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OBJECTIF GENERAL DU MODULE
Situer son action dans le contexte économique et social du pays
OBJECTIFS spécifiques
Ce cours de Sociologie a pour objectifs généraux :
Connaître le pays et les spécificités socioculturelles,
De situer l’action du TSA dans un contexte socioéconomique et culturel,
De maîtriser l’environnement social et humain dans lequel on doit s’insérer,
De maîtriser les habitudes sociales quotidiennes de la population d’accueil (voir le
concept d’Habitus de Pierre BOURDIEU dans : « Entre dans les valeurs sociales »).
BUT
Ce cours a pour but :
De mobiliser de manière pratique / théorique les connaissances de base en
Sociologie pour permettre à l’apprenant de cerner l’environnement
socioéconomique, sociopolitique, sociohistorique et socioculturel global afin de
faciliter ses interventions / actions auprès des communautés d’accueil.
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INTRODUCTION GENERALE
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Introduction
Le TSA développera la prédisposition utile tant pour le théoricien que pour le praticien
de la sociologie, à une évaluation de l’efficacité et de l’efficience sociale de la sociologie. Il
apprendra à se montrer attentif à la nature de la discipline comme pratique. Il saura s’attacher,
surtout, à la vocation essentiel, unique et nécessaire de la sociologie, comme instrument
d’analyse de la réalité sociale. Les objectifs déclinés sont poursuivis en deux parties, qui ont
cependant pour préoccupation commune de répondre, chacune à partir d’une perspective
spécifique, à la question de savoir qu’est-ce que la sociologie et singulièrement la sociologie
rurale.
Cette première partie est constituée de quatre sections qui, toutes, cherchent à définir la
discipline sociologique.
L’idée sociologique née des révolutions (politique, industrielle et scientifique) et elle s’affirme
comme science à travers les grands classiques.
Le point de vue sociologique ne s’affirme réellement qu’à la fin du 18ès et tout au long du 20ès
suite à la concurrence et le changement décisif qui marque l’Europe. Il s’agit d’abord des
évènements des sciences tels que la biologie et la chimie qui ont fait émerger le nouveau schéma
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d’analyse donc l’influence a été notable sur la sociologie naissante. Il s’agit aussi et surtout de
l’évolution politique et industrielle dont les rôles ont été plus importants encore dans la lente
maturité de la discipline.
1- La révolution politique
La pensée sociale voit ses bases posées à un moment de crise politique profonde. En
effet, l’ancien régime reposant sur le triptyque (noblesse, clergé et tiers-état) et royauté
héréditaire cède la place à un type de société nouvelle : la société bourgeoise. Ces mutations
marquent non pas un simple changement de régime, mais le passage d’un type de société
féodale fortement hiérarchisée à mobilité réduite à un modèle de société bourgeoise à mobilité
ouverte. Ces bouleversements donnent matière à réflexion pour un fait social entre autres : Saint
Simon avec sa physique sociale ; Auguste comte avec sa philosophie positive ou Emile
2- La révolution industrielle
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Ces progrès techniques et les mutations qu’ils ont entrainées, ont attiré l’attention des hommes
de science qui ont trouvé nécessaire de promouvoir une science sociale capable d’analyser la
situation à l’aide d’une méthode scientifique.
3- La révolution scientifique
La sociologie tire donc ses fondements d’une longue mutation qui trouve ses origines
dans un contexte de triple révolution. C’est ce qui fait dire d’elle qu’elle est « fille des
révolutions ».
La sociologie s’est affirmée comme science à travers une succession idéologique des
grands auteurs. Parmi ceux-ci, nous les classons en précurseurs et pères fondateurs.
1- Les précurseurs
L’idée sociologique a été émise par plusieurs grands classiques avant qu’elle ne
s’impose comme science. Il s’agit de Montesquieu, Marx, Comte, Tocqueville…
a- Montesquieu (1689-1755)
Précurseur de la sociologie, l’idée qui retient l’attention chez Montesquieu c’est celle
qu’il fait de la loi. Comme l’esprit des lois est aussi célébré comme une des Bibles de la
politique humaniste et libérale, cette œuvre ne peut manquer d’intriguer le sociologue qui
cherche à la placer dans la lignée des fondateurs, ou des précurseurs. Il en donne une vue qui
doit être tenue pour naturaliste et laïque en dépit de la référence de Montesquieu à Dieu : « les
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rapports nécessaires qui découle de la nature des choses». On peut voir dans cette formule
l’annonce de la fameuse maxime durkheimienne selon laquelle il faut « traiter les faits sociaux
comme les choses». Un autre aspect qui retient l’attention du sociologue dans l’œuvre de
Auguste Comte est salué comme précurseur de la sociologie. Le mérite de Comte serait
double. Il aurait découvert la spécificité du social ; il aurait également établi la suprématie de
la sociologie sur toutes les autres branches du savoir. La conception comtiste de l’ordre social
annonce sur bien des points celle que développe Durkheim. Pour lui, la société est présentée,
comme un ensemble, ou un système d’autosubsistance dont la vie et la survie ne devrait rien
aux intentions des acteurs. La loi des trois états rend compte du passage qui conduirait les
connaissances et les institutions humaines de l’âge théologique à l’âge positif en passant par
l’âge métaphysique. Pour lui, puisque la sociologie est la science de la « dynamique sociale »,
puisqu’elle explicite l’actualité de l’ordre dans le progrès, elle est la reine des sciences.
Honoré et reconnu de son vivant comme un des observateurs les plus sagaces de son
temps, A. de Tocqueville tombe, du moins en sociologie malgré quelques références à son
œuvre chez Durkheim, dans une sorte d’oubli, dont il ne sortira qu’après la deuxième guerre
mondiale. Raymond Aron fait remarquer dans Les Etapes de la pensée sociologique, P 224 que
d’ordinaire, Tocqueville ne figure pas parmi les inspirateurs de la sociologie. Sur sa nature, le
fonctionnement, le développement de la société moderne ou industrielle, Tocqueville nous
propose une interprétation cohérente et originale, concernant le passage de la société
traditionnelle à ordre et états à la société moderne caractérisée par la concurrence entre des
individus mobiles et statutairement égaux. On remarque la modernité de la problématique de
Tocqueville sur l’étude des effets politiques de développement socioéconomique. Bien
qu’inachevé, l’Ancien régime de la révolution, méditation sur la décadence de l’aristocratie et
sur la centralisation, constitue une puissance réflexion sociologique. En montrant qu’au-delà de
certains traits structurels communs aux sociétés modernes, il y a une pluralité de régime
politique possible. Les sociétés démocratiques peuvent être libérales ou despotique selon des
caractères différents suivant les contextes. R Aron peut en conclure que Tocqueville est « par
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excellence le sociologue comparatiste, qui essaie de dégager ce qui est important, par
confrontation des espèces de sociétés appartenant à un même genre ou un même type »
Deux grands auteurs ont été à la base de l’affirmation de la sociologie comme science.
Il s’agit E. Durkheim et de Max Weber.
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Section II : La scientificité de la sociologie : objet et méthodes
Pour obtenir son autonomie vis-à-vis des autres sciences sociales, la sociologie se dote
d’un objet d’étude et des méthodes d’analyse déterminées.
Au tournant du XIX ès, M. Weber et E. Durkheim ont défini deux grandes conceptions du social
et de la sociologie. La première raisonne en termes d’individu, la deuxième en termes de
variables sociologiques mais tous deux sont deux faces d’une même pièce.
Une action ou activité est un comportement humain qui a un sens aux yeux de celui ou celle
qui l’adopte, c’est-à-dire que ce comportement n’est pas purement réflexe (comme le fait
d’éternuer), mais a une signification particulière pour l’individu : par exemple, alors que je suis
en train de marcher dans la rue, j’ouvre mon parapluie parce qu’il s’est mis à pleuvoir.
Une action est une action sociale si le sens que je lui donne se rapporte au comportement
d’autrui, c’est-à-dire qu’à un certain degré, cette activité est influencée par la situation des
autres, par ce que font les autres autour de moi. Par exemple, lorsque j’assiste à une cérémonie
religieuse de mariage ou d’enterrement, il s’agit d’une activité sociale car elle est orientée vers
autrui : je cherche à partager ma joie ou ma tristesse avec les autres. Pour Weber, la sociologie
se propose de « comprendre par interprétation l’activité sociale » : en conformité avec la
définition de l’activité sociale, il s’agit donc de comprendre le sens que les individus assignent
à leurs actions.
2- Le fait social
Objets de la sociologie pour Durkheim, les faits sociaux sont définis comme « des manières
d'agir, de penser et de sentir, extérieures à l'individu, et qui sont douées d'un pouvoir de
coercition en vertu duquel ils s'imposent à lui » (Émile Durkheim, Les règles de la méthode
sociologique, p.18-19). Le fait social a trois principales caractéristiques : il est collectif,
extérieur à l’individu, et contraignant. La sociologie a une ambition d’explication des faits
sociaux. A ce sujet, Durkheim souligne que « la cause déterminante d'un fait social doit être
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cherchée parmi les faits sociaux antécédents, et non parmi les états de la conscience individuelle
». Pour expliquer le suicide par exemple, il ne faut pas interroger des individus qui ont tenté de
se donner la mort mais rechercher les variables sociologiques (âge, sexe, situation
matrimoniale) qui favorise ce comportement.
Durkheim Distingue la conscience individuelle qui est l’ensemble des goûts et aptitudes
strictement individuelle de la conscience collective est formé des normes et des valeurs
communes à l’ensemble du groupe social. Pour l’auteur, préférer le bleu ou le vert relève de la
conscience individuelle, alors que préférer la démocratie à la dictature est du domaine de la
conscience collective.
Elles consistent à chercher la cause d’un phénomène sans faire intervenir de données
statistiques. Elles permettent d’établir les relations logiques entre deux phénomènes puis de les
comparer afin de dégager les caractéristiques de l’un et de l’autre.
a- Entretien
Un entretien sociologique est une interaction verbale entre le chercheur et une personne
sollicitée par lui, dans l’objectif explicite d’une étude sociologique, sur un thème précis en
relation avec cette étude. Les questions posées par le chercheur sont des questions ouvertes, qui
attendent des réponses libres et assez développées de la part de la personne interviewée.
Les types d’entretiens sont notamment l’entretien direct, semi directif, non directif ou libre…
b- Observation
Méthode d’enquête par laquelle le chercheur observe directement, par sa présence sur
le «terrain», les phénomènes sociaux qu’il cherche à étudier. Les observations peuvent être
ponctuelles ou de longue durée. Elle repose sur les techniques telles que l’observation
participante, l’observation directe.
c- Analyse de contenu
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C’est une technique d’analyse des données qualitatives. Elle consiste en un examen
systématique et méthodique des documents textuels ou visuels. L’analyse de contenu nécessite
la sélection des documents, la lecture, la classification et l’interprétation de ces documents.
Elles sont des techniques de recherche se fondant sur une épistémologie positiviste,
utilisant des outils d’analyse mathématiques et statistique en vue de décrire, d’expliquer et de
prédire des phénomènes par le biais de concept opérationnalisé sous forme de variable
mesurable. L’enquête quantitative repose sur des supports tels que :
a- Le questionnaire
A la suite des travaux des deux pères fondateurs de la sociologie que sont E. Durkheim
et M. Weber, la sociologie moderne reste durablement traversée par une tension entre deux
approches du social : l’une holiste, qui accorde le primat à l’étude des structures sociales et des
phénomènes collectifs, et l’autre individualiste, qui part d’une analyse de l’action individuelle
pour comprendre la société.
1- Le culturalisme
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américaine des années 1930 jusqu’ aux années 1950. A partir de la notion centrale de culture,
les culturalistes entendent rendre compte de la manière donc les sociétés composées d’individus
divers et différents parviennent à assurer leur cohésion et leur intégration. La lecture culturaliste
est fondée sur un ensemble de proposition dont l’accent peut être mis sur l’un ou l’autre.
2- Le structuralisme
Ce vocable désigne un mouvement d’idées diffus et complexe qui s’est développé dans
le domaine des sciences sociales au cours des années 1960. Le structuralisme, en sociologie,
est né de l’ambition de Claude Levy Strauss de surmonter le morcellement des monographies
produites dans le cadre des recherches sur le système de relation sous-jacent qui les organisent.
Considérant que la société est structurée au même titre qu’un langage, C.L. Strauss reprend à
son compte la méthode d’analyse inaugurée par F. De Saussure et fonde un paradigme construit
autour de la notion de structure. Il définit la structure comme « une combinaison d’éléments
telles que la modification quelconque de l’un d’entre eux entraine la modification de tous les
autres ». Ainsi, on peut analyser les institutions sociales de manière descriptive. Mais on peut
aussi s’interroger sur la structure du système constitué par l’ensemble des institutions d’une
société. Cette perspective, qu’on peut appeler structurelle, est par exemple celle qu’adopte
Montesquieu dans l’Esprit des lois. Les régimes politiques, institution juridique, organisation
sociale et familiale tendent, selon Montesquieu, à former un tout cohérent, des « structures »
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comme on dirait aujourd’hui, excluant nombre de combinaisons possibles d’un point de vue
strictement combinatoire, mais difficilement concevables d’un point de vue sociologique. Dès
lors, dans la logique du structuralisme, les sociétés humaines mieux les structures qui les
composent et vice versa par le truchement des relations qui s’instaurent entre eux. Pour le dire
autrement, le structuralisme considère la totalité stable comme produit des relations entre
éléments ou composantes sans pour autant que la structure soit la somme des actions
individuelles.
3- Le fonctionnalisme
Le mot fonctionnalisme fait son apparition en 1930 dans les travaux des anthropologues
et ethnologue chez Malinowski et Radcliffe-Brown. Le fonctionnalisme est un courant
théorique élaboré par Robert King Merton et Talcott Parsons qui postule, dans sa forme
radicale, que « les éléments d’une société forment un tout indissociable, jouent un rôle vital
dans le maintien de l’équilibre d’ensemble et sont donc indispensables […]. » Ce courant
présuppose donc la stabilité et l’intégration des systèmes sociaux, et tend à ramener
l’explication des faits sociaux à la mise en évidence de leurs fonctions. La notion de fonction
désigne de façon générale en sociologie « la contribution d’une institution sociale au maintien
du système au sein duquel elle est en interaction avec d’autres ». Robert King Merton établit
une distinction entre fonction manifeste et fonction latente, qu’il présente de la façon suivante
: Les fonctions manifestes sont les conséquences objectives qui contribuent à l’ajustement ou à
l’adaptation du système, sont comprises et voulues par les participants du système. […] Les
fonctions latentes sont celles qui ne sont ni comprises, ni voulues. Exemple la fonction
manifeste de l’école est la socialisation tandis que la fonction latente est la reproduction des
classes.
Les sciences sociales ont essayé de rendre compte, d'analyser et d'interpréter la condition
moderne. Cela transparait à travers moult théories élaborées par différents auteurs.
En réaction contre les sociologies holistes, les théoriciens du choix rationnel, ou individualistes
méthodologiques, proposent d’expliquer les phénomènes sociaux comme des produits
émergents, c’est-à-dire comme produits de l’agrégation d’actions individuelles. Ces actions
peuvent toutes être comprises comme rationnelles au moins dans leurs intentions, si ce n’est
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dans leurs effets, souvent imprévus. Raymond Boudon réagit contre ce qu’il appelle le
sociologisme, c’est-à-dire une forme d’explication des phénomènes sociaux qui considère les
individus comme des agents passifs, agis par les structures sociales.
2- La sociologie dynamique
Elle met l’accent sur l’étude des changements sociaux, du devenir de la société. Il faut
d’emblée souligner que cette préoccupation relative au devenir des sociétés est congénital à la
sociologie qui dès ses prémices se donne pour objet la « dynamique sociale ». Dans le contexte
actuel, la sociologie dynamique se définit en deux orientations théoriques correspondant à deux
champs d’observation : L’Afrique avec la sociologie générative de G. Balandier qui remet en
cause l’immobilisme des sociétés primitive et le monde industrialisé avec la sociologie de
l’action d’Alain Touraine. Pour lui, «les sociétés en développement en présence des
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configurations sont toujours en voie de se faire et de se défaire». Autrement dit avec la
décolonisation, les sociétés africaines sont en transformation puisqu’elles passent d’un système
politico économique colonial à un système d’autonomie politique. Ainsi donc, les sociétés
africaines en particulier prêtent attention aux « dynamiques du dedans » qui est défini
trivialement comme facteurs internes du changement et aux «dynamiques du dehors» qui sont
le contraire.
3- La théorie de la reconnaissance
Elle est élaborée par Axel Honneth qui part de l’observation du phénomène de
l’exclusion et des marginaux dont son objectif est de voir leur comportement. Il cherche à voir
comment ces derniers vont lutter pour la reconnaissance. Dans son ouvrage la théorie de la
reconnaissance, A. Honneth explique que depuis la nuit des temps les sociétés humaines sont
en permanence l’objet de construction et de déconstruction parce que les marginaux et les
exclus engagent des tactique des stratégies, des comportements pour être reconnus. C’est une
théorie des valeurs notamment de justice sociale de valeur du bien être de vérité sociale. Elle
stipule qu’aujourd’hui, du fait des polarisations et des inégalités sociales, le comportement des
victimes et leur réaction se manifestent en mouvement.
La sociologie est définie comme science qui étudie la société dans sa globalité et dans son
dynamisme. A cet effet, elle s’applique à tous les phénomènes sociaux observables dans la
société. Sociologie telle que comprise ne renvoie à rien si et seulement si l’histoire renvoie à
l’étude scientifique des faits historiques, la géographie à l’homme dans son rapport avec la
nature. La sociologie est donc un support sur lequel on s’appuie pour construit un domaine
spécifique. Raison pour laquelle on parle de sociologie de : travail, famille, sociologie du
mauvais cœur. Toutefois, nous nous attelons sur une branche particulière qui la sociologie rural.
Celle-ci intéresse particulièrement le TSA dans la mesure où, il est appelé à parcourir le milieu
paysan dans l’optique de l’arrimer à la modernité.
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Deuxième partie : DETERMINANTS HISTORIQUES, GEOGRAPHIQUES ET
SOCIAUX DU PAYS
I- Sociohistoire du Cameroun
1- Le Cameroun précolonial
Avant la découverte du Cameroun, le territoire et les peuples qui l’occupent aujourd’hui
existaient mais le territoire n’était pas défini à travers le tracé des frontières et ne disposait
d’aucune forme de gouvernement. Bref le Cameroun n’était pas un Etat. Toutefois, les peuples
identifiables par leur langue et leur culture, avaient une organisation socioéconomique et
politique remarquable. C’était le Cameroun des villages, des tribus et des royaumes.
Les Doualas étaient alors bien établis sur le littoral. Au nord, les pasteurs peuls constituent
à cette époque des chefferies indépendantes, après avoir refoulé les Kirdi de la plaine du
Diamaré, entre le Logone et la Bénoué. Lorsque Ousman dan Fodio, réformateur musulman et
fondateur de l’empire de Sokoto, conquiert le Nord de l’actuel Nigeria, il envoie Adama, l’un
de ses guerriers, islamiser les plateaux du Sud qui prennent le nom d’Adamaoua. Le royaume
bamoun quant à lui, a lutté contre l’expansion peule. Mais, au seizième, le roi Njoya, intronisé
en 1895 s’est converti à l’islam.
2- Le Cameroun coloniale
Le Cameroun n’a pas subi la colonisation comme tous les autres pays d’Afrique. Toutefois,
il a été sous protectorat allemand, sous mandat de la SDN et sous tutelle de l’ONU
Le protectorat allemand : En 1884, Nachtigal, prenant de vitesse les Britanniques mais
aussi les Français, signe avec les chefs doualas une série de traités de protectorat parmi lesquels
le traité germano douala du 12 juillet 1884. L’autorité allemande sur la région est consacrée à
la conférence de Berlin, l’année suivante.
En 1902, l’Allemagne a étendu son influence jusqu’au lac Tchad. En 1912, après l’incident
d'Agadir, elle obtient de la France la cession d’un vaste territoire à l’est des régions qu’elle
contrôle déjà, en échange de la reconnaissance du protectorat français au Maroc.
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En 1919, le pays, dans ses frontières antérieures à 1911, est placé sous mandat de la Société
des Nations (SDN). Celle-ci en confie les 4/5 à la France ; le reste échoit à la Grande-Bretagne
et est rattaché au Nigeria. La partie britannique, située à l’ouest, est partagée en deux zones
séparées par une bande de 72 km, le long de la Bénoué. D’une part Le Northern cameroon et
d’autre part le Southern cameroon.
En 1945, l’ensemble des territoires camerounais passent sous tutelle de l’Organisation des
Nations unies (ONU). Le Cameroun oriental obtient son autonomie interne en 1958, dans le
cadre de la Communauté française, puis accède à l’indépendance en 1960.
3- Le Cameroun indépendant
La réunification : Le Cameroun occidental se scinde en deux après un référendum
d’autodétermination organisé le 11 février 1961. Les populations du Nord, musulmanes,
choisissent de rester nigérianes tandis que les habitants du Sud, chrétiens ou animistes,
demandent leur rattachement au Cameroun. La même année le 1er octobre est formée une
république fédérale du Cameroun, sous la présidence d’Ahmadou Ahidjo, avec John Ngu
Foncha comme vice-président de la république et premier ministre du Cameroun occidental
La recherche de l’unité nationale : En 1963, le président Ahmadou Ahidjo réprime la
révolte des militants de l’Union du peuple camerounais (UPC), un parti révolutionnaire et
nationaliste opposé au centralisme de Yaoundé. Trois ans plus tard (c’est-à-dire en sept 1966),
les principaux partis camerounais (UC, BDC, KNDP, CPNC…) sont contraints de fusionner
dans le parti unique l’union nationale camerounaise (UNC). Le 20 mai 1972, Ahidjo organise
un référendum qui transforme l’État fédéral en une république unie du Cameroun. C’est
pourquoi Le 20 mai de chaque année, on célèbre la fête nationale de l’unité au Cameroun.
Confirmé dans ses fonctions en 1975 et en 1980, le président Ahidjo démissionne pour raisons
de santé en novembre 1982. Il est remplacé par Paul Biya, son ancien Premier ministre, un
chrétien du Sud. Celui-ci écarte du pouvoir les proches d’Ahidjo et particulièrement les
nordistes ; Ahidjo est contraint à l’exil en juillet 1983 à Dakar au Sénégal où il décède le 18
novembre 1989.
Paul Biya, élu pour un premier mandat complet en janvier 1984 et réélu en 1988,
promulgue une nouvelle Constitution. Elle institue un régime présidentiel fort, au sein duquel
la fonction de Premier ministre est supprimée. La même année, une tentative de coup d’État est
mise en échec tandis que le premier plan d’ajustement voit le jour, à la demande du Fonds
monétaire international (FMI).
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En 1990, le refus du gouvernement de légaliser le Front démocratique social (Social
Democratic Front, SDF), provoque des manifestations dans le nord-ouest du pays. Dans le
même temps, la crise économique suscite le mécontentement de tout le pays. Le président Paul
Biya est obligé d’ouvrir le pays au multipartisme.
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La plaine côtière
Le plateau sud camerounais (altitude moyenne 600m)
Les hauts plateaux de l’Ouest (altitude moyenne 1500-3000m)
Le plateau de l’Adamaoua (altitude moyenne1100m)
La cuvette de la Bénoué
La plaine du Diamaré
Les monts Mandara (altitude moyenne 900 m)
c- Végétation
Au sud, la plaine côtière et l’intérieur des terres sont couverts d’épaisses forêts équatoriales
tandis qu’en direction du nord celles-ci font place à la savane puis à la steppe
soudanosahélienne, qui se termine par des marécages (les Yaérés) en bordure du lac Tchad.
a- L’Hydrographie
L’Adamaoua détermine l’orientation hydrographique du Cameroun. Le Logone s’écoule
vers le nord, du plateau central vers le bassin du Tchad. La Bénoué y prend également sa source
et relie l’est et le nord du plateau au vaste réseau fluvial du Niger à l’ouest (Nigeria). Vers le
sud, le massif donne naissance à de nombreux fleuves côtiers nationaux, dont la Sanaga et le
Nyong, qui se jettent dans l’Atlantique. Ses sources alimentent aussi le bassin du fleuve Congo
(Sangha), à l’est.
b- Climat
Le Cameroun possède deux domaines climatiques notamment le climat équatorial et le
climat tropical. Le domaine équatorial est partagé entre deux types de climat. Le climat de type
Guinéen qui règne sur le plateau Sud Camerounais. Il se caractérise par des pluies abondantes
plus de 1.500mm d’eau par an. La température est constante 26° en moyenne. Ce type de climat
est rythmé par quatre saisons dont deux saisons de pluies et deux saisons sèches. Le climat de
type Camerounais qui règne sur le haut plateau de l’Ouest et la région du mont Cameroun. Il se
Caractérise par un climat à deux saisons : une longue saison de pluie et une courte saison sèche ;
l’existence de deux variétés sous climats notamment un climat camerounais d’altitude avec des
pluies peux importantes (haut plateau de l’Ouest) ; le climat Camerounais maritime avec des
pluies très abondantes (kribi limbé). Dans le Sud et sur les côtes (3 890 mm), avec des pluies
abondantes d’avril à novembre, et presque toute l’année dans les montagnes du Sud-Ouest (10
000 mm/an, Par exemple Debunsha est l’une des régions les plus pluvieuses dans le monde).
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Le domaine équatorial recèle deux variantes. Le climat tropical soudanien il règne sur
l’Adamaoua et sur la cuvette de la Bénoué. Il se caractérise par l’existence de deux saisons, les
pluies sont peux abondantes entre 900 et 1500 mm ; la température y est assez élévée au tour
de 28° ; l’existence de deux sous climats : le climat Soudanien d’altitude (plateau de
l’Adamaoua), le climat soudanien de plaines (6 mois de pluies et 6 mois de saisons sèches à
Garoua avec une température élevée ; enfin de climat tropical sahélien qui règne dans la cuvette
de la Bénoué caractérisé par l’existence de deux saisons avec une longue et vigoureuse saison
sèche supérieure à 7 mois, précipitation très faible, sécheresse accentuée. A Maroua, au mois
d’Avril, on a des maxima de 33° et de minima de 25,9° au mois de décembre.
A l’ouest ce sont les peuples dits bantoïdes ou semi bantous : bamoun, Tikar, Nso,
Wimbum, Widikum, bamiléké… la communauté la plus importante est celle des Bamiléké.
Au nord on a les Soudanais animistes appelés kirdi mêlés aux foulbé et aux arabes choa
islamisés. Toutefois on distingue
-les paléo-soudanais (Mandara, Mofou, kapsiki, Guidar…d’une part installés autour des
monts mandara et d’autre part Mboum, Dii, Laka, Mbéré, koutine…installés dans la cuvette de
la bénoué et une partie de l’Adamaoua)
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2- Quelques chiffres sur la population camerounaise
Evaluée à 17 123 688 habitants lors du troisième Recensement Général de la Population et
de l’Habitat de novembre 2005 avec un taux de croissance démographique de 2,7% par an, la
population du Cameroun est estimée à 19,5 millions d’habitants en 2009. Celle-ci atteindrait
26,5 millions en 2020. Cette population est essentiellement jeune, les moins de quinze ans
représentent 45% de la population contre 3% pour les personnes âgées de plus de soixante-cinq
ans. Les femmes constituent environ 50,5 % de la population.
Travaux dirigés
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