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Baccalauréat Général

Session 2023

Épreuve : SES

Durée de l’épreuve : 4 heures

Coefficient : 16

PROPOSITION DE CORRIGÉ

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Dissertation

Comment l'action collective s'est-elle transformée dans les


sociétés démocratiques?

Introduction :
L'engagement politique concerne l'action d'un individu ou d'un groupe dans le but
d'influencer la vie en société, et l'action collective mobilise un ensemble d'individus ou de
groupes dans le but d'atteindre un objectif commun, comme nous pouvons actuellement le
voir lors des mobilisations contre la retraite à 64 ans.

La participation politique peut être conventionnelle : vote et militantisme au sein d'un parti ou
d'un syndicat (doc1)
ou non conventionnelle : comportements politiques qui passent par des pratiques
contestataires ou de protestations: grèves, manifestations, blocus, boycott (doc2).

Les répertoires de l'action collective concernent le vote, le militantisme syndical et politique,


le boycott, la grève, discuter sur internet, pétition.

En ce qui concerne la consommation engagée, le plus simple et le plus ancien des moyens
dont disposent les consommateurs pour faire entendre leur voix, c'est le boycott.
Il existe ces dernières années une tendance à la consommation de produits biologiques,
pour préserver la santé, l'environnement, la qualité et le goût des produits, pour des raisons
éthiques sociales ou pour le bien-être des animaux. Elle constitue une des transformations
de l'action collective, mais il en existe d'autres comme nous allons le voir.
Mais au-delà des transformations de l'action collective, Mancur Olson souligne un paradoxe :
le paradoxe de l'action collective.
Le paradoxe repose sur le fait que, dès lors qu'un ensemble d'individus peut trouver
avantage à se mobiliser et en a conscience, le déclenchement de l'action collective va de
soi.

La mobilisation est rentable d'autant plus qu'elle sera massive mais c'est oublier le scénario
du passager clandestin (individu qui cherche à bénéficier d'une action collective sans en
payer le prix). Pour certains, il existe une stratégie plus rentable encore que la mobilisation :
regarder les autres se mobiliser. C’est le cas classique du non-gréviste qui bénéficie de la
hausse de rémunération conquise par la grève sans avoir subi les retenues de salaire.
Poussée à son terme cette logique rend aussi impossible toute mobilisation.

On peut se poser la question de savoir, comment l'action collective s'est-elle transformée


dans les sociétés démocratiques ?

Dans une première partie, nous verrons que l'action collective s'est transformée car ses
répertoires d'action ont connu des modifications. Puis dans une deuxième partie, nous
analyserons comment les acteurs de l'action collective ont également évolué. Enfin dans une
troisième partie nous constaterons que les objets de l'action collective ont également connu
des mutations.

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L'action collective s'est transformée car ses répertoires d'action ont connu des modifications.

La participation politique conventionnelle décline

Le document 1 montre que la syndicalisation a chuté entre 1949 et 2020, elle est passée de
30% en 1949 à 10% de nos jours, il en va de même pour la participation dans les partis
politiques : 8% en 2018.
Le document 3 pose la question de l'efficacité en fonction du répertoire d'action : en 2010
voter aux élections était un moyen efficace pour influencer les décisions pour 67 % des
personnes interrogées en 2018 le pourcentage est de 55 %
Alors que manifester passe de 23 % à 42 %.

Au profit d'une participation non conventionnelle.

La protestation et la contestation (participation non conventionnelle) progressent.


Le document 3 recense la transformation de la participation conventionnelle à la participation
non conventionnelle : manifester dans la rue, faire grève, le boycott des entreprises ou des
produits ces formes d'action collective augmentent.

Les acteurs de l'action collective ont également évolué.

Les syndicats et les partis ne sont plus les acteurs de l'action collective.

Le document 1 le montre, les mouvements spontanés également. Le mouvement des gilets


jaunes n'était pas encadré par les syndicats, nuit debout, notre dame des landes non plus

D'autres acteurs ont pris le relai.

Il s'agit de l'émergence de mouvements sur internet ou de groupes spontanés qui occupent


un terrain (notre dame des landes)

Les objets de l'action collective ont connu également des mutations.

Les conflits du travail ne sont plus au cœur de l'action collective.

Les mouvements sociaux étaient liés aux conditions de travail (salaires, emplois, temps de
travail). Ces mobilisations collectives s'adossaient à la conviction que les sociétés ne
pouvaient évoluer que dans le sens du progrès social.

Les mobilisations se développent autour de nouveaux enjeux.

Aux revendications matérialistes succèdent des revendications post-matérialistes.


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Mobilisations féministes autour des droits des femmes et contre les violences faites aux
femmes, mobilisations homosexuelles, mouvements régionalistes, défense de
l'environnement et du cadre de vie.

CONCLUSION
Nous avons donc démontré que l'action collective s'est transformée sur trois plans : celui de
ses répertoires, de ses acteurs et de ses objets.

D'abord, la participation conventionnelle (voter, militer dans un parti ou un syndicat) est jugée
de moins en moins efficace par les individus, tandis que la participation non conventionnelle,
manifester, faire grève prend le relai.

De plus, l'évolution des acteurs de l'action collective est visible à travers la baisse du taux de
syndicalisation ou du militantisme dans un parti politique, dans un contexte ou certaines
manifestations de grande ampleur ne sont plus forcément portées par un parti ou un syndicat
(nuit debout, gilets jaunes, notre dame des landes)

Enfin, l'évolution des objets de l'action collective est perceptible avec le développement de la
consommation engagée. Elle traduit la progression des nouveaux enjeux de mobilisation
centrés sur des engagements politiques autour de valeurs post-matérialistes (droit des
femmes, écologie, droit des minorités).

Parmi ces nouveaux enjeux se situent d'autres actions collectives, comme la question des
inégalités.

EPREUVE COMPOSEE

EC1 : « L’Histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire des luttes
de classes », Karl Marx. Nos sociétés démocratiques contemporaines supposent
l’égalité fondamentale des individus. En conséquence, il n’y a pas de hiérarchies de
droit. Cependant, les individus demeurent différents et différenciés et parallèlement
l’organisation de la société demeure une nécessité. En effet, dans une société, les
individus sont amenés à former des groupes, à s’associer, à échanger, à entretenir
des relations, à se coordonner, à coopérer, à établir des hiérarchies (rapport de
domination et de subordination) ou même à s’opposer. Ainsi, on parle de notion de
structure sociale qui désigne la répartition des individus en groupes sociaux (c’est-à-
dire des individus ayant des caractéristiques sociales, économiques, culturelles
communes et qui ont des liens entre eux. L’analyse de la structure sociale est au
cœur des interrogations et des débats sociologiques depuis la fin du XIXè siècle et
continue à les alimenter. Elle est l’une des bases de l’explication et de la
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compréhension de la société. Karl Marx et Max Weber ont tous deux consacré une
part de leur œuvre à l’étude de la stratification sociale dans les sociétés européennes
traversées par les bouleversements de l’industrialisation au XIXe siècle. Pour Marx,
les membres d’une classe sociale occupent la même position dans le système
économique. À ce titre, les ouvriers ou prolétariat, d’un côté qui ne disposent que de
leur force de travail, et de l’autre côté la bourgeoisie capitaliste qui récolte la plus-
value. Chacun forme une classe sociale. Ses membres ont des valeurs et pratiques
communes mais aussi ont également conscience de partager les mêmes intérêts.
Cette « conscience de classe » leur permet alors de passer de la « classe en soi »
(objectif) à la « classe pour soi » (subjectif) et alimente des rapports sociaux
conflictuels entre les classes nommés antagonismes, entre domination et
contestation. Les classes sociales ont donc pour Marx un critère principalement
économique et l’évolution de la société doit d’ailleurs conduire à une lutte des
classes de plus en plus intense, conduisant à une bipolarisation de la société. Depuis
quelques années, nous pouvons voir se renforcer les inégalités entre les individus et
voir de ce fait une persistance des classes sociales.

En effet, aujourd’hui, on note une persistance de la « classe pour soi » avec la haute
bourgeoisie partageant un séparatisme culturel par rapport au reste de la société.
Les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot ont montré que la
bourgeoisie (et cela se voit encore beaucoup aujourd’hui), en plus d’avoir des
conditions de vie qui la distinguent du reste de la population (classe en soi), met en
place des stratégies pour conserver son statut de groupe social fermé, à travers la
fréquentation de certaines écoles, constituant ainsi également une classe « pour soi
», la destination des vacances, des stratégies de réussite scolaire, le lieu
d’habitation…. Ainsi, le thème de la « ségrégation scolaire » entre les établissements
prestigieux (ou privés) et les établissements REP+ se développe. De plus, les
fractures géographiques se creusent entre les banlieues populaires, les campagnes
périphériques des villes où les populations de classe moyenne inférieure se sentent
abandonnées et isolées, et les centres villes, où les classes supérieures semblent
s’épanouir dans une vie connectée. L’accès à la culture, bien que davantage
démocratisé qu’avant, demeure très inégalitaire, comme en témoignent les
populations favorisées allant au cinéma, au théâtre, à l’opéra, ou encore le fait que
40% des Français se privent de vacances.

De même, les Gilets jaunes, bien que regroupant des individus hétérogènes, ont
montré qu’il était encore possible de développer un sentiment d’appartenance et de
lancer une mobilisation à large échelle pour défendre ses intérêts économiques.
Pour Weber, la stratification sociale ne se limite pas à une hiérarchie économique.
Certes, l’accès inégal aux biens et services structure la société en classes sociales.
Les classes ne se définissent pour lui pas seulement par la propriété ou non des
moyens de production, mais plus largement par le fait de partager les mêmes
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« chances de vie » c’est-à-dire les mêmes probabilités d’accéder à certains biens ou
revenus. Il n’y a donc pas nécessairement seulement deux classes sociales, et
Weber parle notamment de l’existence de classes moyennes grâce au processus de
moyennisation. Il propose une analyse tridimensionnelle de la société reposant sur
trois ordres en interrelation : ordre économique (revenus comme flux, patrimoine
comme stock), ordre social (fondé sur prestige et honneurs), puis ordre politique (sur
le pouvoir). La structure sociale est multidimensionnelle chez Weber, et aux côtés
des classes sociales qui structurent l’ordre économique, il faut également compter
sur les groupes de statut qui structurent l’ordre social selon leur degré de prestige et
leur style de vie (professions valorisées comme médecins ou avocats, style de vie
valorisé comme celui de la bourgeoisie, ou à l’inverse personnes négativement
considérées dans la société comme les drogués ou les SDF), et les partis qui
structurent l’ordre politique selon leur degré de pouvoir.

Ainsi la notion de classes sociales reste toujours pertinente pour analyser la société
aujourd’hui car depuis les années 1980 et le contexte d’arrêt de la croissance
économique des Trente Glorieuses, les inégalités ont depuis tendance à s’accroître
et à se cumuler à nouveau, rouvrant la porte à la problématique de l’existence des
classes sociales actuelles. En effet, les inégalités économiques se développent à
nouveau, la fin de la progression des salaires, mis à part les très hauts salaires
(cadres dirigeants), l’inflation actuelle qui touche beaucoup plus les bas salaires…
montre que les écarts se creusent donnant lieu à la persistance des classes.

EC2 :
Question 1 : Ce document est un graphique montrant la corrélation entre
l’évolution du nombre de brevet et l’évolution du PIB par habitant (indice base 100 en
2011) de 2011 à 2019 selon la source organisation de la propriété intellectuelle de
2022. Ainsi, on constate une corrélation positive entre ces deux variables de manière
générale sur cette période. En effet, en prenant l’année 2011 comme référence on
peut constater une augmentation de 4 % des brevets et de 7 % pour le PIB/habitant.
Si nous allons plus loin dans le temps, nous pouvons constater une augmentation
d’environ 10,2 % des brevets et de 14 % du PIB/HBT (base 100 en 2011) en 2018.
Pour conclure, nous constatons bien une corrélation positive entre le taux de
croissance des brevets et le taux de croissance du PIB/Habitant ; augmentation de 8
% pour les brevets durant cette période et une augmentation de 16 % pour le taux de
croissance du PIB.

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Question 2 : Le droit de propriété est le droit, garanti par l’Etat, d’utiliser (l’usus),
de retirer des fruits (le fructus) et de disposer (l’abusus) d’un bien (c’est-à-dire de le
transformer, le détruire, le vendre, le donner). Les droits de propriété sont une
catégorie d’institutions à la base de la croissance économique (selon François
Perroux, elle se caractérise par l’augmentation plus ou moins soutenue de la
production d’un pays à une période donnée). Ainsi, comme nous le montre le
document, plus il y a de brevets, plus il y a croissance économique. En effet, les
droits de propriété, quels qu’ils soient, garantissent la croissance économique car les
agents économiques ne sont incités à entreprendre, produire et investir que s’ils sont
assurés de pouvoir disposer des fruits de leur propriété et de leur activité. Nous
pouvons illustrer notre propos en nous appuyant sur le cas des brevets. Le brevet qui
est un droit de propriété industrielle sur un nouveau produit, un nouveau procédé ou
une marque, constitue une incitation à innover, ce qui génère plus de progrès
technique et donc plus de croissance économique. C’est ce que nous montre le
document avec une augmentation d’environ 10,2 % des brevets et de 14 % du
PIB/HBT (base 100 en 2011) en 2018. Cela nous montre bien qu’il y a une
corrélation positive entre l’investissement en brevet et le PIB/HBT. Ainsi, l’Etat joue
un rôle crucial pour le progrès technique et la croissance économique car ils
protègent et encouragent l’innovation donc incite l’entreprise dans l’investissement
en recherche/développement (par des brevets, droits de propriété), intervient pour
maintenir la concurrence.

En effet, en déposant un brevet sur leurs innovations, les entreprises où agents


obtiennent un monopole d’exploitation. Ils peuvent ainsi pendant quelques années
profiter d’une rente de monopole grâce à leur création car ils sont protégés et
personne ne peut venir copier leur idée. Ainsi ces brevets encouragent à l’innovation
et donc sont favorable à la croissance économique. Sans cette protection, aucun
acteur économique ne serait incité à réaliser d’importantes dépenses en
recherche/développement afin d’inventer et d’innover. Tous auraient intérêt à se
comporter en « passager clandestin », c’est-à-dire à ne pas investir et à attendre que
les autres innovent pour ensuite copier leurs découvertes. (Faire une lecture de
document)

Par ailleurs, la mise en place de brevets permet également de mettre encore plus en
compétition les entreprises et donc à accroitre la croissance économique. En effet,
les entreprises cherchent à être compétitive et les meilleures, pour cela elle ne cesse
d’inventer et d’innover (car elles sont protégées). Cette recherche de compétitivité et
un élément en faveur de la croissance économique.

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EC3 : RAISONNEMENT ARGUMENTE

INTRODUCTION
« L’histoire du commerce est celle de la communication des peuples », Montesquieu.
Alors qu'elles sont capables de produire la plupart des biens et services qu'elles
importent, les nations comme la France ont recours au commerce international pour
satisfaire une partie des besoins de son économie et de sa population. Le
Commerce international se définit comme l’ensemble des flux de biens et de services
circulant entre différents espaces économiques nationaux. Pourquoi existe-t-il des
échanges internationaux entre pays comparables ? Nous verrons que les pays
comparables échangent entre eux pour se spécialiser et dans une deuxième partie
par un désir de différenciation.

1) Un pays a intérêt à se spécialiser en fonction de ses


avantages absolus/comparatifs (Première partie à ne pas
faire apparaître)

Un pays dispose d’un avantage absolu pour la production d’un bien s’il peut produire
ce bien pour un coût inférieur à celui d’un autre pays. Pour Smith, ces deux pays ont
intérêt à échanger s’ils disposent tous les deux d’avantages absolus. Cette théorie
comporte des limites dans la mesure où un pays dont les coûts de production sont
plus élevés que ceux de l’ensemble de ses partenaires (autres pays) ne peut pas, si
on tient à l’argument de Smith, exporter de façon profitable. Résumé, un pays qui n’a
pas d’avantage absolu ne peut échanger (pour Smith). Dès 1817, Ricardo propose
une analyse originale du commerce international. Pour lui, il est mutuellement
bénéfique car chaque pays se spécialise dans la production où il est relativement le
plus fort. En effet, il montre qu’un pays, n’ayant pas d’avantage absolu à l’échange,
peut se spécialiser dans l’activité où son désavantage absolu est le moins faible. Les
pays ont intérêt à échanger dès lors que chacun a une spécialisation dans les
productions où il possède des avantages en termes de coûts relatifs : c’est le début
de sa théorie des avantages comparatifs. A contrario, un pays ayant deux avantages
absolus se spécialisera dans l’activité où son avantage absolu est le plus fort et qui
permet à tous les pays de participer à l’échange internationale et de leur procurer
des avantages supérieurs à ceux qui pourraient obtenir en économie fermée. Cette
théorie résout le problème des avantages absolus de Smith.

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Au xxe siècle, d’autres auteurs (Heckscher-Ohlin-Samuelson) moderniseront cette
théorie en recherchant les causes de ces avantages comparatifs et fourniront des
explications différentes de la spécialisation internationale notamment par les
différences de dotations factorielles. C’est le cas de la théorie HOS selon laquelle les
nations ont intérêt à se spécialiser dans l’activité où leur dotation factorielle est
relativement la plus abondante. Par exemple l’économie française se spécialise
dans l’aéronautique (document 3) car elle dispose d’une main d’œuvre qualifiée,
contrairement à l’économie chinoise (document 1 échanges entre la France et la
Chine), qui elle, se spécialise dans le textile car elle dispose d’une main d’œuvre très
abondante et peu qualifiée.

2) Volonté de différenciation (document 2)

La différenciation de plus en plus grande des produits, aussi bien en termes de


qualité que de variété, ainsi que le développement de l’internationalisation du
processus productif, conduisent à la multiplication de tels échanges notamment les
échanges entre pays comparables. C’est le résultat à la fois de la transformation des
appareils productifs, et de la demande de différenciation et de diversité de la part des
consommateurs. Ces derniers émettent une demande pour des produits diversifiés
de plus en plus finement et les biens étrangers vont y répondre. Les théories
traditionnelles du commerce international (cf. théorie des avantages comparatifs,
théorie des dotations factorielles) ne permettent pas de comprendre le commerce
intra-branche puisqu’elles supposent que les pays se spécialisent dans des
productions différentes et échangent selon une logique de complémentarité. Il a fallu
de nouvelles théories pour expliquer le développement de ce type d’échange.
Certaines mettront l’accent sur la demande, d’autres sur l’offre. On dit que les
produits échangés sont différenciés s'ils sont à la fois semblables (ont la même
fonction ou rendent le même service) et différents (jugés différemment par les
consommateurs). La différenciation du produit est l'existence de différences
(objectives ou subjectives) faisant que deux produits proches ne sont pas considérés
comme identiques par tous les consommateurs. Il existe donc de nombreuses
possibilités de différenciation qui peuvent porter sur :

 la nature du produit (forme, style, design, fiabilité, innovation, etc.) ;


 les services liés (commande à distance et livraison, délais, installation,
services après-vente, etc.) ;
 le personnel (qualification, disponibilité, etc.) ;
 la localisation des points de vente ;
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 la technologie ;
 l’image de la marque (symboles, évènements, etc.).

La recherche par les consommateurs de pays différents de biens différenciés est


l’une des causes de l’échange intra–branche. Les explications des flux d’échanges
internationaux se concentrent ici sur la demande. Les biens qui se caractérisent par
les mêmes conditions ou processus de production sont différenciés du point de vue
de la demande. En effet, si les produits d’une même branche satisfont le même type
de besoins, le consommateur va les distinguer. Le commerce intra-branche peut
concerner des produits similaires de même gamme, on parle de différenciation
horizontale. Les pays échangent des produits similaires différenciés par le design,
l’image de marque, etc. On dit aussi que le commerce international concerne des
variétés différentes ou des produits similaires de gammes différentes, on parle alors
de différenciation verticale. Les pays échangent de produits différents que le
consommateur hiérarchise selon leur qualité. On dit aussi que le commerce
international concerne des qualités différentes.

CONCLUSION
Le commerce international se justifie par l’intérêt que trouvent les coéchangistes
comme, par exemple, les échanges entre pays comparables (qui correspondent aux
pays qui ont le même niveau de développement et qui exportent des biens
comparables) tels que les automobiles, avoir un design original sur un produit, les
téléphones…. Ainsi la spécialisation et la différenciation internationale favorisent les
échanges entre ces nations en générant un certain nombre d’effets positifs pour leur
économie. D’abord, l’ouverture des frontières augmente la dimension du marché, les
exportations et donc le volume de la production. La hausse de la production crée des
économies d’échelle, favorables à la baisse des coûts unitaires de production et
donc des prix. La concurrence internationale contribue aussi à la baisse des prix et à
la diversité des produits, dont les consommateurs et les producteurs bénéficient.

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