embauche d’un salarié ;
La demande d’immatriculation du salarié à la sécurité sociale en cas
de premier emploi ;
La demande d’affiliation au régime d’assurance chômage ;
La demande d’adhésion à un service médical de travail ;
La demande pour la visite médicale d’embauche (celle-ci n’est plus
obligatoire depuis la loi El Khomri).
La DPAE doit être adressée par l’employeur 8 jours avant l’embauche à
l’URSAF qui retransmet à son tour les informations à chaque organisme
concerné.
En plus de la DPAE, il y a d’autres formalités à effectuer. L’employeur doit :
S’immatriculer auprès d’une caisse de retraite complémentaire ;
Informer l’inspecteur du travail de l’embauche ;
Établir un contrat de travail ;
Ouvrir un registre unique du personnel comprenant le nom, le
prénom, la nationalité de chaque salarié, son emploi et sa
qualification.
III. Le candidat à l’embauche
A. L’âge d’admission au travail
Il est de 16 ans sauf pour l’apprentissage. Les enfants de plus de 14 ans
peuvent, pendant la moitié de leurs vacances scolaires, effectuer des
travaux légers, mais l’employeur doit obtenir l’accord de l’inspecteur du
travail.
B. Les priorités d’emploi
L’employeur doit, avant de pourvoir un poste, s’assurer qu’il n’existe pas
de salarié bénéficiant d’une priorité d’emploi :
Un salarié occupant un travail à temps partiel ou complet pour
obtenir un emploi à temps complet ou partiel ;
Le droit à réintégration pour le salarié à l’issue d’un congé maternité
ou parental d’éducation, d’un congé pour accident du travail, ect… ;
La priorité de réembauchage ;
L’obligation d’emploi des salariés handicapés (toute entreprise d’au
moins 20 salariés doit embaucher 6% de travailleurs handicapés ou
verser une contribution financière).
C. Les salariés étrangers
Les ressortissants des états membres de l’union européenne peuvent
exercer toute activité salariée sur l’ensemble du territoire sans avoir à
solliciter d’autorisation de travail. Les ressortissants des états non
membres de l’union européenne sont soumis au contrôle de l’office
français de l’immigration et de l’intégration. Pour exercer une activité, le
travailleur étranger doit être titulaire d’une carte unique valant à la fois
autorisation de séjour et autorisation de travail. Elle est valable dix ans.
1) La faute
C’est la jurisprudence qui a préciser la notion de faute pour la cour de
cassation, la faute résulte d’une violation injustifié des obligations
professionnel relative à l’exécution de la prestation de travail. Ces
obligations peuvent être prévu dans le contrat de travail mais également
dans le règlement intérieur dans la convention collective ou dans la loi il
peut s’agir d’une obligation principale comme le fait de ne pas accomplir
sa prestation de travail mais également d’une obligation accessoire tel
que le non-respect de l’obligation de loyauté ou de non concurrence en
revanche il n’y a pas de faute dans plusieurs cas.
- Lorsque le salarié exerce son droit de refuser une modification de
son contrat de travail.
- Le salarié refuse d’exercer une obligation illicite (ex de la
jurisprudence : ainsi un employeur ne peut sanctionner un salarié
pour ne pas avoir respecter une clause illicite du règlement intérieur
qui interdisait au salarié de sa marier)
- Quand le fait reprocher relève de la vie privée du salarié
- Le refus du salarié d’exécuter sa prestation peut être légitime en
raison d’un manquement suffisamment grave de l’employeur à ses
propres obligations
La cour de cassation a défini une échelle de faute :
- La faute légère : elle se définie comme étant un comportement
inhabituel et ponctuel du salarié qui peut être excusé par des
circonstances. Une faute légère de simple négligence ne peut suffire
à justifier un licenciement disciplinaire.
- La faute grave « qui peut seule justifier une mise à pied
conservatoire, est celle qui rend impossible le maintien dans l’E du
salarié » Cour de cass socc. Elle peut justifier un licenciement
disciplinaire. Dans ce cadre le salarié n’aura pas le droit à ses
indemnités de licenciement et de préavis. Il aura tout de même droit
à des indemnités compensatrice de congé payer. (État d’ébriété,
harcèlement, ect…)
- La faute lourde, se caractérise par l’intention de nuire à l’E. Elle peut
justifier un licenciement disciplinaire. En cas de faute lourde le
salarié n’aura le droit à aucune indemnité et il pourra même devoir
des dommages et intérêts à l’employeur. (Utilisation d’un système
d’écoute clandestine installé dans le bureau du directeur, sabotage
de machine, détournement de clientèle, séquestration de
l’employeur ou de cadre dans l’E.
2) La sanction
Il s’agit de toutes les mesures prises par l’employeur en réponse à un
comportement fautif du salarié. Il peut s’agir d’un avertissement sous
forme d’un mail d’une mise à pied d’un licenciement, d’une
rétrogradation mais aussi d’une mise à l’écart du salarié. Le simple
rappel à l’ordre à l’oral n’est pas une sanction. L’employeur est libre
pour décider de la sanction à prendre. Il peut choisir de sanctionner
différemment des salariés auquel il reproche les mêmes fait. Il existe
cependant des limites. La sanction doit avoir été prévu dans le
règlement intérieur. La sanction doit être proportionner au
manquement reprocher. Les sanctions discriminatoires sont interdites.
Les sanctions pécunière sont prohibés : les retenus sur salaire, les non-
paiements du prime en réponse à une faute, ect… L’employeur ne peut
sanctionner deux fois pour les mêmes fait. En revanche il peut
sanctionner plus gravement un deuxième fait identique à condition que
la première sanction a été prononcé moins de trois ans au par- avant.
B) Les règles procédurales sont matières disciplinaires.
Pour les sanctions qui n’ont pas d’influence sur la présence du salarié dans
l’E, l’employeur doit informer par écrit le salarié des griefs et de la
sanction infligée, aucun entretien préalable avec le salarié n’est
nécessaire. Par contre dès le moment ou l’employeur envisage une
sanction qui a des csq sur la vie professionnelle du salarié il doit entamer
une procédure dans les deux mois qui suivent la connaissance des faits. Il
doit alors convoquer le salarié à un entretien préalable par une lettre
remise en mains propres du salarié avec une lettre de décharge signé de
sa part ou part lettre recommandé avec accusé de réception. L’objet de
l’entretien est indiqué dans la lettre mais non le motif. Il doit informer le
salarié qu’il a le droit d’être assisté lors de cette entretien. Lors de
l’entretien l’employeur recueil les explications du salarié, il n’est pas tenu
de communiquer au salarié les résultats d’une enquête interne qu’il aurait
pu diligenter pour vérifier les faits. La sanction doit être noté par écrit dans
un délai compris entre deux jours ouvrable et un mois. La lettre de
sanction doit être motivé sous peine de nullité de sanction. Les
conventions collectives peuvent prévoir une procédure différente dans le
but de renforcer les droits des salariés dans ce cas l’employeur doit
respecter la procédure prévue par la convention collective. La procédure
s’applique également lorsque l’employeur veut mettre fin de manière
anticiper à un CDD pour faute grave ou durant une période d’essai. Si le
salarié agit devant le conseil des prudhommes pour annuler la sanction, le
juge judiciaire ne pourra l’annuler que en cas de procédure irrégulière ou
de caractère disproportionner de la sanction. Par contre lorsqu’il s’agit
d’un licenciement le conseil de prudhomme ne pourra pas l’annuler et
demander la réintégration du salarié. Il ne pourra que proposer à
l’employeur de verser des dommages et intérêts au salarié.
Section 3 : la modification du contrat de travail
I- Distinction entre modification du contrat de travail et
changement des conditions de travail
Un contrat écrit tient lieu de loi aux parties conformément à l’article
11 104 du code civil. La modification du contrat de travail porte sr une
élément essentiel de la relation entre l’employeur et le salarié la
modification doit être approuvé par les deux partie. Lorsque c’est un
élément accessoire de la relation qui est en jeu on parle de changement
des conditions de travail. Les éléments essentiels sont ceux qui constitue
le contrat de travail. Lien de subordination, les fonctions, la rémunération.
La loi ne dresse pas de liste de tous les éléments essentiels dans un
contrat de travail en effet les parties on pusp revoir le contrat certain
élément qu’ils leurs apparaissent essentiels dans leur relation de travail. Il
revient donc au juge d’apprécier au cas par cas si l’employeur à procéder
à une modification de contrat ou à un simple changement des
modifications de travail. Il a été ainsi jugé :
- Un allongement de la durée hebdomadaire de travail constitue une
modification du contrat dans la mesure où cette modification affecte
la rémunération.
- Les heures supplémentaires ne constituent pas une modification du
contrat de travail mais un simple changement des conditions de
travail. En vertu de son pouvoir de direction l’employeur peut
demander à ses salariés d’effectuer des heures supplémentaires. Le
refus du salarié peut constituer une faute qui peut faire l’objet d’une
procédure disciplinaire.
- Un réaménagement des horaires ne constitue qu’un changement
des conditions de travail et la cour de cassation dans un arrêt de
2000 sauf atteinte excessive du droit du salarié au respect de sa vie
personnel et familiale ou à son droit au repos, l’instauration d’une
nouvelle répartition du travail sur la journée relève du pouvoir de
direction de l’employeur.
L’employeur qui souhaite modifier le contrat de travail du salarié est tenu
de lui laisser un délai de réflexion. Une mutation de Lyon vers Lille
constitue une modification du contrat de travail. En revanche une mobilité
dans le même secteur géographique constitue un changement des
conditions de travail. Néanmoins si le contrat de travail prévoit une clause
de mobilité la mutation est obligatoire pour le salarié. Elle doit être écrite
dans le contrat de travail.
L’altération des responsabilités et des fonctions constitue une modification
du contrat de travail. Il s’agit d’un arrêt de la cour de cassation du 30 mars
2011, par contre l’octroi de nouvelles tâches qui correspondent à la
qualification du salarié constitue un simple changement des conditions de
travail. (Cour de cassation 23 juin 2010) la jurisprudence à estimer qu’il y
a une modification du contrat de travail dans les cas suivant :
- Retrait de responsabilité
- Retrait de procuration ou de délégation permettant aux salariés de
signer certains documents des classements
II- La modification du contrat de travail
Dans ce cas l’employeur ne peut modifier librement le contrat de travail.
Tout modification du contrat de travail nécessite l’accord du salarié
l’employeur qui impose unilatéralement une modification du contrat de
travail est en tord le salarié pourra porter l’affaire devant le conseil de
prudhommes pour soi retrouver ses anciennes conditions de travail. Ou
faire constater que l’employeur a commis une voie de fait, comportement
portant ouvertement atteinte à ses droits, de ce fait le salarié pourra
demander la résiliation judiciaire de son contrat de travail et ainsi obtenir
des indemnités semblables à celle d’un licenciement abusif.
Il faut noter que l’acceptation d’une modification du contrat de travail doit
donner lieu à la signature d’un avenant au contrat. La seule poursuite par
le salarié de son travail aux nouvelles conditions n’est pas suffisante.
Si la modification du contrat de travail est liée à un motif économique
(dégradation de la conjoncture baisse répéter du CA) l’employeur informe
le salarié par lettre recommandé avec accusé de réception en lui précisant
qu’il dispose d’un délai d’un mois pour faire connaitre sa décision. S’il ne
répond pas il est réputé avoir accepter la modification. Si la modification
n’a pas de cause économique dans ce cas l’employeur doit laisser au
salarié un délai raisonnable de réflexion. Si l’employeur ne respecte pas se
délai la modification du contrat serra considérer comme nul. Si le salarié
refuse la modification cela ne peut-être considérer comme une faute.
L’employeur à deux options. Il peut renoncer à modifier le contrat de
travail mais il peut également décider de licencier le salarié. (exemple si le
salarié refuse d’un mutation du lieu de travail motivé par la fermeture de
son site d’origine l’employeur devra engager un licenciement pour motif
économique)
2. L’accord de l’employeur
Lorsque l’employeur reçoit la demande de ce stage, il peut :
Y répondre favorablement ;
Reporter le congé sans que ce rapport n’excède 9 mois, s’il estime
que l’absence du salarié peut avoir des conséquences préjudiciables
pour son entreprise.
3. La rémunération du salarié
Lorsque le salarié est en stage, il doit fournir à son employeur une
attestation de fréquentation, son contrat de travail est suspendu mais il
continue à produire des effets sur son ancienneté ou sur ses droits à congé
payé. Il a le droit à une rémunération qui est de :
Son salaire normal si celui-ci est inférieur à 2 fois le smic
80% de son salaire actuel si celui-ci dépasse ce même seuil
60% de son salaire habituel lorsque le stage dépasse 1 an ou 1200
heures.
C. Le congé du bilan de compétence
Il a pour objet de permettre à tout salarié d’analyser ses compétences
professionnelles et personnelles ainsi que ses aptitudes et ses motivations
afin de définir un projet professionnel ou un projet de formation. Les
résultats du bilan de compétence ne sont communiqués qu’à l’intéressé.
Le bilan de compétence peut avoir lieu sur demande de l’employeur. Dans
ce cas, le consentement du salarié est obligatoire et son refus ne constitue
ni une faute ni un motif de licenciement. La durée de ce congé est de 24
heures consécutives ou non.
D. La validation des acquis de l’expérience (VAE)
Tout personne engagée dans la vie active est en droit de faire valider les
acquis de son expérience en vue d’acquérir un diplôme à finalité
professionnelle. La validation est prononcée par un jury, elle produit les
mêmes effets que le succès aux épreuves de contrôle des connaissances
et des aptitudes qu’elle remplace. La personne qui demande une VAE doit
justifier d’avoir exercé pendant 1 an une activité professionnelle salarié ou
non en rapport direct avec l’objet de la demande.
a. Le reclassement et l’adaptation
Les salariés sont titulaires d’un droit d’adaptation aux évolutions de leur
emploi. Il est complété par une obligation de l’employeur de veiller au
maintien de la capacité des salariés à occuper un emploi, obligation, qui
oblige l’employeur à préserver la compétence des salariés. La loi
subordonne donc la validité du licenciement économique à la réalisation
de son obligation d’adaptation par l’employeur. Il en découle que
l’obligation de reclassement inclut l’obligation pour l’employeur de
proposer des formations susceptibles d’aider les salariés à acquérir des
compétences nécessaires au reclassement dans de nouveaux emplois.
Le congé de reclassement
Dans les entreprises de plus de 1000 salariés, l’employeur doit proposer à
chaque salarié licencié quel que soit leur nombre un congé de
reclassement qui s’effectue pendant la période de préavis. Il a pour objet
de permettre aux salariés de bénéficier des actions de formation d’une
cellule d’accompagnement ainsi que de l’aide dans ses démarches de
recherche d’emploi. L’employeur finance en principe l’ensemble de ses
mesures.
Le contrat de sécurisation professionnelle
Il est proposé dans les entreprise de moins de 1000 salariés. Ce contrat,
d’une durée maximale de 12 mois a pour objet l’organisation et le
déroulement d’un parcours de retour à l’emploi avec le cas échéant la
possibilité d’une reconversion ou d’une aide à la création ou à la reprise
d’entreprise. Le salarié qui a accepté un CSP est assimilé à un stagiaire de
la formation professionnelle. Il bénéficie d’une allocation de la part de pôle
emploi correspondant à 75% de son salaire de référence pendant un an. Le
salarié va en plus bénéficier de mesures d’accompagnement spécifique
comme des bilans de compétences, des formations, une aide à la
préparation d’une VAE, d’un appui pour un futur projet professionnel.
c. La priorité de réembauchage
Tous les salariés licenciés pour motif économique bénéficient d’une priorité
de réembauchage dans l’année qui suit l’expiration du préavis. Le salarié
doit manifester son désir d’user de cette priorité auprès de son employeur
qui doit ensuite l’informer de tout emploi devenu disponible dans
l’entreprise et compatibles avec sa qualification. Si l’employeur ne
respecte pas ce droit le salarié peut réclamer une indemnité de 2 mois de
salaires.
C. La procédure de licenciement économique
Elle est beaucoup plus longue et complexe que la procédure de
licenciement pour motif personnel. Les représentants du personnel vont
être présent dans la procédure et l’entreprise devra proposer des mesures
de reclassement.
1. Le licenciement individuel
Il s’agit d’une procédure semblable à celle du motif personnel
(convocation à un entretien, entretien puis notification). On voit cependant
certaines particularités.
o L’inspecteur du travail est présent tout au long de la
procédure. En effet, la direccte doit être informée de toute
procédure de licenciement pour motif économique.
o Durant l’entretien, l’employeur devra proposer des mesures de
reclassement, soit un congé de reclassement, soit un CSP.
o Dans la lettre de licenciement, l’employeur doit évoquer la
priorité de réembauchage et il doit également indiquer la
cause réelle et sérieuse du licenciement.
2. Le petit licenciement collectif pour motif économique
Il s’agit de la même procédure que pour l’individuel mais en plus
l’employeur doit remettre certaines informations à ses représentants du
personnel :
- Les raisons du projet de licenciement ;
- Les propositions de reclassement ;
- Les salariés concernés et leur nombre (de 2 à 9) ;
- La date de licenciement et les critères retenus pour l’ordre des
licenciements ;
D. Les formalités
L’employeur doit remettre trois documents à son salarié licencié :
- L’attestation pôle emploi
- Le certificat de travail
- Le reçu pour solde de tout compte qui prouve que l’employeur vous
a payé tout ce qu’il vous devait.
Le licenciement des salariés protégés
Le salarié ayant des fonctions représentatives dans l’entreprise bénéficie
d’une protection spéciale contre le licenciement. Celle-ci vise à éviter
d’éventuelles représailles de l’employeur et est applicable sous conditions
dès la candidature aux élections puis pendant et après le mandat. Le
licenciement d’un représentant du personnel est possible à condition de
respecter spécifique de licenciement. Celle-ci permet de s’assurer que le
licenciement n’a pas de lien avec ses fonctions représentatives. En plus
des obligations habituelles de l’employeur, il doit demander à l’inspecteur
du travail une autorisation de licenciement. Après une enquête
contradictoire, l’inspecteur du travail prend sa décision dans les quinze
jours qui suivent la date de réception de la demande d’autorisation de
licenciement. Cette protection est applicable aux délégués syndicaux, aux
membres élus ou aux représentants syndicaux du comité d’entreprise, aux
délégués du personnel, aux représentants du personnel au sein du comité
d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, aux conseillers
prud’homaux, ect…
II. La représentativité
Pour éviter que certaines prérogatives soient exercées par des syndicats
factices, les prérogatives syndicales les plus importantes sont réservées
au syndicat représentatif. Les syndicats doivent prouver leur
représentativité au travers de différents critères cumulatifs redéfinis par la
loi de 2008 :
Le respect des valeurs républicaines, impliquant le respect de la
liberté d’opinion, politique, philosophique ou religieuse, ainsi que le
refus de toute discrimination de tout intégriste ou intolérance ;
Le syndicat doit être indépendant vis-à-vis des lobbys et des partis
politiques ;
La transparence financière : des nouvelles règles de transparence et
de publicité des comptes ont été posées par la loi de 2008 ainsi des
syndicats dont les ressources sont importantes doivent satisfaire
leurs comptes par le commissaire ;
Une ancienneté minimale de 2 ans ;
L’influence qui a été évaluée au regard de l’activité du syndicat et
son implantation dans l’entreprise au niveau régional et au niveau
national ;
Les effectifs d’adhérents et des cotisations ;
L’audience : non seulement reconnu comme représentatif dans
l’entreprise que les syndicats ayant obtenu 10% des votes au 1 er
tour des élections professionnelles (en effet, seuls les syndicats ont
le droit de présenter des candidats au 1 er tour des élections
professionnelles).
Les syndicats représentatifs dans l’entreprise sont donc élus tous les 4 ans
lors des élections professionnelles (dans les grandes entreprises on prend
en compte les résultats des élections du comité d’entreprise et dans les
plus petites entreprises, les résultats des élections des délégués du
personnel).
Les syndicats représentatifs ont le droit de créer une section syndicale
dans l’entreprise et d’avoir un délégué syndical nommé parmi les
candidats à l’élection. Il y a un délégué syndical par syndicat représentatif
ou plus suivant l’effectif de l’entreprise. Par ailleurs, jusqu’aux
ordonnances du 22 septembre 2017, les syndicats représentatifs avaient
le monopole pour conclure des conventions et accords collectifs avec les
employeurs. Ils ont également un monopole de présentation des candidats
lors du 1er tour des élections des membres du comités d’entreprise et des
délégués du personnel, il présente également des candidats aux élections
prud’homales.
Section 2 : Le CHSCT
Dans les entreprises de plus de cinquante salariés, le comité d’hygiène et
de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) est un organe composé
des membres élus du comité d’entreprise et/ou des délégués du
personnel, mais également de l’employeur et de personnes qualifiées (Le
médecin du travail, le chef de service de sécurité, ect…). Le mandat des
représentants du personnel correspond à celui du comité d’entreprise et
des délégués du personnel, c’est-à-dire 4 ans. Ses attributions sont
relatives à l’hygiène et à la sécurité sur les lieux de travail. En effet, la
question de la santé dans l’entreprise est présente au travers des
équipements et des machines, mais également au travers de
l’organisation du temps de travail, des méthodes de gestion du personnel,
du stress au travail, ect…
Compétences :
- Il doit donner un avis préalable obligatoire avant toute décision de
l’employeur touchant à l’hygiène et à la sécurité ;
- Il peut bénéficier d’experts rémunérés par l’employeur lorsqu’un
risque grave ou une maladie professionnelle est constatée dans
l’établissement ;
- Il peut diligenter une enquête en cas d’accident du travail ou de
maladie professionnelle ;
- Il doit procéder au moins chaque trimestre à des inspections afin de
vérifier la légalité des mesures de sécurité ;
- Il dispose du droit d’alerte : si un de ses membres constate un
danger grave et imminent pour la santé des salariés, il doit alerter
l’employeur. Si ce dernier ne réagit pas, il doit prévenir l’inspecteur
du travail qui dispose de procédure pour interrompre l’activité.
Moyens d’action :
- Il dispose de la personnalité morale ;
- Les représentants du personnel y siégeant dispose d’un crédit
d’heures (les heures de délégations) qui varie de 2 à 20 h en
fonction de la taille de l’entreprise ;
- Il dispose également de la liberté de circuler librement à l’intérieur
et à l’extérieur de l’entreprise durant ces heures. Ils peuvent se
réunir une fois par trimestre ;
- Il bénéficie d’un panneau d’affichage et d’une protection contre le
licenciement.
Dans les entreprises de moins de 50 salariés, les missions du CHSCT sont
exercées par les délégués du personnel.