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1.EMBAUCHE
2.PERIODE D’ESSAI
3.VIE DU CONTRAT
4.TEMPS DE TRAVAIL
5.SANTE AU TRAVAIL
7.INSTITUTIONS DE L’ETAT
PREAMBULE : les sources du droit du travail
- Le Code du Travail
- Le Règlement Intérieur
- Le contrat de travail
1. L’EMBAUCHE
A. Travail des mineurs
Il appartient au manager :
- de vérifier la validité et l’authenticité de l’autorisation de travail présentée
par le ressortissant ;
- de vérifier la date d’expiration du titre en fonction de la durée du contrat de
travail envisagée ;
- d’établir une copie du document et de la signer (« conforme à l’original ») ;
- de conserver la copie du titre au dossier personnel du salarié ;
- de la rendre accessible aux délégués du personnel et à l’administration.
❖ Suivi périodique :
Il est nécessaire de régulièrement vérifier la validité des documents autorisant
le travail des salariés en poste, par le biais d’états périodiques établis.
D. Visite médicale
1 2 3 4
Signature du Embauche : 1er Le salarié ne se Envoi du courrier
contrat de travail jour de travail. Le présente toujours "non présentation
salarié est absent pas et ne répond à l'embauche"
pas aux appels :
délai de 15 jours
Elle peut, sauf abus, être rompue à tout moment par l’une ou l’autre des parties et
ce, sans justificatif.
A noter que lorsque le salarié est absent, quelle qu’en soit la raison pendant cette
période, l’essai est prolongé d’autant.
B. Durée
La période d’essai est différente selon le statut du salarié et la nature du contrat.
La période d’essai ne pourra pas être renouvelée si cela n’est pas expressément
prévu au contrat.
Pour un CDD :
C. Rupture
La période d’essai peut être rompue à l’initiative du salarié ou de l’employeur sans
justificatif.
Les parties devront cependant respecter un délai de prévenance qui sera différent
selon que la rupture émane du salarié ou de l’employeur.
Le délai de prévenance correspond au délai entre la notification de la fin de la
période d’essai du salarié et la sortie des effectifs de ce dernier : la période est
rémunérée.
- de 8 jours 24 heures
8 jours ou + 48 heures
3. VIE DU CONTRAT
A. Les contrats utilisés chez LIDL
Le CDD constitue l’exception : ses cas de recours sont donc strictement encadrés
par la loi.
Le CDD ne doit pas avoir pour objet ni pour effet de pourvoir durablement à un
emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise.
o Le CDD R peut être utilisé pour tous types d’absences dont on connait la fin
(congés payés, maladie...) ;
o Le terme est précis et doit être respecté dans tous les cas (attention si la
personne remplacée revient prématurément, il convient de mettre le CDD
en PRNT jusqu’à terme de son contrat) ;
o Pas d’indication du terme précis du contrat, qui est constitué par le retour
du salarié absent ou par sa sortie des effectifs ;
Le délai de carence a été supprimé dans les entreprises de notre branche, ce qui
signifie que 2 CDD sur un même poste peuvent se succéder sans délai, si le cas de
recours à ces contrats est autorisé par la loi.
Le renouvellement du CDD est limité par la CCN au nombre de 3 voir schéma ci-
dessous :
PEM
L’AFF est un outil prévu par notre Convention Collective Nationale (article 4-4.3).
Il a pour objet de positionner un salarié à un poste supérieur à son poste contractuel
pour une durée limitée.
Dans certains cas, la durée hebdomadaire du temps de travail est augmentée par
l’avenant dans la limite de 34h.
ATTENTION :
❖ Congés payés
✓ Les droits des salariés aux congés payés :
La période d’acquisition de référence = 1er juin N au 31 mai N+1
Les CP acquis durant l’année N et N+1 sont affichés sur la fiche de paie à partir du
mois de juin.
✓ Les prise des congés :
- 4 semaines (au minimum 2 semaines consécutives) entre le 1er mai et le 31
octobre.
- 1 semaine entre le 1er novembre N et le 30 avril N+1. Les CP d’hiver sont à
prendre de préférence en janvier/février.
Les demandes de CP sont à faire avant le 15 avril pour la 1ère période et avant le
15 novembre pour la 2nde période.
Principe d’équité et d’ordre des départs en congés : ne pas favoriser deux années
de suite la même personne : le salarié dont les souhaits de CP n’ont pu être
accordés une année devrait être favorisé l’année suivante.
Aucune modification ne peut intervenir moins d’un mois avant la date prévue pour
le départ en CP.
Si le salarié tombe malade avant son départ en CP, il est possible de reporter les CP.
Si le salarié tombe malade pendant ses CP, il n’est pas possible de les reporter.
Les souhaits des salariés pour les CP d’été devront être recueillis pour le 31 janvier au
plus tard à l’aide du tableau fourni en DR, en précisant aux salariés les semaines
déconseillées, qui sont fixées après discussion avec les DP au plus tard le 31
décembre.
A noter que seule la 5ème semaine de congés payés peut servir à alimenter le CET.
❖ Maternité
En principe, le congé de maternité débute 6 semaines avant la date présumée
de l’accouchement et se termine 10 semaines après la date de celui-ci.
Ces absences sont considérées comme étant du temps de travail effectif pour la
détermination de la durée des congés payés et au titre de l'ancienneté.
Il a une durée initiale d’un an renouvelable deux fois (sauf naissance multiple) à
condition d’avertir l’employeur un mois avant le terme prévu. Le salarié (sauf
naissance multiple) pourra bénéficier du congé d’éducation jusqu’au 3 ans de
l’enfant maximum.
Le salarié souhaitant bénéficier d’un congé parental d’éducation voit deux options
se présenter à lui :
- Congé total : le contrat est suspendu et le salarié n’est pas rémunéré par LIDL
- Congé partiel : dans ce cas il travail à temps partiel pour une durée minimale
de 16h hebdomadaire (à défaut d’accord entre les parties, LIDL décide des
horaires de travail)
Lors de son retour, le salarié doit retrouver son précédent emploi ou un emploi
similaire assorti d’une rémunération équivalente.
❖ Congé de présence parentale
Le congé de présence parentale permet au salarié de s'occuper d'un enfant à
charge dont l'état de santé nécessite une présence soutenue et des soins
contraignants. Le salarié bénéficie d'une réserve de jours de congés, qu'il utilise en
fonction de ses besoins.
2 conditions :
Côté formalisme, aucun avenant au contrat de travail n’est établi : un courrier est
néanmoins transmis au salarié.
❖ Congé de solidarité familiale
Le salarié ayant un proche souffrant d’une pathologie grave peut bénéficier d’un
congé de solidarité familiale Sous certaines conditions.
2 conditions :
- Le salarié doit avoir un descendant, un frère, une sœur, une personne partageant
son domicile
- Ou une personne qui l’a désigné comme personne de confiance (= personne
consultée si l’individu est hors d’état d’exprimer sa volonté)
Côté formalisme, aucun avenant au contrat de travail n’est établi : un courrier est
néanmoins transmis au salarié.
❖ Congé de proche aidant
4 conditions :
Côté formalisme, aucun avenant au contrat de travail n’est établi : un courrier est
néanmoins transmis au salarié.
❖ Le compte personnel de formation (CPF)
Le congé professionnel de formation est le droit de s’absenter de son poste de
travail pour suivre une formation de son choix.
Le salarié peut bénéficier d’une prise en charge de sa rémunération et des frais liés
au congé via le CPF ou les OPCA.
Pour modifier le contrat de travail d’un salarié, l’accord de ce dernier est nécessaire
(signature d’un avenant).
Faisant suite à ce dépannage, elle reprendra ses fonctions dans son supermarché
initial.
L’accord du salarié dans le cadre d’une mutation temporaire n’est pas nécessaire.
La mutation temporaire qui respecte les conditions de validité posées par la Cour
de cassation relève du pouvoir de direction de l’employeur.
Dans le cadre d’un dépannage, il n’est pas nécessaire de faire signer d’avenant au
salarié.
Une clause de mobilité peut figurer dans les contrats de travail LIDL.
Par cette clause de mobilité, le salarié accepte à l’avance que son lieu de travail
puisse être modifié.
Le forfait-jours consiste à décompter le temps de travail non pas selon une référence
horaire, mais selon le nombre de jours travaillés soit 216 jours/an chez LIDL.
Le salarié cadre au forfait annuel en jours bénéficient :
- Du repos quotidien minimum de 12 heures ;
- De 2 jours de repos hebdomadaire dont 36h consécutives ;
- Des congés payés et des jours de repos cadre annuels (RTT).
Le salarié cadre s’engage à respecter ces dispositions.
Le forfait en jours s’accompagne d’un contrôle du nombre de jours travaillés.
LIDL fournit un document de contrôle afin de déterminer le nombre de journées
travaillés par le cadre.
Ce document, dématérialisé et disponible sur l’application CONGES, doit être
rempli et tenu à jour par le salarié.
Il est transmis mensuellement par le salarié à son supérieur hiérarchique direct après
l’avoir préalablement signé informatiquement. Il fait par la suite l’objet d’une
validation du supérieur hiérarchique puis RH.
Les points organisés entre le salarié cadre et son supérieur hiérarchique sont
l’occasion d’évoquer l’amplitude des journées d’activités et la charge de travail.
Attention : s’il s’avère que le salarié ne parvient pas à faire face à sa charge de
travail, le supérieur hiérarchique doit prendre les mesures correctives adaptés (aide
à l’organisation du travail, réajustement des objectifs, etc.).
Si le salarié est en surcharge de travail de manière répétée qui impacte sa vie
personnelle ou ses conditions de travail, ce dernier doit aviser au plus vite son
supérieur hiérarchique afin que ce dernier organise un entretien.
Travail dissimulé (heures non badgées) Tout temps travaillé par le salarié doit
impérativement être badgé
La violation d’une de ces règles caractérise une infraction dont le montant est
variable en fonction de la règle violée : de 750 € à 45 000 € par infraction pour la
personne physique responsable et jusqu’à 225 000 € pour la personne morale.
C. Organisation supermarché/plateforme logistique
EP* CC AMG RM
Sur 5 jours
Sur 5 jours
Organisation du temps de travail
Répartition hebdomadaire
en fonction des besoins
Répartition opérationnels
+/- 3H
* les OL étudiants 7,35h et 14,70h répondent aux mêmes règles sauf concernant la
répartition hebdomadaire
D. Pause/Coupure
❖ Supermarché
F. Le travail de nuit
Entre 00H00 et 05H00, si le salarié travaille au moins une heure sur cette plage horaire,
il obtient une unité sur son compte pénibilité générant une cotisation à la charge
de l’employeur.
Le travailleur de nuit bénéficie de contreparties au titre des périodes de travail de
nuit, sous forme de repos compensateur (entre 1 et 8 jours ouvrés en fonction des
heures cumulées sur l’année civile).
B. L’inaptitude
Lorsque le salarié est déclaré inapte, les conséquences pour l'employeur sont
différentes selon le contenu de l'avis d'inaptitude.
Une sanction disciplinaire est une mesure prise par l’employeur à la suite
d’agissements du salarié qu’il considère comme fautifs.
Dès lors que le règlement intérieur fixe les limites du pouvoir de sanction de
l’employeur, notamment la nature et l'échelle des sanctions que peut prendre
l'employeur, une sanction ne peut être prononcée contre un salarié que si elle est
prévue par ce Règlement Intérieur.
Echelle des sanctions
Convocation à entretien
7 jours
préalable ouvrables
minimum (10
jours
calendaires)
Entretien préalable
2 jours
ouvrables
minimum
1 mois
maximum
Notification de la décision
La procédure disciplinaire doit être engagée au plus tard dans les 2 mois suivant
la connaissance des faits fautifs par le supérieur hiérarchique.
Connaissance 1 même fait fautif = 1 seule sanction
des faits fautifs
Rassembler les preuves du fait fautif (rouleau de contrôle, tickets de caisse,
attestations de témoin précises, datées, signées et circonstanciées, etc.).
Pas de preuve = pas de procédure de sanction
Entretien au cours duquel sont évoqués l’ensemble des faits reprochés. Il est
possible de reprocher l’ensemble des faits intervenus jusqu’à l’entretien
préalable.
Si les seconds faits nécessitent une convocation à entretien préalable pouvant aller
jusqu’au licenciement, et que la 1ère convocation n’évoque pas cette possibilité,
l’employeur devra alors envoyer une nouvelle convocation au salarié. Le délai d’un
mois court alors à compter de la date du 1er entretien.
Notification
Entretien
Faits fautifs 1 Convocation EP Faits fautifs 2 sanction pour
préalable
les faits 1 & 2
Cas n°2 :
Notification
Faits fautifs Convocation Faits fautifs Convocation
EP 1 EP 2 sanction
1 EP 1 2 EP 2
faits 1 & 2
FOCUS : La tenue d’un entretien préalable
- Ne pas dire que nous avons déjà pris la décision concernant la sanction ;
- Rester calme, courtois et constructif ;
- Recentrer le débat si la discussion s’éloigne de l’objet de l’entretien ;
- Ne pas montrer les pièces du dossier ;
- Seul un salarié de l’entreprise peut assister le salarié convoqué.
C. L’insuffisance professionnelle
L’insuffisance professionnelle consiste en l'incapacité du salarié à exécuter son
travail de façon satisfaisante pour l’employeur.
Peuvent se rattacher à l'incompétence ou à l'insuffisance professionnelle des
échecs, des erreurs ou autres négligences imputables au salarié, sans pour autant
revêtir un caractère fautif.
Il est possible d’invoquer l'insuffisance professionnelle que si tous les moyens ont été
donnés au salarié pour qu'il puisse faire ses preuves en temps et en formation.
De plus, la salariée ne peut pas être licenciée pendant les 10 semaines qui suivent
l'expiration du congé de maternité ou pendant les 10 semaines qui suivent la
période de congés payés pris immédiatement après le congé de maternité.
Toutefois, dans ce cas également, l'employeur peut rompre le contrat s'il justifie
d'une faute grave de la salariée ou de son impossibilité de maintenir ce contrat pour
un motif étranger à sa maternité.
A noter que cette protection s'applique aussi bien pendant les périodes d'absence
du père que pendant les périodes de travail.
E. Préavis de licenciement
Sauf faute grave ou lourde, tout salarié licencié a droit à un préavis dont la
durée varie en fonction de son statut et de son ancienneté.
Le salarié peut demander à ne pas effectuer son préavis.
Si l'employeur donne son accord, le contrat de travail se termine alors sans préavis
et aucune indemnité compensatrice n'est due par l'une ou l'autre des parties.
Dans la grande majorité des cas, la Société dispense le salarié d’effectuer son
préavis et ce dernier ne peut s’y opposer. Le contrat de travail subsiste et le salarié
fait toujours partie des effectifs de l'entreprise jusqu'à l'expiration du préavis. Ainsi la
Société est tenue de verser le salaire aux échéances normales de paie.
Dans certains cas rares le salarié n’est pas dispensé d’exécuter son préavis. Dans
cette hypothèse, pendant tout le préavis, le contrat de travail se poursuit aux
conditions habituelles : le salarié et l'employeur doivent respecter leurs obligations
respectives. Autrement dit, le salarié reste soumis à une obligation générale de
loyauté vis-à-vis de son employeur.
❖ La durée du préavis
Indemnité CP Préavis IL
LCRS OUI OUI OUI
LFG OUI NON NON
G. Démission
La démission est une rupture du contrat de travail à durée indéterminée à
l’initiative du salarié. Elle s’impose à l’employeur dans la mesure où celui-ci ne peut
pas s’y opposer. Le salarié n’a pas non plus à justifier sa décision.
Pour que la démission soit recevable, il faut que la volonté du salarié de mettre fin à
son contrat de travail soit claire et non équivoque. En effet, une démission ne se
présume pas. Une absence injustifiée ou un abandon de poste ne valent pas
démission.
La loi n’impose pas de procédure de démission. Le salarié peut signifier sa démission
à l’écrit comme à l’oral. Néanmoins, pour s’aménager la preuve que la décision soit
bien à l’initiative du salarié, il est impératif de lui demander un écrit.
❖ La transaction
Il s'agit d'un « contrat par lequel les parties terminent une contestation née, ou
préviennent une contestation à naître ».
Elle suppose donc l'existence d'un différend, quel qu'en soit l'objet, et la volonté d'y
mettre fin par des concessions émanant de chacun des signataires.
Elle n’a pas pour effet de mettre fin au contrat de travail.
Une transaction peut être conclue entre un employeur et un salarié pour régler les
conséquences de la rupture du contrat de travail.
Mais attention !
La validité de la transaction est soumise à de strictes conditions relatives
notamment :
- À sa date : nécessairement postérieure à la rupture du contrat de travail ;
- Et aux concessions que doivent faire les parties : d’une part le salarié renonce à
contester la légitimité de son licenciement, d’autre part l’employeur verse une
contrepartie financière suffisante à titre de dédommagement.
Lorsqu'elle est valable, elle a le même effet qu'un jugement définitif : aucune
contestation n'est plus possible sur les points qui ont fait l'objet de la transaction.
Elle intervient d'un commun accord entre l'employeur et le salarié. Elle ne peut être
imposée par l'une ou l'autre partie. Elle résulte d'une convention signée par
l'employeur et le salarié, qui atteste de leur consentement mutuel. Elle ne peut donc
servir à régler un litige entre le salarié et l’employeur.
Néanmoins, dans ce cas de figure, la rupture du contrat est soumise non plus à
homologation mais à autorisation de l’Inspection du travail qui a jusqu’à 2 mois
maximum pour instruire la demande.
❖ Prise d’acte
Il s’agit d’une démission équivoque où le salarié explique démissionner pour des faits
qu’il reproche à l’employeur.
Le salarié qui prend acte de rupture de son contrat de travail va saisir le juge afin
de voir requalifier sa rupture en licenciement sans cause réelle et sérieuse aux torts
exclusifs de l’employeur.
Le juge estime que les faits reprochés à l’employeur sont justifiés, il requalifiera la
rupture du contrat en licenciement sans cause réelle et sérieuse avec toutes les
conséquences financières afférentes.
Le juge peut aussi refuser la requalification en licenciement sans cause réelle et
sérieuse et dans ce cas, la prise d’acte produira les mêmes effets qu’une démission.
❖ Résiliation judiciaire
Il s'agit de la possibilité pour le salarié de saisir le conseil de prud'hommes afin
d'obtenir la résiliation judiciaire de son contrat aux torts de l'employeur lorsque celui-
ci n'exécute pas ses obligations contractuelles.
Les juges du fond disposent d'un pouvoir souverain pour apprécier si les
manquements de l'employeur sont d'une gravité suffisante pour justifier la résiliation
du contrat de travail à ses torts.
De la même façon que pour la prise d'acte, la demande de résiliation judiciaire est
fermée à l'employeur.
Licenciement : Démission :
Le licenciement est la mesure Rupture conventionnelle : C’est un acte unilatéral par lequel
par laquelle, agissant d'une La RC permet à le salarié manifeste de façon claire
manière unilatérale, un l'employeur et au salarié et non équivoque sa volonté de
employeur met fin au contrat en CDI de convenir d'un mettre fin au contrat de travail. Elle
de travail d'un salarié. commun accord des n’est possible que lorsque le salarié
conditions de la rupture du est en CDI.
Le licenciement peut être contrat de travail qui les lie.
Prise d’acte :
prononcé pour un motif : La rupture conventionnelle
Le salarié qui prend acte de la
- Personnel (inaptitude, est possible sous conditions
rupture de son contrat de travail
insuffisance et indemnisation. Une
pour des faits qu'il reproche à son
professionnelle) ; procédure légale fixe les
employeur saisit le juge afin qu'il
- Disciplinaire (faute simple, démarches à respecter
statue sur les conséquences de
faute grave) ; (rédaction d'une
cette rupture. Ainsi, la prise d'acte
- Economique. convention de rupture et
produit les effets d'un licenciement
validation par la DREETS).
sans cause réelle et sérieuse aux
torts exclusifs de l’employeur si les
Fin de période d’essai (cf.
faits invoqués par le salarié la
supra)
justifiaient. Dans le cas contraire,
elle produit les effets d'une
démission.
Résiliation judiciaire :
Sur le fond elle est identique à la
prise d’acte. Sur la forme : elle
consiste à demander au juge de
prononcer la rupture du contrat de
travail aux torts exclusif de
l’employeur. Le salarié reste dans
les effectifs.
❖ Le droit d’enquêter
L’agent de contrôle à l’autorisation d’auditionner, seule ou en présence de
témoins, toute personne présente dans l’établissement lors du contrôle.
Il peut également discuter avec toute personne qui travaille, a déjà travaillé ou est
présumée avoir travaillé pour l’employeur contre rémunération. Il peut notamment
lui demander la nature de ses fonctions, les conditions sous lesquelles elle les a
assurées ainsi que le montant de ses rémunérations, avantages compris.
Voici une liste non exhaustive des documents que l’inspecteur du travail peut
demander à consulter :
• Registres : liste du personnel, contrôles de sécurité, accidents du travail,
repos hebdomadaires, contrôles médicaux… ;
• Règlement intérieur ;
• Bilan social ;
• Contrats de travail et bulletins de salaire ;
• Documents de suivi du temps de travail ;
• Procès-verbal (réunion, carence des élections professionnelles) ;
• Rapport annuel du comité d’entreprise ;
• Registres spécifiques par rapport au domaine d’activité (hôtels, cafés,
restaurants, BTP, transports routiers…).
L’accès à tous ces documents constitue une obligation légale pour l’employeur et
il doit faire en sorte que l’inspecteur puisse les consulter, même s’il est absent. Il doit
également présenter un récépissé de dépôt de déclaration auprès de la CNIL
lorsque la documentation de l’entreprise est numérisée.
Le défaut de présentation des documents susvisés constitue un délit d’obstacle à
contrôle.
- Les documents liés au travail des salariés : les bulletins de salaire (discriminations,
égalité hommes/femmes), les déclarations d’embauche (travail dissimulé), le registre
unique du personnel, les doubles des contrats de travail (travail illégal, CDD et temps
partiel) … ;
L'IT qui constate une infraction faisant suite à un contrôle dispose d'un pouvoir
d'appréciation sur les suites qu'elle entend donner, suivant la gravité et les
circonstances dans lesquelles cette constatation intervient.
Elle dispose de nombreux moyens d’actions : observations par courrier, mise en
demeure, procès-verbal, amendes…
En pratique deux cas de figure peuvent se présenter à la suite d’un contrôle de l’IT :
Cas n°1 :
Courrier La DR apporte
Contrôle IT d'observations une réponse
IT (fin du dossier)
Cas n°2 :
Le Procureur
décide d'y
donner suite au
Non satisfaite
PV et procède à
Courrier La DR apporte L'IT dresse un PV Décision de
Contrôle IT une enquête
d'observation IT une réponse et le transmet au justice
contradictoire
Procureur
(auditions
salariés
possibles)
Les dispositions faisant l’objet des amendes administratives n’ont cependant pas
été dépénalisées. De ce fait, l’agent de contrôle de l’inspection du travail peut
choisir librement entre :
En récidive, l’amende est de 30 000 euros. Cette amende est appliquée autant de
fois qu’il y a de travailleurs de l’entreprise concernés par l’infraction.
B. Les Prud’hommes
Le Conseil de prud’hommes (CPH) est compétent pour trancher tous les litiges
survenant entre un salarié, apprenti ou stagiaire et son employeur.
Lors de cette tentative de conciliation, chaque partie est invitée à exposer ses
arguments, en présentant si besoin les éléments de preuve à sa disposition.
- Les parties peuvent se mettre d’accord. Dans ce cas, un procès-verbal est dressé,
qui met fin au litige ;
- Aucun accord n’est trouvé. L’affaire est alors envoyée devant le Bureau de
Jugement (BJ) ;
A noter que les demandes afférentes à la requalification des contrats CDD en CDI
passent directement devant la formation d’un BJ.
Attention : Il faut bien préparer le dossier en amont car il est possible que le dossier
puisse être plaidé désormais en BCO en cas d’absence.
Les conseilleurs peuvent poser des questions à l’une ou l’autre des parties pour
préciser certains points.
Important : si l’affaire porte sur une somme supérieure à 4 000 €. La partie souhaitant
faire appel dispose à cet effet d’un délai d’un mois à compter de la notification du
jugement. L’affaire sera alors portée devant la Cour d’Appel et donnera lieu à une
nouvelle décision qui pourra elle-même être éventuellement contestée devant la
Cour de cassation.
❖ Schéma simplifié d’une procédure prud’homale
Bureau de Conciliation et
d'Orientation (BCO)