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Social II
M. Eloie SOUPGUI
Droit Social II TCHAWA NIANOU Alex
Introduction Générale
Le Droit Social est généralement défini comme l’ensemble des règles juridiques qui régissent
dans le secteur privé les relations individuelles et collectives de travail entre les employeurs et
les travailleurs. Le Droit Social, qui apparait comme le corolaire de l’économie de marché, a
été introduit dans les pays d’Afrique noire par la colonisation. Pendant le période coloniale,
les grands travaux engagés dans les pays colonisés nécessitaient une main d’œuvre
importante. Au départ, le travail était force, et les indigènes récalcitrants s’exposaient à des
sanctions sévères et humiliantes, notamment la bastonnade publique. L’évolution du marché
conduira à une humanisation du travail, et c’est ainsi qu’on passera d’abord du travail forcé au
travail volontaire, ensuite au travail rémunéré. A partie de la consécration du travail rémunéré,
plusieurs considérations seront progressivement prises en compte sous l’impulsion de la
société civile, des organisations internationales, et surtout des syndicats professionnelles ;
l’amélioration des conditions de travail, le respect de la dignité du travailleur, le contrôle de la
main d’œuvre. A son accession à l’indépendance, le Cameroun, à l’instar de tous les autres
pays africains dominés par la France héritent du Code du Travail d’Outre-mer, promulgué le
12 décembre 1952. Ce texte restera en vigueur jusqu’au 12 juin 1967, date de promulgation
d’un nouveau Code du Travail élaboré par les autorités camerounaises. L’évolution législative
aboutira à l’adoption de la loi n°92/007 du 14 août 1992 portant Code du Travail, qui reste en
vigueur jusqu’à nos jours. Il convient de signaler que l’OHADA (Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) s’intéresse au travail. A cet effet, elle a
élaboré un projet d’acte uniforme portant sur le droit du travail qui est encore en étude au
niveau des instances compétentes. Dans tous les pays, les règles du Droit du Travail
poursuivent des objectifs semblables et s’alimentent aux mêmes sources.
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- La stabilité politique
L’observation de la scène économique internationale montre que la stabilité politique n’est
pas garantie lorsque le taux de chômage est très élevé. En effet, lorsque la majorité de la
population est incapable de satisfaire ses besoins primaires, elle constitue une bombe à
retardement, car leur revendication intempestive peuvent entrainer la chute des régimes en
place. C’est pourquoi l’Etat ne saurait rester indifférent ou neutre dans le processus
d’élaboration et d’application des normes en matière sociale. Il cherche à contrôler certains
leviers, notamment les syndicats et les différentes commissions chargés d’examiner les
questions sociales.
Les Conventions Internationales sont des textes élaborés par les instances compétentes et
proposés à la ratification par les Etats membres. Lorsqu’ils sont signés et ratifiés par un Etat,
ces Conventions rentrent dans l’ordre juridique interne, et présentent la même force
obligatoire que les autres textes élaborés par les autorités nationales compétentes. Le
Cameroun a signé et ratifié plusieurs Conventions de l’Organisation Internationale du Travail.
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Les sources internationales du Droit du Travail jouent un rôle important, mais leur portée est
limitée par le principe de la souveraineté des Etats en vertu duquel chaque pays est libre de
signer et de ratifier, et même après la ratification, de juger de l’opportunité de leur
application. Ces limites n’existent pas pour les sources nationales.
Les sources nationales du Droit du Travail sont diverses et variés. On distingue les sources
étatiques des sources professionnelles.
Sous le vocable de source étatique, on regroupe tous les textes élaborés par les autorités
publiques agissant dans leurs domaines de compétences. Il s’agit des lois, des décrets, des
arrêtés et mêmes des décisions. Le plus important est la loi n°92/007 du 14 août 1992 portant
Code du Travail au Cameroun. Cette loi s’inscrit dans la même lancée que la Constitution
camerounaise, qui dispose dans son préambule que tout citoyen a le droit et le devoir de
travailler. Les textes règlementaires en matière sociale sont généralement pris par le Ministre
en charge du Travail. Il en existe plusieurs. La jurisprudence et la doctrine jouent également
un rôle considérable dans le processus de construction du Droit du Travail.
La jurisprudence est définie comme un ensemble des décisions de justices rendues par les
tribunaux sur certains points du droit. Lorsque ces points n’ont pas été suffisamment clarifiés
par le législateur, la position adopté par la jurisprudence tient lieu de loi et sert de guide pour
les affaires similaires. C’est ainsi que les tribunaux sont autorisés à se référer à certaines
décisions de justice pour trancher les litiges qui leur sont soumis.
La doctrine est constituée par les travaux de recherche effectués par des personnes qualifiés
sur des questions juridiques. Il s’agit essentiellement des mémoires, des thèses, des ouvrages,
et des articles publiés dans des revues scientifiques. Les auteurs expliquent, commentent et
critiquent les règles élaborés par le législateur et les autorités chargés de leur application
s’inspirent de leurs développement pour faire l’application de la loi.
La Convention Collective est un texte élaboré par les représentants des travailleurs et les
représentants des employeurs qui règlemente les conditions de travail dans un secteur bien
déterminé. L’accord collectif a une envergue limité parce qu’il ne touche que certains points.
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Le règlement intérieur est un ensemble de dispositions élaboré par le chef d’entreprise en vue
de préciser les règles relatives à l’organisation technique du travail, à la procédure
disciplinaire, aux mesures d’hygiènes et de sécurité, nécessaire à la bonne marche de
l’entreprise. Le règlement intérieur est considéré comme la charte de l’entreprise, et pour
éviter qu’il ne se transforme en un outil de répression, le législateur a encadré son élaboration
et les tribunaux veillent à son application et sanctionne les abus.
L’article 23§1 du Code du Travail défini le Contrat individuel de travail comme une
convention par laquelle un travailleur s’engage à mettre son activité professionnelle sous
l’autorité et la direction d’un employeur en contrepartie d’une rémunération. Il constitue une
source du Droit du Travail parce qu’il permet d’appliquer toute la législation en vigueur à la
situation d’un travailleur.
Les usages sont des pratiques développés dans les relations professionnelles qui finissent par
s’imposer comme des règles obligatoires devant être impérativement suivi par tous.
Lorsqu’un usage est ancien, constant et notoire, il acquière la force obligatoire.
Il ressort des développements précédents que le Droit du Travail est une science qui a ses
méthodes et ses techniques, et qui réglementent les relations professionnelles. Contrairement
aux autres contrats qui créent des obligations bilatérales, le contrat de travail crée des
obligations vis-à-vis de l’employeur et du travailleur, et surtout, il permet de faire rentrer le
travailleur dans le cercle des relations dites collectives. Dans le cadre de notre enseignement,
seul seront envisagées les relations collectives de travail. Il convient dans cette perspective de
présenter les institutions publiques chargés d’animer le dialogue social (Titre I), les
Institutions Professionnelles qui défendent les intérêts des travailleurs (Titre II), et les
manifestations ou le produit des négociations sociales en période normale et en période de
crise (Titre III).
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A. La mission de contrôle
L’inspecteur du travail exerce un double contrôle dans les entreprises qui relèvent de sa
compétence :
L’inspecteur du travail est habilité à effectuer des contrôles sur place et sur pièce.
En ce qui concerne le contrôle sur pièce, la loi oblige les chefs d’entreprises à tenir deux
registres qu’il doit mettre à la disposition de l’inspecteur du travail chaque fois qu’il en
formule la demande. Il s’agit du registre d’employeur et du registre des paiements.
Le registre d’employeur recueille toutes les mentions permettant le contrôle par les services
de l’administration du travail. Il est tenu pour chaque établissement, et comporte 3 fascicules :
- Le fascicule n°1 est consacré à l’inscription à l’ordre d’entrée de tous les travailleurs et il
contient également des renseignements sur leur état civil ;
- Le fascicule n°2 est tenue par feuille nominative, individuelle, et contient tous les
renseignements sur la situation de chaque travailleur ;
- Le fascicule n°3 est réservé aux visas, observations, et mises en demeure de l’inspecteur
du travail. Il permet d’assurer le suivi des injonctions et instructions données à l’entreprise
par l’inspecteur du travail à la suite des différents contrôles.
Le registre de l’employeur doit être conservé au siège de l’établissement, pendant une durée
de 5 ans à compter de la date de la dernière inscription.
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Le registre des paiements permet à l’inspecteur du travail de vérifier si les salaires sont
effectivement payés aux taux fixés et suivant la périodicité indiquée dans la loi.
L’inspecteur du travail peut effectuer des contrôles à son initiative ou à la suite d’une plainte
signalant un défaut dans les installations d’une entreprise ou un manquement à la législation
du travail. La dénonciation peut aussi être faite par tout travailleur avisé ou le délégué du
personnel. Dans tous les cas, l’inspecteur doit tenir la plainte pour confidentielle, et ne pas
révéler l’identité de son auteur. Le contrôle de l’inspecteur du travail s’inscrit sur les
différents registres, ainsi que les déclarations, mais à la charge des employeurs par la loi. Il
s’agit notamment des déclarations d’établissement, et des déclarations sur la main d’œuvre.
L’article 114 du Code du travail dispose que toute personne qui crée ou remet en activité une
entreprise ou un établissement de quelle que nature que ce soit, doit en faire la déclaration à
l’inspecteur du travail du ressort. La même déclaration doit être faite en cas de changement,
de transfert ou de cessation d’activité.
L’inspecteur du travail joue un rôle important dans le processus de règlement des conflits
individuels et collectifs de travail. Il est chargé de la tentative de conciliation des deux
parties en conflit. Cette tentative peut aboutir soit à la conciliation partielle, soit à la
conciliation totale ou à la non conciliation. Quelle qu’en soit l’issue, il établit un procès-
verbal signé des deux parties et de lui-même. Sa signature est une formalité nécessaire à la
validité du procès-verbal, ce qui montre l’importance et la place de ce dernier dans la
procédure.
Pour accomplir les missions ci-dessus décrites, l’inspecteur du travail est doté des
prérogatives importantes.
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A. Le droit de visite
Les visites dans les entreprises rentrent dans le cadre des contrôles sur place. L’article 138 du
Code du Travail dispose à cet effet que les inspecteurs du travail, munis des pièces
justificatives de leurs fonctions sont autorisés à :
- Accéder librement aux fins d’inspection et sans avertissement préalable à toute heure de
jour et de nuit dans tout établissement assujetti au contrôle de l’inspecteur ;
- Accéder aux fins d’inspection dans toute infirmerie d’entreprise, cantine, installation
sanitaire ou d’approvisionnement en eau à l’usage des travailleurs ;
- Procéder à tout examen, contrôle ou enquête jugé nécessaire pour s’assurer que les
dispositions légales et règlementaires en vigueur sont effectivement observés et
notamment :
Interroger soit seul, soit en présence des témoins, l’employeur ou le personnel de
l’entreprise sur toutes les matières relatives à l’application des dispositions légales
et règlementaires ;
Demander communication de tout livre, registre et document dont la tenue est
prescrite par la législation en vigueur ;
Exiger l’affichage des avis dont la publicité est prévu par la règlementation en
vigueur ;
Prélever et emporter aux fins d’analyse, des matières et substances utilisés ou
manipulés, pourvus que l’employeur soit averti qu’elles sont destinés à cette fin.
Il ressort des développements précédents qu’à travers son droit de visite, l’inspecteur du
travail effectue un contrôle du respect de la règlementation en vigueur, et des mesures
d’hygiène et de sécurité au sein de l’entreprise. Il doit être accueilli, et sa tâche doit être
facilité par les dirigeants sous peine de sanctions pénales. D’après l’article 169 du Code du
Travail, est puni d’une amende de 1 à 2 millions de francs CFA toute personne qui s’oppose à
l’exécution des obligations ou à l’exercice des pouvoirs qui incombent aux inspecteurs du
travail et aux médecins inspecteurs du travail. En cas de récidive, les peines
d’emprisonnement de 6 jours à 6 mois peuvent être prononcées par les tribunaux.
B. Le droit de poursuite
Dans le cadre des visites dans les entreprises, les inspecteurs du travail peuvent constater que
les mesures d’hygiène, de salubrité ou de sécurité ne sont pas assurés par les dirigeants.
Généralement, lorsqu’il constate pour la première fois ils font des injonctions mentionnées
dans les registres, et en cas de récidive, ils passent à la phase répressive. En effet, les
inspecteurs sont habilités à constater sur procès-verbal les infractions à la règlementation.
Leurs procès-verbaux font foi parce qu’ils sont des personnels assermentés. Les inspecteurs
du travail apprécient souverainement les suites à donner à leurs procès-verbaux. En d’autres
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termes, ils peuvent saisir ou non le procureur de la république afin que les auteurs des
infractions soient jugés et condamnés. Ainsi peut-on conclure qu’en matière d’infraction à la
législation du travail, l’inspecteur juge de l’opportunité des poursuites.
En matière de règlement des litiges, il a été constaté que l’inspecteur est un maillon essentiel
et incontournable parce qu’il est chargé de la tentative de conciliation. En cas d’échec ou de
conciliation partielle, la procédure se poursuit devant les tribunaux statuant en matière sociale.
- Un magistrat président ;
- Un assesseur employeur et un assesseur travailleur désignés conformément à la loi ;
- Un greffier.
La particularité de cette composition réside dans la présence des assesseurs issus du monde
professionnel. Les assesseurs sont nommés par arrêté du ministre en charge du travail sur des
listes proposés par les organisations professionnelles les plus représentatives. Leur mandat
s’étale sur 2 années judiciaires, et peut être renouvelé. Pour être assesseur, il faut :
Les assesseurs prêtent serment de remplir leur devoir avec intégrité et de garder les secrets de
délibérations devant les juridictions où ils doivent servir.
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La récusation doit être formulée d’entrée de jeu avant l’ouverture des débats au fond.
S’agissant du critère personnel, les tribunaux statuant en matière social connaissent des litiges
qui opposent les employeurs aux travailleurs, les apprentis et leurs maîtres, les personnes
engagés à l’essai et les entreprises qui les reçoivent.
En ce qui concerne la compétence matérielle, l’article 131 du Code du Travail dispose que les
différents individuels pouvant s’élever à l’occasion du Contrat de Travail relève de la
compétence des tribunaux statuant en matière sociale conformément à la législation portant
organisation judiciaire. Au terme des dispositions de la loi portant organisation judiciaire, les
litiges d’un montant inférieur ou égal à 10 000 000 FCFA relèvent de la compétence du
Tribunal de Première Instance, alors que les demandes d’un montant supérieur à 10 000 000
FCFA doivent être soumises au Tribunal de Grande Instance. Si le montant n’est pas encore
déterminé, il serait souhaitable de présenter le litige devant un Tribunal de Grande Instance
conformément au principe juridique « qui peut le plus peut le moins ». Ceci s’appliquerait à
cette situation dans le sens où si le montant s’avère être au-delà de 10 000 000 FCFA, il
pourra être traité, et s’il est inférieur à 10 000 000 FCFA, il pourra également être traité par ce
même tribunal sans avoir à saisir un autre tribunal tout en courant le risque de se trouver
forclos.
La détermination du tribunal territorial compétent se fait sur la base de l’article 132 du Code
du Travail. Il ressort de cette disposition que le tribunal territorial compétent est en principe
celui du lieu de travail. Toutefois, l travailleur qui ne réside plus au lieu d’exécution de son
contrat de travail peut porter le litige né de la rupture soit devant le tribunal du lieu de travail,
soit devant le tribunal de sa nouvelle résidence, à condition que les deux soient situés sur le
territoire camerounais. Cette possibilité est une entorse au droit commun de la procédure qui
s’explique par le souci de protéger le travailleur en lui permettant de réclamer ses droits en
cas de licenciement, quelle que soit l’endroit où il se trouve sur le territoire national.
Bien que le travailleur ait la possibilité de saisir le tribunal de sa nouvelle résidence, seule le
reste territorialement compétent l’inspecteur du travail du lieu d’exécution de son contrat de
travail. Ce qui signifie que le travailleur licencié de peut saisir que ce dernier, et une fois le
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organisations syndicales auxquels elles sont affiliés. Le mandataire des parties doit être
constitué par écrit, sauf lorsqu’il s’agit d’un avocat.
Au jour fixé par la convocation, si le demandeur ne comparait pas, et ne justifie pas d’un cas
de force majeur, l’affaire est rayée du rôle. Il en est de même lorsque ce dernier ne comparait
pas après un renvoi. Si le défendeur ne comparait pas et n’est pas valablement représenté, le
tribunal examine le litige, et prononce un jugement par défaut. Lorsque les deux parties
comparaissent, la décision rendue est appelé jugement contradictoire à l’égard de toutes les
parties. La décision est appelé jugement réputé contradictoire lorsque l’une des parties
présente ses moyens de défense sous forme de mémoire. Les jugements rendus par les
tribunaux d’instance sont susceptibles d’opposition ou d’appel.
L’opposition est une voie de recours ouverte contre les jugements rendus par défaut. Elle doit
être exercée dans les délais de droit commun, à compter de la notification de la décision. Dans
ce cas, l’affaire est jugé à nouveau par le tribunal qui a rendu la première décision, mais cette
foi, en présence des deux parties.
L’appel est une voie de recours ouverte contre les jugements contradictoires et les jugements
réputés contradictoires. Lorsqu’il est exercé, l’affaire est jugée à nouveau par la cour d’appel.
L’appel doit être interjeté (exercé) en matière sociale dans un délai de 15 jours à compter de la
date de prononciation de la décision. La cour d’appel statue dans le délai de 2 mois. L’arrêt de
la cour d’appel est susceptible de pourvoi devant la cour suprême.
La lorsque la décision du tribunal devient définitif, les travailleurs bénéficient de plein droit
de l’assistance judiciaire pour son exécution lorsqu’elle a été rendue à leur profit. Le président
du tribunal désigne un huissier de justice qui prêtera son ministère au travailleur. Cette mesure
qui participe de la gratuité de la justice en matière sociale, complète d’autres de même nature :
- L’enrôlement des affaires en matière sociale n’est pas subordonné comme en matière
civile au paiement des frais de consignation. Cette mesure est basé sur le postulat suivant
lequel le travailleur licencié qui a perdu sa source principale de revenu ne dispose pas de
moyen financier pour satisfaire à cet exigence ;
- En matière sociale, les frais de justice subissent le même traitement qu’en matière pénale.
Ils sont mis à la charge de l’Etat, raison pour laquelle il n y a pas de condamnation au
dépend.
La tentative de conciliation s’opère dans les mêmes conditions que celle du conflit individuel
de travail. Les parties sont autorisées à se faire représenter. Si une partie ne comparait pas, et
ne se fait pas représenter, l’inspecteur du travail dresse un procès-verbal sur la base duquel la
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partie défaillante peut être condamné au paiement d’une amende dont le montant est compris
entre 50 000 FCFA et 500 000 FCFA. Cette sanction éventuelle s’explique par le fait que
l’ordre public peut être menacé si une solution n’est pas trouvé à un conflit, d’où la nécessité
d’obliger tous les acteurs, employeurs et travailleurs, à participer de manière active à la
recherche de la solution. A l’issue de la tentative, l’inspecteur du travail dresse un procès-
verbal constatant soit l’accord, soit le désaccord total ou partiel des parties. Lorsque la
conciliation est total, l’accord dressé à cet effet est valable, et exécutoire dans les mêmes
conditions que celui qui intervient dans la procédure de règlement des conflits individuels. En
cas d’échec de la tentative, le litige est soumis à la procédure d’arbitrage dans les 8 jours par
l’inspecteur du travail.
L’arbitrage est assuré par le Conseil d’arbitrage institué dans le ressort de chaque Cour
d’appel. Ce conseil est composé de la manière suivante :
Les assesseurs sont désignés par le président du Conseil d’arbitrage parmi les assesseurs
nommés au Tribunal de Grande Instance du ressort.
Le Conseil d’arbitrage ne peut statuer sur des objets autres que ceux qui figurent dans le
procès-verbal de non conciliation. Il rend des décisions appelées sentences arbitrales, qui
doivent être notifiés sans délais aux parties par l’inspecteur du travail. La sentence peut faire
l’objet d’opposition dans le délai de 8 jours à compter de sa notification. L’opposition est
formée à peine de nullité par lettre recommandé avec accusé de réception à l’inspecteur du
travail. A partir de cet instant, les parties sont autorisées à manifester publiquement leur
contestation à travers la grève ou le lock-out. En effet, d’après l’article 157 alinéa 3 du Code
du Travail, sont légitimes, la grève ou le lock-out déclenché après épuisement et échec des
procédures de conciliation et d’arbitrage.
La grève est le refus collectif et concerté par tout ou partie des travailleurs d’un établissement
de respecter les règles normales de travail en vue d’amener l’employeur à satisfaire leurs
revendications. Les Conventions Collectives proscrivent les grèves sauvages, et obligent les
travailleurs grévistes à organiser un service minimum, mais dans la pratique, et généralement,
c’est la grève qui déclenche le processus de négociation entre les acteurs sociaux, ce qui
montre que les vertus du dialogue social ne sont pas totalement rentrés dans les mœurs dans
notre société.
Le lock-out est la fermeture d’un établissement par l’employeur pour faire pression sur les
travailleurs en grève ou qui menacent de faire la grève. Il doit également intervenir après
épuisement et échec des procédures de conciliation et d’arbitrage sous peine de sanction. Pour
l’employeur, le lock-out illicite peut entrainer le paiement des jours de salaire perdus, et
pendant 2 années au moins l’inéligibilité aux fonctions de membre d’une chambre conciliaire.
En outre, ces derniers peuvent être frappés de l’interdiction de participer à une entreprise de
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La grève illicite peut entrainer pour le travailleur la rupture du contrat pour faute lourde, et la
condamnation au paiement d’une amande d’un montant de 20 000 FCFA à 100 000 FCFA.
Le nombre de sièges attribués aux représentants titulaires des employeurs et des travailleurs
est fixé à 12, à raison de 6 par collège. Un arrêté du ministre procède à la répartition des 10
sièges entre les organisations syndicales les plus représentatifs. L’article 5 alinéas 1 du décret
précité fixe la durée du mandat des membres de la Commission à 2 ans renouvelables. En cas
de manquement grave dument constaté par la commission, il peut être mis fin au mandat du
membre incriminé par arrêté du ministre en charge du travail. En cas de vacance d’un siège à
la suite du décès, de la démission, de la déchéance, de la perte de la qualité ayant motivé la
désignation, il est pourvu par nomination pour la durée restante à courir dans un délai de 3
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mois maximum. La composition de la Commission étant présentée, quelle sont ses modalités
de fonctionnement ?
Le contrôle à priori s’effectue sur les mesures de sécurité, du matériel, des engins, et d’autres
moyens de travail qui présentent un danger pour la santé et la sécurité des travailleurs. L’avis
préalable de la commission est requis pour la mise en fonctionnement des appareils de cette
nature.
Le contrôle à postériori est effectué en cas de litige. En effet, dans l’exercice de leurs missions
quotidiennes, l’inspecteur du travail et les médecins inspecteurs du travail peuvent donner des
injonctions aux employeurs en cas de manquement à la règlementation en vigueur. Si
l’employeur conteste, il a le droit de saisir la Commission Nationale de Santé et de Sécurité au
Travail.
En définitif, la défense des intérêts des travailleurs, la préservation de leur santé et de leur
sécurité, ont toujours été les préoccupations constantes de l’Etat. C’est ce qui explique la
création des institutions publics à caractère consultatifs et opérationnels qui chacune dans son
domaine de compétence, veille au respect de la règlementation en vigueur. En plus des
institutions publiques, l’Etat a créé un cadre juridique pour permettre aux acteurs sociaux de
défendre leurs propres intérêts. Il s’agit des institutions professionnelles.
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du délégué du personnel (Section I), et les mesures de protection qui lui sont conférés par la
loi (Section II).
- Avoir au moins 18 ans et avoir exercé au moins pendant 6 mois dans l’entreprise ;
- Appartenir à un collège de travailleurs. Il s’agit d’un groupe précis formé des travailleurs
du même grade ou de la même catégorie.
- Avoir 20 ans écoulé, et avoir travaillé dans l’entreprise pendant au moins 2 ans ;
- S’exprimer en français ou en anglais.
Par ailleurs, ne doivent pas être candidat le chef d’entreprise, ni son conjoint, ascendant ou
allié direct, afin d’éviter les conflits d’intérêts.
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Le délégué du personnel est élu au niveau collégial au scrutin secret, et peut être révoqué par
son collège d’électeurs. Les contestations relatives à l’élection du délégué du personnel relève
de la compétence du tribunal de première instance.
A. La mission de réclamation
La mission de réclamation du délégué du personnel est prévue par l’article 128 du Code du
Travail, qui dispose que ce dernier a la mission de présenter à l’employeur toutes les requêtes
individuelles et collectives relatives aux conditions des conventions collectives, aux
classifications professionnelles et aux salaires. Le délégué du personnel est le mandataire élu
du personnel de son établissement. Lorsqu’il agit en cette qualité, il doit rendre compte à tous
ses mandants par voie d’affichage ou à travers les réunions. Il dispose à cet effet de 15 heures
par mois et ces heures sont payés comme temps de travail. C’est ce qui ressort de l’article 124
du Code du Travail. Ce temps doit âtre exclusivement réservé aux tâches affairantes à
l’activité du délégué du personnel, et il ne peut être reporté sur le mois suivant ni faire l’objet
d’une quelconque indemnité. Les délégués du personnel titulaires et suppléants doivent être
reçu collectivement par le chef d’établissement au moins une fois par mois. En outre, ils sont
reçus sur les demandes chaque fois que les circonstances l’exigent. Dans les sociétés
anonymes, les délégués peuvent être reçus par le conseil d’administration lorsque la réponde à
leur réclamation exige une délibération dudit conseil.
Dans l’exercice de leurs missions, les délégués du personnel veillent à l’application des
prescriptions relatives à l’hygiène, à la sécurité des travailleurs, et à la prévoyance sociale.
Leur mission doit être facilitée au sein de l’entreprise sous peine de sanction. En effet, toute
personne qui porte atteinte à l’exercice régulier des fonctions du délégué du personnel
s’expose à une amende de 200 000 FCFA à 1 500 000 FCFA.
B. La mission de collaboration
En plus de la mission de réclamation, plus connu pour son caractère spectaculaire, le délégué
du personnel est également investi d’une mission plus discrète de collaboration avec plusieurs
institutions, notamment l’inspecteur du travail, l’employeur, et les syndicats.
Vis-à-vis de l’employeur, les délégués du personnel doivent émettre leur avis sur les projets
de règlement intérieur, et ils participent à la recherche des mesures alternatives au
licenciement pour motif économique. Ils sont généralement invités aux réunions organisés par
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le chef d’entreprise afin de jouer avec efficacité leur rôle de courroie de transmission entre
l’équipe dirigeante et la base qu’il représente.
Les délégués du personnel et les syndicats professionnels poursuivent une même finalité, à
savoir l’amélioration des conditions de travail et de manière générale, la défense des intérêts
des travailleurs, d’où la collaboration active entre les délégués du personnel et les syndicats de
leur branche d’activité. D’ailleurs, la candidature de certains travailleurs au poste de délégué
du personnel est parfois soutenue par leur syndicat. C’est ainsi qu’en guise de reconnaissance,
une fois élu, ces délégués deviennent les représentants de leurs syndicats au sein de leur
entreprise.
Enfin, les délégués collabore avec des organisations tels que la CNPS, le ministère de
l’emploi, notamment pour la dénonciation des mauvaises pratiques au sein de l’entreprise :
cotisations retenus et non reversés, non-déclaration d’une partie du personnel. Il ressort de ce
qui précède que le délégué du personnel investi des missions délicates, bien qu’il reste un
travailleur à part entier. Conscient de sa vulnérabilité, le législateur lui a conçu un système de
protection.
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l’expiration de ce délai, de notifier à l’employeur qu’un délai supplémentaire d’un mois lui est
nécessaire pour achever son enquête. En plus des délégués titulaires et suppléants en poste, le
Code du Travail étend les mesures de protection :
- Aux anciens délégués du personnel pendant une durée de 6 mois à compter de l’expiration
de leur mandat ;
- Aux candidats aux fonctions de délégué du personnel pendant une durée de 6 mois à
compter de la date du dépôt des candidatures.
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salaire ? Si son contrat était un contrat à durée déterminée, le seul moyen de se défaire de son
nouvel ancien employeur serait d’en supporter les frais, en lui versant la somme équivalent à
sa prestation pour le reste de la période du contrat ? Il aurait donc été plus favorable de lui
accorder un droit d’option en cas de licenciement nul.
Sur le plan historique, les syndicats ont joué un rôle déterminant dans la prise de conscience et
la mobilisation des masses ouvrières à des fins politiques. Ils ont paillé pendant la période
coloniale l’absence de parties politiques et ont par conséquent impulsés les mouvements
politiques et plu tard l’ouverture démocratique.
Sur le plan social, les syndicats restent une force de proposition et de mobilisation qui peuvent
à travers leurs actions porter atteinte à l’ordre publique, à la paix, et même à la sécurité des
citoyens, d’où la nécessité de les encadrer. Le législateur camerounais a pris des mesures
relatives à leur constitution, à leur fonctionnement, et il précise leurs missions.
A. La liberté de constitution
La création d’un syndicat professionnel est libre, conformément à l’article 3 précité. La
conséquence de cette liberté est la pluralité des syndicats dans la même branche d’activité.
Plusieurs syndicats se constituent et fonctionnent de manière concurrente. Aucune
discrimination ne doit être faite entre les différents syndicats par les pouvoirs publics. La
liberté syndicale se traduit également par la liberté de création des unions, des fédérations, et
des confédérations de syndicats. D’après l’article 22 du Code du Travail, les syndicats
professionnels régulièrement constitués peuvent librement se concerter, se constituer en
union. Il suffit de respecter la règlementation en vigueur. La création des unions, des
fédérations et des confédérations obéit aux mêmes formules que la création des syndicats.
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B. La liberté d’adhésion
Chaque travailleur est libre d’adhérer ou de ne pas adhérer à un syndicat. Cette liberté protège
contre l’employeur et vis-à-vis des syndicats professionnels. Il est interdit à l’employeur de
prendre en considération l’appartenance syndicale d’une personne au moment de son
recrutement dans l’entreprise. De même, dans la gestion de son personnel, l’employeur n’est
pas autorisé à faire des discriminations entre les travailleurs syndiqués et ceux qui
n’appartiennent pas à un syndicat. Tous licenciement fondé sur l’activité syndicale est qualifié
d’abusif, avec toutes les conséquences qui en découlent. Le travailleur syndiqué qui perd son
emploi peut continuer à militer au sein de son syndicat d’appartenance en espérant trouver un
autre emploi.
- Une demande d’enregistrement est présentée par les promoteurs du syndicat au greffier.
La demande est accompagné de deux exemplaires des statuts, et d’une liste nominative de
des dirigeants, avec indication de leurs fonctions ;
- Le greffier procède à l’examen de la demande et délivre le certificat d’enregistrement dans
le délai d’un mois au-delà duquel l’enregistrement est réputé effectif.
Cependant, l’enregistrement peut être contentieux. Lorsque les conditions requises ne sont pas
respectés par les promoteurs. Dans ce cas, le greffier fait connaitre par écrit ses observations à
ces derniers, en les instruisant à présenter une nouvelle requête. Si la nouvelle requête
présentée remplis toutes les conditions, le greffier l’enregistre, et dans le cas échéant, il rejette
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en motivant sa décision. Celle-ci doit intervenir dans le délai de 30 jours. Les parties peuvent
dès lors porter le litige devant la juridiction administrative.
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L’article 21§3 du Code du Travail précise que le travailleur peut dénoncer l’accord à tout
moment. La dénonciation aura pour effet de mettre un terme au prélèvement opéré par
l’employeur au profit du syndicat. Mais la dénonciation n pourra produire d’effet que le mois
suivant sa date d’intervention. En outre, l’accord de prélèvement accordé pour une période
déterminée est susceptible de tacite reconduction.
En plus des cotisations des membres, les syndicats peuvent recevoir des subventions, des dons
et des legs.
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les intérêts communs ou les intérêts collectifs des membres. Cette question qui a pendant fait
l’objet de controverse a été tranchée par le Code du Travail. L’article 18§1 a dispose que les
syndicats professionnels peuvent devant toutes les juridictions, exercer les droits réservés à la
partie civile relativement aux faits portant un préjudice direct ou indirect à l’intérêt collectif
de la profession qu’il représente. Cette action reconnue aux syndicats permet d’éviter les actes
dommageables et à réparer le préjudice qui aurait été causé au syndicat.
Les syndicats disposent également d’un droit d’intervention qu’ils peuvent exercer en cas de
poursuite d’une entreprise en justice par leur syndiqué s’ils estiment que les actes pour
lesquels l’entreprise est poursuivie en justice leur ont causé un préjudice. Les syndicats
agissent en intervention à la suite de la cause principale engagée par le travailleur victime.
Par exemple, le syndicat peut agir en intervenant à la suite d’une action en justice qu’un
syndicat intente contre son entreprise parce que cette dernière lui refuse l’autorisation qui lui
aurait permis de voyager pour assister au congrès mondial du droit du travail. En effet, ce
refus a créé un préjudice personnel au syndicat parce qu’il n’a pas été valablement représenté
à cet instance.
En revanche, le syndicat n’est pas autorisé à intenter une action en justice pour défendre les
intérêts personnels d’un membre. C’est l’application du principe suivant lequel « Nul ne
plaide par procureur ». Si le syndiqué intente lui-même l’action en justice, son syndicat est
autorisé à l’assister afin qu’il défende au mieux ses intérêts.
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- Les Conventions Collectives d’entreprise conclus dans le cadre d’un groupe d’entreprise.
Elles ne peuvent pas faire l’objet d’extension aux entreprises non signataires ;
- Les Conventions Collectives Nationales conclus dans le cadre d’une ou de plusieurs
branches d’activités qui couvrent l’ensemble du territoire national. Elles sont susceptibles
d’être étendus à d’autres secteurs d’activités. Au Cameroun, les Conventions Collectives
sont prévus et règlementés par le décret n°93/578/PM du 15 juillet 1993. Il convient
d’examiner l’élaboration et les effets des Conventions Collectives.
Généralement, les pouvoirs des différents délégués sont vérifiés avant l’ouverture des
négociations. L’article 7§1 du décret précité énumère les mentions obligatoires qui doivent
figurer dans une Convention Collective.
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Dans les entreprises concernées par la convention, les travailleurs doivent être informés au
moment de leur embauche et un exemplaire doit être remis au délégué du personnel.
L’employeur est également tenu d’afficher la convention collective dans les locaux où
s’effectue la paie et dans un lieu accessible aux travailleurs.
Les modifications apportées aux conventions doivent faire l’objet des mêmes mesures de
publicité. Lorsque ces formules sont accomplies, la nouvelle convention peut produire ses
effets.
L’adhésion doit faire l’objet d’un écrit et des mesures de publicité ci-dessus présentés.
La Convention Collective peut faire l’objet d’une extension à d’autres secteurs d’activités.
L’extension se fait par décision du ministre en charge du travail, après avis motivé de la
Commission Nationale Consultative du Travail (CNCT). Cette extension put permettre de
généraliser la convention dans le secteur d’activité considéré ou de combler un vide juridique.
Le ministre peut également mettre fin à l’extension lorsqu’il apparait que la convention ne
répond plus à la situation ou aux exigences de la branche d’activité considéré.
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