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et la formation
des ingénieurs
Publié sous la direction
de David Brancher
ISBN 92-3-201793-g
Edition anglaise: 92-3-1017934
Edition espagnole: 92-3-301793-I
Études sur la formation des ingénieurs 9
1. Normes de qualification des ingénieurs. Études comparatives dans dix-huit pays d’Europe.
2. Les sciences sociales et humaines dans la formation des ingénieurs.
3. La formation continue des ingénieurs.
4. &a formation des enseignants dans les écoles d’ingénieurs et de techniciens supérieurs.
Etude sur les problèmes propres aux pays en développement.
5. La conception des programmes de formation des ingénieurs, par Lawrence P. Grayson.
6. Advances in the continuing education of engineers, par Niels Krebs Ooesen. (En anglais
seulement.)
7. Les techniciens. Quelques problèmes d’appellation et de classification, par H. W. French.
8. En préparation.
9. L’environnement et la formation des ingénieurs, publié sous la direction de David Bran-
cher.
Préface
-.- -.-
Introduction
David Brancher
Élargissementdu cadre
Il y a dix ou quinze ans, il aurait été impensable d’inclure le concept
d’environnement du travail dans un recueil d’études sur la formation des
ingénieurs en matière d’environnement. Cependant, plus récemment, on
a assisté à une nouvelle prise de conscience aussi bien parmi les pouvoirs
publics, les industriels, les dirigeants syndicaux que dans le grand public.
Cette prise de conscience conduit à reconnaître que l’environnement du
travail industriel peut présenter des caractéristiques physiques et chimi-
ques qui sont nuisibles à la santé, à long terme comme à court terme.
Parallèlement, et sous l’influence d’organisations comme l’organisa-
tion mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale du
travail (OIT), la notion même de santé a pris une signification plus large
et tient compte du bien-être général du travailleur, considéré comme une
personne. Celui-ci est perçu non seulement comme un être qui respire,
entend, agit et se déplace, mais également comme quelqu’un qui cherche
un sens dans son travail et l’occasion de se réaliser.
Introduction 13
Nouveaux objectifs
Au début de la présente ((Introduction 1).nous avons vu combien il était
difficile de délimiter l’éducation relative à l’environnement, notamment
dans le cas des ingénieurs. En effet, si tout l’art de l’ingénieur ((a trait à
l’environnement r), il s’ensuit qu’il doit être adapté à l’environnement
auquel il s’applique. De plus, pour un étudiant ou un ingénieur familia-
risé avec l’approche systémique, l’environnement ne signifie pas seule-
ment le milieu biologique, mais l’interaction du système créé par
l’homme et de l’ensemble des réalités tangibles et immatérielles.
Comme beaucoup de truismes, cette affirmation est banale et pro-
fonde à la fois. C’est en raison de son coté banal que certains ingénieurs
rejettent le concept de technologie appropriée comme une chose si évi-
dente qu’elle est presque dénuée de sens. Une telle réaction peut s’expli-
quer de la part d’ingénieurs qui ne se sont jamais trouves dans une
région où la technologie n’a pas réussi à combler le fossé entre la nutri-.
tion et la faim, la maladie généralisée et la santé, le fait d’avoir un toit
et celui d’être sans abri, et qui n’ont pas pu voir les nombreux échecs de
la technologie en matière de développement économique et social.
Or d’autres se sentent offensés par l’implication profonde de ce
même concept. Ils se demandent si on ne suggère pas que leur propre
compétence technique est inappropriée. La plupart de leurs collègues
sont trop polis pour relever un tel défi, ce qui explique que le sujet soit
exclu des discussions.
Appliqué à l’enseignement, ce concept de technologie appropriée
peut sembler nébuleux. Considérons une école d’ingénieurs idéale qui
initie les étudiants aux problèmes du développement socio-économique,
Introduction 15
Restructuration
Ouverture
Armé de quelques-unes des idées et des suggestions figurant dans les
trois premières études, l’administrateur universitaire doit prendre des
décisions dont il sera l’ultime responsable. Dans n’importe quelle école,
il est possible de remplacer d’anciennes matières par de nouvelles ou
d’introduire de nouvelles méthodes au lieu de celles qui ont été relative-
ment inefficaces; de nouveaux professeurs peuvent être nommés et exer-
cer une influence. Ni la sagesseni l’énergie dont l’administrateur a fait
preuve à tel ou tel moment de l’histoire de l’école ne garantissent que ces
changements seront réalisés au moment voulu, qu’ils constitueront des
progrès et non de simples modifications, qu’ils seront assimilés et profita-
bles. C’est être trop exigeant à l’égard de l’administrateur et bien trop se
fier à lui. L’ultime garantie réside dans le type même de l’école, dans
l’existence d’une culture pédagogique collective parmi les enseignants,
mais aussi parmi les étudiants, dans l’aptitude du système à rester ouvert.
La plupart des administrateurs semblent penser que la composition
du personnel et la structure d’une école doivent être décidées une fois
pour toutes, dès l’instant où l’on sait quel type d’enseignement et de
recherche sera pratiqué dans l’école. Autrement dit, la structure est con-
sidérée comme un fait. Au contraire, la quatrième étude de la série
expose une conception dynamique de l’organisation universitaire. La
structure et le contenu de l’enseignement sont considérés comme exer-
çant l’un sur l’autre une influence féconde.
Il va de soi que certaines décisions concernant l’organisation doivent
être prises dès le début. Bien sûr, ces décisions doivent être éventuelle-
ment révisables. Mais elles doivent aussi offrir délibérément la possibilité
de répondre aux nouveaux besoins en matière de formation par de nou-
velles méthodes d’enseignement et permettre une répercussion immé-
diate des résultats de la recherche sur le contenu de l’enseignement, ainsi
qu’une orientation de celui-ci en fonction de préoccupations communes
au sujet de l’environnement.
Cette idée d’une structure dynamique n’est pas neuve: elle a déjà
18 David Brancher
Introduction
Les universités techniques comptent de nombreux clients : étudiants,
employeurs, associations professionnelles, population active, grand
public. Chaque groupe de clients peut réclamer à un moment ou un
autre une légère modification des programmes, une optique nouvelle.
Outre cette situation, qui est une source de conflits, le professeur qui
enseigne les sciences de l’ingénieur se heurte aux problèmes que posent
l’évolution et l’élargissement des matières. Certaines prennent de I’im-
portante, d’autres en perdent. De nouvelles matières apparaissent et,
dans chaque domaine, les connaissances s’accroissent et s’approfondis-
sent.
Aux problèmes soulevés par les situations conflictuelles et l’évolution,
vient s’ajouter celui de l’interdépendance. Dans les domaines de l’ingé-
nierie et de la gestion, l’approche systémique nous a toujours obligé à
reconnaître que les facteurs influent les uns sur les autres et qu’il con-
vient de considérer tout système comme un tout si l’on veut obtenir les
résultats escomptés. En ce qui concerne la formation des ingénieurs,
l’intégration des connaissances est non seulement difficile à réaliser, mais
elle exige de la part de l’enseignant et de l’étudiant un sacrifice de temps
supplémentaire.
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20 Gideon Gerhardsson
DÉVELOPPEMENT
CONCEPT INTERDISCIPLINAIRE
Le travailleur
LIMITES BIOLOGIQUES
Administration
FIG. 1. Les sciences du travail constituent des ponts entre les sciences humaines et les
techniques de production.
EVOLUTIONTECHNOLOGIQUE
ailleurs, un niveau de besoin qui a déjà été satisfait n’est guère moti-
vant par la suite.
Sécurité. Lorsque les besoins physiologiques élémentaires ont été satis-
faits, le besoin de sécurité et de sûreté passe au premier plan. On
entend par là la disparition de la peur du danger physique et de la
crainte que les besoins physiologiques élémentaires ne soient pas
satisfaits.
Appartenance sociale. Lorsque les besoins physiologiques et le besoin de
sécurité ont été satisfaits, le besoin d’appartenance sociale et de com-
pagnie devient un élément dominant dans la hiérarchie des besoins.
En tant qu’animal social, l’homme a besoin d’avoir le sentiment
d’une affinité avec d’autres êtres humains. A ce niveau, l’individu
cherche à avoir des rapports riches de sens avec ses semblables.
Estime. Lorsque le besoin d’appartenance sociale a été satisfait, l’indi-
vidu ne se contente plus d’être membre du groupe, il a besoin de se
sentir digne d’estime, à ses yeux comme à ceux des autres. On peut
penser que la frustration des espoirs de l’individu qui cherche à satis-
faire ce besoin est la cause de nombreux problèmes sociaux.
Épanouissement de l’individu. Lorsque ce niveau a été atteint, l’épanouis-
sement devient la préoccupation majeure. Par épanouissement, on
entend le développement du maximum des capacités innées de I’in-
dividu; en d’autres termes, la réalisation complète de soi.
Le rapport entre motivation et comportement est complexe, mais le
modèle de Maslow dans sa simplicité semble bien traduire la réalité. Les
motivations et les besoins sociaux de l’individu sont stimulés par son
interaction constante avec ses semblables. Cette interaction inclut la
comparaison avec autrui. Dans le domaine professionnel, il faut prendre
en considération aussi bien la structure horizontale des besoins, qui com-
prend les demandes d’emploi des catégories défavorisées à un moment
donné, que la structure verticale, qui concerne l’évolution des besoins
dans le temps et le degré de développement de chaque catégorie profes-
sionnelle concernée. Ces comparaisons visent à établir un ordre de prio-
rité et à prévoir l’évolution continuelle des degrés d’ambition, c’est-à-dire
l’accroissement des exigences individuelles. Cependant, il faut considérer
ces exigences en fonction des moyens réels d’y répondre. Il convient
d’examiner différentes solutions possibles. Si ces questions ne sont pas
traitées dans le cadre de la formation, on expose l’ingénieur à de graves
difficultés au cours de sa carrière ultérieure.
LE TRAVAILLEUR
CONTACTS SOCIAUX
Les hommes ont besoin de contacts sociaux, mais parfois aussi de soli-
tude. On a même dit que le désir de s’engager est lié à la liberté de se
désengager. Ces deux besoins, ainsi que la possibilité de choisir entre
Les sciences du travail et l’ingénieur 29
COOPÉRATION
L’évaluation des emplois vise à mesurer les exigences imposées par tel
ou tel emploi. Il existe différentes méthodes de mesure des qualifications,
du rendement et autres variables. L’expérience prouve qu’un système
d’évaluation même imparfait vaut mieux que l’absence de toute mesure.
L’évaluation de la somme de travail qu’exige un emploi permet d’établir
plus équitablement les différences de rémunération. Cette matière ne
relève probablement pas de l’enseignement du premier cycle.
ANALYSE SYSTÉMIQUE
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32 Gideon Gerhardwon
Dans une autre partie de cet ouvrage, il est affirmé qu’une simple énu-
mération de connaissances ne fournit à l’enseignant qu’un plan d’études.
Pour créer un programme d’enseignement, il faut que les unités de con-
naissances choisies se traduisent en une profonde expérience pédagogi-
que qui aura un effet durable sur la compétence et le comportement de
l’étudiant.
L’auteur risque donc de se trouver devant un paradoxe. Parmi les
objectifs visés dans les sciences du travail figurent l’augmentation de la
satisfaction qu’apporte le travail, l’enrichissement des tâches, l’accroisse-
Les sciences du travail et l’ingénieur 33
4. Rien ne devrait être enseigné qui ne soit par la suite mis en pratique
par l’étudiant, de préférence par l’analyse et la solution de problèmes
pertinents dans le cadre de l’ensemble du programme.
8 ÉLÉMENTSDUPROC~RAMMED'ENSEIGNEMEN~
Ergonomie (voir fig. 2). Embrasse deux grands domaines dans ses appli-
cations pratiques : a) l’adaptation de l’homme au travail et à l’environne-
ment professionnel grâce à l’orientation professionnelle, à l’enseigne-
ment et à la formation, au placement adéquat, au contrôle de l’adapta-
tion au travail et à différentes mesures concernant la qualification et la
réadaptation ; b) réorganisation et adaptation technique du travail et de
l’environnement professionnel aux besoins de l’homme, à ses capacités
et à ses limites.
-_ --.. .---..-_ II
..-
AI
36 Gideon Gerhardsson
Génie chimique
Chimie organique et minérale Toxicité, danger et contrôle des produits
chimiques
Chimie analytique Seuils de tolerance et dosage des
substances dangereuses
Génie chimique Seuils de tolerance de l’environnement
professionnel et de l’environnement
extérieur
Mesures de contrôle, conception et choix
du matériel de traitement
Administration
Techniques
appliquées
Génie chimique appliqué. Cela devrait inclure les mesures visant à élimi-
ner la pollution atmosphérique due aux gaz et aux particules, ainsi que
la conception du matériel destiné à prévenir les émanations de substan-
Les sciences du travail et l’ingénieur 39
TABLEAU 2 Schéma de plan des études à inclure dans les programmes de formation
d’ingénieurs (premier cycle) a
Matières M&xnique Electricitk Ghie chimique Génie civil
et techniques Basse tension Haute tension et bâtiment
de production et Cktronique
NEb NPb NE NP NE NP NE NP NE NP
Accidents et
sécurité 5-10 5-10 >lO 5-10 >lO 5-15 5-10 5-20 5-10 10-20
Médecine et
hygiène du
travail 5-10 10-15 5-10 5-10 >lO 10-15 5-10 10-20 5-10 10-20
Physiologie du
travail 5-10 10-15 z+lO s-10 5-10 10-20 5-10 1&15 5-10 5-10
Psychologie
technique 5-10 5-10 5-10 10-20 5-10 10-15 10-15 5-10 5-10 >lO
Psychologie et
lieu de travail 5-10 10-15 >lO 10-15 10-15 5-10 5-10 10-15 10-15 10-15
Sociologie
industrielle 5-10 5-10 5-10 5-10 10-15 5-10 10-15 5-10 10-15 10-15
a. Les chiffres indiquent le minimum et le maximum d’heures d’ktude dans chaque matiére et pour
chaque type de programme. Ces chiffres comprennent le temps consacré aux cours magistraux, aux
travaux de laboratoire, aux visites, aux travaux de bibliothkque et aux projets.
b. NE = Niveau Mémentaire; NP = Niveau professionnel.
lité considérée. Dans certains cas, il suffit que l’étudiant se fasse une idée
générale de la question et puisse avoir accès à une connaissance plus
approfondie si nécessaire. Dans d’autres cas, sa formation doit être plus
poussée et il doit être en mesure de mettre directement en pratique ses
compétences dans l’exercice de sa profession.
Cette distinction se traduit, dans le tableau 2, par l’emploi des expres-
sions oniveau élémentaire o et Gniveau professionnel F). Le nombre
d’heures de travail de l’étudiant n’a été mentionné que pour donner un
ordre de grandeur. Il est admis qu’en fonction des conditions locales -
branches industrielles, santé et sécurité, réglementation et pratiques pro-
fessionnelles traditionnelles - une plus ou moins grande attention sera
accordée aux diverses questions.
meilleur parti. Présenter un exemple unique tiré d’un seul des nombreux
sujets qu’englobe le domaine considéré se justifie par le fait que c’est
seulement par un examen approfondi de la procédure qui peut être
appliquée et des connaissances que peuvent acquérir les étudiants que le
lecteur sera à même d’évaluer la contribution particulière des études de
cas. Le lecteur sera peut-être également incité à revoir la manière dont
il utilise déjà des cas et à rédiger ses propres études de cas. Il est d’ail-
leurs conseillé de s’adresser à 1’Engineering Case Library de l’American
Society for Engineering Education pour obtenir des renseignements
détaillés sur ce point, ainsi que des informations à jour sur des cas
empruntés au domaine de la technologie (dont beaucoup touchent à
certains aspects de l’environnement professionnel) ; on peut également
obtenir de la même source les travaux de Kardos et Smith (1979) entre
autres.
Pourquoi convient-il de recourir aux études de cas et quels sont leurs
avantages propres?
1. Elles suscitent et soutiennent la motivation des étudiants, les aidant
à comprendre le sens et la finalité d’études qui risqueraient, autre-
ment, de leur paraître surtout théoriques.
2. Elles les aident à faire la synthèse des informations et à les assimiler
avant qu’elles ne soient oubliées et les préparent donc à s’en servir
dans leur vie professionnelle.
3. Elles contribuent à encourager leur aptitude à la recherche et à déve-
lopper leur perspicacité, qualités qu’ils ne pourraient acquérir autre-
ment que dans des situations du genre de celles que décrivent les
études de cas.
4. En mettant les étudiants en face de problèmes réels, d’incertitudes et
parfois de risques, elles leur montrent comment une situation en
apprend souvent plus qu’un cours magistral.
Ce dernier point appelle une autre question. Pourquoi alors ne pas se
fier uniquement à l’expérience directe? C’est que tout processus de for-
mation vise, d’une manière générale, à l’économie.
L’acquisition accélérée des connaissances fait gagner du temps. Le
recours à des enseignants qualifiés évite le gaspillage des ressources.
Enfin, les conséquences de l’ignorance et des tâtonnements sont épar-
gnés aux individus. Ainsi, dans le domaine qui nous intéresse, l’objectif
est de prévenir dans l’industrie les accidents du travail, les maladies
professionnelles et l’aliénation. Il ne nous est donc pas possible de nous
fier aux leçons du hasard et nous n’en avons d’ailleurs pas les moyens.
Le niveau actuel des connaissances constitue une seconde raison de
ne pas s’en remettre à la pratique. En effet, un débutant ne peut souvent
tirer parti de l’expérience que si une personne plus expérimentée le fait
bénéficier de son jugement et de ses explications. L’environnement pro-
fessionnel est un domaine relativement nouveau, même si l’on fait appel,
pour l’étudier, à des disciplines traditionnelles. Ce n’est qu’au contact des
42 Gideon Gerharcisson
Présentation du problème
Moules -. . .
, polyuréthane dans
Postes de travail
des ouvrières
_._., . .
l a a a a l les moules
Étagères ..
Dép& des
Reprisa des
housses
accoudoirs
d’accoudoirs
terminés sur
sur les étagères
les étagères
Organisation
Résultats
ENSEIGNEMENTS CONNEXES
Comme nous l’avons déjà fait remarquer, une étude de cas incite les
étudiants à appliquer les connaissances acquises dans des cours anté-
rieurs, ou issues de leur expérience. Mais le savoir peut aussi progresser
dans l’autre sens : du particulier au général. Les conclusions, implica-
tions et répercussions qui émergent d’une étude de cas peuvent amélio-
rer la compréhension et la sensibilité des étudiants ainsi que leur capa-
48 Gideon Gerhardsson
Sujets
Protection contre les toxiques en suspension dans l’air. Hiérarchie des techniques
de protection, substitution, séparation, enceinte complète ou partielle.
Récepteurs, capteurs et systèmesà faible débit - grande vitesse. Théorie de l’éva-
cuation ponctuelle, opposition entre insufflation et extraction, vitesse d’ex-
traction et facteurs régissant cette vitesse pour diverses substances et diver-
ses situations d’extraction, avantages et inconvénients des hottes de récep-
tion, des hottes d’aspiration et des systèmes à faible débit - grande vitesse.
Ventilation par dilution. Principes de conception, facteur de dilution, avantages
et inconvénients.
Conception du système. Pertes et transformations d’énergie dans les systèmes de
ventilation, pression statique, pression dynamique, pression totale, pertes à
l’entrée de la hotte, principaux facteurs régissant la résistance des systèmes
de gaines de ventilation, résistance du système, choix de la vitesse d’écoule-
ment, choix d’une méthode appropriée de filtrage, choix du type de ventila-
teur, de sa dimension et de sa vitesse, en fonction des caractéristiques et de
la résistance du système, répercussions d’un mauvais choix de ventilateur,
conception de systèmes à plusieurs dérivations bien équilibrés, répercus-
sions de l’installation de systèmes mal conçus ou des interventions sur des
systèmes bien conçus.
Instruments de contrôle de l’aération. Méthodes qualitatives et quantitatives,
anémomètres à moulinets, anémomètre à thermistor, tube de Pitot, mano-
mètre incliné, tube à fumée, lampe à particules.
Normes légales d’aération. Comparaison des exigences spécifiées en termes tech-
niques et des exigences établies en termes d’objectifs, historique de la mise
Références
KARDOS, G. ; SMITH, C. 0. 1979. On writing engineering cases.Proceedings of Engineering
Case Studies Conference. Washington D. C., American Society for Engineering Edu-
cation.
La place de la technologie appropriée
dans la formation des ingénieurs
Rapport établi à la suite d’un séminaire organisé par
1’Intermediate Technology Development Group Ltd.,
London.
David Brancher
Introduction
On aurait pu charger un seul auteur, ou deux à la rigueur, de rédiger
cette section qui traite de l’enseignement et de l’étude de la technologie
appropriée (TA). Toutefois, cette solution a été jugée inopportune, pour
deux raisons au moins. Le débat sur la technologie appropriée s’étend
aujourd’hui au monde entier; il intéresse aussi bien les pays développés
que les pays en développement et touche à la formation de l’ingénieur
dans de nombreuses spécialités et à différents niveaux. Les partisans de
la technologie appropriée seraient les premiers à admettre qu’il n’existe
pas d’(<experts universels)) en matière d’enseignement de la TA. Le
champ est trop vaste et les implications trop profondes.
La deuxième raison qui nous fait préférer une approche collective est
que la TA traduit, essentiellement, l’évolution des attitudes et le réexa-
men des valeurs dans le domaine des sciences de l’ingénieur et de la
formation des ingénieurs. Son adoption définitive exprimera un nouveau
consensus. Ce qui importe à ce stade, ce n’est pas tant la formulation de
principes scientifiques ou parascientifiques (si tant est qu’ils existent),
mais la forme et la qualité de ce consensus.
C’est pourquoi il a été décidé d’aborder le sujet par le biais d’une
série d’échanges de vues au sein d’un groupe d’enseignants d’écoles d’in-
génieurs et de praticiens. Pour des raisons d’économie, les participants
ont été choisis dans un seul pays, le Royaume-Uni. Le séminaire a été
convoqué par l’lntermediate Technology Development Group Ltd
(ITDG), organisation à but non lucratif fondée en 1965 par un groupe
d’ingénieurs, d’économistes, de scientifiques et autres professionnels,
dans le but de mettre à la disposition des pays en développement des
méthodes pratiques et des techniques d’auto-assistance. Par I’intermé-
diaire de sa filiale AT for UK, I’ITDG se livre aussi maintenant à des
recherches sur les technologies appropriées pour des pays comme le
Royaume-Uni.
- _. -.. -
52 David Brancher
Technologieappropde Technologie“appropri.&
Facteurs écologiques
Facteurs économiques
Il ressort clairement de ce qui a été dit plus haut qu’essayer d’établir une
liste de ces objectifs reviendrait à explorer la formation de l’ingénieur
dans son ensemble. Mais, si l’on veut donner à la TA une importance
nouvelle dans la formation de l’ingénieur, il est possible de suggérer
certains objectifs qui devraient s’articuler de façon claire.
1. Capacité de discerner les objectifs sociaux pertinents de l’ingénieur et
de s’y intéresser.
2. Curiosité à l’égard du contexte d’un problème donné et aptitude à
analyser et à décrire ce contexte.
3. Capacité d’envisager un éventail de solutions et de conséquences
possibles.
4. Faculté d’appliquer des critères appropriés au choix d’une solution,
sans se laisser impressionner par le prestige scientifique ou technolo-
gique ; en d’autres termes, faculté d’évaluer ses propres compétences
techniques par rapport aux besoins de ceux qui ne sont pas des
ingénieurs.
5. Volonté de faire en sorte que les décideurs qui ne sont pas des ingé-
nieurs et le public soient pleinement informés des avantages et des
dangers potentiels de certaines technologies, et d’agir en consé-
quence.
56 David Brancher
Non.
..-_._- 1,1
58 David Brancher
Cette question semble concerner le choix des problèmes qui doivent être
abordés dans le cadre de l’enseignement, la structuration des unités de
valeur ou des modules autour de thèmes comme l’alimentation, l’éner-
gie, le logement, l’urbanisation, etc. Il est certain que cette approche peut
s’avérer très satisfaisante, mais ce n’est pas la seule. Il existe une autre
façon de procéder, qui consiste à orienter les études vers des groupes de
population dont les besoins peuvent être multiples : un quartier ou un
village, une minorité raciale, un groupe de chômeurs.
Bien entendu, ces deux approches ne s’excluent pas mutuellement,
mais la deuxième met l’accent sur l’importance qu’il y a à identifier, avec
les étudiants, un groupe de clients. Cela peut certainement avoir un effet
sur leur motivation. Et, si un contact direct peut s’établir entre étudiants
et clients, les étudiants auront l’avantage de pouvoir obtenir des indica-
tions sur la viabilité et l’acceptabilité de leurs propositions. Ils pourront
même avoir l’occasion d’acquérir une certaine expérience comme agents
de changement, ce qui est peut-être le rôle le plus important en matière
de développement et d’amélioration de l’environnement.
Sans aucun doute. Mais il ne faut pas oublier que les projets peuvent
prendre des formes diverses. Ils peuvent être entrepris par un seul étu-
diant ou par de petits groupes. Ils peuvent avoir trait à la recherche, au
développement ou à l’exécution. Ils peuvent être plus ou moins concrets.
Ils peuvent être formulés précisément à l’avance, ou +ouverts au départ ))
et +ouverts à l’arrivée )). Ils peuvent exiger des travaux sur le terrain, bien
qu’il faille parfois y renoncer. Les possibilités sont immenses, mais on
n’en a pris conscience que depuis quelques années.
Certes, la tâche peut être difficile. Ce qui importe, c’est de faire feu de
tout bois. On peut ainsi mettre à profit l’expérience pratique et les goûts
de l’enseignant, la présence d’étudiants provenant du milieu physique,
social et culturel concerné et les liens entre l’université et des personnes
qui lui sont extérieures. Inutile de tenter l’impossible. Ce qui compte,
c’est de déterminer ce qui est possible.
C’est une question importante. Les études de cas sont souvent mal utili-
sées dans l’enseignement. Il n’est guère profitable de les traiter comme
Place de la technologie dans la formation des ingénieurs 61
de simples exposés historiques, qu’il faut lire aux étudiants ou leur faire
lire comme des faits établis et ne posant aucun problème. L’intérêt des
études de cas est qu’elles permettent de recréer les incertitudes et les
ambiguïtés auxquelles ont dû faire face les premiers qui se sont attaqués
au problème et d’obliger les étudiants, à chaque étape du cas, à prendre
des décisions sans connaître les étapes suivantes. L’étudiant se trouve
ainsi confronté aux réalités de la profession d’ingénieur. Il doit renoncer
à la passivité et participer activement. Ce qui signifie que les études de
cas doivent être structurées dans cette optique. Nous reviendrons sur
cette question plus loin.
-- -.
62 David Brancher
Et la collaboration extra-universitaire?
N’y a-t-il pas une grave pénurie d’ouvrages de référence dans les
universités des pays en développement ?
Premier cycle
A ce niveau, toutes les activités sont concentrées sur les projets de der-
nière année. Les étudiants, travaillant par équipes de deux, consacrent
un trimestre à un projet de recherche ou/et à une étude technique. Au
cours des sept ou huit dernières années, un certain nombre de ces tra-
vaux ont porté sur des problèmes liés au développement, par exemple
l’étude du traitement du sucre (conception d’un évaporateur).
Il est rare que ces projets apportent une solution définitive à un
problème qui se pose dans l’immédiat; ce n’est d’ailleurs pas leur objec-
tif principal. Mais ils contribuent très utilement à sensibiliser les étu-
diants à un ensemble de problèmes que les programmes de premier
cycle négligent par ailleurs et à leur en montrer l’intérêt.
Second cycle
-- -
66 David Brancher
Premier cycle
Second cycle
Construction
--.
72 David Brancher
Technologie de l’eau
Introduction
Programme de base
Projets
ANNEXES
David Brancher
Deputy Director of Complementary Studies, Université d’Aston, Birmin-
gham (président et responsable du rapport)
John Davis
Co-ordinator of AT for UK (Programme ITDG)
Harold Dickinson
School of Engineering Sciences, Université d’Edimbourg
Peter Fraenkel
Power Project Officer, ITDG
Sandy Linvingstone
Department of Combined Engineering, Lanchester Polytechnic
Robert McCutcheon
Building Economies Research Unit, University College, Londres
George McRobie
Président de 1’Intermediate Technology Development Group
Derek Miles
Building and Construction. Project Officer, ITDG
Le0 Pyle
Department of Chemical Engineering, Imperial College of Science and
Technology
Terry Thomas
Department of Engineering Sciences, Université de Warwick
Stuart Wilson
Department of Engineering Sciences, Université d’Oxford
Place de la technologie dans la formation des ingénieurs 79
PREMIÈRE ANNÉE
Thermodynamique classique 20
Systèmes combinés 20
Processus de conception 10
Technologie des matériaux 15
Mathématiques appliquées à l’ingénierie
(partie) 25 20
Mécanique appliquée à l’ingénierie 20 10
Elasticité 10
Etudes tridimensionnelles 12
Thermodynamique appliquée 10
Electricité 15
L’homme et l’environnement 15
L’Asie des moussons 15 15
La technologie de substitution au
Royaume-uni 10 a
Travaux pratiques en laboratoire 80
Exercices tridimensionnels 30
Exercices de conception 120
Etudes dirigées 30
Séminaires sur l’Asie des moussons 18
278
_-. ,_-..-.-.
80 David Brancher
DEUXIiZME ANNÉE
Nombre d’heures
2’ 3e
nimestre trimestre
TROISIÈME ANNEE
Tronc commun
Gestion des ressources *
Conception II
Technologie intermédiaire b
Projet (individuel ou de groupe)
Options (au minimum quatre, dont deux au moins choisies sur la liste A,
et une sur la liste B)
Liste A
Thermodynamique appliquée à l’ingénierie
Mécanique des fluides A et C
Transport
Énergie et appareillage électriques
Mesures et contrôle de la qualité
Gestion des ressources en eau OU Habitat a bon marché et développement
Liste B
Études commerciales 1
Technologie, industrie et société
Production alimentaire
Langue étrangère
a. Analyse énergétique.Définition des limites d’un systéme; l’energie dans la formation du capi-
tal; utilisation de l’énergie; flux d’energie; analyse de processus et mesures de l’efficacite;
application des techniques de l’analyse energétique au recyclage de l’acier et a la production
et la distribution du gaz. Fourniture d’énergie. Consommation et conservation de I’energie;
besoins en énergie et techniques de prevision de la demande; coût d’tnergie dans la fourniture
d’énergie; critique des principales options techniques, a court et long terme, pour la fourniture
d’energie. Producfion des mofières premières. Définition des reserves; Économie de l’extraction
et de la distribution; le commerce des matières premieres, au niveau international: matieres
premieres tres Energétiques, materiaux en vrac et degradation des sols, matières premieres
naturelles (agricole) et synthetiques; recyclage des materiaux: etude de cas portant sur le
cuivre, les graviers, les engrais, le bois et l’eau.
b. Les technologies traditionnelles, leurs avantages et leurs inconvénients: histoire de l’industriali-
sation des pays en développement, ses rapports avec l’urbanisation; le secteur informel de
l’Économie urbaine; contraintes pesant sur les structures de production traditionnelles et indus-
trielles, et défauts de ces structures; ce que doit être une technologie du dtveloppement rural;
caractéristiques presentes de la technologie intermédiaire; études de cas portant, par exemple,
sur les transports ruraux et la fourniture d’energie domestique dans des pays précis et impli-
quant l’examen des technologies employées ou disponibles et des contraintes sociales et 6colo-
giques.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux, théoriques et bibliographiques
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Brace Research Institute, MacDonald College, McGill University, Ste Anne de Bellevue,
800 Quebec.
Etats-Unis d’Amérique
Volunteers in Technical Assistance (VITA), 3706 Rhode Island Ave., Mt Rainier, MD
20822.
Tranet (Transnational Network for Appropriate Technologies), P. 0. Box 567, Range-
ley, Maine 04790.
Technical Assistance Information Clearing House, 290 Park Avenue South, New
York, N. Y. 20822.
Volunteers in Asia/Appropriate Technology Project, P. 0. Box 4543, Stanford, Cali-
fomia 94305.
France
Groupe de recherche sur les techniques rurales (GRET), 34, rue Dumontd’Utville,
75 116 Paris.
Ghana
Technology Consultancy Centre, University of Science and Technology, University
Post Office, Kumasi.
Inde
Appropriate Technology Development Association, P. 0. Box 3 11, Gandhi Bhawan,
Lucknow 226001.
Cell for the Application of Science and Technology to Rural Areas (ASTRA Cell), c/o
Indian Institute of Science, Bangalore 560 012.
All India Khadi and Village Industries Commission (KVIC), Gramodaya, 3 Irla
Road, Vile Parle (West) Bombay 400 056.
Indonésie
Development Technology Centre, Bandung Institute of Technology, Box 276, Jalan
Canesha 10, Bandung.
Kenya
Village Technology Unit, c/o UNICEF, Box 44145, Nairobi (UNICEF Office : Phoe-
nix House, Kenyatta Avenue; Centre at Karen).
Nigéria
International Institute of Tropical Agriculture, P.M.B. 5320, Ibadan.
Pakistan
Dr Amir Khan, P.O. Box 1237, Islamabad.
Papouasie-Nouvelle Guinée
South Pacifie Appropriate Technology Foundation, P.O. Box 6937, Boroko.
Pays-Bas
Stichting TOOL (Technische Ontwikkeling Ontwikkelings Laden), Mauritskade 6la,
Amsterdam.
Royal Tropical Institute, Mauritskade, Amsterdam.
Pérou
Intintec. (Instituto de Investigation Technologica Industrial y de Normas Técnicas),
1176, av. Abancay, apartado 145, Lima 34.
Philippines
International Rice Research Institute, P.O. Box 933, Manila.
Royaume-Uni
Intermediate Technology Development Group Ltd., 9 King Street, London WC2E
8HN.
Tropical Products Institute, 56/62 Gray’s Inn Road, London WClX 8LU.
Thaïlande
Asian Institute of Technology, P.O. Box 2754, Bangkok
Le génie environnemental :
enseignement et pratique
Hassan M. El-Baroudi,
Dev R. Sachdev
et A. Adel Hamouda
Introduction
Sciences de l’ingénieur
Génie civil 230 55,a 129 31,3 84 20,4
Génie sanitaire
environnemental 12 2,9 145 35,2 172 41,8
Génie chimique 35 f-395 19 4,6 15 34
Divers 32 738 16 339 12 23
TOTAL 309 75.0 309 75.0 283 68.7
Sciences
Sciences
de l’environnement 3 077 23 56 30 773
Chimie 31 735 8 L9 15 3,6
Sciences de la vie 32 7,8 21 521 14 324
Divers 19 46 14 3,4 19 46
TOTAL 85 20,6 66 16,O 78 18,9
-.--.... -.---.-
JI I Néant et non spbcifié 1
Néant et non spécifié
Sciences diverses
Sciences de la vie
Chimie
,--- _---
\
\
\
\
\
\
\
\
\\
\
‘\ .
Génie civil
20
I Génie chimique
I GBnie civil
I
FIG. 1. Répartition des disciplines étudiées par les professeurs chargés des cours princi-
paux de génie environnemental (412 répartis dans 65 programmes).
Le génie environnemental: enseignement et pratique 91
Un besoin peut exister sans être satisfait, mais une demande doit revêtir
une forme officielle. Comme dans le cas des techniques de la santé
publique, la demande concernant le génie environnemental émane
directement ou indirectement d’un gouvernement (Oakley, 1978). Aux
Etats-Unis, il ressort d’études récentes que l’industrie, tous les services
gouvernementaux et les organismes de consultation auront besoin de
nombreux techniciens de l’environnement (Middlebrooks, 1975; Mid-
Le génie environnemental: enseignement et pratique 93
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Genie sanitaire
i. Approvisionnement en eau et évacuation des eaux usées !
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Aspects relatifs Aspects relatifs
à la santé à l’environnement
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. Techniques de la santé :
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Santé
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. Objectif .: Qualité de l’environnement * .
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Cadre
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. Objectif immédiat l Objectif immédiat/à long terme’ ..
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Spécialistes de la sante - Spécialistes de .
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publique: . Membres non .
l’environnement: *
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* techniciens . *
1 .
,
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Épidémiologistes 1 des équipes .
Écologistes I
0
.
.
, Entomologistes . Biologistes (zones terrestres) .
. .
, Parasitologistes . . Biologistes (zones aquatiques) .
l
Bactériologistes . . Planificateurs de l’aménagement du territoire’
I . . .
1 Chimistes .
Analystes de systémes .
I . Economistes .
. Mots clés .
.
Logement
.
.
. .
dlebrooks, Kolb et Ettelstein, 1974). D’autre part, si, selon les projec-
tions, la demande doit être forte surtout dans l’industrie et les firmes de
consultants, ces projections supposent que le soutien gouvernemental
sera maintenu et qu’une législation pertinente sera appliquée à l’échelon
fédéral et à celui des États. La législation fédérale comprend la loi de
1965 sur l’élimination des déchets solides amendée en 1970 et 1976, la loi
de 1969 sur la politique nationale de l’environnement, la loi de 1970 sur
la pureté de l’atmosphère amendée en 1977,la loi de 1970 sur l’améliora-
tion de la qualité de l’eau et ses modifications de 1972 et 1977, la loi de
1972 sur le contrôle des insecticides, la loi de 1972 sur la protection de
la mer, la recherche et les sanctuaires marins et ses modifications de
1977, la loi de 1972 sur le contrôle des substances toxiques et la loi de
1974 sur la qualité de l’eau potable.
La mise en vigueur de ces différentes lois coûtera des milliards de
dollars au gouvernement et aux industries au cours des années à venir.
C’est ainsi qu’il faudra améliorer toutes les installations municipales de
traitement des eaux usées, remplacer le déversement des boues dans la
mer par des systèmes terrestres de traitement/récupération/élimination,
équiper les usines de traitement des eaux et des eaux uséesd’installations
complémentaires en vue d’éliminer les polluants organiques et inorgani-
ques pour lesquels de nouvelles normes ont été fixées, étendre le contrôle
des cours d’eau pollués et de leur environnement, etc. Toutes ces activi-
tés donneront aux techniciens et aux scientifiques spécialistes de l’envi-
ronnement l’occasion d’utiliser leurs compétences dans les services gou-
vernementaux et dans l’industrie.
Cependant, les forces qui suscitent ce besoin sont les législatures
nationales et locales qui s’efforcent d’obtenir une certaine qualité de
l’environnement dans le cadre global des objectifs de la population, sur
les plans économique, social et de la défense nationale.
-- --- _ ._----_-
96 H. IU. El-Baroudi, Dev R. Sachdev, A. Hamouda
Études relatives à la gestion de l’eau et des eaux usées. Une étude relative
à la gestion de l’eau et des eaux usées vise a mettre au point un système
optimal d’approvisionnement en eau, d’utilisation et de réutilisation de
l’eau, de traitement et d’évacuation des eaux usées. L’eau traitée doit
répondre aux exigences qualitatives et quantitatives des utilisateurs aux-
quels elle est destinée. Les eaux usées traitées sortant de l’usine doivent
respecter les critères relatifs aux effluents et les normes concernant la
qualité de l’eau où elles sont déversées. Dans les deux cas, donc, le
traitement dépendra des exigences de qualité et non de normes absolues
qui peuvent entraîner des dépenses inutiles.
L’ingénieur de l’environnement joue le rôle principal dans ces études
et il fait appel, au besoin, à des spécialistes de la mécanique et des
processus industriels ayant l’expérience des opérations et processus
divers qui interviennent dans le projet. Ces études comprennent en géné-
ral les tâches suivantes.
1. Établissement de graphiques de circulation de masse concernant
l’utilisation des eaux et de production d’eaux usées. Tout système
utilisant de l’eau ou donnant naissance à des eaux usées doit être
identifié. Il convient de déterminer les quantités moyennes, maxima-
les et minimales, d’eaux et d’eaux usées.
2. L’identification des systèmes de traitement permettant de produire
des effluents respectant les critères relatifs aux effluents et à la qualité
de l’eau. L’étude d’autres modes de traitement, y compris les possibi-
lités de réutilisation des eaux ou de réduction du volume des déchets
en mélangeant deux sources de déchets (ou plus) en vue de neutrali-
ser certains polluants.
3. La sélection du mode de traitement le plus rentable et le plus accep-
table du point de vue de l’environnement. Il convient de déterminer
le capital de départ ainsi que les coûts de fonctionnement et d’entre-
tien de chaque type de traitement. La fiabilité du système et ses
capacités d’adaptation aux variations des caractéristiques des eaux
affluentes doivent également être prises en considération au moment
du choix.
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98 H. M. El-Baroudi, Dev R. Sachdev, A. Hamouda
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Environnement . .
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. Systèmes . Air. Eau. Ressources en .’ Évacuation ’
. . matières premières et .
environnementaux . et contr6le A.
. . en énergie (organiques, .* .
. et liaisons . .* *.
. inorganiques, . : .
. .
. combustibles) . .
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Industries .
.
extractives : “
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. .\ mines, agriculture, I
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forêts, . . .
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. Industriesde base: l Traitement et . .
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. .
.. Hygiène .e.. . métaux, papier, . recyclage
. matières plasti- L *. . ..e industriels .* .
. industrielle .
.
. . ques, produits
.
. des eaux et . .
. .
-. . chimiques, textiles ;* l . des déchets * .
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I l .
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Industries de
transformation : I
accessoires, auto-
mobiles, embal- . .
lages, produits . .
- alimentaires, . . .
- . . .construction . ’ .
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ou municipales .
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. Problèmes concernant l. Approvisionnement’ . .
.
.
. le commerce, le loge- l. en eau et *.
. ment, les institutions, . élimination .
. Santé l
.
: publique . les services publics, les ‘. des déchets .
. . . .
. . activités récréatives et .
. 5 . les transports . 6 :
. .
. . l. .
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.
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FIG. 3. Les problémes qui se posent au génie environnemental dans le cadre des activitks
humaines.
Le génie environnemental: enseignement et pratique 101
.
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environnemental
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_.-- ._-__-.
102 H. M. El-Baroud& Dev R. Sachdev, A. Hamouda
Rkfbrences
AMERICAN ACADEMY OF ENVIRONMENTAL ENGINEERS (AAEE) et AssocIAnoN OF
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Center of the University of Alexandria, to the Ministry of Housing and Public Utilities,
and to the Ministry of Scient@ Research. (WHO report no. EM/ES/69 Egypt-38
TA.)
Note
1. EEIB : Environmental Engineering Intersociety Board; AAPSE : American Association of Professors
in Sanitary Engineering; AAEE : American Academy of Environmental Engineers; AEEP : Asso-
ciation of Environmental Engineering Professors (nouveau nom de I’AAPSE depuis 1972).
.
L’organisation du processus:
quelques notions et modèles
David Brancher
Introduction
Il n’est pas rare que les éducateurs, dans leurs descriptions et évaluations
de l’enseignement, fassent une distinction entre (tcontenu )) et Qproces-
sus)k.Par ((contenu b, on entend habituellement l’ensemble des connais-
sances et des compétences que les élèves sont censés acquérir. Le terme
Gprocessus)) désigne en général les activités qui permettent aux élèves
d’acquérir, d’assimiler et d’appliquer ces connaissances et compétences,
qu’ils y soient contraints ou qu’une motivation innée les y incite.
Il n’est pas rare non plus de trouver des professeurs de l’enseigne-
ment supérieur qui attachent plus d’importance au contenu qu’au pro-
cessus. S’ils utilisent la langue anglaise, cette tendance se reflète dans
leur choix des mots. Au lieu de donner au contenu le nom de Gsyllabus ))
(dérivé du grec ancien par l’intermédiaire du latin et signifiant ((liste de
rubrique )j), certains enseignants utilisent le mot ~~curriculum )) . Or,
6 curriculum 0 (mot latin signifiant 6 course 9) évoque à proprement par-
ler l’activité et l’effort, le processus par lequel l’étudiant parcourt le Gsyl-
labus)). La distinction est primordiale, et la tendance des enseignants à
valoriser le ((syllabus )k (ou contenu) en lui conférant le dynamisme du
((curriculum)) (ou processus) a stérilisé maint débat sur l’évolution du
0 curriculum 0.
L’idée selon laquelle il importe plus de cultiver le processus que de
transférer le contenu est sans doute aussi ancienne que Socrate. Elle
signifie que le fruit des recherches faites par les autres a parfois moins
de valeur que la capacité de procéder soi-même à des recherches ; que
l’apprentissage actif est préférable à l’apprentissage passif, parce qu’il est
formateur d’habitudes, ne dépend pas de l’enseignement magistral et
peut donc se poursuivre tout au long de l’existence en tant qu’activité
autonome. Et, cependant, bien que de nombreux éducateurs reconnais-
sent du bout des lèvres l’importance du processus, ils continuent de
préconiser et de décrire des cours en n’utilisant qu’une nomenclature des
connaissances détenues par des enseignants.
106 David Brancher
LE o CURRICULUM D CACHe
,-_--- .N-
108 David Brancher
RECHERCHE
((le postulat selon lequel la recherche donne aux scientifiques une con-
naissance approfondie dans un domaine assez étendu. La spécialisation
nécessaire... peut exiger beaucoup de temps, au point d’interdire les vas-
tes lectures auxquelles doit se livrer l’enseignant chargé d’un programme
général consacré à l’environnement )). Il faut également contester un
autre postulat. L’idée que la recherche universitaire de type traditionnel
est indispensable pour bien enseigner et que les chercheurs actifs font
d’excellents professeurs figure parmi les articles de foi des universités.
Or, comme Flood-Page (1972) l’a fait remarquer, rien ne vient étayer
cette opinion largement répandue. En réalité, son existence, que la
recherche ne justifie pas, est un déni des valeurs universitaires. Voeks
(1962) a mené à l’Université de Washington une enquête qui a porté sur
deux échantillons de 405 et 103 enseignants respectivement, appartenant
à 28 départements ; elle a conclu qu’(cil n’existe absolument aucun lien
visible)) entre la recherche et l’efficacité de l’enseignement. Plus récem-
ment, Gafni et Waks (1978) ont étudié la situation à Technion. Après
avoir passé en revue les résultats des recherches effectuées par 250 pro-
fesseurs et 16 599 questionnaires contenant les appréciations des étu-
diants sur l’efficacité de l’enseignement, ils sont parvenus à la conclusion
suivante : QL’important coefficient négaitf de corrélation entre l’ensei-
gnement et la recherche obtenu en groupant les professeurs hiérarchi-
quement et par faculté montre que, en moyenne, les résultats obtenus en
matière de recherche et d’enseignement sont plutôt opposés.))
L’intégration des connaissances est difficile à réaliser chez des gens
qui ont été conditionnés par des études spécialisées dans une seule disci-
pline. Elle exige une culture de l’apprentissage, un environnement social
où la curiosité, l’échange de connaissances, la stimulation intellectuelle,
les discussions animées sont choses courantes. Autrement dit, il s’agit de
créer, chez les enseignants et les chercheurs, une culture qui soit un
modèle de l’atmosphère que les meilleurs éducateurs s’efforcent de faire
naître chez les étudiants du premier cycle qui suivent des cours sur
l’environnement et le génie environnemental. L’établissement d’une telle
culture et sa défense contre les forces de la spécialisation sont les tâches
primordiales de l’administration universitaire.
Les résultats tangibles d’une stimulation de l’apprentissage interdisci-
plinaire peuvent revêtir plusieurs formes : a) nouveaux exercices et étu-
des de cas pour les étudiants; b) jeux, simulations et interprétations de
rôles; c) exercices de conception demandant un contrôle interdiscipli-
naire ; d) études sur le terrain rassemblant des étudiants qui suivent ditTé-
rents programmes du premier cycle ; e) idées concernant des recherches
sur certains problèmes et mesures destinées à développer les contacts
entre universitaires et praticiens.
Les systèmes universitaires ont une grande force d’inertie, pour diver-
ses raisons. Il n’est pas facile de modifier les orientations, d’introduire
des priorités nouvelles. Par conséquent, les doyens, les directeurs de
L’organisation du processus: quelques notions et modèles 111
CRITÈRES DIVERS
Compte tenu des réflexions ci-dessus, nous allons exposer quelques critè-
res permettant d’apprécier l’organisation et la direction d’une école d’in-
génieurs qui s’occupe d’enseignement et de formation en matière d’envi-
ronnement. Certains de ces critères s’appliquent aux structures et nous
étudierons plus loin quelques modèles ; d’autres ont trait à la qualité :
style de la direction, attitudes du personnel, aspirations des étudiants.
Les deux influences, bien entendu, se combinent. Mais, alors que
l’établissement d’une structure particulière peut influer sur la qualité, ce
qu’elle fait d’ailleurs, en général, il est rare que des personnes de grande
valeur puissent surmonter les inconvénients d’une structure universitaire
qui s’oppose de façon fondamentale au développement de l’enseigne-
ment et de la recherche interdisciplinaires. Les questions qu’il convient
de se poser sont notamment les suivantes :
1. L’organisation de l’école et des cours conduit-elle les élèves à recon-
naître que les sujets relatifs à l’environnement font partie de leur
((domaine )) et peuvent avoir des répercussions sur leur futur rôle
d’ingénieurs ?
2. Le système permet-il aux étudiants d’avoir des contacts spontanés
avec les spécialistes de l’environnement non ingénieurs et stimule-t-il
l’utilisation des ressources éducatives?
3. Les professeurs ingénieurs sont-ils recrutés par l’école, au moins par-
tiellement, en raison de l’intérêt qu’ils portent à l’environnement?,
112 David Brancher
Sont-ils amenés à s’y intéresser par des activités communes avec des
collègues non ingénieurs?
Les membres non ingénieurs du personnel sont-ils recrutés partielle-
ment en fonction de leur intérêt pour les sciences de l’ingénieur?
Leur offre-t-on des possibilités d’accomplissement personnel et des
perspectives d’avancement égales a celles de leurs collègues ingé-
nieurs? Les promesses sont-elles tenues, et de manière tangible?
Les structures de l’école et l’emploi du temps en vigueur imposent-ils
aux enseignants de se consacrer en priorité à des activités interdisci-
plinaires? Ces activités sont-elles programmées de façon à maintenir
une impulsion continue? (On peut évoquer ici les séminaires inter-
disciplinaires que chaque enseignant doit organiser avec la participa-
tion de tous les collègues, à des dates fixes ; les études de cas ou les
simulations à rédiger et à mettre à l’essai avec les étudiants à une
date convenue; l’engagement pris par un enseignant de consacrer le
temps dont il dispose pendant une période donnée à l’étude d’une
discipline complémentaire de la sienne, pour répondre à un nouveau
besoin en matière d’enseignement.)
La contribution de chaque membre du personnel aux études interdis-
ciplinaires dans l’école est-elle consignée dans son dossier afin qu’il
en soit tenu compte de préférence à la recherche spécialisée et aux
publications?
Fait-elle l’objet d’une discussion constructive avec chaque membre,
par exemple une fois par an?
L’organisation de l’école et sesméthodes sont-elles assezsouples pour
pouvoir être modifiées lorsque des erreurs sont constatées et que de
nouvelles mesures s’imposent?
Quelques modbles
ment. Le titre donné à chaque modèle n’est qu’une étiquette qui pourra
être utilisée dans des commentaires ultérieurs.
ENSEIGNEMENT SPÉCIAL
cependant, que les chances de succès sont minces et que, selon toute
probabilité, notre enseignant trouvera un poste plus prometteur.
RÉSEAU D’ENSEIGNANTS GROUPÉS DANS UN DÉPARTEMENT
Ce modèle qui est, d’une certaine façon, une version à grande échelle du
modèle ci-dessus n’intéresse que les étudiants diplômés. Des employeurs,
effectifs ou potentiels, chargent des étudiants ayant obtenu de bons
résultats pendant le premier cycle et ayant, si possible, plusieurs années
d’expérience après leur diplôme, d’entreprendre à l’université des recher-
ches concernant un problème choisi par les employeurs. Dans certains
cas, les étudiants peuvent être membres du personnel des organismes de
parrainage et être détachés pour la durée de la recherche.
Dans d’autres cas, les étudiants-chercheurs peuvent être de futurs
employés de l’organisme de parrainage. Dans les deux cas, cet organisme
peut considérer le programme comme une occasion de préparer des
jeunes à des postes de responsabilité. 11prend à sa charge les dépenses
de l’étudiant, en totalité ou en partie, et contribue aux frais de fonction-
nement du programme. En échange, l’université s’engage à fournir les
services de ses enseignants, pour avis et consultation. Les coordonnateurs
restent en contact étroit avec l’organisme de parrainage afin de s’assurer
que les recherches sont orientées directement vers le problème particu-
lier auquel s’intéresse l’organisation. Pour la même raison, il est normal
qu’un membre de l’organisation, de rang élevé et possédant les qualifica-
tions voulues, participe au contrôle des travaux des étudiants.
L’avantage d’un tel système est qu’il permet d’axer fermement la
recherche relative à l’environnement sur des problèmes actuels d’une
certaine urgence. de faire en sorte que la valeur du diplôme de niveau
supérieur soit déterminée par ses rapports avec ces problèmes, de créer
des liens entre organismes et universités au bénéfice des deux parties.
Comme pour les modèles précédents, la réussite dépend de l’énergie et
de la compétence des coordonnateurs. Elle dépend moins, toutefois, de
118 David Brancher
la qualité des étudiants, parce que, dans la plupart des cas, les organis-
mes de parrainage sont censés trouver des candidats ayant la motivation
et les capacités intellectuelles nécessaires. La responsabilité de l’univer-
sité se limite donc au choix d’enseignants suffisamment intéressés par les
problèmes traités pour contrôler efficacement les travaux des étudiants et
mériter l’estime des membres hautement qualifiés des organismes de
parrainage.
MODULES SUJETS/APPLICATIONS
Conclusions
Rbfhrences
EM MELI N, L. 1975 L’enseignement des problèmes de l’environnement au niveau universi-
taire. Strasbourg, Conseil de l’Europe.
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GAFNI, G.; WAKS, S. 1978. Evaluating teaching effectiveness : research vs student
ratings. Engineering education, mai.
VOEKS, V. W. 1962. Publications and teaching effectiveness. Journal of higher education,
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