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Pouvoir ajuster les décisions en permanence
b) Le bilan social
Le bilan social et le tableau de bord social sont deux outils de gestion càd ce
sont des instruments qui nous permettent d’agir. Très évident pour le tableau
de bord et un peu moins pour le bilan social.
Le rapport Sudreau en 1975 est cité comme le point d’origine de la loi sur le
bilan social et ce rapport soulignait la nécessité d’une information quantifiée.
Citation issue du rapport Sudreau : « la gestion financière et économique
s’appuie sur une information quantifiée et précise si l’on veut que la gestion
sociale participe aux préoccupations stratégiques de la firme, il faut qu’elle
sorte du relatif et du subjectif même si dans ce domaine, la quantification est
difficile et si le progrès relève surtout de l’ordre qualitatif. Le moment est venu
de donner une base chiffrée au dialogue entre les partenaires de l’entreprise
permettant de mesurer l’effort accompli en matière sociale et de mieux situer
les objectifs. Ce progrès est nécessaire si l’on veut définir des objectifs au
niveau national ».
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- On souhaite intégrer la vision sociale à la vision stratégique.
- Prise de conscience de la difficulté à quantifier les phénomènes sociaux.
Dans les débats, les positions syndicales se focalisent sur plusieurs points :
• Posture générale : choix à faire entre accéder à plus d’informations et
essayer de peser sur les décisions d’entreprise et rester sur une logique
d’affrontement. Citation de Chaplain : « le bilan social peut être à la fois
considéré comme un instrument de lutte des classes entre les mains de
syndicats révolutionnaires et irresponsables ou comme le résultat d’une
collaboration de classe ».
La loi nait 2 ans plus tard, assortie de décrets qui préciseront en particulier les
indicateurs du bilan social et on a au total 70 indicateurs, qui sont ventilés en 7
chapitres.
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o sur l’emploi
o sur les rémunérations et les charges
o sur les conditions d’hygiène et de sécurité
o sur les autres conditions de travail
o sur la formation
o sur les relations professionnelles
o sur les conditions de vie des salariés et de leur famille
Les dispositions contenues dans la loi de bilan social sont applicables aux
employeurs de droit privé ainsi qu’à leur salarié. Elles sont également
applicables aux établissements publics à caractère industriel et commercial et
aux établissements publics à caractère administratif lorsqu’ils emploient du
personnel dans des conditions de droit privé.
1.6 : Chômage : concerne les salariés qui sont toujours dans l’entreprise mais
qui sont mis en chômage partiel ou à cause des intempéries.
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2.4 : révélateur de la politique sociale de l’entreprise.
Point 3 : ce sont des informations sensibles càd que si la loi n’obligeait pas
à publier ces informations, beaucoup d’entreprises ne les communiqueraient
pas. On a une perspective sociale et économique. Ce texte était un objet de
négociation.
Conclusion :
Eléments de bilans
Plusieurs séries de travaux de recherche ont été menées sur les BS : on peut
distinguer 2 séries de travaux :
• Dans les années qui suivent la loi, on a plutôt des travaux qui
critiquent le BS et ses insuffisances et difficultés en termes de mise en
œuvre. Donnadieu dit en 1989 « trop passéiste, trop statique, insipide
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dans ses indicateurs standards et souvent inadapté au particularisme de
l’entreprise, le BS n’est pas un outil de gestion ».
• A partir des années 90, on a une analyse des BS qui se fait à des
fins d’appréciation des performances sociales et de recherche de
corrélation entre performances éco et sociaux. Le BS est alors utilisé
comme source d’informations. Allouche a travaillé sur la centrale des BS
et porte une analyse sur 255 entreprises françaises sur la période de 79
à 89.
Chapitre 1 :
L’emploi
1 bis) On a une certaine stabilité des effectifs avec une année atypique en
2006. On a une part minoritaire des ouvriers. Répartition H/F : très gros
déséquilibre car bcp plus d’H que de F mais vu qu’on est dans un domaine
industriel, cela peut expliquer la forte présence de techniciens.
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de recrutement en CDI. Est-ce que c’est une façon d’attirer les jeunes
recrutés ? Est-ce qu’il y a une pénurie de MO ?
7 Bis) Pyramide en ballon de rugby : forme que l’on considère comme étant
équilibrée et qui assure une certaine régularité dans les entrées/sorties.
Quelque soit l’âge, les H sont en majorité. Il y a plus de recrutement de jeunes
H que de F.
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- Renforcement de la politique de recrutement en CDI : renforcement du
noyau dur en interne
- Obtention d’une certaine souplesse en passant par les stagiaires et
embauches de vacances.
11) Les différences sont : il y a une différence entre le calcul des promotions
sur le nombre total (1er tableau) et sur la population uniquement sur les
salariés Techniciens/cadres en distinguant les hommes et les femmes.
Il y a plus de promotion chez les femmes que chez les hommes mais
finalement les F sont promues chez les techniciens alors que les H sont promus
chez les cadres => inégalité. Donc on va utiliser l’autre tableau, où la
différence est moins sensible car on regarde la proportion des F cadres
promues par rapport à toutes les F cadres. En fait un outil de promotion
interne.
12) 5364 (nombre total de salariés promus dans une catégorie supérieure) +
12671 (nombre total de salariés ayant bénéficié d’une AI) = 18035
promotions au sens large.
13) Comparer ce chiffre à 40 000 (effectif moyen) : sur une année, près de la
moitié ont connu un changement de situation => politique de promotion
très active. Cela implique un lourd dispositif de gestion des RH. La
fréquence moyenne de changement de situation est de 27 mois càd tous
les 2 ans. Chiffre intéressant d’autant que nous ne tenons pas compte de
l’intéressement et participation. Il y a également une tendance à
l’individualisation.
Les effectifs :
- Taux d’encadrement :
BNP : pas d’ouvrier donc (21501+19346)/40847 = 1
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AIRLIQUIDE = (376+57)/4869 = 8,7%
Problème : car les stagiaires ne sont pas mentionnés clairement. Pas mal
d’interprétations et d’écart par rapport à la norme puisque personne ne vérifie.
Pour les formations en alternance, si on les compte comme des stagiaires,
on les inclut dans le taux de flexibilité. Par contre, si on voit que les contrats
débouchent sur des CDI, on ne les prend pas en compte.
Taux de flexibilité très important.
- Taux de turnover :
BNP : 2562/40676 = 0,06 => 6,3%
AIRLIQUIDE : 547/4969 = 11%
Commentaire du tableau « Un exemple de projection des effectifs » :
Chapitre 2 :
Le coût des RH : les rémunérations
1) Quelques rappels
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• La rémunération nette = montant effectivement versé aux employés
après acquittement des charges sociales et autres charges éventuelles.
2) Indicateurs
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Lorsque c’est inférieur à 1, on considère qu’il y a une minorité
de salariés très mal payés, qui fait chuter le niveau de
rémunération vers le bas.
Exercice 1 du Chapitre 2 :
Cf polycop
Médiane : 35 000
D1 : 23 000
D9 : 48 000
Moyenne : 35 547,82
Compa ratio : 35 547,82 / 35 000 = 1,01
Hiérarchie : D9/D1 = 48 000/23 000 = 2,09
Rubrique 21 :
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Participation : renvoie aux art L3321-1 à L3326-2 du CoT : système qui
permet au salariés de se voir attribuer une partie des bénéfices de l’entreprise.
C’est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés et concerne tous
les salariés de l’entreprise de plus de 3 mois d’ancienneté. La répartition peut
se faire selon des critères à déterminer par un accord : soit une répartition
homogène, soit une répartition en fonction du salaire, soit une répartition en
fonction du temps de présence. Somme bloquée en général pour une période
de 5 ans.
On constate que chez BNP, l’intéressement est de 247 = 7,72% par rapport
aux charges de personnel = part non négligeable. On a une différence entre la
rémunération moyenne et le salaire (près de 6 640€) càd que les éléments
hors salaire représentent une part importante.
La moyenne des charges patronales par collaborateur est de 44%.
Disparités salariales :
Chez Air Liquide, le rapport est de 1,33 = à peine plus élevé alors qu’on est
dans une industrie.
Indicateur 213 :
Taux : les 5% qui gagnent le mieux, gagnent 4,09 fois plus que les 5% les
moins bien payés.
Les 1% les mieux payés, gagnent 10,42 fois plus que les 5% les moins bien
payés.
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Peu de progression pour le 1er rapport mais le 2ème varie fortement =>
augmentation de la disparité salariale.
Rubrique 221 :
Rubrique 222 :
Les 10 personnes les mieux payées. On a +12% entre la 1ère et la 2ème période
et +11% entre la 2ème et la 3ème période => augmentation constante de 10%
par an. C’est énorme !
Ex :
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Décembre A : 5 000 K€
Mai B : augmentation de 2%
Masse salariale de l’année B : (4 x 5000) + (8 x 5100) = 60 800 K€
Masse salariale de l’année C « plancher » = masse en dessous de laquelle
on ne pourra pas descendre : (déc B x 12) = (5100 x 12) = 61 200 K€
L’effet report est nul : soit si on a une seule augmentation faite au 1er
janvier de l’année B ; soit il n’y a pas d’augmentation du tout. Il peut y avoir un
effet report négatif ou un effet déport si on a un élément de salaire non
récurrent qui est versé dans l’année B comme une prime exceptionnelle.
Définition très technique puisqu’il est défini comme une perturbation donc on
est vraiment du point de vue du gestionnaire. Un sociologue n’aurait pas du
tout la même approche. Ces dysfonctionnements sociaux peuvent être
envisagés sous l’angle de leurs effets : ils sont interprétés comme des
perturbations ; on les envisage et on cherche à évaluer leur coût et à les
réduire.
On peut les envisager sous l’angle de leurs origines : on les interprète alors
comme des indicateurs sociaux dont les variations renseignent sur le climat
social.
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Dans les 2 cas, il n’y a aucune norme objective qui permette d’évaluer un seuil
à partir duquel un phénomène devient un dysfonctionnement social.
Le taux moyen d’absentéisme est difficile à évaluer au niveau d’un pays parce
qu’il faut faire remonter des données qui ne sont pas évidentes à trouver. Pour
la France, selon les études, on va trouver un taux moyen d’absentéisme
compris entre 3 et 7%. Martory et Crozet retiennent comme chiffre 3,5% pour
le secteur privé et considèrent sans le chiffrer, que c’est plus élevé dans le
secteur public.
2) La mesure de l’absentéisme
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Ne sont retenues que les absences dites « anormales » (ce qui n’est pas
prévisible) càd hors CP et hors absences conventionnelles. On trouve donc les
absences pour maternité, maladie etc.
Conclusion :
La mesure de l’absentéisme est assez difficile (surtout au niveau
national).
On peut passer de ce constat à une approche en termes de coûts : coût
des perturbations et les coûts de régulation (dispositifs mis en place
pour pallier à des absences régulières).
L’absentéisme peut être interprété comme une régulation individuelle
de court terme alors que le turn-over peut être considéré comme une
régulation individuelle de long terme.
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Cf polycop : « Indicateurs légaux »
Quelque soit le type de conflit, il est difficile d’en rendre compte à partir
d’indicateurs. On peut avoir des indicateurs quantitatifs directs (nombre de
jours de grève) ; indicateurs quantitatif indirects (quantité de rebus
importante) et indicateurs qui ne sont pas quantitatifs mais qualitatif (porte sur
la dégradation du climat social dans un service) comme le conflit entre 2
personnes.
La grève est le témoignage le plus évident d’un conflit. Bien d’autres formes
de conflit existent comme la multiplication des incidents (erreurs, altercations,
tensions) ; l’augmentation du nombre d’AT ; augmentation des signes de
revendication (fait de signer des pétitions, réunions avec le chef de service) ;
élévation des indicateurs de disfonctionnement en général (absentéisme,
erreurs de production).
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• Indicateurs d’étendue
• Indicateur d’intensité
Pour la grève :
Départ :
Les départs sont en augmentation, surtout pour les cadres, qui sont en nette
augmentation.
Absentéisme :
Le taux d’absentéisme augmente au cours des 3 années pour les cadres et les
techniciens. Il est de 4,65%. On remarque également que le taux
d’absentéisme pour maternité a augmenté considérablement => du à une
forte embauche de femmes de moins de 35 ans.
Accident du travail :
Rubrique 313 : très faible nombre qui s’explique par la nature de l’activité.
Rubrique 314 : pas d’accident mortel mais reste possible du fait de l’inclusion
des accidents de trajet.
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Rubrique 326 : spécifique à la banque avec le hold-up. Expérience très
traumatisante et beaucoup de personne se reconvertissent dans le conseil par
téléphone pour ne plus avoir le contact direct avec le client.
Rubrique 352 : baisse : est-ce que c’est par soucis de budget et coût ? Ou
plutôt pour la baisse des AT.
Intensité des AT :
- BNP : 8668/402 = 21,56
- Airliquide : 275/21 = 13,1
Fréquence des AT :
- BNP : 402/40676 = 0,988%
- Airliquide : 21/4969 = 0,42%
Gravité des AT :
- BNP : 8668/40676 = 21,31%
- Airliquide : 275/4969 = 5,53%
Ces 3 indicateurs sont plus importants pour BNP que pour Airliquide
alors que l’on pourrait s’attendre à l’inverse.
Même si c’est faible, il y a une légère augmentation : entre 3 et 6 : voire s’il n’y
a pas des motifs d’insatisfaction qui commencent à arriver.
On n’est pas dans la mesure de calculer tous les indicateurs par manque
d’infos.
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Ce qui est intéressant est que le temps de travail est de 35h mais qu’il y a des
horaires particuliers selon les accords.
On remarque aussi que ce sont les F qui ont + d’horaires individualisés que les
H et aussi plus de techniciens que de cadres.
On remarque que 10% des effectifs sont en temps partiel avec un découpage
important : 90% ; 80% ; 60% ; 50% ; Divers. La majorité est de 80% = permet
une souplesse dans l’organisation. Renforce l’idée que ce sont des
aménagements plutôt choisis car 3000 femmes et 126 hommes.
A) Les indicateurs
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n
financière)
On voit que le taux de participation baisse au fil des années. Mais à partir de
2004, la nouvelle loi sur la formation continue offre de nouvelles politiques de
formation et c’est pour cela que ça remonte puis stabilise.
O E TAM IC TOTAL
Taux 29,9 32,9 58 55,5 40,8
d’accès
Il y a de fortes variations d’un secteur à l’autre. Parmi les secteurs les plus
formateurs :
- le secteur des transports aériens et spatiaux (8,14% de TPF et taux
d’accès moyen à la formation : 87%)
- le secteur de la banque (TPF : 4,41% et taux d’accès : 74%)
- le secteur de la production et distribution d’électricité et de gaz (TPF :
4,40% et taux d’accès : 70%).
Attention :
- regarder dans la durée
- comparer à la moyenne nationale
- affiner les constats en comparant avec les entreprises de secteurs
comparables
BNP :
Taux d’accès à la formation : 36133/40847 x 100 = 88,46%
36346/40491 x 100 = 89,76%
35063/40437 x 100 = 86,71%
Tous les TPF sont calculés de la même manière quelque soit l’entreprise. il est
de 3,56 = au-dessus de la moyenne nationale mais en-dessous de la moyenne
des banques. En termes d’évolution, il descend régulièrement. La masse
salariale augmente plus vite que les dépenses de formation.
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Le nombre de bénéficiaires : 36133. On voit que les femmes sont beaucoup
plus nombreuses que les H à accéder à la formation et les techniciens sont plus
nombreux que les cadres. Cela s’explique car renvoie à la répartition par
catégorie.
Airliquide : page 17
TPF très élevé
Chapitre 5 :
Eléments de bilan du bilan social
et tableau de bord social
Il est souvent considéré comme une obligation ou comme une contrainte. Les
pratiques décisionnelles en RH s’appuient en général sur des indicateurs
sociaux séparés du BS.
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Il y a une faible prise en compte du climat social. Faible pouvoir d’analyse en
terme d’anticipation = logique rétrospective.
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