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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

FACULTÉ DE SCIENCE POLITIQUE ET DE DROIT

DÉPARTEMENT DES SCIENCES JURIDIQUES

Introduction au droit des affaires


(JUR 1031)

NOTES DE COURS

Prof.: Roger MARTIN


© hiver 2023
INTRODUCTION GÉNÉRALE (ARCHAMBAULT, chap. 1, jusqu’à la page 27)

QU’EST-CE QUE LE DROIT ?

Définition du droit (ni courbe ni tordu ; ce qui est conforme à la règle)


[Le droit est une science humaine. C’est l’ensemble des règles permettant et organisant la
vie en société. Le droit c’est : « l’ensemble des règles de conduite qui gouvernent les
rapports entre les hommes et dont le respect est assuré par l’autorité publique. »
 Universalité du droit (Ubi societas, ibi jus)
[Pour chaque société, il y a du droit. Le droit peut être envisagé comme une forme de
pouvoir social. Le droit suppose toujours la présence de plus d’un individu. Le droit sert à
organiser les rapports des gouvernants et gouvernés, mais également les rapports entre
simples particuliers. (Ex. : le droit régit la manière dont se vendent les immeubles où se
partagent les successions, etc.). Le droit est un système hiérarchisé de normes, édictées
par l’État, obligatoires pour tous et qui peuvent être imposées par la force.]

A. DISTINCTIONS ENTRE RÈGLE DE DROIT ET AUTRES RÈGLES DE CONDUITE

1. Droit versus morale et religion


[Les règles de droit se distinguent des règles de morale et de religion qui s’imposent à
la conscience, mais ne comportent pas de sanction de l’autorité publique. Le droit
apparaît comme une organisation de la force. Il fixe à quelles conditions et de quelle
manière on peut faire usage de la force à l'égard d’une personne. On se trouve à
réglementer l'emploi de la force dans les relations entre les hommes. La force ne
devant être employée que par certains individus spécialement autorisés à cet effet. La
force, mise au service du droit, c'est la force publique (police, l’huissier, etc.). Ce
caractère fait partie de l'essence du droit, car nul ne peut se faire justice soi-même.
« La justice sans la force est impuissante; la force sans la justice est tyrannique »
Pascal.]
a) Morale
[Le principe inspirateur de la morale se trouve dans la conscience humaine guidée
par la vertu. La morale peut être définie comme « la maîtrise des entraînements
instinctifs et passionnels et la poursuite d'un idéal de perfection individuelle plus
ou moins élevé ». Pour la morale, la finalité serait plutôt celle de l'épanouissement
de la conscience de l’individu, de son perfectionnement. Ce sont des règles
relatives aux mœurs, telle la mode, les relations mondaines, la courtoisie, le
savoir-vivre, etc.

De son côté, le droit est de toute évidence guidé par des valeurs dans le choix de
ses impératifs et il n'est pas toujours aisé de le discerner de la morale comme
l’illustre l'interdiction de l'inceste ou de l'homicide. La morale et le droit ne
couvrent pas toujours les mêmes domaines. Tout ce qui est licite n'est pas
forcément moral. Par exemple, l'adultère n'est plus aujourd'hui une infraction

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pénale, alors qu'il reste pour beaucoup une faute morale (autres exemples :
divorce, avortement).

Par ailleurs, dans d'autres domaines, le droit règle des rapports où la morale se
tait. Ainsi, qu'une entreprise doive établir annuellement tel compte ou tel
document à jour, importe peu à la morale, de même que l'on roule à droite ou à
gauche sur la chaussée! Cela peut s'expliquer par le fait que morale et droit ne
poursuivent pas les mêmes objectifs, la première aspirant à la perfection de
l'homme, le second n'ayant pour but que d'organiser la société.

Enfin, les sanctions du droit et de la morale ne sont pas les mêmes. Alors que le
droit comporte des sanctions concrètes, prévisibles et organisées, la morale
recourt à des modes coercitifs beaucoup plus incertains et diffus (comme la
pression de la société, voire de la conscience personnelle…).]

b) Religion
[La religion prend la forme de commandements et peut parfois se confondre avec
le droit, lorsque l'État n'est pas laïc. Droit et religion se distinguent aussi par la
nature de la sanction : le fidèle rend compte à Dieu, non à l'État. La règle religieuse
veillerait au salut de l’âme.

En France, le droit se distingue nettement de la religion : le mariage civil et le


mariage religieux sont nettement distincts. Il est interdit aux prêtres de marier
religieusement deux personnes qui ne se sont pas préalablement mariées
civilement. Le mariage religieux n'a donc pas d'effet civil, mais à l'inverse, il n'est
pas dissous par le divorce. Seul le mariage civil est dissous par le divorce.]

I ÉTUDE DE LA RÈGLE DE DROIT


[Règle de droit : règle sociale, établie par l'autorité publique, qui est permanente et générale
dans son application et dont l'inobservation est sanctionnée par la force de l’État.]

A. NAISSANCE DU SYSTÈME FÉDÉRAL CANADIEN (1867)

1. British North America Act (Acte de l’Amérique du Nord britannique (AANB),


aujourd’hui appelé : Loi constitutionnelle de 1867) [Texte juridique fondateur de la
fédération canadienne.]
[Résultat des conférences constitutionnelles de Charlottetown (sept. 1864), Québec (oct. 1864)
et Londres (1866) qui a pour effet de créer une union des colonies britanniques en Amérique du
Nord (« Dominion of Canada »).]
a) Forme de la Constitution
[Alors que les constitutions antérieures ont été imposées par la Grande-Bretagne, le
contenu de la Constitution canadienne de 1867 a été élaboré par les représentants
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politiques des colonies. La constitution canadienne est polymorphe parce qu’elle se
présente sous plusieurs formes et dans plusieurs documents. C’est un hybride
constitutionnel entre la tradition constitutionnelle britannique et la tradition propre au
Canada. Elle est en partie écrite et en partie non écrite, car elle résulte en partie de
coutumes et des précédents sans avoir fait l’objet d’une codification.]
i) Le Canada est une Monarchie constitutionnelle
[Le chef de l’État est le Roi du Royaume-Uni qui règne, mais ne gouverne pas et agit
selon la Constitution du Canada par l’intermédiaire du Gouverneur général au fédéral
et par l’intermédiaire d’un Lieutenant-gouverneur dans chacune des provinces.]
b) Partage des pouvoirs législatifs
i) Pouvoirs du Parlement du Canada (art. 91)
ii) Pouvoirs des assemblées législatives provinciales (art. 92)
iii) Pouvoir résiduaire
[L’article 91 de la Loi constitutionnelle de 1867 confère au Parlement du Canada le
pouvoir « de faire des lois pour la paix, l’ordre et le bon gouvernement du Canada,
relativement à toutes les matières ne tombant pas dans les catégories de sujets par la
présente loi exclusivement assignée aux législatures des provinces ». Ce pouvoir est «
résiduaire » dans le sens où toute question qui ne relève pas de la compétence des
assemblées législatives provinciales relève du pouvoir du Parlement fédéral.]

B. LOI CONSTITUTIONNELLE DE 1982

Rapatriement de la Constitution (1982)


[Processus qui avait pour but de transformer en législation canadienne les lois britanniques de
nature constitutionnelle applicables au Canada afin que celles-ci puissent être modifiées au
Canada.]

1. Charte canadienne des droits et libertés (Charte incluse dans la Constitution)


[elle correspond à la première partie (articles 1 à 34) de la Loi constitutionnelle de
1982]

2. Principe de la suprématie de la Constitution et contrôle judiciaire des lois


(constitutionnalité des lois)
[L'essence du constitutionnalisme au Canada est exprimée dans le par. 52(1) de la Loi
constitutionnelle de 1982 :
La Constitution du Canada est la loi suprême du Canada; elle rend
inopérantes les dispositions incompatibles de toute autre règle de droit.

La Constitution est la loi la plus importante d’un pays. C’est la source primaire et fondamentale du
droit d’un pays. La Constitution, c’est l’acte de naissance d’un pays.

II SOURCES FORMELLES DU DROIT


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Principe de la séparation des pouvoirs
[Élaborée par Locke (1632-1704) et Montesquieu (1689-1755), la théorie de la séparation des
pouvoirs vise à séparer les différentes fonctions de l’État, afin de limiter l’arbitraire et d’empêcher les
abus liés à l’exercice de ces pouvoirs. Cette théorie est plus souvent applicable dans les régimes
démocratiques.]
La théorie de la séparation des pouvoirs distingue trois fonctions principales :
 Pouvoir législatif : fonction d’édiction des règles générales (adoption des lois)
 Pouvoir exécutif : fonction d’exécution des règles générales (application des
lois)
 Pouvoir judiciaire : fonction de règlement des litiges (interprétation des lois)
L’objectif de cette théorie vise un équilibre des différents pouvoirs : « Pour qu’on ne puisse pas abuser
du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » Montesquieu

A. LOI
[Acte juridique provenant d’un organe étatique (le législateur) qui établit une règle de
droit générale et obligatoire.]

1. Terminologie (Traité, Charte, Code, loi)


[La loi est fédérale ou provinciale : selon les compétences reconnues par la Loi
constitutionnelle de 1867.]

2. Caractéristiques de la loi
a) Générale, abstraite et impersonnelle
[La loi vise à organiser la vie en société. Pour atteindre cette finalité sociale, la
loi va parfois contredire des règles morales ou religieuses (divorce, prescription,
avortement, etc.).]
b) Obligatoire (nul n’est censé ignorer la règle de droit)
[La loi étant destinée à organiser la société et les rapports entre ces membres, il
est nécessaire qu’elle soit respectée et elle doit être imposée (obligatoire pour
tous).]
c) Coercitive
[La loi est par nature assortie de sanctions coercitives émanant de l’État. Si toute
règle de conduite humaine comporte une sanction, seule la loi comporte une
sanction émanant de l’État.]
d) Principe de non-rétroactivité de la loi
i) Exceptions :
 loi directement rétroactive : le législateur précise sans
ambiguïté que la loi est directement rétroactive. Elle ne peut
jamais concerner une loi pénale plus sévère (in pejus).
 loi pénale plus clémente (in mitius) : elle s’applique aux
infractions pénales commises avant l’entrée en vigueur de la
loi, dès lors que les infractions n’ont pas été jugées
définitivement. Ce principe est formellement reconnu dans la
Constitution.

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Un besoin est un écart en tre l’état actuel et l,ÉTAT DÉSIRÉ, TANT PHYSIOLOGIQUE QUE
PSYCHOLOGIQUE, qui pousse un individu a agir afin de reduire cet ecart
3. Processus d’adoption et de modification d’une loi
a) Rédaction du projet de loi
b) Révision et approbation par le Conseil des ministres (Pouvoir exécutif)
c) Présentation du projet de loi (en Chambre législative)
d) Étude du projet de loi (débat)
e) Adoptiondu projet de loi (le texte existe)
f) Sanction du projet de loi (le projet de loi devient officiellement loi)
[Pour que le projet de loi devienne loi, il doit être ratifié. Pour les projets de lois
fédéraux, c’est le Gouverneur général (représentant de la Roi) qui doit
sanctionner (ratifier) la loi. Pour les projets de lois provinciaux, c’est le Lieutenant-
gouverneur de la province (représentant de la Roi) qui doit sanctionner (ratifier) la
loi.]
g) Publication de la loi
h) Modification de la loi

4. Entrée en vigueur et application de la loi


(Le texte de la loi devient exécutoire, la loi est applicable)
[C’est à compter de son entrée en vigueur qu’une loi acquiert sa force obligatoire. La
loi est permanente : elle s’applique à compter de son entrée en vigueur jusqu’à son
abrogation. Le dernier article d’une loi précise habituellement le moment de l’entrée
en vigueur de la loi ou d’une ou de plusieurs de ses parties. Il existe différentes
modalités pour mettre en vigueur une loi.]

5. Abrogation de la loi (Le texte de loi « meurt »)


[En principe, la loi n’expire pas (une loi n’a pas de date de péremption) sauf si la loi est
temporaire, c’est-à-dire lorsqu’elle prévoit une date d’expiration, ce qui est très rare.
Même si la loi devient désuète, elle continue de s’appliquer jusqu’à son abrogation qui
ne peut se faire que par voie législative. La loi est abrogée par l’autorité compétente
(pouvoir législatif) donc par une autre loi. À noter qu’une loi inopérante ou invalidée
(par le tribunal) n’est pas automatiquement abrogée.]

B. RÈGLEMENT (législation déléguée)

1. Terminologie (décret, arrêté en conseil, arrêté ministériel, ordonnance,


proclamation, etc.)
***Règlement sur les points d’inaptitude, chapitre C-24.2, r. 37
***Décret 177-2020, 13 mars 2020

2. Définition
[Acte normatif de caractère général et impersonnel, édicté par une autorité
administrative (incluant le gouvernement) qui existe en vertu d’une loi habilitante. Le
règlement a un caractère général, alors que l’arrêté et le décret ont vocation à
prendre des mesures individuelles. Toutes ces mesures ont le même caractère
normatif et la même autorité que les lois, ce sont des normes à part entière. À l’instar
de la loi, il faut adopter un règlement modificateur pour modifier un règlement.]
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3. Contrôle de la légalité des règlements
[Ces mesures ont un caractère subordonné, c’est-à-dire que leur légalité découle du
respect de la loi habilitante qui les institue. Lorsqu’un juge se prononce sur
l’application d’un règlement, il contrôle le respect de la norme supérieure (loi
habilitante). Si celle-ci n’est pas respectée, le juge peut déclarer le règlement invalide
qui se trouve ainsi privé d’effets.]
a) Règlements municipaux

C. USAGE ET COUTUME

1. Définition
[« La coutume est une règle de droit qui s'est établie, non par une volonté étatique,
mais par une pratique répétée des intéressés eux-mêmes ». La coutume est une règle
de droit à part entière qui s'est formée par l'habitude (par la pratique et la répétition
de certains actes). En l'absence de loi écrite ou de règlement, le juge pourra fonder sa
décision sur la coutume si son existence est prouvée.]

2. Éléments constitutifs
La coutume comporte deux éléments :
i) Élément matériel
[Habitude prolongée de la masse des citoyens de se conduire de telle ou telle
manière. C’est la répétition dans le temps. Il doit s’agir d’une pratique continue,
publique, paisible et durable.]
ii) Élément psychologique
[Conviction dans le caractère obligatoire de l’usage. C’est l’idée que les individus
doivent avoir conscience de se soumettre à une norme, que le comportement
induit par la coutume est obligatoire. En outre, la coutume doit créer une
obligation susceptible d’être sanctionnée par les tribunaux.]

3. Caractéristiques de la coutume
[La coutume est souvent locale; généralement, elle ne concerne qu'un groupe
relativement restreint d'individus. La coutume ne s’enseigne pas; elle se transmet
surtout par l'éducation des enfants, par les parents, les voisins, les amis, etc.

La coutume est une source de droit secondaire ou accessoire par rapport à la loi. En
pratique, la loi prédomine parce que la coutume est une source d'imprécision et
d'immobilité. Celui qui invoque la coutume doit la prouver. L’autorité de la coutume,
lorsqu’elle est constituée, est la même que toute norme du système juridique. Dans
la plupart des cas, les coutumes complètent la loi et parfois la loi peut même y
référer.]

D. JURISPRUDENCE

1. Définition

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[Dans un sens formel, la jurisprudence désigne l'ensemble des décisions, rendues par
les tribunaux. Le pouvoir judiciaire est notamment chargé d’interpréter les lois. La
jurisprudence constitue la solution généralement donnée par les tribunaux à une
question de droit. Le juge ne peut qu'appliquer les règles, en s'y conformant
strictement. Il est un instrument au service de la loi et doit ainsi se garder de tout
arbitraire.]

2. Caractère public des décisions judiciaires


[De façon générale, toutes les décisions des tribunaux peuvent être consultées par
quiconque au greffe du tribunal, car elles sont publiques. Une sélection des jugements
est publiée par les éditeurs juridiques dans des recueils et sur internet. Toute la
jurisprudence de la Cour suprême du Canada, depuis sa création, est publiée dans les
recueils. Elle est aussi disponible gratuitement, sur Internet, le jour même de sa
publication, sur le site de la Cour suprême.]

E. DOCTRINE

1. Définition
[Ensemble des ouvrages et travaux écrits consacrés à l’étude du droit dans
lesquels les auteurs expliquent et interprètent le droit. Ce sont les opinions
publiées par des juristes (professeur de droit, juges, avocats, notaires, etc.).
La doctrine n'est pas à proprement parler une source du droit, puisqu'elle ne
s'impose jamais aux justiciables ni aux juges.

Elle a cependant une réelle importance, puisqu'elle peut contribuer à mettre


en lumière les défauts du droit positif. Elle est d'ailleurs une auxiliaire
précieuse du législateur et du juge qui requièrent parfois son avis. Dans la
mesure où les autres sources n’apportent pas de réponse claire aux
problèmes soulevés, la doctrine peut être porteuse de solutions. Il s’agit
d’une source persuasive et subsidiaire. Son autorité peut être forte, même si
son statut de source du droit est discutable et même si elle n’est jamais
obligatoire pour les juges tant qu’elle n’est pas reprise dans une décision de
justice pouvant valoir de précédent.]

Voici un exemple provenant d’un jugement de la Cour suprême du Canada :


« C'est peut-être Mayrand (auparavant juge à la Cour d'appel du Québec),
l'un des grands juristes québécois, qui a le mieux résumé l'évolution de la
théorie de l'abus des droits au Québec quand il souligne dans L'abus des
droits en France et au Québec (1974), 9 R.J.T. 321, à la p. 322 :
Au Québec, la théorie de l'abus des droits a évolué et s'est répandue de la
même manière qu'en France... »

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III POUVOIR JUDICIAIRE
(ARCHAMBAULT, chap. 2 jusqu’à la page 53 et pages 70 à 74 et 78 à 82)

INTRODUCTION

1. Indépendance judiciaire
[Absence de pressions, réelle ou apparente, des autres pouvoirs de l’État sur la magistrature et vice
versa (absence de pressions, réelle ou apparente, de la magistrature sur les autres pouvoirs de l’État).
L'objectif est de faire en sorte que justice soit rendue et d’assurer la confiance du public dans le système
judiciaire.]
*** Jean Charest démissionne; ...
*** Un juge suspendu six mois ...
i) Règle du sub judice (sous la considération d'un juge ou du tribunal)

A. THÉORIE DES COMPÉTENCES DES TRIBUNAUX

1. Compétence territoriale des tribunaux (36 districts judiciaires au Québec)


[Les règles relatives à la compétence territoriale ont pour objet la répartition géographique
des affaires judiciaires.]

2. Compétence d’attribution des tribunaux


[En matière d’organisation judiciaire, il convient de distinguer : les juridictions de droit
commun et les juridictions d'exception à compétence spéciale ou particulière. Les
juridictions de droit commun ont une compétence générale de principe tandis que les
juridictions d'exception ont une compétence matérielle spéciale ou particulière définie par
des textes de loi.]
i) Distinction entre tribunal supérieur et tribunal inférieur
[Cette distinction est fondée sur les attributions du tribunal. Si le tribunal a une
compétence générale résiduaire et le pouvoir de surveillance des tribunaux
inférieurs, c'est un tribunal supérieur. Si le tribunal n'a qu'une compétence
d'attribution déterminée par une loi, c'est un tribunal inférieur.]

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Les tribunaux supérieurs sont : la Cour supérieure, la Cour d'appel et la Cour
suprême du Canada. Les principaux tribunaux inférieurs sont : la Cour du
Québec, les Cours municipales et les tribunaux administratifs.

B. ORGANISATION DU SYSTÈME JUDICIAIRE AU QUÉBEC


[Chacune des provinces et chacun des territoires disposent d'une cour provinciale ou territoriale
qui entend les causes concernant des lois fédérales ou provinciales/territoriales. Les noms et les
divisions de ces cours peuvent varier d'un endroit à l'autre, mais leur rôle est essentiellement le
même.]

1. Cour supérieure du Québec (tribunal de droit commun)


[La Cour supérieure est un tribunal de première instance. Elle exerce sa compétence
sur tout le territoire du Québec et siège dans tous les districts judiciaires. Les juges
sont nommés et rémunérés par le gouvernement du Canada.

La Cour supérieure a une « juridiction de droit commun », c'est-à-dire que la cour


peut entendre des causes dans n'importe quel domaine, sauf les domaines ou sujets
qui ont été expressément assignés à des tribunaux spécifiques.]
a) Chambre civile
[En matière civile, la Cour supérieure entend, généralement en première instance, les
causes où la somme en litige est d’au moins 85 000 $. Elle entend aussi, entre autres,
les demandes en matière de recours collectif, de jugements de protection,
homologation de mandat de protection et de vérification de testament. Elle émet des
injonctions pour faire cesser une activité préjudiciable, etc.]
b) Chambre commerciale
Constitue une instance commerciale, instruite en Chambre commerciale, toute
instance où la demande initiale est principalement fondée sur une disposition
des lois suivantes :
 Loi sur la faillite et l’insolvabilité
 Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies
 Loi sur les liquidations et les restructurations
 Loi sur la médiation en matière d’endettement agricole
 Loi sur les banques
 Loi canadienne sur les sociétés par actions
 Loi sur l’arbitrage commercial
 Loi sur la liquidation des compagnies
 Loi sur les sociétés par actions
 Loi sur les valeurs mobilières
 Loi sur l'Autorité des marchés financiers
c) Chambre de la famille
[Elle a compétence exclusive sur les questions familiales comme le divorce, séparation
de corps, pension alimentaire et la garde des enfants. Dans ces matières, les procès se
déroulent à huis clos et l’identité des personnes impliquées n’est pas divulguée. Le
jugement rendu par le juge est public, mais anonymisé.]
d) Chambre criminelle
i) Juridiction d’appel
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[La Cour supérieure peut entendre certaines causes en appel concernant
certaines décisions rendues en vertu du Code criminel par un juge de la Cour du
Québec (Chambre de la jeunesse et de la Chambre criminelle et pénale) ainsi que
de la cour municipale et portant sur des infractions sommaires comme le vol, la
conduite d’un véhicule avec les facultés affaiblies, etc.]

2. Cour du Québec
[La Cour du Québec est un tribunal de première instance qui a compétence en matière civile,
criminelle et pénale ainsi que dans les matières relatives à la jeunesse. Elle siège également
en matière administrative ou en appel, dans les cas prévus par la loi. Les juges sont nommés
et rémunérés par le gouvernement du Québec.]
a- Chambre civile
et
administrative
[La Chambre civile exerce sa compétence partout au Québec et siège dans les
différents districts judiciaires. Elle entend les causes où la somme en litige est
inférieure à 85 000 $, sauf les demandes de pension alimentaire et celles qui sont
réservées à la Cour fédérale du Canada, telles les demandes concernant l’impôt fédéral
sur le revenu. De plus, la Chambre civile a compétence exclusive pour entendre des
appels portant sur certaines décisions rendues par les tribunaux administratifs tels le
Tribunal administratif du Québec (TAQ) et le Tribunal administratif du logement.]
i) Division des petites créances
[La Division des petites créances entend toute réclamation de 15 000 $ et
moins faite par une personne physique ou faite par une personne morale, une
société ou une association si celle-ci employait dix personnes ou moins au
cours des douze mois précédant la date de la réclamation. Il peut s’agir d’une
réclamation fondée sur le non-respect d’un contrat ou visant le paiement de
dommages-intérêts. À la Division des petites créances, la procédure est très
simplifiée. La personne qui fait une réclamation doit le faire sans recourir aux
services d’un avocat, à moins d’y être dûment autorisée en raison de la
complexité de sa cause (ce qui arrive très rarement). C’est le juge lui-même
qui dirige les débats, interroge les témoins et entend les parties. Les
jugements de la Division des petites créances sont définitifs et sans appel.]
a) Chambre criminelle
et pénale
b) Chambre de la
jeunesse
i) Procès à huis clos et identité des parties protégée

3. Tribunal des droits de la personne

Il tranche les litiges qui sont dans les chartes (charte des droits et des libertés de la
constitution par ex.)
La charte canadienne est au-dessus des autres lois car elle a le statut constitutionnel.
Masi la charte québécoise elle est semi-constitutionnelle. Elle est au-dessus des lois
québécoises mais au-dessus des lois canadiennes
(Ne pas confondre avec Commission des droits de la personne et des droits de la
jeunesse)
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Il tranche les litiges de la charte québécoise. Des lors qu’une personne se dit victime de discrimination
elle peut porter plainte. Si la commission considère que la plainte est fondé, elle peut demander a la
personne convenu de payer une indemnité (il peut s’agir d’une entreprise). le montant est directement
mit dans les poches de la victime. Mais le restaurant peut refuser de payer et donc il y’a création de
litiges.. de ce fait la commission des droits de la personne défend la victime devant le tribunal. Si la
commission prend la plainte s’est qu’elle n’est généralement pas fondé. La commission défend les
victime. Elle est comme un bureau d’avocat
[Le Tribunal des droits de la personne a été institué en 1990, avec l'entrée en vigueur
d'amendements majeurs apportés à la Charte des droits et libertés de la personne.

À titre de tribunal spécialisé, le Tribunal des droits de la personne a compétence pour


disposer de litiges relatifs à la discrimination et au harcèlement illicites fondés sur
différents motifs interdits par la Charte des droits et libertés de la personne. Il peut
également entendre des dossiers relatifs à l'exploitation de personnes âgées ou
handicapées ainsi qu'en matière de programmes d'accès à l'égalité.

Toute personne désireuse d'intenter un recours au Tribunal parce qu'elle se croit


victime de discrimination, de harcèlement ou d'exploitation interdits par la Charte doit
d'abord déposer une plainte auprès de la Commission des droits de la personne et des
droits de la jeunesse.

Après en avoir déterminé la recevabilité, la Commission fait enquête et exerce ensuite


sa discrétion en décidant si, à son avis, il y a lieu de recommander une indemnité. S’il
n’y a pas d’entente sur une indemnisation, La Commission peut faire une demande
devant le Tribunal des droits de la personne ou toute autre cour de justice compétente.
Dans ce cas, la Commission prend fait et cause pour le bénéfice du plaignant qu'elle
représente devant le tribunal. Lorsqu'elle décide de ne pas saisir le Tribunal des droits
de la personne, le plaignant peut, à certaines conditions, y intenter lui-même un
recours, à ses frais, pour qu'il statue sur sa demande.]
***L'Hôpital juif a manqué à son devoir d'accommodement raisonnable

4. Tribunaux administratifs au Québec (y’en a aussi au fédéral et ils jouent le même


rôle qui est d’alléger les autres tribunaux)

Ils sont généralement spécialisés sur un sujet. Ils permettent donc de trancher certains types de
litiges de façon efficace.
 Tribunal administratif des marchés financiers
 Tribunal administratif du travail (quatre divisions)
- Division des relations de travail
- Division de la santé et sécurité du travail
- Division de la construction et qualification professionnelle
- Division des services essentiels
 Tribunal administratif du logement (T.A.L.)

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 Tribunal des professions (il s’occupe des 46 ordres. Il est dans la cour du Québec
sans être dans la cour du Québec)
 Tribunal administratif du Québec (T.A.Q.) Ce tribunal comporte quatre sections :
o Section des affaires sociales (RAMQ…)
o Section des affaires immobilières (taxe municipale…)
o Section du territoire et de l'environnement (zonage agricole, industrielle…)
o Section des affaires économiques (permis alcool, construction…)
La plupart des tribunaux sont des juges administratifs

5. Cour d’appel du Québec (2e instance) et (le plus haut au québec)

Les trubunaux administratifs sont des tribunaux qui émettent des jugements finals et sans
appel, mais c’est pas toujours le cas.*

[La Cour d’appel est le tribunal général d’appel pour le Québec; c’est le plus haut tribunal de
la province. Composée de 22 juges plus un certain nombre de juges surnuméraires. Tous les
juges sont nommés et rémunérés par le gouvernement du Canada. Les juges sont affectés
dans la région de Québec (7 juges) et dans la région de Montréal (15 juges).
Les juges peuvent se promener selon les besoins de la cour

Pour aller a la cour d’appel il faut prouver qu’il y’a eu erreur dans le jugement fait
préalablement. Il tu n’es pas en mesure ça ne sert à rien.
La cour d’appel n’est pas une deuxième chance. En appel, on regarde il y’a eu erreur dans le
jugement ou pas
Il y’a trois juge qui vont entendent la cause (pour éviter qu’il y’ai égalité)
On peut s’y rendre par un appel de plein droit. C’est-à-dire que la personne qui veut aller en
appel peut directement s’adresser à la cour d’appel.
Ou sinon ça sera sur autorisation, et l’appel sera entendu dès lors que le juge accepte l’appel
Appel plein droit : Si l’appel est d’une valeur supérieure à 60 000 on peut le faire soi-même.
Les appel de pleins droit sont limités. Ce n’est pas forcement 3 juge il peut en avoir 5-7 mais
cela est exceptionnel. Y’en a eu cela tres tres rarement.
Appel sur autorisation.
La cour d’appel peut organiser la tenue d’un nouveau procès

La Cour d'appel est dirigée par une juge en chef, l'honorable Manon Savard, depuis 2020.
Le juge en chef de la Cour d'appel du Québec porte également le titre de juge en chef du
Québec.

Le délai pour porter un jugement en appel est de 30 jours, à compter de la date du jugement
de première instance. Le droit d'appel est, selon les circonstances, de plein droit ou assujetti
à une autorisation préalable. Il faut, dans chaque cas, s'en remettre au texte de loi qui
prévoit le droit d'appel. Par exemple, en matière civile, la Cour d'appel du Québec entend les
appels des jugements finals de la Cour supérieure et de la Cour du Québec, de plein droit,
lorsque la valeur de l'objet du litige en appel est de 60 000 $ ou plus, ou sur permission dans
les autres cas. La permission d’appeler est accordée par un juge de la Cour d’appel lorsqu’il
considère que la question en jeu en est une qui doit être soumise à la cour, notamment
parce qu’il s’agit :
 d’une question de principe
 d’une question nouvelle
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 d’une question de droit faisant l’objet d’une jurisprudence contradictoire.

Règle générale, la Cour d'appel exerce sa compétence en formation de trois juges, mais,
dans les cas où elle le juge à propos, la juge en chef peut augmenter ce nombre,
généralement à cinq ou à sept. La loi ne prévoit pas de nombre maximum. Il n'est pas
impossible d'imaginer un cas où la juge en chef demanderait à tous les juges de la Cour de
siéger. La Cour siégerait alors in banco.]

6. Cour suprême du Canada (3e instance)

Elle est compose de 9 juges ( 3 d’Ontario, 3 du Québec, 2 des provinces de l’ouest et 1 des 4
provinces maritimes)
Les possibilités sont que les causes soient entendu par 5-7-9 juges dépendamment des possibilités.
Préalablement il faut que les 3 juges de la cour suprême décident de vous entendre. Et ensuite c’est
repartit 😉
[L’histoire de la Cour suprême du Canada commence plus d’un siècle après l’apparition
des tribunaux au Canada et son rôle a beaucoup évolué depuis sa création en 1875.
C’est l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867 qui autorise le nouveau
Parlement fédéral à créer sa propre cour d’appel. Le Parlement du Canada peut en effet
« prévoir la constitution, le maintien et l’organisation d’une cour générale d’appel pour
le Canada ». À l’époque, les décisions de la nouvelle cour demeurent cependant
susceptibles d’appel devant le Comité judiciaire du Conseil privé situé à Londres. Cette
situation ne changera qu’en 1933 pour les appels en matière criminelle et en 1949 pour
les appels en matière civile. ***Les femmes au Sénat (L’affaire personne)

Aujourd’hui, la Cour suprême est le plus haut tribunal au Canada. Elle est composée de
neuf juges nommés et rémunérés par le gouvernement fédéral. La Loi sur la Cour
suprême exige qu'au moins trois de ces juges viennent du Québec. Traditionnellement
(par convention), trois viennent de l'Ontario, deux, de l'Ouest du Canada, et un des
provinces maritimes.

La Cour suprême du Canada entend les appels des décisions rendues par le plus haut
tribunal des provinces et territoires, ainsi que par la Cour d’appel fédérale. La Cour peut
être saisie d’une affaire de trois façons :
 Autorisation d'appel
Comme c’est le cas dans la plupart des dossiers, une partie peut interjeter appel de
la décision d’une cour d’instance inférieure, à condition d’y être autorisée au
préalable par une formation de trois juges de la Cour suprême.

L’autorisation est accordée par la Cour si l’affaire comporte une question


d’importance pour le public ou une question importante de droit (ou une question
mixte de droit et de fait) qui justifie l’intervention de la Cour. La décision de la Cour
d’autoriser ou non un appel repose sur son appréciation de l’importance pour le
public des questions de droit soulevées. La Cour décide donc de ce qu’elle entend et
peut ainsi encadrer l’évolution de la jurisprudence canadienne.
 Appels de plein droit

13
Dans certains cas, l’autorisation d’appel n’est pas requise. Par exemple, en matière
criminelle, un appel peut être interjeté de plein droit sur une question de droit au
sujet de laquelle un juge de la cour d’appel est dissident.
 Procédure de renvoi
En plus d’être le tribunal d’appel de dernier ressort au Canada, la Cour suprême
exerce une fonction exceptionnelle : le gouverneur général en conseil
(gouvernement du Canada) peut, par renvoi, demander l’avis de la Cour suprême sur
une question de droit importante, comme la constitutionnalité ou l’interprétation
d’une loi fédérale ou provinciale. Il s’agit d’un avis juridique émis par la Cour
suprême.

La Cour suprême examine environ 600 demandes d’autorisation d’appel chaque


année. Elle ne motive généralement pas sa décision sur une demande d’autorisation
d’appel. La Cour tient trois sessions par an, et elle entend en moyenne 75 causes par
année. La Cour ne siège qu’à Ottawa, mais les justiciables peuvent plaider à distance
grâce à un système de visioconférence. Les audiences de la Cour sont publiques et
sont pour la plupart enregistrées en vue d’être télédiffusées en différé. Bien que cinq
juges constituent le quorum de la Cour, la majorité des appels sont entendus par des
formations de sept ou de neuf juges.]

C. MODES DE PRÉVENTION ET DE RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS (PRD)


[Le procès est porteur d’un conflit dont on peut craindre qu’il ne dégénère. Le rétablissement
de la paix sociale peut s’effectuer par le biais de la procédure judiciaire, mais aussi par la voie
des Modes de prévention et de règlement des différends. Ces derniers présentent des
avantages certains: ils peuvent être plus rapides, moins coûteux et plus appropriés à certaines
formes de conflits.]

Il s’est beaucoup développé et apparait maintenant dans les lois. Elles peuvent être utilisé mais
cela ne veut pas dire qu’on est obligé d’en avoir besoin.
On a la conciliation médiation.
Tout ce qu’on oblige a faire est d’essayer de voir si on ne peut pas arriver a une entente.

1. Négociation

2. Médiation
[La médiation constitue un mode de règlement des litiges proche de la conciliation. Il s’agit
de recourir à un tiers afin de conduire activement les parties en litige à adopter un
compromis. Le recours à la médiation permet souvent de rétablir un dialogue interrompu
et de rappeler à chaque partie le sens de ses responsabilités. Le médiateur peut suggérer
des pistes de solution. Il ne peut imposer une décision. Il n’est pas décideur.]
a) Transaction
[La transaction est un contrat par lequel les parties terminent une contestation déjà
née, ou préviennent une contestation à naître. La transaction implique que chacune
des parties puisse faire valoir à l’égard de l’autre une prétention, c’est-à-dire qu’elles
soient engagées dans un rapport d’obligations réciproques qui permette à chacune

14
de faire des concessions, formalisées dans un acte écrit et signé qui mettra fin au
litige.]

La transaction constitue en quelque sorte une justice privée, qui fait toutefois l’objet
d’une reconnaissance officielle par l’institution judiciaire : le Code civil confère à
l’accord entre signataires l’autorité de la chose jugée en dernier ressort, ce qui
signifie que l’affaire est définitivement réglée par la transaction et qu’il n’est plus
possible de venir la contester devant un tribunal. De plus, il est possible de demander
au tribunal d’homologuer la transaction afin de lui donner force exécutoire. Le
recours à la transaction est aujourd’hui fréquent dans le domaine des assurances, du
droit des affaires ou du droit du travail, où l’on apprécie la discrétion garantie par ces
négociations secrètes permettant en cas de conflit de parvenir à un accord privé.]
C’est un engagement de par et d’autres et elle met automatiquement fin au litige
sans que le tribunal ai à se prononcer

Si y’a entente, la deuxième étape est de procéder a une transaction.

3. Arbitrage
Il s’agit d’une façon de regler les conflit et il s’agit d’une justice privée. Elle est différente
de l’arbitrage statutaire.
Du côté privé, les partis peuvent decider de le confier à un arbitre. Celui-ci va prendre le
conflit. Au niveau des coût, c’est moin long, et l’identité des personne reste privé.

[L’arbitrage désigne une justice privée et payante, chargée de trancher les litiges qui lui
sont soumis par les parties dans le respect des principes du droit. Il n’est possible d’y avoir
recours que dans certaines conditions.

Le recours à l’arbitrage implique tout d’abord que les parties au litige manifestent un
accord préalable sur ce mode de règlement du conflit, nul ne pouvant imposer à autrui un
mode de prévention et de règlement des différends (PRD). Cet accord est formalisé par un
écrit qui désigne le(s) arbitre(s) et fixe les règles de procédure qui seront appliquées.

L’arbitre doit généralement statuer en droit, ce qui le dote d’une fonction juridictionnelle
au même titre que le juge. L’arbitre rend une sentence qui possède entre les parties
l’autorité de la chose jugée. Un recours en annulation de la sentence est toujours possible,
notamment en cas d’atteinte par l’arbitre à des règles d’ordre public. Le recours à
l’arbitrage est fréquent en matière de commerce, droit des affaires et en droit du travail,
notamment parce qu’il permet de trancher les litiges de manière rapide et discrète et c’est
moins onéreux.]

D. PROCÉDURE JUDICIAIRE

Le pouvoir judicaire est public


Tous les procès sons publique sauf chambre de la famille et chambre de la jeunesse. C’est par contre
permis qu’un procès qui se déroule à huit clos soit public et exposé.
Au-delà de ça, un juge à le droit de décider qu’un procès qui doit se dérouler en public se déroule à
huit clos. (le principe étant que le procès soit public). Mais cela se fait uniquement sous décret. Ce qui

15
n’est pas rare et de décréter une partie du procès a huit clos. Mais avoir tout le procès a huit est
généralement rare. On le voit de moins en moin.
Cela peut servir a protéger les personnes, eviter des contamination dans certains cas (pour éviter de
faire ébruiter les preuves) …
Procès a huit clos= public exclu
Non publication = procès public mais le juge décrète une ordonnance de non-publication. C,est a dire
que les journaliste n’ont psa le droit de relater les fait qui se sont déroulé a la télé ou a la radio.

1. Caractère public des audiences judiciaires (Charte des droits et libertés de la personne, art.
23)
[« Toute personne a droit, en pleine égalité, à une audition publique et impartiale de sa
cause par un tribunal indépendant et qui ne soit pas préjugé, qu’il s’agisse de la
détermination de ses droits et obligations ou du bien-fondé de toute accusation portée
contre elle. Le tribunal peut toutefois ordonner le huis clos dans l’intérêt de la morale ou de
l’ordre public ».]

2. Preuve (ARCHAMBAULT, pages 65 et 196-198)

Chaque partit en conflit a des prétentions qui doivent être appuyé par une preuve. Il y’a des règles à
respecter et très stricte. Le juge ne s’appuie que sur la preuve. Si on prétend quelque chose qui n’est
pas prouvé, cela est inutile. Il faut s’assurer que ce qu’on l’on prétend puisse être appuyé par une
preuve. Certaines preuves sont plus valables que d’autres. La preuve est la base du jugement. Dès lors
qu’on parle de tribunal la preuve joue un rôle fondamental, voir crucial.

Quand on ne prouve pas c’est comme si on n’avait pas de droit.


Une personne qui réclame son argent devra prouver qu’on lui doit une somme et qu’elle n’a pas été
remboursé

Dans le droit pénal le fardeau de la preuve incombe au procureur de la couronne de prouver que
l’accusé est coupable. De ce fait il est plus lourd. Dès lors qu’il y’a un doute qu’il y’a un doute
raisonnable.
.
Au niveau civil, on donc moins exigeant
On soumet la preuve a une balance de probabilité. 50/50.
Il est préférable D’avoir un coupable non condamné plutôt qu’un innocent condamné

Du coté civil le fardeau incombe a celui qui demande. Le demandeur doit donc prouver ce qu’il
prétend.
On peut attaquer la preuve par une contre preuve. On ne peut rien déposer quelque chose en preuve.
Le juge évalue en regardant la contre preuve. Car on le rappelle c’est 50/50.
Une contre preuve dans notre exemple pourrait être un reçu de paiement…

[Le droit comporte des sanctions qui permettent d'en assurer le respect. Mais pour que ce
respect s’exerce, encore faut-il que la victime ou la personne qui prétend à un droit fasse
connaître l'existence de son droit : c'est la preuve des droits qui présente un intérêt certain
16
parce qu'un droit sans preuve équivaut à une absence de droit. Invoquer le respect ou
l’obtention d’un droit suppose de le prouver. Ne pas pouvoir prouver un droit, c’est
l’équivalent de ne pas avoir de droit. Les preuves sont les éléments de conviction que les
parties à un procès peuvent soumettre à un tribunal. Mais la première question à se poser
est : qui doit faire la preuve ? En matière criminelle et pénale, c’est le procureur de l’État
(Substitut du procureur général ou procureur de la Couronne) qui doit prouver, hors de tout
doute raisonnable, que l’accusé est coupable. En matière civile, le principe réside dans le fait
que le fardeau de la preuve incombe au demandeur ou partie demanderesse (celui qui
prétend avoir un droit) qui doit prouver selon la balance des probabilités (prépondérance).
Le défendeur (défenderesse) peut présenter une contre preuve.]
a) Procédés de preuve
i) Écrits ou preuves littérales
Il s’agit d’une preuve qui est plus facile déposer au tribunal. C’est le
seul avantage pourtant.
 Acte authentique
[Document établi par un officier public compétent (notaire, huissier, officier
d’État civil, greffier), rédigé selon les formalités exigées par la loi et susceptible
d'exécution forcée.]
C’est un acte qui presque impossible a contester puisque par ce contenue il
prouve la véracité du contenu.

 Acte sous seing privé


[Engagement établi par des particuliers sans faire appel à un officier public.
Ex. : contrat de vente, bail, etc.]
 Document technologique
Il fait appel a tout ce qui est technologique
ii) Preuve testimoniale (par témoin)
Il s’agit de témoin qui ont vu ou entendu des choses et qui vont relater les faits
sous serment devant le tribunal.
Celle par ouï dire est interdite (mon… a vu,… a entendu….)
C’est une règle qui s’applique à tous les tribunaux.

[Preuve résultant de la déposition en justice de personnes qui viennent relater


sous serment des faits dont ils ont eu personnellement connaissance (ouï-dire
interdit).
La preuve par témoin ne peut contredire un écrit valable et produit en preuve. La
preuve d’un acte juridique ne peut, entre les parties, se faire seulement par
témoin si la valeur du litige dépasse 1 500 $. Exceptions : s’il y a eu transaction
dans le cours des activités d’une entreprise.
iii) Aveu
Un aveu joue un rôle majeur dans tous les procès. Sachant qu’un
procès coute déjà cher, un aveu est capable de rétrécir un procès. Il
allège la preuve
[L'aveu est une déclaration par laquelle une personne reconnaît l'exactitude d'un
fait allégué contre elle et qui est destinée à produire des conséquences
juridiques.]
 Aveu judiciaire

17
[Aveu qui est fait au cours d'un procès ou dans une procédure judiciaire par la
partie elle-même ou par son représentant.]
C’est un aveu qui est fait devant le tribunal ou dans le cadre d’une procédure
judiciaire.
 Aveu extrajudiciaire
Aveu fait a l’extérieur du tribunal. Il faudra le mettre en preuve devant
le tribunal puisqu’il n’est pas judiciaire (il a été fait hors d’un tribunal

iii) Élément matériel (objet, photo, vidéo, etc.)


On peut enregistrer quelqu’un a son insu uniquement lorsqu’il s’agit d’un acte civil. Mais pas dans le
cas d’un acte criminel.
Ex : enregistrer un appel ou il y’a aveu de devoir de l’argent.

IV DROIT DES PERSONNES. (LA SEMAINE PRO)

A. PERSONNE PHYSIQUE (ARCHAMBAULT, chap. 3, pages 90-101)


 Personne physique versus personne morale (virtuelle ou fictive)
 Un fœtus n’est pas une personne
 Une personne qui vient de naitre est une personne a part entière (peut poursuivre
ne justice, être poursuivi…)
 Un enfant est lié contractuellement a son tuteur.

1. Personnalité juridique
[Aptitude à être titulaire de droits subjectifs, que le droit objectif (le système juridique)
reconnaît à chacun et aptitude à être sujet actif (de droits) et sujet passif (d’obligations).]
a) Début de la personnalité juridique
[Pour la personne physique, la naissance vivante et viable constitue le point de départ
de la personnalité juridique. La naissance vivante implique que l’enfant a respiré
complètement et qu’il est susceptible d’avoir une vie autonome. Quant à la viabilité,
elle est présumée jusqu’à ce qu’il soit évident sur le plan médical que l’enfant ne peut
survivre. La personne est protégée par les lois, dont les chartes des droits et libertés.]
i) Droits liés à la personnalité juridique
ii) Intégrité physique et consentement aux soins
b) Fin de la personnalité juridique
[La personnalité juridique se termine avec la mort.]

2. État civil des personnes


a) Nom (premier élément de l’individualisation de la personne)
***L’affaire Nutella
i) Changement de nom
 Demande au Directeur de l’état civil (pour un motif sérieux)
***Gabriel c. Québec (Directeur de l’état civil), [2005] R.J.Q. 470 (C.S.) Résumé
***Un Montréalais veut changer de prénom pour ne plus être discriminé
b) Domicile
Unique (résidence principale)
[Le domicile d’une personne est situé au lieu où elle a sa résidence principale. Le
domicile d’une personne est unique.
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La résidence est l’endroit où une personne demeure de façon habituelle. S’il y a
pluralité de résidences, on considère, pour l’établissement du domicile, celle qui a le
caractère principal (généralement, c’est l’endroit où la personne a fixé le centre de ses
intérêts).]
c) Actes de l’état civil
Exemple ; une union civile…

B. SUCCESSIONS (ARCHAMBAULT, chap. 3, pages 122-132)

1. Transmission des biens


La personne doit être officiellement décédé.
On peut avoir testament (choix des héritiers)
On peut faire un testament qui va déroger a la loi
On peut aussi renoncer a un héritage (par exemple si on a beaucoup de
dette dans le testament) on ne recoit des dettes au dessus de ce qu’on
perçoit.

a) Option des héritiers (Responsabilité limitée des héritiers)


i) Acceptation / Renonciation

2. Succession légale (dévolution légale ou succession ab intestat)

3. Succession testamentaire (LA SEMAINE PRO )

Dans un testament on peut léguer différente partie a différente


personne et cela reste légale
a) Formes de testament
i) Testament notarié (Acte authentique)
 Registre des testaments et mandats. I n’a pas besoin d’être
vérifié par le tribunal. Il se fait devant le notaire. Il y’a différentes clauses afin de rendre le testament le
plus complet possible. Une transmission entre une personne vivante et décédé est un lègue. Un don
est plutôt un transfert de vivant à vivant.
ii) Testament devant témoins
[Doit être signé par testateur et deux témoins majeurs qui ne sont
pas héritiers, capables et qui signent le testament. Le testateur et les
témoins doivent parapher ou signer chaque page du testament qui
ne porte pas leur signature.]
Peut être rédigé par n’importe qui, mais être signé par le testateur et par deux témoins.
Si le testament a plus qu’une page, chacune des pages doit être signé
iii) Testament olographe (entièrement écrit et signé par le testateur
puis daté).
Pas besoin de témoin. On peut le rédiger à tout moment.

19
Le testament qui entre en vigueur est le dernier testament écrit
(avec comme mention « ce testament révoque tous les testaments
antérieur ».
b) Modification et révocation du testament
[Le testament est modifiable et révocable à tout moment jusqu’au décès,
expressément ou tacitement ou de plein droit (par un divorce). Lorsqu’on
modifie un testament, la partie du testament qui n’a pas été modifiée
demeure valide.]
La révocation

4. Liquidation de la succession
On le nomme dans le testament. Il doit être une personne en qui en a
confiance. Le liquidateur peut refuser. Même si on nomme quelqu’un qui
est jeune, si cette personne meurt on en nomme 3, par ordre de priorité.
a) Désignation du liquidateur (La personne désignée peut refuser)
i) Obtention de l’acte de décès et recherche de testament
ii) Vérification du testament (le cas échéant)
Chambre du quebec et barau du quebec. Vérifier veut juste
dire s’assurer que les testament est conforme à la loi.
[Testaments olographe et devant témoins doivent être vérifiés (par
un notaire ou par requête devant un juge de la Cour supérieure).]
iii) Lecture du testament (facultatif)
Elle peut être prévu dans le testament. Elle est faite par un
notaire et coute une cenrtaine de dollard. Ou après la mort le
liquidateur fait une lecture devant le notaire.
Devant un juge ou devant temoin
b) Application du patrimoine familial
Elle ne comprend pas tous les biens mais certains bien.(ex : les
entreprises,…)
[Le patrimoine familial est constitué des biens suivants, dont l’un ou l’autre
des époux ou des conjoints unis civilement est propriétaire :
 Résidences de la famille ou les droits qui en confèrent l’usage; (celle qui
servent à l’usage de la famille.)
 Meubles qui garnissent ou ornent ces résidences et qui servent à
l’usage du ménage;
 Véhicules automobiles utilisés pour les déplacements de la famille;
 Droits accumulés, pendant le mariage ou l’union civile, au titre d’un
régime de retraite;
 gains inscrits, durant le mariage ou l’union civile, au nom de chaque
époux ou conjoint uni civilement en application de la Loi sur le régime
de rentes du Québec ou de programmes équivalents.

À noter que les biens qui font partie du patrimoine familial ne sont pas
détenus en copropriété par les époux ou les conjoints unis civilement.
La loi leur confère plutôt le droit d’en partager la valeur s’il y a
dissolution du mariage (mort ou divorce).]
c) Fiscalité
20
Quand on recoit l’héritage, il faut s’assurer que le défunt à payer ses
impots.
[Au Québec, les héritiers reçoivent leur héritage libre d'impôts. C’est le
liquidateur de la succession qui est responsable d'acquitter les impôts dus
par la personne décédée avant d'effectuer le partage des actifs entre les
héritiers.

Pour le liquidateur, il s’agit d'une responsabilité importante et lourde de


conséquences puisqu'à défaut d’exécuter cette obligation, il pourrait être
tenu personnellement responsable des dettes fiscales du défunt. Il est donc
fortement recommandé au liquidateur d'obtenir un certificat provenant des
autorités fiscales confirmant que toutes les dettes fiscales du défunt ont été
payées.]
i) Impôt sur le gain en capital
[Les impôts dus par la personne décédée sont calculés à la date du
décès par l'entremise d'une fiction juridique : le défunt est présumé
avoir disposé de ses actifs le jour de son décès à leur valeur
marchande. Le liquidateur devra donc acquitter, à même les biens de
la succession, les impôts du défunt sur le gain en capital réalisé par
ce dernier à son décès.

Cette présomption de disposition peut avoir de lourdes


conséquences pour les héritiers qui pourraient devoir se départir des
biens du défunt pour pouvoir acquitter les dettes fiscales. Dans le cas
d'une entreprise familiale, les héritiers pourraient même devoir
renoncer à poursuivre les activités de l'entreprise, faute de
ressources financières adéquates. Dans ce cas précis, le défunt aurait
eu avantage à mieux planifier sa succession d'un point de vue fiscal.

Le gain en capital représente les profits sur la vente, le legs, la


cession ou la donation de vos immobilisations. On entend
notamment par immobilisations : maison, chalet, terrain, entreprise,
ainsi que les actions, obligations, fonds communs, etc.]
 Exonération cumulative des gains en capital (E.C.G.C.)
[L’exonération cumulative des gains en capital est indexée chaque
année. En 2022, l’exonération est de 913 630 $ (en 2021, c’était
892 218 $). Toutefois, comme seulement la moitié des gains en
capital réalisés sont imposés, la limite de déduction est quant à
elle de 456 815 $.

Exemple : lors d’une vente d’entreprise, on réalise un profit (gain


en capital) de 1 000 000 $. S’il n’y avait pas d’ECGC, on devrait
payer de l’impôt sur la moitié de ce montant (500 000 $). L’ECGC
permet de soustraire 913 630 $ des profits, donc, on doit payer de
l’impôt sur (1 000 000 $ - 913 630 $) x 50 % = 43 185 $ plutôt que
sur 500 000 $.

21
L’ECGC est cumulative à vie, c’est-à-dire qu’on peut l’utiliser à
plusieurs reprises, tant et aussi longtemps qu’on n’a pas atteint le
maximum (913 630 $).

Exemple : si en 2022, une personne vend une entreprise et qu’elle


réalise un profit de 300 000 $. On se trouve à utiliser 300 000 $ de
l’ECGC. Or, comme l’ECGC est cumulative, cette personne pourra
utiliser les 613 630 $ d’exonération restants (913 630 $ - 300 000
$) lorsqu’elle réalisera d’autres gains en capital dans le futur.]

On peut faire un lègue a titre indicateur/particulier (faire un don


de 100 000 comme indemnisation…)

C. PATRIMOINE (ARCHAMBAULT, pages 142-146)


Toutes personne qu’elle soit physique ou morale a un patrimoine.
Le patrimoine est un contenant virtuel où se trouve l’ensemble des droits qu’une
personne à dans sa vie.
[Le patrimoine, c’est l’aptitude d’une personne à être titulaire de droits et d’obligations. Toute
personne a un patrimoine. On peut considérer le patrimoine comme un contenant virtuel.]
Le patrimoine c’est notamment :
 ce que les créanciers peuvent saisir (contenu) en cas de défaut de paiement du
débiteur (gage commun des créanciers)
 ce que le défunt transmet à ses héritiers
 ce qu’un tuteur ou un curateur administre au nom d’un mineur ou d’un majeur
protégé

1. Composition du patrimoine
a) Distinction entre droits patrimoniaux et droits extrapatrimoniaux
i) Droits extrapatrimoniaux (ne font pas parti du patrimoine)
Ce sont des droits qu’on a mais qui sont impossible a évaluer monétairement.
Ce sont des droits qui son intiment lié à la personne (droit a la vie, la
reputation…)
[Il s’agit de droits intimement liés à la personne. Par définition, ces droits ne
peuvent s’apprécier en argent. Ce sont des prérogatives qui assurent à tout être
humain le respect de son intégrité physique ou morale, de son mode de vie, de
ses mœurs et de ses aspirations. Exemples : les droits de la personnalité comme le
respect de l’intégrité physique, respect de la vie privée, droit à l’image, droit à
l’honneur, à la réputation, etc.]
ii) Droits patrimoniaux (ou biens) (font partie du patrimoine)
C’est un droit qui comporte une valeur monétaire/pécuniaire. Dès qu’on
peut l’évaluer monétairement.
22
[Ce sont des droits susceptibles d’être appréciés directement en argent, ils sont
un élément de richesse dans le patrimoine d’une personne (exemples : droits
réels (droit de propriété, etc.), droit de créance ou droits personnels, droits
intellectuels.]
b) Actif et passif

2. Théorie du patrimoine (théorie subjective ou personnaliste)


a) Patrimoine est intimement lié à la personnalité juridique et à la capacité de
jouissance
 Toute personne (physique ou morale) est nécessairement titulaire d’un
patrimoine
 Unicité du patrimoine
b) Patrimoine (contenant) est incessible, intransmissible et insaisissable

3. Caractères des éléments du patrimoine (contenu)


(Cessible, transmissible et saisissable)
Cessible = on ne peut pas le saisir, on ne peut pas le transmettre
Le patrimoine contenu est cessible, transmissible et saisissable.)
Ceder un patrimoine ne se dit. On parle du contenu et non le contenant.
Seul le contenu à la plus grande valeur.
Les éléments dans le patrimoine est en principe saisissable sauf lorsqu’on prévoit l’insaisissabilité de
certains droits.
La loi prévoit que certains droits sont insaisissables, de ce fait si la loi ne le prévoit pas, tout est
insaisissable.

ORGANISATION JURIDIQUE D’UNE ENTREPRISE


(ARCHAMBAULT, chap. 7 jusqu’à la page 263)

INTRODUCTION GÉNÉRALE

EXPLOITATION D’UNE ENTREPRISE

23
Un cadre juridique est nécessaire pour organiser les relations d’affaires dans le contexte de
l’exploitation d’une entreprise.

Diverses formes juridiques pour exploiter une entreprise :


 entreprise individuelle;
 société de personnes (ou société contractuelle)
o société en nom collectif
o société en commandite
o société en participation
 association;
 société par actions aussi appelée « compagnie »
 coopérative

Délimitation du droit des affaires (ARCHAMBAULT, page 6)

[Le droit des affaires ou droit de l'entreprise est présenté comme une alternative au droit commercial. Le droit
des affaires est la bonne expression à utiliser parce qu’elle a le mérite d'être compréhensible et qu’elle recouvre
toutes les activités qui relèvent de la vie des affaires. Le droit des affaires désigne l’ensemble des règles
applicables aux entreprises.

Au Canada, en droit des affaires, il faut référer à la Loi constitutionnelle de 1867. L'article 91 dicte le pouvoir
fédéral (monnaie et intérêt sur l'argent, taxation distincte, faillite, assurance-emploi, etc.), alors que l'article 92
dicte le pouvoir provincial (permis d'affaires, société par actions provinciale, propriété privée, etc.).]

Concept d’entreprise

Définition de l'exploitation d’une entreprise : article 1525 al. 3 C.c.Q. : […] l'exercice, par une ou
plusieurs personnes, d'une activité économique organisée, qu'elle soit ou non à caractère commercial,
consistant dans la production ou la réalisation de biens, leur administration ou leur aliénation ou dans
la prestation de services.

Selon cette définition, l’entreprise est une activité organisée à caractère économique et non un sujet
de droit (ce n’est pas une personne). La notion d’activité suggère qu’il ne s’agit pas d’un acte isolé ou
occasionnel. Il doit y avoir un élément de fréquence, de répétition, d’habitude ou de continuité. Ces
actes sont posés selon un plan d’affaires ou stratégique (explicite ou implicite) visant l’atteinte
d’objectifs.

La notion d’organisation suppose un aspect matériel sous forme d’un rassemblement de moyens
humains et matériels mis en œuvre pour atteindre un objectif. Il s’agit d’une structure qui supporte
l’exercice de l’activité.

Combien d’actes sont nécessaires pour qu’on considère qu’une personne exploite une entreprise ?

On doit tenir compte de l’intention de la personne en se référant aux faits et aux circonstances.
Quelques indices :
 Demande de permis
24
 Location d’un espace
 Publicité
 Achats d’équipements, etc.

Fonds d’entreprise

[L’ensemble des biens corporels et incorporels rassemblés et affectés à l’exploitation d’une entreprise se trouve à
former une universalité appelée fonds d’entreprise. Exemples de biens corporels :
Équipement, outillage, machinerie, inventaire, immeuble, etc. Exemples de biens incorporels :
Clientèle ou achalandage, nom, no. de téléphone, permis d’exploitation ou licence, droit au bail, droits de
propriété intellectuelle (droit d’auteur, logo, brevets d’invention, marque de commerce, dessins industriels,
etc.).]

PUBLICITÉ LÉGALE DES ENTREPRISES


[Entrée en vigueur en février 2011, la Loi sur la publicité légale des entreprises (LPLE) permet la constitution d’un
registre des entreprises dans le but de rendre publiques certaines informations concernant les entreprises qui
exercent des activités au Québec. Ce registre est administré par le Registraire des entreprises et vise à protéger le
public. Les informations qui apparaissent au registre sont considérées comme authentiques et opposables en
justice. Il y a présomption d’exactitude de l’information qui apparaît sur le registre.]

Le Registre permet de vérifier plusieurs informations concernant les entreprises, notamment:


 l’existence légale d’une entreprise
 son nom et ses noms d’emprunt
 sa forme juridique
 son domicile et ses établissements
 les propriétaires, principaux associés, principaux actionnaires, administrateurs et dirigeants

IMMATRICULATION DE L’ENTREPRISE
[L’immatriculation peut se faire par internet au plus tard 60 jours après le début des activités de l’entreprise sur
le territoire du Québec. Cette immatriculation se traduit par l’attribution d’un numéro d’entreprise. Les deux
premiers chiffres indiquent la forme d’entreprise.]

Déclaration initiale
 Choix d’un nom
o Restrictions quant au choix d’un nom
 Forme juridique empruntée
 Domicile et établissements
 Propriétaire(s), principaux associés, principaux actionnaires, administrateurs et dirigeants

Mise à jour de l’information


 Déclaration de mise à jour (au plus tard 30 jours après un changement des informations sur le
registre (aucun droit à payer)
 Déclaration annuelle, mise à jour annuelle et paiement des droits annuels (Période de dépôt de
25
la déclaration annuelle harmonisé avec la période de production de la déclaration de revenus
du Québec)
 Déclaration de radiation (Lors d’une vente, d’une dissolution ou d’une faillite de l’entreprise)

Radiation
 Radiation par le Registraire si, à la suite d’une demande de remédier à un défaut, l’assujetti ne
se conforme pas
 Radiation d’office si l’assujetti ne fait pas sa déclaration annuelle deux années consécutives

Recours et sanctions
 Annulation d’une inscription illégale
 Correction ou suppression d’une information inexacte
 Modification ou cessation d’utilisation d’un nom illégal
Sanctions pénales
o Amendes de 500 $ à 10 000 $ si personne physique
o Amendes de 1 000 $ à 20 000 $ dans les autres cas
S’il y a récidive, les amendes sont doublées.

Recours civils (s’il y a lieu)

ENTREPRISE INDIVIDUELLE (exploitée par une personne physique)


L'entreprise individuelle n'a ni de personnalité juridique ni de patrimoine distinct du propriétaire de l'entreprise.
Ce dernier possède personnellement tous les actifs, il dirige, il perçoit tous les revenus et il assume toutes les
responsabilités financières et administratives.

Constitution
Il n’y a aucune formalité légale à respecter pour créer une entreprise individuelle. Toute personne
physique a le droit de faire des affaires. De nos jours, c’est la forme d’entreprise la plus répandue.
Cependant, pour opérer légalement son entreprise la personne physique qui exploite une entreprise
doit respecter plusieurs lois et règlements (si applicables). Exemples :
 Permis municipaux, provinciaux ou fédéraux (le cas échéant)
 Numéro de TPS et de TVQ
 Numéro d’employeur provincial et fédéral
 Inscription à la CNESST, Normes du travail, etc.

Sauf exception, on doit respecter la Loi sur la publicité légale et on doit produire une déclaration annuelle et
déclaration de mise à jour. À la vente, on doit produire déclaration de radiation et acheteur doit s’immatriculer.
Au décès si un seul héritier, déclaration de mise à jour ou de radiation. Si plusieurs héritiers, ils doivent opter
pour une autre forme d’entreprise ou radiation.

La personne physique qui exploite une entreprise individuelle sous un nom comprenant son nom de famille et
son prénom n'est pas tenue de s'immatriculer, sauf si elle exploite un point de vente de tabac au détail ou si elle
offre des services de bronzage. Possible de s’immatriculer volontairement.

Caractéristiques de l’entreprise individuelle


26
 Elle n’est pas une personne morale (n’est pas une personne distincte).
 Il n’y a pas de distinction juridique entre l’entreprise et son propriétaire.
 Les dettes de l’entreprise sont les dettes du propriétaire, donc responsabilité illimitée du
propriétaire sur ses biens personnels.
 Si un client veut poursuivre l’entreprise, il doit poursuivre personnellement le propriétaire.
 L’entreprise ne fait pas de déclaration de revenus distincte du propriétaire. En fait, les profits
ou les pertes de l’entreprise sont intégrés à la déclaration de revenus du propriétaire.

Capacité juridique
 Majeur capable
 Mineurs de 14 ans et plus

Époux et conjoints de fait


o Prestation compensatoire (ARCHAMBAULT, page 121)
o Action pour enrichissement injustifié (ou enrichissement sans cause)

Dissolution
La dissolution de l’entreprise doit être suivie d’une déclaration de radiation au registre des entreprises.
 Décès du propriétaire (si aucun héritier ne continue l’entreprise)
 Cessation de l’exploitation de l’entreprise
 Faillite du propriétaire
 Ouverture d’un régime de protection à l’égard du propriétaire

Avantages et inconvénients de l'entreprise individuelle


Avantages
 Simple à mettre sur pied et souplesse dans l’administration (un seul patron)
 Confidentialité
 Coûts peu élevés
 Aucun partage de bénéfices
 Possibilité de recourir à la Cour du Québec (division des petites créances)
Inconvénients
 Responsabilité personnelle (un seul patrimoine)
 Financement limité
 Statut précaire de l’entreprise
 Fiscalité

Exemple :
Salaire imposable du propriétaire 120 000 $
Profit de l’entreprise 30 000 $
Revenu imposable du propriétaire 150 000 $

Le taux marginal d’impôt pour un revenu imposable de 150 000 $ oscille autour de 50 %, donc dans notre
exemple le propriétaire de cette entreprise individuelle devrait payer 15 000 $ d’impôt (30 000 $ x 50 %) parce
que les revenus de son entreprise s’ajoutent à ses autres sources de revenus. S’il avait une entreprise incorporée

27
(société par actions), cette entreprise aurait payé 4 200 $ d’impôt (30 000 $ x 14 %). Donc la société par actions
pourrait verser un dividende imposable de 25 800 $ (30 000 $ - 4 200 $).

Dans certains cas, la fiscalité pourrait être un avantage.


Salaire imposable du propriétaire 120 000 $
Perte de l’entreprise 20 000 $
Revenu imposable du propriétaire 100 000 $

Le taux marginal d’impôt pour un revenu imposable de 100 000 $ oscille autour de 45 %. Dans notre exemple le
propriétaire de l’entreprise obtiendrait un remboursement d’impôt de 9 000 $ (20 000 $ x 45 %) parce qu’il peut
déduire de ses autres sources de revenus les pertes de son entreprise. La perte nette de l’entreprise est 11 000 $.

Pour avoir droit au taux d’imposition réduit accordé aux petites entreprises, il faut atteindre un minimum de 5
500 heures rémunérées par ses employés pour l’année d’imposition.
***La vente illégale de cannabis : attention au fisc!

SOCIÉTÉ DE PERSONNES (société contractuelle)


(ARCHAMBAULT, chap. 7 (pages 263 à 275)

La société est en nom collectif, en commandite ou en participation. Elle peut aussi être par actions
(aussi appelée compagnie) ; dans ce cas elle est une personne morale. Cette dernière est une société
légale et non contractuelle (ou de personnes). Elle sera vue ultérieurement.

Différentes formes de sociétés de personnes


 Société en nom collectif (S.E.N.C.) société de droit commun (immatriculation requise)
 Société en commandite (S.E.C.) (immatriculation requise)
 Société en participation (S.E.P.) société résiduaire ou par défaut (immatriculation non requise)

FORMATION DE LA SOCIÉTÉ DE PERSONNES

Définition
« Le contrat de société est celui par lequel les parties conviennent, dans un esprit de collaboration, d'exercer une
activité, incluant celle d'exploiter une entreprise, d'y contribuer par la mise en commun de biens, de
connaissances ou d'activités et de partager entre elles les bénéfices pécuniaires qui en résultent. »

Sauf indication contraire, la société de personnes est formée dès la conclusion du contrat (verbal ou écrit) entre
des personnes physiques ou morales (capables de contracter). Ce contrat est fondé sur les qualités personnelles

28
des associés (contrat intuitu personae). Lorsque la société accueille un nouvel associé, il faut modifier le contrat
de société, ce qui requiert l’unanimité des associés.

Trois éléments essentiels


 L’apport ou mise en commun (biens, connaissances, activités, etc.)
(La seule détention de biens est insuffisante pour former une société.)
 Participation aux bénéfices (partage des bénéfices pécuniaires qui en résultent. Ce n’est pas
un salaire parce que les associés ne sont pas des employés.)
 Intention de former une société pour exercer une activité (l’affectio societatis)

Individualité juridique de la société de personnes


[La société de personnes n’est pas une personne morale, mais elle a certains attributs d’une personne
morale permettant de l’individualiser. On parle d’individualité juridique et non de personnalité
juridique. On dit aussi qu’elle se présente comme une personne morale incomplète.]
 Nom et domicile (siège social)
 Patrimoine propre (distinct des associés)
(L’associé est propriétaire d’une quote-part et non des biens de la société)
 Capacité juridique
o Capacité d’ester en justice
o Capacité de s’obliger envers les tiers (fournisseurs, clients, etc.)

Déclaration d’immatriculation
[Selon l’art. 2189 al. 2 C.c.Q., la société en nom collectif et la société en commandite doivent produire une
déclaration d’immatriculation de la manière prévue à la LPLE. L'absence de déclaration d'immatriculation n'a pas
pour effet de mener à la dissolution de la société ; elle sera plutôt considérée comme une « société en
participation ». Nous verrons plus loin les conséquences.]

Déclaration de revenus
La société de personnes n’est pas une personne (n’est pas un contribuable). Par conséquent, elle ne fait pas de
déclaration de revenus. La société prépare ses états de revenus et dépenses, puis elle établit les revenus nets à
partager entre les associés en fonction du partage des profits (et des pertes) prévu au contrat de société. Les
associés (personnes physiques ou morales) intègrent les profits ou les pertes de la société dans leurs déclarations
de revenus.

SOCIÉTÉ EN NOM COLLECTIF (S.E.N.C., société de droit commun)

Fonctionnement général de la société de personnes


Le fonctionnement de la société de personnes est régi par la loi (surtout le Code civil) et le contrat de société de
personnes.

Régime interne (entre les associés)

29
Chaque associé est pleinement propriétaire d’une quote-part qui peut être évaluée, vendue et hypothéquée. Les
parts des associés sont présumées égales. Si les parts sont inégales, il faut prévoir une clause dans le contrat de
société.

Obligations légales des associés envers la société


 Fournir l’apport convenu (en contrepartie, l’associé reçoit une part de la société)
 Obligation de non-concurrence

Droits des associés


 Partage des bénéfices (et des pertes)
 Participer aux décisions collectives (le contrat de société ne peut empêcher l'exercice de ce
droit qui est d’ordre public)
[La société est gérée par les associés et non pas par un conseil d’administration. À moins de stipulation
contraire dans le contrat, les décisions se prennent à la majorité des voix des associés, sans égard aux
parts de ceux-ci, mais les décisions qui impliquent une modification du contrat de société se prennent
toujours à l'unanimité.]
 Remboursement des dépenses (effectuées dans l’intérêt de la société)
 Utilisation des biens de la société (dans l’intérêt de la société et non personnellement)
 Cession de quote-part
o Clause de préemption
 Accès à l’information concernant les affaires de la société

Quelques exemples de clauses d’un contrat de société


 Clause sur les apports des associés
 Clause de non-concurrence
 Clause de préemption ou clause de première offre et de rachat (buy and sell)
 Clause d’arbitrage
 Clause d’expulsion d’un associé
 Clause de gérance et d’administration
 Clause d’assurance-vie
 Clause d’assurance-responsabilité
 Clause excluant (totalement ou partiellement) un associé des pertes ou du paiement des
dettes de la société (inopposable aux tiers)
 Clause concernant les majorités requises pour la prise de décision
 Clause concernant le remboursement des dépenses des associés
 Clause concernant l’utilisation des biens de la société

Administration et représentation de la société


[Chaque associé est administrateur de la société. Chaque associé est mandant et mandataire (représentant) de la
société. Cela implique que chaque associé a personnellement le pouvoir de lier la société. Toute stipulation
contraire est inopposable aux tiers de bonne foi. Les dispositions législatives concernant le contrat de mandat
reçoivent application.]
 Obligations des associés vis-à-vis des tiers

30
[L'obligation contractée par un associé en son nom propre lie la société lorsqu'elle s'inscrit dans le cours
des activités de celle-ci ou a pour objet des biens dont cette dernière a l'usage.]
o Seule la société est liée et obligée
Le créancier de la société doit discuter des biens de la société avant ceux de l’associé. Si les biens de
la société sont insuffisants pour payer les obligations de la société (s’il y a déficit), les créanciers de la
société ont droit de poursuivre personnellement les associés de la société (les biens de l'associé y
passeront, mais après paiement des dettes de ses propres créanciers).
 Obligations solidaires des associés
Les associés sont tenus solidairement des dettes contractées pour l’exploitation d’une
entreprise. À noter que le nouvel associé n’est pas tenu des dettes de la société avant son
arrivée, d’où l’importance de maintenir à jour l’information sur le Registre des entreprises en
vertu de la LPLE.
 Possibilité de nommer un ou plusieurs gérant(s)

PERTE DE LA QUALITÉ D’ASSOCIÉ


• Cession ou rachat de sa part par la société
• Décès de l’associé
• Ouverture de régime de protection de l’associé
• Faillite de l’associé
• Jugement ordonnant saisie de sa part
• Exercice de son droit de retrait ou jugement autorisant son retrait
• Expulsion de l’associé

DISSOLUTION ET LIQUIDATION DE LA SOCIÉTÉ

Dissolution
• Réalisation de l’objet
• Disparition de l’objet ou impossibilité d’accomplir l’objet
• Consentement de tous les associés (dissolution conventionnelle)
• Dissolution par le tribunal (rare)
• Arrivée du terme
• Réunion de toutes les parts entre les mains d’un seul associé
(La réunion de toutes les parts entre les mains d'un seul associé n'emporte pas la dissolution
de la société, pourvu que, dans les cent vingt jours, au moins un autre associé se joigne à la
société.)
• Toute autre cause prévue dans le contrat de société

Liquidation

SOCIÉTÉ EN COMMANDITE (SEC)

Principales caractéristiques

31
 Deux catégories d’associés
La société en commandite comprend un ou des commandités et un ou des commanditaires.
o Associé commandité
L’associé commandité est une personne physique ou morale qui administre en exclusivité la société
et qui est personnellement responsable des obligations de la société à l'égard des tiers. Les
commandités sont les représentants (mandataires) de la société. Seuls les commandités sont
autorisés à administrer la société et à l’obliger. Ils ont une responsabilité solidaire. Ils ont les
pouvoirs, droits et obligations des associés de la société en nom collectif.
o Associé commanditaire
L’associé commanditaire, qui est également une personne physique ou morale, est tenu de fournir
un apport au fonds commun de la société, mais la loi lui interdit de participer à son administration.
En contrepartie, ils ne sont pas responsables des obligations au-delà de leur apport. Les
commanditaires ont une responsabilité limitée à leur mise de fonds dans la société. L’associé
commanditaire ne peut, par une clause dans le contrat de société, être tenu de cautionner la SEC. Est
sans effet toute clause qui oblige un commanditaire à cautionner ou à assumer les obligations de la
société au-delà de l'apport convenu.

Les commanditaires ne peuvent négocier aucune affaire pour le compte de la société, ni agir pour
celle-ci comme représentant, mandataire ou agent, ni permettre que leur nom soit utilisé dans un
acte de la société; si le nom d’un commanditaire apparait dans le nom de la société sans préciser
qu’il est commanditaire, il serait tenu, comme un commandité de toutes les obligations de la
société.

 Possibilité de financement par l’appel à l’épargne public


[Contrairement à la société en nom collectif, la société en commandite peut faire publiquement appel à
l'épargne.]

Pour le reste, les dispositions du Code civil concernant la société en nom collectif s'appliquent à la
société en commandite.

SOCIÉTÉ EN PARTICIPATION (SEP)

La société en participation, aussi appelée société de fait, est peu organisée, souvent informelle
(occulte) et rarement choisie délibérément. Le contrat de société peut être verbal ou écrit et résulter
de faits manifestes indiquant l’intention de s’associer. Enfin, cette société n'est pas assujettie à
l'obligation d'immatriculation (LPLE). Elle est souvent inconnue par les tiers. La seule indivision des
biens ne fait pas présumer l’intention de s’associer.

Principales caractéristiques
 Société en participation ne possède pas de patrimoine distinct des associés
 Chaque associé demeure propriétaire des biens constituant son apport au fonds commun

 Chaque associé contracte en son nom personnel

32
[Les associés ne sont pas tenus solidairement (obligation de chacun des payer la dette en entier) des
dettes contractées dans l'exercice de leur activité, à moins que celles-ci n'aient été contractées pour le
service ou l'exploitation d'une entreprise.]

Fin du contrat de société en participation


[Outre les causes de dissolution susmentionnées, la société en participation est dissoute à la suite du décès ou la
faillite d’un associé. Il est cependant possible de prévoir dans la convention que la SEP continuera malgré le décès
d’un associé.]

Différences entre société en nom collectif et société en participation


 Patrimoine distinct
[Dans une société en nom collectif, un créancier doit d’abord discuter des « biens de la société » avant de
discuter des biens personnels des associés. Dans une société en participation, la discussion des biens de la société
n'est pas prévue, non plus que le paiement antérieur des créanciers de l'associé. Tous les « biens de la société »
sont confondus avec les biens de l'associé poursuivi. Il n'y a pas de discussion préalable des biens de la société.]
 Action en justice
[La société en nom collectif peut être poursuivie en justice. Pour la société en participation, il faut que le
créancier poursuive l'un ou l'autre ou tous les associés simultanément.]
 Fin de la société en participation
[Décès ou faillite de l’un des associés ainsi que l’ouverture de régime de protection à l’égard d’un associé met fin
à la société en participation, ce qui n’est pas nécessairement le cas pour la société en nom collectif.]

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS

SOCIÉTÉ PAR ACTIONS (AUSSI APPELÉE COMPAGNIE)


(ARCHAMBAULT chapitre 7 pages 276 à 289 et chapitre 8 jusqu’à la page 331 + 336 à 340)

Définition de la société par actions


Personne morale de droit privé, constituée sous l’autorité d’une loi générale, dotée d’un capital-
actions et exerçant une activité lucrative autre que des affaires de banque ou d’assurances.
- Personne morale (ou personne fictive) complètement distincte de ses membres (leurs actes
n'engagent qu'elle-même, sauf exception)
- De droit privé (on exclut personnes morales de droit public comme les sociétés d’État)
- Sous l’autorité d’une loi générale (L.C.S.A. ou L.S.A.)
- Dotée d’un capital-actions (On distingue des autres personnes morales de droit privé sans capital-
actions comme les syndicats, les corporations religieuses, etc.)
- Exercice d’une activité lucrative (exploitation d’une entreprise)

Caractéristiques et attributs de la société par actions (ARCHAMBAULT pages 103 à 106)


 Personne morale (dotée de la personnalité juridique, la SPA a la pleine jouissance des droits
civils).
 Capacité juridique
La SPA peut contracter, elle peut ester en justice (représentée par un procureur) et elle doit produire
33
des déclarations de revenus.]
o Nom (Le nom doit être conforme à la loi)
o Domicile (siège social)
Le domicile est unique, mais la SPA peut avoir plusieurs établissements ou places d’affaires.]
 Responsabilité limitée
La SPA possède son propre patrimoine distinct de ceux de ses membres (actionnaires et
administrateurs). Les actionnaires sont propriétaires de leurs actions, mais n’ont aucun droit de
propriété sur les biens appartenant à la SPA.]
 Vocation à la perpétuité (L'existence d'une société par actions n'est pas affectée par la mort
des actionnaires)

Représentation de la SPA
Étant une personne morale, la SPA ne peut agir par elle-même parce qu’elle est virtuelle. Elle ne peut donc
contracter et s'obliger que par des mécanismes intermédiaires que sont le Conseil d'administration (C.A.), les
administrateurs et autres mandataires (officiers, dirigeants, etc.).]
Voile corporatif
La SPA est une personne morale distincte de ses membres (actionnaires et administrateurs). Par
conséquent, la constitution d’une SPA établit, entre cette dernière et ceux qui agissent pour elle, une
barrière (un voile) qui fait en sorte qu’il n’est pas possible d’aller voir derrière ce voile pour tenir
responsables ceux qui ont agi au nom de la personne morale. On ne peut pas non plus rechercher la
responsabilité des actionnaires.
 Soulèvement du voile corporatif
Même si la société par actions est dotée d’une personnalité juridique distincte de ses membres, il
est possible, dans certains cas, de faire une demande au tribunal pour soulever le voile corporatif et
poursuivre personnellement les administrateurs et/ou les actionnaires. Pour réussir, le demandeur
doit prouver qu’il y a eu fraude ou abus de droit ou contravention à une règle intéressant l'ordre
public.

CONSTITUTION DE LA SOCIÉTÉ PAR ACTIONS


Le ou les fondateurs doivent obtenir un certificat de constitution (acte de naissance de la SPA) qui est la
première étape pour créer une société par actions. Ce certificat est émis après le dépôt des statuts de
constitution par les fondateurs auprès du Registraire des entreprises du Québec (LSA) ou du Directeur de
Corporations Canada (LCSA). Les fondateurs sont responsables de l’exactitude des informations contenues dans
les statuts de constitution. Le dépôt de statuts peut se faire par voie électronique. Avant de démarrer ce
processus, les fondateurs doivent choisir si la société sera fédérale ou provinciale et choisir si elle sera publique
ou privée.

Société fédérale ou provinciale


 Lois constitutives (Les sociétés par actions sont constituées en vertu d'une loi)
o Loi canadienne sur les sociétés par actions LCSA (Canada)
o Loi sur les sociétés par actions LSA (Québec).

Société publique (émetteur assujetti) ou société privée (émetteur fermé)


o Société par actions privée
 Nombre des actionnaires limité à 50
 Actions ne sont pas offertes au public (restrictions à la libre circulation des actions)
34
 Actionnaires sont souvent les administrateurs, certains membres de la famille et
amis

o Société par actions publique


 Actions cotées en bourse et offertes au public par l’intermédiaire d’un courtier en
valeurs mobilières
 Société soumise à la Loi sur les valeurs mobilières LVM
 Doit transmettre un prospectus et produire des états financiers à l’Autorité des
marchés financiers

Nationalité propre (distincte de ses membres)

Informations à fournir :
 Fondateurs et leurs coordonnées
Le fondateur est une personne physique ou morale qui crée une personne morale. Le fondateur ne doit
pas avoir le statut de failli. Si le fondateur est une personne physique, il doit être une personne majeure
et ne pas être sous tutelle.
 Nom (dénomination sociale), désignation numérique ou numéro matricule
Comme toute personne physique, une personne morale doit avoir un nom que l'on appelle
dénomination sociale, nom par lequel on puisse l'identifier et la distinguer des autres personnes
morales. Le choix du nom appartient aux fondateurs. Ce nom doit être conforme à la loi et indiquer
clairement la forme juridique : le nom d'une société qui ne comprend pas l'expression « société par
actions » doit comporter le vocable terminal « inc. », « S.A. » ou « ltée. » pour indiquer qu'elle est une
entreprise à responsabilité limitée. La SPA exerce ses droits sous ce nom. Elle peut utiliser un autre nom,
mais doit déposer un avis en ce sens au Registraire des entreprises. S'ils le désirent, les fondateurs
peuvent demander une « désignation numérique ».
 Description du capital-actions
o Actions ordinaires (catégorie A)
o Actions privilégiées (catégorie B)
 Restrictions sur les transferts de titres (société privée ou société publique)
 Siège social
Le siège social est le domicile de la société. Il s’agit d’une notion importante parce que selon la loi,
une société québécoise doit avoir son siège social situé au Québec et une société fédérale doit avoir
son siège social situé au Canada.
 Nombre d’administrateurs
On doit inscrire un minimum et un maximum. On peut nommer un seul administrateur. Si la société
prévoit faire une émission publique d’actions (société publique), elle doit indiquer un minimum de
trois administrateurs.

Immatriculation
Les sociétés par actions provinciales (LSA) sont automatiquement immatriculées. Toutes les autres sociétés par
actions qui exploitent une entreprise sur le territoire du Québec doivent s’immatriculer conformément à la
LPLE.

FONCTIONNEMENT ET ORGANISATION DE LA SOCIÉTÉ PAR ACTIONS


35
Une fois créée, la société par actions existe, mais elle n’a pas encore ce qu’il faut pour fonctionner, il
faut procéder à son organisation. D’abord par une assemblée d’administrateurs (C.A.) qui sera suivie
d’une assemblée des actionnaires. Pour organiser son fonctionnement, la SPA devra adopter des
règlements et/ou une convention qui précisera notamment comment se prennent les décisions.

Lors de la première assemblée des administrateurs, on doit :


- Obtenir le(s) permis (si requis)
- Adoptions des règlements pour opérer la SPA
Il ne faut pas confondre règlements et résolutions. Les règlements ont un caractère formel et
obligatoire. Tandis que les résolutions représentent des expressions de la volonté des
administrateurs. Les règlements doivent toujours être conformes aux statuts de la SPA. Ils
reçoivent application dès leur adoption, mais doivent être ratifiés par les actionnaires lors de
leur prochaine assemblée.
 Autorisation d’émission d’actions
 Nominations des officiers et dirigeants de la SPA
 Détermination de la rémunération des officiers et dirigeants de la SPA
 Ouvertures des comptes de banque
 Autorisations pour les signatures

Lors de la première assemblée des actionnaires, on doit :


 Élire les administrateurs
 Confirmer, modifier ou rejeter les règlements adoptés par le CA
 Procéder à la nomination du vérificateur

Les vérificateurs examinent et analysent les documents comptables et registres financiers de


particuliers ou d'entreprises, afin d'assurer l'exactitude des documents en accord avec les principes
comptables généralement reconnus.

GOUVERNANCE DE LA SOCIÉTÉ PAR ACTIONS

ACTIONNAIRES
Toute personne (morale ou physique) ainsi qu’un mineur peut être actionnaire d’une SPA. On devient
actionnaire lorsqu’on détient ou acquiert des actions. Les actionnaires ne sont pas propriétaires des biens de la
SPA. Les actionnaires ne peuvent agir au nom de la société. Ils ne sont pas mandataires (représentants) de la
SPA.

Capital-actions
Le financement d’une société par actions passe notamment par des investissements qui prennent la forme
d’actions. La somme de ces investissements forme le capital-actions qui fait partie intégrante du patrimoine de la
SPA. Le capital-actions est un ensemble, divisible par unité, de mise de fonds en vue d’une exploitation
commune. Un actionnaire détient une ou plusieurs actions.
 Catégories d’actions
o Action ordinaire (classe A)
L’actionnaire ordinaire peut, via son droit de vote, participer à la direction de l’entreprise,
notamment en élisant les membres du conseil d’administration (C.A.).
36
o Action privilégiée (classe B)
 Sans droit de vote (sauf exception)
 Droit dans l’actif de la SPA (de préférence aux actionnaires ordinaires)

 Certificat d’actions
Il s’agit d’un titre de propriété des actions. Une « action » est une unité du capital-actions d'une société par
actions qui est un bien mobilier par détermination de la loi et qui confère à son détenteur certains droits.
Les actions sont nominatives et non payables au porteur (pour éviter le blanchiment d’argent).

Acquisition d’actions
 Émission d’actions
 Souscription d’actions
Acte par lequel un investisseur promet de se porter acquéreur d'actions d'une SPA. Les bons de
souscription donnent le droit d’acheter des actions de la société émettrice à un prix fixé, dans un délai
préétabli.
 Rachat d’actions
 Transfert d’actions
o Par cession (Vente, donation, échange)
o Par transmission (succession)

Certains droits de l’actionnaire


 Droit de vote lors des assemblées
 Droit aux dividendes
 Droit dans l’actif de la SPA (aux reliquats des biens de la SPA)
 Droit à l’information (de consulter les registres de la SPA)
 Droit à la dissidence et au rachat des actions
L’actionnaire en désaccord avec une décision apportant des changements importants à la structure de
la SPA peut forcer le rachat de ses actions à sa juste valeur marchande.
 Droit de convoquer une assemblée d’actionnaires
 Droit de demander la tenue d’une enquête (demande au tribunal)
o Pour annuler une décision, un acte abusif ou injuste de la SPA
o Pour contester une élection
o Pour exiger le respect de la loi ainsi que des statuts et règlements de la SPA
o ETC.

Convention unanime des actionnaires


Cette convention entre actionnaires est facultative. Il s’agit d’une entente écrite qui permet d’établir
certaines règles quant au fonctionnement de la société par actions. Elle vient restreindre les pouvoirs
des administrateurs. Il est même possible de transférer certains pouvoirs des administrateurs aux
actionnaires (pouvoir de décider du versement des dividendes, etc.). Dans ce cas, les actionnaires
assument les responsabilités des administrateurs lorsqu’ils exercent ces pouvoirs.

La convention unanime peut lier un nouvel actionnaire si le certificat d’action porte une mention ou un
renvoi visible concernant l’existence de la convention unanime. Si un nouvel actionnaire n’a pas été

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avisé de l’existence de la convention unanime au moment de l’acquisition, il pourra dans les 30 jours
après avoir appris son existence, annuler l’opération.

Quelques exemples de clauses


 Droit de premier refus
 Clause d’assurance
 Clause pénale
 Clause « shotgun »
La clause « shotgun » (aussi appelée : clause coercitive ou de coercition, clause baseball, clause
roulette russe, clause boomerang, clause discorde, clause ultimatum ou simplement clause
d'achat/vente obligatoire) permet à l'un des actionnaires de racheter les actions de son associé ou de
vendre les actions qu'il détient à son associé.

Si un actionnaire offre d'acheter les actions de son associé et celui-ci refuse, cet associé sera forcé de
racheter les actions de celui qui lui a fait une offre d'achat et ce aux mêmes conditions et prix que
l'offre d'origine. Exemple : A offre d'acheter à B les actions qu'il détient dans leur entreprise et B refuse
de vendre, ce dernier sera obligé de racheter les actions de A au même prix que celui proposé par A
pour les actions de B.

Si un actionnaire offre de vendre ses actions à son associé et que celui-ci refuse d’acheter, ce dernier
sera forcé de vendre les actions qu'il détient dans la SPA. Exemple : X offre de vendre à Y les actions
qu'il détient dans leur entreprise commune et Y refuse d'acheter, Y sera obligé de vendre ses actions à
X au même prix que celui proposé par X pour vendre à Y.

ASSEMBLÉES DES ACTIONNAIRES

 Assemblée annuelle
Il doit y avoir au moins une assemblée par année (obligation légale).

 Assemblée spéciale ou extraordinaire (si nécessaire)


Il est possible de convoquer les actionnaires à une assemblée spéciale ou extraordinaire pour prendre
une ou des décision(s) importante(s). Un groupe d’actionnaires (10 % ou 5 %) peuvent demander la
convocation d’une assemblée spéciale.

 Avis de convocation
L’avis est envoyé aux actionnaires et aux administrateurs, mais seuls les actionnaires ont droit de vote.
o Date et lieu de l’assemblée
o Ordre du jour
 Élections des administrateurs (ou au renouvellement de leur mandat)
 Règlements adoptés par les administrateurs (confirmation, la modification ou au rejet
des règlements)
 Nomination du vérificateur
Le vérificateur doit obligatoirement être un comptable professionnel agréé (CPA). Il doit être
indépendant de la SPA (le comptable ne peut être un employé ou un administrateur). Les
actionnaires d’une SPA privée (émetteur fermé) peuvent décider de ne pas nommer de
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vérificateur par un vote unanime. Dans ce cas, ce sont les administrateurs qui nomment un
comptable.
 États financiers
Au moment de l’assemblée, les états financiers ont déjà été analysés par le vérificateur.
 ETC.

Quorum
Nombre minimal de personnes présentes ou représentées pour qu’une assemblée soit valide. Lors d’une
assemblée, il doit y avoir quorum (à défaut de règlement qui fixe le quorum, il y a quorum lorsque les détenteurs
d’actions représentant 50 % + 1 des voix).

Vote
[Les actionnaires expriment leurs volontés au moyen de votes. Un actionnaire détient autant de votes qu’il a
d’actions (une action = un vote). En général, les décisions sont prises à la majorité simple (50% + 1), mais il est
possible de prévoir par règlement que certaines décisions seront prises à une majorité plus élevée.

Les actionnaires peuvent voter par procuration écrite signée par l’actionnaire en mandatant quelqu’un
(actionnaire ou non) pour voter à leur place. La loi prévoit des limites à ce pouvoir pour éviter qu’un actionnaire
contrôle une assemblée. La procuration peut contenir des instructions sur la manière de voter en fonction de
l’ordre du jour.]

Formes du vote (Le vote peut prendre différentes formes qui peuvent être déterminées par règlement)
 Scrutin secret
 Main levée et à voix ouvertes (en précisant pour chaque actionnaire le nombre de voix qu’il
représente)
 Main levée (un actionnaire un vote)

Régime de l’actionnaire unique


L’actionnaire unique peut décider de se soustraire aux formalités suivantes :
 Constitution d’un conseil d’administration
 Nomination d’un vérificateur

L’actionnaire unique peut dissoudre la SPA par une déclaration de dissolution. Dès la dissolution, les
droits et obligations de la SPA deviennent ceux de l’actionnaire.

ADMINISTRATEURS

Éligibilité
 Personne physique majeure
 Ne pas être sous tutelle
 Ne pas avoir le statut de failli
 Ne pas avoir de casier judiciaire (concernant un crime comme la fraude, etc.)

Élections et mandat des administrateurs


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[Les administrateurs sont élus par les actionnaires. Le mandat d’un administrateur est généralement d’un an. Ce
mandat ne peut excéder trois ans. Il est possible de destituer un administrateur, pour un motif sérieux, par une
résolution adoptée par les actionnaires.]
 Officiers, dirigeants (règle générale, ces personnes sont élues ou nommées par le CA)
 Comités du conseil d’administration
[Le CA peut former différents comités, notamment un Comité exécutif ou un Comité de direction pour gérer les
affaires courantes de la SPA.]

Rémunération
La rémunération des administrateurs est établie par règlement, elle peut prendre différentes formes.
 Salaire
 Primes
 Option d’achat d’actions, etc.

Assemblée des administrateurs


[Les administrateurs peuvent se réunir autant de fois qu’ils le désirent pour prendre des décisions concernant la
SPA. Il doit y avoir quorum.]

Quorum et vote des administrateurs


[À l’instar de l’assemblée des actionnaires, le quorum est fixé par règlement. À défaut de règlement, le quorum
est fixé à 50 % + 1 des administrateurs. L’administrateur ne peut mandater une autre personne pour voter à sa
place (la présence de l’administrateur est plus importante que celle d’un actionnaire). Un administrateur peut
être présent à distance (téléphone, skype, etc.). Chaque administrateur a droit à un vote. Sauf exception, les
décisions du Conseil d’administration se prennent à la majorité simple (50 % + 1). L’administrateur vote dans
l’intérêt de la SPA, tandis que l’actionnaire vote dans son propre intérêt. Sauf clause contraire dans une
convention unanime des actionnaires, c’est le conseil d’administration qui décide de verser ou non des
dividendes (les actionnaires ne peuvent infirmer cette décision).]

Présomption d’acquiescement aux décisions prises lors des assemblées


[Tous les administrateurs présents ou non sont présumés avoir acquiescé aux décisions prises lors d’une réunion.
Si un administrateur présent à une réunion veut se dissocier d’une décision, il doit consigner sa dissidence au
procès-verbal ou informer le secrétaire de la réunion avant la fin de la réunion. L’administrateur absent peut se
dissocier en consignant sa dissidence dans les sept jours suivants la réunion en envoyant un avis au siège social
de la SPA.]

Capacité de contracter et représentation de la société par actions


 Règle de l’« indoor management » (théorie civile du mandat)

Devoirs et obligations des administrateurs (incluant les officiers et dirigeants)


[Les administrateurs jouent un rôle très important au sein de la SPA. Ils ont des responsabilités et des exigences à
satisfaire en tant que cadre supérieur de l'entreprise. Les administrateurs sont mandataires (représentants) de la
SPA et à ce titre, ils doivent agir personnellement, dans les limites de leurs pouvoirs. Ils doivent également agir
avec diligence, prudence, honnêteté et loyauté.]
L’administrateur doit :
 Agir personnellement à l’intérieur des limites de ses pouvoirs
 Agir avec prudence et diligence
 Agir avec honnêteté et loyauté
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[Les administrateurs et dirigeants doivent agir en tenant compte des intérêts supérieurs de la SPA. Ils
doivent s’abstenir d’abuser de leur pouvoir et éviter de se placer en situation de conflit d’intérêts
(notamment éviter d’utiliser à son profit l’information obtenue dans le cadre de ses fonctions).]

[L’administrateur, qui est poursuivi personnellement pour des actes commis de bonne foi dans
l’exercice de ses fonctions, a le droit d’être indemnisé par la SPA pourvu qu’il ait respecté ses
obligations.]

Quelques cas spécifiques de responsabilités civiles des administrateurs


 Salaires impayés des employés
[Les administrateurs sont responsables envers les employés de la SPA jusqu’à concurrence de six mois de salaire
pour les services rendus pendant leur administration. Les employés doivent d’abord poursuivre la SPA au plus
tard dans les six mois suivant l’exigibilité du salaire pour une société fédérale (c’est un an pour une société
provinciale) et doivent démontrer que la SPA ne s’est pas acquittée de toute son obligation malgré le jugement
exécuté contre elle. La responsabilité des administrateurs s’applique même s’ils n’ont commis aucune faute et
même s’ils étaient de bonne foi. C’est ce qui explique que les administrateurs vont licencier des salariés lorsque
les affaires de la SPA vont mal.]
 Déclaration et paiement illégal de dividendes
[La SPA ne peut émettre un dividende si cela a pour effet de la rendre insolvable. Les administrateurs qui ont
autorisé ce paiement dans de telles circonstances ou qui sont réputés l’avoir autorisée sont solidairement
responsables envers la SPA. Si la SPA devient en faillite dans l’année suivant le paiement illégal, le tribunal peut
par jugement condamner les administrateurs à payer solidairement le montant du dividende plus intérêts. Les
administrateurs peuvent se défendre en démontrant qu’ils étaient de bonne foi lorsqu’ils ont autorisé ce
dividende et un administrateur peut se défendre en prouvant qu’il a voté contre le paiement de ce dividende.]
 Transfert d’actions impayées
[Un actionnaire qui veut céder ses actions avant de les avoir payées doit obtenir le consentement des
administrateurs. Si ces derniers consentent et que le cessionnaire semble insolvable lors de la cession, les
administrateurs sont solidairement responsables jusqu’à concurrence du montant impayé sur les actions. Il est à
noter que la LCSA interdit le transfert d’actions qui ne sont pas totalement payées.]
 Rachat illégal d’actions
[La SPA peut racheter des actions si elles ont été payées et si ce rachat ne rend pas la SPA insolvable. Si ces
conditions ne sont pas respectées, les administrateurs qui l’ont autorisé encourent leur responsabilité jusqu’à
concurrence des sommes versées et non recouvrées. Les administrateurs ont un recours contre les bénéficiaires
pour récupérer les fonds ou biens reçus.]

FUSION D’UNE SOCIÉTÉ PAR ACTIONS

Fusion ordinaire
[Deux SPA peuvent fusionner par une convention approuvée par le CA de chacune des SPA et par l’adoption
d’une résolution spéciale par les actionnaires des deux SPA. Cette résolution doit être approuvée par au moins les
2/3 des actionnaires de chacune des SPA.]

Fusion simplifiée

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[Lorsqu’une SPA détient toutes les actions de plusieurs SPA. Deux SPA peuvent fusionner par une résolution
adoptée par le CA de chacune des SPA.]
 Fusion verticale (La société mère se fusionne avec une SPA qu’elle contrôle (une de ses filiales).)
 Fusion horizontale (Deux SPA (filiales) contrôlées par la société mère se fusionnent.)

DISSOLUTION ET LIQUIDATION

Dissolution volontaire
[La SPA peut décider de mettre fin à ses activités (ses opérations) en procédant à une dissolution. Il ne s’agit pas
d’une faillite. La dissolution c’est la fin de la SPA, comme la mort représente la fin pour une personne physique.
La SPA doit produire une annonce dans un journal pour rendre publique sa dissolution. On devra dresser un acte
de dissolution.]

Dissolution forcée (très rare)


[Si le certificat a été obtenu illégalement, si le statut de la spa contient des obligations erronées, etc.]

Liquidation (volontaire ou forcée)


[La liquidation est volontaire ou judiciaire. C’est le processus par lequel les actifs de la SPA sont distribués aux
actionnaires après avoir payé tous les créanciers. Pour la liquidation, on nomme un ou plusieurs liquidateur(s). La
SPA continue d’exister uniquement pour les fins de sa liquidation parce que c’est la SPA qui est partie aux
contrats qui visent à liquider les biens de la SPA.]

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DE LA SOCIÉTÉ PAR ACTIONS

Avantages
• Responsabilité limitée des actionnaires
[Cet avantage est théoriquement acquis aux grandes SPA. Dans les faits, les banques et les créanciers
exigent souvent, dans le cas des petites corporations qui ont peu d'actifs, que les administrateurs ou les
actionnaires s'engagent personnellement ou cautionnent leur SPA, ce qui a pour effet de réduire à néant
l'avantage envisagé.]
• Permanence
[La personnalité morale ou juridique confère à la corporation une permanence que n'a pas la société de
personnes dont l'existence et la survie sont souvent liées à la situation financière de chacun des
associés.]
• Plus grande facilité de financement
[À l’instar de la société de personnes, la SPA peut effectuer des emprunts. Les associés sont
personnellement responsables jusqu’à concurrence de la totalité de la somme empruntée. Les
actionnaires d'une SPA bénéficient du privilège de la responsabilité limitée, qui fait en sorte qu’ils ne
sont pas personnellement responsables.]
• Avantages fiscaux
[Les taux d’imposition de la SPA sont nettement plus avantageux que ceux applicables aux particuliers ou
aux sociétés de personnes. Dès lors qu’une entreprise génère des bénéfices importants, il devient
avantageux de constituer une SPA parce que fiscalité corporative est beaucoup moins contraignante que
la fiscalité des particuliers. Le propriétaire de l’entreprise individuelle et l’associé doivent payer de
l’impôt chaque année même si les profits sont réinvestis dans l’entreprise. Les profits de la SPA

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(personne morale) ne sont imposables que lorsque la SPA verse un dividende, ce qui permet à
l’actionnaire de reporter à plus tard le paiement de l’impôt.

La réduction des taux d’imposition permet à la SPA de faire fructifier l'argent qui lui reste de sorte qu'elle
l'utilise à son propre développement au lieu de le remettre immédiatement au fisc. Soit dit en passant, il
ne sert à rien à un individu de se constituer en personne morale si la personne visée a besoin de tous les
profits de son entreprise pour assurer sa subsistance personnelle. Il peut donc être intéressant de
former une personne morale si les revenus de l'individu dépassent un certain montant.]

Inconvénients
 Frais de constitution
[Les coûts de constitution et les différentes formalités pour maintenir une corporation peuvent être
relativement importants. Il est souvent utile de recourir aux services d’un expert (notaire, avocat,
comptable, etc.), ce qui augmente les frais.]
 Administration complexe
[La règle de la majorité, le fonctionnement en assemblées, l’obligation de tenir des procès-verbaux et
des registres corporatifs, etc. Les formalités, les rapports et les contrôles étatiques sont assez lourds à
assumer.]
 Impossibilité de recourir à la Cour du Québec (chambre civile, division des petites créances)

FRANCHISAGE (ARCHAMBAULT, pages 480-481)

Définition
[Contrat par lequel la personne du franchiseur vend à une autre personne (franchisé) le droit d’exploiter une
entreprise sous le nom et la marque du franchiseur selon les méthodes et les normes du franchiseur. Le
franchiseur se trouve en quelque sorte à mettre ses connaissances, compétences, expérience ainsi que sa
réputation à la disposition du franchisé afin de lui permettre d’exploiter une entreprise sous le nom du
franchiseur.]

CONTRAT DE FRANCHISE

Contrat d’adhésion
 Obligations du franchiseur
o Formation du franchisé
o Manuel d’exploitation précisant les normes d’exploitation
 Obligations du franchisé
o Redevances
 Droit d’entrée (montant fixé par le franchiseur)
 Redevances annuelles (pourcentage du chiffre d’affaires)
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 Redevances publicitaires (pourcentage du chiffre d’affaires)
o Respecter les normes
(Normes de construction, d’aménagement, d’approvisionnement, etc.)
o Subir les inspections du franchiseur

Expiration et résiliation du contrat


 Faillite du franchisé
 Fraude envers le franchiseur
 Non-respect du bail ou du contrat de franchise
 Non-respect des normes du franchiseur
 ETC.

COOPÉRATIVE (ARCHAMBAULT, chap. 7 (pages 289 à 293)


(Loi sur les coopératives, L.R.Q., c. C-67.2) Cette loi ne s’applique pas à une coopérative de crédit.

Selon l’économiste Esdras Minville, la coopérative se situe "entre le capitalisme sans cœur et le
communisme sans Dieu"

Définition
[Personne morale, distincte de ses membres, regroupant des personnes qui ont des besoins économiques et
sociaux communs et qui, en vue de les satisfaire, s'associent pour exploiter une entreprise conformément aux
règles d'action coopérative. La coopérative offre aux membres des biens et/ou des services à prix avantageux,
notamment en éliminant certains intermédiaires. On retrouve les coopératives dans différents domaines : sport,
habitation, alimentation, éducation, etc.]

Caractéristiques de la coopérative
 Personne morale, dotée de la personnalité juridique comme la société par actions
 Dénomination sociale : le nom de la coopérative doit comprendre un mot ou expression
(coopérative, coopératif, coopération ou coop.)
 Doit remplir une déclaration d’immatriculation conformément à la LPLE
 Membres (sociétaires) sont propriétaires et usagers de la coopérative
 Capital social
[C’est l’équivalent du capital-actions d’une compagnie, il est composé des parts sociales de tous les
membres de la coopérative.]
 Part sociale
[Chaque membre d’une coop. doit détenir une part sociale (c’est l’équivalent d’une action pour
l’actionnaire d’une SPA). La part sociale est nominative (émise au nom du membre) et ne prend pas de
valeur.]
 Trop-perçu
[Ce sont les profits et les excédents réalisés par la coopérative au cours d’une année.]
 Ristourne
[C’est ce qui est versé au membre. C’est l’équivalent du dividende versé à l’actionnaire.]
 Réserve
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[La coop a l’obligation de constituer une réserve. La coop. doit verser un minimum de 10 % des trop-
perçus dans la réserve. Lorsque la réserve a atteint au moins 40 % du passif de la coopérative, il est
possible de cesser cette obligation imposée par la loi.]

MEMBRE
[Le membre d’une coopérative c’est l’équivalent d’un actionnaire pour la SPA. Pour être membre de la coop., une
personne doit avoir la capacité juridique. Toute personne, peut devenir membre d’une coop. Une personne
mineure peut être membre sous réserve des règlements de la coopérative.

Chaque membre doit souscrire une part sociale nominative. Le membre doit aussi s’engager à respecter les
règlements de la coopérative. Les membres n’assument aucune responsabilité personnelle concernant les
obligations de la coopérative. Possibilité de contraindre les membres, par règlement, à utiliser les services de la
Coopérative.]

FONCTIONNEMENT DE LA COOPÉRATIVE

Pour former une coopérative, il faut un minimum de cinq membres, ce minimum peut être abaissé à
trois

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
À l’instar de la SPA, les membres peuvent prendre part aux décisions de la coop. en participant à
l’assemblée annuelle des membres. Lors de cette assemblée, les membres vont notamment :
 élire les administrateurs (qui sont membres de la coop.)
 nommer le vérificateur
 prendre connaissance du rapport annuel du vérificateur
 voter sur les résolutions et règlements
 statuer sur la répartition des trop-perçus ou excédents
 discuter des politiques et orientations de la coop.
 Etc.

Quorum
[Il est déterminé par règlement. À défaut de règlement, les membres présents lors d’une assemblée
constituent le quorum.]

Vote
[Le mouvement coopératif est fondé sur le principe d’égalité de tous les membres. Chaque membre détient un
vote. Un membre = un vote. Un membre ne peut voter par procuration.]

Assemblée extraordinaire (rare)


[Le conseil d’administration de la coop. doit décréter la tenue d’une assemblée extraordinaire sur requête de 500
membres si la coop. compte 2 000 membres ou plus ou sur requête de 25 % des membres si la coop compte
moins de 2 000 membres. Le conseil d’administration de la coopérative peut décider, s’il le juge utile, de décréter
la tenue d’une telle assemblée.]
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CONSEIL D’ADMINISTRATION
[Les membres du conseil d’administration sont mandataires (représentants) de la coop. et ne sont pas
personnellement responsables des obligations de la coop. Les administrateurs sont élus lors de l’assemblée
générale. La durée du mandat est d’un an. Le règlement peut prévoir un mandat plus long (maximum trois ans).
Le nombre d’administrateurs est déterminé par règlement (minimum trois (3), maximum quinze (15)
administrateurs). Si le conseil d’administration est composé d’un minimum de six administrateurs, il est possible
de créer un comité exécutif de trois membres : président, vice-président et secrétaire. Le quorum est fixé à la
majorité des membres du CA.]
 Convention d’administration
[La coopérative qui compte moins de 25 membres n’est pas tenue d’élire un conseil d’administration à la
condition que 90 % des membres acceptent de signer une convention d’administration. Les membres
doivent alors élire un président, un vice-président et un secrétaire. La convention d’administration est
grosso modo semblable à une convention unanime des actionnaires, mais doit être renouvelée chaque
année, sauf si on décide d’élire un Conseil d’administration.]

REGISTRE DE LA COOPÉRATIVE

Toute coopérative doit tenir, un registre contenant :


 Statuts (certificat de constitution), règlements et la convention d’administration par
l’assemblée des membres;
 Convention d’administration
 liste des administrateurs et dirigeants indiquant leurs nom et domicile ainsi que, le cas
échéant, la date du début de leur mandat et sa durée;
 procès-verbaux et résolutions de ses assemblées générales;
 procès-verbaux des réunions et les résolutions du conseil d’administration, du comité exécutif
et, le cas échéant, des autres comités;
 liste des membres en règle (nombre des parts sociales);

[Le registre peut être tenu sur tout support d’information permettant d’avoir accès à des données
écrites accessibles dans une transcription intelligible.]

REGROUPEMENT DE COOPÉRATIVES
[Dans le but de favoriser leur développement, les coopératives peuvent se réunir au sein d’une fédération ou
d’une confédération.]

DISSOLUTION ET LIQUIDATION

La dissolution est décidée dans le cadre d’une assemblée extraordinaire des membres dûment
convoqués. La dissolution requiert un vote d’un minimum de 75% des membres présents ou
représentés.

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Le ministre responsable peut décréter une dissolution forcée (rare).

[Pour dissoudre la COOP, on doit payer tous les créanciers et rembourser les parts sociales des
membres. S’il y a surplus (incluant un solde de la réserve), ils doivent être versés à une autre COOP ou
à une fédération de coop., désignée par le ministre responsable.]

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