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DROIT DE L'INFORMATION

Zghidi Sihem
szghidi@yahoo.fr
Master Professionnel GIDN (à distance)
2016-2017
Objectifs généraux

 Offrir les bases d’une culture juridique concernant le droit de l’information en


général, et sa relation avec les engagements professionnels des spécialistes
de l’information ;
 Sensibiliser les étudiants à l’importance du respect de la réglementation
juridique lors de l’exercice de leurs métiers en mettant l’accent sur
l’engagement de la responsabilité du fournisseur d’information ;
 Inciter les étudiants à réfléchir par rapport aux problématiques de droit de
l’information et droit à l’information ;
 Avertir les étudiants sur les aspects juridiques mis en jeu par les activités de
production, traitement et diffusion de l’information.
Objectifs spécifiques

 connaitre les notions de base du droit de l’information ;


 comprendre les différents aspects du droit de l’information ;
 maîtriser l’environnement juridique de l’exercice du métier de spécialiste
de l’information ;
 développer un raisonnement juridique par rapport aux problèmes
rencontrés dans le cadre de l’exercice de son métier en tant que
spécialiste de l’information ;
 comprendre les aspects juridiques des problèmes suscités par le
développement des technologies de l'information et de la communication
dans les milieux documentaires.
Plan du cours

 Chapitre 1- Notions juridiques de base


 Chapitre 2- Problématiques du droit de l’information
 Chapitre 3- Données privées et identité numérique
 Chapitre 4- Propriété intellectuelle et droits d’auteur
dans l’environnement numérique
Chapitre 1 : Notions fondamentales

1. Notion du droit et caractéristiques de la règle de


droit
2. Sources de la règle de droit
3. Les différents types du droit tunisien
4. Notion de l'écrit/ "document" dans le droit tunisien
Notions fondamentales : pourquoi ?

 Difficultés d’étudier le droit : nécessité de maitriser


un vocabulaire spécialisé et technique assez riche et
compliqué pour des étudiants non spécialiste en la
matière.
 Etude de certaines notions juridiques de base pour
éviter les confusions.
1- Notion de droit

 « Le droit, est l'ensemble des dispositions…qui à un moment et dans un Etat


déterminés, règlent le statut des personnes et des biens, ainsi que les rapports que
les personnes publiques ou privées entretiennent » Lexique juridique (Serge
Braudo)
 Le droit est « l'ensemble des règles qui régissent la conduite de l'homme en société,
les rapports sociaux. » (Émile Littré, Dictionnaire de la langue française)
 « l'ensemble des règles imposées aux membres d'une société pour que leurs rapports
sociaux échappent à l'arbitraire et à la violence des individus et soient conformes à
l'éthique dominante » (Dictionnaire de l'économie et des sciences sociales)
Notion de droit

 Le droit : ensemble des règles de conduite qui s’imposent aux hommes dans
leurs relations. Le droit est donc destiné à organiser la vie en société et à
résoudre les conflits.
 L’objectif du droit est d’assurer, donc la sécurité juridique.
 Le droit est un ensemble de règles juridiques établies dans une société pour
garantir la sécurité juridique.
 Une règle juridique est définie par ses caractéristiques comme étant une
disposition générale, permanente et obligatoire.
2- Caractéristiques de la règle de droit

 La règle de droit est une règle générale


La règle de droit a un caractère général. On dit qu’elle est potentiellement applicable à tous les sujets de droit dans une
société donnée. Elle ne s’adresse pas à une personne en particulier.

 La règle de droit est une règle permanente


La règle de droit est faite pour durer dans le temps. Elle s’applique du jour de sa naissance, jusqu’au jour de sa disparition.
Cela ne veut pas dire qu’elle est éternelle. Le caractère permanent signifie que la règle de droit s’applique tant qu’elle n’a
pas été modifiée ou abrogée : tant qu’elle est en vigueur.

 La règle de droit est une règle obligatoire


« La règle de droit n’est ni un conseil, ni une prière. ». Généralement la règle de droit est respectée spontanément.
Le caractère obligatoire se manifeste par la contrainte qui revêt plusieurs formes. La contrainte varie du châtiment corporel
ayant un caractère pénal (emprisonnement, amende, peine de mort…) aux sanctions civiles, (nullité, responsabilité civile…),
en passant par les sanctions administratives.
3- Sources de la règle de droit

 L’expression sources de droit désigne les modes de création du


droit objectif.
 Plusieurs autorités interviennent dans le processus de la création
de la règle de droit chacune selon ses pouvoirs.
 Sources principales/ sources secondaires
Sources principales

a- La constitution :
 La constitution, loi fondamentale du pays, occupe le plus haut rang de la pyramide.
 C’est le texte qui fixe et détermine la nature et le mode d’exercice du pouvoir
politique. Elle contient, en outre, des dispositions qui intéressent les libertés
publiques et les droits fondamentaux du citoyen.
 La constitution est la norme suprême. Tout autre texte doit lui être conforme sinon il
serait inconstitutionnel et perd en principe, sa légitimité.
Sources principales

b- Les conventions internationales :


 Sortes de contrats conclus entre deux ou plusieurs états souverains.
 Les conventions internationales dument approuvées et ratifiées, par l'Assemblée des
représentants du peuple, (le Parlement tunisien) « ont une autorité supérieure à la
loi »
c- Les sources émanant du pouvoir législatif : les lois
 Au sens formel, la loi est toute règle écrite prise par la chambre des députés en tant
que pouvoir législatif. Elle s’oppose en cela aux règlements pris par le pouvoir
exécutif comme les décrets ou les arrêtés.
 Dans ce sens, la loi est toute règle de droit écrite prise par les autorités publiques
compétentes.
Sources principales

- La loi organique :
 Ce sont des lois dont l’objet est de rendre applicable des dispositions constitutionnelles précisant
leurs modalités d’exécution. Ces lois complètent donc, la constitution.
 Les lois organiques sont adoptées à la majorité absolue des membres de l'Assemblée des
représentants du peuple, le Parlement tunisien
- La loi ordinaire :
 Ce sont les textes les plus fréquents en pratique. C’est par ces lois que le pouvoir législatif intervient
pour orienter la vie économique et sociale. Ces lois interviennent dans les domaines autres que ceux
réservés à la loi organique.
 Les lois ordinaires sont adoptées à la majorité relative des membres présents de l'Assemblée des
représentants du peuple. Cette majorité ne peut toutefois être inférieure au tiers du nombre total
de membres de l'Assemblée.
Sources principales

d- Les sources émanant du pouvoir exécutif


 Les matières qui ne relèvent pas du domaine de la loi sont soumises au pouvoir
réglementaire général.
 Ce pouvoir est exercé par le chef du gouvernement.
 Les décrets gouvernementaux sont signés par le chef du gouvernement après
délibération en Conseil des ministres. Les décrets à caractère réglementaire doivent
être contresignés par le ministre compétent.
Les sources secondaires de la règle de droit

Ces sources sont dites secondaires ou encore indirectes car elles n’ont pas pour rôle de créer le droit mais
plutôt de l’interpréter et de le compléter.
 La coutume : c’est une source non écrite du droit consistant dans un usage prolongé considéré comme
obligatoire. Elle naît des pratiques suivies habituellement dans un milieu social donné.
 La jurisprudence : L’expression jurisprudence a deux sens :
Dans un sens large : la jurisprudence désigne l’ensemble des décisions rendues par les tribunaux dans les
litiges dont ils ont eu à connaître.
Dans un second sens elle renvoie aux positions bien établies à l’égard d’un point de droit déterminé et suivies
par tous les tribunaux.
 La doctrine : ensemble des opinions émises par les juristes sur les différentes questions et problèmes
juridiques.
La doctrine constitue une source indirecte du droit par l’influence qu’elle exerce sur le législateur. Elle influence
également la jurisprudence dans la mesure où les auteurs facilitent, par leurs études, le travail des magistrats.
4- Les branches de droit

 Le droit tunisien est divisé en droit public et en droit privé.


Le droit privé est la partie du droit qui régit les rapports entre les
particuliers qu'il s'agisse de personnes physiques ou de personnes
morales de droit privé.
Exemples : le droit civil (droit de la famille, droit des contrats...), le
droit social (droit du travail, droit de la sécurité sociale), le droit des
affaires (droit des sociétés, droit commercial...)
 Droit public : Le droit public désigne l'ensemble des
règles applicables aux organismes publics et à
l'administration, ainsi qu'à leurs relations avec les
personnes privées.
 Exemples : droit constitutionnel, le droit administratif, le
droit fiscal et le droit pénal.
5- Notion de l'écrit/ « document »

 Notion de document
 Le document est défini comme un "ensemble formé par un support et une information,
généralement enregistrée de façon permanente, et tel qu'il puisse être lu par l'homme et
la machine." (Définition de l'Organisation Internationale de Normalisation).
 Cinq éléments sont indispensables pour définir un document :
 l'objet « document » contient des informations
 les informations sont structurées de manières lisibles par un homme ou une machine
 il repose sur un support transportable, reproductible, relativement stable
 il a une finalité
 il est fini en terme de contenu
(Définition de Robert. Escarpit)
 Les principales fonctions du document sont :

- Conserver l'information : le document est une trace de l'activité d'une personne ou d'un
organisme. Il remplace momentanément la mémoire de l'individu et joue le rôle de preuve.

- Communiquer l'information : Le document est un vecteur de la diffusion des savoirs.


le document contribue à la diffusion du savoir humain, à l'apprentissage et à la découverte.
5- Notion de l'écrit/ « document »

 Loi 2000-57 du 13 juin 2000 modifiant et complétant certains


articles du COC : article 453 bis.
 « Le document électronique est l’écrit composé d’un ensemble de
lettres et chiffres ou autres signes numériques y compris celui qui
est échangé par les moyens de communication à condition qu’il soit
d’un contenu intelligible et archivé sur un support électronique qui
garantit sa lecture et sa consultation en cas de besoin. »
 Analyse de l’article
Contexte de la loi 2000-57 du 13 juin 2000

 Evolution de l’usage des technologies : apparition des nouveaux actes juridiques


générés via le système informatique.
 Vide juridique par rapport aux actes électroniques
 Question de preuve dans le domaine commercial et civil
 Certains articles du COC ont été modifiés en vue de répondre aux exigences de
la Société de l’information : un dispositif juridique relatif aux actes électroniques
s’est graduellement construit.
Analyse de l’article
 document électronique = écrit
 Contenu :
- lettres et chiffres ou autres signes numériques/ support « figé » ?
- y compris celui qui est échangé par les moyens de communication (y-a-t-il une
différence avec le document électronique qui n’est pas échangé?)
 Conditions :
- contenu intelligible
- archivé sur un support électronique
 Caractéristiques du support : « garantit sa lecture et sa consultation »
Définition d’écrit dans le droit tunisien

 Certaines opérations juridiques nécessitent un écrit pour leurs validités : formalisme du


droit
 La notion de l’écrit : la détermination de la notion d’écrit n’avait requis, auparavant, ni
l’attention du législateur ni celle de la doctrine. Mais avec l’usage des TIC, une attention
particulière a été donnée à cette notion. Pourquoi ?
 Situation avant : association de l’écrit au support papier
- Fréquent usage de support papier et sa popularité ont donné lieu à une confusion entre
l’écrit et le papier
- Le droit positif a accordé à l’écrit une place importante : Il l’a requis pour valider ou pour
prouver certains actes juridiques.
 Interprétation : écrit= support papier (pas de problème tant qu’il n’existaient pas
d’autres supports)
Définition d’écrit dans le droit tunisien

 Le législateur tunisien (comme dans d’autres pays) n’a pas donné une définition de
l’écrit :
Ainsi, selon l’ancien article 473 du Coc :
« Les conventions ou autres faits juridiques, ayant pour but de créer, de modifier ou
d’éteindre des obligations ou des droits, et excédant la somme ou valeur de trois mille
francs, ne peuvent être prouvés par témoins ; il doit en être passé acte devant
notaires ou sous seing privé. »
(Pas de précision de support)
Rôle de l’écrit : PREUVE
Pour jouer ce rôle, et d’après la doctrine, l’écrit doit présenter deux caractéristiques
cumulatives:
- l’imputabilité : l’écrit est reconnu par ses acteurs
 Si les deux conditions existent, pas d’importance du support : l’écrit existe indépendamment
de son support (quelque soit le type de support)
 Définition de l’écrit électronique : 2 conditions d’après l’article 453 bis (contenu intelligible
et archivé sur support électronique)
 Le législateur n’aurait pas du parler de support puisqu’il a déjà adhéré à l’acception de
l’écrit indépendamment de son support en précisant, dans l’article premier de la loi du 2
août 1988, que les archives sont : « […] l’ensemble des documents quels que soient leur
date, leur forme ou leur support matériel »
 Le législateur a voulu assurer les citoyens par rapport aux actes électroniques en admettant
l’écrit électronique en tant que preuve littérale : 2ème alinéa de l’article 453 bis : « le
document électronique fait preuve comme acte sous seing privé… et renforcé par une
signature électronique » : Objectif de cette loi = le législateur a saisi l’occasion de la
modification du COC pour consacrer la signature électronique
Signature électronique

 Rôle de la signature : l’identification des parties et l’expression de leur adhésion au contenu


intégral de leur accord de volonté.
 Article 453 (2ème alinéa nouveau) : « La signature consiste à apposer de la propre main du
contractant un nom ou un signe spécial intégré à l’écrit auquel il se rapporte. Lorsque la
signature est électronique, elle consiste en l’utilisation d’un procédé d’identification fiable
garantissant le lien entre ladite signature et le document électronique auquel elle se
rattache. »
 Le législateur parle de :
- La signature manuscrite
- Tous les types de signature (un nom, signe spécial : pas de précision)
- S’attarde sur un seul type de signature (électronique)
Signature électronique

 Utilisation d’un procédé d’identification fiable : sur le plan technique deux mécanismes
techniques ont été prévus à cet effet : la cryptographie et la certification
- Le législateur a déterminé la notion de cryptage dans la loi n° 2000-83 du 9 août 2000
relative aux échanges et au commerce électroniques. Article 2, 5ème alinéa énonce :
« Le cryptage : l’utilisation des codes ou signaux non usuels permettant la conversion des
informations à transmettre en des signaux incompréhensibles aux tiers ou l’utilisation de codes et
de signaux indispensables à la lecture de l’information. »
- Loi n° 2000-83 du 9 août 2000 a réservé le chapitre IV aux « Services de certification
électronique ». Dans ce chapitre ont été traités les conditions d’accès à la fonction de fournisseur
de services de certification électronique ; la mission proprement dite du fournisseur de services
de certification électronique ; la responsabilité et l’accomplissement de la mission de fournisseur
de certification électronique.
Chapitre 2- Problématiques/ Panorama du droit de
l’information

Droit de la presse et de la communication


La liberté d'opinion et d'expression

Droit de
l’information

Droit de protection de la vie privée


et des données à caractère Droit à l’information
personnel
 Droit de la presse et de la communication/ La liberté d'opinion et
d'expression
l'article 19 de la déclaration universelle des droits de l'homme : « Tout individu a
droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans
considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen
d'expression que ce soit »
Droit à l’information : repères historiques

 Le droit d’accès à l’information publique est apparu au


XVIIIe siècle
la Suède depuis 1766,
En 2010, (84 pays avaient adopté une loi sur l’accès à l’information).

 Traités internationaux
 Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, dont l’article 19
garantit à tout individu :
 « chercher, de recevoir et de répandre (…) les informations et les
idées par quelque moyen que ce soit ».
Principes du droits d’accès à l’information

 Le droit d’accès à l’information publique doit être garanti par la


Constitution,
 Divulgation maximale,
 Aucune discrimination à l’égard des bénéficiaires, quelle que soit leur
nationalité ou leur résidence,
 Le droit d’accès s’applique à tous les documents, quels que soient leur
support et leurs formats,
 La gestion des exceptions est du ressort de la loi (les exceptions sont
définies par la loi)
I – les ressources du droit à l’information

 La nouvelle constitution tunisienne de 2014 : article 32 :« L’Etat garantit le droit à


l’information et le droit d’accès à l’information».
 Adhésion aux conventions internationales

Déclaration universelle des droits de l’Homme Article 19


 Décret-Loi relatif à l’accès à l’information ou aux documents publics

 Loi relative aux documents d’archives

 Rapport de l’UNESCO 2011

 Le droit d’accès à l’information :


 …est un droit fondamental de l’individu et de la collectivité
 …est essentiel pour le fonctionnement démocratique
 …concerne toute l’« information publique »
Rôle de l’UNESCO

Améliorer l’Accès Universel à


l’information et au savoir
Recommandation sur la promotion et l'usage du
multilinguisme et l'accès universel au cyberespace - Sommet Mondial sur la Société de
Conférence générale de l'UNESCO (2003) l‘Information – SMSI (2003)

Déclaration de Dakar sur les médias et la bonne gouvernance (2005)

Déclaration de Maputo: favoriser la liberté d’expression, l’accès à l’information et


l’autonomisation des personnes (2008)

Déclaration de Brisbane – Liberté d’information: le droit de savoir (2010)


Droit d’accès à l’information publique (DAIP)

 L’information publique comprend l’ensemble des données exprimées sous toutes les formes,
qui sont publiquement accessibles et dont l’utilisation ne porte atteinte à aucun droit légal ni
à aucune obligation de confidentialité.

 Elle englobe l’ensemble des informations qui peuvent être exploitées par quiconque sans
autorisation. Il s’agit des données publiques et officielles que les gouvernements, les
institutions publiques et les organisations internationales produisent et mettent à la
disposition du public.
Droit d’Accès à l’information en Tunisie : Le cadre légal

 Article 32 de la nouvelle constitution tunisienne de 2014 :


« L’Etat garantit le droit à l’information et le droit d’accès à l’information.
L'État œuvre à garantir le droit à l'accès aux réseaux de communication».
 Le droit d’accès à l’information est une droit constitutionnel : la Constitution
protège le droit à l’information et à l’accès à l’information, droit
fondamental et traditionnel mais longtemps violé dans le passé, d’où
l’importance de l’ériger comme principe constitutionnel.
 L’adoption d’un tel article est extrêmement positive. Cependant et pour le
mettre en œuvre, il faut que la Tunisie se dote d’une instance spécifique
pour les questions d’accès à l’information, de sorte que cet article puisse
tenir ses promesses.
Droit d’Accès à l’information en Tunisie : Le cadre légal

 Le Décret-loi N° 2011-41 relatif à l’accès aux documents


administratifs des organismes publics : adopté par le gouvernement
tunisien, est entré en vigueur le 26 mai 2011.
 Il impose d’importantes nouvelles obligations de transparence aux
organismes publics en Tunisie, en vue de créer un mode de
gouvernance plus ouvert et d’améliorer les relations entre les
citoyens tunisiens et leur gouvernement.
 Ce décret-loi donne aux citoyens un droit d’accès à l’information
détenue par les organismes publics. Il contient certaines exceptions et
décrit également, les modalités d’exercice de ce droit.
Droit d’Accès à l’information en Tunisie : Le cadre légal

 Ce décret-loi donne droit à « Toute personne physique ou morale d’accéder aux


documents administratifs, tels que définis à l’article 2 du décret-loi, aussi bien par
divulgation proactive que divulgation sur demande de l’intéressé» (art.3)
 Il s’agit d’une obligation à la charge de l’organisme public de «publier régulièrement
toute information sur sa structure organisationnelle, ses fonctions et tâches ainsi que ses
politiques» (art.4), outre que «les informations statistiques économiques et sociales y
compris les comptes nationaux et les enquêtes statistiques désagrégées» (art.5)
 Pour ce faire, le texte simplifie les procédures administratives y afférentes. Dans ce
contexte, le décret-loi prévoit que «les agents chargés de l’information d’un organisme
public doivent, si nécessaire, prêter assistance au demandeur, dans le cas où celui-ci
rencontrerait des difficultés dans la préparation de la demande» (art.9).
Droit d’Accès à l’information en Tunisie : Le cadre légal

Les exceptions au droit à l’information publique :


 Si les informations, une fois divulguées, peuvent constituer une menace pour la sécurité ou
porter préjudice à des particuliers et des entreprises. Par conséquent, la loi définit clairement
les catégories restreintes d’informations qui ne peuvent pas être mises à la disposition du
public, notamment pour protéger les données personnelles ou la propriété intellectuelle
 le texte énonce que «Si la demande d’accès aux documents administratifs pourrait avoir des
conséquences sur la protection de la vie ou la liberté d’une personne, l’organisme public
concerné doit faire preuve de diligence afin de répondre d’urgence et sans retard et dans un
délai ne dépassant pas deux (2) jours ouvrables» (art.11).
Modification du décret-loi n° 2011-41 du 26 mai 2011

 Quinze jours après son adoption, le texte du décret-loi a été modifié et complété par le décret-loi n° 2011-54 du 11 juin 2011.
 Le décret-loi n°2011-54 a opéré des modifications au niveau des dispositions des articles 16, 22 et 23 du texte initial.
 Art. 16. (nouveau) : « Un organisme public peut refuser de communiquer un document administratif protégé par la législation relative à la
protection des données à caractère personnel et celle relative à la protection de la propriété littéraire et artistique, ou par une décision
juridictionnelle ou quand il s'agit de document fourni à l'organisme public concerné à titre confidentiel. »
 Art.22 – Sans préjudice au droit d'accès aux documents administratifs prévu par l'article 3 du présent décret-loi qui s'applique
immédiatement, les organismes publics doivent se mettre en pleine conformité avec les dispositions du présent décret-loi, dans un délai de
deux ans à compter de l'entrée en vigueur du présent décret-loi (Paragraphe premier (nouveau) – Modifié par le décret-loi n° 2011-54
du 11 Juin 2011).
Ils sont tenus durant ce délai à fournir aux services compétents du Premier ministère un rapport trimestriel dans les dix (10) jours de
l'expiration du trimestre en question, portant sur l'état d'avancement des mesures adoptées pour la bonne application du présent décret-loi.
Les rapports susvisés sont publiés aux sites web des organismes publics concernés.
 Art. 23 – Abrogé par le décret-loi n° 2011-54 du 11 Juin 2011.
Mise en œuvre du décret-loi n° 2011-41 du 26 mai 2011

 Circulaire n° 25 du 5 mai 2012 portant application du décret- loi n° 2011-41 du 26 mai


2011 relatif à l'accès aux documents administratifs des organismes public. Cette circulaire a
pour objectif d’interpréter les dispositions contenues dans le décret-loi n° 41-2011, qui vise à
renforcer la transparence et à uniformiser les modes et les procédures d’accès du public aux
documents administratifs détenus par les organismes publics.
 En outre, cette circulaire consacre le droit de toute personne, physique ou morale, à l'accès
aux documents administratifs, élaborés ou conservés, par les organismes publics, qu’ils soient
des services de l’administration centrale ou régionale, des collectivités publiques locales ou
des établissements et entreprises publics, et quels que soient leur date, leur forme et leur
support ou par voie de divulgation proactive de l’organisme public ou sur demande de la
personne concernée.
 Cette circulaire tend également à expliciter les délais ainsi que les mécanismes de mise en
conformité avec les dispositions du décret-loi n ° 2011-41 du 26 mai 2011.
Droit d’Accès à l’information en Tunisie : Le cadre légal
La loi des archives

 L’accès aux archives est règlementé dans la loi n° 88-95 du 2 Août 1988 relative aux archives et dans le
décret n° 88-1981 du 13 Décembre 1988, fixant les conditions et les procédures de la gestion des
archives courantes et archives intermédiaires, du tri et élimination des archives du versement des archives,
et de la communication des archives publiques.
 Les règles de communication des documents d'archives publiques sont fixées à la section 3. Le délai de
rigueur est de 30 ans à compter de la date du document (article 15).
 Ce délai est de 60 ans pour les documents qui contiennent des informations mettant en cause la vie
privée ou intéressant la sécurité nationale (liste fixée par décret), pour les documents de recensements ou
d'enquêtes contenant des renseignements individuels ou encore pour les documents relatifs aux affaires
portées devant la justice.
 Le délai est de 100 ans pour les minutes et répertoires de notaires, pour l'état civil, pour l'enregistrement,
pour les documents contenant des renseignements individuels de caractère médical et les dossiers de
personnel (article 16).
 Seul le Directeur général des Archives nationales est habilité à accorder une dérogation pour consulter
des documents avant l’expiration des délais figurant dans les articles 15 et 16 de la loi (sous certaines
conditions)
Chapitre 3- Données privées et identité numérique

 Le métier de spécialiste de l’information est un métier de relations humaines et de


communication de l’information. Il met en œuvre des relations avec des
utilisateurs, lesquels sont amenés à fournir des informations les concernant
personnellement (par exemple pour s’abonner aux services des bibliothèques).
On ignore souvent que la collecte et le traitement de données nominatives est
réglementé dans l’objectif, notamment, de protéger les citoyens contre toute
utilisation frauduleuse de ces informations personnelles.
 Le législateur tunisien a réglementé cette question dans la cadre de la Loi
organique n° 2004-63 du 27 juillet 2004, portant sur la protection des données à
caractère personnel
Protection des données à caractère personnel

 Loi organique n° 2004-63 du 27 juillet 2004, portant sur la protection des données à
caractère personnel
Cette loi définit la notion de D.C.P. comme étant: « toutes les informations quelle que soit leur origine ou leur
forme et qui permettent directement ou indirectement d’identifier une personne physique ou la rendent
identifiable, à l’exception des informations liées à la vie publique ou considérées comme telles par la loi ».
(Art 4)
L’article 1 de la même loi prévoit que : « Toute personne a le droit à la protection des données à caractère
personnel relatives à sa vie privée comme étant l’un des droits fondamentaux garantis par la constitution et
ne peuvent être traitées que dans le cadre de la transparence, la loyauté et le respect de la dignité
humaine et conformément aux dispositions de la présente loi. »
 Constitution Tunisienne de 2014,article 24 « L’état protège la vie privée, l’inviolabilité du domicile et la
confidentialité des correspondances, des communications et des données personnelles. Tout citoyen a le
droit de choisir son lieu de résidence et de circuler librement à l’intérieur du pays ainsi que le droit de le
quitter».
Protection des données à caractère personnel

 L’article 6 : « Au sens de la présente loi, on entend par :


 traitement des données à caractère personnel : les opérations réalisées d'une façon automatisée ou
manuelle par une personne physique ou morale, et qui ont pour but notamment la collecte,
l'enregistrement, la conservation, l'organisation, la modification, l'exploitation, l'utilisation, l'expédition,
la distribution, la diffusion ou la destruction ou la consultation des données à caractère personnel,
ainsi que toutes les opérations relatives à l'exploitation de bases des données, des index, des
répertoires, des fichiers, ou l'interconnexion.
- communication : le fait de donner, de remettre ou de porter des données à caractère personnel à la
connaissance d'une ou de plusieurs personnes autres que la personne concernée, sous quelque forme que
ce soit et par n'importe quel moyen.
Protection des données à caractère personnel

 Pour que les D.C.P. soient protégées, le responsable du traitement doit respecter certains principes.
On peut dégager différents principes de protection des DCP centrés sur quatre éléments :
 Le Loyauté : L’article 11 : « Les données à caractère personnel doivent être traitées loyalement
et dans la limite nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles ont été collectées. »
 La Finalité : L’article 10 : « La collecte des données à caractère personnel ne peut être effectuée
que pour des finalités licites, déterminées et explicites. »
 La sécurité : article 7, article 18 et article 19
 la transparence
Protection des données à caractère personnel

 L’instance Nationale de Protection des données à caractères personnel : missions


 donner son avis sur les textes juridiques ayant trait à son domaine d’activité.
 exercer a posteriori, une mission de contrôle de la mise en œuvre des règles concernant les D.C.P
 pouvoir d’investigation, lui permettant d’accéder aux informations collectées et d’autoriser ou
d’ordonner certaines opérations (saisie, correction, verrouillage, effacement de données).
 son rôle principal consiste en une fonction de contrôle de l’action administrative en la matière
 la publication annuelle d’un rapport d’activités généralement adressé aux principales autorités
du pays
Protection des données à caractère personnel et
identité numérique

 L’identité numérique est propre au monde virtuel (Internet). Elle est constituée avec les traces que chacun
laisse sur Internet volontairement (publications) ou involontairement (ce que les systèmes informatiques
retiennent de chacun de nous ou ce que les autres diffusent sur nous).
L'identité numérique se compose des éléments de quatre catégories :
 des éléments d'authentification : numéro d'identification, adresse IP, adresse courriel, nom d'usager, mot
de passe, nom, prénom, pseudonyme, etc.
 des données : personnelles, administratives, bancaires, professionnelles, sociales, etc.
 des signes de reconnaissance : photo, avatar, logo, image, etc.
 des traces numériques : contributions à des blogues et autres systèmes de gestion de contenu, liens, etc.

Problématique : quelle protection juridique pour l’identité numérique? : difficulté de la mise en place d’un
cadre juridique pour l’espace virtuel (sans frontière) : le cadre actuel reste inadapté et incomplet au
regard des difficultés à faire intervenir un droit identique pour tous les hébergeurs, tous les pays….
Chapitre 4 : Propriété intellectuelle
La propriété intellectuelle qui représente les créations de l’esprit dont on fait usage, se divise
en deux types de propriétés :
 La propriété industrielle, qui vise à protéger les inventions (brevets), les marques, les
dessins et modèles industriels ainsi que les indications géographiques ;
 La propriété littéraire et artistique, qui vise à protéger les œuvres littéraires et artistiques
tels que les romans, les poèmes, les pièces de théâtre, les films, les œuvres musicales ainsi
que les œuvres d’art (dessins, peintures, photographies et sculptures, créations
architecturales).
 La propriété littéraire et artistique se subdivise quant à elle en deux branches :
 le droit d’auteur ;
 les droits voisins (ou connexes) du droit d’auteur.
Qu’est-ce que le droit d’auteur ?

Les définitions du droit d’auteur sont multiples et varient beaucoup en fonction des valeurs et des objectifs des
organismes en question.
 D’après l’IFLA : « Droit exclusif qu’a une personne d’autoriser certains actes (tels que la reproduction, la
publication, la représentation publique, l’adaptation, etc.) sur l’œuvre dont elle est l’auteur. »
 D’après l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) : « Le droit d’auteur désigne
l’ensemble des droits dont jouissent les créateurs sur leurs œuvres littéraires et artistiques. »
 Il existe deux types de droit d’auteur :
 Les droits moraux : Attributs d’ordre intellectuel et moral : un droit incessible, inaliénable et perpétuel
Les droits patrimoniaux : Attributs d’ordre économique ou pécuniaire :
Les droits patrimoniaux sont également appelés droits pécuniaires, droits matériels ou droits économiques.
C’est un droit a durée limitée : 50 ans après le décès de l’auteur. Passé ce délai, l’oeuvre tombe dans le
domaine public
Les droits d’auteurs en Tunisie

 Le droit d’auteur en Tunisie est géré par l’Organisme Tunisien des Droits d’Auteurs et des Droits Voisins – OTDAV (ex
OTPDA) : http://www.otdav.tn/
 Textes juridiques sur le droit d’auteur en Tunisie :
 Loi n°94-36 du 24 février 1994, relative à la propriété littéraire et artistique, publiée au JORT n°17 en date du 01 mars
1994 ;
 Loi n°2009-33 du 23 juin 2009, modifiant et complétant la loi n°94-36 du 24 février 1994, relative à la propriétaire
Littéraire et artistique ;
 Décret n°96-2230 du 11 novembre 1996, fixant l’organisation administrative et financière de l’Organisme Tunisien de
Protection des Droits d’Auteurs – OTPDA – et ses modalités de fonctionnement, publié au JORT n° 94 en date du 22
novembre 1996 ;
 Les Conventions internationales ratifiées par la Tunisie :
 La Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques de 1886.

 La Convention de l’UNESCO pour le droit d’auteur de 1952.

 La Convention arabe de protection des droits d’auteur (adhésion de la Tunisie en 1983).

 La Convention générale des tarifs et du commerce (annexe 1c – Accord sur les aspects des droits de propriété

intellectuelle qui touchent au commerce) .


loi n°94-36 du 24 février, relative à la propriété littéraire et
artistique

 La loi traite des droits d’auteur, en définissant les différentes œuvres protégeables qui sont de
différents types :
• les œuvres écrites ou imprimées (livres, brochures…)
• les œuvres créées pour la scène (sonore, visuelle, audiovisuelle…)
• les œuvres d’art (peinture, dessin…)
• les cartes
• les logiciels
• les traductions
• les conférences
• les œuvres du folklore

 La durée de protection est de 50 ans après la mort de l’auteur

 La loi précise également les sanctions civiles et pénales de la violation de ces droits d’auteur.
Les exceptions au droit d’auteur

Les législations nationales et Les conventions internationales prévoient un certain nombre d’exceptions au
droit d’auteur. Ce sont en général des dispositions législatives qui permettent d’utiliser des œuvres
protégées par le droit d’auteur sans obtenir la permission des titulaires de ce droit, ou sans avoir à leur
verser de rémunération.
À titre d’exemple, la Convention de Berne autorise les pays signataires de la convention à créer des
exceptions à condition que ces dernières :
•représentent des cas spéciaux ;
•n’entrent pas en conflit avec une exploitation normale de l’oeuvre ;
•ne causent pas un préjudice important aux intérêts légitimes de l’auteur.
Les établissements d’enseignement, les bibliothèques, les musées, les services d’archives et les personnes
ayant des déficiences perceptuelles (personne handicapées) sont des exemples de groupes d’utilisateurs
qui peuvent bénéficier d’une exception.
Les exceptions au droit d’auteur

 Loi n° 2009-33 du 23 juin 2009, modifiant et complétant la loi n° 94-36 du 24 février 1994, relative à la propriétaire Littéraire et
artistique : Article 10 et 12 nouveaux prévoient les exceptions suivantes :
a) la reproduction de l’œuvre destinée à l’usage privé.
b) l’utilisation de l’œuvre à titre d’illustration à des fins d’enseignement
c) la reproduction, pour l’enseignement ou pour les examens dans les établissements d’enseignement…(avec) indication de la source de manière
complète et du nom de l’auteur, chaque fois où l’œuvre est utilisée.
d) la communication ou la reproduction des articles de presse parus dans des journaux ou périodiques ou des œuvres radiodiffusées, par voie de
presse, de radio ou télévision, ou communication au public, dans le cas où les droits de communication au public, de reproduction, ou de
radiodiffusion et télédiffusion ne sont pas expressément réservés, avec l’obligation d’indiquer clairement la source et le nom de l’auteur, si ce nom
figure dans la source.
e) la reproduction ou l’enregistrement d’un exemplaire d’une œuvre protégée en vue de son utilisation dans une procédure judiciaire ou un
contentieux administratif, dans les limites exigées par ces procédures ou contentieux, tout en indiquant de la source et le nom de l’auteur.
f) les pastiches, parodies, caricatures d’une œuvre originale, compte tenu des lois du genre.
g) la reproduction ou la communication d’une œuvre d’architecture ou des beaux arts …située en permanence dans un lieu public, à l’exception des
galeries d’art, musées ou tout patrimoine artistique légué par les générations antérieures.
 Article 12 (nouveau) : Les bibliothèques publiques, les centres et services non commerciaux d’archives et les bibliothèques des établissements
d’éducation et de formation peuvent…reproduire une œuvre en un ou deux exemplaires, pour la préserver ou la remplacer...
 Ils peuvent également… reproduire un article ou un court extrait d’un écrit, autre qu’un programme d’ordinateur, publié dans une collection
d’œuvres ou dans un numéro d’un journal ou d’un périodique et lorsque le but de la reproduction est de répondre à la demande d’une
personne physique et aux fins de recherche et d’enseignement.
Les droits d’auteurs dans l’environnement numérique

D’après loi n° 94-36 du 24 février 1994, relative à la propriétaire Littéraire et artistique, modifiée et complétée par la
Loi n° 2009-33 du 23 juin 2009, les œuvres protégées sont :
 Œuvres écrites ou imprimées
 Œuvres sonores, de radiodiffusion
 Compositions musicales avec ou sans paroles
 Œuvres photographiques
 Œuvres cinématographiques et audio-visuelles
 Œuvres de peinture ou similaires
 Sculpture
 Œuvres d’architecture
 Tapisseries et objets de métiers artistiques
 Cartes, dessins et reproductions graphiques
 Œuvres exprimées oralement
 Œuvres inspirées du folklore
 Créations de l’habillement
 Œuvres numériques
 traductions , arrangements , transformations ou adaptations des œuvres sus- mentionnées
Les droits d’auteurs dans l’environnement numérique
 Les œuvres numériques : peuvent être des logiciels, textes en ligne, images fixes et animées (photos, films, vidéos…)
enregistrements sonores, vidéo, sites web, logiciel, jeux, bases de données, outils du web (moteurs de recherche, blogs,
wikis, RSS…), etc. La notion n’est pas bien précise !
 Les problèmes de numérisation : Le processus de reproduction des œuvres originales suppose parfois des
modifications, des transformations voire une adaptation de l’œuvre originale.
 L’oeuvre numérisée est la propriété de qui?
 La copie numérique? Peut elle faire partie des exceptions aux droits d’auteur

 Situation de plus en plus déséquilibrée : la législation sur les droits d’auteur en Tunisie n’est pas en train de suivre
l’évolution technologique (contrairement à la France par exemple ou les autres pays européens)

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