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LE DROIT DU TRAVAIL
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Droit du travail Le droit du travail Ch1
COURS
A) Définition
On parle d’une relation entre des employés du secteur privé et l’employeur. Dans le secteur privé
on risque d’être licencié pour faute ou intérêt de l’entreprise ce qui est impossible dans le secteur
public.
Le droit du travail se définit comme l’ensemble des règles qui organise les relations individuelles
et collectives de travail entre les employeurs du secteur privé et leurs salariés.
On peut faire 3 observations sur le droit du travail :
– Ne concerne en principe que le secteur privé et non le secteur public
– Le droit du travail ne s’applique qu’aux travailleurs subordonnés et pas aux indépendants ou
fonctionnaires
– Le droit du travail régit la relation individuelle employeur-salarié issue du contrat de travail mais
aussi les relations collectives de travail par l’intermédiaire des syndicats.
Quant-à la notion de « droit social » c’est une notion plus large que le droit du travail puisqu’elle
englobe à la fois le droit du travail mais aussi le droit de la protection sociale.
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être administratif par l’intermédiaire des inspecteurs du travail. Enfin, il peut également y avoir un
contrôle judiciaire avec un rôle important du conseil de prud’homme.
C’est un droit unitaire. En effet, le Code du travail a vocation à s’appliquer à tous les salariés même
s’ils ont très souvent des situations très différentes.
A) Le cas du CDI
En principe tout salarié engagé dans une entreprise privée a droit à un CDI. De plus, pour protéger
le salarié et lutter contre le travail clandestin le CDI, doit avoir une trace écrite car 9 mentions sont
imposées par la loi :
• l’identité de l’employeur et du salariés
• le lieu de travail (mutation = demande d’accord du salarié sauf si clause de mobilité)
• catégorie d’emploi (bac+5 = cadre sup autorisé)
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B) Le cas du CDD
Pour protéger le salarié le CDD doit être obligatoirement écrit et comporté un certain nombre de
mentions obligatoires, à défaut, le salarié sera présumé et de manière irréfragable embauché en
CDI sous 48h. L’une des mentions essentielle, qui doit toujours apparaître est celle concernant le
motif du recours au CDD, car en principe un employeur doit toujours embaucher un salarié en CDI.
En effet, la loi ne prévoit que 5 cas de recours principaux au CDD :
• Remplacer un salarié temporairement absent (maladie, congé mater/pater)
• En cas d’accroissement de l’activité de l’entreprise qui ne sera que temporaire (ex :
commande exceptionnel)
• En cas de travail saisonnier (ex : vendange)
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• Dans les secteurs d’activité où il est d’usage d’avoir recours aux CDD (ex : intermittents du
spectacle)
• L’embauche dans le cadre de la politique de l’emploi ou de la formation professionnelle
Concernant la durée du CDD, sauf exception, ce contrat ne doit pas excéder une durée maximale
de 18 mois, renouvelable 2 fois.
Concernant la rémunération du salarié, celle-ci est la même que pour un salarié sous CDI. Mais à
la fin du CDD sauf exception, le salarié est en droit de demander une indemnité de précarité et de
congé payé toutes deux égales à 10 % de la rémunération brut perçue pendant le contrat.
Concernant la rupture du CDD, il n’y a en principe ni démission ni licenciement. Le CDD prend fin à
l’arrivée du terme et il ne peut y avoir rupture anticipée du CDD que dans 3 situations principales :
• Accord des deux parties
• Faute grave ou lourde du salarié
• Cas de force majeure
La démission du salarié en CDD n’est possible que dans un unique cas : s’il trouve une embauche
sous CDI.
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C) Le changement d’employeur
En cas de changement d’employeur (vente, succession…), la règle imposée par le Code du travail
est la poursuite des contrats de travail même si ce n’est pas le nouvel employeur qui les a signés.
Cela n’empêche pas l’employeur de licencier économiquement les salariés s’il rentre dans les
conditions de ce type de licenciement.
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B) La rupture du CDI
Hors le cas du départ ou mise à la retraite, il existe 3 manière de rompre un CDI qui dépendent de
celui qui est à l’origine de la rupture :
a. Le licenciement
C’est une rupture à l’initiative de l’employeur. Il va y avoir des conditions de fond (respect de la
procédure) et des conditions de formes (motif personnel – cela vient du salarié – ou motif
économique – cela ne vient pas du salarié – car il n’existe que deux formes).
Pourtant il existe des licenciements sans faute en utilisant la vie personnelle du salarié or cela ne
regarde en théorie pas la vie professionnelle. Cependant, lorsque d’un licenciement sans faute on
prend un élément de la vie privée qui trouble manifestement le travail en entreprise.
La loi exige toujours dans le cadre d’un licenciement le respect d’une procédure mais aussi une
cause réelle et sérieuse, c’est-à-dire, un véritable motif susceptible de rendre impossible le
maintient de la relation de travail.
Au niveau de la procédure, celle-ci se fait généralement en trois temps avec : une convocation
(délai de 5j), un entretien (délai de 1j), une notification.
Quant-à la cause réelle et sérieuse, elle peut se baser soit sur un motif personnel au salarié soit
sur un motif économique. Si le motif est personnel la plupart du temps il s’explique par le fait que
le salarié ait commis une faute grave dans ce cas le salarié n’aura droit à aucune indemnité de
licenciement, mais il pourra toujours percevoir les allocations chômage ou faute lourde. Il arrive
également qu’il y ait licenciement sans faute dans le cadre du travail. En effet, si un élément de la
vie privé du salarié crée un trouble manifestement caractérisé au sein de son entreprise,
l’employeur pourra mettre fin à son contrat de travail.
Si le salarié n’est pas en cause, le licenciement sera nécessairement pour motif économique. Très
souvent, le motif économique s’explique par le fait que l’entreprise ait des difficultés financières
voire qu’elle dépose le bilan ce qui amène à un plan social. Cependant, la jurisprudence admet
qu’une entreprise licencie pour motif économique même sans avoir de difficulté financière
lorsqu’elle arrive à prouver que le licenciement s’explique pour rester compétitive dans son secteur
d’activité. Ex : délocalisation ou substitution du travail par le capital.
Les conséquences d’un licenciement sont nombreuses, car le salarié est en droit de demander une
indemnité légale de licenciement qui est calculé par rapport à son ancienneté sauf si le salarié est
licencié pour faute grave, mais il aura le droit au chômage. De plus, l’employeur est tenu de
remettre au salarié 3 types de documents obligatoires : certificat de travail, reçu pour solde de
tout-compte, attestation de pôle emploi (permet de toucher l’allocation chômage).
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b. Démission
La démission n’est soumise à aucune condition particulière si ce n’est le respect d’un préavis prévu
la plupart du temps dans le contrat de travail. La démission doit cependant être libre et sérieuse,
c’est la raison pour laquelle l’employeur demande le plus souvent au salarié de confirmer sa
démission par écrit.
En cas de démission, le salarié perd ses droits au chômage sauf s’il exerçait son activité depuis plus
de 5 ans et s’il arrive à montrer l’existence d’un vrai projet professionnel.
c. Rupture conventionnelle
Rupture à l’initiative des deux parties. Les deux parties peuvent décider de mettre fin au CDI d’un
commun accord.
Dans ce cas, un ou plusieurs entretiens doivent être effectués pour fixer les conditions de la
rupture notamment la date d’arrêt mais aussi l’indemnité qui ne peut être inférieur à celle prévue
pour le licenciement. Lorsque la convention de rupture est prête, elle doit être envoyée par LRAR
(Lettre recommandée avec accusé de réception) au salarié qui bénéficie alors d’un droit de
rétractation de 14j à compter de sa réception. La convention de rupture sera effective et devra être
homologué par l’administration du travail.
Il ne faut pas confondre la rupture conventionnelle avec la transaction qui n’est pas un mode de
rupture du contrat mais un moyen d’arrêter un contentieux employeur-salarié par des concessions
réciproques : généralement le salarié s’engageant à ne pas agir en justice contre l’employeur en
recevant en contrepartie une indemnité financière.
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