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Cette méthode tient une place dominante par sa simplicité, son efficacité et la variété
des extensions qui ont pu être développées.
1. Critère temporel
Le problème s’énonce comme suit :
Ce travail important est souvent long, et nécessite une collaboration étroite entre
les diverses personnes impliquées dans l’exécution du projet.
a) Méthode du potentiel
Le graphe, appelé graphe-tâches, est construit comme suit :
b) Méthode P.E.R.T.
Le graphe, appelé graphe-étapes, est construit comme suit :
chaque tâche i est représentée par un arc ( xk , xl ) U ;
toute contrainte de postériorité stricte du type “ i doit être terminée avant que
j ne puisse être commencée “ se traduit en confondant l’extrémité terminale
de l’arc représentant la tâche i et l’extrémité initiale de l’arc représentant la
tâche j (via, éventuellement, un arc fictif comme nous le verrons) ;
la durée de la tâche i est associée à l’arc correspondant ( xk , xl ) U , et notée t kl ;
deux sommets fictifs sont introduits : x 0 , qui représente le “début du projet
“, et x N , qui représente la “ fin du projet“.
Remarquons que dans cette seconde mise en graphe, les sommets correspondent au
début ou à la fin d’une (de plusieurs) tâche(s) ou encore à un instant situé entre
ceux-ci.
Ils peuvent donc s’interpréter comme des étapes du projet marquant la réalisation de
travaux partiels.
Certains d’entre eux représentent des étapes importantes (construction d’une partie
d’un bâtiment par exemple), mais beaucoup ne présentent que peu de signification
pratique.
Soulignons aussi que pour pouvoir exprimer certaines contraintes de postériorité
stricte, il est parfois nécessaire d’introduire des tâches fictives et donc des arcs
fictifs de durée nulle.
Indiquant que les tâches 3 et 4 doivent succéder aux tâches 1 et 2. Supposons que,
suite à une modification de conditions techniques, l’exécution de la tâche 4 puisse
commencer avant que soit achevée la tâche 1. Pour adapter le graphe à ce
changement, nous ajoutons un arc fictif de la manière suivante :
1.2 Résolution
Nous appelons ordonnancement un programme d’exécution (t i ,0 i N ) avec
t 0 : = 0, qui fixe la date t i de début d’exécution de chacune des tâches (dans la
méthode du potentiel) ou de début de réalisation de chacune des étapes (dans la
méthode P.E.R.T.).
En effet, pour qu’une tâche puisse commencer, il faut que toutes les tâches
précédentes aient été exécutées, de sorte que la durée du projet ne peut être
inférieure à la somme des durées des tâches composant le chemin le plus long de x 0 à x N
Ce chemin, qui n’est pas nécessairement unique, est appelé chemin critique.
t j max t i t ij / xi ( x j ) , 1≤ j ≤ N.
La durée minimum du projet t N ayant été évaluée, il est bien sûr possible de
retarder l’exécution de certaines tâches ou étapes sans pour autant accroître t N . Il
est dès lors intéressant de déterminer les dates au plus tard t i* de début d’exécution
des différentes tâches ou étapes i sous la condition que la durée minimale du projet
t N ne soit pas modifiée.
Chaque quantité t N* t i* ainsi obtenue est alors égale à la longueur du chemin le plus
long reliant xi à x N .
Sous l’hypothèse, fréquemment admise (encore que contestable) que les durées d i
sont des variables aléatoires indépendantes, la distribution de la longueur L j du
chemin j, 1 ≤ j ≤ J, est la convolée des distributions des durées des tâches qui le
composent.
Les variables L j ne sont cependant indépendantes que dans des cas très particuliers
où tous les chemins sont parallèles.
Nous ne donnons ici qu’un très bref aperçu des principales approches proposées,
pour une bonne culture opérationnelle.
La plupart de ces méthodes font l’hypothèse préalable que les distributions des d i
sont connues avec exactitude, et leur mise en application requiert un traitement
numérique assez important.
a) E (t N ) E
(t N ) max E ( L j ) .
1 j J
Pour calculer E (X ) , il suffit alors de déterminer la longueur du plus long chemin
var( L ) E ( L ) ,
J
b) E (t N ) E (t N ) : ( J 1) / J
2
j j
j 1
J
où (1 / J ) E ( L j ) .
j 1
2-1. Formulation
Construisons par la méthode P.E.R.T. le graphe-étapes associé au problème. Un
arc ( xi , x j ) U représente une tâche. Notons aij et bij (0 ≤ aij ≤ bij ) les durées de
réalisation minimum et maximum de cette tâche : la durée de réalisation
effective t ij doit donc vérifier la contrainte a ij ≤ t ij ≤ bij .
f ij k ij hij t ij ,
où k ij 0 est un coût fixe et hij 0 est un coût par unité de temps. Le coût total
de réalisation du projet d’élève à
f k
( xi , x j )U
ij h t
( xi , x j )U
ij ij
Minimiser f k
( xi , x j )U
ij h t
( xi , x j )U
ij ij
a ij ≤ t ij ≤ bij , ( xi , x j ) U ,
t 0 0, t N ,
t j max t i t ij / xi ( x j ) , 1 ≤ j ≤ N.
On montre que ce problème peut s’écrire sous la forme d’un programme linéaire
paramétrique avec paramètre dans le second membre des contraintes.
Toutefois l’algorithme du simplexe n’est pas très efficace dans ce cas et nous allons
présenter une méthode de résolution plus directe.
f ( ) f M ( )
La méthode suivie est intuitive et heuristique : si dans la plupart des cas elle
conduit effectivement à une solution optimale, certains aménagements doivent
cependant parfois être envisagés. Signalons seulement que d’autres algorithmes de
résolution, fondées sur des méthodes de flot, ont été développés pour ce problème.
(1) Si l’arc dont on diminue la durée se trouve aussi sur le chemin de longueur l max
défini plus haut, prendre pour la plus grande valeur possible.
(2) La somme est étendue à des arcs distincts appartenant aux chemins de M tels
que chacun de ces chemins contienne au moins un de ces arcs : les arcs distincts
qui minimisent la somme constituent la famille U m .