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SOCIOLOGIE – PARTIE 1

LA SOCIETE COMME TOTALITE INTEGREE

EMILE DURKHEIM – 2ème moitié 19e S

But ? Faire de la sociologie une science à part entière avec un domaine d’étude propre et une méthode propre

Ses sources de pensée ?


- Auguste Le Comte
s Positivisme : philosophie basée sur l’observation des faits/expérience uniquement
s Évolutionniste : le monde social évolue comme le monde naturel vers le progrès
s Scientisme : la science peut régler les problèmes sociaux (inventeur du mot sociologie

- Le socialisme en France
s Période de grand bouleversement
s Pour s’en sortir développer une science de la société à sociologie

- Une préoccupation pour l’anomie


s Pourquoi la société tient-elle encore debout ?

Ses études ?

- Le suicide comme phénomène social

s Pourquoi cet objet d’étude ? Montrer que la force du social agit jusque dans l’intimité des gens. S’il est
capable de démontrer que l’acte le plus individuel qu’il soit résulte d’un phénomène social, alors il est
capable de démontrer que la société agit sur tous les faits sociaux du plus individuel au plus général.

s DONC il faut que la sociologie ait quelque chose à dire sur le suicide, c’est-à-dire qu’il y ait des facteurs
sociaux causé par la société, en plus des facteurs individuels.

ú 1ère chose à faire : regarder les statistiques sur le suicide


  Les taux de suicide varient d’un pays à l’autre
  Les taux de suicide restent stables d’une année à l’autre dans le même pays

ú 2ème chose : poser une hypothèse


  Le taux de suicide (variable dépendante) dépend du degré de cohésion sociale (variable
indépendante)

ú 3ème chose : mesurer le degré de cohésion sociale


  Il va utiliser 2 dimensions : religieuse et familiale
  Ses dimensions sont divisées en indicateurs qui permettent de mesurer la cohésion

ú 4ème chose : conclusion


  Le suicide varie avec le degré de cohésion social

s Il pose 3 types de suicide sur base de sa conclusion :


ú Le suicide égoïste
ú Le suicide altruiste
ú Le suicide anomique
- La théorie de la différenciation sociale

s Questionnement : comment la société tient-elle ensemble ?


ú Explication par la philosophie : théorie du contrat social
ú Explication rationnelle par Durkheim : la solidarité

s On distingue 2 types de solidarité en fonction de l’évolution historique :


ú La solidarité mécanique
ú La solidarité organique

s >< Malthus, un économiste, qui disait que la société allait croitre et qu’on allait manquer de ressources
à Théorie démentie par Durkheim avec la solidarité organique qui permet d’accroitre la productivité
tout en gardant la cohésion sociale

Éléments clés de la sociologie durkheimienne ?

- La causalité sociale
à

- La rupture avec les prénotions


à Prendre du recul par rapport à notre jugement (via les statistiques pour lui)

- L’objet de la sociologie = fait social

- L’holisme méthodologique
à Le tout est plus important que les parties pour comprendre la vie sociale

- La conscience collective
à Prime sur la conscience individuelle

- Expliquer le social par le social

Critique et actualité ?

- Il faut contextualiser ses théories MAIS ce sont des pensées principielles

- Le monde a changé MAIS la conscience collective est toujours présente (on veut tous être autonome)

- Les faits sociaux ne sont pas dépassés

s Nous voulons tous être différents et rejeter les structures sociales


s L’individualisme : le droit d’être soit même
s L’obligation d’être soi-même
MARCEL MAUSS – 2ème moitié 19e S

Qui ? Le neveu de Durkheim + un de ses élèves ! Mauss n’est pas homme terrain, il se base sur doc. Ethnographiques
de Bronislaw

Rupture avec Durkheim ?


- Rompt avec les lectures évolutionnistes : les sociétés primitives ne sont pas la base des société archaïques
- Innove la notion de symbolisme

But ? Comprendre ce que la société fait aux individus qui la composent et notamment il s’intéresse à la dimension
symbolique du social. Il considère que le social agit sur et même dans le corps des individus à travers le symbolisme.
(Ex : notre façon de marcher déterminée socialement, …)

Les sociétés et le marché ?


- Adam Smith : toutes les sociétés sont organisées par un marché économique qui a une forme plus ou moins
aboutie
- Mauss : Le marché est une caractéristique des sociétés modernes. Comment fonctionnait les sociétés qui
n’étaient pas organisées par le marché ?

Son étude ? Pour mieux comprendre notre propre société, il va étudier le don dans 2 sociétés traditionnelles

- La Kula chez les Trobriandais

s Un système d’échange circulaire codifié avec un protocole strict, où les objets n’ont aucunes valeurs
économiques
Circuit fermé : les tribus qui donnent ne sont jamais celle qui vont recevoir juste après

s Pourquoi ? Ses échanges servent à maintenir la cohésion sociale entre ses tribus séparées par la
distance géographique

- Le Potlatch chez les Kwakiutl

s Chaque hiver, après la saison de production et récolte, à une date fixe, les tribus se rassemblent par
milliers dans des villages (la tribu qui invite), afin de faire une période de fête perpétuelle où la
consommation est excessive (destruction, nourriture, objet, etc.)
Le chef de la tribu qui invite fait davantage de destruction et de cadeaux à ses invités

s On a 3 obligations indissociable (don réciproque cérémoniel) pour les chefs de clan (ce qui est échangé
est plus important que le matériel) : ! contrainte morale énorme

ú Obligation de donner
  Montre leurs fortunes et leurs pouvoirs vis-à-vis de leurs tribus
  Montre qu’ils sont possédés et possèdent la fortune
  S’assure de leurs prestiges
  Ne rien donner = perdre la face = perdre son âme = mort sociale

ú Obligation de recevoir
  Refuser un don = perdre son nom et son rapport de force

ú Obligation de rendre
  On ne peut pas rendre directement sinon on annule l’impression du don
  Il faut rendre plus que ce qu’on a reçu

s Explication ? Mauss dit que c’est une forme du don à l’excès, l’idéal type : donner – recevoir – rendre
C’est une lutte symbolique à travers le don, une fonction sociale du lien de pouvoir
Conclusion sociologique de son étude ?

- Le réel est symbolique

s Le HAU
ú Les dons et échanges portent sur des objets qui possèdent un esprit
ú Quiconque a un jour possédé l’objet, est à jamais détenteur d’un bout de cet esprit
ú Posséder du Hau, c’est être posséder par le Hau
ú Donner un objet doter du Hau, c’est avoir une emprise sur la personne qui le reçoit

s Le Mana
ú Plus on a de Mana, plus on est prestigieux
ú Ce qui les préoccupe le plus c’est d’avoir le plus de Mana
ú Le prestige leur permet d’avoir de la fortune (><nous)
ú Prouver et conserver son Mana = distribuer à ses proches et vassaux les cadeaux

s Une activité publique


ú Le don se fait en public
ú Il engage toute la société via le prestige du chef
ú C’est une reconnaissance sociale

s La réalité est symbolique : le symbolisme renvoie à une activité constante par laquelle les humains
réorganisent le monde et lui donnent de l’importance
Mauss supprime la séparation entre les objets échangés et les sujets qui échangent avec le lien esprit
– force magique

- Pas homo oeconomicus

s Adam Smith : homo oeconomicus = tous les hommes sont naturellement motivés par des questions
économiques, se serait quasi génétique.

s Mauss : FAUX
ú L’enjeu dans ses sociétés n’est pas l’économie mais le prestige
ú Ils ne craignent pas d’être pauvre mais d’être exclu du groupe
ú L’intérêt social prime sur l’intérêt individuel
ú Le don est un moyen de se faire la guerre pacifiquement en se plaçant au-dessus des chefs

Concept important ?
- Le fait social total (ex : le mariage, le don ici) qui réunit 3 caractéristiques
s Toutes les dimensions de la société impliqués
s Toutes les dimensions de l’humain impliqués
s Phénomène général à plusieurs sociétés

Actualité ?
- Applicable à notre société

s Nous ne sommes pas que des homo oeconomicus : les choses ont des valeurs sentimentales bien plus
que l’argent
s Ajrd, obligation morale de rendre (ex : tournée des bars)
s Le don existe mais a changé de statut
ú Il est devenu privé
ú But : assurer la sociabilité
ú Montre que le droit ne suffit pas à faire une société
NORBERT ELIAS – 1897-1990

Qui ? Un allemand historicien

But ? Aller voir dans le temps pour comprendre le présent. Il veut remettre les situations dans une histoire, historiciser
les structures sociales.
Il établit un lien étroit entre 2 phénomènes : la construction des états et la transformation des mœurs

Œuvres ?
- La dynamique de l’occident
- La civilisation des mœurs

La dynamique de l’occident ?

- L’état est une forme historiquement située, c’est-à-dire, qu’il n’a pas toujours existé et qu’il existera peut-être
plus un jour

- Processus de formation des états :

s Loi du monopole (les états se construisent selon un double monopole) :

ú Monopole militaire et policier


  L’état a le monopole de la violence physique légitime
  Exclusivité d’entretenir une armée et des forces de polices

ú Monopole fiscale
  L’état détient la légalité de prélever une partie de nos revenus (impôts)

s Loi de la complexification

ú Le territoire devient de plus en plus vaste = difficulté de le gérer par une personne centrale
Menace ?
  Les proches du Roi écartés du pouvoir qui veulent venir le prendre
  Le territoire trop grand qui peut se rebeller

ú Solution ?
  Céder à ses proches des portions de son domaine
  Mettre en place une importante administration pour déléguer du pouvoir

ú On a dès lors un système de plus en plus complexe dont les différentes composantes ont
besoin les unes des autres mais sont également en concurrence pour l’accès aux fonctions
avantageuses (pas de risque de menacer le roi car trop occupé à leurs petites guerres)

- Mise en place de deux systèmes qui vont instaurer des formes de conflit/concurrence pacifié grâce au
monopole de la violence de l’état :

s Système économique à le marché


Instaure conflit : répartition des ressources économiques

s Système politique à la démocratie


Instaure conflit : répartition des postes politiques

- La concurrence pacifiquement ordonnée à le libéralisme : l’homme est un être libre de disposer de lui-même
et laisser libre court à ses passions, car celles-ci vont s’harmoniser naturellement dans un cadre garantie.
La civilisation des mœurs ?

- Avant la renaissance : notions de civilité et pudeur moindre


Après la renaissance : gros bouuuuum des notions de civilité et pudeur, une ampleur jamais vue

- On constate :
s Une augmentation des civilités : on doit se comportement de manière civilisé >< animal
s Une évolution de la sensibilité : il faut cacher les choses

- Plus se développe l’interdépendance entres les groupes et les individus, plus ceux-ci sont amenés à devoir
contrôler leurs pulsions = autocontrôle des pulsions

- Pourquoi ?
s Transformation des formes de conflits avec l’apparition du monopole de l’état
Violence physique (duels) à violence symbolique (joutes)

s Clivage entre homme civilisé (public) et pulsions animales (privé)


L’homme refoule ce qui est ressenti comme de l’animalité

s Adéquation entre structure psychique et structure sociale, elles se transforment en même temps
On n’a pas toujours refoulé ses comportements

s //Freud : avec la civilisation des mœurs les rapports des 3 couches du psychisme se recomposent au
détriment du CA et au bénéfice du SURMOI

Enseignement sociologique ?

- L’interdépendance
Caractéristique des grands systèmes sociétaux

- Conception du pouvoir
Le pouvoir est de plus en plus impersonnel, de plus en plus systémique et de plus en plus complexe
s Pas de coup d’état possible
s Lutte sociale = avoir un meilleur poste ou plus de revenus

- Il faut étudier le tout : on comprend pas un individu sans connaitre son histoire et ses relations
//Durkheim et Mauss

- Aller voir avant pour comprendre le présent


Il faut comprendre d’autre configuration pour permettre comprendre celle de maintenant

- Complémentarité entre les disciplines

Conception du droit ?

- Droit et monopole
- Droit et interdépendance : régule les attributions du pouvoir
- Droit comme traduction du processus de contrôle des pulsions
LA SOCIETE COMME TOTALITE DIVISEE

KARL MARX – 1818-1883

Qui ? Un allemand – jeune hégélien de gauche

Influence de Hegel ?
- Hegel est un idéaliste allemand qui pensent que les idées changent le monde
- Dialectique hégélienne : le monde évolue selon thèse-antithèse-synthèse
- La raison humaine prend de plus en plus de place à humanisation

Thèses « étudier les relations de pouvoir » ?


- Toute situation doit être comprise au-delà de son caractère phénoménal
- L’explication des faits sociaux réside dans les rapports sociaux qui se nouent entre individus
- Ces rapports sociaux sont des rapports de domination et d’exploitation
- Ces rapports sociaux s’expriment dans des rapports objectifs, institutionnels et idéologiques

But ?
- Défendre l’idée que l’état est un instrument au service des classes dominantes
- Étudier la société comme une totalité dynamique et en perpétuel mouvement, traversée par des tensions, des
luttes, des rapports de force entre êtres humains et groupes d’êtres humains
- Rompre avec la philosophie spéculative (>< Hegel) en remettant cette dialectique dans le monde matériel
- Fondateur du matérialisme historique : ce ne sont pas les idées qui vont faire avancer le monde mais la
matérialité de nos rapports et les moyens de productions

Après lui ?
- Conséquence politique : déchirure entre socialiste et communiste
- Une sociologie des classes sociales

Analyse du 18 brumaire de Louis Bonaparte ?

- Pourquoi ? Marx veut montrer comment la lutte des classes sociales a permis de créer des circonstances et
une situation telles qu’elle permit à un personnage médiocre de faire figure de héros

- Acteur en présence ?

s L’aristocratie financière : repose sur capital financier + titres de noblesses


s La bourgeoisie : capacité à produire de la richesse
ú Bourgeoisie industrielle : argent et machines
ú Grands propriétaires fonciers : le pouvoir de la terre légitime
ú Petits commerçants : conservateurs
ú Petits bourgeois républicains : humanistes convaincus
s Le prolétariat : l’ensemble des travailleurs employés par bourgeois qui possèdent les moyens de prod
s Le sous-prolétariat : marginaux de la société
s Les paysans parcellaires : propriétaire de leur parcelle de terre – vivent en autarcie

- L’histoire ?

s La république sociale : février à mai 1848


ú Louis Philippe abdique et on organise des élections
ú Tout le monde est représenté dans le gouvernement provisoire de février 1848
ú Les représentants prolétaires vont être écartés de leurs fonctions car trop anarchique
ú Les prolétaires manifestent à bourgeoisie les évince car trop sauvages
ú Tout le monde se dresse contre le prolétariat = fin de la république socialiste
s La république bourgeoise : mai 1848 à mai 1849
ú Bourgeoisie met en œuvre un programme conservateur pour en finir avec les revendications
du prolétariat
ú Parti de l’ordre : composé des sous-classes « hautes » des bourgeois, les plus haineux qui
détestent le prolétariat
ú Les bourgeois décident de ce qui met en en danger ou non l’ordre public à prétendent
défendre l’intérêt collectif mais défend intérêt d’eux
ú Bonaparte est élu président du pouvoir exécutif en décembre 1848 (membre parti de l’ordre)
car on le pensait conservateur et manipulable
ú Le parti de l’ordre va éjecter les petits bourgeois = domination du parti de l’ordre
ú Il n’y a plus personne à évincer
ú DONC le parti de l’ordre comment à se faire la guerre entre eux : logique du tiers-exclu

s La république parlementaire : mai 1849 au 2 décembre 1951


ú Bonaparte a un plan : il veut lever l’interdiction d’être réélu
ú Le pouvoir parlementaire est inactif et en dispute constante = méfiance du peuple
ú Bonaparte en profite et va discuter et exposer ses idées au peuple
ú B. change de discours en fonction de la classe à laquelle il s’adresse
ú La popularité de B. lui permet de provoquer et d’affronter ouvertement le parti de l’Ordre =
le parlement perd toute crédibilité
ú B. fait son coup d’état le 2 décembre 1951 avec l’armée et en dissoudant le parlement
ú Il est proclamé empereur sous le nom de Napoléon II

- Explication de Marx ?

s La démocratie n’est pas faire pour les prolétaires


s La démocratie, si elle avait fonctionné, aurait dû être au service des bourgeois, s’ils avaient su s’unir
s Les classes ne sont pas prêtes
ú Les bourgeois n’ont pas compris qu’ils devaient s’unir contre les prolétaires
ú Les prolétaires n’ont pas compris qu’ils devaient s’unir avec les paysans
s Leur conscience de classe ne s’est pas encore développée

Le matérialisme historique ?

- Pour comprendre une société, il faut comprendre comment son système économique fonctionne. Le système
évolue nécessairement (historicisme)

- 2 composantes de la société :

s L’infrastructure :
ú Ce sur quoi la société est construite et repose (ex : le capitalisme, l’esclavagisme, etc.)
ú Concerne les rapports sociaux de production découlant des modes de production
ú Lieu où va se définir la lutte des classes

s La superstructure :
ú Lieu où se construise et se diffuse les idées qui sont des conséquences de l’infrastructure
ú Légitime l’infrastructure (ex : droit, religion, politique, etc.)

Les modes de production ?

Modes de productions Force productive Rapport de production Type de propriété

Communisme primitif L’homme et la nature Pas de rapport de production Appropriation collective des
à ne permettait pas à ressources à tout est à tout le
l’homme de vivre monde
Mode antique L’homme Esclavage Le travailleur appartient à son
à L’ho par l’ho = esclavage maitre
Outils simples Servage Le travailleur appartient à la
Mode féodal terre qui appartient au
seigneur
Mode capitaliste/bourgeois à Machines Salariat Le travailleur échange sa force
Forme d’esclavage déguisé, de travail contre un salaire
pire mode de production de
tous
Communisme à solution car Hommes et machines Pas de rapport de production Propriété collective des
plus de contradictions entre moyens de production à tout
classes sociales appartient à tout le monde

NB : pour passer du capitalisme au communisme, il faut que prolétaires prennent le pouvoir et évincent les bourgeois

La théorie de la plus-value ?

- Chaque travailleur produit le surtravail


s Part du travail pour laquelle on n’est pas payé
s Augmente avec le travail collectif (ce que 200 soldats peuvent faire en 1 jour, 1 soldat ne pourrait pas
en 200 jours)
s Empochés par les bourgeois

- Place de l’argent ?
s Avant : « marchandise-argent-marchandise » = permettre plus facilement les échanges commerciaux
s Mnt : « argent-marchandise-argent » = l’argent est une fin en soit, un but

- Valeur d’usage et d’échange ?


s On ne regarde plus un produit pour ce qu’il vaut réellement mais pour ce qu’il pourrait valoir en le
revendant = valeur d’usage à valeur d’échange

Aliénation et idéologie ?

- L’homme n’est plus propriétaire de ce qu’il produit


s Csqc éco : on vole les ouvriers et ce qu’ils produisent
s Csqc humaines : le travail fait l’homme, on est des hommes qui fabriquent

- La réification
s On oublie l’histoire du produit et on ne voit que leur valeur d’échange
s Normal d’acheter un produit pas cher, mais si pas cher, c’est parce que travailleurs exploités

- Les idéologiques conservatrices-dominantes


s Religion : opium du peuple, elle l’endort « c’est leur destin »
s Droit : naturalise le droit de propriété privé, créé pour les puissants et au service des puissants

Vers une révolution communiste ? car

- Implosion de la concurrence
s Les entreprises ne pourront pas se faire concurrence éternellement en augmentant leurs profits

- Le fractionnement binaire de la société : prolétaires et bourgeois


s Le prolétaire doit passer
ú d’une classe en soi : même position économique que tous mais pense être seul
ú à une classe pour soi : conscience de leur destin commun

- Une révolution dans le mode de production


s Tout casser et tout recommencer
s Collectiviser les moyens de productions et détruire la propriété privée
s On fonctionnera en collectivité
s Plus besoin d’état (car pas de richesse à répartir) ni de droit
Discussion ?

- Apport théologique et méthodologiques

s Distinguer Marx des marxismes


ú Marx n’a pas dit comment devait être les régimes politiques
ú Un communisme sans chef n’a jamais existé

s Théorie critique
ú Venu après Marx
ú Ouvre la voie à l’action
ú Critique les inégalités sociales
ú Propose des solutions pour changer la société

s L’importance d’une approche relationnelle


ú Si on veut comprendre un individu, il faut comprendre sa place dans la société et les relations
qu’il entretient avec les autres
ú On ne comprend le rôle du prolétariat qu’en prenant en compte la domination par les
bourgeois

s Faire place au conflit dans notre analyse de la société


ú La théorie de Marx est indispensable pour comprendre notre monde
ú Il faut comprendre comment les puissants maintiennent leur pouvoir

Pourquoi Marx s’est trompé ?

- Selon J. Schumpeter, Marx n’a pas pris en compte que le capitalisme est un système capable de créer
perpétuellement des besoins nouveaux, et donc de nouveaux marchés. Le capitalisme détruit et refait sans
arrêt

s Ex : crème contre l’acné car mnt pas beau


s Ex : téléphone portable

- Selon Marx, les prolétaires devaient se regrouper en une classe (conscience de classe) et engageraient une
collectivité MAIS il n’a pas dit comment cela pourrait se produire // passage de la classe en soi à la classe pour
soi
EDOUARD P. THOMPSON – 1924-1993

Qui ? Un historien anglais très engagé du parti communiste

But ?
- Confronter la théorie de Marx à la réalité (via son livre « The making of the English working classe » de 1963)
- Il faut faire un examen historique minutieux, étudier le concret >< Marx
- Il va se baser sur un travail empirique càd l’observation d’une réalité concrète et non la théorie

Constat : une classe ouvrière disparate ?

- La pluralité des acteurs des luttes sociales

s Classe ouvrière non homogène


s Une diversité des métiers
s Pas conscience d’être une classe (conscience de classe)

- Une diversité de mode d’organisation pour dénoncer une lutter

s Les sociétés de correspondances


ú // syndicats – ce sont des associations de travailleurs – idée : on est plus fort ensemble
ú Elles défendent les ouvriers contre les employés
ú Nait des opinions libérales – chacun à des libertés
ú On commence à envisager la possibilité de créer un nouveau monde

s Le luddisme
ú Organisation mise en place par des ouvriers inquiet par le machinisme
ú Ils allaient détruire les machines qui réalisaient un travail de mauvaise qualité durant la nuit
ú Stupide ? Non, ils luttaient contre le remplacement des artisans par des machines qui certes
produisent plus mais font du travail de mauvaise qualité

s Autres réactions : grèves, émeutes, associations, etc.

- NE SUFFISAIT PAS : pq ?

s Créer un mouvement social quand on est dans la partie dominée de la population est compliqué
ú Manque de moyens (argent, capacités intellectuelles, etc.)
ú Le droit vient réprimer

s Il n’y a pas de corps d’action centralisé, pas de chef, pas de coordination

Comparaison avec Marx ?

- Marx
s La classe des prolétaires allait devenir un acteur historique qui allait bouleverser l’histoire
s Mouvement inéluctable
s Il s’intéresse aux ruptures dans l’histoire

- Thompson
s La réalité est bcp plus complexe que la théorie, bcp plus lente
s Mouvement pas inéluctable
s Il faut analyser les continuités et les micros transformations
Proposition : la classe comme processus historique et relationnel ?

- Marx >< Thompson

s Classe comme substance à Marx

ú La classe est considérée comme une nécessité historique qui va finir par se révolter
ú C’est une substance propre, tjrs lié à une autre classe, qui n’existe que par les relations qu’elle
entretient avec les autres classes
ú / ! \ Erreur : anthropomorphisation -> Attribuer des caractéristiques humaines à des entités
non humaines

s Classe comme expérience à Thompson

ú La classe n’existe que si elle est vécue comme une expérience par les individus
  Même centres d’intérêts – culture commune
  Même sentiment de proximité
  Sympathie à l’égard des uns et des autres
ú C’est avant tout un phénomène historique, un processus dynamique qui se déroule dans un
contexte concret avec des ho et des femmes concrètes, et qui aurait pu se dérouler autrement
ú C’est un processus historique, culturel et relationnel
ú La classe n’a pas une conscience, ce sont les hommes et les femmes qui la constitue

- Marx // Thompson
s Tous deux s’accordent à dire qu’une classe sociale se forme dans l’opposition
s La classe n’existe que par opposition à d’autres classes
s Une classe se crée dans un mvmt nous – eux
s On ne perçoit jamais aussi bien ses propres intérêts que quand on est en opposition avec qqn

Les facteurs à l’œuvres ?

- Le méthodisme (Wesley)
s C’est un courant religieux similaire à l’opium du peuple chez Marx
s Il a empêché la révolution
ú Inculcation de la discipline, obéissance, travail comme valeur suprême
ú Exerce un rôle moral très fort
s Il a favorisé la révolution
ú Inculcation notion de dignité humaine et d’égalité
ú Appris à lire et à écrire aux travailleurs -> ont pu lire journaux radicaux
ú Facilité la révolution

- Le développement de la culture intellectuelle

- L’expérience politique
s Les associations ont compris la nécessité de s’inviter les uns chez les autres dans débats politiques
s Insuffisant car pas de conscience politique

Enseignements sociologiques ?

- Outil scientifique : paradigme actionnaliste


s Ce qu’il faut étudier, c’est ce que les gens font, rien n’est déterminé à l’avance, il n’y a aucune
nécessité historique

- Posture : vers une approche émancipatrice


s Lier science, éthique et politique
s Le boulot du scientifique : décrire une réalité, interpréter, critiquer et proposer des solutions
s La neutralité axiologique et l’objectivité : les valeurs interviennent en amont et en aval du travail
WRIGHT CHARLES MILLS – 1916-1962

Qui ? Un sociologue américain qui pensait que le pouvoir et l’argent ne sont pas des éléments fonctionnels, ils ne font
que servir les puissants (revendique une sociologie Marxiste)

But ? Étudier le pouvoir aux USA – Résultats à « The power elite » (1956)

Pourquoi ?
- Le pouvoir est qqch de difficile à étudier car les puissants le cachent, ils choisissent ce qu’ils veulent montrer
- En socio, on étudie bcp les pauvres et classes moyennes financé par les puissants afin de mieux les diriger
- Il faut étudier le pouvoir et montrer ce qui s’y cache – étudier la classe sociale de l’élite

Sa vision du pouvoir ?
- Un phénomène consubstantiel aux relations humaines, un phénomène de société
- Un jeu à somme nulle : si certains gagnent du pouvoir, d’autres en perdent

Méthodologie ?
- Difficile : cacher + aprioris négatifs sur le pouvoir
- Il va réaliser un travail de détective car les puissants refusent les interviews

Les fondements institutionnels du pouvoir et du prestige ? à La théorie du pouvoir

- Le pouvoir repose essentiellement sur des bases institutionnelles

s Le pouvoir n’appartient pas aux individus mais à la fonction qu’ils occupent, c’est-à-dire occuper des
postes au sommet des principales institutions publiques et privées
à Pure théorie

s Les individus qui ont accès à un pouvoir institutionnel utilisent les ressources pour leur bénéfice
personnel = utilitarisme
à Réalité

s Le pouvoir est de + en + concentré entre les mains d’un nombre de + en + restreint

- Les trois élites institutionnelles

s L’élite économique = riches de l’entreprise


ú La cooptation
  Les membres choisissent eux-mêmes ceux qui vont les rejoindre dans l’entreprise
  Les membres choisis seront des personnes qui leur ressemble sociologiquement
  Ils ne sont généralement pas choisis pour leurs compétences
  Le principe de « self-made-man » = un mythe sauf cdts particulières
ú Le milieu clos
  Les personnes de cette élite vont renforcer la barrière avec le monde extérieur
  Culture de l’entre soi : fréquente même lieu, même école, etc.

s L’élite militaire = organisations militaires


ú Ils ont obtenu un pouvoir énorme durant la 2ème GM
ú Ils ont réussi à imposer leur vision militaire
  Un monde fait d’ennemis : qu’on veut abattre et combattre
  ET un monde fait de vassaux : qu’on veut contrôler et soumettre

s L’élite politique
ú Un accroissement du pouvoir exécutif fédéral au détriment du législatif
ú Bcp de cadres politiques sont en réalité des intrus, ils n’ont jamais fait de politique
à Cooptation
- La thèse de la concentration du pouvoir = l’articulation entre les 3 élites

s Le pouvoir de ses 3 élites se renforcement mutuellement mais évolue parallèlement – interdépendance


ú Renforcement : budget militaire à renforce l’industrie ; industries à soutiennent politiciens
ú Passage d’une élite à une autre : riche devient politicien ; général devient chef entreprise

s Elles partagent un même sentiment d’appartenance à une élite unique qui plane au-dessus de la masse
mais aussi qu’il existe une grande porosité entre elles, les mêmes individus pouvant passer d’une élite
à l’autre

s Au sein de ses 3 élites, il y a la super-élite

ú Entretien de lien avec le pouvoir économique, politique et militaire


ú Ex : dirigeants de l’armée

s // Marx : sentiment d’appartenance qui pousse les classes à s’organiser spontanément


Là où Marx s’attendait à voir les prolétaires le faire, ce sont les bourgeois

Elite et média ?

- Dans les années 50, on disait que les médias pouvaient renforcer la démocratie
><Mills

- Mills pense que les médias ont une façade et une réalité
s Façade : dire qu’ils sont du côté du peuple, de permettre de contrôler les élites, de donner du pouvoir
s Réalité : ils transforment le public en une masse manipulée, ils renforcent la concentration du pouvoir

- Les médias ne sont pas la réalité mais reflète la réalité que l’élite décide de montrer

- Le capital de visibilité :
s C’est la possibilité de contrôler ce que les gens voient de nous tout en étant très présents
s C’est le pouvoir lié au fait d’être connu, celui qu’offrent les médias aux puissants
s Les puissants contrôles ce dont les médias vont parler et comment ils vont en parler

Elite et savoir ?

- Les élites sont de + en + qualifiées sur un plan technique mais de – en – sur un plan philosophique
Elles ont + de compétences mais sont moins capable de comprendre l’impact et la vision de leurs actes

- Argument de l’élite contre la contestation : « vous auriez fait la même chose »


s Argument faux, on a tjrs le choix, c’est une illusion de croire le contraire
s Pour appuyer leur argument : via des experts, on se dédouane

- Les sciences sociales ne parlent pas du pouvoir ! Silence assourdissant, elles ont le DEVOIR

Enseignements sociologiques ?

- Théorie du pouvoir à somme nulle : si le pouvoir apparait quelque part, il a disparu à un autre endroit

- Il va à >< du structo-fonctionnalisme : tout ce qui existe dans une société ne sert pas à maintenir son fctmt
- Il va à >< des théories de l’équilibre : les puissants sont dans une même classe

- La force de l’enquête de Mills ? Il a été sur le terrain – démarche empirique

- Le droit ?
s Un instrument ni bon, ni mauvais, mais qui ne bénéficie pas de la même façon à tous
s C’est un instrument au service de l’élite
LA SOCIETE PRODUIT D’UNE CONSTRUCTION

Le constructivisme à Introduction

- Le mouvement constructiviste est composé d’auteurs qui analysent la société non pas comme un ensemble
de conflits mais comme un ensemble de constructions que les humains créent et qui tiennent ensemble.
Ils analysent la société et le droit comme résultant d’une construction sociale.

- Il faut étudier les sociétés comme un tout construit par les individus

- Quel paradigme ?

s Paradigme fonctionnaliste à utilité, à quoi ça sert ?

s Paradigme structuraliste à quelle est la structure fondamentale ?

s Paradigme constructiviste à comment la société peut être analysé comme construction hu ? R

ú Au sens faible
  Inhérent à toute sociologie
  La réalité ne tombe pas du ciel naturellement

ú Au sens fort
  Une tradition sociologique particulière
  Étudier la manière dont les êtres humains mettent en forme la réalité
  Il analyse la forme symbolique de la réalité à travers la vie quotidienne et notre
attitude de sens commun

- Il y a 2 erreurs dans la façon dont les scientifiques imaginent comment les gens agissent dans la réalité

s Erreur économiste : calcul rationnel qui consiste à croire que les individus calculent tout
s Erreur scolastique : dire que dans la vie de tous les jours, on agit comme qqn qui fait des expériences

- Conclusion : le constructivisme étudie la façon dont concrètement nous construisons au quotidien la réalité
dans laquelle nous vivons. Les sociologues constructivistes vont chercher à montrer qu’au-delà de son
caractère fluide et évident, la réalité de la vie de tous les jours est le résultat d’un jeu social extrêmement
complexe.
G. SIMMEL– 1858-1918

Qui ? Un sociologue allemand issu d’une famille bourgeoise, il n’a jamais eu besoin d’argent. Il a été enseignant
d’abords privé et non rémunéré puis dans une université. Son type d’écriture est moins scolaire.

But ?
- Un questionnement sur la nature du vivre-ensemble dans les sociétés modernes //Durkheim et Weber
s « Was ist Gesellschaft ? » à Qu’est-ce qu’une société ?
s Comment une société se maintient-elle ?
s Comment arrive-t-on à vivre ensemble au quotidien sans avoir perpétuellement peur ?

Vision de la société ?
- Une société n’est ni une substance propre ni la simple somme des individus, c’est une multitude d’interactions
microsociales (actions réciproques) par lesquels les individus agissent les uns sur les autres et s’associent tout
en étant conscients de constituer une unité.

Le domaine de la sociologie ?

- C’est une sociologie formaliste, c’est-à-dire qui s’occupe d’un domaine très abstrait

- Domaine : les formes sociales, c’est-à-dire un type d’interaction humaines qui a certaines caractéristiques
s Ex de forme sociale : on n’est jamais allée à l’unif mais pourtant on savait où s’installer, personne n’a
été à la place du prof

- Simmel veut identifier les formes sociales et comprendre comment nous arrivons à les identifier d’instinct

L’action réciproque ?

- Simmel accorde une importance à l’action réciproque = l’action que les individus mettent en place entre eux
lorsqu’ils se rencontre, ça définit la réalité

- C’est au cours de nos multiples interactions que nous définissons ce qui est en train de se passer sans pour
autant que cela soit verbalisé
s Ex : on va chercher du pain dans la boulangerie, on n’a pas besoin d’expliciter qu’on entretien avec le
vendeur une relation commerciale. Chacun sait son rôle.

La typification ?

- Les interactions se passent pour la plupart sans heurt grâce à la typification


à Indispensable à la vie en société

- On passe notre temps à mettre la réalité dans des cases

- Pourquoi ?
s Anticiper les actions/intentions de l’autre
s Permettre de nous adapter

La confiance ?

- Indispensable à la vie en société, on ne peut pas vivre en permanence dans le doute

- On doit se fier au fait qu’autrui est vraiment celui qu’il dit (ex : vendeur boulangerie pas espion)
- On doit se fier à une série de personnes absentes (ex : architecte qui a fait l’amphi)
- On doit se fier à des systèmes que nous ne maitrisons pas (ex : distributeur de billet)
Premier sociologue de la modernité ?

- L’allongement de chaînes de causation

s Société de + en + complexe, de + en + anonymes, de + en + d’intermédiaires entre les gens


s On ne sait plus qui fait quoi dans la société organique
s Il est impossible de connecter un individu à ce qu’il a fait (ex : cigarette par terre)
s Il y a une telle chaine d’intermédiaire entre un acte et sa conséquence

- Le développement de systèmes d’experts

s Ce sont des systèmes qui ont leur vie et leurs propres règles
s Émergent dans les sociétés complexe (ex : système médical)

- L’urbanité

s Caractéristique de la ville : son anonymat


s On croise des tonnes de personnes qu’on ne connait pas
ú Prive de liens fort
ú MAIS nous libère d’une certaine surveillance collective

Influence sociologique ?

- L’interactionnisme : courant qui se concentre sur les interaction sociales/réciproques

- La sociologie urbaine
A. SCHUTZ – 1899-1959

Qui ? Un philosophe et sociologue autrichien qui a réalisé des avancées dans la pensée constructiviste

But ?
- Étudier les procédures d’interprétation que les individus mettent collectivement en œuvre chaque jour
- Chercher à comprendre ce que le monde social signifie pour l’acteur et ce qu’il veut signifier par son acte

Influence ?

- Edmund Husserl

s Fondateur du courant de la phénoménologie


L’idée que les êtres humains ne sont jamais directement en contact avec la réalité, ils ne peuvent pas
parler de la réalité mais seulement de comment ils la perçoivent

à Schutz : persuadé que ce questionnement peut s’avérer pertinent pour la sociologie

- Max Weber

s Sociologie compréhensive

à Schutz décide de promouvoir une sociologie compréhensive capable de retourner vers l’ho oublié

- G. Simmel

s Notion de confiance et de typification

à Schutz reprend les intuitions + en ajoutant des idées

Concepts ?

- Il ajuste les concepts de typification et de confiance de Simmel en ajoutant des idées

- La réciprocité des perspectives : comment pouvons-nous être sûr de nous comprendre dans nos interactions ?

s On suppose qu’on voit la vie de la même façon que nos interlocuteurs, que nous avons le même point
de vue et la même définition des choses

s C’est une croyance qu’on ne peut pas tester. On n’est pas en train de se demander si on voit la même
chose, on croit qu’on voit la même chose

- L’interchangeabilité des points de vue

s Nous supposons que nos points de vue sont interchangeables à idéalisation

- Sociologie compréhensive

s Comprendre comment les gens comprennent

s Objet d’étude ? Les procédures d’interprétation que les individus mettent collectivement en œuvre
dans leur vie de tous les jours
Le chercheur et le quotidien : comprendre l’attitude de « sens pratique » ?

- Il faut retourner vers l’homme oublié

- Problème ?

s Les économistes et une partie des sciences sociales font des modèles, des questionnements sur des
choses que les gens n’ont pas le temps de se poser à ethnocentrisme scientifique

ú Les gens ne sont pas dans une position de scientifique = erreur de leur part de croire ça

s Croire que les gens sont dans une position scientifique, revient à remplacer l’individu par une
marionnette irréelle qui n’a d’existence que dans la tête du chercheur et qu’il peut manipuler comme
bon lui semble pour confirmer ses hypothèses. Ho qui n’existe pas !
à Homunculus

- Les humains vivent sur l’attitude de sens pratique

s Nous ne passons pas notre temps à remettre en question le monde dans lequel nous vivons

s On vit dans un monde pris pour acquis avec des préoccupations principalement d’ordre pragmatique

Caractéristiques de l’attitude de sens pratique ?

- La continuité du monde, la familiarité et la confiance

s Ce qu’on cherche c’est l’efficacité immédiate, on ne tente pas de comprendre comment et pourquoi
ú Ex : on est peu à savoir comment fonctionne un gsm, on s’en fou, tant qu’il appelle, mais dès
qu’il ne va pas, on cherche à comprendre

s On vit le monde sur le mode « recette de cuisine »

- Le stock de connaissances culturelles

s Notre vie est basée sur les présuppositions sur lesquelles tout va bien aller
s Nous permet de savoir comment se comporter

- La réflexivité

s On cherche à éviter cette réflexivité

s Elle intervient uniquement quand il y a une situation inattendue et qu’on est obligé de s’interroger

L’étranger ?

- Schutz y raconte un évènement dramatique : il est arrivé aux USA durant la 2 GM et s’est senti totalement
étranger

s La culture dans laquelle on vit, permet de caser les situations, mais si on sort de cette culture, les
stocks de connaissances culturelles sont inadéquats
P. BERGER et Th. LUCKMANN – 1929-2017 et 1927-2016

Qui ? Deux sociologues qui ont écrit un best-seller de la sociologie « la construction sociale de la réalité » en 1966

But ?
- Achever la traduction de la phénoménologie vers la sociologie de Schutz
- Systématiser les caractéristiques de l’approche constructiviste
- Ils partent du questionnement « qu’est-ce que la réalité ? »

Qu’est-ce que la réalité ?


- C’est une qualité appartenant à des phénomènes que nous reconnaissons comme ayant une existence
indépendante de notre propre volonté
- La réalité est complexe
- On admet les choses que nous ne pouvons faire l’expérience (ex : terre ronde)

La vie quotidienne, notre réalité souveraine ?

- La vie quotidienne est la réalité par excellence, le point départ de toutes les autres réalités
La réalité accessible à l’action, ce qu’on fait peut avoir des conséquences

- Caractéristiques ?

s La seule réalité dans laquelle on peut agir


s Ordonnée
s Indépendante de la perception que nous pouvons en avoir
s Intersubjective : il y a une réciprocité de perspective
s On peut en discuter avec les autres

Le traitement social de la réalité ?

- On est d’accords sur le fait qu’on vit les mêmes choses et les mêmes réalités
MAIS il y a un traitement social de la réalité quotidienne

- La réalité est mise en forme selon notre culture, elle n’est pas la même d’une structure sociale à une autre
Ex : neige chez nous, esquimaux ont 50 mots pour dire neige

- Le langage définit notre réalité

Processus de socialisation ?

- Ils remettent à jour un concept : la socialisation

- C’est un processus d’apprentissage par lequel un individu acquière un stock social de connaissance du monde
s On apprend tout ce qui se fait et ne se fait pas
s On apprend des modèles, des comportements, valeurs, des codes, des principes de classement, etc.

- On distingue :

s LA socialisation primaire

ú Processus durant l’enfance


ú On est introduit à un monde qu’on reçoit comme LE monde comme étant LA réalité
ú Réalité non questionnée (ex : famille = papa + maman + frères/sœurs)
ú La plus importante
s LES socialisations secondaires

ú Lorsque l’enfant grandit


ú On va intérioriser différents codes, nous permettant d’intégrer une plus grande diversité afin
de mieux nous adapter aux différents environnements

s Socialisation réussie

ú Lorsqu’il y a correspondance entre la réalité objective, celle que l’on nomme collectivement,
et la réalité subjective, celle ressentie

s Socialisation ratée

ú Lorsqu’il y a opposition entre la réalité objective et la réalité subjective


Ex : je vois les femmes cheveux courts et pantalon, alors que réalité objective long et robe

La réalité sociale comme institution ?

- La cristallisation des typifications

s Les individus produisent des schémas de classements des autres et d’eux-mêmes, et s’ajustent
réciproquement à ces schémas
s Les ajustement réciproques se routinisent dans des schémas de comportement indéfiniment
reproduit
s à Cristallisation dans des institutions qui se consolident avec le temps

- Les institutions « tiennent ensemble »

s Institutions = des manières plus ou moins stabilisé d’organiser la vie collective

Existe-t-il une réalité en dessous de la réalité sociale ?

- Tous ses auteurs ne contestent pas l’objectivité de la réalité, mais selon eux la réalité est culturelle, elle se
rapporte toujours à un filtre d’interprétation
H. GARFINKEL– 1928-2011

Qui ? Un sociologue américain – fondateur de l’ethnométhodologie

But ?
- Il a poussé le plus loin l’idée de construction sociale de la réalité
- Il analyse les procédés que des individus et des groupes locaux mettent en œuvre pour définir et reconstruire
à leur façon les situations et les expériences où ils sont impliqués

Ses influences ?

- Schutz
- La sociologie constructiviste
- >< Talcott Parsons
s Parsons : considère que la grande majorité des gens ne cesse de suivre les normes, les valeurs et de
les respecter tel quelles = idiot culturel
s Garfinkel : les gens n’appliquent pas bêtement les normes, mais ils négocient en permanence et
construisent sans cesse l’ordre de la réalité

La réalité comme ordre négocié, comme accomplissement continu ?

- Selon lui, il existe un processus continu de négociation de la réalité (qui n’est jamais vraiment stabilisée)
On ne met pas des codes sur une réalité, on crée la réalité à base de code

- Les individus développent les mêmes compétences que les sociologues, politiques, etc., = les ethnométhodes
Les ethnométhodes sont l’ensemble des méthodes que les gens d’un groupe social particulier utilisent pour
construire et stabiliser la réalité

s L’accountability
ú Le fait de rendre compte de ce qui se passe et de ce qui s’est passé
ú Tout ce qu’on va tenir pour vrai, c’est ce qu’on va raconter
ú Ex : on rentre d’une soirée et on dit qu’un couple s’est formé, on prend pour réel se couple

s La sélection des traits pertinents


ú La façon dont nous allons sélectionner des traits d’une réalité pour pouvoir dire « c’est ça qui
se produit »
ú Ex : qu’est-ce qui fait que nous sachions que c’est un cours de socio et non de math ?

Le réel est un tissu solide ? (Merleau-Ponty)

- La réalité semble solide, comme un tissu sur lequel on peut sauter, mais si on tire sur un seul fil de ce tissu,
tout s’étiole

- Garfinkel faisait réaliser à ses élèves des « breaching experiments », c’est-à-dire créer volontairement une
brèche dans la réalité
s Montre la fragilité de notre réalité où la perte peut être menaçante
s Il faut que la situation reste inexplicable le moins longtemps possible, on pose alors des étiquettes, on
typifie pour rétablir notre réalité

- Réaction possible face à la « brèche de notre réalité » (Hirschmann)


s Exit à On s’en va et on ne vient plus = fuir la situation
s Voice à on crie pour montrer son mécontentement à lutte
s Loyalty à on prend sur soi et on continue à faire semblant de rien à soumission

- Exemple parfait : le sketch la friterie de François Damiens


LA SOCIETE PRODUIT DE L’ACTION D’INDIVIDUS

MAX WEBER – 1864-1920

Qui ? Un allemand, père fondateur de la sociologie issu d’une famille bourgeoise


- Engagé politiquement
s Vécu 1 GM
s Refuse la défaite de l’Allemagne
s Fait partie du comité d’expert pour le traité de Versailles en 1918
s Nationaliste qui considère que l’état est au-dessus de tout
- A publié ses travaux : « l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme » en 1905
- A été connu via Parsons
- Weber est utilisé pour rejeter la pensée de Marx

But ?
- Comprendre la spécificité du capitalisme occidental, ses origines et ses conséquences
- Réfléchir sur le rôle de la science dans la société

Le rôle et la place de la science ?

- La neutralité axiologique

s La séparation radicale entre les faits analysés par le scientifique et ses propres valeurs qui ne peuvent
à aucun moment interférer dans son travail
à Inatteignable

s Tout travail scientifique résulte d’options morales, une science sans présupposés n’existe pas
Weber était conscient de tout ça, il disait justement que toutes les sciences ont un rapport aux valeurs

- Un rapport aux valeurs imprenable

s Les présupposés interne à chaque science

ú Au moins une valeur engagée : l’intérêt qu’il y a de pratique cette science. Tout scientifique
présuppose que son travail vaut la peine d’être fait
ú Aucune science n’est capable de démontrer scientifiquement l’intérêt de son travail
ú La science peut affirmer qu’une chose est vrai mais pas dire si elle est bonne ou juste

s Un lieu où les valeurs doivent être absentes : l’enseignement

ú La non-imposition des valeurs


  L’enseignement est dans une situation de pouvoir et inégale face à ses élèves, il ne
peut dès lors faire passer ses valeurs comme telle sans préciser que ce sont SES
propres valeurs
  L’enseignant doit exposer ses connaissances et ses méthodes

ú La science ne dit pas que choisir mais rend les individus conscients de leurs choix

s Rôle de l’étudiant

ú Être bousculé dans ce à quoi il tient et en faire un objet d’étude


ú Ne jamais mettre l’enseignant dans une position de coach de vie « qu’est-ce qu’il faut
penser ? »
Les spécificités du monde moderne ?

- Comment est-il possible qu’une religion ait renforcé le système capitaliste au point de lui avoir donné une
place incontestée ajrd ?

- Il cherche à identifier les particularités de la modernité occidentale. Qu’est-ce qui fait que l’occident a connu
des phénomènes qu’il a étalés sur l’entièreté du monde ?

s La science à non existe partout


L’état à non une forme partout
La religion à non
L’activité économique à non
Ces phénomènes existent partout et ne sont pas spécifique à la civilisation occidentale, ils ont juste
pris un certain caractère dans la civilisation occidentale

- Quel caractère ? La rationalisation

s Caractérise le développement des sociétés occidentales

s C’est un processus qui consiste à envisager de plus en plus de domaines de la vie sous l’égide de plans,
de calculs, de règlements, de bilans, qu’on l’on dit rationnels parce qu’ils permettent, grâce à l’usage
de la raison humaine, d’ajuster les buts poursuivis et les possibilités d’y parvenir.
C’est une maitrise du monde par les humains qui repose sur un ajustement par la raison entre les
moyens et les fins

s Domaine où la rationalisation est poussée à son terme


à L’activité économique à la création du système capitaliste

ú Caractéristique du capitaliste : ce n’est pas l’appât du gain mais la manière de réaliser ce profit
ú Un acte capitaliste est rationnel car il se fonde sur l’attente d’un gain par l’exploitation
d’opportunités, on investit pour avoir + plus tard
ú Capitalisme produit des richesses sur un échange pacifique
ú Comment le capitalisme a été méprisé puis désiré ?
  Marx à lutte des classes
  Weber à sens qu’on y trouve

Constat ?

- Weber part d’un constat : le développement du capitalisme a été plus rapide là où il y avait des protestants
Certaines religions ont-elles facilitées l’esprit du capitalisme ?

s Il exclut que les protestant aient VOULU développer le capitalisme


s Il y a pour chaque action des conséquences intentionnelles et non-intentionnelles
ú Capitalisme conséquence non-intentionnelle ? Non, ils se sont facilités les uns et autres

- Weber qualifie la nature du lien qui unit le capitalisme et le protestantisme, d’affinités électives, entre certains
aspects de l’un et de l’autre, soit des relations de complicité et d’attirance réciproques dont résulterait un
renforcement mutuel

s Quels aspects communs, de renforcement entre les deux ?


ú Weber créé la notion d’idéal type pour expliquer

L’idéal type ?

- C’est une construction intellectuelle qui vise à renforcer et à abstraire certains aspects d’un phénomène pour
mieux le comprendre = caricature
L’idéal type de l’éthique protestante ?

- Éléments historiques
s Mouvement fondé après le 31 octobre 1717 lorsque Martin Luther placarde une église pour demander
une réforme de l’église catholique – critique les indulgences et les années purgatoire payantes
s Guerre pendant tout le 16ème siècle
s Protestants quittent la France pour les USA

- Luther
s Il défend la doctrine selon laquelle le salut ne dépend des œuvres mais seulement de la foi, le fait
qu’on accède au paradis ou non dépend uniquement de notre fois et pas ce qu’on paye à l’église
s S’oppose aux indulgences et à la vie monastique
s Il invite les gens à investir la vie quotidienne pour plaire à dieu

- La poursuite du désenchantement du monde


s Avant : la magie était partout, tout avait un esprit et les humains pouvaient entrer en contact
s Après avec les religions monothéistes : la magie n’est plus de ce monde, dieu est hors du monde

- Doctrine de la double prédestination (Calvin)


s La décision de notre appartenance au paradis ou à l’enfer est déjà prédéfinie et on ne peut rien y faire
s Notre but ? chercher les signes qui montrent qu’on fait partie des élus ou des damnés

- Conséquence ?
s Chacun doit passer sa vie à cherche les signes de son élection ou damnation
s 1ère fois que le travail est valorisé (avant on valorisait les prières)
s 1ère fort-me de religion qui nous pousse à nous investir dans la vraie vie
s Sentiment terrorisant par rapport à la possibilité d’être damnés
s Sentiment de solitude, si on doute, c’est trop tard
s L’homme de bien est celui qui est rentable
s Le travail = réalisé notre vocation de fidèle

- Caractéristiques ?
s Travail productif sans relâche
s Ascétisme puritain (vie austère, grande morale)
s Individualisme

L’idéal type de l’esprit du capitalisme ?

- Weber se réfère à un texte de Benjamin Franklin qui cherchait à inculquer à ses lecteurs des principes de
comportements, une véritable conduite de vie.

- Caractéristiques de la conduite de vie :


s Accroitre son capital : gagner tjrs plus = objectif
s Exercer sa profession comme une vocation : travail = but
s Ordonner sa vie
s Ne pas dilapider sa richesse et réinvestir

Les affinités électives entre le protestantisme et le capitalisme ?

- Le protestantisme a :

s Légitimé la quête infinie du profit (considéré comme une vertu)


s Construit le type d’homme et de mentalité dont le capitalisme avait besoin, qui accepte de ne pas
profiter des fruits de son travail
// Potlatch
- Le protestantisme a favorisé l’essor du capitalisme : l’éthique protestante a justifié et favorisé l’emploi d’une
main d‘œuvre courageuse et sous payée, grâce à laquelle les profits des entrepreneur bourgeois ne seront
que plus importants

- Ajrd le capitalisme fonctionne sur une base mécanique et n’a plus besoin de justification externes

La rationalisation du pouvoir et du monde politique ?

- Selon Weber, le processus de rationalisation concerne tous les aspects de la vie sociale et culturelle :
l’économie, la religion, l’art, les sciences, etc. Comment dans le monde politique ?

- La politique se caractérise par :


s La domination : capacité des uns à obtenir obéissance des autres
s La légitimité de la domination : croyance des autres de la validité de la domination

- Weber construit 3 types de dominations en fonction de 3 types de légitimité sur lequel elle repose

s La légitimité traditionnelle
ú On a toujours fait comme ça
ú Repose sur l’adhésion aux traditions et croyances

s La légitimité légale-rationnelle
ú La bureaucratie
ú Validité d’un ensemble de lois et de règlements qui ont été conçus rationnellement
ú Justifie le pouvoir de l’état sur les individus - Ne donne pas de sens à l’existence

s La légitimité charismatique
ú Fait d’accorder une légitimité à qqn de nous dominer car il a des compétences particulières
ú Ex : Hitler, Mandela

Éléments de la conception de la sociologie de Weber ?

- Weber prend en compte les individus, ce qu’ils font et les conséquences de leurs actes. Le capitalisme n’a pu
se développer QUE parce qu’il est apparu comme sensé par les individus

- Il faut percevoir le sens que les individus donnent eux-mêmes à leur action, qui sont pour la plupart des
activités sociales

- 4 idéal types de l’action sociale afin de saisir le sens

s L’action rationnelle en finalité


ú Action dans laquelle j’accorde les moyens à mon intérêt, pour maximiser mon avantage
ú Ex : deux pantalons les mêmes, un moins cher, j’achète le moins cher

s L’action rationnelle en valeur


ú Action qui n’est pas dans mon intérêt mais qui correspond à mes valeurs
ú Ex : j’achète le pantalon le moins cher car je veux des vêtements équitables

s L’action traditionnelle
ú Action du « on a toujours fait comme ça », justifiées par les précédents
ú Ex : j’achète le pantalon le plus cher parce que je vais tjrs dans ce magasin là

s L’action affectuelle
ú Action expliquée par des émotions, des éléments irrationnels
ú Ex : j’achète le pantalon le plus cher car je suis amoureuse du vendeur
M. CROZIER – 1922-2013

Qui ? Sociologue français


- « le phénomène bureaucratique » en 1963 ; « la société bloquée » en 1971 ; « l’acteur et le système » (avec
E. Friedberg) en 1977

But ?
- Questionnement sur le fait que les prolétaires ne se rebellent pas comme le pensait Marx
- Il va chercher à comprendre l’organisations des organisations, étudier les relations de pouvoirs
- Comprendre le fonctionnement concret de l’action collective. Notamment en s’intéressant aux syndicats

La question du pouvoir ?

- Définition générale du pouvoir


s Marx : avoir du pouvoir, c’est être capable de forcer quelqu’un à agir dans notre intérêt
s Dahl : pouvoir affecter quelqu’un d’une façon qui n’aurait pas existé si on n’était pas intervenu

- Le pouvoir n’est pas une substance, c’est une relation inégale entre 2 personnes

- L’étude de Crozier repose sur 2 postulats importants :


s Un acteur n’est jamais totalement démuni de pouvoirs
s Les acteurs passent leur temps à mettre en place des stratégies pour obtenir du pouvoir

Le monopole industriel ?

- L’entreprise Seita (cigarette)

s Cette entreprise a créé une organisation claire et tout prévu MAIS il y a des conflits
Chaque atelier est structuré de la même manière
ú Un chef d’atelier diplômé : contrôle que tout est OK
ú Une dizaine d’ouvriers d’entretien très qualifiés : s’occupent des machines
ú Une centaine d’ouvrier de production peu qualifiés : produisent

s Dès qu’il y a une situation problème, panne, conflit


ú Entre ouvriers d’entretien et chef d’atelier : l’un se sent supérieur mais ne l’est pas officiellem
ú Entre ouvriers de production et ouvriers d’entretien : les uns irrités du pouvoir des autres

- Le concept de zone d’incertitude

s Permet d’expliquer l’origine du pouvoir qu’à un individu sur un autre

s Le pouvoir est une relation :


ú Instrumentale : on utilise l’autre à nos propres fins
ú Non-transitive : ce n’est parce que A pouvoir sur B, et B pouvoir sur C, que A pouvoir sur C
ú Réciproque : même si A bcp pouvoir sur B, B peut exercer un peu pouvoir sur A
ú Déséquilibrée : un arrive mieux que l’autre à exercer son pouvoir

s La maitrise d’une zone d’incertitude est la clé même du pouvoir, parce qu’on sera indispensable à
cette personne. C’est un travail constant de maintenir cette zone.
Le pouvoir = la capacité à se rendre indispensable pour l’autre

s Ex avec l’entreprise Seita : les ouvriers d’entretien maitrisent une zone d’incertitude très important,
puisqu’ils détruisent les plans des machines, seuls eux connaissant la solution d’une panne

- Les sources du pouvoir dans les organisations

s La compétence, spécialisation fonctionnelle : on maitrise une chose


s Les relations avec l’environnement : pied dans plusieurs organisations
s La maitrise des communications : toujours au courant de tout
s Ma maitrise des réglementations/du droit

L’agence comptable ?

- Une entreprise publique


s Crozier remarque que les entreprises ne fonctionnent pas à cause de la marge de manœuvre

- Le concept de marge de manœuvre


s C’est la conséquence de la zone d’incertitude
s Chaque acteur en possède quelle que soit la situation, un espace où il peut faire des choix
s On ne peut jamais contraindre à 100% qqn

- La rationalité limitée des acteurs

s Les économistes conçoivent les acteurs comme rationnels, qui calculent les moyens pour arriver à
leurs fins – on aurait un but bien précis et que nos actions vont dans ce but – marché informé

s OR Crozier pose que non, cette rationalité est limitée


ú Les acteurs ne sont pas motivés uniquement par des choses rationnelles mais aussi
irrationnelles
ú Les buts à atteindre ne sont pas aussi précis dans nos têtes
ú Ce qui est rationnel dans un contexte dépend en grande partie de ce contexte

- DONC il faut toujours comprendre le contexte dans lesquelles les comportements prennent places

Le système d’action concret ?

- Une entreprise doit s’étudier de l’intérieur. Crozier a donc proposé d’utiliser le concept d’action concret pour
caractériser l’activité humaine.

- C’est un système :

s De régulation à coté formel


ú Règles formelles : propres règles de fonctionnement sur l’organisation interne
ú Règles informelles : pratiques bien installées
ú Règles externes : lois générales

s De relation à coté informel


ú Un système de relation se développer dans les zone d’incertitude où pas de règles formelles
ú Fait que ce qui est prévu soit mis en œuvre ou pas

Une sociologie de l’action individuelle ?

- Un système n’a rien de fixe, il dépend d’un ensemble d’actions individuelles

- Les acteurs et le système sont les deux faces de la même pièce. Il faut :
s Raisonnement stratégique : des acteurs à le système, ça permet de comprendre un comp. Irrationnel
s Raisonnement systématique : du système à les acteurs, comprendre la construction des institutions

Critique ?

- Le postulat de la zone d’incertitude n’est pas forcément vrai, on ne cherche pas forcément à augmenter le pvr
- Le modèle de Crozier ne s’occupe que de l’action rationnelle en finalité sans prendre en compte les valeurs
SOCIOLOGIE – PARTIE 2

LES PRATIQUES SOCIALES ET CULTURELLES

Une pratique culturelle = l’ensemble des activités de consommation ou de participation liées à la vie intellectuelle et
artistique, qui engagent des dispositions esthétiques et participent à la définition des styles de vie.

Toutes les pratiques culturelles entretiennent des liens entre elles et forment notre style de vie
- Ex : qqn qui regarde des films d’auteurs à bcp de chances d’écouter de la musique classique

Lien avec le droit ?


- Les politiques culturelles sont l’expression de certains choix de société par rapport à la culture
s La démocratisation de la culture : favoriser l’accès à tous, à la culture
s Les politiques de démocratie culturelle : valoriser le dvlptm des cultures locales

QUI ?
- Hoggart : l’étude de la culture anglaise
- Bourdieu : les différents styles de vie
- Chamboredon, Lemaire et Tissot : application Bourdieu au champ urbain

CONTRÔLES SOCIAL ET DEVIANCE

Le contrôle social = un système de contraintes (pression) qui définit, limite et conditionne les formes des liens sociaux.

Contrainte ?
- Sanction sociales (regards accusateurs, moqueries, etc.)

Rôle du contrôle social ?


- Garant d’une certaine cohésion sociale grâce au respect des normes
- Instrument de pouvoir exercé par les institutions

Déviance = les conduites qui ne se soumettent pas à la pression sociale, varie avec le temps

Lien avec le droit ?


- Le droit définit les comportements légalement admis et prévoit les sanctions en cas de non-respect
- Concordance entre normes légales et normes sociales (pas toujours)

QUI ?
- Goffman : les comportements des internés à l’asile
- Becker : la construction de l’étiquette de la déviance en situation
- Foucault : les modes de traitement de la déviance
- Castel : les modes d’intervention sociale

LE NOUVEL ESPRIT DU CAPITALISME

Les échanges se font en fonction du rapport et de la demande à impact sur l’économie

Capitalisme ?
- Il existe de nouvelles justifications et croyances qui permettent au capitalisme de s’imposer
- Croyance : meilleur modèle économique possible

Lien avec le droit ?


- Les règles de droit vont traduire ce nouvel esprit et favoriser son implémentation dans les organisations

QUI ?
- Boltanski et Chiapello : l’organisation du travail et le management
LES PRATIQUES SOCIALES ET CULTURELLES

R. HOGGART – 1918-2014

Qui ? Un anglais (bourgeois) qui a réalisé « la culture du pauvre » en 1957 (combine connaissance directe et recul
scientifique)

Approche culturaliste ?
- Étudie les cultures séparément - Ne s’intéresse pas aux liens qui existent entre les différentes cultures
- Cherche à expliquer les pratiques culturelles d’un groupe à partir des caractéristiques internes du groupe
- Explications données, toujours relatives au groupe

La culture du pauvre ?

- Il rend compte d’une recherche sur le style de vie des classes populaires anglaises durant 40’ – 50’ (période
de bouleversement dû à la scolarisation à lire et écrire)

- Il a une connaissance de l’intérieur


s Hoggart vient des classes populaires
s Risque : subjectivisme (s’appuyer sur son vécu) + dû à sa trajectoire sociale (devenu bourgeois)

- Il a une connaissance de l’extérieur dû à son recul scientifique


s Méthode d’enquête ? (qu’il expose aux autres pour éviter tout reproche)
ú Enquêtes ethnographiques = enquête directe, en observant sur place
ú Enquêtes quantitatives par questionnaires
ú Analyse du contenu des journaux, des livres lus, etc.

Constatations des comportements des ouvriers ?

- Dépenses excessives et inconsidérées – une forme d’irrationalité


s Ex : on achète une grande tv alors que les enfants sont mal habillés
s Surendettement chronique - consacre trop d’argent aux plaisirs immédiats

- Jugement des bourgeois qui stigmatise les comportements sans chercher d’explication
à Violence symbolique de faire ça (chose qu’Hoggart conteste)

Objectif d’Hoggart ?
- Donner du sens à ces comportements culturels et leur trouver un principe explicatif
- Chercher leurs caractéristiques/significations communes – trouver une clef de compréhension

Comment expliquer ces pratiques culturelles ?

- Tout est lié à la cohésion sociale des groupes proches

s Les comportements culturels cherchent à sauvegarder l’atmosphère collective et à la renforcer


ú Fêtes – amusement collectif – réunion – etc.

s Pourquoi il faut entretenir ces liens ?


ú POUR souder le grouper pour pouvoir compter dessus en cas de soucis
ú Ce qui compte ce n’est pas la cohésion sociale, c’est le besoin de soutien et de solidarité

- Remettre dans un contexte social à classe ouvrière = sous culture

s Dedans, les normes de réussites ne sont pas les mêmes que la société globale
ú Réussir = faire partie d’un groupe soudé – savoir faire la fête – être un bon vivant
ú Plaisirs immédiats car n’attentent que peu de l’avenir
s Un moyen de ne pas subir sa condition défavorisée via l’importance de d’autres normes
ú Ex : laisse les jeunes une liberté énorme
  Les parents veulent les laisser profiter car ils ont consciente de l’avenir dur
  Les enfants doivent profiter maintenant avant le destin sombre

- Meilleurs accès aux médias de masse

s Critique des bourgeois : regarde la tv sans recul, sans sens critique, gobe juste
s Explication d’Hoggart
ú FAUX : ils ont un esprit critique
ú Ils ont une haute capacité d’indifférence dû à leurs conditions
ú Ne participent pas aux mondes des autres, s’en foutent de ce qu’on leur soumet, n’envisage
pas cette possibilité

Enseignements sociologiques ?

- Rompre avec le sens commun

s Met à l’écart ses préjugés – prend une distance par rapport à ses jugements
s Il évite
ú Le misérabilisme = dire que la culture du pauvre est marquée par un manque vis-à-vis des
pratiques le plus légitimes
à Évaluer la culture populaire à partir de la culture dominante

ú Le populisme = glorifier la culture populaire en oubliant son origine et ses conditions de vie

- Considérer tout comportement comme sensé

s Chaque action a du sens pour la personne qui le fait


s Remettre en contexte pour comprendre à évite l’ethnocentrisme de classe
s Chercher chez EUX ce qui a du sens, PAS chez nous

Critique envers l’approche culturaliste ? –> relativisme

- Le relativisme

s Considérer que tout se vaut, tout peut se justifier dans un contexte


s Pas de jugement

- Risque ? Justifier les comportements en adoptant le relativisme

- Solution ? Hoggart ne dit pas que ses pratiques sont bonnes ou pas, il décrit les choses objectivement et
chercher à comprendre pourquoi elles existent
P. BOURDIEU – 1930-2002

Qui ? Un père fondateur de la sociologie

Ses influences ?

- Durkheim
s Reprend son idée de dimension objective des relations sociales
s A la suite de D., selon B., il existe des règles sociales qui nous influences inconsciemment

- Marx
s Reprend l’idée que la société est divisée en classes sociales et sous-classes
s Reprend l’idée que les classes et sous-classes sont hiérarchisées
s L’appartenance à une classe va déterminer les cprtms (ex : parent bourgeois, mes études : unif)

- Weber
s Avec l’idée que les acteurs donnent du sens à leurs comportements
s Pour B., ce qui guide le comportement, c’est l’identification de systèmes de disposition

Approche structuraliste ? le sens


- Étudie les cultures dans leurs relations les unes par rapport aux autres
- Les comportements sont liés à la place qu’on occupe dans le système social
- Cherche à expliquer les pratiques culturelles à partir des éléments extérieurs

Approche constructiviste ? la structure


- Les relations sociales dépendent du sens que mettent les acteurs dans leurs comportements

LA PENSEE DE PIERRE BOURDIEU

Question centrale ? Comment expliquer que l’ordre social se reproduise et que les acteurs sociaux y contribuent ?

- Bourdieu pense que les grands éléments de la structure sociale se reproduisent de génération en génération
Ex : inégalité homme-femme ; dominants-dominés
--> Tous les acteurs participent à cet ordre, les dominés comme les dominants, pour ça que ça se produit

- Mécanisme de domination Marx VS Bourdieu


s Base ?
ú Marx : bases économiques
ú Bourdieu : bases économiques + bases culturelles et sociales

s Dimension ?
ú Marx : dimension objective
ú Bourdieu : dimension objective + symbolique (on reconnait les dominants légitimes)

- Champ de recherche : les pratiques culturelles, l’art, la littérature, etc.

Les principaux concepts ? à Les capitaux

- Toute société est hiérarchisée et ce qui les hiérarchise, ce sont leurs ressources culturelles et symboliques
On distingue 4 catégories, 4 capitaux

s Capital économique : ressources assez variables


s Capital social : ressources actuelles et potentielles qu’on peut les mobiliser à tout moment
s Capital culturel : ressources qu’on a en certaines quantités et qui permettent de se faire bien voir
s Capital symbolique :
ú Légitime l’arbitraire : transforme une condition favorisée en un mérite personnel
ú Donne l’impression que la personne mérite d’être là où elle est
ú Ex : avoir une Ferrari – être abonné aux times – études de médecine
ú Peut amener au fatalisme (><Bourdieu)

- Pourquoi il parle de capitaux ?

s Ils peuvent donner une opportunité s’ils sont bien investis


Ex : carnet d’adresse utile uniquement si on entretien ses relations

s Les capitaux n’offrent pas les mêmes pouvoirs en fonction des champs
ú Ex : champ politique intéressant capital social
ú Ex : champ juridique intéressant capital culturel

s Les capitaux ne sont pas distribués de façon égale dans la société, leur valeur est relative à la valeur
des capitaux des autres individus

Les principaux concepts ? à Le système de positions sociales

- La société = ensemble de positions qui sont en relation entres elles


Ces relations sont une question de différence de capitaux entre les individus
DONC la position sociale = en fonction des capitaux qu’il possède ! non figé

- On peut distinguer 2 cas de figures


s Trajectoire ascendante : la personne évolue (ex : classe populaire – étude unif – classe bourgeoise)
s Trajectoire descendante : la personne « dégrade » (plus rare)

Les principaux concepts ? à L’habitus

- C’est l’identité sociale d’un individu - systèmes de valeurs, d’attentes et de pratiques distinctes et distinctives

- NOUS caractérise mais nous relie aux autres – propre à chaque classe sociale

- Comment se forme l’habitus ?

s Au cours de sa vie
ú Socialisation primaire (d’abords)
ú Socialisation secondaire (ensuite)

s Via les schèmes de perception et d’action


ú Des manières structurées d’agir, d’appréciée et de se comporter
ú Socialement situées : ce n’est pas par hasard mais en fonction de son appartenance sociale
ú Des choses qu’on met derrière le possible et l’impossible
ú Dépend de notre milieu
ú Des dispositions durables (constantes) et transposables d’une situation à une autre
ú En bonne partie inconscientes à boussole sociale, c’est naturel

- L’habitus nous permet de savoir comment se comporter en fct du milieu et de reconnaitre ceux qui n’y sont
pas

- C’est une
s structure : c’est le principe organisateur de nos pratiques et non une série de pratiques
s structurée : forgée par socialisation apprentissage lié à la position sociale
s structurante : engendrant à son tour des pratiques

- L’habitus assure une corrélation entres les chances objectives et les attentes subjectives
Ex : 2 personnes donnent une définition de réussir dans la vie
L’une à avoir de l’argent
L’autre à être épanoui
LA RECHERCHE SUR LA DISTINCTION

Objectif ?
- Étudier la répartition des pratiques culturelles dans la société française 60’
- Déconstruire l’idée « l’habit ne fait pas le moine » : les choix culturels relèvent la position dans l’espace social

Sa méthode ?
- Enquêtes par questionnaires àstatistiques
- Entretiens qualitatifs
- Observations ethnographiques

Enseignements ?

- Les pratiques culturelles sont liées à l’origine sociale mais aussi au niveau d’instruction

- Au niveau d’instruction égal, plus l’origine sociale est élevée, plus on apprécie la culture d’avant-garde
s Les classes supérieures sont très réceptives aux innovations culturelles –> façon de se différencier
s Les classes moyennes sont dans une logique de bonne volonté culturelle

- Zoom sur la classe moyenne à 3 types d’habitus

s Habitus de la petite bourgeoisie en ascension sociale


ú Gèrent bien leur budget
ú Autodidactes
ú Dévoués à la culture reconnue
ú Utilisent des stratégies d’ascension sociale sur le long terme – acharnement

s Habitus des nouvelles personnes dans la petite bourgeoisie


ú Diplômes moins d’avantage sur le marché
ú Ils vont investir des nouvelles professions pour un prestige social
ú Privilégient l’épanouissement personnel et autodétermination

s Habitus des petits-bourgeois en déclin social


ú Peu instruits
ú Se cramponnent aux valeurs traditionnelles
ú Se méfient des innovations culturelles
ú Se replient sous des attitudes répressives

- Les pratiques culturelles constituent un système d’écart

s Extrait du film « le gout des autres » à met en évidence ça

s On n’a pas les mêmes contraintes matérielles en fonction de notre classe


ú Classes populaires : bcp de contraintes à gout nécessaire ce qui est nécessaire et qu’on peut
s’offrir
ú Classes supérieures : moins de contraintes à plus indépendant et libre dans leurs choix

s Plus il y a une distance à la nécessité, plus le style de vie permet d’avoir des pratiques détachées

- Gros « récapitulatif des habitus »

s Grand bourgeois à Aisance et luxe distant


s Professeur à valorisent un effort qui distingue de la masse
s Nouvelles bourgeoisies d’affaires à pratiques modernes et internationalistes
s Petit bourgeois en ascension à énergie à gravir les échelons sociaux et se dégager des contraintes
s Petit bourgeois en déclin à conservatisme répressif
Principes d’analyse ?

- La rupture avec le sens commun


s On pense qu’on peut choisir notre vie mais c’est une illusion
s Les déterminismes sociaux façonnent jusqu’à nos gouts

- Le réel est relationnel


s Il est contre l’idée qu’il existe une substance propre à chaque classe sociale
s Il est contre l’idée que les classes sociales aient des pratiques communes

- Les goûts et pratiques culturelles opèrent des distinctions symboliques


s Elles correspondent à des habitus spécifiques qui permet de savoir la classe sociale

Actualisation ?

- Transformations de la structure socio-professionnelles

s On passe d’une économie industrielle à une économie basée sur l’investissement et l’innovation
s Conséquences ?
ú Moins d’emplois ouvriers
ú Développement des nouveaux métiers (design, pub, etc.)
ú Être salarié protège moins face aux aléas de la vie

- + de mobilité sociale

s Les enfants ont moins de chances de se retrouver dans la même position que les parents
s Reste limitée par rapport au milieu social
s On n’a pas tous les mêmes facilités à gravir l’échelle sociale

- Effet de la massification scolaire

s Avant : certitude qu’aller à l’école = beaux métiers


s Maintenant : failles
ú Le nombre de diplômes a augmenté plus vite que le nombre d’emplois
ú Effet de déclassement social : il faut de plus en plus de diplômes

- Des trajectoires fluctuantes et plurielles

s Les frontières sociales sont plus floues


s Les trajectoires individuelles correspondent moins aux trajectoires collectives

- La culture des individus B. Lahire

s Pluri-socialisation
ú Les individus sont ajrd confrontés à plusieurs cadres socialisateurs, ce qui entraine des
variations intra-individuelles et interindividuelles
ú Les individus peuvent à la fois valoriser la haute culture et la culture normales

- Bouleversement du paysage culturel

s Ex : apparition du numérique
s Omnivorité : classe supérieure, veut toucher à tout
s Univore : consomme qu’un type de culture

Aujourd’hui l’analyse de Bourdieu, reste valable mais se joue beaucoup moins sur les contenues culturelles mais sur
les manières de consommer la culture, sur les manière de découvrir la culture, la musique.
CHAMBOREDON et LEMAIRE, et TISSOT – 1930-2002

Les pratiques ségrégatives des classes moyennes ?

- Les classes moyennes sont une constellation centrale autour de laquelle s’organise, s’intègre l’ensemble de la
société à partir 60’
s Phénomène de massification scolaire à ascension sociale

- On parle DES classes moyennes


s Différentes fractions + ou – basses dans le système social
s Contraintes de vivre proche des classes populaires

Chamboredon et Lemaire « Proximité spatiale et distance sociale » 1970

Quoi ? Une enquête dans les rapports de voisinage « cités HLM » (pas la même étiquette précaire qu’ajrd) à grand
ensemble de Massy

Les grands ensembles ?


- Logement collectif construit dans une politique moderniste pour classes moyennes
- Politique utopique : créer une société nouvelle par l’habitat où il n’y a plus de division de classe

But ?
- Comprendre les attitudes d’ouverture et fermeture à l’autre, au voisin différent de soi
- Est-ce que les habitations réalisent leur but initial ?

Leur recherche ?

- Étudier la réalité de ses grands ensembles via des enquêtes et entretiens


- Idée : la réalité est loin de cette cité radieuse que les promoteurs espéraient
- La proximité spatiale n’entraine pas forcément la proximité sociale
- Les grands ensembles sont des espaces particuliers où il n’y a pas de sociabilité naturelle mais il y a des groupes
sociaux rassemblés volontairement et de façon non-naturelle

Les attitudes d’ouvertures et fermeture à l’autre lié à ?

- La position sociale qu’ils occupaient avant d’arriver à Massy

s Le degré de liberté résidentielle influe bcp


ú Contraintes résidentielles fortes
ú Contraintes résidentielles faible

- La trajectoire résidentielle : leur arrivée représente une amélioration ou un déclin social ?

s Ascendance sociale -> cohabitation + facile


s Descendance sociale -> cohabitation + dure
s MAIS l’un ou l’autre, les contraint à une existence contre nature = difficulté

Les deux caractéristiques vont influencer 3 choses ?

- La signification de la proximité : quelque chose de contraignant ou choisi ?


- La représentation de l’autre : le voisin est bien ou pas ?
- Les rapports concrets de voisinage

à Ce ne sont pas des attitudes ancrées en l’hommes par rapport à qui il est, mais elles sont induites par ces deux
caractéristiques
Maintenir la distance sociale ?
- C’est un enjeu
- // Bourdieu et l’approche dynamique : expliquer les attitudes à l’égard de l’autre non pas en étant fixé à une
position sociale mais lié à une trajectoire sociale
- >< Bourdieu : ces attitudes sont en contexte, lié à un habitat particulier et non à un habitus de classe

Tissot Sophie « De bons voisins » 2011

Quoi ? une enquête sur la gentrification du South end via des enquêtes ethnographiques (vit avec eux)
- Cette transformation matérielle s’accompagne la plupart du temps d’une exclusion partielle ou totale des
anciens habitants
- Prix immobilier augmente

But ? chercher à comprendre comment les nouveaux habitant (capital culturel important et qui portent des valeurs
progressistes en sont venus à prendre le pouvoir dans le quartier

Qui s’installent ? les bourgeois nouveaux aux emplois qualifiés et nombreux diplômes

Pourquoi s’installer dans ses quartiers ?


- Essayer des modes de vie nouveaux pour afficher une identité sociale spécifique
- Tenter l’aventure des quartiers populaires
ú Belles architectures
ú Stratégie de distinction : montrer leur ouverture d’esprit

Comment les nouveaux venus ont pris le pouvoir ? à Enseignements

- La reconnaissance de leurs goûts par la gestion du patrimoine : ils gèrent le projet immobilier

- Le rôle clé du milieu associatif local dans la gentrification du quartier


s Ils vont prendre les décisions ensembles sur la gestion du territoire
s Ils représentent les habitants
s Problème : les bourgeois blancs sont surreprésentés – imposent un éthos

- L’éthos du bon voisin


s Ce que les associations vont réussir à imposer
s Encourager cette vision – contrôler les expressions dérangeantes (ex : insertion prisonniers)

- La notion de mixité sociale est utilisée comme outil de gentrification : micro ségrégations

- L’appropriation d’un quartier passe par le marquage symbolique de l’espace


s Visibles dans les commerces

- Il faut consommer autrement


s Mieux
s Plus sain

La logique de distinction de Bourdieu ?

- Tissot se revendique comme héritière de Bourdieu


s Nécessaire que le groupe montre sa supériorité sociale pour se distinguer des autres
s Affichage de son style de vie distinctif couteux et pas accessible à tous
s Part à la conquête du quartier et imposer de nouvelles normes, nouveau style de vie
s Principe de la domination symbolique
CONTRÔLES SOCIAL ET DEVIANCE

GOFFMAN ERWING – 1922-1982

Qui ? Un sociologue américain représentant avec Becker de deuxième école de Chicago interactionnisme symbolique

Approche Micro ?
- Met le focus sur les comportements sociaux, sur les interactions concrètes
- Comment la déviance est construite en situation ?

L’interactionnisme symbolique ? Goffman n’est pas le meilleur représentant mais est très proche

- C’est une critique du fonctionnalisme


s Toute la société est organisée en sous-systèmes sociaux : sous-système culture, politique,
économique et sociétal.
s Chacun des sous-systèmes a une fonction dans le maintien de l’ordre social
s Pense que l’ordre social se reproduit par l’intériorisation d’un certain modèle de valeurs des individus
à Ce n’est pas parce qu’ils souhaitent l’ordre qu’il y a de l’ordre, mais parce qu’ils y sont conditionnés

- Vision de l’interactionnisme
s Le fonctionnalisme exagère la socialisation des individus, les situations sont souvent floues
s Il faut regarder les situations au cas par cas et comment se déroule les interactions
s Les individus s’influencent mutuellement, ce ne sont pas des simples stimuli-réponse
s Les individus vont interpréter la situation avec leur bagage culturel et ça va guider leur comportement

La métaphore théâtrale pour représenter la société ?

- Société = scène de théâtre


Interactions = représentations/mises en scène suivant des règles précises
Acteurs = personnes qui jouent des rôles devant un public, ils suivent une partition
Rôle = modèle préétablit de comportement, stable

- Enjeu ?
s Ne pas perdre la face sur la scène, faire croire aux autres à notre rôle
ú Ex : mère en burn out qui va faire le rôle de la bonne mère
s Ne pas faire perdre la face à l’autre
ú Ex : mari de la femme qui renforce le rôle de bonne mère

- Les coulisses
s Espaces plus intimes où on est à l’abris des regards et où on peut y questionner notre rôle
s On peut être amener à jouer de nouveau rôle ! socialement admis

Son étude ? « Asile : étude sur la condition sociale des malades mentaux »
- Objet sociologique : objet médical/psychiatrique – la condition des malades mentaux
- Il va être au quotidien avec eux (étude empirique)

But ? Chercher à construire un point de vue sociologique par rapport à ces personnes et leurs comportements

Principaux concepts ? à L’institution totale

- Il l’utilise pour reconstruire la rationalité des comportements des internés qui sont seulement une adaptation

- Traits structuraux de l’institution totale ?


s L’isolement par rapport au monde extérieur : peu de visite, pas de sortie
s Prise en charge totale par l’institution des besoins de la personne dans tous les aspects de son
existence : ils ne contrôlent plus rien à intimité contrôlée
s Promiscuité forte : tous soumis au même traitement
s Règlement strict : tout est programmé
s Référence constante à une idéologie : la santé et l’hygiène
s L’irréversibilité des rôles : couple indissociable marqué par une opposition et une interdépendance
ú Rôle du malade - Rôle du soignant

Caractéristiques du fonctionnement des institutions totales ?

- Marquée par des oppositions différentes


s Au niveau des rôles, dedans-dehors, fctmt intérieur et extérieur
s Se traduisent dans les règles de fonctionnement différentes de celle de la vie sociale : règles tacites

- Quand l’interné début son séjour : dépersonnalisation


s On transforme son rôle, son image en un nouveau rôle : le statut de malade mental
s On retire ses vêtements, rasage, nouveau nom, etc.

- Droit et obligations maintenu avec un système de micro privilèges à contrôle social


s Comportement ok, soumission au rôle à privilège
s Comment on justifie ? disant que c’est une amélioration de la santé

- Les adaptations : moyen pour l’interné de préserver autonomie et avoir une marge de manœuvre
= chercher un équilibre entre engagement et prise de distance par rapport à l’institution

s Adaptation primaire :
ú S’adaptent aux règles et comportements demandés à récompenses symboliques (bon mala)
ú Tiennent leur rôle à récompense matérielles (privilèges)
s Adaptation secondaire : prendre de la distance par/ à l’institution – distance au rôle
ú Adaptations secondaires désintégrantes à ex : refuser de parles aux autres
ú Adaptations secondaires intégrantes à ex : fréquente la biblio car bien vu

Principaux concepts ? à Concept de carrière du malade mental

- C’est un processus de transformation du statut de l’interné et des représentations qu’il se fait de lui-même,
en adéquation avec le contexte de l’institution

- On distingue 3 phases :
s Pré-hospitalière : perte de repère – sentiment de trahison des proches – relecture de leur vie sous
statut de malade
s Hospitalière : adaptation à l’institution – se voit comme un malade mental
s Post-hospitalière : perte de repère – réinsertion dans la société

Les enseignements ?
- L’auteur a construit son objet sociologique à partir d’un objet médical
s S’intéresse à l’aliénation sociale et non mentale, au fonctionnement social et non la maladie mentale

- Considérer tout comportement comment sensé : il faut remettre les comportements dans leur contexte

- S’il arrive à montrer qu’il y a un sens à des comportements dans un asile, alors on peut appliquer ce concept
à tout comportement de la vie sociale ordinaire //Durkheim
Le processus qu’il met en évidence est un processus qui concerne plus généralement la construction du moi,
le moi des malades mentaux tout comme n’importe quelle personne ordinaire que l’on peut étudier.
Cette construction du moi procède de la recherche d’une position intermédiaire, d’un équilibre, d’une
identification au rôle donné par les institutions que l’on fréquente et une prise de distance par rapport à ces
institutions et a ces rôles.

- Proche de l’interactionnisme symbolique mais


s Différence : accorde de l’importance à l’ordre social, pas que des situations concrètes
s Il s’intéresse à l’ordre social, l’institution sociale, comment cela guide les comportements en situation
H. BECKER – 1928-…

Qui ? Un sociologue américain représentant de l’école de Chicago qui étudie la déviance (jazz et marijuana)

Méthodologie ?
- Enquêtes de terrain : entretiens et observation
- Part d’une hypothèse qu’il met à l’épreuve à chaque entretien – si échec, il modifie à induction analytique

Approche méso ? Considérer la déviance comme étant le fruit d’un rapport entre les groupes (déviant et société)
Ceux qui instaurent les normes = position dominante

Son hypothèse ?
- « Ce ne sont pas les motivations déviantes qui conduisent les comportements déviants »
- La déviance est un apprentissage dans un jeu d’interactions au cours duquel la personne va acquérir des
motivations déviantes, on apprend à être déviants

Sa recherche ? but ?
- Il s’est intéressé aux musiciens de jazz et au fumeur de marijuana. à « Outsiders » en 1968

- >< à l’idée qu’on a des comportements déviants qu’on peut expliquer par des caractéristiques internes à soi
(gène de la délinquance) à Il veut prouver le contraire

- « Outsiders » : titre de sa recherche


s Double extériorité
ú La société voit les déviant comme extérieur au groupe
ú Les déviants s’auto-excluent

Définition de la déviance ?

- Statistique : c’est un écart de comportement ou de personnalité à la moyenne, à ce qu’il y a de plus commun


s Problème : tout le monde dans le même sac
- Pathologique : c’est une manifestation d’un mal, une maladie
s Problème : naturalise la déviance, alors que ce qui est normal change d’une société à l’autre
- Fonctionnaliste : c’est l’expression d’un dysfonctionnement social, un symptôme
s Problème : qui pose ce qui est fonctionnel ou pas ? change d’une société à l’autre
- Sociologique : c’est un défaut d’obéissance sociale
s Problème : un individu appartient à plusieurs groupes, donc les normes de quel groupe ?

- Interactionniste, celle de Becker : ce n’est non pas une propriété du comportement lui-même, mais un produit
de l’interaction, de la transaction entre une personne qui commet un acte et celles qui réagissent à cet acte.

s Il ne faut pas aller voir dans l’acte lui-même car


ú Pas suffisant : car il faut qu’il y ait une réaction sociale (si personne ne réagit, pas déviant)
ú Pas nécessaire : car on peut accuser quelqu’un à tord

s 4 situations possible selon le perçu par les individus et selon ce qu’il a fait
Obéissant à la norme Transgressant la norme
Perçu comme déviant Accusé à tort Pleinement déviant
Non perçu comme déviant Conforme Secrètement déviant

s DONC la déviance est un processus de désignation sociale au terme duquel un acte est qualifié comme
déviant et variable dans le temps (ex : avortement un problème avant)
à Création sociale, les groupes créent la déviance en instituant des normes de comportements

s Les normes de référence ne sont pas évidentes et varient d’un groupe à l’autre mais aussi à l’intérieur
du groupe. Ce sont des luttes à imposer le mode de vie de son groupe comme étant le bon, le modèle
à suivre
Principaux concepts ? à La carrière déviante

- // Goffman : la carrière est un concept qui renvoie à la suite des passages d’un statut à un autre (personne
saine à personne malade, par étapes)
La carrière déviante = une série d’étapes où les caractéristiques de l’identité déviante se développent +
motivations de la personne

- Exemple du fumeur, 3 étapes de la carrière du fumeur :

s L’initiation : fumeur débutant


ú Initiation par les autres à une pratique : fumeurs influent sur eux
ú On a tous des tentations déviantes mais ce qui fait influencer le passage à l’acte c’est
l’inscription dans les institutions, l’engagement dans les normes
ú Technique pour briser les normes
  Minimiser les dommages causés (oh ce n’est pas si grave)
  Technique de sublimation (idée de vengeance, justice)

s Consolidation des motivations : fumeur occasionnel


ú Intégration dans une sous culture : celle des fumeurs
ú Va développer une nouvelle vue sur le monde

s Stabilisation du statut : fumeur confirmé


ú Fait entièrement parti du groupe : les fumeurs à nouveau rôle
ú On l’étiquette comme déviant à désignation sociale
ú Donc on va les juger aussi = extériorité réciproque

Principaux concepts ? à la théorie de l’étiquetage

- C’est l’attribution au transgresseur de l’ensemble des caractéristiques attachées au statut de déviant.


Ex : femme toxico, considérée comme mauvaise mère et venant d’un milieu modeste

- L’étiquette colle à la peau et devient la nouvelle grille d’interprétation des actes de l’individu

- Cette étiquette opère comme une prophétie à sa propre réalisation. Si on colle une étiquette qu’elle va
recommencer, plus de chance qu’elle recommence à exclusion sociale

- ! personnes déviantes peuvent retourner le stigmate, càd transformer l’étiquette - en qqch dont on est fier

Principaux concepts ? à Entrepreneurs de morale

- Ce sont des personnes convaincues de remettre la société dans le bon chemin


s Soit ceux qui édictent les normes : via opinion public – lois – campagnes – etc.
s Soit ceux qui appliquent les normes : donner un contenu concret et repérer les déviants (ex : policiers)

- Ils sont doublement dominants : position sociale + morale dominante

Enseignements sociologiques ?

- Prendre en compte le point de vue des acteurs : déviants et entrepreneurs de morale

- Prendre en compte tous les acteurs impliqués de près ou de loin

- Déconstruire et s’affranchir des catégories de pensées instituées


s Le sociologue doit bousculer l’ordre établit : nouvelles catégories, choisir ses mots
ú Violer la hiérarchie de crédibilité : ne pas accorder plus de crédit au médecin qu’un patient
ú Mettre en question les monopoles de vérité : l’école tient un discours de la réussite et l’échec
MICHEL FOUCAULT – 1926-1984

Qui ? Un philosophe-sociologue

Approche Macro ?
- Met le focus sur les rapports sociaux et non les interactions concrètes
- Comment la déviance et son traitement se sont construit au fil du temps dans une société donnée ?

Objet d’étude ? les dispositifs de pouvoir (qui selon lui n’est pas centralisé dans les mains de l’état) en Occident et
dans différents domaines : la déviance, la criminalité et la sexualité

But ? Comprendre comment le pouvoir s’est construit au fil du temps et d’où viennent les dispositifs de pvr actuels

La vérité est une construction socio-historique ?

- Idée générale : fous, déviants, et toutes les autres catégories qu’on mobilise sont notre réalité, qu’on prend
comme réel et sans se poser de question.
à Paradoxe : la vérité est organisée d’une certaine façon selon les époques et les sociétés

- Il met en place le terme « episteme » qui renvoi à un régime de vérité définissant la normalité de l’époque
s Définit ce qui est normal et anormal
s Définit ce qui est pensable et impensable
s Le résultat d’un long processus historique

- Dans la société moderne occidentale


s La vérité est centrée sur le discours scientifique et sur les savoirs de l’homme
s Développement des sciences médicales et sociales dans notre société
s Conséquence ? 3 personnages anormaux se créés :
ú Le fou
ú Le criminel
ú Le déviant

L’exercice du pouvoir dans la société moderne occidentale ?

- Le pouvoir selon F. = la capacité d’agir non pas sur autrui mais sur l’action d’autrui, de lui faire faire des choses
qu’il n’aurait pas fait seul, imposer aux individus des manières de voir le monde et de se voir soi-même

- Les savoirs contribuent à se pouvoir à dire ce qui est

- Le pouvoir n’est pas un état et n’est pas exercé verticalement, il est invisible, quand il est visible, il est
catégoriquement rejeté.

s C’est un ensemble de micro-pouvoirs à les techniques de soi


ú Toutes pratiques qui visent à ce qu’un individu change ou se conforme à une identité sociale
ú Le pouvoir est exercé sur les individus, mais par les individus à autocontrôle des individus
ú On intègre les normes alors qu’on ne les avait pas intégrées

- Pour lui, le monde de gouvernement chez nous = gouvernementalité

s Pouvoir invisible, diffus, positif


s L’exercice brutal du pouvoir devient superflu
s Plus besoin d’un contrôle violent, d’une instance qui fait exercé de manière brutal pour que les
individus se conforment aux normes de notre société vu qu’ils se conforment eux-mêmes
- Le pouvoir est exercé par des dispositifs

s Tout ce qui crée une tendance à adopter certains comportements, une tendance à ce que certaines
choses arrivent comme si elles arrivaient d’elles-mêmes, mais au final susciter par le dispositif
ú Ex : dispositifs architecturaux mis en place pour que les gens se rencontrent

s Ces pratiques de contrôles sont


ú Quotidiennes
ú Institutionnalisées (prison, école, etc.)

s Au travers de ses dispositifs, on retrouve la création de nouveaux modèles de gestion de soi


à contrôle de l’individu où émerge un nouveau sujet

Fils historique : la construction du mode de régulation disciplinaire ?

- Le mode de régulation disciplinaire = le mode de traitement de la déviance dans notre société

- 17 ème siècle : on enfermait tous ceux qui étaient considérés comme posant un problème à la société.

s Où ? dans un lieu qui allait les discipliner, les moraliser, inculquer la morale dominante, les discipliner
au travail, etc.
s Les journées étaient programmées à lutter contre la paresse + préparer les pauvres à leurs vies
s Modèle qui servira de genèse au pouvoir contemporain

- 18ème siècle : fin de l’enfermement indifférencié mais début de l’enfermement spécialisée

s Développement des prisons, asiles, maisons de correction, etc.


s Annonce d’un droit mais aussi un devoir de travail à tous ce qui peuvent bosser, plus mis à l’écart
s Enferme que : fous et criminels

- Siècle des lumières : idée dominante que l’homme a une raison

s Normal = celui que peux user de sa raison


s Anormal = celui qui est déraisonnable = le fou
s Se développe l’idée qu’enfermer le fou le guérit à développement psychiatrie
s Prison différente des cachots avec une technologie disciplinaire à dresser les esprits

- Société de surveillance dans laquelle on retrouve plusieurs appareils de contrôle (prison)

s Le quadrillage spatial : organiser l’espace pour aucun coin sans surveillance


s Modèle panoptique : gardien dans une tour au centre, impression d’être constamment vu

Conclusion ?

La thèse de Foucault à travers ce travail de généalogie du pouvoir et de normalité, est de montrer que les techniques
du pouvoir en viennent à organiser la totalité des rapports sociaux, les rapports de classes, les rapports entres les
races, entre les genres. Les technologies de pouvoir ont donc fait émerger un nouveau sujet, autonome, qui se charge
lui-même, qui se gère, cette idée, ce sujet va permettre d’opérer les distinctions entre celui qui se contrôle et entre
celui qui doit être contrôlé. Fait entrer la question de pouvoir dans tous les types de rapport sociaux.
ROBERT CASTEL – 1933-2013

Qui ? un sociologue français qui a travaillé sur la question du travail et du salariat en particulier, sur l’exclusion sociale
et les politiques sociales, et aussi les traitements de la folie dans la suite de Foucault
-> Foucault : lecture en termes de pouvoir ; -> Castel : lecture en termes de domination

La domination ? Pour Castel, la lecture du social et des questions de conflits se font en termes de domination, en
termes de conflits entre les groupes sociaux qui sont l’évolution (//Marx) de l’organisation du travail et des modes
d’intervention sur l’exclusion.

Approche Macro ?
- Met le focus sur les rapports sociaux et non les interactions concrètes
- Quels conflits et compromis traduisent les transformations des modes d’intervention sociale ?

Le concept de social-assistanciel ?

- = l’agencement des pratiques qui relèvent d’une action publique ou non marchande de la société sur elle-
même, et mise en œuvre par des opérateurs mandatés, poursuivant une visée intégrative, protective ou
réparatrice à l’égard de publics considérés comme déficitaires et bénéficiaires

s Le secteur social résulte de la recherche volontaire de transformation de la société


s Les pratiques sont menées par des opérateurs publics et surtout par les agents que les pouvoirs publics
mandatent – mais aussi par des acteurs non-marchand (asbl)
s Exemples concrets
ú Les relations entre ouvriers et bourgeois
ú Charité chrétienne

- Caractéristiques structurelles du secteur, communes aux différentes configurations

s Résulte d’une intervention volontaire de la société sur elle-même >< institutions


Ex : maison de repos >< vieux viennent vivre au sein de la famille
s Pratiques spécialisées : les personnes chargées de la protection et du soutien des marginaux – formés
s Professionnalisation : personnes formées, ils apprennent des techniques
s Institutionnalisation : l’aide à la protection se faire dans des lieux spécifiques (maison de repos, hosto)
s Discrimination : sélection au niveau des critères, 2 principaux
ú Appartenir à la communauté de référence (ex : droit de santé, inscrit au registre national)
ú Considérer comme inapte au travail pour avoir assistance

Fil historique : la construction du secteur social-assistanciel ?

- La société médiévale :
s Le pauvre est sacralisé en référence au christ qui n’a rien
s Être charitable est une manière de montrer sa vertu chrétienne
s Les inaptes au travail et en particulier ceux qui exhibent leur souffrance, méritent secours

- Renaissance – bas moyen-âge (14-15ème siècle) :


s Long processus de transformation de l’image du pauvre vu désormais comme paresseux
s Lié au début du capitalisme : transformations économiques et politiques
s Le travail est valorisé – moralisation des pauvres pour inculquer de nouvelles normes

- Age classique (15ème siècle) :


s Mise en place de l’hôpital général dans lequel on enferme toutes les catégories de marginaux

- 18ème siècle :
s Apparition des lieux d’enfermement spécialisés
s Apte au travail à assistance dans des lieux pour les aider à retourner bosser
s Intervention : disciplinaire et répressive, on punit la marginalité
- Fin 18ème siècle :
s Révolution industrielle – les ouvriers réclament et obtiennent des droits

- 19ème siècle – 20ème siècle, la modernité :


s Nouveau mode d’intervention moins répressif et plus réparateur
s Permettre aux personnes d’être mieux formée pour pouvoir revenir dans la société
s 2 formes d’intervention :

ú État social : mise en place de toute une série de droit et de système de protection pour
répondre aux difficultés et aux revendications des ouvriers
  Système de sécurité sociale : sécurité face à la perte de revenu – protection collective
  On retrouve l’idéal du travail : si on travaille, on cotise, et on a de l’aide si besoin

ú État de providence : fait référence à l’action intégratrice de la société


  On intègre toutes les marginalités dans la société
  Repose sur les droits universels : tout le monde a droit à dignité et des ressources
  Repose sur le système assurantiel : on paye mais on a une sécurité

s D’un point de vue politique, l’état social est le compromis entre le libéralisme et le socialisme = social-
démocratie, après la 2ème GM

s Après 2ème GM, les Golden Sixties : idée que les problèmes socio-économique peuvent être résolus
Grande richesse de l’état

s MAIS en 1974, grosse crise pétrolière et donc crise économique


ú Question sociale réapparait : précarité stable et durable et non plus un risque
ú La société est menacée d’une division entre les inclus et les exclus
ú Problème dans l’organisation de la sécurité sociale
ú On parle de nouveaux pauvres : ceux qui tombent dans précarité à cause de la crise

- Au tournant du 21ème siècle :

s Nouveau mécanisme : l’état social actif


ú Visent à réinsérer ceux qu’on considère comme « décrochés » du système, former, remettre
au travail, accompagner, etc.
ú Vise à réactiver/activer les marginaux : protection accordée si preuve de bon vouloir

s L’état vise à offrir de nouvelles chances


ú Le sujet est un individu autonome -> il faut le prouver
ú Approche préventive des risques
ú L’état ne dirige pas mais délègue
Les deux principes d’analyse que l’on peut retenir sur Foucault et Castel ?

- Historiciser les structures sociales

s Comment une société en est-elle arrivée à enfermer les malades mentaux ? Comment est né le
contrôle social ?
s Les structures se construisent au fil du temps et ne sont pas immuables
s Pour comprendre la société actuelle, il faut regarder le passé

- La déviance n’est pas une situation, c’est un rapport social

s Consiste à considérer que la déviance est toujours l’expression de rapports de domination


s Ceux qui font preuve d’autonomie dans notre société sont dominant symboliquement et socio-
économique.
LE NOUVEL ESPRIT DU CAPITALISME

BOLTANSKI et CHIAPELLO – 1940-… et 1965-…

Rappel : l’ancien esprit du capitalisme ?

- WEBER : sa question était : comment le capitalisme a su s’imposer comme un bon model moralement
parlant ?
Lien avec le protestantisme favorable au capitalisme : influences réciproques

- Que reste-t-il ajrd de tout ça ?

s A partir du 19ème siècle, l’éthique du travail s’est transformée en une cage d’acier
On enferme les travailleurs qui sont obligé d’être acharné au travail = un devoir

s A partir du 20ème siècle, cage d’acier plus conformable, le travail doit être acharné mais on assouplit
ses conditions de travail

s Désormais, le travailleur est valorisé pour son travail et récompensé pour son effort
Modèle très critiqué depuis 30 ans

- Comment le capitalisme a-t-il fournit de nouvelles justifications face aux critiques ? comment il parvient à se
légitimer ajrd et vu comme le modèle qui favorise le bien ?

Qui ? 2 sociologues français

But ?
- Idée : le capitalisme a besoin de justifications idéologiques pour s’imposer, il ne s’impose pas par la contrainte
- Quelle nouvelle idéologie est susceptible de soutenir les inégalités sociales qu’il produit ?
- Comment expliquer l’affaiblissement de la critique ?

Méthode ? Intérêt pour des textes de la littérature management qui visent à expliquer comment encadrer le personnel
- Aux préoccupations des auteurs
- Aux solutions proposées
- A la manière dont les auteurs se représentent des anciennes façons de faire
- Aux arguments avancés pet les auteurs pour justifier leur façon de faire

Le cadre théorique ?

- La théorie de « la typologie des cités » inventée par Boltanski et Thévenot


s Vise à rendre compte du travail de justification auquel les individus se livrent dans la vie ordinaire
s Cité = un espace symbolique dans lequel les individus se placent pour se justifier
s Chaque cité se réfère à une idée du bien et du juste

- 5 caractéristiques sur lesquelles sont définies les cités :

s Le mode d’évaluation
s Le type d’information pertinente
s Les objets concernés
s Le mode de relations privilégiés
s La capacité des personnes : « grands » et « petits ».
- On 6 types idéaux de cités établis

Industrielle Domestique Marchande Civique De renom Inspirée

Mode Exactitude Honorabilité Prix, profit, Bien commun Diffusion dans Génie,
d’évaluation Mesure, test, (remplit-on la richesse l‘opinion des originalité
compétence son rôle autres
d’amis ?)
Informations Efficacité Rang de Monétaire Légalité, Croyance, Singulier,
pertinentes productive l’individu intérêt général popularité projet
(parent, sortant de
enfant, etc.) l’ordinaire

Objets Objets Patrimoine Bien et Loi Signe Corps, être


concernés techniques au sens services investi
large marchands d’émotions
Mode de Fonctionnel Hiérarchique Échange Solidarité Communication Passionnelle
relations (directeur,
employés,
etc.)
Capacité des Ce sont ceux La valeur La Ceux valorisé notoriété Créativité
personnes qui montrent d’une grandeur sont ceux qui
leurs personne d’une défendent les
compétences dépend de personne causes
et son autorité est évaluée collectives et
réussissent (enfant pas selon son non
dans le valeur de pouvoir personnelles
milieu du parent) d’achat
travail

s Industrielle : justification basée sur l’efficacité et les compétences


s Domestique : justification basée sur la qualité des relations personnelles
s Marchande : justification basée sur le succès financier
s Civique : justification basée sur le bien commun, agir dans l’intérêt général
s De renom : justification basée sur l’opinion des autres et la façon dont on l’influence
s Inspirée : justification basée sur le point de vue artistique

- Dans la vie réelle, les citées s’entrecroisent, on peut être grand dans un domaine et petit dans l’autre
Dans la vie quotidienne, il y a des épreuves au cours desquelles les individus sont amenés à utiliser leurs
capacités et évalués sur ses capacités.

Enseignement ? à Les 3 types d’esprit du capitalisme

- La petite entreprise familiale de la fin du 19ème siècle

s Patriarcale où le bourgeois entrepreneur fait travailler des ouvriers dans son intérêt personnel
s Gestion justifiée par la croyance dans la science, la technique //capitalisme de Weber
s Cité domestique
s Dans le discours du management : critique de ce petit patronnat autoritaire
Rejettent tout ce qui attrait à la cité domestique, qu’on avance dans la carrière en fonction des
relations qu’on a avec le patron et ancienneté – rejette le rôle des relations dans l’avancement

- Le développement de la grande entreprise industrielle années 30 à 60

s En opposition avec la gestion paternaliste du aux critiques


s Gérée de manière rationnelle : morcellement des tâches pour augmenter l’efficacité
s Entreprise organisée très hiérarchiquement : un directeur dirige
s Ce sont les critères comme le diplôme ou le mérite qui permettent l’avancement des individus dans
la boite
s Sécurité des travailleurs : développement de l’état de providence – sécurité sociale
s Soucis d’équité et du bien-être des cadres
s Direction par objectif : on doit les atteindre mais autonome
s Évaluation des résultats
s Cité industrielle

- L’entreprise flexible et inventive fin des années 80

s Remise en question du 2ème système


s Émerge à la fin du communisme – il y a un développement rapide des technologies
s Les entreprises doivent être flexibles, inventives, prendre une avance technologique sur ses
concurrents, capable de s’adapter
s Émergence de la critique artistique : porte sur l’épanouissement personnel
On critique le travail à la chaine qui ne laisse aucune place à l’autonomie et la créativité
s Émerge de nouvelles figures de travailleurs : managers, coach, leaders qui renvoi à des capacités, à la
hiérarchie
s Développement de nouvelles formes de mobilisation de la part ds individus eux-mêmes en étant plus
contraint par le patron mais en investissant eux-mêmes les projets de l’entreprise
s Les grands ? capable de s’adapter et changer en fonction si plus motivés
s // castel et la personne proactive et autonome
s Ajrd on doit être motivé parce qu’on s’épanoui personnellement

Ce dernier esprit donne lieu selon les auteurs à une nouvelle cité (7ème) : la cité par projets

La cité par projets ? Le principe supérieur de justification : l’activité

- Mode d’évaluation : Les travailleurs doivent être actifs, développer des projets ou s’intégrer à de projets
existants, tisser du lien, communiquer, se déplacer pour aller à l’encontre d’autres, etc.

- Celui qui est grand : celui qui réussit= ex : le chef de projet, l’Erasmus, etc.
Celui qui est petit : le tueur de réseau

La cité par projet par rapport aux autres modèles ?


Ce que Boltanski et C. montrent, c’est que ce n’est pas qu’un mélange d’arguments des anciennes cités, celle-ci est
différente et possède un nouveau registre de justification.

- Par rapport à la cité inspirée : il y a de la créativité MAIS la créativité doit être partagé dans le réseau.
- Par rapport à la cité marchande : on parle d‘un réseau MAIS celui-ci est interpersonnel, on tisse des liens entre
des personnes liées à un projet e doit évoluer en fonction de ce dernier.
- Par rapport à la cité du renom : la réputation des personnes compte mais circule par des communications de
masse ALORS QUE cette réputation est ici communiquée dans des échanges interpersonnels.
- Par rapport à la cité domestique : on est dans un modèle très différent car les relations de confiance sont ici
très importantes, et ces relations sont HORIZPONTALES alors que, dans la cité domestique, ce sont des
relations verticales entre les individus.
- Par rapport à la cité industrielle : les modèles sont opposés. ICI, c’est le dynamisme des gens qui est jugé,
évalué.

Critique du capitalisme ?

Comment se fait-il que la mobilisation sociale contre le capitalisme a pu disparaître en quelques années au début des
années 80 sans que cela ne suscite une crise majeure ?
à Le mouvement social critiqué va disparaître mais la critique contre ce mode de travail est toujours présente
à travers le discours de certaines personnes

à Le capitalisme ne répond pas seulement aux critiques, il se le réapproprie pour améliorer le système.

Exemple de la flexibilité : utilisée pour dire que chaque travailleur peut maintenant mieux se réaliser, mais elle permet
surtout à l’entreprise d’être moins liée aux travailleurs et pouvoir disposer de la force de travail en fonction de ses
besoins.
Exemple plus actuel : le home-working : permettant aux travailleurs de combiner vie personnelle et professionnelle
plus facilement. Présenté comme une mesure pouvant répondre à des demandes d’épanouissement de soi, mais de
nombreuses études sur le travail montrent que cela permet surtout de demander un engagement sans limite au
travailleur.

Généralement, on contourne la critique sociale, on n’y répond pas. Comment ?


- Recours à l’externalisation de certaines tâches et la sous-traitance.
- Délocalisation d’une partie de la production pour éviter de répondre aux exigences de justice sociale à
l’égard des travailleurs dans les pays occidentaux.
- Conditions de rémunérations : elles constituent une part importante de la critique sociale. Les
contournements se font de plusieurs façons :
Š Nouveaux partages des salaires entre les travailleurs qui ont un salaire fixe et les actionnaires, qui
voient la valeur de leurs actions augmenter ou baisser en fonction de la production.
Š Conventions non plus collectives mais par secteur, par entreprise. Les conventions par entreprise
permettent une plus grande liberté de rémunérations dans l’entreprise. Bémol : possibilités de
salaires fort variés entre les entreprises.

Tout ça contribue à rendre la critique illisible. D’une part, le système capitaliste répond aux critiques artistiques mais
d’autre part, il s’appuie sur ses critiques pour transformer son système et aller vers plus de rentabilité.
Concernant la critique sociale, ces transformations font perdre leurs repères aux travailleurs.

Conclusion ?

La thèse de Boltanski et Chiapello est que face à la réorganisation du capitalisme, la critique sociale est devenue
impuissante. Il est difficile de critiquer une industrie si elle se délocalise à recours à une autre argumentation.

La critique artiste, elle, est devenue inoffensive car récupérée par le système capitaliste. Les entreprises mettent
aujourd’hui en avant le bien-être des travailleurs : team-building, soirées d’entreprises, etc. Cette critique nourrit
aujourd’hui le système qui en profite pour en attendre encore plus des travailleurs.
Durkheim

Positivisme : c’est une doctrine philosophique selon laquelle la science doit être pratiquée à partir d’études réalisées
uniquement sur des données observables, sur les faits.

Évolutionniste : dans les sciences sociales, doctrine inspirée de Darwin, selon laquelle, au fil de l’histoire, les sociétés
parcourent obligatoirement une succession d’étapes obéissant à des lois d’évolution universelle, qui les conduisent
d’un état simple à un état complexe.

Anomie : c’est une déstructuration du système normatif, une perte de repères normatifs, une négation de toute
morale.

Suicide : c’est tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d’un acte positif ou négatif accompli par la
victime elle-même et qu’elle savait devoir produire ce résultat.

Suicide altruiste : c’est un type de suicide résultant d’une cohésion sociale très forte, plus fréquent dans les
sociétés traditionnelles à solidarité mécanique. (ex : kamikaze)

Suicide égoïste : c’est un type de suicide résultant d’une faible cohésion sociale, plus dans les sociétés à
solidarité organique. (ex : personne âgée)

Suicide anomique : c’est un type de suicide résultant d’une déstructuration normative, l’anomie.

Phénomène social : ce qui se donne à voir, peut faire l’objet d’une appréhension sensible et être saisi par l’enquête,
par exemple un comportement, une parole, une idée qui s’exprime d’une manière ou d’une autre, le mode de
fonctionnement d’une entreprise ou une action collective.

Le fait social : c’est toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d’exercer sur l’individu une contrainte extérieure.

Holisme méthodologique : c’est une conception selon laquelle la société constitue un tout qui surdétermine les
éléments qui en font partie et dont les caractéristiques ne peuvent donc être déduites des caractéristiques de ses
parties.

Conscience collective : c’est un ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres
d’une même société qui forme un système à sa propre vie.

Solidarité mécanique : c’est une solidarité basée sur la similitude entre les individus qui partagent les mêmes valeurs
et les mêmes compétences. Elle prévaut dans les sociétés préindustrielles.

Solidarité organique : c’est une solidarité basée sur la différence et la complémentarité entre les individus, sur la
division du travail. Elle prévaut dans les sociétés industrielles modernes.

La rupture épistémologique : c’est le fait de rompre avec le sens commun, avec les prénotions.

Mauss

La kula : c’est un système d’échanges de biens prestigieux entre différentes tribus observé par Malinowski chez les
Trobriandais.

Le potlatch : c’est une cérémonie relevant du don, pratiquée par certaines tribus indiennes de la côté ouest du
Pacifiste, et caractérisé par la destruction massive de richesses, fait social total de type agnostique réglant notamment
les relations entre clans.

Le mana : c’est une force magique, synonyme d’honneur, d’autorité et de fortune, qui fait la valeur des choses et des
gens.
Le symbole : c’est le lien qui relie les êtres, les choses et les expériences singulières entre elles et à une structure
globale significative.

La symbolique : ça renvoi à la constante activité par laquelle les humains réorganisent et étendent en permanence
leur conscience au monde.

Fait social total : ca consiste en une totalité dynamique dans laquelle s’expriment conjointement tous les aspects de
la vie collective et psychique. Dans les sociétés archaïques, le don est un fait social total.

Elias

Configuration : c’est une situation spatio-temporelle concrète d’interdépendance, associant des structures sociales et
psychiques.

Interdépendance : c’est une caractéristique d’un système social dont les composantes dépendent l’une de l’autre tout
en étant en tension.

Marx

Matérialisme historique : c’est un paradigme prônant une conception de l’histoire si les conditions matérielles ou
économiques sont déterminantes.

Classe sociale : dans le sens courant, principe de différenciation des groupes et des individus basés sur leur position
dans le système économique. Chez Marx, une classe sociale se constitue dans un antagonisme avec une autre classe
sociale, et n’existe réellement en tant que classe pour soi que s’il existe une conscience de classe.

(Logique du tiers-exclu : on ne s’entend jamais aussi bien que quand on déteste la même personne)

Conscience de classe : c’est la conscience d’appartenir à une classe sociale dont les membres partagent une même
situation et un même destin comparable. La conscience de classe est constitutive de la classe pour soi.

Historicisme : c’est une doctrine selon laquelle l’histoire des sociétés humaines obéit à des lois dont la découverte
doit permettre de la prévoir. Ici, Marx veut montrer le devenir nécessaire du capitalisme qui est sa propre fin.

L’infrastructure : c’est un ensemble formé par les forces productives et les rapports de production. Pour Marx, elle
est déterminante en dernière instance.

La superstructure : c’est un ensemble des formes politiques, juridiques et idéologiques liées à un état donné de
l’infrastructure économique.

Mode de production : c’est une combinaison spécifique des principaux éléments de l’infrastructure économique à
laquelle est associée un type de superstrucuture.

Rapport (sociaux de production) : c’est les rapports entre agents participants au processus de production. L’esclavage,
le servage et le salariat sont des types de rapports de production.

La plus-value : c’est une valeur produite par le surtravail, c’est-à-dire par la part de travail fournie par les ouvriers au-
delà du travail nécessaire à la constitution de leur salaire, et qui est accaparée par le propriétaire des moyens de
production.

Aliénation :
- État d’une personne qui se sent étrangère à elle-même, qui ne se reconnait plus elle-même dans son existence
et dans ses activités, et se voit dépossédée de ce qu’elle produit.
- La non conscience de l’exploitation à laquelle le travailleur est soumis

(La réification : le capitalisme octroie à la marchandise des qualités qu’elle n’a pas)
Moyens de productions : c’est un ensemble de ressources mobilisées pour la production. Les forces productives
comportent les moyens de production mais également les travailleurs qui les utilisent.

Thompson

Classe sociale :
- dans le sens courant, principe de différenciation des groupes et des individus basés sur leur position dans le
système économique. Pour Thompson, la classe sociale constitue en outre une expérience culturelle,
historique et relationnelle, au départ disparate.
- C’est une entité en formation mise dans une structure économique et sociale lié au rapport social de
production mais qui dépend également de la pratique des acteurs qui agissent concrètement et qui ne sont
pas libre dans leurs actions

Conscience de classe : c’est l’ensemble des représentations associées à l’expérience historique de la classe sociale

Mills

Le pouvoir : c’est la capacité de faire faire quelque chose quelqu’un qu’il n’aurait pas fait si vous n’étiez pas intervenu

L’élite : c’est un ensemble de personnes dont la situation leur permet de prendre des décisions aux conséquences
capitales pour la vie des gens ordinaires

Utilitarisme : c’est une doctrine reposant sur les idées que l’individu a pour principal ressort son intérêt individuel,
que la société est conçue comme l’agrégation d’individus égoïstes, et que l’utile est la valeur suprême car la meilleure
manière d’assurer le bonheur du plus grand nombre est de rechercher la plus grande utilité pour chacun

Théorie : c’est un système de pensée composé de concepts et d’hypothèses destiné à expliquer un phénomène
singulier ou un ensemble de phénomènes d’un même ordre, par exemple la théorie du pouvoir

Le structuro-fonctionnalisme : théorie selon laquelle tout ce qui existe dans une société sert son fonctionnement

Les théories de l’équilibre : théorie selon laquelle même s’il existe des inégalités de pouvoir dans les sociétés
modernes, il y a tellement d’acteurs que le pouvoir finit par s’équilibrer

Introduction constructivisme

Paradigme :
- Selon Boudon et Bourricaud, c’est un ensemble d’énoncés portant, non sur tel ou tel aspect des sociétés, mais
sur la manière dont le sociologue doit procéder pour construire une théorie visant à expliquer tels ou tels
aspects de la société.
- Selon prof, c’est les lunettes qu’on met pour regarder une réalité, c’est un instrument théorique qui ne porte
pas sur l’aspect particulier de la réalité, mais qui vous dit quels types de questions vous allez poser à la réalité,
quelle qu’elle soit.

Simmel

Interaction :
- au sens large, influence réciproque entre deux ou plusieurs individus
- au sens strict, situations de face-à-face où les individus sont directement en contact les uns avec les autres

Action réciproque : c’est une action par laquelle les individus agissent les uns sur les autres et en fonction les uns des
autres. L’action réciproque est constituée d’interactions. La société résulte de la multitude des actions réciproques.
Typification : c’est un processus consistant à identifier des situations rencontrées à des types et, par-là, à rapporter
des situations inconnues à des situations connues.

Schutz

Ethnocentrisme scientifique : cela consiste à appliquer les critères de la pensée scientifique au comportement
quotidien.

Attitude de sens pratique/commun : attitude dans laquelle notre principale préoccupation est que la vie continue,
dans laquelle on passe notre temps à évacuer les questions.

Réflexivité : capacité de prendre du recul par rapport à ses propres modes de pensées, son propre mode de
fonctionnement et ses propres actions

Berger et Luckmann

Socialisation : c’est un processus par lequel un individu intériorise les valeurs, les normes et les modèles de conduite
de sa culture ou de sa sous-culture. On distingue
- la socialisation primaire (acquise au cours de l’enfance)
- la socialisation secondaire (acquise plus tard dans divers environnements culturels)
- la socialisation réussie
- la socialisation ratée

Garfinkel

Ethnométhodologie : c’est un paradigme selon lequel les acteurs élaborent eux-mêmes, dans leurs interactions de la
vie de tous les jours, les méthodes pour se construire un univers sensé et résoudre les problèmes auxquels ils sont
confrontés.

Comprendre/compréhension : c’est saisir le sens de l’action humaine et sociale, principalement celui que leur donne
les acteurs eux-mêmes. Pour Weber, la compréhension des actions sociales est la principale tâche de la sociologie.

Sociologie compréhensive : paradigme insistant sur l’importance de saisir le sens que les acteurs donnent à leurs
actions, c’est-à-dire comprendre celle-ci.

Rationalisation : c’est un processus conduisant à une approche rationnelle des activités. Pour Weber, la rationalisation
caractérise la transformation des sociétés occidentales au cours des derniers siècles.

Rationalité : c’est une qualité d’une activité rationnelle, c’est-à-dire orientée de manière conséquente en fonction des
fins élaborées consciemment. Weber distingue deux formes de rationalité : la rationalité en finalité et la rationalité en
valeurs.

Affinité élective : relation entre deux ou plusieurs phénomènes qui s’attirent et se renforcent mutuellement.
Exemple : les affinités électives entre l’éthique protestante et l’esprit capitaliste.

Type idéal : outil méthodologique abstrait destiné à faire ressortir la spécificité et le sens d’un phénomène au regard
d’un objectif de recherche. La construction d’un type idéal s’opère en trois temps :
- La sélection des traits pertinents
- L’accentuation de ces traits
- L’articulation de ses traits

Légitimité : fait de trouver que le pouvoir ou la domination exercé sur nous soit légitimable, acceptable.

Bureaucratie : mode d’organisation caractéristique des sociétés modernes basées sur une domination légale-
rationnelle.

Action sociale : action effectuée significativement en fonction d’autrui.

Acteur (social) : figure individuelle mais plus souvent collective (comme un mouvement social) porteuse d’un sens
mobilisateur et qui est impliqué dans une relation avec d’autres acteurs. L’acteur social n’existe cependant qu’à travers
des acteurs concrets mais il les subsume dans une visée d’action sociale ou de transformation sociale.

Ethos : ensemble des valeurs qu’on trouve importantes, notre caractère, comportement

Expliquer/explication : rechercher les causes des phénomènes, en particulier des comportements, à partir de
méthodes objectivantes comme l’analyse de statistiques (// Durkheim).

Individualisme méthodologique : paradigme selon lequel un phénomène social doit être considéré comme le résultat
d’un ensemble d’actions effectuées par des individus, les actions qui intéressent le sociologue étant les actions
sociales.

Sociologie de l’action : paradigme qui considère que les acteurs sociaux, individuels ou collectifs, sont capables d’agir
significativement sur les structures qui les contraignent et de les transformer. Plusieurs auteurs majeurs ont développé
une sociologie de l’action spécifique, notamment Weber.

Suggestion : procédé psychologique dans lequel le prof nous fait une valeur tout en nous faisant croire que c’est nous
qui avons construit, choisi cette idée. École : lieu inégal où les valeurs doivent être absentes.
…afin de former un tableau de pensée cohérent et homogène.

Typologie : ensemble de types construits selon les mêmes critères, destiné à saisir et comparer la spécificité de
multiples phénomènes d’un certain ordre.
Exemple : la typologie des dominations en fonction du critère de la légitimité.

Crozier

Zone d’incertitude : c’est un aspect de la d’une organisation affectant les acteurs dans leur capacité de poursuivre
leurs objectifs mais que lequel règne une incertitude que certains maîtrisent mieux que d’autres, ce qui leur confère
du pouvoir en leur permettant de rendre leur comportement imprévisible.

Système d’action concret : c’est un système de régulations et de relations tant formelles qu’informelles qui
caractérisent toute organisation, et dans lequel évolue le jeu stratégique des acteurs.

Marginal-sécant : c’est une position de l’individu qui est à la fois intérieur et extérieur à une organisation, où qui a un
pied dans plusieurs organisations, et qui peut en tirer un avantage stratégique.

Hoggart

Culture : c’est un ensemble complexe comprenant les connaissances, les systèmes symboliques, les valeurs, les
normes, les modes de vie et leurs supports matériels acquis et partagés en société. Ensemble des activités et
représentations symbolique par lesquelles une collectivité permet de donner sens à la vie individuelle et collective.
Violence symbolique : c’est une imposition par les dominants de leur vision du monde ou de leur définition d’une
situation aux dominés et acceptation de cette vision par les dominés eux-mêmes.

Sous-culture : c’est une culture d’un groupe distinct à l’intérieur d’une société plus large, par exemple une classe
sociale, une catégorie professionnelle ou un groupe d’âge.

Ethnocentrisme de classe : a pour cible la culture des autres classes sociales au sein d’une même société.

Relativisme : c’est un constat de la diversité des cultures pouvant conduire à deux conceptions différentes :
- Relativisme intégral selon lequel il est impossible de produire des connaissances valides et de porter quelque
jugement que ce soit sur les sociétés différents de la sienne
- Relativisme méthodologique qui consiste à vouloir produire des connaissances valides en rapportant tout
phénomène à son contexte d’origine et en s’empêchant dès lors l’usage de catégories de pensées inadéquates.
Le premier est un relativisme idéologique qui ferme chaque société sur elle-même et conduit à accepter quelques
comportements que ce soit, le second est un relativisme scientifique ouvert sur une compréhension des autres
groupes et société.

Bourdieu

Capital économique : c’est l’ensemble de biens et des ressources économiques tels le patrimoine immobilier et
mobilier, les revenus professionnels et l’emploi même qui fournit le salaire.

Capital social : c’est l’ensemble des relations sociales qu’un individu est en mesure de mobiliser.

Capital culturel : c’est l’ensemble des ressources intellectuelles et culturelles acquises principalement par l’éducation
familiale et scolaire, des supports matériels de ce ressources, des titres qui en consacrent officiellement la possession
et des manières d’être qui leur sont associées.

Capital symbolique : c’est l’image social et rituels associés aux trois capitaux précédents, par exemple le prestige que
confère un succès profession exceptionnel.

Champ : c’est un espace social relativement autonome défini par un enjeu spécifique et composé des relations entre
un ensemble d’agents en positions inégales impliqués dans des luttes pour conserver ou améliorer leur position au
regard de cet enjeu.

Habitus : c’est l’ensemble des dispositions culturelles durables associées à un type de société (Elias) ou une position
sociale et résultant d’un long processus d’inculcation :
- Habitus primaire : inculqué par le milieu familial et la classe sociale d’origine
- Habitus secondaire : se greffe sur l’habitus primaire et s’acquiert à travers les activités scolaires et
professionnelles notamment

Tissot

Gentrification : transformation des quartiers populaires dans le sens d’une élévation du statut du quartier, dans lequel
viennent s’installer des ménages des classes moyennes supérieures.

Goffman

Interactionnisme symbolique : insiste sur le fait que les acteurs attribuent un sens à leurs interactions, ils interprètent
la situation dans laquelle ils sont impliqués et la gèrent en fonction de cette interprétation.

Fonctionnalisme : c’est un paradigme selon lequel les sociétés forment des ensembles relativement stables et
cohérents dont la reproduction est assurée par les fonctions de leurs différentes composantes.

Institution : toute manière relativement stabilisée par laquelle les humains organisent leur vie collective et qu’ils
reconnaissent comme telle. Toute institution suppose un système de normes généralisées et standardisée au sein du
groupe ou de la société concernée. Une institution peut être formelle ( ex : code civil) ou informelle (ex : une coutume),
immatérielle (ex : ensemble de croyances) ou matérielle (ex : asile psychiatrique).

Institution totale : c’est un lieu de résidence et de travail où un grand nombre d’individus, placés dans la même
situation, coupé du monde extérieur pour une période relativement longue, mènent ensemble une vie recluse dont
les modalités sont explicitement et minutieusement réglées.

Statut : c’est une position reconnue à une personne ou à un groupe de personnes dans un groupe ou une collectivité,
correspondant à un rôle.

Contrôle social : c’est un ensemble de pratiques mises en œuvre dans un groupe ou une institution pour encourager
ou contraindre ses membres à en respecter les normes et à adopter les comportements conformes. Le contrôle social
s’effectue notamment par des sanctions positives ou négatives.

Adaptation primaire : c’est une conduite conforme aux normes et aux attentes de l’institution totale (ex : asile), par
laquelle l’individu joue le jeu et s’intègre dans l’institution. Les adaptations primaires s’opposent aux adaptations
secondaires.

Adaptation secondaire : c’est une conduite par laquelle un individu, dans une institution, tente d’obtenir des
satisfactions interdites ou bien des satisfactions autorisées par des moyens défendus. Elles s’opposent aux adaptations
primaires.
- Désintégrante : attaque contre l’institution
- Intégrante : améliorent les conditions d’existences et apaisent les tensions

Distance au rôle : c’est un état d’esprit et attitude par lesquels l’individu manifeste (à destination de soi-même et/ou
des autres), le fait que sa personne ne se réduit au rôle qui lui est attribué par l’institution.

Rôle : ensemble de droits et d’obligations associés à un statut.

Carrière ou carrière morale : c’est une succession des modifications durables, assez importantes pour être
considérées comme fondamentales et communes à tous les membres d’une catégorie sociale, même si elles affectent
séparément chacun d’entre eux.

Autorité : reconnaissance d’une personne ou d’institution comme étant digne d’être obéie, liée à la position
institutionnelle et symbolique ou encore au statut.

Becker

Déviance : c’est un comportement qui s’écarte des normes généralement admises dans un groupe ou dans l’ensemble
de la société. Dans l’approche interactionniste, la déviance n’est pas une qualité de l’acte commis par une personne
mais plutôt une conséquence de l’application, par les autres, de normes et de sanctions à un transgresseur.

Induction analytique : c’est une méthode de recherche consistant à formuler une hypothèse et à la mettre à l’épreuve
au fur et à mesure des investigations empiriques. Si elle est infirmée par un seul cas, elle devra être reformulée,
remplacée ou corrigée, jusqu’à ce qu’elle concorde avec l’ensemble des cas analysés.

Interactionnisme : c’est un paradigme sociologique pour lequel « une institution donnée est le résultat d’interactions
entre différents agents. Pour comprendre cette situation, il faut donc prendre en compte l’ensemble des parties qui y
sont impliquées de près ou de loin.

Agent : c’est un individu définit par sa position dans un système social, par exemple une institution ou un champ.
L’agent est à la fois contraint par l’institution ou les logiques du champ, et actif au sein de ces structures. Dans l’analyse
sociologique, on distingue souvent agency et astructure.

Étiquetage : c’est un processus selon lequel certains individus ou groupes d’individus sont définis et identifiés par
d’autres, notamment les entrepreneurs de morales, à parti d’une seule caractéristique qui leur est attribuée et en
fonction de laquelle leurs comportements sont systématiquement interprétés.
Entrepreneur de morale : ce sont des personnes qui entreprennent des croisades pour la réforme des mœurs.

Norme : c’est un précepte de conduite correspondant à une situation sociale donnée. Les normes sociales définissent
des situations et les modes de comportement appropriés à celle-ci : certaines actions sont prescrites, ce qui est bien,
d’autre sont interdites, ce qui est mal.

Hiérarchie de crédibilité : c’est un phénomène selon lequel plus une personne occupe une position élevée, plus sont
grandes les chances de voir acceptée sa version de la vérité.

Rupture épistémologique : rompre avec le sens commun, avec les catégories de pensée instituées.

Observation participante : c’est une méthode de recherche basée sur l’insertion du chercheur dans le groupe ou
l’institution étudiés, afin de les étudier de l’intérieur et de comprendre ceux qui y vivent. Méthode privilégiée par
l’anthropologie.

Foucault

Episteme : c’est un socle cognitif profond qui délimite ce que l’on est capable et ce que l’on est incapable de penser à
une époque particulière

Gouvernementalité : c’est un mode de fonctionnement du pouvoir et de contrôle des populations, non pas concentré
dans l’état et s’exerçant verticalement, mais diffus au sein de la société et s’exerçant horizontalement, dans lequel les
individus sont en même temps l’objet du pouvoir et le canal par lequel il s’exerce.

Boltanski

Cité : c’est un espace symbolique dans lequel les individus se placent pour justifier leurs actions, évaluer celles des
autres et trancher leurs disputent, qui fournissent des registres de justification.

Sociologie pragmatique : c’est un courant théorique visant à mettre au jour les régimes d’action des acteurs, et plus
particulièrement, les justifications par lesquelles ils justifient leurs actions et organisent leurs arguments.

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