Le droit du travail est l’ensemble des règles qui régissent les relations entre les employeurs et les salariés.
B- Droit du travail et droit social :
Le droit social est plus large que le droit de travail. Le droit du travail vise à protéger l’employé dans sa relation avec l’employeur. Le droit social regroupe aussi les règles de droit de la Sécurité sociale et de la mutualité. Il vise à protéger l’employé des risques sociaux : (chômage, maladie, invalidité, décès, veuvage…)
C- Les sources du droit du travail :
Les sources internes Les sources d’origine étatiques 1- La constitution : elle reconnaît les droits fondamentaux (liberté syndicale, droit au travail, droit de grève…). 2- La loi : détermine les principes fondamentaux du droit du travail. 3- La jurisprudence : l’ensemble des décisions des tribunaux Sources d’origine professionnelles 1- Les accords et conventions collectives Ce sont des contrats collectifs conclus entre Organisations d’employeurs et de salariés au niveau interprofessionnel, de la branche professionnelle ou même de l’entreprise en vue de fixer les conditions de travail et de rémunération des salariés. 2- Le Règlement intérieur de l’entreprise Il fixe l’organisation et les règles de travail dans l’entreprise. Le Règlement intérieur est un acte unilatéral de l’employeur par lequel il impose sa discipline dans l’entreprise. Les sources internationales 1- Traités bilatéraux et conventions internationales (Organisation Internationale de Travail ). 2- Législation et jurisprudence communautaire
II- Le contrat de travail
A- Définition du contrat : Il n’y a aucune définition légale du contrat de travail. « Le contrat de travail est un contrat par lequel une personne s’engage à effectuer une prestation pour le compte et sous la direction d’une autre personne en échange d’une rémunération ». Il résulte de cette définition trois critères pour la qualification d’un contrat de travail. 1- La prestation de travail : c’est l’objet même du contrat de travail (la mission, la tâche). 2- La rémunération : c’est la contrepartie de la prestation fournie (bénévolat exclu). 3- Le lien de subordination : c’est le lien qui autorise l’employeur à définir le travail, à donner des ordres et à contrôler la mission du salarié. B- Les caractères du contrat : Le contrat de travail un contrat synallagmatique, consensuel, à titre onéreux, à exécution successive, intuitu personae et d’adhésion.
C- Les catégories de contrat : (art. 16 du code de travail)
a- Les catégories principales : 1- Contrat à durée indéterminée (CDI) : c’est la règle ou la forme normale en matière d’embauche. Aucune durée n’est déterminée dans ce contrat. 2- Contrat à durée déterminée (CDD) : c’est une exception en matière d’embauche. Le législateur a déterminé les cas dans lesquels l’employeur peut recourir au CDD. - Remplacement d’un salarié par un autre en cas de suspension du contrat de ce dernier - Accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise - Si le travail a un caractère saisonnier 3- Contrat pour accomplir une mission déterminée b- Autres catégories de contrat a- Contrat d’apprentissage b- Contrat d’insertion c- Contrat d’intérim D- Les clauses contenues dans le contrat a- La clause période d’essai : Le code n’impose pas de période d’essai mais il a fixé sa durée. Elle peut faire l’objet d’une clause. b- La clause de non concurrence : Elle a pour objet d’interdire à un salarié, lors de son départ de l’entreprise, de rejoindre ou de créer une entreprise concurrente. c- La clause de confidentialité ou de discrétion : Elle permet à l’employeur de mettre par écrit à la charge de ses salariés l’obligation de garder confidentiels les renseignements concernant les activités de l’entreprise qu’ils ont du recueillir pendant l’exercice de leurs fonctions. d- La clause d’exclusivité : Le salarié est tenu envers l’employeur par une obligation de loyauté. Il ne peut, pendant la durée du contrat, exercer une activité concurrente à celle de son employeur. e- La clause d’objectifs : Elle permet à l’employeur de fixer au salarié un objectif chiffré à réaliser ou à atteindre sur une période donnée. C’est une condition qui en cas de non réalisation constitue un motif régulier de licenciement. f- La clause de mobilité Elle a pour objectif d’anticiper l’acceptation par le salarié d’une future mutation. Lorsqu’elle est mentionnée dans le contrat, le salarié doit s’y exécuter sinon elle peut constituer un motif légitime de licenciement. g- La clause de dédit-formation C’est une clause qui prévoit le maintien dans l’entreprise pendant une certaine durée du salarié qui a profité d’une formation payée par son employeur. Si le salarié démissionne avant il doit rembourser tous les frais engagés