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COURS DE
SOCIOLOGIE
URBAINE
PLAN DU COURS
REFERENCES BIBLIOGRAPIQUES…………………………………………………………………………………………………....2
Annexes……………………………………………………………………………………………………………………………………….24
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
GRAFMEYER Yves et Joseph Isaac, -L’école de Chicago, Champ urbain (Paris), 1979,
334 pages
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En tant que discipline universitaire, la sociologie n’est reconnue qu’à partir de l’année 1890.
En France, Emile DURKHEIM commence alors à enseigner la sociologie dans les universités
de Bordeaux et de Paris et fonde la première véritable école de pensée sociologique.
Aux Etats Unis, le premier département de sociologie est créé à l’Université de Chicago. La
sociologie s’y développe avec une claire vocation appliquée et orientée vers la
recherche de solutions aux problèmes de sociétés dus au capitalisme à outrance et au
phénomène d’industrialisation. On assiste alors à la naissance de l’école de Chicago et à
l’analyse des interdépendances et des inter relations entre les individus et leurs milieux. Ainsi,
les enquêtes empiriques se développent et les premiers manuels systématiques de
sociologie sont publiés dès le début du XXème siècle.
Dans la seconde moitié du XXème siècle, la sociologie s’oriente vers l’étude de nouveaux
objets. Elle trouve des domaines d’application de plus en plus institutionnalisés comme
les sondages d’opinions, les études de marchés et les études axées sur l’intégration et
l’insertion sociologique. Les compétences des sociologues trouvent des débouchés dans
plusieurs domaines. On peut citer en dehors de la recherche académique, le monde de
l’entreprise (gestion des ressources humaines, marketing social). En raison de la diversité
des domaines, des méthodes et des cadres conceptuels, la discipline sociologique devient
un savoir hétérogène et une profession diversifiée.
I. PRESENTATION DE LA SOCIOLOGIE
La sociologie se situe dans le champ des sciences sociales ou humaines qui, comme
l’anthropologie, la psychologie, l’histoire ou la philosophie, étudient les comportements
humains individuels et collectifs ainsi que les interrelations entre les individus et les groupes.
La sociologie peut avoir des points de contact avec ces différentes disciplines en sciences
sociales, partager avec elles les mêmes objectifs d’étude et même développer des liens
interdisciplinaires. Sa spécialité tient au fait qu’elle s’attache à la logique sociale des
phénomènes qu’elle observe. Les sociétés humaines n’étant pas homogènes, les manières
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d’agir, de penser et de sentir peuvent être conditionnées par des éléments extérieurs à
l’individu : par la société.
La socialisation : c’est le processus par lequel les individus acquièrent leurs identités, mais
aussi les compétences et les ressources pour devenir des acteurs sociaux : la famille et
l’école sont des éléments centraux de ce processus, mais d’autres milieux comme les cercles
d’amis peuvent avoir une place importante dans la socialisation.
Les institutions sociales : ce sont des entités qui garantissent l’ordre de la vie
collective : la communauté, l’école, la famille, la religion, l’Etat.
La norme sociale : c’est une règle de conduite généralement admise dans une société. Elle
va au-delà des dispositions légales ou des règlements écrits: une norme de politesse qui
varie de société en société ou un interdit sexuel sont des exemples de normes sociales.
Les réseaux de relations sociales : ce sont des chaines de relations qui lient les individus et les
groupes entre eux. Ils sont variés et ils permettent aux individus de vivre en harmonie entre
eux et avec leur environnement social. Ces réseaux peuvent être par exemple l’alliance
(mariage), l’amitié, le travail, la religion, la parenté.
La méthode sociologique est une approche à partir des enquêtes. Le terme enquête est
un processus de collecte d’informations sur le terrain, de leur dépouillement, de leur analyse
et de leur interprétation (compréhension) pour parvenir à des résultats. L’enquête est utilisée à
des fins universitaires ou scientifiques, mais elle sert aussi à l’étude du comportement humain
et des phénomènes sociaux. Elle est un instrument de recherche sociologique irremplaçable.
Les outils généralement utilisés dans l’enquête sont l’observation, l’entretien et le
questionnaire qui sont administrés à travers des approches qualitatives et quantitatives.
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I. HABITAT ET SOCIETE
L’habitat humain est le mode d’occupation de l’espace par l’homme. Cette occupation de
l’espace se fait autour du logement qui se décline en logement individuel et en logement
collectif. Elle peut prendre la forme de différentes architectures selon la nature plus ou moins
hostile de l’environnement. Il en résulte alors une configuration architecturale qui doit se plier
à des facteurs selon les milieux et les territoires. Ces facteurs sont entre autres souvent d’ordre
physique (nature du terrain, conditions climatiques). A ces contraintes physiques peuvent s’en
ajouter d’autres provenant de la société elle-même (religion, structure de la famille etc.). Les
formes architecturales tendent à se développer car l’homme manque de plus en plus d’espace
pour construire son habitat, du fait surtout de la croissance démographique, et doit donc
s’implanter dans des endroits où les contraintes sont plus nombreuses : contraintes spatiales,
contraintes naturelle, familiale, culturelle etc.
Les contraintes spatiales ne sont pas un fait nouveau. Au cours du XIXème siècle, la prise en
compte de l’espace au moment de concevoir l’habitat est devenue de plus en plus
prépondérante. L’espace a été au fil des ans un espace réduit concentrant une démographie
importante, ainsi que des activités économiques et des zones résidentielles. C’est une des
raisons de la transformation progressives des zones rurales traditionnelles en centres semi-
urbains et urbains. Dans les sociétés africaines, les contraintes d’espace, du fait de la
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croissance démographique, ont conduit au regroupement des populations au sein des ménages,
à l’éloignement des activités de leur habitat et aux constructions en hauteur.
En Europe, dans une période assez récente (après la deuxième guerre mondiale), l’architecte
Le Corbusier s’est illustrée dans la combinaison d’impératifs sociaux (lien social, cohésion
sociale…) et techniques (insonorisation, fonctionnalité etc.). L’un de ses objectifs était
d’étendre l’accès à l’habitat aux familles les plus modestes. Au moment du baby-boom,
phénomène auquel s’ajoute l’arrivée de nombreux immigrés venus aider à reconstruire
l’Europe après la deuxième guerre mondiale, il y avait un besoin pressent de logements et
d’habitats semi-collectifs (Habitat à Loyer Modéré appelé HLM ou Grands ensembles). Ces
types d’habitats semblaient être la solution pour une économie d’espace grâce à l’emploi de
matériaux comme le béton, et des techniques comme la terrasse ou le balcon. Ces types
d’habitat parviennent à s’accommoder à ces contraintes d’espace en réinventant la vie sociale
urbaine grâce à des rues ou des longs couloirs qui distribuent les appartements et
l’introduction de commerce de proximité et d’autres types d’équipements socio-collectifs.
Pour les climats chauds, par exemple dans certaines sociétés africaines comme au Burkina
Faso, l’habitat traditionnel utilise la brique en banco ou en latérite, la paille et le bois de
rônier. Dans ces sociétés, il existe plusieurs types d’habitats traditionnels assez différents les
uns des autres, et cela en fonction de la nature du terrain et aussi du climat.
Au niveau des climats froids, l’habitat le plus utilisé est l’igloo (habitat des esquimaux au
Groenland, Canada, Alaska, Sibérie, etc.). Lorsque la température extérieure est de - 45°C,
l’intérieur de l’igloo peut monter jusqu’à 16°C.
Par ailleurs, en raison du réchauffement climatique, de nombreux pays font face à de sérieux
problèmes : c’est le cas des inondations. L’homme ne cherche plus à se protéger des
inondations comme ce fut toujours le cas avec les digues, mais à vivre avec. Pour cela, à
travers le monde, de nombreux types d’habitats ont été développés :
o La maison amphibie ou la maison flottante
o La maison sur pilotis
o L’habitat en zone sismique
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Cette maison jadis construite en bois sur la terre ferme (dans des zones inondables ou
inconstructibles) avec des matériaux traditionnels repose sur un bâti flottant, sur des pilotis en
acier ou des types de bois fermes pour qu’en cas d’inondation, la maison puisse flotter. Un
système de pilier permet d’empêcher la maison de dériver lorsqu’elle flotte. Lors d’une crue,
le système se met en route.
Aujourd’hui, la maison amphibie est construite de façon moderne. La maison a été construite
de telle sorte que sous la maison il y a un béton qui se remplit progressivement à partir du sol
et soulève doucement le bâtiment avec le niveau d’eau. Elle peut flotter plus de 3 m de haut
sur son propre niveau normal, bien au-dessus des niveaux de crue prévus et des niveaux
projetés des inondations. Lorsque l’eau se libère lentement, le bâtiment pourra ainsi toucher le
sol à nouveau.
La maison est sur l’eau en permanence et accessible par un moyen appelé le ponton. Elle est
fixée sur des dalles de béton servant d’ancre qui sont ensuite relié par des câbles avec un
système de ressort permettant d’absorber les changements du niveau d’eau, qu’il soit lent ou
soudain. La partie flottante peut être en béton, en matière plastique, ou en acier en fonction
des ressources disponibles. Il faut rappeler que la maison flottante est construite sur un ponton
d’acier. Ce qui permet sa solidité et une meilleure répartition de son poids. En conséquence, la
maison flottante est lourde à la base et légère au sommet.
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Au rang des formes architecturales, les maisons sur pilotis comptent parmi les plus originales.
Surélevées du sol, elles sont aujourd’hui très appréciées, permettant notamment de contourner
les problèmes posés par un terrain en pente, tout en respectant la vue et l’environnement.
Ainsi, le premier atout d’une maison sur pilotis est de présenter des travaux de construction au
sol réduit, à partir de la réalisation des poteaux de fondation. Soutenus par des piliers, ces
habitations bénéficient tout à la fois d’une bonne ventilation naturelle et d’une isolation,
évitant l’apparition d’humidité.
Les séismes, préoccupations de nombreuses régions du monde sont encore une autre
contrainte qui modèle l’habitat humain. Bien que de nombreux habitats ne soient pas soumis à
des normes antisismiques, de plus en plus de nations, sujettes à ces risques, commencent à les
imposer lors de la construction de nouveaux habitats. Au Japon par exemple,
traditionnellement, les maisons sont construites en bois appelé le machiya. C’est un matériau
beaucoup résistant aux secousses parce qu’il a la capacité de se déformer et d’absorber les
chocs.
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Cependant, les habitats modernes doivent respecter des normes précises. La tour Taipei 101,
en Taiwan, une des tours les plus hautes du monde construite de surcroît sur un terrain très
sensible aux séismes, dispose d’un système de balancier sur son sommet, pour contrebalancer
les éventuelles secousses.
En outre, il y a les maisons construites en bois massif Honka. Ces maisons résistent aux
séismes car elles ne se fendent pas lors d’un tremblement de terre. Contrairement aux autres
catastrophes naturelles, les séismes tuent surtout par l’effondrement de bâtiments et d’autres
chutes d’objets. Or les constructions en bois massif supportent les vibrations et les
mouvements de terrain sans risque de s’écrouler. Grâce à leur structure empilée en bois
massif, rondin ou madrier, elles restent stables face aux séismes. Les constructions Honka en
bois massif répondent à la demande croissante de bâtiments antisismiques dans les régions du
monde les plus exposées aux tremblements de terre. On trouve des maisons et chalets en bois
Honka en France dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, au Japon, au nord de l’Italie et
en Turquie.
En conclusion, de façon générale dans le monde, les techniques sont très diverses,
traditionnelles comme modernes, et tendent à se développer pour protéger les hommes face
aux éventuelles contraintes naturelles et à protéger une part croissante de la population.
L’habitat urbain est aussi modelé par des contraintes culturelles qui dépendent des traditions
et des coutumes de chaque groupe d’individus. Par exemple, en Amérique du Sud, certaines
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tribus amazoniennes construisent des habitations connus sous le nom de maloca. La maloca
représente le centre du dialogue avec la nature et les êtres vivants de l’univers. Elle est
considérée comme sacrée, car il s’agit pour ces habitants de maintenir sur la même échelle le
lien entre les hommes, la terre et les animaux. Ainsi, elle est conçue avec divers appartements
destinés non seulement aux habitants (êtres humains) et également pour des animaux que pour
des esprits immatériels. La maloca est principalement fait en bois et constitue un lieu sacré
qui permet le rapprochement entre l’homme et les autres êtres de l’univers.
En Afrique, on trouvera encore dans certaines sociétés traditionnelles des habitats qui abritent
des lieux sacrés où seulement l’accès n’est possible qu’après avoir effectué des rituels ; des
lieux qui ne sont pas aussi accessible à tout le monde.
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1. Origine de la concession
C’est l’expression la plus fréquente pour désigner l’habitat en Afrique. Ce terme ne renvoie
pas à son origine à une forme spatiale, mais à un type de transaction foncière effectuée par
l’administration territoriale. Aujourd’hui, il est utilisé surtout en Afrique pour définir une
unité spatiale habitée quelque soit sa taille et son statut foncier. Les aménageurs préfèrent
appeler ce lieu un lot ou communément une parcelle conformément aux règles de leur
langage.
La concession possède une matérialité et une organisation spatiale spécifiques : en dehors des
logements, les autres aspects de la concession sont organisés selon les ambitions du chef de
famille ou de ménage. Cette évolution est généralement influencée par le mode d’habitation
moderne en ville et du fait des nouveaux besoins.
2. Evolution de la concession
Une des premières manifestations de l’habitat en ville est la disparition de la forme ronde au
profit des formes quadrangulaires. Afin de réduire les risques d’incendie, les règlementations
sanitaires interdisaient les toits de paille conçus à travers leur forme conique à la circularité
des bâtiments ; ces règlements ont sans doute joué un rôle dans cette évolution. Mais le
principal facteur tient à l’intégration des nouveaux matériaux et à l’augmentation des revenus
ménagers. En utilisant la brique en ciment et la tôle pour construire des bâtiments comme cela
s’entend actuellement, les habitants réalisent une économie, certains murs servant pour deux
ou plus de deux pièces. Enfin, la forme carrée apparait comme un modèle de modernisme
urbain par opposition à la forme ronde symbole d’archaïsme rural.
De nos jours, les rares maisons rondes à toit de chaume existant encore en ville sont situées
dans les quartiers périphériques et appartiennent à des populations à faibles revenus.
Aussi, en vue de préserver l’aspect architectural ancien, des pouvoirs publics tentent
aujourd’hui de faire revenir ces formes rondes de l’habitat en milieu urbain mais en utilisant
et en mettant en valeur les matériaux modernes ou locaux améliorés.
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L’évolution spatiale de l’habitat se manifeste aussi par l’uniformité de forme et de taille des
pièces d’habitation mais aussi par la création de la véranda qui sépare les pièces de la cour et
dont la longueur varie selon qu’elle dessert une, deux ou trois pièces. Ce principe de
regroupement et de division interne de l’habitat, qui permet lui aussi une économie de
matériaux, produit des bâtiments composés de plusieurs pièces. Par ailleurs, dans l’Afrique
traditionnelle, l’importance d’un espace non bâti dans la concession servant de repos,
d’aération et d’enclos pour le bétail est toujours actuelle notamment dans les villes d’Afrique
de l’Ouest francophone. Cet aspect non bâti communément appelé cour est toujours reproduit
de nos jours mais a tendance à disparaitre avec l’augmentation des populations et surtout avec
la réduction des superficies de parcelles. Cette réduction de la superficie des parcelles a aussi
conduit à la construction des bâtiments à niveau (étages) qui apparait plus comme un signe de
richesse et de distinction appartenant à une classe sociale donnée.
Dans toutes les sociétés du monde comme c’est le cas Burkina Faso, l’habitat traditionnel
comme moderne est influencé par la culture. La culture englobe tout ce qui est relatif au mode
de vie, au système de valeurs et de croyance. C’est elle qui imprègne les actes des membres
d’une société, des actes les plus banaux au quotidien, aux actes les plus solennels et
décisifs. Elle assure la cohésion de ses membres et leur sert de référentiel. Elle subit
régulièrement des changements occasionnés par des facteurs internes et ou externes
(physiques, sociaux, économiques etc.).
L’habitat burkinabé est de diverses formes suivant les caractéristiques de groupes sociaux.
A travers la culture, l’habitat traditionnel a progressivement évolué. Cet habitat est très varié
et caractérise chaque région et ethnie. Au-delà de ses diversifications, on peut regrouper les
différents types d’habitat traditionnel rural en trois (3) grands groupes suivant les formes et
les toitures.
Au grand nord du Burkina Faso : Ce sont généralement des habitations
traditionnelles en forme de dôme ou de tente qui reflète le mode de vie de la société
du milieu (société nomade). Ce type d’habitat est éphémère mais pratique pour être
constitué. Il s’agit de l’habitat peulh, touareg, etc.
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Au sud et à l’est du Burkina Faso: cette zone se caractérise par plusieurs variantes
d’habitats qui ont en commun la forme orthogonale avec une toiture plane faite
généralement de mélange d’eau, de terre et de bouse de vache. A chaque groupe
ethnique correspond une certaine variante. Cet habitat est généralement de type
dispersé. Comme exemple, l’habitat kassena se traduit par sa richesse de par sa
décoration qui correspond à des signes reflétant non seulement leur culture mais aussi
les symboles de la société.
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2. L’habitat urbain
L’habitat traditionnel a subi de grandes mutations pour tendre vers l’habitat semi urbain et
urbain. Cet habitat est dû aux mutations socioculturelles, mais aussi est l’œuvre des
spécialistes de la construction (architectes, ingénieurs, urbanistes...). Il est très varié dans ses
formes, styles et standings. Bien que de style moderne, il tire son aspiration de l’habitat
traditionnel. On peut dénombrer plusieurs types :
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C’est un type d’habitation construit en matériaux définitifs avec toiture en tôles et faux
plafond, en dalle ou en tuiles. Les ouvertures sont en menuiserie métallique souvent vitrée ou
en alu vitrée avec tout le confort. Ce sont des logements couteux et durables. On les retrouve
dans les zones résidentielles et commerciales des quartiers lotis. Ils se rencontrent
particulièrement dans les quartiers centraux. On peut citer comme exemple de ces habitats de
type grand standing, la villa.
La villa est une forme d’habitat d’abord apparue en Europe, puis exportée dans les colonies.
A son origine, la villa renvoie à l’idée de villégiature (en campagne) et de luxe. Elle évoque
un type d’habitation souvent réservé à des groupes privilégiés et possède une organisation
sociale autour de certains principes notamment la recherche d’un confort et le désir
d’ostentation.
Tous les deux types confondus possèdent à travers leur emplacement et les signes qu’ils
réunissent, une fonction de représentation qui est également exprimée par l’habitat de type
traditionnel. Ils expriment cette fonction de représentation sociale de l’habitat et cela
particulièrement à partir des matériaux utilisés et des plans qui sont caractéristiques de leur
mode spécifique de vie.
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Une ville est un milieu physique où se concentre une forte population humaine, et dont
l'espace est aménagé pour faciliter et concentrer ses activités : espace d’habitat, espace
économique (commerce, industrie), espace d’éducation, espace politique, espace de
culture, etc.
Selon plusieurs études urbaines, la ville apparait entre 3500 et 1500 av. J.-C. dans les régions
fertiles et limoneuses de Mésopotamie comprises entre le Tigre et l'Euphrate, aujourd'hui
l'Irak. Les premières villes apparaissent dans la Haute-Antiquité d'abord dans les grandes
plaines alluviales fertiles de la Mésopotamie, ensuite celles du Nil, du Fleuve Jaune et du
Gange. Cette apparition coïncide avec l'émergence de l'agriculture (surplus de production et
surtout liées au développement d'une division du travail) durant la période du Néolithique.
Les villes du moyen âge, parce qu’elles sont des villes commerçantes, se sont développées au
carrefour de plusieurs grandes voies navigables et terrestres, et se nourrissaient d’importants
flux d’immigration. Tandis que les villes industrielles se sont développées plus tard et sont
souvent implantées près des gisements de minerais.
Dans les anciennes colonies africaines, les grandes villes sont souvent des ports, des lieux
économiques et symboliques de l'exploitation coloniale ou de l’empreinte de la traite. Mais
l’évolution d’une ville peut aussi porter la marque de l’'histoire d’un quartier ou d’un fleuve
par exemple.
Le XXe siècle a connu une forte croissance de l'exode rural et des villes. L'ONU et la Banque
mondiale notent qu'en 2008, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la population
urbaine a dépassé en nombre la population des campagnes. Selon les projections des Nations
unies, les villes des pays en développement absorberont la plus grande part de la croissance
démographique mondiale d'ici 2050, soit plus de trois milliards d'individus.
La difficulté de la définition de la ville tient à ses propres caractéristiques : une taille, mais
également des fonctions diverses et surtout une autonomie politique. Pour les géographes
contemporains comme Pierre George, une ville se définit comme « un groupement de
populations agglomérées caractérisé par un effectif de population et par une forme
d'organisation économique et sociale ».
Le seuil à partir duquel on parle de ville varie selon les époques et les pays. Pour ce qui est du
critère taille de la population, si en France ou en Allemagne, le seuil est de 2 000 habitants
agglomérés, il est au Danemark de 200, aux États-Unis de 2 500, au Japon de 50 000, en
Suisse, en Espagne, tout comme au Burkina Faso de 10 000. Les Nations unies se réfèrent
quant à elles au seuil de 20 000 habitants.
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2. La planification urbaine
On distingue cinq méthodes de planification urbaine qui mettent chacun un accent particulier
sur une fonction de la ville (voir tableau et annexe ci-dessous).
Au Burkina Faso, les instruments de la planification urbaine sont entre autres le schéma
directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU), le schéma régional de l’aménagement du
territoire (SRAT), le schéma national de l’aménagement du territoire (SNAT).
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Dans un langage technique, l’infrastructure désigne d’une part l’ensemble des installations
fixes préalablement à toute construction et implantation humaine mise à la disposition
collective des usagers. Il s’agit de ce que l’on appelle VRD : Voirie (chaussée, pont, tunnel,
caniveau…) et Réseaux Divers (réseau d’égout, d’eau potable, réseau de gaz, d’électricité, de
communication…). Les VRD structurent le tissu urbain. Elles sont hiérarchisées selon leur
fonction et contribuent à stabiliser le tissu urbain.
Les équipements sont rendus possibles du fait de l’installation des infrastructures. Ils
participent à la vie et au fonctionnement des quartiers. Ils doivent être judicieusement
disposés selon leur fonction, leur taille et selon le nombre de population dans le quartier. Ce
sont les équipements administratifs (bureau), sanitaires (hôpital, dispensaire), culturels
(musée, lieu de culte), commerciaux (banque, marché), d’éducation (école, université),
loisirs (stade, ciné).
La préservation des emprises publiques est une nécessité absolue et la modestie des
équipements de base, une règle générale compte tenu des moyens disponibles. Hôpitaux,
marchés, écoles, lieux de culte et terrains de jeux sont les lieux où la vie sociale se forge et se
développe. Ils constituent les matériaux de la vie sociale des quartiers sans lesquels, les zones
d’habitat ne deviennent que des dortoirs sans vie.
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L’émetteur : c’est celui qui émet le message, il peut être une personne physique,
morale ou encore un objet. Exemple : un panneau de signalisation, un drapeau.
Le message : c’est le contenu de l’information. Il est constitué par un ensemble de
signes. Pour que le message soit réceptif, il doit être clair, précis, concis, en
rapport avec le sujet et adapté à celui qui le reçoit.
Le canal : c’est le moyen par lequel on transmet le message. Exemple : la télévision, le
téléphone, le tam-tam, le tableau, l’écriture.
Le code : c’est l’ensemble des signes combinés pour comprendre une information ou
pour la transmettre. Le message ne peut passer que lorsque l’émetteur et le récepteur
utilisent un code commun.
Le récepteur : c’est celui ou ceux pour qui le message est destiné. Il peut être une
personne physique, morale ou un objet. Exemple d’un objet récepteur : un robot, un
distributeur de billets de banque, un ordinateur, etc.
La rétroaction ou feed-back : c’est la réaction du récepteur au message envoyé
par l’émetteur. Cette réaction peut être également verbale et non verbale.
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Une fois que ces conditions sont remplies, le message est facilement réceptif et le récepteur
est apte à comprendre. La rétroaction répond à l’attente de l’émetteur et la réponse du
récepteur est claire.
Par ailleurs, pour mieux communiquer, il faut écouter, dit-on. Ecouter l’autre avec attention,
c’est également l’observer et poser les bonnes questions, car c’est bien souvent de cette
manière que l’on parvient réellement à voir les petits gestes qui sont révélateurs : « il semble
réfléchir », « s’ennuie-t-il ? », « des sentiments de joie, des émotions de peine », « il hésite de
dire ce qu’il pense »…
Beaucoup de rencontres échouent ou restent sans suite faute de maitrise des différents aspects
de ces techniques ou d’avoir réfléchi suffisamment sur certains éléments de ces aspects.
Dans le cadre d’une rencontre de groupe, le principal élément à prendre en compte est
d’impliquer la population (les acteurs principaux de la rencontre) à chaque étape, afin de
recueillir leurs besoins.
On distingue trois (3) moments lors d’une rencontre : avant, pendant et après.
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Réfléchir sur le pourquoi et les objectifs de la rencontre (pour informer, pour résoudre
un problème ou pour former).
Prévoir l’aménagement du lieu de la rencontre si cela vous revient.
Pour convoquer la réunion, savoir qui doit le faire et comment.
Qui sont les personnes concernées par le sujet ? La rencontre est-elle ouverte à tout le
monde sans exception, du genre une assemblée générale ?
S’il s’agit d’une catégorie de personnes à rencontrer, en fixer le nombre
approximativement.
Etre là à l’heure prévue et accueillir les participants, les mettre à l’aise et échanger les
nouvelles au fur et à mesure de l’arrivée des participants.
Atteindre le quorum pour le début effectif de la rencontre.
Si nécessaire, apporter avec vous certains appareils comme un dictaphone, un appareil
photo. Ces appareils sont des outils qui aident à la collecte des données, mais
demander l’avis des populations avant de les utiliser.
a) Début de la rencontre
Au début de la rencontre proprement dite, remercier les participants d’être venus.
Introduire la rencontre, rappeler les participants des buts de la rencontre, du
« pourquoi » et du « comment » le sujet sera traité et demander l’accord des
participants sur l’agencement des points proposés à traiter.
Prévoir un point de divers.
b) Au cours de la rencontre
La première action importante est de savoir écouter et ne pas parler plus que les
participants.
Provoquer la participation de tous : poser des questions pour mieux comprendre,
renvoyer les questions au groupe, faire exprimer les différents points de vue, éviter
les monologues, les dialogues, maintenir une atmosphère cordiale.
Veiller à revenir toujours à l’objet de la rencontre et à faire évoluer l’échange
(discussion).
Faire le point régulièrement de ce qui a été discuté et dégager des conclusions
partielles.
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NB : Le sociologue chargé de l’animation doit être attentif aux réactions de son public et
savoir abréger ou prolonger la discussion selon les circonstances.
Evaluer la rencontre notamment avec les acteurs principaux avec qui vous l’avez
préparée (administration, notables par exemple). Cette réunion doit s’orienter autour
des questions suivantes : Que s’est-il passé ? Les objectifs sont-ils atteints ? Quelle a
été dans l’ensemble, la réaction des participants ; étaient-ils intéressés, satisfaits ou
non satisfaits ? Aussi, les points de désaccord doivent être discutés à cette rencontre
pour indiquer la conduite à tenir à cet effet.
Faire un rapport, un compte rendu ou un procès-verbal à partir des notes prises. Les
conclusions prises doivent y figurer de façon claire et garder comme archives en cas
de besoin.
La connaissance du milieu est une approche dans les sciences sociales et plus particulièrement
en sociologie et a pour objectif de faciliter l’approche d’une communauté donnée, c’est-à-dire
à mieux connaître non seulement la communauté mais aussi le milieu dans lequel elle existe.
Pour s’introduire dans une communauté locale ou une localité donnée, par exemple pour
construire un ouvrage, il faudrait :
D’abord se documenter sur cette communauté et sur les actions possibles, les expériences
tentées ailleurs (réussies ou échouées) sur l’installation d’un ouvrage de ce genre. Cela passe
par la documentation (lecture de travaux écrits), par la rencontre de personnes compétentes et
des personnes ressources en la matière.
Parce que toute action de développement d’une localité donnée doit partir des populations
elles-mêmes : de ce qu’elles sont, de ce qu’elles ont, de ce qu’elles savent et de ce qu’elles
veulent.
Cela passe par l’écoute attentive et active des populations et donc de leurs préoccupations, à
travers par exemple des assemblées générales, des « portes- en-portes » ou encore des focus
groupe. Ces rencontres se traduisent entre autres par des entretiens, par l’administration des
questionnaires ou encore par des séances d’animation.
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SOCIOLOGIE URBAINE
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Urbanisme de composition
Planification stratégique
Ce style de planification a connu un mode intense au cours des années 1960. Il correspond à
l’entrée en masse des ingénieurs et économistes sur le terrain de la planification urbaine.
C’est une approche qui adapte la planification économique à la planification spatiale.
Elle met l’accent sur le rôle des pouvoirs publics et privés en cherchant à modifier une partie
de la ville.
Cette approche constitue un des rôles majeurs dans les systèmes où les pouvoirs publics
décident de l’affectation des ressources aux différents secteurs d’activités à la ville modifiée
afin de promouvoir l’efficacité des réalisations.
Les méthodes utilisées ici consistent à expliquer comment les agents économiques choisissent
l’implantation des lieux de logement, les lieux d’activités et les itinéraires de déplacements.
Cette approche constitue un des rôles majeurs dans les systèmes où le gouvernement décide
de l’affectation des ressources aux différents secteurs d’activités.
L’apport essentiel de la planification stratégique est d’introduire la référence au long terme
dans les réflexions sur la ville et particulièrement dans la détermination des programmes
d’investissements publics.
Urbanisme de gestion
Cette approche est une réponse urbanistique aux effets de la crise économique de 1973 qui
s’est amplifiée dans les années 1990 (chômage et son corollaire l’accélération de la
ségrégation urbaine, notamment la dévalorisation, la marginalisation, l’appauvrissement de la
vie sociale et la difficulté d’insertion des jeunes dans la vie active).
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Urbanisme de communication
Urbanisme de participation
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