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EXAMEN DE FIN DE SESSION

Travail soumis au professeur

Dans le cadre du cours


SOC 1501 B-Élément de Sociologie

Présenté par

Université d’Ottawa
Écoles d’études Sociologiques et Anthropologiques/Faculté des Sciences Sociales
16 décembre 2022
PREMIÈRE PARTIE

Définition des cinq concepts

Socialisation : nous définissons la socialisation comme le processus d’appropriation et

d’internalisation des individus de valeurs, de normes, de codes, de comportements, de rôles, de

rites, de coutumes et représentations propres à leur milieu culturel. Il expérimente cinq moments

ou périodes (l’apprentissage, l’intégration, la critique, l’innovation et le changement).

Classe sociale : nous la définissons comme un groupe d’individus propriétaires des moyens de

production, d’échange et de consommation de biens matériels et de services sociaux rares

(marchandises) ou propriétaire de leur force de travail manuelle ou intellectuelle (niveau

économique), qui partage les mêmes représentations de la nature et de la société (niveau

idéologique) et qui exerce une certaine influence ou action sur la structure sociale (niveau

politique et ou juridique). Nous retenons six critères, le premier critère est fondamental car il

situe la classe sociale dans la production et la reproduction sociale et les rapports économiques, il

est la question de la propriété ou de non-propriété de production et d'échange. Ce critère distinct

les 2 principales classes de définition des classes dont la création provient de l'émergence du

capitalisme moderne (du XVIe siècle à nos jours) et du capitalisme avancé néolibérale de 1980 à

nos jours.
Conscience sociale : nous définissons la conscience sociale comme l’ensemble contradictoire des

sentiments, des idées, des représentations, des théories et/ou des doctrines des différents groupes

en interactions permanentes pacifiques ou conflictuelles.

Conflit social : nous définissons le conflit social comme la lutte entre deux ou plusieurs groupes

sociaux (métropoles et colonies, ordres ou états féodaux entre eux (nobles, clergé, tiers-état),

groupes ethniques, groupes religieux, groupes d’âges, groupes sexuels, genres, classes sociales

(capitalistes et travailleurs salariés), partis politiques, État périphériques, semi-périphériques et

périphériques. Cette lutte peut aboutir à un affrontement verbal, physique ou armé jusqu’à

parfois l’anéantissement physique de l’adversaire dans le cas de la lutte armée.

Changement social : nous définissons spécifiquement (sociologiquement) le changement social

comme le processus historique de remplacement d’un groupe par un autre, d’une société en une

autre en spécifiant leur différence de nature ou de forme.

Rapport entre les concepts

Nous tenterons de démontrer les rapports entres les concepts cités précédemment par le biais

d’un fait social réel.

Un jour de février 1949 au Québec, les mineurs d’Asbestos et Thetford entament un arrêt de

travail. C’est le début de la grève de l’amiante plus connue sous l’appellation de grève

d’Asbestos. Elle opposait 5000 mineurs syndiqués (ouvriers salariés), à leur employeur
(capitalistes) qui était une entreprise américaine (Johns-Manville Company. Cette grève est

portée par des revendications pour une amélioration des conditions de travail et des meilleurs

salaires. Dans la situation décrite, nous faisons l’observation d’un choc de classes sociales avec

des attentes différentes dans un contexte de socialisation. C’est bel et bien le portrait peint par le

capitaliste ; un monde où celui qui a le moins de biens matériels et/ou financiers échange sa force

de travail ou ses connaissances pour un salaire (insuffisant ou moyen pendant que lui s’enrichit).

Cependant les couleurs choisies ont du mal à se mélanger finalement. Et ce car les ouvriers

salariés sont des humains avec des droits, des besoins, des choix, des pensées, etc. On découvre

donc le lien entre les classes sociales et la socialisation.

À cette époque, une bonne partie de l’amiante du monde provenait du Québec. C’est un minerai

beaucoup utilisé dans la construction de bâtiment et autres confections. Cependant il s’avère que

l’inhalation de ce minerai est nocive pour les poumons et peut même être source de cancer.

Ayant pris conscience des risques encourus et de l’importance d’un changement pour leur santé

physique et financière, le syndicat des mineurs fait une liste de demandes ou revendications à

l’employeur à ce sujet et concernant les salaires qui s’étend comme suit, « éliminer la poussière

d'amiante à l'intérieur et à l'extérieur des usines; une augmentation salariale de 15 cents de

l'heure; une augmentation de 5 cents de l'heure pour les heures de nuit; la création d'un fonds de

sécurité sociale administré par le syndicat; la mise en place de la formule Rand ainsi que le tarif

horaire double pour le travail effectué le dimanche ou les jours fériés. » (Grève de l’amiante, s.d.,

paragr. 3). Selon la typologie de la conscience, nous dénotons à ce moment précis la conscience

réelle plus spécifiquement la conscience de classe possible, qui s’éveille chez les ouvriers et

capitalistes car « Cette perception respective et embryonnaire de leurs intérêts opposés confère

aux membres des deux classes un sentiment de solidarité élémentaire et antagonique… » (Jean-
Baptiste Mario Samedy, Typologie de la conscience (Suite et fin), s.d.). Ainsi donc, la

conscience sociale fut couverte à ce niveau des faits.

Il faut noter que l’augmentation salariale demandée gardait toujours ces mineurs à des

rémunérations inférieures à d’autres mineurs dans le Canada. Alors, le 13 février 1949 les

ouvriers votent en faveur d’une grève car leurs demandes ont été refusées. Quelques semaines

après le début de la grève, l’employeur embauchent des travailleurs de remplacement. Leur

entrée sur la scène engendre de violents conflits entre les ouvriers protestants, les remplaçants et

les forces de l’ordre. Que se passa-t-il? « Pour empêcher les travailleurs de remplacement

d’atteindre les mines, les grévistes dressent des barrages routiers. Le 14 mars 1949, quelqu’un

déclenche une explosion sur une voie ferrée menant à l’usine. Quelques jours plus tard, des

travailleurs battent un représentant de l’entreprise. Le syndicat dresse une ligne de piquetage

pour empêcher les travailleurs de remplacement et les représentants de l’entreprise d’entrer dans

l’usine. La Johns-Manville Company prend donc une ordonnance du tribunal pour mettre fin au

piquetage, qui est instauré par la police. Pendant l’opération, les grévistes lancent des pierres sur

les travailleurs de remplacement, tandis que les policiers sur la ligne de piquetage rétorquent

avec des gaz lacrymogènes et des tirs de semonce. Le 5 mai, des grévistes battent et désarment

une douzaine de policiers en civil qui se trouvent aux barrages routiers érigés pour bloquer les

travailleurs de remplacement. Le lendemain, la police adopte des mesures de répression,

envoyant 400 agents à Asbestos Ces derniers arrêtent environ 180 mineurs en grève qui assistent

à une réunion syndicale stratégique. Armée de fusils, de gaz lacrymogènes et de matraques, la

police attaque plusieurs grévistes. Les arrestations et passages à tabac qui s’ensuivent attirent

l’attention des médias du monde entier ». (Kucharsky et David, 2006, paragr. 10 et 11). Les

événements précédemment rapportés relèvent du conflit social plus précisément dans sa


dimension économique. Il nait d’une grève enclenchée par la classe ouvrière pour faire appliquer

leurs revendications par les « patrons » les capitalistes pour qui la quête ultime est la

maximisation de leurs profits et non le bien-être de la main d’œuvre. En outre, la grève se

manifeste lorsque le maximum de conscience de classe possible est atteint. À ce stade « Les

producteurs directs extériorisent leur maximum de conscience possible dans des griefs et des

grèves périodiques et dans leur participation à des partis politiques ou rarement à des

gouvernements progressistes (niveaux économique et politique). Pour leur part, les capitalistes

manifestent ce niveau supérieur de conscience à travers des lock-out, des brisures de grèves

ouvrières et leur participation à des partis politiques ou à des gouvernements conservateurs

(niveaux économique et politique) ». (Jean-Baptiste Mario Samedy, Typologie de la conscience

(Suite et fin), s.d.). Ainsi nous rencontrons le lien entre conscience sociale et conflit social.

Après que la grève ai pris fin, il n’y avait pas de grands changements/accomplissements pour les

travailleurs dans l’immédiat. Selon l’encyclopédie canadienne « La grève prend fin le 1er juillet

1949, les deux parties ayant négocié un règlement. À l’époque, il s’agit du plus long conflit de

travail de l’histoire du Québec… la Johns-Manville Company augmente les salaires des mineurs

une deuxième fois en moins d’un an, si bien que les mineurs du Québec sont désormais payés de

façon concurrentielle au Canada ». (Kucharsky et David, 2006, paragr. 12 et 13). Ce conflit

économique a engendré en fin de compte un changement socio-économique positif.

Tous ces moments expliqués, cités et racontés par lesquels est passée la grève de l’amiante sont

en somme une réforme économique de type salarial.


DEUXIÈME PARTIE

Résumé : Stéphane Marchand, la ruée vers l’intelligence. Enquête sur les nouvelles puissances

du savoir.

Lorsque Lavoisier fut condamné à la guillotine en 1794, malgré les protestations, le président du

Tribunal révolutionnaire d’en temps garda la sentence : c’était une tête irremplaçable même

après un siècle qui tomba en un laps de temps. Cela pour dire que l’intelligence n’est pas fait

courant et celle de Lavoisier fut gaspillée. Elle a plus de valeur que la raison, elle fait avancer le

monde. Preuve est que les grands pays qui ont choisi la recherche scientifique amassèrent les

connaissances et accédèrent à la production technologique au 21e siècle. Ainsi nous nous

pencherons sur les « NBIC », les domaines ciblés par les pays moteurs de la recherche. Ce sont

les nanotechnologies, les biotechnologies, les technologies de l’information et les sciences

cognitives. La recherche scientifique se tenant dans les laboratoires des universités, des grands

centres de recherches et quelques grandes entreprises n’est pas donnée à tous du fait d’exigences

auxquelles elle répond. La plus importante de toutes : la volonté politique. La question de la

recherche et son utilité est réelle mais pas aussi extrême que le cas présenté en début de texte. En

effet l’intelligence commence par une vision qui s’étend au loin. Le chercheur qui cherche sans

trouver est souvent sujet aux railleries mais il explore des dimensions que le chercheur qui trouve

manque de visiter. Cet échec est utile pour les découvertes futures. Considérant que plusieurs

recherches n’aboutissent pas, pourquoi la recherche est-elle importante ? elle est la raison pour

laquelle il y’a une science à appliquer car la science pratique (appliquée) n’existerait pas sans

science fondamentale (recherche). Aussi ne faut-il pas omettre trois réalités sur la recherche
émise par Harry Truman : la découverte scientifique est à la base de tout développement

technologique, la recherche prend du temps à être estimer financièrement et finalement il existe

une vaste possibilité d’applications de la recherche qu’on ne connaît pas d’emblée. De cela nous

déduisons que capitalement parlant la recherche n’est pas le meilleur investissement car il y’a

beaucoup d’incertitude et de temps « perdu ». Or, en termes de science il est préférable d’être

avant-gardiste. Pour Vannevar Bush le soutien gouvernemental se résume en trois principes

« d’abord le gouvernement fédéral assume la responsabilité de financer la recherche

fondamentale; ensuite, ce sont les universités plutôt que les laboratoires gouvernementaux, les

instituts de recherche non universitaires ou les entreprises privées qui doivent effectuer cette

recherche; enfin, bien que le gouvernement détermine le montant total des fonds alloués aux

différents champs de la science, les projets et programmes spécifiques sont évalués sur la base de

la concurrence et de l'évaluation par les chercheurs eux-mêmes. Les motifs politiques ou

commerciaux doivent s'effacer devant le mérite scientifique ». Ce procédé s’avère être une

réussite auprès du grand publique. Les universitaires et non-universitaires sont enrichis par cette

méthode de recherche de qualité et donne l’opportunité d’être choisi pour la qualité du projet

effectué plutôt que les notes obtenues.

Parlant maintenant des tars du milieu de la recherche. Il existe un géant dans le monde

scientifique, Thomson Reuters dont l’une des filiales est Thomson ISI (Institute for Scientific

Information) qui publie annuellement le Journal Citation Report (JCR) avec son fameux

indicateur journal impact factor (JIF) jaugeant le poids d’une revue scientifique. On ne peut

aborder les citations utilisées par l’ISI pour rédiger le JCR sans mentionner le Web of Science

(WoS) qui est sa source principale. Toutefois, aussi riche en informations soit-il, il ne couvre pas

la moitié des informations scientifiques mondiales, mais aussi est plus vaste sur certains
domaines que d’autre et finalement a un penchant anglo-saxon. Comment cela arrive-t-il?

Certains pratiquent l’autocitation et ce même si les citations ne font aucun lien avec le sujet

abordé. Cette pratique peut influencer injustement le JIF alors l’ISI étant conscient prend des

mesures à cet effet. C’est à se demander si l’utilisation de citations devient nuisible pour la

recherche. De plus, on dénote une discrimination des zones moins riches mais aussi une

discrimination en faveur des résultats positifs plutôt que péjoratifs car ils entrainent plus

d’engouement. Le taux de recherches motivés par la faveur d’obtenir des résultats positifs, par la

mode et par les résultats rapides est fulgurant et compromet le domaine de la recherche. Non

seulement cela, mais est également compromis par une sorte de favoritisme dans le milieu des

auteurs, par du pistonnage et des bonnes relations qui sont parfois le seul moyen d’arriver à se

faire publier. Malgré le faux et l’usage de faux qu’il est possible de rencontrer dans le monde des

recherches, il faut se tenir droit pour une avancée véritable et intègre.

Notre point final est la géopolitique du savoir. Qu’est-ce-que c’est? « C'est la géopolitique de

l'intelligence qui dessine la carte de la puissance économique, technologique et commerciale.

Pour peser dans le monde, un acteur public ou privé doit fabriquer et détenir de l'intelligence ».

Les pays leaders se retrouvent alors dans une quête ou plutôt une compétition pour acquérir les

meilleurs cerveaux du monde, les mettre dans un environnement favorable pour stimuler la

naissance de nouvelles idées qui pourraient être des biens ou services. L’Union Européenne tire

son épingle du jeu et est prometteuse car elle est une massive coalition avec pour plan directeur

trois piliers : le savoir pour la croissance, le savoir pour la société, le savoir pour la science. La

connaissance est vaste et vaut de l’or. Il faut comprendre comment fonctionne la recherche pour

y réussir. Les leaders du marché qui ont l’opportunité de faire de la recherche fondamentale sont

en tête de file car ils possèdent un pouvoir que leurs concurrents ne peuvent acquérir que
difficilement. Pour revenir aux régions en course, l’Europe crée le Conseil Européen de la

Recherche (CER) qui permet aux chercheurs indépendants de travailler sur des projets viables et

aussi qui est un espace pour l’Europe de joindre ses forces et atteindre des résultats profitables,

ingénieux et innovateurs. On peut croire que c’est le nombre qui fait des miracles pourtant de

très petites nations telles que Israël, la Suisse, Singapour, La Finlande et la Suède ont fait leurs

preuves quand bien même limités. Le monde bouge et la technologie avec. Les tendances d’hier

ne sont plus celles d’aujourd’hui et ne seront pas les mêmes demain. Assurément de nouvelles

nations s’imposeront dans la recherche et la compétition sera plus rude. Cependant l’union fait la

force et l’avantage, alors les collaborations de chercheurs se multiplient, et la plus prisée reste

celle avec les États-Unis.


BIBLIOGRAPHIE

 Wikipédia. (2022). Grève de l’amiante. Tiré de https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr

%C3%A8ve_de_l%27amiante

 L’encyclopédie canadienne. (2006). Grève de l’amiante 1949. Tiré de

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/greve-de-lamiante

 Marchand, SM. s.d. La ruée vers l’intelligence. Enquête sur les nouvelles puissances du

savoir. Jean-Baptiste Mario Samedy, Élément de sociologie (199 pages). Université

d’Ottawa.

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