Préparation examen MSS

TEXTE
Un texte récent (2015) de l'ethnologue Alain Testart
intitulé "Comment classer les sociétés ?"

Pourquoi peut-on distinguer des sociétés préhistoriques (chasseurs, nomades…) -> sociétés
néolithiques (villages, agricultures, dirigeants…).

Des sociétés développées auront plus de mal à évoluer. Par flemme et non par manque de
moyen : on se cantonne dans notre savoir-être.

Pas toujours un intérêt a évolué et se sédentariser. Le prestige peut venir d’un statut social.

Il opère une distinction entre les sociétés occidentales et les sociétés amérindiennes
notamment. Le mépris des occidentaux pour les sociétés qui ne leur ressemble pas.

Il fait une opposition entre les sociétés sans Etat (amérindiens) et les sociétés avec Etat
(occidentaux). Elle détermine, selon lui, les “principaux partages disciplinaires au sein des
sciences sociales”. Elle détermine les grandes problématiques de la matière.

“La sociologie, à l’exception d’Émile Durkheim, seul parmi les sociologues à consacrer une
part majeure de son œuvre à l’étude des sociétés aborigènes australiennes, pour les plus
primitives de toutes, ne traite en principe que des sociétés industrielles, toutes étatiques”

Un texte plus ancien et plus court (1913) du sociologue

Maurice Halbwachs, élève de Durkheim, consacré aux
dépenses de logement chez les ouvriers : Classes
sociales et logement".
La classe avant les revenus.

Pour Engel, la part destinée à l’alimentation est amenée à baisser avec la hausse du
revenu.

Forcément quand on gagne plus, on dépense plus d’argent en alimentaire, dans des mets
plus diversifiés avec plus de valeur.

Les ouvriers les plus pauvres mangent toujours la même chose de manière irrégulière tandis
que les ouvriers aisés aspirent à plus de variété et de stabilité.
Le chiffre des dépenses est mal vu dans la satisfaction (on peut faire attention).

Engel dit que les dépenses logement et habits reste le même : FAUX.

Dans l’ensemble la dépense vêtement augmente continuellement. Logement stagne puis

décroît (en proportion). Une certaine modération de la dépense logement.

Ouvrier cherche pas un meilleur logement mais cherche à le rendre meilleur (mobilier,
intérieur…) et le reste des revenus à l’extérieur, pour se distraire et se rapprocher du groupe
social. Besoin logement le moins développé.

Une certaine solidarité dans les milieux ouvriers que l’on n’a pas dans les classes
supérieures. Ouvriers on n’a des couches sociales superposées qui entretiennent des
relations selon la fortune.

Chez les riches le logement le plus important. La base d’un budget. Souvent surévalué pour
ce la péter.

Classe ouvrière n’a pas pris l’importance du reflet social du logement -> affaiblissement des
désirs sociaux.

Dans le milieu rural, personnel et professionnel s’embriquent. Sorte de confusion entre les
deux milieux.

QUESTION
1) En quoi la méthode de la sociologie selon Durkheim
s'inscrit-elle dans le paradigme des "sciences
modernes" (Bacon, Galilée, Descartes) ?
Les sciences modernes, objectif de sécularisation, trouver des critères objectifs comme les
individus. Objectif de se détacher de Dieu.

Des méthodes d’identification des sciences sociales.

Les sciences modernes se basent sur 2 méthodes d’analyse des sciences sociales : le
rationalisme (lois cachées de la nature : Galilée et Descartes) et l’empirisme (BACON :
méthode expérimentale).

Selon Durkheim, la société ce n’est pas la somme de ses individus.

Durkheim utilise les règles de la méthode sociologique (1895) pour décrire la société.

Une certaine idée de science, avec des règles édictées, des méthodes pour apprécier la
société. La science qui se distingue du religieux.
Les règles de la méthode sociologique - Durkheim

On écarte systématiquement toutes les prénotions. La règle est la base de la méthode

scientifique. Descartes veut partir de concepts scientifiquement élaborés, le reste sera
rejeté. Le scientifique doit rejeter toutes les croyances et habitudes antérieures. Mais en
sociologie, le sentiment se mêle à la partie. Il y a une certaine passion pour nos croyances.
Des choses tellement hautes ne méritent même pas d’avoir une analyse scientifique.

Une sorte d’inconscience des agents sociaux. Il faut se référer à des faits matériels et non
personnels. Le fait social va être une contrainte extérieure qui s’impose à l’individu.

Durkheim, pour évoquer l’individualisme et le socialisme, pose des règles qui appelera,
règles de la méthode sociologique (1895). Il veut donner des méthodologies et des normes
scientifiques incontestables. Il s’appuie pour cela (entre autres), de l’autorité du rationalisme
inspiré par Descartes, Bacon et Galilée afin de rendre son idéologie incontestable.

2) La division du travail selon Adam Smith

La division du travail est le fractionnement ou la décomposition d’une production en
plusieurs tâches combinées. SMITH explique par son célèbre exemple de la fabrique
d’épingles. L'ensemble de l’ouvrage d’une seule épingle est divisé en plusieurs branches,
qui forment chacune un métier particulier. Cette façon de penser est une révolution.

La division du travail permet d'améliorer la puissance productive.

la division du travail ne s'introduit pas dans toutes les branches notamment l´agriculture

l'augmentation de la production grâce à la division du travail s'explique par trois causes

différentes :

- chaque ouvrier accroît son habileté et son adresse

- on ne perd plus de temps à passer d'une espèce d'ouvrage à une autre (ce qui faisait
perdre à l'ouvrier son efficacité)
- on est poussé à inventer des machines et des outils qui facilitent et abrègent le
travail et permettent à un seul homme de faire le travail d'un grand nombre
d'hommes

la division du travail est source de richesse générale car elle augmente la production
générale

Smith cherche à révéler aux yeux du lecteur la division du travail qui est un moteur caché du
progrès.

Le principe qui suscite la division du travail est l´échange. L'échange est l'un des principes
fondamentaux de la nature humaine. Pour Smith cet échange est l'un des principes
fondamentaux de la nature humaine on ne le retrouve pas chez l’animal qui est incapable de
s´accorder. Cette propension à l'échange naît de l'intérêt mutuel de chacun.
La division du travail entraîne la spécialisation des hommes. Ils peuvent ainsi produire un
surplus qu'ils échangent avec d´autres hommes ayant produit eux-mêmes un surplus dans
d'autres domaines. Cependant, l'étendue du marché limite la division du travail, quand
l'homme vit dans une petite communauté, il n'aura pas la garantie de pouvoir échanger son
surplus contre celui d'un autre donc pour pouvoir répondre à ses besoins il devra
nécessairement apprendre à exercer plusieurs activités.

Pour étendre le marché, Smith affirme que les voies de communications sont importantes et
que c´est pour cette raison que l'activité et la division du travail se développent près des
fleuves permettant un transport rapide des marchandises.

3) Individualisme et holisme en sciences sociales.

Le holisme est le propre de Durkheim, quand l’individualisme est le propre de WEBER

Le holisme : démarche intellectuelle inventée par Durkheim pour expliquer les faits sociaux.
Il s’agit d’étudier un phénomène social dans sa globalité, sans passer par l'analyse des
actions individuelles. La société s’impose à l’individu, les comportements des individus sont
conditionnés par le milieu social. Exemple: haut taux de criminalité dans les milieux dit
“défavorisés”. Durkheim met en rapport la délinquance et des caractères
sociodémographiques (niveau de pauvreté, d’instruction, structure familiale). En faisant cette
analyse, cette mise en rapport, Durkheim va comprendre le phénomène social qu’il étudie.

L’exemple du suicide : mise en rapport du suicide et le niveau d’intégration sociale des personnes →
personnes n’appartenaient pas à une communauté, pas bcp d’amis, famille restreinte etc. Ces
individus, une fois confrontés à des difficultés, se retrouvent seuls.

Pour étudier les phénomènes sociaux, Durkheim n’a pa besoin de passer par l’analyse des
actions des individus, pas besoin de les interroger non plus

L’individualisme : WEBER s’oppose à l’holisme : la société ne détermine pas le

comportement des individus. Les individus ont des manières de penser, des motivations
qu’ils partagent collectivement, qui vont les pousser à agir de telle façon; l’analyse des
actions des individus est essentielle. Pour reprendre l’exemple de la délinquance : les
délinquants ont des motivations, savent ce qu'ils font, ce n'est pas le milieu social qui va
déterminer leurs actions.

Les auteurs ont tous les 2 contribué à l’édification de la sociologie en tant que discipline
scientifique.

4) Le religieux selon E. Durkheim

Pour Durkheim, la religion se définit par la séparation du sacré et du profane. Le sentiment

religieux se manifeste par cette séparation fondamentale à partir de laquelle sont marqués
certains êtres, objets ou gestes dans une religion donnée. Les différentes religions ne se
distinguent selon lui que par la quantité des choses sacrées (nombre de dieux, les esprits
etc).
La différence entre les objets sacrés et profanes ne viendrait pas d’une sorte de supériorité
donnée aux objets sacrés mais plutôt à l’hétérogénéité absolue, une sorte d'imperméabilité
qu’on attribue à ces objets justifiant leur mise à l’écart.
Il distingue alors deux mondes radicalement différents : l’accession du sacré requérant une
forme d’initiation pour lever l’interdit qui les protège, et d’autre part, la fréquentation du sacré
qui demande d'encadrer la conduite de l’Homme par des rites.