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L’intérêt de la matière
Les Sources du Champ
Principaux apports
Dt du Travail Loi65-99 d’application
de la Loi 65-99
INTRODUCTION
HISTORIQUE
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DELIMITATION DU DOMAINE DU DROIT DU TRAVAIL PAR RAPPORT
AU DROIT SOCIAL
Le domaine du droit social apparait à travers les différentes dénominations qui, tour à
tour, ont été données à cette discipline :
Législation industrielle : Cette appellation provient du fait que ce droit est apparu d’abord
dans l’industrie. Or, cette branche dépasse le domaine de l’industrie puisqu’elle s’étend aux
rapports de travail dans le commerce, dans l’agriculture…etc.
Le Droit du Travail : L’objet assigné à ce droit se limite à la réglementation des rapports du
travail, individuels et collectifs. Mais n’est plus valable, lorsqu’on veut inclure dans cette
discipline la sécurité sociale, qui dépasse le cadre des rapports du travail.
Le Droit Social : L’expression Droit Social doit embrasser tout le droit, toutes les règles
juridiques qui ont pour but de réglementer les rapports entre les hommes vivants en société.
Or, l’usage contemporain a consacré l’expression « droit social » en lui assignant comme objet
les rapports du travail d’une part et la sécurité sociale d’autre part.
Le droit social peut être défini comme : « l’ensemble des règles juridiques applicables aux
relations individuelles et collectives qui naissent entre les employeurs privés - ou assimilés-
et ceux qui travaillent sous leur autorité, à l’occasion de ce travail, ainsi que les règles qui
gouvernent la sécurité sociale »
Le Droit Social est un droit jeune : Il n’a commencé à s’affirmer qu’à la fin du XIX siècle. Au
Maroc, il n’a commencé son apparition qu’après l’implantation du Protectorat.
Il se situe au carrefour du Dt privé et Dt public : Son rattachement à une branche est difficile :
- À l’origine une branche du droit privé : il régissait un contrat privé, le contrat du travail.
- Mais l’intervention de l’Etat de plus en plus intense, tend à restreindre le principe de
l’autonomie de la volonté dans l’élaboration de ce contrat.
Le Droit Social reste influencé par la vie économique, mais il exerce à son tour une influence
sur elle.
- L’économie d’un pays, suivant qu’il s’agisse d’un pays agricole ou industriel, commande
l’évolution de son droit social : Celui-ci est plus développé dans les pays industriels du
fait que l’industrie fournit des bénéfices plus grands qui permettent le paiement de
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salaires plus élevés et de donner à la sécurité sociale un domaine plus étendu.
- Le droit social peut aussi, suivant la politique de salaires qu’il adopte, exercer à son tour
une grande influence sur la vie économique d’un pays : Une politique trop favorable aux
salariés, pourrait conduire à la fermeture d’industries. De même, une politique
défavorable aux salariés pourrait conduire à un malaise social conjugué à une réduction
de rendement.
Au sommet se situent les règles internationales : les traités et conventions ratifiés ont une
autorité supérieure à celle des lois nationales. Cette primauté des dispositions internationales,
une fois ratifiées, est un principe incontesté repris dans le préambule de la constitution
marocaine de Juillet 2011.
L’O.I.T n’a pas le pouvoir d’imposer aux Etats membres les textes qu’elle adopte. Toutefois, elle
contribue au progrès de la législation interne du travail dans ces Etats au moyen de conventions
et de recommandations :
- La convention internationale est un texte, qui pose généralement des règles précises dans
une matière donnée, soumis à la ratification des Etats membres. La ratification est une
décision souveraine des dits Etats.
- Les recommandations pour leur part, sont des vœux que la conférence soumet aux Etats
en vue d’orienter leur droit interne. Les Etats n’ont d’autres obligations à leur égard que
de les communiquer dans un certain délai aux organes gouvernementaux dans les
attributions desquels entre la question traitée et d’informer le B.I.T des suites données.
L’ensemble des règles écrites du droit national dont la hiérarchie ne soulève aucune difficulté :
Les dispositions constitutionnelles
Les dispositions de la loi
Les dispositions réglementaires
N.B : Les dispositions de la loi ne font pas obstacle à l’application de dispositions plus favorables consenties
aux salariés par le contrat de travail, la convention collective de travail, le règlement intérieur ou les usages.
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On peut classer les sources internes comme suit :
Comme précisé au préambule de la Loi 65-99, le travail est l’un des moyens essentiels pour le
développement du pays, la préservation de la dignité de l’homme et l’amélioration de son niveau
de vie ainsi que pour la réalisation des conditions appropriées pour sa stabilité familiale et son
développement social.
Il n’est permis, en aucun cas, d’exercer le travail dans les conditions portant atteinte à la dignité
du travailleur. D’où l’intérêt de la réglementation de la matière
Les dispositions de la Loi 65-99 formant Code du Travail sont applicables sur l’ensemble
du territoire national sans discrimination entre les salariés.
Les dispositions concernent les personnes liées par un contrat de travail, les coopératives,
les sociétés civiles, les syndicat, les associations…
Aussi, dans un souci de protection des bénéficiaires des stages de formation insertion et
de formation par apprentissage, le législateur les a soumis aux dispositions du code du
travail.
Les droits contenus dans ce texte sont considérés comme un minimum de droits.
Minimum, auquel on ne peut renoncer.
Les rapports de travail continuent à être canalisés dans un contrat individuel de travail entre le
patron et le salarié Rapports individuels de travail
Toutefois, les salariés, voire même les employeurs, sont souvent encadrés par des groupements
qui défendent leurs intérêts réciproques et communs Rapports collectifs de travail
2. La rémunération :
3. Le lien de subordination :
- le contrat de travail exige que le salarié réalise le travail sous la direction de l’employeur
qui lui donne des instructions devant lesquelles il est obligé de s’incliner : La subordination
Juridique
La subordination économique : On dépend d’une autre personne quant à sa
rémunération, que l’on vit uniquement du fruit de son travail et de sa rémunération ou
du moins que celle-ci représente sa principale ressource. Le critère économique a
l’avantage d’élargir le champ de la protection légale du travail.
Il y a une coïncidence entre les deux critères : le salarié est économiquement subordonné à
l’employeur par le salaire, et ce dernier lui donne des ordres.
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B. Les caractères juridiques du contrat de travail
Certains contrats présentent des points communs avec le contrat de travail mais il est nécessaire
de les distinguer de ce dernier :
L’intérêt de la distinction :
Régime de la responsabilité :
- L’employeur est responsable du dommage causé par le salarié, étant un préposé, dans le
louage de services
- Dans le contrat de louage d’ouvrage, le maître de l’ouvrage n’est pas responsable des
fautes du locateur
La question de la subordination :
- Dans le louage de services, le salarié exécute le travail sous la direction et le contrôle de
l’employeur.
- Dans le louage d’ouvrage, l’entrepreneur exécute le travail en dehors du contrôle du
maître de l’ouvrage . Ce qui compte, c’est le résultat.
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Défini par l’article 879 du DOC comme « le contrat par lequel une personne charge une autre
d’accomplir un acte licite pour le compte du commettant …. ».
Le mandat présente des ressemblances avec le contrat du travail : dans les deux contrats, une
personne met ses services à la disposition d’une autre.
L’intérêt de la distinction :
- « L’acte licite » qu’accomplit le mandataire est un acte juridique tandis que le salarié
effectue des actes matériels.
- Le mandataire organise son travail en toute indépendance à l’égard du mandant, tandis
que le salarié est placé sous l’autorité de l’employeur.
- Le mandat est par sa nature juridique, révocable au gré du mandant. La rupture du contrat
de travail, au contraire, est soumise à des règles sévères protectrices des intérêts du
salarié.
N.B : Il arrive qu’à l’occasion d’un contrat de travail, un mandat soit conféré au salarié.
Les rapports individuels entre le salarié et l’employeur sont encadrés dans un contrat civil qui
porte le nom de « contrat de travail ».
Ce contrat s’est vu se soumettre, au fil des années à une réglementation de plus en plus
minutieuse, qui a notablement restreint le domaine du principe de Liberté qui était à la base
des rapports contractuels.
Nous nous concentrons sur la réglementation du contrat de travail qui régit les rapports
individuels.
Cependant, il convient d’apporter d’abord quelques précisions relatives aux différents types de
contrats de travail qui existent. La classification la plus importante et la plus riche en conséquence
est celle fondée sur la durée des contrats :
Art 16 « le contrat de travail est conclu pour une durée indéterminée, pour une durée
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déterminée ou pour accomplir un travail déterminé »
Art 16 Alinéa 2 précise que « le CDD peut être conclu dans les cas où la relation de travail ne
pourrait avoir une durée indéterminée ».
Art 16 Alinéa 3 limite les cas dans lesquels un CDD peut être conclu :
Le remplacement d’un salarié par un autre dans le cas de suspension du contrat de travail de
ce dernier, sauf si la suspension résulte d’un état de grève ;
L’accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise ;
Si le travail a un caractère saisonnier.
Ce qui fait du CDD une exception et du CDI la règle.
Art 17 précise que les parties ont prévu un terme à l’arrivée duquel le contrat prendra fin. La
durée ne peut être supérieure à une année. (sauf le cas de l’ouverture de l’entreprise dans les secteurs
autres que le secteur agricole, prévue au premier alinéa de l’article susmentionné, permettant le
renouvellement dudit délai une seule fois pour la même période.)
L’arrivée du terme met fin aux relations contractuelles. Passé ce terme, le contrat devient dans
tous les cas à durée indéterminée.
A. LA FORMATION DU CONTRAT
Conditions
& Clauses
Conditions de forme
l’article 723 du DOC qui stipule : « le contrat est dans les deux cas (louage de services et louage
d’ouvrages) parfait par le consentement des parties ».
La loi 65-99 ne fait pas de l’écrit une condition de validité. Il est, toutefois, à noter que l’écrit
présente un intérêt autre que celui de prouver la relation contractuelle : le salarié peut
négocier certaines clauses pouvant représenter une importance particulière pour lui, en
l’occurrence, la clause de mobilité.
Conditions de fond
Les éléments nécessaires pour la formation d’un contrat de travail sont les mêmes que pour tout
autre contrat en général, à savoir : la capacité, le consentement, l’objet et la cause.
Si les 3 derniers éléments ne présentent pas de particularités importantes, la capacité pour sa
part présente, dans le contrat de travail des particularités qu’il importe de dégager.
La capacité : L’article 725 du DOC prévoit que le louage de services n’est valable que si les
parties contractantes ont la capacité de s’obliger. Il ajoute que « l’interdit et le mineur doivent
être assisté par les personnes sous l’autorité desquelles ils sont placées ».
Le consentement : Cet élément reste soumis aux règles posées à ce sujet par la théorie
générale des contrats. Ainsi, la volonté peut être entachée par un vice du consentement : le
dol, la contrainte ou l’erreur. Soulignons, notamment, le rôle que peut jouer ici l’erreur sur la
personne entant que vice du consentement du fait que le salarié est embauché en
considération de certaines qualités et compétences personnelles.
L’objet : D’après la règle générale, établie par l’article 59 du DOC, « est nulle l’obligation qui
a pour objet une chose ou un fait impossible, physiquement ou en vertu de la loi ».
La cause : Le contrat est nul lorsque la cause est illicite
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2. Les clauses du contrat de travail
Le contrat de travail ne constitue que l’une des sources du régime applicable aux relations entre
salariés et employeurs, avec les dispositions des lois et règlements et le cas échéant, celles
prévues par la convention collective, le règlement intérieur et les usages professionnels.
Ces clauses doivent faire l’objet de dispositions écrites. Lorsqu’elles résultent d’avenant au
contrat de travail, celui-ci doit être signé par le salarié et l’employeur.
On distingue :
Les clauses standards : relatives aux fonctions, à la rémunération, à la période d’essai, à
l’horaire de travail, aux congés payés, etc.
Les clauses spécifiques : revêtent une importance cruciale dans le contrat et peuvent faire
l’objet de négociation entre employeurs et salariés.
1. La période d’essai
La finalité réside dans le fait que la période d’essai permet à l’employeur d’évaluer les
compétences du salarié dans son travail, notamment au regard de son expérience, et au salarié
d’apprécier si les fonctions occupées lui conviennent.
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La rupture de la période d’essai
Pendant l’engagement à l’essai, chaque partie a la faculté de rompre le contrat de travail. Mais le
salarié qui a travaillé au moins une semaine, doit être prévenu de la rupture dans un délai qui ne
peut être inférieur à :
o 2 j avant la rupture si le salarié est payé à la journée, à la semaine ou à la quinzaine
o 8 j avant la rupture s’il est payé au mois.
A l’expiration de la période d’essai, le contrat devient définitif. Il est réputé conclu dès l’origine
et l’ancienneté court depuis ce moment (période d’essai comprise).
2. La Clause de Mobilité
3. La Clause d’exclusivité
Il n’existe aucun principe en droit du travail qui interdit à un salarié de conclure en même
temps plusieurs contrats de travail avec plusieurs employeurs différents.
La seule limite qui lui est imposable résulte de l’obligation :
de respecter les durées maximales de travail par jour et par semaine,
de ne pas faire de concurrence déloyale à son employeur.
Ce droit n’est, toutefois, pas d’ordre public et une clause du contrat de travail peut
valablement limiter cette possibilité.
Valide, dès lors qu’elle ne porte pas atteinte à la liberté fondamentale du salarié, et si elle est
indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise.
Abusive, notamment, dans le cas où elle est stipulée dans un contrat à temps partiel car elle
priverait le salarié d’un supplément de revenu légitime.
4. La Clause de Dédit-formation
C’est la clause par laquelle un employeur, qui finance la formation de l’un de ses salariés, lui
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impose le remboursement de tout ou partie des sommes ainsi investies s’il devait quitter
l’entreprise avant l’expiration de la période d’amortissement.
Le principe de ces clauses peut résulter d’un accord collectif ou individuel, mais elles doivent
faire l’objet d’une convention particulière entre le salarié et l’employeur.
Même en l’absence de toute clause, le salarié est tenu d’exécuter son contrat de travail de
bonne foi et de ne pas se livrer à des actes déloyaux.
Une fois, le contrat de travail rompu, le salarié reprend, en principe son entière liberté, sous
réserve de ne pas faire d’actes de concurrence déloyale à son ancien employeur.
La clause de non concurrence est valable dans la mesure où elle serait limitée dans le temps
et dans l’espace.
Les clauses de non concurrence relèvent autant du droit commercial que du droit de travail
dans la mesure où elles sont destinées à protéger l’employeur contre ses anciens salariés qui
pourraient être tentés d’utiliser l’expérience acquise au sein de l’entreprise. Il s’agit donc d’un
engagement qui survivra au contrat et entrera en application précisément au moment où le
contrat de travail sera rompu.
C’est à l’employeur qui se prévaut l’existence de la clause de non concurrence qu’il appartient
de la prouver.
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conformément aux dispositions légales en vigueur,
o La mise à pied disciplinaire : C’est une suspension temporaire du contrat. Le salarié ne
travaille pas, il ne reçoit pas de salaire. Si le salarié est exclu de l’entreprise dans l’attente
d’une sanction, c’est une mise à pied conservatoire,
La suspension du contrat de travail est une dispense provisoire pour les parties d’exécuter leurs
obligations. Le contrat subsiste et continue à produire certains effets :
1) La rupture du CDD
En cas de rupture non motivée avant le terme ou avant la fin du travail objet du contrat :
Une rupture non motivée au sens de l’article 33 signifie l’absence de faute grave ou de force
majeure.
Le code prévoit un régime d’indemnisation applicable que la rupture soit provoquée par
l’employeur ou le salarié :
il y a lieu à des dommages-intérêts
le montant des dommages-intérêts équivaut au montant des salaires correspondant à la
période allant de la date de la rupture jusqu’au terme fixé par le contrat.
2) La rupture du CDI
Le préavis :
Dans un CDI, la rupture unilatérale est subordonnée, en l’absence de faute grave de l’autre partie,
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au respect du délai de préavis.
Le délai et la durée du préavis sont réglementés par Les textes législatifs et réglementaires. Ils
peuvent être fixés par le contrat de travail, la convention collective, le règlement intérieur et les
usages
Délais de Préavis :
Le délai de préavis pour la rupture unilatérale du CDI est fixé comme suit :
- Pour les cadres et assimilés, selon leur ancienneté :
Moins d’1 an: 1 mois
1 à 5 ans : 2 mois
Plus de 5 ans : 3 mois.
- Pour les employés et les ouvriers, selon leur ancienneté :
Moins d’1 an : 8 jours ;
1 à 5 ans : 1 mois
Plus de 5 ans : 2 mois.
Le CDI peut prendre fin par la volonté de l’employeur. Aucuns des motifs ci-après ne peuvent
justifier un licenciement, et ce conformément aux conventions internationales ratifiées par le
Maroc :
l’activité syndicale du salarié ou des délégués des salariés ;
une procédure judiciaire entamée par le salarié à l’encontre de l’employeur ;
des considérations discriminatoires liées au sexe, à la race, à la religion, à l’handicap,…
Le code du travail a envisagé plusieurs cas avec un régime juridique spécifique pour chacun
d’entre eux :
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Des fautes à caractère pénal
o Toute forme de violence ou d’agression dirigée contre un salarié, l’employeur ou son
représentant, portant atteinte au fonctionnement de l’entreprise et constatée par
l’inspecteur du travail ;
o Délit portant atteinte à l’honneur, à la confiance ou aux bonnes mœurs ayant donné
lieu à un jugement définitif et privatif de liberté cad que le salarié est emprisonné ;
o La divulgation d’un secret professionnel ayant causé un préjudice à l’entreprise ;
o Le fait de commettre certaines infractions pénales de droit commun à l’intérieur de
l’établissement et pendant le travail telles que : Le vol, l’abus de confiance, l’ivresse
publique, la consommation de stupéfiants, l’agression corporelle, l’insulte grave,
l’incitation à la débauche.
Ainsi, en raison de leur faible incidence sur les intérêts de l’entreprise, ces fautes
n’entraînent pas immédiatement le licenciement de leur auteur. Le licenciement pour faute non
grave ne survient qu’après épuisement des sanctions disciplinaires dans la même année.
En cas de faute jugée non grave, l’employeur a le droit d’infliger des sanctions disciplinaires au
salarié selon un principe de progressivité :
1ère faute commise : Avertissement,
2ème faute commise : Blâme,
3ème faute commise : 2ème blâme ou Mise à pied pour moins de 8 jours
4ème faute commise : 3ème blâme ou Transfert à un autre service ou un autre
établissement (en tenant compte du lieu de résidence du salarié)
Ces sanctions sont appliquées graduellement et lorsqu’elles sont épuisées dans la même année,
l’employeur peut valablement licencier le salarié fautif.
PROCÉDURE
En raison de la gravité des incidences du licenciement sur la vie du salarié, celui-ci est entouré
d’un maximum de précautions procédurales.
L’entretien préalable :
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- En vertu des dispositions de la loi 65-99, avant tout licenciement du salarié, celui-ci doit
être en mesure de se défendre contre les accusations qui pèsent contre lui lors d’un
entretien avec l’employeur ou son représentant.
- Un délégué des salariés ou un représentant syndical à l’entreprise choisi par le salarié doit
assister à cet entretien qui doit avoir lieu dans un délai n’excédant pas les 8 jours à partir
de la constatation de l’acte imputé au salarié.
- L’administration de l’entreprise dresse un PV de cet entretien signé par les deux parties et
dont une copie est adressée au salarié.
Au cas où l’une des parties refuserait d’entreprendre ou de poursuivre la procédure, il est fait
appel à l’agent chargé de l’inspection du travail.
La lettre de licenciement
- L’employeur doit veiller à justifier le licenciement du salarié par un motif acceptable et
apporter, le cas échéant, la preuve de la faute imputée au salarié.
- En vertu des dispositions de la loi 65-99 , le salarié licencié doit recevoir une lettre de
licenciement contenant les motifs justifiant le licenciement avancés par l’employeur ,
précisant la date de l’entretien préalable et mentionnant le délai de forclusion de 90 jours
pour toute action judiciaire.
- Ladite lettre doit être assortie du procès-verbal de l’entretien préalable.
- Elle est remise en main propre au salarié contre un reçu ou expédiée par lettre
recommandée avec accusé de réception, dans les 48 heures de la décision de
licenciement. Une copie de la lettre de licenciement doit être adressée à l’agent chargé
de l’inspection du travail.
Le contrôle judiciaire
- En cas de procédure judiciaire, la décision de licenciement prise par l’employeur est
soumise au contrôle du juge quant à sa régularité et à la légalité des motifs retenus.
- Le juge saisi ne doit tenir compte que des motifs cités dans la lettre de licenciement et
des circonstances dans lesquelles cette décision a été prise.
- Il doit, en outre, vérifier que les motifs retenus pour le licenciement sont acceptables. Le
délai de forclusion de l’action en justice est de 90 jours à compter de la réception par le
salarié de la lettre de licenciement.
Le Licenciement Abusif
Le code du travail n’a cependant pas définit ces notions et n’a pas explicité leur contour d’où le
rôle prépondérant de la jurisprudence dans l’application de ces dispositions.
Le recours au tribunal
Le tribunal peut statuer, dans le cas d’un licenciement abusif du salarié soit par:
- la réintégration du salarié dans son poste ;
- le paiement d’indemnités et dommages-intérêts prévus par la loi
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L’indemnité de Les dommages- Eventuellement, L’indemnité de
licenciement intérêts l’indemnité de préavis perte d’emploi
3. L’indemnité de licenciement
L’indemnité de licenciement est due sous deux conditions :
- ne pas avoir commis de faute grave ;
- avoir travaillé au moins 6 mois dans la même entreprise et quel que soient le mode de
rémunération et la périodicité du paiement du salaire.
L’indemnité de licenciement est calculée sur la base de la moyenne des salaires perçus au cours
des 52 semaines qui ont précédé la rupture du contrat.
Entrent en ligne de compte pour le calcul de l’indemnité de licenciement, le salaire proprement
dit et ses accessoires à savoir :
- Primes et indemnités inhérentes au travail à l’exclusion des:
o Indemnités constituant un remboursement de frais ou de dépenses supportés
par le salarié en raison de son travail ;
o Indemnités de responsabilité, sauf les indemnités de fonction, telles que les
indemnités de chef d’entreprise ou de chef de groupe ;
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o Indemnités pour travaux pénibles ou dangereux ;
o Indemnité constituant un dédommagement pour un travail exécuté dans des
zones dangereuses ;
o Indemnités pour remplacement temporaire d’un salarié appartenant à une
catégorie supérieure ou pour un travail exécuté temporairement ou
exceptionnellement, sauf les indemnités pour heures supplémentaires.
- Les avantages en nature ;
- Les commissions et les pourboires.
NB : l’indemnité due au délégué des salariés et, le cas échéant, au représentant syndical dans
l’entreprise, licenciés au cours de leur mandat, est majorée de 100%.
4. Les dommages-intérêts
Dommages-intérêts = nombre d’année * 1,5 tant que le résultat est inférieur ou égal à 36 mois
(plafond)
5. L’indemnité de préavis
Les dispositions de la loi relatives au délai de préavis dispose que : « pendant le délai de préavis,
l’employeur et le salarié sont tenus au respect de toutes les obligations réciproques qui leur
incombent ». Le contrat de travail continue à produire ses effets.
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Les licenciements particuliers
Les articles 66 à 70 déterminent le champ d’application ainsi que la procédure applicable pour ce
type de licenciement.
Quelles sont les entreprises concernées ? Dans quelles entreprises ce licenciement est-il
envisageable ?
Secteur d’activité
- Les entreprises commerciales ;
- Les entreprises industrielles ;
- les exploitations agricoles ou forestières et leurs dépendances;
- les entreprises artisanales.
N.B : les sociétés civiles, coopératives, syndicats, associations et professions libérales sont exclues de ce champ d’application.
Nombre de salariés
Entreprises employant habituellement plus de 10 salariés.
Conditions économiques
Ces entreprises doivent connaître des difficultés économiques d’une telle acuité qu’elles rendent
impossible le fonctionnement normal de l’entreprise.
Ces représentants doivent disposer de tous les éléments pour cerner la situation:
o Les motifs du licenciement ;
o Le nombre et la catégorie de salariés concernés ;
o La période dans laquelle l’entreprise compte entreprendre ce licenciement.
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Des négociations et des concertations doivent, en outre, être menées avec les mêmes
interlocuteurs précités afin de réfléchir à des dispositions qui permettraient d’éviter le
licenciement. Un PV transcrivant les résultats de ces concertations et négociations est établi.
L'examen par la
La demande L'enquête du La décision du
commission
d'autorisation délégué provincial gouverneur
provinciale
1. La demande d’autorisation
Une demande d’autorisation de licenciement doit être adressée par l’employeur au délégué
provincial chargé du travail accompagnée du procès-verbal des négociations précité et de tous
les documents pouvant justifier ce licenciement notamment :
- Un rapport exposant les motifs qui rendent nécessaire l’application de la procédure de
licenciement ;
- un état de la situation économique et financière de l’entreprise ; un rapport réalisé par un
expert-comptable ou un commissaire aux comptes.
4. La décision du gouverneur
Sur le fondement des conclusions de la commission, le gouverneur de la préfecture ou de la
province décide d’accorder ou non l’autorisation :
- de licencier un ou plusieurs salariés pour des motifs technologiques structurels ou
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économiques ;
- de fermer totalement ou partiellement l’entreprise au cas ou la poursuite de son activité
devient impossible.
La décision du gouverneur doit être motivée et doit survenir au plus tard deux mois après la
déposition de la demande d’autorisation.
Lorsque l’autorisation est accordée, le licenciement des salariés s’effectue alors suivant les
critères suivants :
- L’ancienneté ;
- la valeur professionnelle ;
- les charges familiales.
De surcroît, une priorité de réembauchage est accordée aux salariés licenciés qui bénéficient
également des :
- indemnités légales de licenciement
- indemnités de perte d’emploi pour raisons technologiques, structurelles ou économiques
- indemnités compensatrices de préavis.
Si le gouverneur n’autorise pas le licenciement et que l’employeur passe outre et licencie quand
même, ce licenciement est assimilé à un licenciement abusif dans le sens de l’article 41 du code
du travail.
Par conséquent, la procédure de licenciement abusif est applicable ici et les salariés licenciés
auront deux possibilités; le recours au juge ou à la conciliation préliminaire.
Le certificat du travail
Un certificat de travail, mentionnant les dates d’entrée et de sortie du salarié dans l’entreprise et
les postes de travail qu’il a occupé, doit être délivré au salarié par l’employeur lors de la rupture
du contrat de travail quelle qu’en soit la cause, et ce, au plus tard dans les 8 jours sous peine de
dommages et intérêts.
Après avoir étudié le contrat en tant que rapport individuel entre l’employeur et le salarié,
il s’avère que dans le monde actuel du travail, notamment dans la grande entreprise, ce rapport
se présente rarement isolé. Il s’insère fréquemment dans le cadre de rapports collectifs à
travers lesquels le droit du travail trouve son application.
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