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UE :
Chargés du cours :
Dr LAWSON Dzidzogbé Hechely & Dr GBONOUGBE K. Ata-Jeff
Révolution
Industrielle
Antiquité (- 8000) 0 Faits caractéristiques (majeurs)
1750
L’histoire économique ou histoire des faits économiques est définit comme comme l’étude et
l’analyse des phénomènes économiques du passé grâce aux méthodes des sciences historiques
(analyse de documents, récits, archives, prix, sources diverses) mais aussi naturellement des
sciences économiques : analyse économique (au sens des méthodes issues de l’ensemble des
théories économiques : classique, marxiste, néoclassique, keynésienne, institutionnaliste, etc.) et
analyse quantitative (économétrie et modélisation).
La compréhension de l’histoire économique nécessite l’assimilation des concepts qu’elle prend
en compte (fait économique, fait social, pensée économique) à travers leur définition, leur
dimension et leur insertion dans les différentes étapes de l’histoire économique de l’homme.
L’histoire économique se trouve, comme son nom l’indique, au carrefour de deux grands
domaines de la connaissance, l’histoire et l’économie.
La genèse comporte les éléments qui fondent l’histoire économique (HFES) qui justifient sa
pertinence et surtout son importance dans l’évolution des sociétés humaines.
Fait économique et fait social se confondent et quelle que soit l’économie que l’on étudie, la
référence à l’un n’exclut pas celle de l’autre.
Pour l’Antiquité, le moyen-âge et l’époque préindustrielle, loin de nous cantonner dans l’analyse
de ces phénomènes, nous décrirons l’organisation économique propre à chacune des périodes.
Fatigué par cette vie nomade l’homme s’adonnera à l’agriculture. Cette étape fait de l’homme
un sédentaire, étape dénommée communément agricole.
La découverte de l’agriculture et de la domestication des animaux ont été appelées par bon
nombre d’économistes, la première grande révolution économique dont l’effet immédiat
fut la création d’une brèche dans la continuité du développement historique.
Cette révolution agricole n’intervient que par suite de changements profonds dans les niveaux de
culture (progrès de la pensée, du comportement, etc.) et des conditions naturelles du milieu.
Tout compte fait, il n’y a pas de véritable fait économique dans l’économie primitive.
Elle représente l’énergie à l’état brut et ses sources sont variées. Les guerres alimentaient
l’esclavage et l’acquisition d’esclaves ce qui constitua un des profits majeurs des guerres
antiques.
GUITTON Henri, Economie politique – T.1.-., Précis Dalloz, Paris, 1967, p.19. (Sixième édition).
1
Les techniques propres à l’économie antique de type familial sont caractérisées par les moyens
de production très archaïques. L’existence de machines ne se substitue pas à l’effort de l’homme
mais permet à celui-ci de s’appliquer avec une plus ou moins grande efficacité.
Mais du fait que les techniques utilisées pour les réaliser sont demeurées les mêmes durant des
siècles, l’on a pu parler de stagnation des techniques de l’économie antique.
Les évènements économiques qui caractérisent l’antiquité se révèlent à des échanges par i le troc
et la monnaie.
L’âge du troc
Toutes les civilisations utilisaient le troc comme système d’échange. Avec un collier, l’on peut
obtenir une paire de sandales ; quelques grammes de produits jardiniers permettaient d’obtenir
du pain. La génération de ce système économique incomba aux Phéniciens qui échangeaient les
produits de l’agriculture contre les objets fabriqués par l’artisanat. Si les produits faisant l’objet
de troc dépassent une certaine quantité, l’on recoure à une unité de compte constituée par diverses
sortes de métaux précieux.
Cette pratique marque la fin du système de troc et l’aube d’un autre système : la constitution d’un
système monétaire. Tandis que chez les Assyriens les échanges les plus importants s’effectuaient
par l’intermédiaire des lingots, chez les Egyptiens un étalon de cuivre servait de référence pour
les prix mais à titre subsidiaire. Nous touchons là la notion de monnaie symbole.
L’âge de la monnaie
L’importance des marchandises faisant l’objet de troc a introduit l’utilisation d’unité de compte
qui a amené à l’âge de la monnaie.
La monnaie devient le lingot de métal précieux dont le poids, la puissance d’achat sont garantis
par le type qui s’y trouve empreint.
Le système monétaire se généralisera rapidement. De la Grèce, il touchera tout le bassin
méditerranéen et les Etats en feront le signe de leur puissance.
Il donnera bientôt l’impulsion aux échanges qu’il rendit cependant complexes au 16e siècle par
suite de la rivalité et de la vanité des sites, ce que corrobore la prolifération des étalons
monétaires.
L’Industrialisme ou le colbertisme
Il s’applique en France et englobe l’ensemble des mesures susceptibles de favoriser l’expansion
du commerce et de l’industrie au profit de l’exportation. Pour Colbert, le mercantilisme est un
système économique empirique au service de l’État, dû aux conditions générales du 17 e siècle.
En France, le mercantilisme industriel amène le développement des manufactures, et le blocage
des importations.
Le Commercialisme
Il constitue l’apanage de la Grande-Bretagne. Les mesures de politique économique se fondent
sur la base du système des contrats et de la balance du commerce. Le premier système stipule
qu’une partie de la valeur des ventes anglaises à l’étranger doit être rapatriée et que celle des
achats étrangers en Grande-Bretagne ne doit pas quitter le pays.
Le deuxième voudrait que la balance commerciale d’un pays soit favorable. Ainsi la valeur
des exportations dépassera celle des importations et l’excédent se règlera en monnaie nationale.
Pour ce faire, une « dévaluation déguisée » s’impose. Ce que fit la Grande-Bretagne
Quel que soit le pays concerné, le mercantilisme engendra en Europe l’inflation. Il circule plus
de métal précieux dans les économies qu’il n’en faut. L’enrichissement des uns entraînent
l’appauvrissement. Les convoitises réciproques engendrent des conflits qui de part et d’autre ont
des répercussions profondes : la lutte entre les divers impérialismes maritimes.
Les époques antiques et médiévale couvrent la plus longue période de l’histoire économique et
demeurent riches en événements économique et sociaux spécifiques à l’évolution attendue des
sociétés humaines.
La période antique a permis à l’homme de prend conscience de sa destinée et commence par recourir
beaucoup à la raison qu’à l’instinct.Les structures économiques et sociales s’affirmaient, les moyens
d’échange se perfectionnaient, et les courants d’échanges s’effectuaient malgré les vicissitudes de
la politique qui restait basée sur l’instinct de conquête et de domination.
Grâce à l’esprit créatif de l’homme, à sa capacité d’adaptation aux nouvelles conditions, la transition
de l’antiquité vers le Moyen-âge s’est inscrite dans la continuité, source d’enrichissement et de
progrès.
Les formes d’organisations économiques mises en place pour l’être humain durant son évolution
ont occasionné l’installation de formes de sociétés dans lesquelles s’organise et se déroule la vie
humaine dont le souci essentiel est la mise en œuvre d’une activité économique.
Le système domanial consacre la rupture complète avec l’économie antique en ce sens qu’il
constitue un système économique agricole, artisanal avec des opérations de transport et
d’échange réduit au minimum.
Le système domanial possède une organisation cohérente et stable en ses structures puisque les
tenures et les réserves fonctionnent dans l’interdépendance. La réserve vit des manses (terre
agricole, avec une maison, de taille suffisante pour faire vivre une famille, au moyen âge) et ces
derniers n’existent que pour elles.
Elles s’apparentent aux lots concédés à des catégories d’individus tels que les colons libres,
les colons affranchis, certains esclaves. Ils prennent diverses dénominations selon les pays.
Ainsi en Angleterre on les appelle les ‘’hide’’, en France les ‘’manses’’ et en Scandinave les
‘’bols’’.
Leur superficie égale la quantité de terre labourable par une charrue en un an. Ce qui nécessite
120 journées de labour soit 40 dans chaque saison. Le Seigneur, au cours de la distribution de
terre procède autrement. Il affecte les terres suivant la superficie nécessaire à une famille.
Le rôle économique de tenures se limite à la nourriture de la famille, à la couverture des
redevances des tenanciers au Seigneur, redevances qui se versent en nature ou en espèces.
Souvent, le tenancier doit des corvées agricoles et entretien les chemins qui desservent les
domaines.
La réserve
Elle constitue une terre dirigée personnellement par le propriétaire. Ce dernier recourt, pour ce
travail, à l’utilisation d’une main-d’œuvre composée de moins en moins d’esclaves et de plus en
plus d’hommes libres. En contrepartie, il les entretient et les rémunère.
Les logements du propriétaire, des travailleurs, les greniers, les granges, les fours et le pressoir
se trouvent sur la réserve ainsi que les artisans travaillant les matières premières remises par les
tenanciers. A cette époque du Moyen-âge, dans les réserves, la main d’œuvre féminine s’occupe
des travaux textiles.
La rémunération de la femme ajoutée à celle de l’homme, occasionne une situation acceptable à
la cellule familiale.
Transport de Europe
revenus
Transport de
marchandises
Échange contre
esclave par Economie
Afrique razzias
Amérique
L’Afrique mettra du temps à se remettre de cette saignée humaine organisée au profit du Nouveau
Transport
Monde. Placée dans le contexte actuel, cette pratique constitue un véritable crime contre
d’esclaves
l’humanité.
En définitive, le paysage économique vers le début du 19e siècle permet d’entrevoir que la
période 1800-1850 va être dominée par la lutte contre la tradition, le développement des
sciences et les améliorations techniques.
Ces dernières se révèlent surtout dans le domaine de l’industrie comme le machinisme, la
grosse industrie, les sociétés anonymes. Il en découlera une grande concentration ouvrière.
Parmi les pays de l’époque, l’Angleterre seule connaîtra une évolution pacifique en économie :
l’installation du système libre échangiste. Ce n’est que vers la fin de cette première moitié du
19e siècle que les mouvements révolutionnaires venus des autres pays l’inquiéteront. Ces
mouvements découleront des crises économiques qui ébranleront toutes les branches de
l’activité économique.
Le 19e siècle constitue un tournant dans l’évolution économique de l’Europe. Si, au milieu du
18e siècle, on notait une évolution discrète contenue dans des structures traditionnelles et
dominée par des attitudes orthodoxes, à partir du début du 19e siècle, l’on peut constater une
accélération du rythme des changements qui caractérisent le départ de l’économie
contemporaine.
L’appellation d’économie contemporaine tire sa justification du découpage historique qui situe
l’époque contemporaine à partir de 1750, début supposé de la révolution industrielle. Cette
révolution a amené des bouleversements profonds à tous les niveaux de la société et de la vie
économique.
1 LES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES
Les données de population jouent un rôle essentiel dans le processus de développement d’un
pays. Elles constituent un moteur de la croissance économique si elles sont maîtrisées et
peuvent être un frein si elles ne sont pas maîtrisées.
Au début du 19e siècle ces données découlent de l’accroissement naturel en engendrant des
mouvements migratoires.
L’accroissement naturel suppose un phénomène interne à un pays alors que le mouvement
migratoire met en rapport deux ou plusieurs pays ou des régions d’un même pays.
Les progrès de la médecine, de la santé publique, de l’hygiène individuelle, l’amélioration de
l’alimentation, le développement des transports permettent d’alimenter en nourriture des régions
menacées de famine, justifient ce recul de la mortalité.
La natalité affectée par ces changements profonds de structures socio-économiques, de
comportement humain, tire profit du développement économique. Le changement des structures
de la production et l’apparition d’emplois pour le sexe féminin, l’urbanisation des villes explique
la stabilité de la natalité.
La baisse de la mortalité et la stabilité de la natalité tiennent au fait que la fécondité, beaucoup
plus que la mortalité, dépend de coutumes et d’attitudes séculaires, lesquelles ne changent que
fort lentement.
L’augmentation de la population eut pour conséquence l’augmentation du nombre des
producteurs et des consommateurs, l’urbanisation des villes, l’accentuation des craintes de type
malthusien.
II- LES MOUVEMENTS MIGRATOIRES
2
Pour une meilleure connaissance des découvertes et inventions du début de l’ère industrielle, se
reporter à l’annexe IV.
2 LA CRISE DE 1825
La Grande-Bretagne connaît la première grande crise boursière de l’histoire. La Bourse de
Londres s’effondre après le dégonflement de la bulle spéculative sur les investissements en
Amérique latine.
Bientôt, l’offre des biens dépasse la demande des biens, ce qui déclencha en 1825 une chute des
prix.
De boursière, la crise prendra bientôt une tournure monétaire. Les banques engagées dans les
opérations spéculatives firent faillite. Les secteurs industriels et commerciaux dépendant des
banques furent à leur tour touchés.
Les États-Unis par contre en subirent les conséquences car le pays restait dépendant de la Grande-
Bretagne. Ce fut la première des crises dites industrielles.
3 LA CRISE DE 1836-1839
Elle peut être assimilée aux contagions anglo-américaines. En effet, en Angleterre même, une
vive prospérité s’ouvrit en 1833 et l’accroissement des sociétés par action dans les chemins de
fer constituèrent pour l’industrie du fer et l’extraction de la houille (charbon), l’expansion des
villes et l’augmentation de la construction immobilière dans les régions textiles, créèrent une
situation de surchauffe.
Les prix temporairement élevés peu avant 1836 baissèrent brusquement à cette date ; la balance
commerciale accusa un déficit substantiel avec drainage externe de l’or auquel succédèrent
Ainsi la révolution industrielle a mené à premières défaillances du système capitaliste.
La crise s’apprécie compte tenu de l’amplitude et de la durée de concentration de l’activité
économique.
Les espaces géographiques constitués qui dominèrent l’économie mondiale durant la première
moitié du 19e siècle sont ceux-là qui se sont organisés pour tirer profit des bienfaits de la science
et de la technique, pour jeter les bases structurelles de leur promotion économique, sociale et
entrepreneuriale.
Ils se sont organisés pour mettre en place des institutions appropriées, s’adonnaient à des
échanges dans le but de s’approprier les avancées technologiques du concurrent et lançaient les
premiers programmes d’instruction et de formation pour se doter des compétents dont dépendait
le processus de développement économique durable.
En définitive, sur le plan économique, la période de 1800 à 1850 aura été celle des trends
décroissants de prix, du bimétallisme et de la production élevée d’argent. Le niveau du stock
monétaire restait faible. La première moitié du 19e siècle aura révélé les premières perturbations
du système capitaliste.
2 LA DYNAMIQUE CYCLIQUE
Au cours de la première moitié du 19e siècle, les crises avaient une origine purement agricole. A
partir de 1850, l’entrée des pays dans l’ère de l’économie industrielle ou la finance jouait le rôle
primordial va conférer aux crises une origine financière et monétaire.
Leur succession à un rythme constant et a un intervalle régulier a poussé les économistes à parler
de dynamique cyclique.
MISE AU POINT
L’économie de cette période a été celle du capitalisme financier sous toutes ses formes. Nourrie
par un système de crédit conçu pour les besoins d’une économie moderne, pour la satisfaction
des besoins d’une population de plus en plus grande, l’économie de la seconde moitié du 19e
siècle comportait déjà les contradictions du système d’économie de marche.
Les contradictions inhérentes à ce système se manifestaient par les tensions sociales et les crises
économiques. Sur ce dernier plan, il y a lieu de souligner la différence visible avec la période
antérieure.
De 1800 à 1850, le capitalisme s’organisa dans une économie ou l’agriculture jouait encore un
rôle prépondérant, ou le bimétallisme s’inscrivait dans les habitudes sauf en Grande-Bretagne.
Les crises n’atteignaient pas une ampleur dramatique. De 1850 à 1914, le capitalisme s’édifia
dans une économie industrielle, ou le bimétallisme s’affirmait avec une politique de crédit libéral
qui causait des perturbations régulières dans les activités économiques.
Ainsi grosso modo, les monétaires ont pu estimer que le trend des prix fut croissant au cours de
la période antérieure et déclinant de 1873 jusqu’à la fin du siècle.
L’accroissement annuel moyen du stock mondial d’or monétaire de 1873 à 1895 était estime à
1,6% soit moins de la moitié du taux des vingt-cinq années précédente.
Vers la fin du siècle, le trend décroissant des prix laissa graduellement la place à des trends
croissant. La production de l’or s’éleva par suite des découvertes de l’or en République sud-
africaine et l’amélioration des méthodes d’extraction des métaux.
C’est pourquoi de 1895 à 1913, l’accroissement annuel moyen du stock mondial d’or monétaire
atteignit 3,7% soit plus du double, le taux de la période 1873 – 1895.
Dans l’ensemble, les phénomènes de crise durant tout le 19e siècle se manifestaient de la même
manière selon le schéma suivant :
- période de prospérité de trois à quatre ans
- période de dépression de deux à trois ans
trend
Économique
Cycle
Ces trois périodes duraient 8 a10 ans au moins et revenaient régulièrement. Aussi parla-t-on de
cycle économique. Celui-ci caractérisait la période de temps séparant deux crises économiques.
Cette période comportait une phase de crise proprement dite, une phase de dépression, un pallier,
puis une phase d’expansion. Ce fut Clément Juglar (1818-1905) qui constata la périodicité des
crises économiques.
1 L’ECONOMIE NATIONALE
Elle révèle l’émergence de nouveaux espaces géographiques à côté des anciens qui occupaient
l’échiquier mondial. La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, continuent
d’affirmer leur hégémonie.
Mais, d’autres entités géographiques comme la Russie et le Japon entrent sur la scène mondiale.
Les économies nationales s’organisent pour se tisser une place dominante dans l’économie
internationale.
2 L’ÉCONOMIE INTERNATIONALE
A l’origine le commerce international représentait une activité accessoire inhérente aux
économies agricoles et basée sur des opérations portant sur les objets de valeur.
Vers la fin du 18e siècle, il apparaissait déjà une certaine spécialisation dans les relations
économiques internationales ; des produits primaires s’échangeant contre des produits élaborés.
2.1 LA POLITIQUE DU COMMERCE INTERNATIONAL
Le commerce international qui s’opère met face à face des acteurs et des produits.
L’accroissement des échanges au cours de cette période fut considérable. Les importations ont
augmenté beaucoup plus rapidement que les exportations en Europe, entraînant un déséquilibre
de leur balance commerciale. Aux périodes d’inflation correspondait un accroissement des
échanges et aux périodes de déflation correspondait un ralentissement des échanges.
En France, Jules Ferry expliquait le fondement de la colonisation par la création d’un débouché
car, la politique coloniale était la fille de la politique industrielle.
Dans sa conception de la politique de colonisation, il insistait sur un droit de races supérieures
vis à vis des races inférieures.
En Grande-Bretagne, l’opinion dans sa totalité acceptait l’aventure coloniale dont les compagnies
demeuraient l’élément dynamique.
En Belgique, le roi avait de la colonisation une conception spéciale. Pour lui l’histoire
contemporaine enseignait que les colonies entraient pour une bonne part dans ce qui composait
la puissance des Etats et leur prospérité.
Cette longue période de l’histoire économique a été déterminante pour l’économie mondiale, les
relations économiques internationales.
Elle a révélé le développement de la révolution industrielle qui entra dans sa deuxième phase, la
promotion des grands secteurs d’activités (démographie, agriculture, industrie, transports, société),
la confirmation des États dans leur nouvel espace géographique.
Elle a mis aussi en évidence la pratique des politiques appropriées des échanges mondiaux compte
tenu des intérêts nationaux, l’amorce et la permanence d’une politique spécifique de financement
de l’économie selon les principes et règles du libéralisme.
Une phase de l’histoire économique s’achève, une autre phase s’ouvre et avec elle l’épreuve de la
première guerre mondiale.
De 1914 à 1939, les relations économiques internationales, le commerce mondial ont vu leur
structure se modifier de fond en comble. Des pays neufs sont entrés en force dans le
commerce international suscitant ainsi une nouvelle division internationale du travail sur
le plan agricole et industriel.
L’économie capitaliste a été durement éprouvée au cours de cette période corroborant à juste titre
les analyses de penseurs anticapitalistes. L’économie socialiste a fait son apparition et a mis en
place ses structures pour la première fois dans l’histoire.
L’attention sera portée sur les contours de l’économie de guerre d’une part et sur les principales
crises de l’après-guerre, surtout la crise de 1929 et ses prolongements.
1.1 LA PROSPERITE
Elle se manifesta dans divers domaines, les importants de l’activité économique, à savoir le
domaine industriel, commercial et financier.
Ces trois aspects intervinrent dans les éléments positifs annonciateurs de la dépression
économique.
Ils se manifestèrent par une expansion industrielle surtout aux Etats-Unis, avec l’augmentation
de la production du bâtiment et des industries chimiques. Les nouvelles méthodes de gestion :
rationalisation, conservation, permettaient un accroissement de la production.
Dans les autres pays capitalistes, après les réparations de la guerre, l’on a recouru à la publicité
pour conquérir les marchés, à la généralisation de la vente à crédit, à la politique des bas salaires.
Ainsi vers les annees1929, leurs économies montraient l’allure suivante : augmentation de la
production de 25% en Allemagne, de 28% en France, de 33% en Belgique. D’autres pays
jusqu’alors non compétitifs entraient dans le circuit. Il s’agissait de l’Autriche, de l’Inde, du
Japon. Le Brésil amorçait son industrialisation.
A l’expansion industrielle faisait suite l’expansion commerciale. Les échanges connurent une
certaine euphorie dans la décennie qui suivit la fin de la première guerre mondiale. L’expansion
commerciale se doubla de l’expansion financière. L’économie mondiale se développa sur la base
du capital financier (direct ou de portefeuille). Conséquence de l’expansion de la finance : la
spéculation. Ainsi de janvier 1925 à janvier 1929, la capitalisation boursière évolua de 27 à
67 milliards de dollars si bien qu’en 1929, le volume de capitaux des pays autres que l’URSS
avait quintuplé.
B – Les éléments négatifs
Ils ont joué un rôle restrictif pour l’activité économique. Leur ampleur expliquait, pour une large
part, l’importance de la crise économique.
Ils consistaient en surproduction agricole, en hausse des prix, en malaise britannique et en
démembrement du marché mondial
1 – La surproduction agricole
L’effort de production des Alliés qui voulaient rompre avec les vestiges du passé faisait
augmenter la production agricole dans des proportions inquiétantes. Malgré une certaine
baisse de la production agricole américaine (blé, coton, maïs) qui perdit ses marchés extérieurs,
la demande intérieure des Etats-Unis et la production agricole européenne firent augmenter la
production agricole mondiale.
Le financement de l’agriculture passa par le préfinancement, le recours au crédit et à
l’emprunt.
2 – L’inflation
Elle entra dans les faits par la politique délibérée de barrières douanières que les pays
pratiquaient. L’entrée de nouveaux Etats sur le marché mondial remettait en cause la division
antérieure du travail.
Le recours au protectionnisme reprit avec plus de vigueur, surtout pour la Grande-Bretagne et
la France qui, pour rattraper le retard commercial dû à la guerre érigeaient le
protectionnisme en système de politique commerciale.
L’importance des éléments négatifs de la prospérité annonçait l’effondrement du système établi.
2 L’EFFONDREMENT
La crise suit toujours une séquence qui commence par un processus suivi d’effets immédiats et
entraînant des conséquences.
Partout on notait une chute généralisée des prix, du revenu, de l’emploi et de la production. Ces
indicateurs du niveau de l’activité économique reflétaient l’ampleur d’une situation, donnaient
une idée sur l’effondrement.
Il apparut dans toutes les économies européennes, américaines, un effondrement des exportations
et des prix, une extension du chômage, un développement du marasme agricole.
La recherche d’une solution à cette situation a conduit au renforcement du protectionnisme, au
déclin du commerce international. Les armes utilisées furent le tarif douanier ; le contrôle des
changes.
Au protectionnisme douanier s’ajouta le protectionnisme monétaire. Les balances s’équilibraient
bilatéralement par voie de troc car en fait, le contrôle des changes frappait aussi bien la fuite des
capitaux que celle de marchandises. Il en découla une régression de la division internationale du
travail.
La crise de 1929 eut deux conséquences majeures : économique (remise en cause du
libéralisme, du laisser-faire, laisser-passer) et doctrinale (conflit entre capitalisme et
communisme). La conséquence économique mettrait en branle le libéralisme économique
classique.
En effet,
-En 1936, J.M. Kenynes dans sa ‘’Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie’’,
recommandait à l’Etat un rôle interventionniste. Le déficit budgétaire pouvait constituer un
remède à divers problèmes.
La pensée de Kennes marqua la fin de la politique du laisser-faire a vécu ce que vécurent les
œuvres fragiles l’espace de trois siècles.
-La conséquence doctrinale faisait renaître les conflits entre capitalisme et communisme.
Les Marxistes voyaient dans la crise de 1929 les manifestations des contradictions du système
capitaliste.
Les corporatistes prônaient le retour au régime ancien qui seul, pouvait garantir un
développement harmonieux.
Chaque pays adopta des mesures cadrant le mieux avec ses intérêts. Des mesures radicales
allaient de pair avec ceux moyennement atteints.
I – LES ÉTATS-UNIS
La crise battait son plein quand Hoover arriva au pouvoir. Ses premières mesures visaient à
rétablir l’équilibre budgétaire par le relèvement du taux de la fiscalité et la compression
des dépenses budgétaires.
En fait, il se conformait à l’orthodoxie ancienne, ce qui n’aboutit à aucun résultat si bien qu’en
1932, une équipe démontre avec Roosevelt (F.D) arriva au pouvoir et entreprit le programme dit
du New Deal.
Dans le domaine monétaire, le dollar fut dévalué d’où le renchérissement des prix intérieurs. La
dévaluation se fit en deux temps avec des taux défiant l’imagination.Dans l’agriculture, l’Acte
d’Ajustement Agricole (A.A.A.) préconisait la restriction de la production moyennant des
indemnités compensatrices fixées par taxes, la règlementation du commerce agricole visait
L’enrayement de la concurrence.
Dans l’industrie, l’Acte National de Redressement (N.R.A) tendait à limiter la concurrence, à
augmenter le pouvoir d’achat ouvrier.
Dans le domaine social, le gouvernement créa l’Administration des Travaux Civils qui enrôle
les chômeurs sur des chantiers d’intérêt public.
II- LA GRANDE-BRETAGNE
Très touchée par la crise alors qu’elle se remettait difficilement de la première guerre mondiale,
la Grande-Bretagneadopta des mesures drastiques en 1931. La reprise économique apparut
avec l’augmentation de la production, la diminution du chômage.
L’économie britannique se mettait à l’heure du 20e siècle par la modernisation et la
rationalisation mues par l’intermédiaire étatique (nationalisation).
III- L’ALLEMAGNE
L’Allemagne liée aux banques anglo-saxonnes fut la plus touchée par la crise. Elle a vu
l’effondrement des petites et moyennes entreprises, la ruine du monde rural très endetté,
l’aggravation du chômage.
L’Italie intégrée au système capitaliste n’échappa pas à la crise qui par conséquent l’atteignit
aussi en 1931-1932 ; les banques firent faillite.
Le mouvement syndical ne pouvait défendre la détérioration de la condition salariale des
ouvriers puisqu’en 1927, la promulgation d’une charte de travail imposait l’arbitrage
obligatoire et interdisait les grèves.
Le système pseudo corporatif italien assainit la situation. Mussolini commença à songer dès lors
à l’expansion géographique corollaire de l’impérialisme hitlérien.
Le gouvernement annexa l’Ethiopie en mai 1936 et quitta la S.D.N. (Société des Nations) au
moment où Hitler remilitarisait la Rhénanie démilitarisée et intervenait ouvertement dans la
guerre d’Espagne.
V- LE JAPON
Économiquement dépendant du commerce international, le Japon fut atteint par la crise qui le
secoua fortement. Ses importations de matières, l’économie nipponne se tournait vers
l’économie capitaliste, lourde et de guerre.
La période de l’entre -deux guerres fut pour le Japon celle de l’affirmation de son capitalisme,
de la relance économique, du renforcement des grands monopoles (Zaïbatsu), de la
cartellisation et de la véritable économie de guerre industrielle et conquérante.
VI- LA FRANCE
Au moment où la crise frappait les autres pays capitalistes, la France était la moins touchée
économiquement. Les affaires avaient certes diminué de volume mais le chômage était moins
chronique.
La France, dirigée par la gauche, créa ’’la zone franc’’ étendue aux possessions d’outre-mer
afin d’avoir un monopole de débouchés.
La droite, de retour au pouvoir en 1934, aligna sa politique sur celle des prédécesseurs. Les
déflations successives ont affaibli l’économie française mais le franc par suite des dévaluations
du dollar et de la livre devint une monnaie refuge. La France comblait son déficit commercial
par un excédent de la balance des capitaux.
Les conséquences de la crise de 1929 n’avaient pas complètement disparu au moment où des
menaces pesaient sur la politique internationale.
La puissance de l’Allemagne se confirmait et les alliances entre dictatures auguraient une
situation explosive.
L’équipe démocrate au pouvoir aux Etats-Unis poursuivait une politique économique basée
sur une réduction du déficit des finances publiques.
Il découla une crise qui occasionna une baisse de la production industrielle de 30%, l’aggravation
du chômage de 22%, repli des cours en bourse.
Malgré la baisse du taux d’escompte de 0,5% en vue d’encourager l’emprunt et l’amélioration
les rendements des investissements, la morosité dominait toujours dans les affaires. Il fallut en
conséquence accentuer, dès 1939, le déficit budgétaire pour qu’une tendance à la reprise
s’amorce.
CONCLUSION DU CHAPITRE
A- Les États-Unis
Aux Etats-Unis, le système économique reste fondé sur la prédominance de l’entreprise privée
dans le domaine économique sur la subordination de l’initiative publique, sauf en cas de force
majeure.
Les sources de financement de l’accumulation du capital public sont l’épargne des ménages
canalisés par les marchés financiers, l’autofinancement, le capital public, les connaissances
scientifiques, et techniques, etc. la pratique des prix administrés devient la loi du marché car le
fabricant principal fixe le prix et celui-ci s’impose aux autres concurrents.
B- L’Europe
L’économie européenne aidée par la puissance économique des Etats-Unis réalise des progrès du
point de vue de la production et du niveau de vie pour se rapprocher le plus du modèle américain.
Les secteurs clés de l’économie sont nationalisés ; une planification souple et indicative guide
l’expansion économique. Il est intéressant de souligner que la politique de nationalisation adoptée
par certains pays d’Europe, l’introduction d’une planification dans leur politique économique
après la deuxième guerre mondiale, constituent deux faits économiques d’importance
incommensurable car ils représentent une entorse au système de capitalisme traditionnel.
La reprise de la croissance économique après la guerre a été stimulée par forte demande privée
consécutive à l’accroissement démographique. Celui-ci s’appuie sur la baisse continue de la
mortalité et la forte natalité.
L’évolution constatée a été facilitée par l’environnement crée, les mesures de politiques
économiques prises, les organisations mises en place. Ces éléments constituent des faits
économiques contemporains car, leur existence permet l’accélération de la croissance
économique.
1- L’aide Marshall
Les Unions économiques renforcent les économies nationales en leur donnant une dimension
mondiale, créent un espace économique susceptible de faciliter l’intégration des entreprises,
permettent d’éviter la guerre car l’intégration économique doit conduire plus tard à l’intégration
politique.
La complémentarité mis en place est le Benelux (Belgique, Nederland, Luxembourg), sorte
d’association économique destiné à promouvoir le développement économique des pays
membre.
La complémentarité des économies, la diversification des activités dans le domaine agricole et
industriel et le renforcement des structures portuaires constituent des aspects positifs de ce
regroupement.
Ensuite, pour éviter la reconstruction des cartels de charbon et de l’acier, certains gouvernements
lancent en avril 1951 la C.E.C.A (Communauté Economique du Charbon et de l’Acier), dotée de
structure à la mesure de l’entreprise. En réalité le 23 juillet 1952 la CECA est entrée en vigueur
pour une durée de 50 ans. Elle n »existe plus depuis le 22 juillet 2002.
Le rôle de l’URSS durant la deuxième guerre mondiale, l’instauration de régimes socialistes dans
plusieurs pays d’Europe et d’Asie après la guerre, révèlent au monde l’existence d’une nouvelle
conception de système économique.
A l’opposé du système libéral qui prône la propriété privée des moyens de production, le système
socialiste préconise la propriété publique des moyens de production.
A la base du système se trouvent la collectivisation et un système de planification économique
souvent impérative.
Plusieurs pays vont pratiquer ce système :
- la Russie (sur le plan agricole, industriel, commercial, structurel)
-La Chine (mise en place de l’ordre économique nouveau fondé sur la révolution culturelle)
L’URSS regroupe la Russie, les pays d’Europe Centrale et qui sont les satellites de la
Russie.L’économie collectiviste met en place un regroupement économique qui est le Conseil
d’Aide Economique et Réciproque (le COMECON)
3
Le COMECON groupe l’Albanie, la Bulgarie, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la RDA, la
Roumanie, l’URSS.
Après la deuxième guerre mondiale, l’opinion internationale constate l’existence de deux types
de pays. Les pays riches et les pays pauvres où se posent les problèmes de la faim, de la misère,
de la maladie, de l’ignorance.
Les économistes font une distinction entre les pays riches capitalistes, les pays riches développés
socialistes et un troisième ensemble de pays assimilés au Tiers-monde et sous-développement
s’identifient.
Aujourd’hui, le Tiers-monde pèse sur la politique internationale par ses prises de positions, par
les problèmes que pose son développement, par les moyens d’action dont il dispose.
I – LES CARACTERISTIQUES DU SOUS-DEVELOPPEMENT
II – L’AIDE EXTÉRIEURE
A l’instar des pays développés reconstruits par l’aide Marshall, de la Chine aidée par l’URSS au
cours de sa première phase d’application d’économie collectiviste, les pays riches pensent
résoudre le problème du sous-développement par l’aide extérieure.
L’aide extérieure prend la forme de coopération technique, de coopération financière et
économique. La coopération technique vise à contribuer à la formation des cadres, à mettre à la
disposition des pays, des experts pour servir dans tous les domaines de l’activité économique.
La coopération économique touche les secteurs d’échange ou les pays développés et les sous-
développés trouvent chacun leur intérêt en ce sens que les matières premières du Tiers-monde
alimentent les activités économiques du monde développé et que les produits élaborés du monde
développé servent à satisfaire certains besoins du monde sous-développé.
Les pays non industrialisés majoritaires à l’ONU demandent en 1964 l’institution d’un véritable
débat mondial entre eux et le reste du monde. C’est pourquoi l’ONU convoqua, en mars 1964,
une conférence générale sur le commerce et le développement.
Ainsi naquit la C.N.U.C.E.D. (Conférence de Nations Unies sur le Commerce et le
Développement) à Genève.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Les économies capitalistes, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, ont pris du poids dans
les relations économiques internationales, grâce à des échanges entre pays développés. Elles ont
procédé souvent à des dévaluations pour remettre de l’ordre dans leurs économies.
Les économies collectives s’intègrent peu à peu à un système économique mondial, en ce sens
qu’elles s’ouvrent plus que par le passé aux économies sous-développées et augmentent leur part
dans le commerce mondial.
Malgré les politiques menées en leur faveur, la seconde moitié du 20e siècle n’a pas permis
l’amorce de leur décollage économique. Bien au contraire, la persistance des effets pervers de
certains phénomènes économiques aggrave leur situation et amène l’apparition d’un quart
monde.
La deuxième guerre mondiale s’est achevée dans le désastre en laissant au monde une situation
apocalyptique. Les civilisations se sont effondrées avec leurs valeurs et les sociétés observent
avec indignation ce que la bêtise et la barbarie humaine peuvent engendrer.
La volonté de reconstruction a été induite par le désir de retrouver le bien-être social antérieur à
la guerre et tous les pays allaient s’y employer chacun à sa manière et avec son génie créateur.
Les vainqueurs se sont organisés pour maintenir leur acquis, conserver leurs prérogatives et leurs
privilèges ; les vaincus se sont efforcés de reconquérir leurs positions anciennes, pour faire
oublier un passé gênant et assurer une revanche non plus militaire mais économique dans un
monde en mutation permanente.
A partir de 1970, les vaincus ont commencé par tirer profit de leur patience pour émerger et
inquiéter, imposant par voie de conséquence une nouvelle carte du monde. Non seulement les
pays s’affirment mais également, ils créent des ensembles qui agissent dans le même sens.
Le vingtième siècle a connu des ensembles politiques qui ont disparu avec la première puis la
deuxième guerre mondiale.
En observant aujourd’hui l’économie mondiale, il y a lieu de constater que ce sont les grands
ensembles qui la dominent : l’ensemble nord-américain, l’ensemble ouest-européen, l’ensemble
est asiatique. Aucun avenir durable n’est possible aux nations en dehors de ce cadre.
Dès 1945, les américains l’ont compris c’est pourquoi, pour le bénéfice de l’aide Marshall en vue
de la reconstruction de l’Europe de l’après-guerre, les américains ont suggéré la mise en place
de l’Organisation Européenne de Coopération Economique (3/4/1948) qui deviendra plus tard
l’Organisation Commune de Développement Economique (OCDE).
C’est la même préoccupation qui a gouverné la création le 18 avril 1958 de la Communauté
Européenne de Charbon et de l’Acier. Il a fallu attendre le 25 mars 1957 pour voir naître la
Communauté Economique Européenne.
L’acte unique européen qui est entré en vigueur le 1er juillet 1987, a donné aux autorités
communautaires les moyens institutionnels d’actions pour atteindre l’objectif. Les communautés
européennes sont les seules unions d’envergure ayant établi des conventions avec les pays
d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Ces accords continuent et s’adapteront avec le temps
aux nouvelles règles édictées par l’organisation mondiale du commerce (OMC)
Du temps de l’existence des pays de l’Est (1945-1990), l’Union des Républiques Socialistes
Soviétiques (URSS) a mis en place avec ses satellites le Conseil d’Aide Economique Réciproque
(COMECON) qui prévoyait l’harmonisation des plans de développement et la fourniture de
matières premières contre des crédits soviétiques.
Dans le même sens l’Association européenne de Libre Echange qui regroupait la Norvège, la
Suède, le Danemark, l’Autriche, la Suisse et le Portugal, née au traité de Stockholm en novembre
CONCLUSION DU CHAPITRE
La reconstruction de l’après-guerre s’est achevée plus tôt que prévue et dans de très bonnes
conditions. La capacité d’adaptation de l’économie capitaliste s’est confirmée et l’alternative née
du collectivisme commence par porter ses fruits avec l’extension de sa zone d’influence.
Trois pôles distincts se constituent en bloc en vue de peser sur les relations internationales, de
profiter de la faveur des rapports de force pour s’attirer la clientèle. Les enjeux deviennent de ce
fait, planétaires. Le bloc occidental, le bloc collectiviste, le bloc du Tiers-monde affirment
leurs antagonismes que les signes d’espoir non réalisé n’arrangent guère.
Mais malgré les stratégies de développement mises en place par l’ONU, de 1960 à 1989, le
retard des pays pauvres s’accentue en élargissant le fossé entre les pays riches et les pays
pauvres. Le coup de poignard sera porté à ceux-ci par la décision américaine de 1971 de
suspendre la convertibilité du dollar en or.
L’indépendance des économies a, peu à peu, conduit à une certaine spécialisation où les pays
développés produisent les biens élaborés et où les pays en voie de développement offrent des
biens primaires.
L’inconvénient de cette répartition est que la baisse des cours des produits primaires se
conjugue avec la hausse des cours des produits élaborés, créant un fossé de plus en plus
large entre les deux groupes de pays.
L’échange inégal qui profite aux nations industrielles et qui pénalisent les nations non
industrielles a constitué une stratégie de détournement de ressources au profit des nations
conquérantes qui compte conserver leur rente de situation patiemment acquise par des pratiques.
On ne peut plus douteuse.
Durant la seconde moitié du 20e siècle, la tendance fut à la pérennisation de la détérioration des
termes de l’échange va hypothéquer l’avenir économique de bon nombre de pays.
II – LA CRISE DE L’ÉNERGIE
Les pays membres de l’organisation, les pays exportateurs de pétrole ont pris conscience de
l’exploitation dont ils étaient l’objet et ont décidé de rétablir la vérité des prix en ce qui concerne
leurs principales sources de revenu.
Cette décision prise en 1973 occasionnera une crise d’une amplitude incommensurable
renchérissant les coûts de production de par le monde, perturbant les programmes
d’investissement et de développement.
Elle s’appliquera de façon graduelle selon la volonté des puissances pétrolières. Les deux chocs
pétroliers (1973) et (1978) donnent une consistance à la crise de l’énergie et font entrer les pays
de l’OPEP dans le groupe des pays à revenu intermédiaire.
IV – LE PHENOMENE D’ENDETTEMENT
La situation économique préoccupante inhérente aux faits économiques précédant pousse la
plupart des pays frappés par la crise à rechercher des moyens de survie.
L’aide extérieure qui devait fournir l’appoint complémentaire se raréfie du fait des difficultés
spécifiques aux donateurs habituels.
Au moment de l’amélioration des cours de certains produits primaires, certains pays en
développement ont lancé des programmes d’investissement publics onéreux basés sur des
emprunts extérieurs.
Les remboursements de ceux-ci vont contractés pour faire face à ces échéances, accentuant le
processus d’endettement lancinant.
La conséquence de cette action consentie d’accord parties est l’enrichissement du riche et
l’appauvrissement du pauvre.
Elle tisse des liens de coopération verticale entre certains pays développés (la CEE) et certains
pays en voie de développement (le groupe ACP), en vue de répondre aux incertitudes
économiques du monde.
1- Le principe de non-réciprocité
5- La promotion commerciale
Elle complète la coopération en matière d’échange et met l’accent sur l’amélioration de la
coopération entre les opérateurs économiques de la communauté et ceux des pays ACP, en
Les effets auxquels il faut remédier sont dus aux fluctuations des recettes d’exportation qui
compromettent la planification des investissements, du fait de la rigidité des structures, qui
faussent l’équilibre interne des finances publiques, celui de la balance des payements.
En conséquence, il s’impose une politique destinée à stabiliser les recettes d’exportation et qui
doit agir sur les structures de l’économie du pays exportateur et pallier les difficultés
conjoncturelles des agents économiques (producteurs et États).
2- Le mécanisme
Il impose d’abord l’obtention du niveau de référence qui est le seuil de dépendance constitué par
la moyenne mobile des recettes d’exportation procurées à chaque État ACP en cause par ses
exportations à destination de la CEE au cours des 4 années qui précèdent chaque année
d’application.
Ensuite, il faut pour jouir d’un transfert STABEX, que les recettes effectives d’une année soient
inférieures au niveau de référence et que cette différent soit supérieurs au seuil de déclenchement,
de fléchissement ou de fluctuation fixé à 7,5% (2,5% pour les pays les moins développées,
enclavés ou insulaires).
Les différences entre le niveau de référence et les recettes effectives constituent la base du
transfert.
III- LA COOPÉRATION INDUSTRIELLE
Elle s’assigne des objectifs de promotion de développement industriel des ACP reconnus comme
une priorité impérieuse.
C’est le développement d’un secteur de l’économie des ACP qui est visé en tant que vecteur du
développement.
3) De l’Assemblée Consulaire
Elle est composée paritairement des membres du parlement européen pour la CEE et des
représentants désignés par les États ACP.
Son rôle est de donner des avis et d’ajouter des résolutions sur les matières couvertes par la
convention.
SECTION III – LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES POUR LE COMMERCE
ET LE DÉVELOPPEMENT (4e CNUCED) MAI 1976
Les difficultés économiques apparues au cours des premières années de la décennie 1970, ont
poussé des pays en développement à rechercher rapidement l’instauration du nouvel ordre
économique international.
L’accent a été mis sur la réglementation du marché des matières premières et des produits de
base par une méthode intégrante, une indexation des prix des exportations des produits de base
et des matières premières des pays en voie de développement sur les prix de leurs importations
en provenance des pays développés, sur l’accès des matières premières des produits de base et
des articles manufacturés et semi-finis des pays en voie de développement aux marchés des pays
développés. La science et la technique.
Le rôle plus accru du système des Nations Unies dans cette approche nouvelle qu’il s’agisse de
la CNUCED, de l’UNESCO, de l’ONUDI et de l’OMPI.
Les difficultés économiques nées de la crise de l’énergie dans le courant de l’année 1973 ont
poussé la France à proposer, en octobre 1974, l’organisation d’une réunion tripartite sur les
problèmes de l’énergie. Cette réunion sera l’amorce de la conférence sur la coopération
économique internationale qui sera dénommée plus tard le dialogue Nord-Sud.
Les Etats de l’organisation des pays exportateurs de pétrolerejettent cette idée restrictive et
préconisent l’approche globale incluant l’énergie et les autres problèmes économiques et
politiques du Tiers-monde (les matières premières, amélioration des termes de l’échange au profit
du Tiers-monde, des transferts de ressources, le redéploiement industriel en faveur des P.V.D.,
la limite au développement des capacités de transformation primaire dans les P.D., des sociétés
transnationales)
SECTION VI- LES PAYS LES MOINS AVANCÉS DANS L’ÉCONOMIE MONDIALE
(Conférence de Paris du 1er au 14 septembre 1981)
Le monde traverse une crise aigüe depuis 1973, crise qui fait disparaitre les espoirs de croissance
et de développement de bon nombre de pays.
Si les industriels arrivent à contenir les conséquences de ce phénomène permanent, si les pays en
développement exportateurs de pétrole parviennent à se suffire et à maintenir un taux satisfaisant
de croissance, il n’en est pas de même des pays en développement non exportateurs de pétrole.
La conférence de Paris a insisté sur l’aggravation de la situation de ces pays si une action
internationale concertée n’est pas menée rapidement.
Le succès de ce programme d’action nécessitela mise en place d’un organe de contrôle
régulierconfié à la CNUCED et à des organismes compétents de l’Organisation des Nations
Unies, la reprise des négociations plus générales tant sur le plan financier (initiatives relatives à
des taxes internationales, vente d’or du F.M.I. établissement d’un lien entre l’aide au
développement et la création de droits de tirage spéciaux), que sur le plan commercial (accords
de produits et de compensation de perte de recettes d’exportation).Le DTS est un instrument
monétaire crée par le FMI en 1969 pour compléter les réserves officielles existantes des pays
membres
Son rôle est proposé des solutions alternatives à toutes recommandations ou résolutions du G-8
qui n’iraient pas le sens des intérêts du monde africain, américain et asiatique.
Autant de préoccupations événementielles qui donnent toute leur dimension aux événements
économiques et sociaux contemporains.
En 2001, un économiste de Goldman Sachs, Jim O’neill, affirmait que les économies du Brésil,
de la Russie, de l’Inde et de la Chine étaient appelées à connaitre un développement rapide,
donnant ainsi naissance à l’acronyme BRIC, qui s’enrichira de la lettre S suite à l’inclusion de
l’Afrique du Sud en 2011.
La place des BRICS dans l’économie globale ne cesse de croître. En 1990, leur poids dans le
PIB mondial atteignait à peine 10 % contre 25,5 % en 2018. Aujourd’hui, elles totalisent un
PIB de près de 20 000 milliards d’euros et comptent près de 3,1 milliards d’habitants, soit 42,1
L’Afrique a été longtemps le théâtre des convoitises étrangères. Mais celles-ci se limitaient
essentiellement à la côte car l’intérieur du continent était considéré comme non sûr du fait du
caractère sauvage du paysage.
Et pourtant, des peuples y vivaient avec leur civilisation. Les navigateurs européens de la fin
du moyen-âge au cours de leurs récits sur l’Afrique, parlaient de royaumes organisés que leurs
descendants ne trouvaient plus aux mêmes lieux qu’en état de ruine et de terreur. Ce
phénomène se justifie car les civilisations naissent, se développent et meurent.
Après le moyen-âge, l’Afrique s’ouvrit au monde en attirant des commerçants dont l’unique
motivation était le profit. Cette époque vit la traite des noirs qui vida l’Afrique de ses meilleurs
fils.
Au MOYEN-AGE : Commerce, Traite des Noirs
SECTION I- LES DONNÉES HISTORIQUES
Les phases de l’histoire économique africaine s’apparentent, à bien des égards, à celle de
l’histoire économique du reste du monde.
I –L’ÉCONOMIE ANTIQUE AFRICAINE
Avant l’ère chrétienne, les diverses sociétés que connut l’Afrique s’adonnèrent à des pratiques
économiques que l’histoire a retenus. L’Egypte ancienne avait découvert très tôt l’agriculture et
l’élevage (vers 4000 avant Jésus-Christ).
Toute cette période fut enrichissante et permit de reconnaître la valeur de la civilisation africaine
qui vit la prolifération des gravures rupestres au Sahara.ANTIQUITE : Pratiques économiques,
Agriculture, Elevage (Egypte), prolifération des gravures rupestres (réalisées par l'Homme sur
des rochers, le plus souvent en plein air.) au Sahara
I – LES CAURIS
Du 11e au 15e siècle, les cauris ont servi comme instrument d’échange sur les marchés de l’empire
du Ghana, du Bas Sénégal, du Dahomey.
Lorsque le commerce arabo-africain devint important, les arabes importateurs de cauris furent
vivement concurrencés par les Anglais, les Hollandais, les Français, les Hambourgeois qui en
amenaient par cargaisons.
Durant le moyen-âge, le Maghreb exploitait les gisements de cuivre du sol maghrébin et envoyait
le métal du soudan, en échange de produits locaux très diversifiés, compte tenue de la diversité
des Etats couverts.
IV-L’OR
La quantité d’or extraite, une fois les fuites exclues constituaient intégralement la propriété des
souverains qui en faisaient ce qu’ils voulaient. Ainsi, en 1324, l’on raconte que l’empereur du
Manding Mansa Moussa en visite au Caire était porteur d’une telle quantité de métal précieux
que ses prodigalités perturbèrent profondément le marché de l’or dans toute l’Egypte.
Son rôle économique n’apparut que vers la fin du 15e siècle. Ce fut très apprécié des africains a
fait et continue de faire l’objet de trafic entre la région sylvestre et les Soudanais et Sahéliens.
Les poissons secs, les graisses végétales, les bandes de coton, les produits de l’artisanat local,
s’échangeait contre l’huile de palme et les fruits blancs et rouges du colatier. Bien sûr, ces
opérations n’étaient pas loin du troc mais la valeur qu’on accordait aux noix de cola, au moment
de l’échange, donnait à celles-ci un rôle économique proche d’une unité de compte.
Par principe, la colonie n’a pas d’existence propre ; elle n’intéresse que si son économie est
complémentaire de celle de la puissance colonisatrice. Celle-ci s’est adonnée non seulement à
une exploitation matérielle (ressources minières, agricoles, vivrières ou de rente, produits de
cueillette) mais également humaine (travaux forcés, traite).
La stratégie fut la recherche de l’autonomie financière coloniale par le jeu de l’impôt et des
emprunts. Un appui circonstancié était dès lors fourni par les notables et chefs locaux au
colonisateur pour la perception fiscale et le recrutement de la main d’œuvre servile.
Les colonies ont joué un rôle privilégié dans l’expansion économique des puissances coloniales
qui ont édifié de véritables empires coloniaux.
Aussi pour éviter une véritable libération économique des colonies, la décolonisation sera-t-elle
lancé, à partir de 1950, par le truchement de la coopération, formule plus subtile et plus élégante
de colonisation.
L’économie coloniale été un fait majeur de notre temps.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Vers la fin du 19e siècle, l’Afrique a subi les méfaits de la colonisation. La conférence de Berlin,
en 1885, a légalisé le partage colonial de l’Afrique.
A partir de ce moment, l’histoire des faits économiques et sociaux africains s’identifia à cette du
monde impérialiste. Les divers événements que ce dernier subissait s’y répercutaient car,
l’Afrique était devenue une réserve de matières premières, un débouché de produits élaborés, un
champ d’expériences scientifiques avec pour objet l’homme noir.
L’époque préindustrielle a vu l’Afrique répartie en quatre zones : l’Afrique du Nord et du Nord-
Est, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Centrale, l’Afrique de l’Est et du Sud, où les faits
économiques et sociaux auront un caractère spécifique et agissant de façon synergique pour la
cohésion spatiale.
Au 20e siècle, les guerres mondiales ont accru la prise de conscience des masses africaines qui
constatèrent qu’elles n’étaient pas moins civilisées que le laissait croire le monde occidental.
Par la décolonisation politique ou armée, l’Afrique d’aujourd’hui a repris peu à peu sa place dans
le concert des nations.
Elle s’intéresse aux relations qui s’établissent entre des Etats situés dans une même zone, ayant
les mêmes affinités et parvenus presque au même niveau de développement.
Divers principes gouvernent la mise en œuvre d’une politique de coopération régionale à savoir :
1- Faciliter l’utilisation optimale de facteurs de production
2- Accélérer l’intégration économique des États
3- Garantir l’indépendance économique et l’autonomie collective
4- Renforcer l’unité politique
5- Améliorer le niveau de vie des populations
Les institutions sont, soit d’orientation sectorielles, soit plurisectorielle. Le point d’intérêt réside
dans le fait que ces institutions peuvent couvrir une sous-région africaine ou toute l’Afrique.
Leur intérêt peut se porter que sur un secteur de l’agriculture (sucre, cacao, riz, viande, prieurs,
ignames, arachide, blé, café, etc.), de l’éducation, formation et recherche (administrative, etc.),
de l’industrie (études industrielles, propriété industrielle), industries alimentaires.
De même, ces institutions se préoccupent des domaines de la monnaie et des banques (banque
centrale, banque de développement), des ressources naturelles (études hydraulique, étain, cuivre,
plomb, zinc, caoutchouc, bois, pétrole, énergie électrique), de santé (grande endémie), de
Tourisme (opérations de tourisme, développement, hôtelier et touristique), des transports et
communications (aviations, postes et télécommunications, navigation et ports, chemin de fer,
routes), d’autres secteurs (cartographie, promotion commerciale, levées et cartes, normalisation
et métrologie).
• Le comité permanent consultatif du Maghreb (CPCM) mis en place le 1er octobre 1964,
• La communauté de l’Afrique Orientale (CAO), aujourd’hui disparu, créée le 6 juin 1967
et péronnelle le 1er décembre 1967,
Elle a été instituée le 28 mai 1975 à Lagos entre tous les pays de la région ouest africaine.
Principal objectif : promouvoir la coopération et le développement dans le domaine de l’activité
économique, plus particulièrement de l’industrie des transports, des télécommunications, de
l’énergie, des ressources naturelles du commerce, de l’agriculture, des questions monétaires et
de paiement, dans le domaine des affaires sociales et culturelles.
La CEDEAO fonctionne sous l’autorité de la Conférence des chefs d’Etats, du Conseil des
Ministres et du Secrétaire Exécutif.
Avec le retrait de la Mauritanie, il ne reste à ce jour que 15 pays membres
Elle s’établit entre un pays, un groupe de pays de la périphérie et un pays ou groupe de pays du
centre et répond à une philosophie bien définies.
Ses raisons remontent à l’époque coloniale où les pays colonisateurs ont essayé d’entraîner dans
leur mouvance, les pays colonisés et les maintenir dans l’état d’indépendance où ceux-ci
demeurent des réserves de matières premières et de débouchés de produits manufacturés.
Toute cette stratégie vise, en fait, à assurer le bien-être des populations africaines. Le Plan
d’Action de Lagos prend le pari de mener les économies à une effective intégration économique
au début du 3è millénaire et préparer ainsi l’ère industrielle du 21e siècle.
Ce que confirmera le sommet de l’OUA tenu à Abuja, en juin 1991 où fut signée la Charte
Economique Africaine.
Au sommet économique de Lagos en avril 1980, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont
recommandé la voie de la CEDEAO comme seule valable pour nous sortir du sous-
développement et assurer notre place dans l’ère industrielle du début du 3e millénaire.
Sur le plan économique, les Etats Continents émergent pour créer les véritables économies
mondes dont les centres de propulsion sont les Etats-Unis, l’Europe et le Japon. Une nouvelle
carte politique du monde se dessine à l’aube du 3e millénaire et dans la nouvelle société qui se
profile à l’horizon n’auront de place que les Etats responsables faisant passer la stratégie
collective de promotion régionale avant toute stratégie industrielle de promotion nationale.
CONCLUSION DU CHAPITRE
4 BILAN ET LEÇONS
Fin 2021, le virus a contaminé environ 250 millions de personnes à travers le monde et a
causé environ 5 millions de décès. En France, il a fait environ 120 000 victimes ; 750 000
aux États-Unis pour une population totale cinq fois plus nombreuse. Aucune société n’a
échappé à ce virus. La lutte contre la pandémie est passée dans une certaine mesure par une
coopération internationale.
En 2020, l’impact du choc sur la croissance a été particulièrement fort. À l’échelle mondiale,
le PIB réel a reculé de 3,3 %. En France, la chute a été de près de 8 %. L’impact différencié
s’explique pour partie par des stratégies sanitaires différentes (confinements,
vaccinations…).
Cet événement a démontré une résilience des sociétés (capables de produire un vaccin dans
des délais brefs et d’organiser une solidarité interne). Elle a accéléré la transition digitale des
sociétés et ainsi fait évoluer le rapport au travail et à la mobilité. Elle a eu pour effet
d’accroître une dette publique déjà élevée et d’accentuer le sentiment que les administrations
étaient capables de protéger les individus des périls les plus graves, quoi qu’il en coûte.