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Techniques
de la Santé de Tunis
UE: Introduction à la
réglementation
environnementale
AU: 2023-2024
des dégâts des activités humaines sur la nature et sur la planète en général
Les collectivités locales ont un rôle important dans cette politique car ce sont
Selon les spécialistes, une espèce biologique disparaît toutes les 18 minutes sur
donc de leur milieu de vie, diverses réglementations protectrices ont été créées.
Hiérarchie des textes
• La protection de l'environnement est régie
par des textes juridiques de nature et de
portée différentes qui s'intègrent dans ce que
l'on appelle la hiérarchie des textes.
• Il y a tout d'abord la Constitution qui définit
les principes fondamentaux du droit et le
fonctionnement des institutions.
En Tunisie
• En Tunisie, dans le cadre de l’élection à l’assemblée
constituante de Tunisie, la fédération de Paris du Parti Tunisie
Verte propose une charte de l’environnement qui sera
présentée à toutes les organisations politiques tunisiennes.
Article 9 :
La sensibilisation et l’éducation à l’environnement font parties des programmes
scolaires.
Article 10 :
La présente charte inspire la diplomatie de la Tunisie notamment autour de la
Méditerranée.
Article 11 :
Les signataires s’engagent à défendre cette charte notamment dans le cadre de la
rédaction d’une nouvelle constitution après l’élection de l’assemblée constituante.
La Constitution définit ensuite :
• ce qui est du domaine de la loi, c'est-à-dire les domaines sur
lesquels le Parlement - les députés (législateurs) - doivent légiférer,
Sens 3: Le droit est l'ensemble des règles et des normes générales qui
régissent les rapports entre les individus et définissent leurs droits et
prérogatives ainsi que ce qui est obligatoire, autorisé ou interdit. Le droit est
susceptible de voir son exécution appliquée de manière contraignante par
l'intervention de la puissance publique, c'est-à-dire de l'État. C'est ce qui
distingue une règle de droit d'une règle de morale ou politesse.
Le droit est segmenté en différents sous-
ensembles correspondant à un domaine de
la législation.
Exemples :
- Droit civil,
- Droit pénal,
- Droit international,
- Droit commercial,
- Droit des affaires.
- Droit du travail,
- Droit privé,
- Droit public.
Un décret est un acte exécutoire émis par le pouvoir exécutif. C'est une décision qui
ordonne ou règle quelque chose. Le décret, dont les effets sont analogues à ceux
d'une loi, est l'une des manifestations du pouvoir réglementaire de l'exécutif. Sa
portée peut être générale, lorsqu'il formule une règle de droit, ou individuelle lorsqu'il
ne concerne qu'une seule personne (ex: une nomination).
En France, les décrets sont signés par le Président de la République, s'ils ont
été délibérés en Conseil des Ministres (art. 13 de la Constitution), ou par
le Premier_ministre et éventuellement contresignés par le ou les ministres concernés.
Les décrets se rattachent au domaine réglementaire, c'est-à-dire non couvert par la loi
qui, elle, statue de manière générale.
On distingue :
- les décrets autonomes, sur des sujets qui ne relèvent pas du domaine de la loi;
- les décrets d'application qui précisent les modalités ou conditions d'application
d'une loi,
- les décrets de répartition qui, après le vote des lois de finances, répartissent les
masses budgétaires entre les différents ministères.
Définition de l'arrêté
Etymologie : du latin arrestare, s'arrêter, venant de restare,
demeurer debout, être immobile, être arrêté.
La légalité est aussi une situation légale ainsi que l'ensemble des actions qui ne
transgressent pas la loi. Ex : rester dans la légalité.
En droit pénal, le principe de légalité édicte que l'on ne peut être condamné qu'en
vertu d'un texte pénal précis et clair.
La légalité se distingue de la légitimité qui a un sens plus large et peut aller au-delà
de ce qui est légal.
Définition de légitimité, légitime
Etymologie : du latin legitimus, fixé par les lois, conforme aux lois,
légitime, légal, venant de lex, loi, droit écrit.
Sens 1: Une norme est une règle, une loi auxquelles on doit se conformer. La norme est
l'ensemble des règles de conduite qu'il convient de suivre au sein d'un groupe social. Elle
est souvent inscrite dans l'inconscient collectif. Son non respect place l'individu "à la marge"
de la société et peut en faire une victime d'ostracisme.
Une norme désigne aussi l'état de ce qui est dans la majorité des cas, de ce qui est
répandu, conforme à la moyenne.
Une norme est une spécification technique approuvée par un organisme reconnu
de normalisation. Elle est élaborée en recherchant un consensus parmi l'ensemble des
acteurs d'un marché : producteurs / fabricants, laboratoires, pouvoirs publics, utilisateurs,
consommateurs.
En France, les normes sont élaborées et éditées par l'AFNOR qui coordonne le système de
normalisation. Au niveau international, c'est l'ISO.
Définition d'ordonnance
•
Etymologie : du latin ordinare, mettre en ordre,
ranger, disposer, donner un ordre.
Première conférence
sur l’environnement
5 au 16 juin 1972 à
Stockholm (Suède)
Elle a placé pour la première
fois les questions écologiques
au rang de préoccupations
internationales.
Adoption d’une déclaration de
26 principes et un vaste plan
d'action pour lutter contre la
pollution.
Sommet de la Terre
Nairobi (Kenya) du
10 au 18 mai 1982
Deuxième Sommet
de la Terre
Rio de Janeiro du 3
au 14 juin 1992
Ministère de
l’environnement
ONAS :1974 ANPE :1988 APAL:1995 CITET: 1996 ANGED: 2005 La Banque Nationale
des gènes : 2003
ONAS:L’Office National d’Assainissement (1974)
www.onas.nat.tn
Missions
- La lutte contre les sources de pollution hydrique
- La gestion, l’exploitation, l’entretien, le renouvellement et la
construction de tout ouvrage destiné à l’assainissement
ANPE:L’Agence Nationale pour la Protection de l’Environnement (1988)
www.anpe.nat.tn
Missions
-Lutter contre toutes les sources de pollution et de nuisance et contre toutes les
formes de dégradation de l'environnement.
- Approuver les Etudes d’Impact sur l’Environnement qui doivent lui être présentées
avant la réalisation de toute unité industrielle ou agricole ou commerciale.
- Assurer le contrôle et le suivi des rejets polluants et les installations de traitement
desdits rejets (hydriques,atmosphériques..)
APAL: Agence pour la Protection et
l’Aménagement du Littoral (1995)
www.apal.nat.tn
Missions:
La protection du littoral en général et du domaine
public maritime en particulier
CITET:Le Centre International des Technologies de
l’Environnement de Tunis (1996)
www.citet.nat.tn
Missions
- La formation des techniciens et des experts dans le domaine de
l’environnement
- Le transfert et l’adaptation des technologies environnementales aux besoins
nationaux
- L’assistance aux entreprises (assistance technique et management
environnemental)
- La réalisation d’analyses environnementales (laboratoires d’analyse)
- L’information et la publication des connaissances relatives au domaine de
l’environnement
ANGED: l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (2005)
www.anged.nat.tn
Missions
Missions
L’évaluation et la conservation des ressources génétiques
acclimatées et exotiques notamment celles qui sont rares
menacées d’extinction et celles qui présentent un intérêt
économique, écologique et/ ou médicinal.
Ministère de l’industrie et de
la technologie
(2004)
(www.anme.nat.tn)
Missions
- Gérer les audits énergétiques obligatoires et périodiques
- Instruire les projets consommateurs d’énergie assujettis à la
consultation obligatoire
- Promouvoir les technologies énergiquement performantes
Direction générale des forêts
(ministère de l’agriculture)
• Contrôler la qualité des eaux de consommation et des eaux thermales ainsi que de
l’amélioration des points d’eau publics,
• Contrôler les réseaux d’égouts et les stations d’épuration et d’évacuation ainsi que
les eaux usées d’irrigation,
• Contrôler l’application des normes sanitaires dans les domaines d’activités relevant
de son ressort, en collaboration avec les organismes et services intéressés.
Cours 3ème Hygiène 64
La Commission Nationale du développement Durable
- 10000 journalistes
- 40000 participants.
•- d’œuvrer à l'intégration des questions d'environnement dans les politiques, les stratégies et les
- De Préserver les droits des générations futures à un environnement sain et viable- mettre un
terme aux modes de production et de consommation non rationnels sur le plan écologique
Cours 3ème Hygiène 65
Le Ministère de l'Agriculture
a pour rôle la gestion des ressources en eau
et en sol et des ressources biotiques, et agit
principalement par le biais des grandes
directions suivantes : la Direction générale
des ressources en eau (DGRE), la Direction
des sols (D/sols) et la Direction de
conservation des eaux et des sols (D/CES),
la Direction générale des Forêts (DGF), et la
Direction Générale de la Pêche et de
l'Aquaculture (DGPA).
Le Ministère de l'Agriculture
Le Secrétariat d'Etat chargé de l'Hydraulique qui dépend
du Ministère de l'Agriculture, assure la politique de l'Etat
dans le domaine prioritaire des ressources en eau.
La gestion de ces ressources est confiée à la DGRE
alors que leur utilisation pour l'agriculture est confiée à la
Direction du Génie rural et de l'Hydraulique.
Le contrôle de la pollution et de son impact sur
l'environnement est confié, d'une part à l'Office National
de l'Assainissement (ONAS) et à l'ANPE qui font partie
du MEAT, et, d'autre part, à la Direction Générale de la
Santé Publique qui fait partie du Ministère de la Santé. La
gestion de l'irrigation est confiée à des offices régionaux.
Le Ministère de l'Agriculture
La D/sols et la D/CES assurent la gestion générale
des ressources en sol en vue de leur utilisation. La
gestion au niveau régional se fait par le biais des
Commissariats Régionaux de Développement
Agricole (CRDA).
L'Institut des régions arides (IRA) est chargé des
problèmes liés à la désertification.
La DGF gère les ressources biotiques pour le milieu
terrestre naturel du «domaine forestier». Son rôle est
précisé dans le décret n°93-303 du 01/02/93, fixant
par ailleurs les attributions du MEAT.
Le Ministère de l'Agriculture
La DGPA gère les ressources alimentaires
des milieux marins et aquatiques. L'APIP
gère les questions d'infrastructure
portuaire et les installations de pêches des
milieux lagunaires. Les CRDA jouent au
niveau régional le rôle de coordinateur
entre les pêcheurs et la DGPA (collecte
des données statistiques).
Les Organisations Non-
Gouvernementales (ONG)
La Société des Sciences Naturelles (SSN)
fondée en 1947 : Elle fut la première Association
dont le but principal était la connaissance de la
Nature et, en conséquence, sa protection (car,
intuitivement, on est amené à protéger ce que
l'on a appris à connaître et à aimer), bien avant
que ne passe dans le domaine public la notion
d'Organisation Non Gouvernementale.
Autres Associations
D’autres associations dites écologiques on cite «les
Amis des Oiseaux» (1975) avec quatre sections :
Tunis, «le cap Bon», Sousse, Kairouan, «l'Association
régionale des fauconniers» (1976), l'ASUE de Ben
Arous (1988), «les Amis du Belvédère» (1989), «la
Fédération des activités subaquatiques de Tunisie-
FAST» (1989), «l'Association des techniciens
forestiers», l'Association de protection du site de Raf
Raf (1990), l'ATEEC de Bizerte (1992), l'AANE de
Menzel Témime (1996), la Fédération Nationale des
Associations de Chasseurs (FNAC), etc.
Le cadre
législatif
Définitions
Exigences environnementales
Exigences environnementales communes aux
industriels
Obligation générale :Responsabilité de
réparation du dommage environnemental
Art 8 (nouveau) de la loi de 2 Août 1988 portant création de l’ANPE telle que modifiée par
la loi n° 92-115 du 30 novembre 1992 :
Sanction: Art 11
Amende allant jusqu’à 50 000 DT selon le degré de gravité de
l'infraction.
Fermeture de l'établissement en infraction.
DEFINITION
L’article 293 du Code du travail :«tous les établissements qui présentent des causes de danger ou des
inconvénients
• soit pour la sécurité, la salubrité ou la commodité du voisinage,
• soit pour la sécurité, la salubrité ou la santé du personnel qui y est occupé,
• soit pour la santé publique,
• soit encore pour l’agriculture».
L’ANPE est chargée d’assurer le contrôle sur ces établissements et de percevoir la redevance annuelle de
contrôle qu’ils doivent lui verser à cet effet
Régime de classement en trois catégories selon la gravité de leurs inconvénients et selon un critère
géographique d’éloignement des habitations relatif à trois catégories d’établissements:
Catégorie Nature
Nomenclature selon
L’activité: volume de production /traitement/ transformation:
Enquête publique
Avis technique de la protection
civile + en cas d’utilité avis de la
direction sécurité +municipalité
concernée
Autorisation
Arrêté
d’autorisation du gouverneur
Ministère
industrie
l’étude d’impact sur l’environnement
Décret n°2005-1991 du 11 juillet 2005 relatif à l’étude d’impact sur l’environnement et fixant les
catégories d’unités soumises à l’étude d’impact sur l’environnement et les catégories d’unités
soumises aux cahiers des charges
Annexe I Annexe II
Unités soumises Unités soumises à un cahier
obligatoirement à l’étude des charges approuvé par le
d’impact MEDD
ANPE ANPE
Exigences :
Prévention et réduction de la production des déchets et de
leur nocivité .
Déchets d’emballage
Exigences:
Les producteurs et distributeurs d'huiles lubrifiantes et de filtres à
huiles sont tenus de pourvoir à la reprise de leurs produits après
leur utilisation afin de les régénérer, pour les huiles lubrifiantes
usagées, ou de les valoriser, pour les filtres à huile usagés.
Déchets (Huiles usagées)
Le niveau de bruit
Art 4:
Remise annuellement par l’établissement à ANME des
consommations énergétiques
Renouvellement de l’audit énergétique tous les 5 ans Art 13
(nouveau)
Pour nouveau projet ou extension,
obligation de consulter au préalable ANME, pour
établissement dont consommation est sup à 800tep et
200tep pour bâtiment secteur tertiaire ou résidentiel
Autorisation préalable pour établissement industriel grand
consommateur d’énergie (+ de 7.000tep)
Un audit énergétique est demandé dans ces cas
Domaines d’aspect
Déchets
Eau
Air
Vibration et acoustique
Energie
Utilisation des ressources naturelles (matière…).
Autres (étude d’impact, EDII, GMG,…)
Exploitation des carrières
• Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone adopté à
Montréal le 16 septembre 1987 (adhésion par la loi n° 89-55 du 14 mars 1989 ), tel qu'amendé
• Convention de Bamako sur l'interdiction d'importer en Afrique des déchets dangereux et sur
le contrôle des mouvements transfrontières et la gestion des déchets dangereux produits en
Afrique, adoptée à Bamako le 30 janvier 1991 (ratifiée par la loi n° 92-11 du 3 février 1992 ).
• Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et
de leur élimination, adoptée à Bâle le 22 mars 1989 (adhésion par la loi n° 95-63 du 10 juillet
1995) et tel qu'amendé lors de la 3éme réunion des parties tenue à Genève au 22
septembre1995 (ratification par la loi n° 99-78 du 2 aout 1999).
• Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, adoptée à New York le
9 mai 1992 (ratifiée par la loi n° 93-46 du 3 mai 1993 ).
Incitations fiscales et financières
FODEP POUR LES EQUIPEMENTS DE DEPOLLUTION
• jusqu’à 20 % de subvention.
+
un crédit bancaire à des conditions
avantageuses. (50 % du coût de
l ’investissement, remboursable sur 10 ans avec
3 ans de grâce, à TMM - 1 ).
Pour la cogénération :
Une prime de 20% du coût de l’investissement avec un plafond de 500 000 DT.
•C’est la loi portant refonte du code forestier et la loi portant création de l’ANPE qui ont imposé cette
technique, en effet l’article 5 (nouveau) dispose:
•La réalisation des unités industrielles, agricoles et commerciales est soumise, soit à l'approbation
préalable par l'agence nationale de la protection de l'environnement de l'étude d'impact négatif éventuel sur
l'environnement, soit à l'engagement du promoteur de l'unité d'appliquer les prescriptions d'un cahier des
charges qui sera approuvé par arrêté du ministre chargé de l'environnement, selon le type de l'unité, la
nature de son activité et des risques qu'elle présente pour l'environnement.
•Et le décret d'application de cet article du 13 mars 1991 qui a été abrogé et remplacé par le décret
n°2005-1991 du 11 juillet 2005 prévoit que l'autorité ou les autorités compétentes ne peuvent délivrer
l'autorisation pour la réalisation d'une unité industrielle ou autre qu'après avoir constaté que l'Agence
Nationale de Protection de l'Environnement ne s'oppose pas à sa réalisation ou après réception du cahier
des charges.
•Ainsi l'approbation d'une étude d'impact par l'autorité compétente est considérée dans la réglementation
tunisienne comme une condition de validité de l'autorisation.
•Les études d'impact sont préalables à toute autorisation administrative exigée pour la réalisation d'une
unité industrielle ou autre.
•L’article 59 du code des hydrocarbures dispose: Le Titulaire d'un Permis de Prospection ou d'un Permis de
Recherche et/ou d'une Concession d'Exploitation est tenu d'élaborer une étude d'impact sur l'environnement
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, qui devra être agréée, préalablement à chaque phase de
ses travaux de recherche et d'exploitation.
•L’article 11 du code de l'aménagement du territoire et de l’urbanisme dispose que les projets d'aménagement,
d'équipement et d'implantation d'ouvrages pouvant affecter l'environnement naturel par leur taille ou impacts, sont
soumis à une étude préalable d'impact.
•L’art 11(bis) dispose : L’implantation des grandes surfaces commerciales est soumise à une autorisation délivrée au vu
d’une étude d'impact sur l'environnement naturel
•L’arrêté du ministre de la santé publique du 27 juillet 2002, fixant la liste des pièces à fournir pour la constitution du
dossier préliminaire à I 'obtention de l'accord de principe pour l'exploitation d'un centre de thalassothérapie, en effet
parmi les pièces à fournir pour la constitution du dossier préliminaire à l'obtention de l'accord de principe pour
l'exploitation d'un centre de thalassothérapie on trouve l’étude d'impact sur l'environnement du centre et l’approbation de
Cours 3ème Hygiène
I 'agence nationale de protection de l'environnement. 165
•Outre l’EIE la réglementation tunisienne contient des dispositions qui obligent à exercer un
autocontrôle, nous citons à titre d’exemple :
L’article 14 du décret n° 85-56 du 2 janvier 1985, relatif à la réglementation des rejets
dans le milieu récepteur dispose :
Toute exploitation soumise à autorisation doit effectuer des contrôles périodiques de ses
rejets et tenir à cet effet un registre où sont consignés la date et les résultats des analyses
effectuées
L’article 28 de la loi n° 96-41 du 10/6/96 relative aux déchets et au contrôle de leur gestion
et de leur élimination dispose que Les établissements et entreprises tiennent obligatoirement
un registre dans lequel sont consignés successivement les quantités de déchets, leur nature et
leur origine et, le cas échéant, leur destination, la périodicité des opérations de leur collecte,
leur moyen de transport et leur mode de traitement, d'élimination ou de valorisation.
Ce registre doit être conforme à un modèle numéroté et paraphé par les services du ministère
chargé de l'environnement et présenté pour consultation à toute réquisitoire des autorités
compétentes en matière de protection de l'environnement.
•Ces cahiers des charges fixent les mesures et les procédures que le
maître de l’ouvrage doit respecter à fin de garantir la préservation de
l’environnement.
•L'obligation ressort de l'article 8 de la loi de 2 Août 1988 qui impose à l'industriel de limiter
réduire et éventuellement de récupérer la matière polluante rejetée ainsi que la réparation du
dommage qui en résulte.
•Les procédés d'élimination de réduction ou de recyclage des déchets sont faits dans le cadre
d'une convention de dépollution
•L'article 6 de la loi n° 92-88 du 2 Août 1988 prévoit que " dans le cadre de ses interventions en
matière de protection de l'environnement l'Agence Nationale de Protection de l'Environnement
est habilitée à conclure des conventions avec les organismes ou entreprises concernés en vue
d'arrêter un programme d'élimination des rejets polluants.
•L'article 9 de la même loi prévoit que " l'Agence est obligatoirement consultée avant
l'établissement de toute convention concernant l'évacuation ou l'utilisation de tout déchet ou sous
produit industriel. Cours 3ème Hygiène 171
•Afin d’obliger les contrevenants à prendre les mesures curatives nécessaires,
le législateur tunisien a mis en place un système de contrôle assuré par des
experts contrôleurs nantis de pouvoir de police judiciaire, ils sont habilités
conformément à la loi à exercer le contrôle et à constater les infractions.
- Loi n° 89-20 du 22 février 1989 régissant les carrières article 31 " Sont
punies d'une amende allant de 50 à 10.000 dinars toute cession, location
ou sous-traitance de l'autorisation d'exploiter une carrière, et toute négligence de
renouvellement de celle-ci, ainsi que toute atteinte à la santé et à la sécurité du
personnel telle que prévue par l'article 19 de la présente loi.
Cours 3ème Hygiène 173
L’emprisonnement
Certains textes ont prévus des sanctions pénales plus sévères et ce compte tenu de la
gravité de l’infraction, ces sanctions consistent en l’emprisonnement, nous citons
notamment :
- Loi n 99-25 du 18 mars 1999 portant promulgation du code des ports maritimes de
commerce article 116 << Est puni d’une amende de 10.000 à 50.000 dinars et d’un
emprisonnement de 16 jours à 3 mois ou de l’une de ces deux peines toute personne
qui contrevient aux dispositions des articles 20 ou 24 du présent code .
L’article 48 de la loi n° 96-41 du 10 juin 1996, relative aux déchets et au contrôle de leur
gestion et de leur élimination prévoit : « les infractions aux dispositions des articles 31, 32,
35, 39,40 et 42 relatifs aux déchets dangereux sont punies d’une peine d"emprisonnement
d’un mois à cinq ans et d’une amende d’une montant de 10.000 à 500.000 dinars : »
Outre ces peines, le ministre chargé de l’environnement ne peut pas conclure des
transactions avec les auteurs de ces infractions.
Cours 3ème Hygiène 175
La fermeture de l’unité polluante
• Certains textes ont donné au juge le pouvoir de ce prononcer sur la fermeture de l'établissement polluante :
• L'article 11 alinéa 1 de la loi portant création de l'Agence stipule que " La juridiction compétente peut prononcer la
fermeture de l'établissement en infraction" .
• L'article 36 de la loi régissant les carrières prévoit que " Les tribunaux compétents saisis en application de L'article 38
de la présente loi peuvent prononcer la fermeture des exploitations de carrières illicites ou non conformes aux
dispositions de la présente loi ou des règlements pris pour son application. La fermeture peut être provisoire ou
définitive
•
• La pratique a démontré que l’ANPE n’a demandé au juge de se prononcer sur la fermeture d’un établissement
que dans des cas rare et après épuisement de tous les moyens d’incitation et de pression pour arrêter la pollution et
réduire ses effets.
• Néanmoins pour des raisons justifiées, l’ANPE a demandé la fermeture de l’unité industrielle, et elle a obtenu
gain de cause.
•
• Dans certains cas le juge Tunisien a ordonné la fermeture de l’unité polluante et ce en attendant qu’elle mette en
place les équipements nécessaires sous le contrôle de l’ANPE.
Cours 3ème Hygiène 176
B) La réparation du dommage
• L'article 8 de la loi n°92-88 du 2 Août 88 telle que modifiée par la loi n° 92-115
du 30 novembre 1992 prévoit que :
• La violation de cette obligation est prévue dans l'article 11 de la loi portant création de l'ANPE qui
stipule que :" Les contrevenants aux dispositions de l'Article 8 de la présente loi et aux textes pris pour
son application sont passibles d'une amende variant entre cent dinars et cinquante mille dinars selon le
degré de gravité de l'infraction. La juridiction compétente peut prononcer la fermeture de l'établissement
en infraction, toutefois l'Agence est habilitée à transiger avec les personnes physiques et morales en
infraction après l'accord de l'autorité de tutelle. La conclusion de la transaction arrête les poursuites.
•
• L'auteur de l'infraction n'est pas dispensé des obligations prévues à l'article 8 de la présente loi et aux
textes pris pour son application".
• L'article 13 de la même loi " habilite l'ANPE à intenter devant les tribunaux toute action visant à
obtenir la réparation des atteintes aux intérêts collectifs qu'elle a pour mission de défendre ".
•Le législateur tunisien a permis à certains organismes de prendre des sanctions administratives à l'égard de
certains contrevenants au droit de l’environnement.
•Ce genre de sanction varie selon la gravité de l’infraction. Ces sanctions peuvent être de 3 sortes.
• * La fermeture provisoire
• * La fermeture définitive
• * Le retrait ou l’annulation de l'autorisation octroyée
•L’étude d’impact sur l’environnement est considérée dans la législation tunisienne comme condition de
validité de l’autorisation, en effet l’art 5 du décret n°2005-1991 du 11 juillet 2005 prévoit que : « Le
maître de l'ouvrage ou le pétitionnaire ne peuvent se prévaloir d'une autorisation administrative non
conforme à ces dispositions. L'autorisation de réalisation délivrée à chaque unité soumise à l'étude d'impact
sur l’environnement ou aux cahiers des charges, , doit comporter parmi ses visas le respect et la mise en
œuvre des mesures citées dans l'étude d'impact sur l’environnement ou dans le cahier des charges ».
• L’autorisation peut être retirée par l’autorité concédante au cas ou les mesures mentionnées dans l’étude
d’impact ou le cahier des charges ne sont pas respectées.
Cours 3ème Hygiène 178
IV -La réglementation environnementale est incitatrice
• La répression du délit écologique et l'obligation de mettre en place les équipements nécessaires à la prévention ou la
lutte contre la pollution ne sont pas suffisantes. Elles doivent être accompagnées par des avantages fiscaux qui
constituent un élément important de toute politique de préservation de l’environnement.
•L’octroi des avantages fiscaux,
•Les aides financières,
* La possibilité de bénéficier d’une assistance technique
* La transaction dans les contraventions au droit de l’environnement.
* L’attribution des prix pour l'encouragement à la protection de la nature et de l'environnement
Les avantages fiscaux
• Les investissements réalisés par les entreprises dans le but de lutter contre la pollution qui résulte de leurs activités
ou par celles qui se spécialisent dans la collecte, la transformation et le traitement des déchets et ordures peuvent
bénéficier des incitations suivantes :
• L'exonération des droits de douane et des taxes d'effet équivalent, la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée et du
droit de consommation au titre des équipements importés qui n'ont pas de similaires fabriqués localement et qui sont
nécessaires à la réalisation de ces investissements, et la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée sur les équipements
fabriqués localement.
•
• L'article 37 de la loi n° 93-120 du 27 décembre 1993 portant promulgation du code d'incitation aux investissements,
a prévu des avantages accordés suite à l'approbation de l'ANPE et à l'avis de la commission instituée par le décret n° 94-
1191 du 30 mai 1994.
•Les investissements réalisés par les entreprises spécialisées dans la collecte, la transformation ou le traitement des
déchets et des ordures ménagères ou celles engendrées par l'activité économique, bénéficient des incitations fiscales
suivantes :
• La souscription au capital initial de l’entreprise ou à son augmentation donne lieu à la déduction .des revenus ou
bénéfices investis dans la limite de 50% des revenus ou bénéfices nets soumis à l'impôt sur le revenu des personnes
physiques ou à l'impôt sur les sociétés.
•Déduction des bénéfices investis au sein même de l'entreprise dans la limite de 50% des bénéfices nets soumis à l’impôt
sur les sociétés.
•Déduction des revenus ou bénéfices provenant de ces activités de l’assiette de l’impôt sur les revenus des personnes
physiques ou de l'impôt sur les sociétés et ce sous réserve des dispositions des articles 12 et 12 bis de la loi n° 89-114 du
30 décembre 1989 portant promulgation du code de l'impôt sur les revenus des personnes physiques et de l’impôt sur les
sociétés.
•Le bénéfice de ces avantages est soumis au respect des conditions prévues par la réglementation en vigueur.
•Les investissements réalisés dans le domaine de la maîtrise de l’énergie donnent lieu au bénéfice des avantages prévus
par le code d’incitation aux investissements.
•Le décret n°2005-2317 du 22 août 2005 portant création de l’agence nationale de gestion des déchets a prévu
expressément que cette agence a pour mission notamment d’assister techniquement les industriels dans le domaine de
gestion des déchets.
•L’article 13 de la loi portant création de L’ANPE a prévue que L'Agence peut prêter toute assistance qui lui est
demandée, conformément à la législation en vigueur, en vue de l'élimination ou la réduction des résidus et des effets de la
pollution.
•L'Office National de l'Assainissement peut réaliser des études et prêter toute assistance et conseil à titre gratuit ou
onéreux, aux collectivités locales et aux organismes publics ou privés, en matière de lutte contre toute sorte de pollution,
provenant des ordures ménagères, des déchets solides et des eaux résiduaires industrielles, pouvant affecter le milieu
hydrique.
•Le Centre International des Technologies de l'Environnement de Tunis a été crée notamment pour donner
l’assistance technique nécessaire aux secteur prive et instaurer un partenariat avec les établissements industriels nationaux
et les établissements de recherches en vue d'élaborer les techniques environnementales appropriées aux besoins nationaux
spécifiques et de développer l'industrie environnementale
•Les établissements qui se proposent de réaliser des projets ayant pour but la maîtrise de l’énergie peuvent bénéficier
d’une assistance technique de la part de l’agence nationale pour la maîtrise de l’énergie et d’aides financières.
•crée par la loi n° 92-122 du 29 décembre 1992 portant loi de Finances pour la gestion 93 et notamment les articles 35-37,
est destiné à financer les projets de protection de l'environnement et à aider les entreprises à réaliser des investissements
anti-pollution et à mettre en oeuvre des mesures d'incitation à l'utilisation de la technologie non polluante.
•Le décret n° 93-2120 du 25 octobre 1993 fixant les conditions et les modalités d’intervention du FODEP a été amendé et
complété par le décret n° 2005-2636 du 24 septembre 2005 .
•En effet, le FODEP vise à encourager les entreprises à réaliser les actions de dépollution à travers la participation au
financement:
•Des projets visant à protéger l’environnement contre la pollution occasionnées par leur activité,
•Des projets utilisant les technologies propres à concurrence de la valeur de l’investissement visant à protéger
l’environnement,
•Des projets de création d’unités de collecte et de valorisation, de collecte et de recyclage ou de collecte et de traitement
des déchets,
•Du système public de reprise et de valorisation des déchets en plastique.
•Le FODEP peut concourir au financement d’installations communes de dépollution réalisées par des opérateurs publics
ou privés pour le compte de plusieurs entreprises exerçant les mêmes activités ou génératrices de la même pollution.
•Le concours du FODEP est accordé sous forme de subvention calculée par référence au coût d'investissement
initialement agréé sans que son montant dépasse 20% du coût.
•Convaincu du coût de la dépollution et dans un soucis d’inciter les contrevenants qui engendrent une pollution et
un dommage à l’environnement, le législateur tunisien a donné à certaines autorités publiques la possibilité de
transiger avec ces personnes et ce pour permettre à ces contrevenants d’arrêter la pollution dans le cadre d’un
arrangement amiable et conformément à des contrats programmes de dépollution. Nous citons à titre d’exemple :
•La loi n°88-91 du 02 août 1988 telle que modifiée par la loi n°92-115 du 30 novembre 1992 l’Agence nationale
de protection de l’environnement est habilitée à transiger avec les personnes physiques et morales en infraction
après accord de l'autorité de tutelle.
• La conclusion de la transaction arrête les poursuites.
•L’article 22 de Loi n° 93-41 du 19 avril 1993 relative à l'Office National de l'Assainissement a donné la
possibilité au ministre chargé de l'environnement de transiger avec les contrevenants
•La loi n° 96-41 du 10 juin 1996, relative aux déchets et au contrôle de leur gestion et de leur élimination a prévu
dans son article 51 que : « Le Ministre chargé de l'environnement peut conclure des transactions avec les auteurs
des infractions visées aux articles 46 et 47 de la présente loi. La transaction conclue met fin aux poursuites avant
le prononcé d'un jugement en dernier ressort. La transaction ne dispense pas les auteurs des infractions de
l'exécution des obligations mises à leur charge par la loi, de même pour ce qui est de leur responsabilité civile
pour les dommages causés à autrui du fait de leurs actes ».
Cours 3ème Hygiène 183
Le grand prix du Président de la République pour la
protection de la nature et de l'environnement
•Ce prix est attribué aux personnes physiques ou aux personnes morales privées ou aux
associations de protection de la nature et de l'environnement ou aux collectivités
publiques locales ayant accompli les meilleures actions visant la protection de la nature
et de l'environnement et ayant déployé des efforts considérables pour la sauvegarde des
grands espaces naturels, la lutte contre la pollution et les nuisances, la protection de la
faune et de la flore, la protection des sites naturels et des paysages.
•crée par la loi n°97-88 du 29 décembre 1997 relative à la loi de finances de 1998, et
notamment l’article 22 est destiné : « A financer les programmes tendant à la
protection contre l"érosion hydrique et éolienne, l’ensablement et la salinisation.
•Le concours du fonds consiste à financer :
•Les études et les travaux relatifs à la protection contre la désertification, à la
réhabilitation et à l’aménagement des terres menacées, avec la participation des
bénéficiaires à la réalisation de ces travaux.
•Les opérations de sensibilisation et de vulgarisation concernant ces phénomènes
naturels.
•La création de sources de revenu
•Toutes les autres activités liées à ce domaine.
Tél : 93395326
Mail: microbio@citet.nat.tn
werfellinaoumi@gmail.com
07/02/2024 53 188
Merci