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Séance 1

La sociologie est une science humaine. On peut la définir comme la science qui étudie les êtres
humains tel qu’évoluant dans leur milieu social.
La sociologie du travail a notamment pour objet l’organisation du travail et son évolution, ses
conditions d’exercice, les groupes sociaux et les relations sociales qui s’instaurent dans le cadre du
travail.
Les fondateurs de la sociologie du travail
Karl Marx (1818-1883)
Emile Durkheim (1858-1917)
Max Weber (1864-1920)

D’après Durkheim, le division du travail occupe un rôle fondamental en tant que facteur de cohésion
sociale.
Marx, dont la pensée inaugure indiscutablement la sociologie du travail, entrevoit dans la division du
travail une dynamique conflictuelle.
Quant à Weber, il remontera à la doctrine protestante pour comprendre l’esprit du capitalisme et les
ressorts de la modernité.

Il y a 2 types d’études en sociologies :


 L’étude quantitative, chargée des caractéristiques et des variables pouvant être
représentées par des valeurs en chiffres et qui permettent de prouver ou démontrer des
faits. Les résultats d’études quantitatives exprimés en chiffres permettent de faire des
statistiques
 L’étude qualitative est une étude destinée à recueillir des éléments qui sont le plus souvent
non directement chiffrables par les individus interrogés ou étudiés. Une étude qualitative
est le plus souvent réalisée par des entretiens individuels ou collectifs (focus group) ou par
des observations en situation menés auprès d’échantillons réduits. Elle vise généralement
à comprendre en profondeur des attitudes ou comportements. Les études qualitatives
peuvent avantageusement compléter une enquête quantitative.

Méthodes de recherche :
 Sondage
 Entretien semi-directif
 Expérimentation
 Observation
 Observation participante
 Etude de cas
 Analyse secondaire
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on peut définir le travail comme un rapport social. La notion de travail fait sens à partir du moment où
les hommes tentent de rationaliser le monde sur une large échelle et de tirer de son exploitation des
richesses et des profits toujours croissants.
Pour Marx une classe sociale est définie par 3 critères :
 La propriété de production
 Les intérêts antagonistes
 Une conscience de classe

Pour Marx ce sont les conditions matérielles qui construisent les rapports sociaux (matérialisme
dialectique). Ainsi, les rapports de production et la propriété des moyens de production engendre
l’existence des classes sociales. Il distingue deux types de classes :
 La classe sociale en soi, les individus sont placés en situation identique.
 La classe sociale pour soi, les individus prennent conscience de classe ce qui les conduit à agir
collectivement.

Ainsi pour Marx, il existe une lutte des classes. Elle concerne les classes pour soi, celles-ci luttent
l’une contre l’autre pour l’appropriation de la plus-value. Ainsi, les classes sont amenées à créer des
organisations pour les représenter au niveau économique, politique et idéologique

Marx décrit l'aliénation du travailleur dans le cadre du travail capitaliste industriel. Cette aliénation
peut être définie par :
 l'expression de l'homme ayant perdu son humanité en raison d'un travail qui moins que jamais
lui permet de se réaliser en tant qu'homme
 le travailleur est brutalement séparé de ses outils de travail
 le salarié ne décide pas comment il doit travailler
 Le produit fabriqué par la main du travailleur échappe à ce dernier comme valeur d'usage, il
lui devient étranger

Max Weber étudie de son côté les rapports de pouvoir en entreprise et s’intéresse à la notion
d’obéissance. Il distingue alors 3 types de pouvoir :
 Le pouvoir traditionnel
 Le pouvoir charismatique
 Le pouvoir rationnel légal (bureaucratie)

Toujours selon Weber, le pouvoir tire sa légitimité de :


 Le pouvoir réfléchi par des experts, les individus se soumettent à leur réflexion et l’acceptent
 Les lois et des règles qui sont impersonnelles
 L’organisation bureaucratique
 Le modèle de référence, de progrès et d’innovation au XXème siècle
Ces hypothèses sont regroupées en 6 principes selon Weber :
 Division du travail
 Structure hiérarchique
 Sélection du personnel
 Règles et règlements normalisés
 Caractère impersonnel des relations
 Avancement
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Originellement la mondialisation se situe dans le colonialisme
Aujourd’hui la mondialisation c’est :
 La marchandisation du travail s’est nourrie ces dernières années de nouvelles inégalités.
 La financiarisation de l’économie, crise de 2008 et choix politiques n’ont fait qu’accentuer le
mouvement.
 Le Bureau International du Travail: nouvelles règles du jeu qu’il s’agit de promouvoir et de
diffuser afin que, pour tous et partout, le travail soit une pratique décente.

Ainsi on peut se poser la question : comment vivre ensemble dans cette situation ? Emile Durkheim a
proposé la notion de solidarité organique
Cohésion sociale: ensemble des processus qui permettent aux individus de faire corps, de faire société.
Pour former un tout, les individus doivent partager des normes et valeurs communes pour pouvoir
vivre ensemble.
Pour Durkheim il existe 2 types de sociétés, les sociétés traditionnelles (agricoles) et les sociétés
modernes (industrielles) :
 Les sociétés traditionnelles sont des sociétés de faible taille ayant une faible division du
travail, une conscience collective forte car il y a une ressemblance entre les individus par le
type de travail et des valeurs → Solidarité mécanique
 Les sociétés modernes sont des sociétés de plus grande taille avec une forte division du travail,
des individus complémentaires et interdépendants, mais aussi une conscience individuelle →
Solidarité organique

Cependant cette solidarité organique engendre :


 La maximisation du profit et une fragmentation des liens de solidarité
 Des individus ayant des tâches limitées et répétitives

Pour engendrer une solidarité, il faut que les salaires soit déterminés sur l’utilité effective des services
rendus. Il faut également que la valeur sociale prime sur les autres critères. En effet cette condition
rend acceptable l’existence d’inégalités sans générer de l’injustice.
De plus il y a un nouvel acteur dans le relations de travail : les clients
Leur influence est croissante et est une caractéristique majeure du travail d’aujourd’hui. La
financiarisation des économies a accru ce phénomène, en plus d’avoir décuplé les exigences
productives.
Ainsi, le travail s’effectue de plus en plus en association avec d’autres acteurs, qui pèsent chacun à
leur manière sur la façon d’organiser et de vivre l’activité productive.
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Le secteur public connait les mêmes déboires et inégalités que le secteur privé. La modernisation a
engendré la privatisation de nombreuses entreprises. La modernisation oppose 2 logiques opposées :
 D’une part celle du modèle bureaucratique classique dont les traits ont été tôt peints par M.
Weber (stricte répartition de tâches, hiérarchie organisationnelle, règles formalisées, peu
d’autonomie dans le travail,…)
 D’autre part un modèle de la compétence technique (initiative, flexibilité, responsabilité)

Ainsi, La performance devient une fin en soi, quels qu’en soient les coûts humains, sociaux et
politiques.
On peut se rendre compte que cette modernisation du travail engendre une modernisation globale,
notamment chez les ménages. En 2005 seulement 40% des ménages étaient équipés d’internet à
domicile, contre 4% en 1998. Dix ans plus tard, en 2015 c’est 83% des ménages qui disposaient
d’internet à domicile.
Cette révolution technologique implique notamment une synchronisation planétaire, notamment dans
le secteur économique.
Cela contribue à augmenter le flou entre ce qui est du travail, et ce qui n’en est pas. La partition
classique qui oppose temps de travail à celui de non travail s’en trouve affectée. Le numérique et le
télétravail facilite les empiètement réciproque entre espaces personnels et professionnels. Ainsi, on se
retrouve avec des horaires de travail plus élastiques, une rémunération de plus en plus individualisée et
une charge mentale beaucoup plus importante.

Le micro-travail est une nouvelle forme de travail qui contourne le droit social, notamment dans le fait
de se mettre à travailler la nuit. On compte en moyenne plus de 260 000 personnes faisant de micro-
travaux. En effet, ces tâches ne demandent aucune rémunération et sont répétitives et rapides.
Ainsi cette plateformisation du travail comprends des opportunités, mais aussi des menaces pour le
travail.
Désuberiser : contrecarrer les stratégies de dumping.
Mais également : C’est aussi accompagner les stratégies déployées par certains acteurs pour combiner
les performances économique, technologique et sociale, et évoluer vers des activités à plus forte valeur
ajoutée.
Garantir aux travailleurs des plateformes un socle de droits sociaux plus protecteurs, adaptés à la
réalité de leur travail et aux contraintes spécifiques auxquelles ils font face.
Dans le monde de la gouvernance algorithmique, que l’on soit livreur, développer, ou chauffeur, on est
soumis au diktat de la réputation et de la visibilité.
L’algorithme prend en charge ce qui relevait jusqu’alors de l’autorité hiérarchique ou de la relation
contractuelle, sans que le travailleur dispose de moyens de recours et d’action. On parle alors de
management algorithmique.
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Né au XX siècle, le taylorisme est la référence dominante de l’organisation du travail.
Taylorisme : Mobilisation de la science au service de l’organisation du travail. En effet le Taylorisme
impose une double division du travail :
 Horizontale : chaque ouvrier a la charge exclusive d’une courte opération de production.
 Verticale : définition des tâches, afin d’obtenir la meilleure performance possible des hommes
comme des machines.

Le problème est que cet idéal est mis a mal par les organisations du travail. Lourdement contesté il
meurt dans les années 1980 après de fortes contestations pour laisser place au Toyotisme

Toyotisme :
 Produire un bien quand il y a une commande.
 Capacité à satisfaire des critères de concurrence.
 Vendre à prix compétitif et livrer rapidement des produits de qualité
 Les produits correspondent aux goûts de la clientèle.
 Le toyotisme est une réponse à la crise du taylorisme.
 Réduire les stocks, avec les cinq objectifs du toyotisme: principe de 5 zéros: 0 stock, 0 défaut,
0 papier, 0 panne, 0 délai

Flexibilité ?
 Une tendance forte depuis les années 1980 consiste à vouloir assouplir les organisations, au
nom de la performance et de la qualité.
 Le maître mot pour changer le travail est celui de la flexibilité
 individualisation des salaires, horaires variables, exigences de réactivité, précarité de l’emploi,
mobilités internationales, adaptation à la concurrence,…
 Le travailleur en réseau, l’intermittent du spectacle, le salarié-entrepreneur,… préfigurent
peut-être les types de travailleurs de demain.

Ainsi, au nom de cette flexibilité, il est devenu de plus en plus aisé de solliciter des heures
supplémentaires, d’avoir recours au travail de nuit et du week-end… Ce qui joue sur la santé et le
mental des employés qui souffrent alors de stress. De plus des études ont montrés que la vie sociale de
ces individus en pâtissait également. Ainsi face à cette tendance de flexibilité on a vu l’émergence des
« risques psychosociaux » tels que le burn out
Il est alors important de rappeler que le travail est nécessaire pour contribuer à la maitrise du monde et
pour la rémunération qu’il apporte. Mais il faut pas négliger que le travail permet la transformation de
soi-même, mais aussi de la socialisation, du partage de savoir, de plaisir. Le travail permet d’agir avec
les autres, apprendre, mais aussi apprendre aux autres
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Zygmunt Bauman (1925-2017) est un sociologue (britannico-polonais). Il théorise la modernité
liquide, une société sans repère stable dans laquelle les individus doivent sans cesse s’adapter aux
changements. Il y décrit une société ou règne le doute, plus de grands idéaux, mise en avant de l’argent
et du profit, consumérisme, mercantilisme, déstabilisation des mœurs et une instabilité sociale et
professionnelle.
Ainsi, la société est moderne-liquide si les situations dans lesquelles les hommes se trouvent et
agissent se modifient avant même que leurs façons d’agir ne réussissent à se consolider en procédures
et habitudes.
Il fait donc une opposition entre une ère solide des producteurs et une ère liquide des consommateurs.

Abraham Harold Maslow (1908-1970) est un psychologue américain connu pour son explication de la
motivation par la hiérarchie des besoins, représentée par la « pyramide de Maslow ».
La motivation est expliquée par Maslow par une insatisfaction de certains besoins
Les besoins sont hierarchisés de cette manière :
1) Les besoins psychologiques
2) Les besoins de sécurité
3) Les besoins d’appartenance
4) Les besoins d’estime
5) Le besoin d’auto-accomplissement

Cependant il faut relativiser ce modèle car certains individus peuvent être sensibles à un besoin
particulier, indépendamment de la satisfaction ou non des besoins inférieurs.
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Les représentants du personnel doivent :


 représenter les salariés auprès de l'employeur ;
 améliorer les conditions de travail des employés ;
 mettre en place des actions préventives ;
 travailler avec l'employeur sur les différents accords ;
 se tenir informé de l'avenir de l'entreprise et aborder des thématiques centrales telles que
l'emploi, la formation, le temps de travail et les conditions de travail.

Une entreprise a l’obligation d’avoir des représentants du personnel dès que ses effectifs dépassent 11
salariés.
Avec la mise en place du Comité Social et Économique depuis le 1er janvier 2020, les élections
professionnelles sont obligatoires dans toutes les entreprises de plus de 11 salariés. Elles permettent
aux salariés d’élire la délégation du personnel qui constituera cette unique instance représentative du
personnel. Les élections professionnelles au CSE sont organisées généralement tous les 4 ans par
l’employeur
Représentant du personnel désigné par un syndicat représentatif dans l'entreprise. Le délégué syndical
(DS) assure le lien entre les salariés et l'organisation syndicale à laquelle il appartient.
résultats de la dernière audience syndicale
 CFDT : 26,77%
 CGT : 22,96%
 FO : 15,24%
 CFE-CGC : 11,92%
 CFTC : 9,50%

La crise du syndicalisme est aussi le fait de l’obsolescence programmée du modèle social des « Trente
glorieuses », de l’évolution des emplois et de la révolution du numérique et des réseaux.

Le débat sur les chiffres du chômage est récurrent. Il porte sur l’écart régulièrement constaté entre la
mesure du chômage selon la définition du Bureau international du travail (BIT) déterminée en France
par l’Insee, et celle retenue par Pôle emploi.
La crise du Covid-19 a eu un effet ambigu sur le chômage. De manière paradoxal, les données de
l’INSEE ne font ainsi pas apparaître une explosion du chômage. Le taux de chômage a même reculé
au cours des deux périodes de confinement : du fait des restrictions de circulation, certains individus
sans emploi n’ont pas pu réaliser des recherches actives d’emploi, ce qui les a exclus de fait de la
catégorie des chômeurs.
Pour mesurer l’évolution du chômage en France, l’Insee a recours à une enquête auprès des ménages,
alors que Pôle Emploi comptabilise les demandeurs d’emploi qu’il recense. Pôle emploi donne une
définition différente puisqu’il considère comme demandeur d’emploi toute personne sans emploi
effectuant activement des recherches pour en trouver un.
Le travail peut être également considéré comme une source de bien-être et d’équilibre psychologique
et social
La première réaction face à l’arrivée du chômage est la perplexité, avec un mélange de scepticisme et
de peur. Sentiments de désorientation et de confusion.
l’expérience sociale s’appauvrit, en raison du changement de structure de la vie quotidienne et de la
tendance à s’écarter de toute vie sociale, puisqu’on se sent honteux et peu sûr de soi, situation qui
s’aggrave souvent à cause de l’indifférence et du mépris des autres qui nous considèrent comme
faibles.
Par conséquent, l’un des premiers impacts du chômage est l’expérience douloureuse du syndrome
d’invisibilité. La personne qui en souffre a l’impression qu’on “ne la voit pas”, qu’elle est perdue au
milieu de la foule et se considère totalement hors du système économique et social.
Cette personne a également besoin d’empathie sociale et que nous cessions de voir les chômeurs
comme étant coupables de la situation dans laquelle ils se trouvent.
Aujourd’hui l’Insee utilise la notion de halo du chômage pour classer les personnes sans emploi qui
souhaiteraient travailler, mais qui ne sont pas classées comme chômeurs (personnes qui ne recherchent
pas d’emploi, personnes non disponibles parce qu’elles suivent des études, parce qu’elles gardent leurs
enfants…).

La discrimination au travail désigne le fait de traiter une ou plusieurs personnes différemment des
autres par rapport à un ensemble de critères énuméré dans les textes de loi.
Au travail, il est possible de subir différentes formes de discrimination. Elle peut être directe ou
indirecte. Dans le cas de la discrimination directe, le ou la salarié reçoit un traitement défavorable
selon l’une des raisons citées dans la loi. Dans le cas de la discrimination indirecte, la situation est
moins visible. Le critère discriminatoire peut avoir l’air neutre, mais entraîner un désavantage entre
certaines personnes.
En cas de discrimination, il convient de signaler les faits aux représentants du personnel et au comité
social et économique (CSE).

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