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UNIVERSITE GASTON BERGER

INSTITUT POLYTECHNIQUE DE SAINT-LOUIS

ING2, Cours : Eco Ges

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Chapitre 1 : Introduction à l’économie politique
L’explication des phénomènes économiques se fait à deux niveaux : microéconomique et
macroéconomique. Elle a pour objet de formuler, entre autre, des jugements sur le
fonctionnement de l’activité économie et de proposer, au gouvernement, des politiques à mettre
en œuvre.
Au niveau microéconomique, l’analyse se focalise sur l’étude des comportements
individuels des ménages et des entreprises, considérés comme rationnels. Cette analyse
permet de répondre à un certain nombre de questions, telles que par exemple : comment
le consommateur maximise son utilité, compte tenu de son niveau de revenu et des prix ?
Comment l’entreprise affecte ses dépenses pour maximiser son profit ?..
La Macroéconomie (ou macro-économie) est, par définition, une discipline qui a pour
objet d’analyser l’économie d’un pays d’un point de vue global. Elle s’intéresse, de ce
fait, au fonctionnement de l’économie d’un pays et de ces rapports avec le reste du
monde. Elle porte sur des variables économiques globales, appelées agrégats, telles
que la production, la consommation, l’investissement, l’épargne, l’inflation ou le
chômage et analyse les relations existantes entre elles. Les éléments de ce cours
porteront sur ce second domaine de l’analyse économique.

I. Définition et objet de l’Économie politique


L’économie politique, la politique économique ; qu’est-ce qui les différencie ?
La politique économique c’est l’ensemble des mesures et interventions prises par des
administrations publiques (dont l’État, la banque centrale, et les collectivités territoriales) dans
le sens jugé souhaitable. On distingue, usuellement, les politiques économiques conjoncturelles
qui visent à orienter l’activité économique à court terme et les politiques économiques
structurelles qui tendent à modifier le fonctionnement de l’économie sur le moyen ou long
terme.
L’économique politique étudie la manière dont les richesses se forment, se distribuent et
consomment.
Pr Reymond BARRE (1959), « L’économie politique est la science de l’administration des
ressources rares dans une société, elle étudie les formes que prend le comportement humain
dans l’enseignement onéreux du monde extérieur, en raison de la tension qui existe entre les
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désirs illimités et les moyens limités des sujets économiques »


Elle ne considère donc les activités économiques que dans le rapport qu’ils entretiennent avec
l’enrichissement ou la diminution des richesses de l’homme et non dans leur procédé
d’exécution. Par exemple, elle indique le cas où le commerce est véritablement productif,
profitable à une personne ou à tous. L’économie politique cherche à renseigner, pour chaque
phénomène (agriculture, industrie, administration, etc.). Sa cause et ses résultats y joignent,
pour chaque phénomène, l’étude des procédés de son art.
En économie politique, comme en toutes sciences, on fait des systèmes, avant d’établir des
vérités (c’est-à-dire de pures assertions). Par la suite, on applique à ces sciences les méthodes
expérimentales qui consistent à n’admettre comme vrais que les faits dont l’observation et
l’expérience ont démontré la véracité (réalité).
Les faits désignent à la fois, les choses qui existent et celles qui arrivent. Les choses qui existent
doivent être vues telles qu’elles sont, pour qu’elles puissent servir de base à des raisonnements
sûrs : c’est un fait que telle chose est ainsi.
Les choses qui arrivent consistent dans les phénomènes qui se manifestent lorsqu’on observe
comment les choses se passent. Par exemple : c’est un fait que lorsqu’on expose les métaux à
une certaine température, ils deviennent fluides. Ces deux notions (choses qui existent et qui
arrivent), qui constituent « La nature des Choses », sont l’unique fondement de toute vérité si
elle est bien observée.
De cette analyse, on peut distinguer les sciences « descriptives » qui consistent à observer et à
décrire le comportement d’un sujet sans aucune influence ; et les sciences « expérimentales »
qui consistent à tester la validité d’une hypothèse en reproduisant un phénomène ; étude de la
liaison des effets avec leurs causes.
L’économie politique est toute entière fondée sur des faits ; car la nature des choses est un fait,
aussi bien que l’événement qui en résulte. Les phénomènes dont elles cherchent à faire
connaitre les causes et les résultats peuvent être considérés comme des faits généraux et
constants (qui sont toujours le même de tous les cas semblables) ou particuliers (qui dépendent
de lois générales).
On peut dire de ce fait que l’économie politique est établie sur des fondements solides
(incontestables) du moment que les principes qui lui servent de base sont des déductions
rigoureuses de ces faits généraux incontestables. Si les faits sont connus, l’étude des rapports
qui les lient permet d’envisager les questions sur tous les côtés. Cette dernière faite appelle à la
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théorie et/ou à la pratique. La théorie est la connaissance des lois qui lient les effets aux causes.
La pratique permet d’apporter à la théorie des justifications empiriques.
Les lois quant à elles, dérivent de la nature des choses : on ne les imagine pas, on le trouve. Les
lois générales qui règlent la marche des choses, se nomment des principes, du moment qu’il
s’agit de leur application, c’est-à-dire du moment qu’on s’en sert pour juger les circonstances
qui s’offrent et pour servir de règle à ses actions. L’économie politique de même que les
sciences exactes, se composent de quelques principes fondamentaux et de corolaires, ou
déductions de ces principes.
Historiquement, même si l’utilisation du terme « économie politique » est attribuée à
Montchrestien (1615) dans sa lettre « traitée d’économie politique », les écrivains de l’antique
Grecque, comme Xénophon, Aristote ou Platon, se sont longtemps penché sur ce qui fait la
richesse des nations, sa répartition et sa consommation en parlant du constat que « les biens
s’augmentent par l’éco et se diminuent par les dépenses (ou la consommation).
Pour Xénophon ([vers 426-354 av. J.-C.], l’ordre, l’activité [agricole] sont entre autres des
moyens de développer la richesse, en ne s’intéressant qu’à l’administration des domaines ruraux
et à la mise en évidence de l’agriculture dans la production de la richesse.
Platon1, pour sa part, développe dans ces récits les notions de justice sociale et de l’organisation
économique de la société en classe. Pour lui, aboutir à une «  Cité idéale » [ordonnée,
harmonieuse] passe par un strict contrôle « collectif » des pratiques et des relations
économiques.
Aristote [384-322 avant notre ère], quant à lui condamne le goût du profit et l’accumulation
des richesses. Il préconise une économie naturelle dans laquelle les échanges et la production
ne doivent servir qu’à satisfaire les besoins de chacun. Il fait la distinction entre deux types de
richesses, la « véritable richesse » qui concerne « les biens indispensables à la vie » et la « fausse
richesse » qui concerne les biens superflus.
Au moyen-âge, Thomas D’Aquin a cherché à définir la moralité de l’économie, leur caractère
licite ou illicite selon la morale chrétienne, et la recherche du juste prix dans les échanges.
La fin du Moyen Âge, entre XVIe et XVIIe siècles, est marquée par l’amélioration des
conditions de vie qui prévalaient au cours des siècles passés. Sur les plans politiques, une
1 Livre II de sa République.
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désagrégation de l’ordre féodal est observée pour la constitution progressive des États-nations
[apparition de pouvoirs centralisateurs, attachés à une population, limités par des frontières].
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Sur le plan théologique, la réforme protestante a permis à chacun de lire les Écritures Saintes et
de prier Dieu dans sa langue. Ce qui a induit, avec la traduction de la Bible, le développement
des langues telles que l’Allemand, le Français, l’Anglais, etc.). On peut aussi mettre en exergue
les avancées dans les domaines techniques, avec l’invention de l’imprimerie favorise la
diffusion des idées, et économique (les grandes découvertes élargissant l’horizon des échanges,
l’arrivée des trésors du Nouveau Monde modifiant en profondeur l’équilibre monétaire du passé
et le regard porté sur la richesse, la prospérité des nations et leur origine, les pratiques
économiques, marchandes et financières en particulier). La conjugaison de ces phénomènes est
alors propice au développement d’une réflexion économique nouvelle, sur laquelle ne pèsent
plus les interdits moraux prévalant jusqu’alors et qui porte les marques de la modernité.
Avec cette levée des principes moraux portant sur les pratiques économiques, la réussite dans
les affaires et la recherche de profit sont encouragées en France, en Espagne et en RoyaumeUni.
La révolution marchande et monétaire, qui s’est produite en Europe, modifie la conception
jusque-là faite de la richesse (sa nature, ces causes, sa capacité à générer des excédents
commerciaux, etc.). Ce qui a entrainé, grâce au commerce et à la finance, l’apparition d’une
nouvelle classe sociale et leur enrichissement. On est à l’ère du mercantilisme où la puissance
et la richesse de la nation se mesurent en la capacité du Prince d’accumuler le plus de métaux
précieux (l’or). Ce dernier a donc intérêt à développer les pratiques économiques, à encourager
et à faciliter l’enrichissement des marchands et donc de la nation. Ainsi l’économie devient
politique. Dans ce sens, Antoine de Montchrestien2 disait : « On peut fort à propos maintenir,
contre l’opinion d’Aristote et Xénophon, que l’on ne peut diviser l’économie de la politique
sans démembrer la partie principale de son tout et que la science d’acquérir des biens qu’ils
nomment ainsi est commune aux républiques aussi bien qu’aux familles. ».
Le début du XVIIIe siècle est marqué par l’émergence de la pensée libérale, avec la philosophie
des lumières, au sein de laquelle il est possible de distinguer un libéralisme politique et un
libéralisme économique, qui ne se recouvrent pas nécessairement. Le libéralisme économique,
en revendiquant la primauté de l’ordre économique « naturel » sur la volonté politique,
constituera « l’économique » en « science » autonome et sera porté par des auteurs tels que le
baron de Montesquieu (1689-1755)3, Diderot4, Voltaire (1694-1778)5, etc. le libéralisme
économique constitue aussi une critique au mercantilisme. Il considère que, dès lors que
certaines libertés économiques sont garanties (propriété privée, libre circulation, liberté du
travail et d’entreprendre…), il suffit à chacun de poursuivre son propre intérêt pour concourir
à l’intérêt général. Pour eux, le lien social est donc un lien économique. L’ordre naturel est un
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ordre économique et le politique doit lui être soumis6. Le Prince doit se soumettre à l’ordre
économique naturel qui lui est révélé.
C’est vers le milieu du XVIIIe siècle que le physiocrate François Quesnay (avec son tableau
économique7) fonde le premier courant de pensée organisé en économie politique, visant à
influencer le débat public à partir d’une conception rationnelle de la société. Même si la
représentation de l’économie de Quesnay est marquée par les caractéristiques de la société
française, à dominante agricole, elle a permis de voir cette représentation comme un système
structuré à la fois en classes sociales et en secteurs d’activité. ; la distinction entre le capital (les
avances) et le surplus (le produit net) ; la distinction entre travail productif et travail
improductif ; la conception de la circulation de flux de dépenses assurant la reproduction de la
société tout entière et dont le blocage dégénère en crises économiques.
La réflexion économique s’étend par la suite aux activités industrielles et à l’ensemble de
l’économie, grâce aux écrits des auteurs classiques tels que : de Adam Smith (1723-1790)8,
Jean-Baptiste Say (1767-1832)9, David Ricardo (1772-1823)10, Thomas Robert Malthus (1766-
1834)11, John Stuart Mill (1806-1873)12. Ils développent, entre autres, des concepts
microéconomiques (la théorie des prix : valeur travail, prix de production, gravitation ; théorie
de la répartition : relation inverse entre salaires et profits) ; macroéconomique (loi de Say et
neutralité de la monnaie) ; une vision du capitalisme (un ordre économique naturel, qui articule
une activité de production et une activité d’échange, où l’individu appartient par conséquent de
deux manières à la société : comme marchand et comme titulaire de revenu) ainsi qu’une
doctrine de libéralisme et de libre-échangisme des politiques à mener pour encourager la
croissance. Dans ce contexte, Say définit l’économie politique comme « l’exposition de la
manière dont se forment, se distribuent et se consomment les richesses ».
Partant de la conception de l’économie politique classique, deux courants de pensée
économique vont se constituer dans la seconde moitié du XIXe siècle : les courants marxiste et
néo-classique.
- L’économie politique de Karl Marx13 est fondée sur une critique radicale de l’économie
politique classique. L’exploitation de la classe ouvrière repose sur les mécanismes de
création et de répartition de la valeur. Pour Marx, la valeur des biens provient
exclusivement du travail nécessaire à leur fabrication. Comme la force de travail est
aussi une marchandise, le déséquilibre offre-demande fait apparaître une différence
entre le salaire et la valeur créée par la force de travail. L’appropriation de cette plusvalue par
les capitalistes constitue le fondement de l’exploitation.
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- Les néo-classiques, quant à eux, étudient comment le consommateur satisfait au mieux


ses besoins par la meilleure distribution de son revenu et par la façon dont les
producteurs rentabilisent le plus efficacement possible les facteurs de production. Dans
ce courant de pensée, porté des économistes tels que l’anglais William Stanley Jevons
(1835-1882), l’autrichien Karl Menger (1840-1921) et le Français Léon Walras
(1834-1910), vont se développer les concepts d’utilité marginale (la satisfaction que
procure la dernière unité consommée - ou une unité supplémentaire), de rationalité
économique (individu dont toutes les actions sont guidées par le souci de maximiser sa
satisfaction), et de libéralisme (.
La grande dépression des années 30 sera à l’origine d’une remise en cause des théories
économiques néo-classiques. De là est né le keynésianisme, qui est une doctrine économique
dérivée des idées de John Maynard Keynes14 [1883 – 1946] concernant la formation du revenu
national et l’intervention macroéconomique de l’État. Keynes préconise l’intervention de l’État
dans l’économie afin de soutenir et de réguler l’activité économique.
La controverse théorique sur l’organisation économique de la nation a permis les progrès que
connait l’économie politique.
Pour résumer, nous dirons que l’économie politique est une science sociale qui étudie la sphère
économique de la société, ce qui lui permet de mettre en évidence des lois, comme la loi de
l’offre et de la demande : sur le marché, pour une marchandise donnée, lorsque l’offre est
abondante, la demande reste stable et le prix baisse ; lorsque par contre la demande est très forte
face à une offre limitée, le prix augmente. Cette loi de l’offre et de la demande, valable en tout
temps [en dehors d’une intervention quelconque extérieure : de l’État par exemple] est dérivée
de l’observation continue des phénomènes économiques.
L’économie politique est alors une science sociale qui étudie l’activité économique.
II L’activité économique.
. 1. Définition et composantes
L’activité économique est définie comme l’échange de biens et de services entre les individus
[agents économiques]. C’est donc la démarche par laquelle les individus cherchent à affecter
leurs ressources rares à leurs besoins illimités. Pour manger du riz, un individu l’achète chez le
boutiquier [qui effectue une vente], ce même riz est récolté par un agriculteur suite à un prêt au
niveau de la banque [mais pas forcément], la banque, pour éviter de subir des pertes sur ces
prêts accordés aux agriculteurs, achète, auprès d’un assureur, une couverture à ce risque.
Chacune de ces personnes [ou agents économiques] effectue un acte économique différent. On
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distingue trois grandes catégories d’actes économiques : production, répartition [distribution]


et consommation.
- La production est l’opération de création de biens et services [B/S]. C’est l’activité
économique consistant à obtenir des biens ou des services en combinant du travail, des
machines, des matières premières, etc. la mise en place des instruments de production
[machine, outils, mains-d’œuvre] se fait via des investissements. C’est donc est l’acte
par lequel une entreprise dépense de l’argent pour en gagner plus par la production et la
vente des biens produits.
- La consommation est l’acte par lequel les besoins sont satisfaits. On distingue la
consommation intermédiaire [ensemble des B/S transformés ou détruits par le processus
de production] ; la consommation finale [concerne les B/S marchands destinés à la
satisfaction directe des besoins des ménages] ; et la consommation publique [qui inclut
les Biens et Services non marchands destinés aux ménages et aux entreprises]. La partie
non dépensée du revenu est appelée épargne.
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- La distribution [répartition] : est l’acte par lequel les biens de consommation sont mis
à la disposition des consommateurs.
La manifestation de ces différents actes économiques s’opère à plusieurs niveaux et différent
selon le degré de développement et d’intégration du pays. Pour un pays comme le Sénégal, une
grande partie des biens de consommation et d’investissement qui provient de l’étranger : ce
sont les importations. De même, le fait de vendre notre production nationale [pour la plupart
des matières premières] à l’étranger constitue des exportations.
Pour satisfaire leurs besoins, les individus peuvent, soit produire eux-mêmes certains biens de
consommation [mais pas tous] ; c’est de l’autoconsommation. Vu qu’aucune structure
[entreprise] où aucun individu ne peut produire seul, tout ce dont il a besoin, la division
internationale [ou sociale] du travail ne permet à ces entités d’acquérir ces biens via l’échange.
Pour échanger, les agents économiques ont recours au marché, qui est un point de rencontre
entre acheteurs et vendeurs en utilisant la monnaie [désigne tous les moyens de paiement dont
les agents économiques disposent]
2. Les acteurs ou agents économiques

La comptabilité nationale regroupe les agents économiques en tenant compte de leur activité
principale pour les classer en cinq principaux secteurs [plus le reste du monde], appelés secteurs
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institutionnels :
Les ménages

Entité qui comprend une ou plusieurs personnes occupant la même résidence principale,
n’ayant pas forcément de liens familiaux. Les ménages ont comme fonctions la
consommation finale de biens et services. Mais ils peuvent également, en tant
qu’entrepreneurs individuels, produire des biens et des services.
Les sociétés et quasi-sociétés non financières [SQSNF]

Englobent les sociétés dont le capital appartient à des personnes privées ; les quasi-sociétés non
financières dont le capital appartient entièrement ou en majorité à l’État. Les SQSNF ont pour
fonction de produire des biens et des services marchands, c’est-à-dire vendus aux prix du
marché. Elles s’occupent d’opérations de production, d’investissement, d’importation,
d’exportation...
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Les institutions financières

Sont essentiellement constituées des banques et des institutions de microfinances. Elles gèrent
la monnaie et le crédit pour le financement de l’activité économique. Pour l’essentiel, ce sont :
— la banque centrale, organe d’émission de la monnaie ; la BCEAO pour les États de
l’UEMOA
— les banques commerciales [ou banques de dépôt] et les établissements financiers, qui
sont en contact direct avec le public et l’activité économique ;

— le Trésor public, qui est un organe du Ministère des Finances, est le caissier de l’État
pour ses recettes [impôts...] et ses dépenses [paiement de fonctionnaires...].
Les entreprises d’assurance

Elles sont dédiées à la gestion des risques de sinistres.

Les administrations publiques et privées

- Les administrations publiques [Etat] : les collectivités locales, les organismes de


sécurité sociale, dont la fonction est de produire des services marchands destinés à la
collectivité. Les administrations publiques tirent leurs ressources dans les prélèvements
obligatoires [impôts + cotisations sociales].
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- Les administrations privées c’est à dire les institutions telles que syndicats,
associations, communautés religieuses, partis politiques, etc. Ces administrations tirent
leurs ressources des contributions volontaires de leurs membres et ont pour fonctions de
produire des services non marchands réservés à des groupes particuliers de ménages.
Le reste du monde :

Le reste du monde, appelé encore « l’Extérieur », désigne l’ensemble des acteurs non-résidents
qui effectuent des échanges avec les acteurs économiques nationaux [les
résidents]. Il s’agit d’un acteur fictif qui permet de mettre en évidence l’existence
d’échanges internationaux de biens et de services.

L’ensemble des interactions entre les différents secteurs institutionnels est recensé dans le
circuit économique. L’activité économique est telle que la production des uns est consommée
par d’autres, les dépenses des uns constituent pour d’autres des recettes, les achats sont pour
d’autres des ventes.

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