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Deuxième année Sciences

Informatiques Université
INUKA

Compilation

Economie
appliquée
Comprendre les mécanismes
du fonctionnement de
l’économie

Lionel Métellus, PhD, 2022


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Chapitre 1. Les origines de l’économie. Jusqu’au début du XXème siècle, la science


économique était connue sous l’appellation d’économie politique. Le terme économie vient
du grec oikos (maison) et nomos (règle). C’est ce sens que l’historien grec Xénophon (425-
352 av. J.C) lui donne dans son livre l’Economique. Après Xénophon, l’économie s’est
élaborée lentement. Etymologiquement, l’économie représente donc l’art de bien administrer
une maison, de gérer les possessions d’une personne, puis par extension d’un pays.

Dans son sens actuel, l’économie ou l’activité économique est l’activité humaine qui
consiste en la production, la distribution, la consommation, l’échange et la répartition de
biens et des services. L’économie est étudiée par les sciences économiques qui prennent
appui sur des théories économiques.

1.1 Deux grandes catégories en économie. Les sciences économiques sont souvent
séparées en deux grandes catégories :

 la microéconomie, qui traite des comportements et des interactions entre les agents
économiques (ménages, entreprises, administration, associations) ;

 la macroéconomie, qui examine une économie comme un ensemble, en tentant de


comprendre les interactions entre les différents agrégats que sont le revenu, les
immobilisations, l’investissement, l’épargne, etc.

Aujourd'hui, on note une grande diversification des courants économiques, notamment par
l’application de nouvelles approches techniques ou l’introduction de nouvelles hypothèses :

 l’économie quantitative, l’un des supports de l’économétrie, utilisant des techniques


de modélisation dérivées des sciences physiques,
 l’économie appliquée et l’économie expérimentale notamment à travers la
microéconomie et l’économie industrielle
 l’économie institutionnaliste intégrant les « institutions » (lois, réglementations,
normes…) dans l’étude des phénomènes économiques

Dans le même ordre d’idées, la socio-économie et la neuro-économie sont nées de


croisements entre l’économie, la sociologie et les sciences cognitives et peuvent déboucher
sur des recherches et applications en économie comportementale.

1.2 Pourquoi s’intéresser à l'économie ? La motivation d'apprendre une discipline comme


l'économie peut être diverse. Tout d'abord, la simple curiosité, l'envie de comprendre le
monde dans lequel on vit, le plaisir sont des motivations louables et suffisantes pour
apprendre l'économie.

En outre, il est aussi particulièrement important d'apprendre l'économie pour des raisons très
pratiques au niveau professionnel. Chaque manager, dirigeant(e) et toute personne
désireuse d'évoluer professionnellement à des postes à responsabilité devraient suivre un
cours d'économie afin d'en comprendre les fondements.

1.3 Pourquoi faut-il étudier l'économie? Etudier l’économie permet d’initier


les professionnels et les étudiant(e)s et leur permettre d’assimiler les raisonnements
économiques afin qu’ils ou elles puissent prendre leurs décisions futures en toute
connaissance de cause.

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 Apprendre l'économie pour devenir un bon gestionnaire. La compréhension de


l’économie permet d’être une bonne gestionnaire. En effet, dans le cadre de la
politique économique, ceci se manifeste à travers une gestion optimale des
ressources rares. Il important de souligner que les ressources dont on dispose sur la
planète sont très limitées. Mais l’humain a toujours su développer un savoir-faire lui
permettant de trouver des solutions pour dépasser cette rareté notamment à travers
l’avancement technique.

Ainsi, les personnes qui ont vocation à gérer les finances ou à travailler avec l'argent
(banque, comptabilité, fiduciaire) devraient avoir des notions d'économie que cela soit dans
le cadre direct de leur activité professionnelle ou pour comprendre des enjeux plus globaux
(comme le réchauffement climatique, la transition énergétique, l'impact de la transformation
digitale sur le marché de l'emploi) qui sont discutés au bureau ou entre partenaires d'affaires.

 Etudier l'économie pour être en mesure de décrypter les actualités


économiques. Le fait de maîtriser les fondamentaux de l'économie permet
de décrypter les actualités économiques de façon plus structurée avec des modèles
et des outils à appliquer dans les raisonnements. Cela permet de créer des liens
entre les différents événements, points de vue et courants de pensées.

Certes, certaines personnes ne disposent pas toujours d’assez d’informations pour connaître
par exemple l’investissement nécessaire pour se protéger contre les aléas de la vie. On ne
sait pas non plus exactement le stock local ou national en pétrole sur lequel on peut compter
ni les ressources requises pour éradiquer la famine.

Toutefois, grâce aux savoirs acquis dans le domaine de l’économie, on devient un. meilleur
gestionnaire, à travers l’analyse des différents facteurs permettant d'aboutir à des décisions
plus judicieuses, en tous les cas moins hasardeuses parce que méthodiques.

 Apprendre l'économie pour être un meilleur citoyen. La connaissance de


l’économie permet encore d’être un meilleur citoyen surtout dans un contexte de crise
économique et sociale. Grâce aux connaissances acquises dans le domaine, on peut
filtrer rapidement les discours des politiciens et décoder le jargon des économistes.
C'est très utile lors d'élections ou de votations populaires pour le cas de la Suisse.

Les professionnels et étudiants en formation professionnelle par exemple peuvent acquérir le


raisonnement économique, ce qui est susceptible de changer leur perception et leur vision
des choses. L'on parle alors de faire évoluer son modèle mental (Weltanschauung en
allemand).

 Assimiler l'économie pour comprendre les comportements humains. Assimiler


l’économie se révèle indispensable pour étudier et comprendre les comportements
humains. Bon nombre des actions de l’Homme sont irrationnelles et imprévisibles,
mais certaines actions sont prédictibles et répondent à des incitations. Ainsi, pour
favoriser certain.es comportements qualifiés comme étant bons pour la société ou
pour la santé par exemple, des actions vont être menées pour tenter de les
influencer. On tentera d'agir sur certains mécanismes psychologiques.

De ce point de vue, on peut dire que l'économie est une science sociales interdisciplinaires
ou en tous les cas qui s'appliquent dans des contextes très différents : santé, environnement,
individus, société, entreprises, Etat, etc.

1.4 Economie politique et Politique économique. L'expression "économie politique" est


créée au début du XVIIème siècle et employée à l'origine selon Charles Gide pour décrire

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"l'étude de la production économique, l'offre et la demande de biens et services et leurs


relations avec les lois et coutumes; le gouvernement, la distribution des richesses et la
richesse des nations incluant le budget". Actuellement, cette expression est utilisée pour
désigner la discipline économique dans son ensemble. Usuellement les économistes
distinguent les politiques économiques conjoncturelles qui visent à orienter l'activité
économique à court terme et les politiques économiques structurelles qui tendent à modifier
le fonctionnement de l'économie sur le moyen ou long terme. Le domaine est donc vaste et
comprend également l’économie du développement et de la taxation optimale.

La politique économique est l'ensemble des interventions des administrations


publiques (dont l’État, la banque centrale, et les collectivités territoriales) sur l’activité
économique pour atteindre des objectifs (croissance, plein-emploi, justice sociale). Ces
objectifs permettent de corriger les déséquilibres (inflation, chômage, déficit des finances
publiques, excès de création monétaire).

Chapitre 2. Les systèmes économiques et leurs fonctions. L’économie fonctionne selon


une organisation propre à la société. Cette organisation dépend du niveau de
développement économique et social du pays. La façon dont cette organisation est mise en
place est appelée système économique. Dans ce chapitre, nous allons non seulement le
définir mais aussi étudier ses fonctions et analyser les principaux éléments qui le composent.

2.1 Définition du système économique. Un système économique est un ensemble de


mécanismes (lois, institutions et coutumes) à la faveur desquels une société est en mesure
de produire des biens et services destinés à répondre à ses besoins. Le système compte un
certain nombre d’unités économiques qui prennent des décisions au sujet de l’utilisation des
ressources. On peut classer ces unités de prise de décision par groupes. Les choix relatifs à
l’utilisation des ressources et l’importance de chaque groupe de décideurs dépendent du
système économique.

2.2 Les différentes unités du système économiques sont :


 Les consommateurs ou ménages. Leur fonction principale est de consommer. Le
ménage regroupe l’ensemble des occupants d’un même logement. Le ménage ne
correspond pas strictement à la famille, car un ménage peut comprendre plusieurs
familles ou ne pas correspondre à une famille – célibataire. La famille est un groupe
d’au moins deux (2) individus, soit un couple avec ou sans enfants, soit une personne
sans conjoint avec enfants.

 Les entreprises (producteurs). Leur objectif est de mettre à la disposition des


ménages (consommateurs) des biens et des services. L’entreprise peut-être soit une
unité de production soit une entité commerciale. Les entreprises peuvent être
classées selon leur taille, le champ d’intervention, le type de propriété, le domaine
d’intervention, le type de management et selon la réussite.

 Les institutions financières. Les institutions financières dont l’objectif est de mettre
à la disposition des ménages et des entreprises les moyens nécessaires au
financement des activités économiques. Ces institutions peuvent être soit une
institution bancaire soit une institution para bancaire.

 L’Etat. L’objectif de l’Etat est de créer les conditions favorables à la libre entreprise
et de régulariser l’activité économique par une politique dite macroéconomique.
Pour remplir ses fonctions, l’Etat collecte des impôts. Avec ces impôts, il assume
certaines fonctions marchandes. Il prend alors la position de producteur et il vend
contre rémunération, comme les entreprises, des biens et des services. Le plus
souvent, l’Etat constitue des entreprises sous des formes juridiques très variés
(établissements publics, entreprises nationales, sociétés d’économie mixte) ou ce

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sont les collectivités locales qui procèdent de la même manière (services des eaux,
transports urbains). Les principaux secteurs d’intervention sont l’énergie, les
transports, les postes et télécommunications etc.

 Le reste du monde. Aucun pays ne vit dans un vase clos. On ne peut pas tout
produire ni aussi tout acheter. Les pays ont des relations économiques avec leurs
voisins proches ou lointains. Le reste du monde est pour un pays donné ceux avec
qui ils entretiennent des relations à caractère économique, politique et financier. Il est
matérialisé dans les comptes nationaux par la balance commerciale.

Les fonctions principales du système économique. Indépendamment de son mode


d’organisation, le système économique doit faire face au problème fondamental de trouver
un moyen de répartir les ressources limitées disponibles. Il doit déterminer les biens et
services qui seront produits, en quelle quantité, ainsi que les modes de production et de
distribution parmi les membres de la collectivité. Il doit répondre aux questions suivantes :
Que produire et en quelle quantité? D’où le problème de la demande et de l’offre; Comment
produire – c’est-à-dire quelle technologie utilisée et enfin pour qui produire, à savoir quel
segment de la population est intéressé à la production : les enfants, les jeunes ou les
personnes du troisième âge etc.
On peut faire ici la différence entre la notion de biens et la notion de services. Contrairement
aux biens, les services sont des objets non matériels. Ils peuvent être marchands c’est-à-dire
destinés à la vente ou non marchands c’est-à-dire disponibles gratuitement à la population
ou à un segment de la population. Si les biens ont un prix, les services ont un tarif c’est-à-
dire, ils sont payés à l’heure, au kilomètre ou selon la quantité consommée. Un système
économique doit assurer la stabilité, la sécurité et la croissance économique.

Chapitre 3. Les notions de besoins et de biens économiques. Les besoins ne sont pas
absolus. Ils dépendent du niveau de développement économique et social du système économique. Les
besoins varient non seulement avec l’âge, le sexe mais aussi avec la religion. C’est à partir des besoins
qu’on peut déterminer le niveau de développement économique et social d’un pays. Les besoins sont à
la base de la production et ils sont satisfaits à partir des biens économiques. Dans ce chapitre, nous
allons en étudier leurs contours.

Les besoins économiques ou matériels sont des sensations d’ordre physique incitant
l’homme à se procurer les choses indispensables ou nécessaires à son existence et à son
bien-être. Les besoins se distinguent du désir. Les besoins sont objectifs, concrets, tandis
que les désirs sont subjectifs, abstraits.

3.1 Propriétés des besoins économiques. Les besoins économiques ont divers
caractéristiques : ils sont illimités en nombre ; ils sont limités en capacité; ils sont d’intensité
variable; ils sont concurrents; ils sont complémentaires; ils se répandent par l’imitation et se
fixent par l’habitude.

Les besoins économiques sont satisfaits par des biens économiques. Les biens
économiques sont des objets que l’homme se sert pour satisfaire ses besoins matériels.

Pour qu’un objet soit un bien économique, il faut : qu’il soit utile, c’est-à-dire apte à satisfaire
un besoin; qu’il soit à la disposition de celui qui éprouve le besoin; qu’il existe en quantité
limité : qu’il soit plus ou moins rare plus ou moins difficile à obtenir; qu’il ait de la valeur; qu’il
puisse être échangé.

On distingue deux sortes de biens économiques : les biens de consommation et les biens de
production.

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a. Les biens de consommation. Ce sont des biens directs. Ils sont immédiatement
applicables à la satisfaction des besoins de l’homme. Ce sont, par exemple, les aliments, les
meubles, les maisons d’habitation etc.

b. Les biens de production ou d’équipement. Ils servent à produire des biens de


consommation. Ce sont des biens indirects comme les matières premières, les terres
cultivées etc.

C. Les biens intermédiaires ce sont les matières premières susceptibles d’être


transformées par l'entreprise industrielle).

3.2 Typologie des biens. On distingue les différents types de biens suivants : les biens
complémentaires; les biens substituables; les biens libres; les biens inférieurs; les biens
normaux; les biens supérieurs, biens durables, biens non durables.

Les biens peuvent être marchands ou non marchands. Les biens et services marchands sont
tous les « produits », c'est-à-dire l'ensemble des biens matériels et biens immatériels qui
sont destinés à être commercialisés sur un marché. Les biens marchands sont des produits
matériels pouvant être vendus et achetés.

Le service se distingue du bien ou produit par son caractère immatériel et par l'impossibilité
de stockage. Un service est généralement consommé au moment de sa production. La
coiffure, l'hôtellerie, la restauration, la banque sont par exemple des activités de services.
Les services ne sont pas stockables et sont immatériels, contrairement aux biens matériels.
On dit que les services sont intangibles. L’activité économique est l’ensemble des actes
volontaires que l’homme accomplit pour se procurer les biens et les services.

Chapitre 4. Les facteurs de production. Pour produire un bien économique, il nous faut
les facteurs de production. Les facteurs de production ne se composent pas seulement de
matières mais aussi d’une composante humaine. Ce sont, en général, des ressources
économiques. Pour produire des richesses, il faut le concours des facteurs suivants:
le milieu physique, le travail, le capital et l’entrepreneurship.

Le milieu physique. Le milieu physique est l’ensemble des éléments matériels que l’homme
a sa disposition. Ses principaux éléments sont le territoire, le sol arable, les ressources
minérales, la flore et la faune et les forces naturelles.

Le travail. Le travail représente la part de l’homme dans le processus de production. C’est


par le travail que l’homme transforme les ressources du milieu physique en biens
économiques. On distingue le travail d’exécution, le travail d’administration, le travail de
direction et le travail d’invention.

Le capital. Le capital est l’ensemble de biens dont l’homme se sert à titre d’instrument pour
produire d’autres biens. Tous les capitaux sont des richesses, mais toutes les richesses ne
sont pas de capitaux. Pour mériter le titre de capital, une richesse doit servir à en produire
une autre. Tous les biens de production sont du capital. On classe les capitaux en capitaux
circulants et en capitaux fixes.

Capitaux circulants et en capitaux fixes. Les capitaux circulants ou d’exploitation sont


ceux qui disparaissent dans le processus de production. Ils ne servent qu’une fois et sont
absorbés dans le produit qui en reconstitue la valeur. Ce sont, principalement, les matières
premières. Quant aux capitaux fixes, ce sont ceux qui peuvent servir à plusieurs opérations
de production. Ils ne disparaissent qu’à la longue comme les machines, les constructions
industrielles, les animaux. Ils se déprécient avec le temps. Cette distinction entre les

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capitaux fixes et les capitaux circulants a une portée pratique au point de vue de la
production et de la comptabilité.

Au point de vue de la production, les capitaux circulants doivent être proportionnés aux
capitaux fixes et vice versa. Dans une raffinerie de sucre par exemple, il faut que la matière
première, capital circulant, soit assez abondante pour alimenter la machinerie - capital fixe et
que la machinerie soit assez puissante pour absorber toute la matière première. C’est, ce
qu’on appelle, la capacité de production. Autrement, il risque d’être improductif.

Au point de vue de la comptabilité, les capitaux circulants doivent se retrouver en entier dans
la valeur de la richesse produite et les capitaux fixes doivent se reconstituer.

L’entrepreneurship est le savoir-faire de l’entrepreneur. C’est sa capacité à concevoir,


diriger et organiser une entreprise. De plus, il doit savoir supporter les risques de l’entreprise,
vendre les biens produits, les répartir c’est-à-dire rémunérer les principaux participants au
processus de production.

Chapitre 5. Les secteurs économiques. Pour mieux comprendre les activités


économiques, les économistes l’ont réparti en secteur. Dans les années 1940, l’économiste
australien Colin Clark a établi la notion de secteur d’activité économique. Le secteur
économique est le regroupement d’activités ayant certaines caractéristiques communes. Elle
est aussi le classement des activités économiques en quatre grandes catégories :

Dépendamment de la nature économique du bien produit, l’économie est divisée en


secteur primaire qui regroupe l’ensemble des activités liées à l’exploitation directe des
ressources naturelles (agriculture, pêche, viticulture, etc.) ; en secteur secondaire qui
rassemble l’ensemble des industries de transformation des matières premières (agro-
alimentaire, production de biens de consommation, etc.) ; en secteur tertiaire, également
appelé le secteur des services, qui regroupe l’ensemble des activités ayant pour objet la
fourniture de services immatériels (assurance, banque, administration, commerce, etc.) ; en
secteur quartenaire qui regroupe les activités liées aux Nouvelles technologies de
l’information et de la Communication (NTIC) comme l’Internet, les télécommunications, la
presse, la publicité, etc.

Les secteurs sont subdivisés en sous-secteur ou en branche d’activité économique.


Une branche d'activité est un ensemble d’unités de production qui ont la même activité
de production (on parle d’unités de production homogènes). Dans ce cadre, les unités de
productions sont classées en fonction du bien ou service qu'elles produisent. Par exemple :
Agriculture – secteur agricole ; élevage – sous-secteur du secteur agricole; élevage porcin
branche de l’élevage.

Dépendamment de la nature juridique des activités, l’économie est divisée en secteur formel
et en secteur informel.

Le secteur ou économie formel (le). Il est le secteur capitaliste. Il constitue un ensemble


d'activités ou d'entreprises qui ont un objet commun. Ce sont des activités officielles,
reconnues par l'Etat et la statistique nationale en tient compte pendant l'évaluation du
service public. Son objectif est le plus de profit possible c’est-à-dire d’accumuler de faire de
l’argent. Ce secteur a l’autorisation de fonctionnement fournit par l’Etat. Il paye ses impôts et
a pignon sur rue. Il a des employés qui a tous les avantages sociaux.

Le secteur ou économie informel (le).Quant au secteur informel, c’est une économie de


survie. Les entrepreneurs qui y font partie n’ont pas l’autorisation de l’Etat. Leur activité n’est
pas illicite, interdite mais officieuse. L’économie de notre pays est en grande partie

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constituée d’entrepreneurs évoluant dans le secteur informel. Ils sont dans la production de
biens comme des services.

Caractéristiques du secteur informel ou économie formel(le). Le secteur informel


englobe des travailleurs pauvres, exerçant un travail pénible, dont les activités économiques
ne sont ni reconnues, ni enregistrées, ni protégées, ni réglementées par les pouvoir publics
et qui sont caractérisées par : une facilité d’accès ; une utilisation par les entreprises de
ressources locales ; des technologies à forte intensité de main-d’œuvre ; une propriété
familiale des entreprises ; une petite échelle de production ; des marchés de concurrence
non réglementé ; des qualifications acquises hors du système scolaire officiel. Les activités
économiques sont intégrées dans l’économie informelle lorsqu’elles correspondent aux
critères suivants : peu de barrières à l’entrée ; ratio capital/travail peu élevé ; techniques de
production simple ; niveau de qualification faible des travailleurs ; petite échelle des
activités ; faible capacité d’accumulation ; propriété familiale ; rapport sociaux non salariaux ;
opération à la marge de la loi ; peu de protection du travail…

Chapitre 6. La circulation des richesses. La notion de revenu et le circuit économique.


Les richesses ne restent pas entre les mains de ceux qui les produisent. Des propriétaires
ou des producteurs, elles passent aux intermédiaires et des intermédiaires aux
consommateurs. Elles sont transférées d’un individu à l’autre, d’une région à l’autre, d’un
pays à l’autre. Elle circule dans l’espace et dans le temps. La circulation des richesses
suppose la liberté.

Entre la liberté économique et la circulation des richesses, on aperçoit une autre relation de
cause à effet. La circulation est faite par des hommes pour des hommes. Elle n’échappe
pas aux lois de la morale. On distingue deux sortes de circulation : la circulation immatérielle
et la circulation matérielle. La première se fait par une transmission de droits telles les
maisons qui circulent sans changer de place. La circulation matérielle, quant à elle, s’opère
par le transport. La circulation des richesses s’effectue au moyen de contrat.

6.1 La notion de revenu économique. Le revenu est l’ensemble de liquidités qu’un individu
perçoit pendant une période donnée. Il est constitué de salaires, des honoraires, des soldes,
de la rente, du loyer, des dividendes, des bénéfices, les intérêts des royalties, des trop-
perçus, des transferts, des allocations, de la pension.

Tout le revenu n’est donc pas consommé, une partie est épargnée. On appelle épargne la
partie du revenu en monnaie qui n’est pas consommée. L’épargne peut-être volontaire, mais
elle peut aussi être forcée. L’épargne traduit la préférence pour la liquidité. C’est un principe
essentiel en économie. Les agents économiques se trouvent plongés dans l’incertitude, car
ils ne peuvent pas estimer leur situation future. La préférence pour la liquidité est la réponse
directe à leur incertitude : la monnaie peut s’échanger contre n’importe quel bien ou service
maintenant ou plus tard.

La préférence pour la liquidité s’explique par trois (3) motifs : un motif de transaction car il
faut de la monnaie pour effectuer des achats de biens ou de services; un motif de
précaution car il faut de la monnaie pour des échanges futurs connus ou non connus mais
supputés ou pour parer à une perte de revenu accidentelle ou momentanée et enfin un motif
de spéculation car la spéculation consiste à acheter certaines marchandises lorsque leur prix
est avantageux pour pouvoir les vendre plus tard.

Le contraire de l’épargne c’est la thésaurisation. Elle est donc une partie de l’épargne qui
n’est pas injectée dans le circuit économique, soit qu’elle est conservée à la maison sous
forme de monnaie liquide, soit qu’elle est transformée en un placement financier. La
déthésaurisation est l’opération inverse qui consiste à réinjecter dans le circuit économique
une épargne antérieurement thésaurisée.

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Le revenu peut être divisé en revenu du travail, revenu du capital et revenu du transfert ou
revenu social. Il peut aussi être divisé en revenu nominal, revenu disponible et revenu réel.

6.2 La notion du circuit économique. Pour acquérir un bien, il faut le payer, c’est-à-dire
échanger ce bien contre une certaine quantité de monnaie. Celui qui a vendu le bien, reçoit
la monnaie qui va lui servir à acheter d’autres biens et ainsi de suite. Celui qui fournit sa
force de travail reçoit en échange de son travail une rémunération en monnaie qu’on
appelle, de manière générale, un revenu. Le fonctionnement d’une économie peut être
présenté sous la forme d’un circuit. Les consommateurs disposent de facteurs de production,
de ressources naturelles et de la force de travail qu’ils vendent aux entrepreneurs en
échange d’une rémunération. Munis de ces facteurs de production, les entrepreneurs
fabriquent des produits qu’ils vendent aux consommateurs. Ceux-ci peuvent acheter les
produits qu’ils désirent grâce à la rémunération qu’ils ont obtenue de la vente de leurs
facteurs de production. Les consommateurs sont donc des vendeurs sur le marché des
facteurs de production et des acheteurs sur le marché des produits. Quant aux
entrepreneurs, ils sont acheteurs sur le marché des facteurs de production et des vendeurs
sur le marché des produits. Lorsque tout ce mécanisme fonctionne parfaitement, le circuit
économique est bouclé.

Chapitre 7. Le marché. Au sens économique, le marché est le lieu de rencontre de l’offre et


de la demande. Au sens commercial large, le marché comprend tout l’environnement d’un
produit ou d’une entreprise : fournisseurs, clients, banques, Etat, réglementations,
technologie. Au sens commercial étroit, le marché est l’ensemble des consommateurs d’un
produit sur un territoire géographique délimité et sur un laps de temps précis. La
classification des marchés repose sur différents critères :

Critères Marché
La destination du produit Marché des biens de consommation, des
biens de production…
La nature physique du produit Marché des biens industriels, des produits
agricoles, des prestations de services...
Le degré de développement du marché Marché nouveau, marché porteur, marché
saturé...
La périodicité Marché saisonnier, marché permanent
L’ampleur géographique Marché local, régional, national, mondial…

Pour l’économiste, le marché est défini comme le lieu de rencontre des vendeurs et des
acheteurs de biens et de services où, de la confrontation entre l’offre et de la demande, va
naître le prix d'échange.

Pour se développer, l'entreprise doit connaître avec précision l'étendue du marché du produit
et déterminer les différents sous-ensembles qui le composent. Le marché d'un produit est
constitué de quatre groupes :

 les clients actuels de l’entreprise : il s'agit du marché de l'entreprise qui représente la


base de son activité. L'entreprise va chercher à les conserver par des actions de
fidélisation ;

 les consommateurs actuels de la concurrence : ce sont des prospects de l'entreprise.


Elle va, par des actions marketing dirigées vers eux, essayer de les arracher à la
concurrence et d'en faire de futurs clients ;

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 les non-consommateurs relatifs : il s'agit d'acheteurs potentiels qui ne consomment


pas actuellement le produit de l'entreprise (ils ignorent qu'il existe, ils n'en ont pas les
moyens...), mais qui sont susceptibles de le faire ultérieurement. L'entreprise va
mettre en œuvre des actions marketing pour susciter l'acte d'achat ;

 les non-consommateurs absolus : ils ne seront jamais clients de l'entreprise pour des
raisons éthiques (achat d'armes), religieuses (consommation de viande de porc),
physiques (achat de voitures par des personnes très âgées), économiques...

Si on retranche les non-consommateurs absolus de l’ensemble du public du marché, on


obtient le marché théorique de la branche. A partir de ce découpage du marché en groupes
différenciés de consommateurs, l'entreprise va déterminer son marché potentiel puis mettre
en place sa politique mercatique (marketing).

Le marché potentiel de l'entreprise est constitué de ses clients actuels, de la part des non
consommateurs relatifs qui peuvent devenir des acheteurs effectifs de son produit et des
consommateurs actuels de la concurrence qu’elle pense pouvoir lui prendre.

7.1 La classification des marchés. Il n'existe pas un, mais plusieurs marchés, qui peuvent
être classés selon des critères tels que :

 la destination du produit : marché des biens de consommation, biens de


production…

 la nature physique du produit : marché industriel, agricole...

 la périodicité : marché saisonnier (ski), permanent ;

 le degré de développement du marché : marché nouveau, marché porteur (en


croissance), marché saturé.

 l’étendue géographique : locale, régionale, nationale, européenne, internationale,


mondiale.

7.2 La segmentation du marché. La segmentation est une technique de découpage du


marché consistant à isoler des groupes de consommateurs ayant des comportements ou
des habitudes d’achat homogènes. La segmentation permet d’adapter les actions
mercatiques (commerciales) à chacun des groupes ainsi constitués. Parmi les principaux
critères de segmentation du marché in trouve :

Critères Contenus
sociodémographiques Age, sexe, nationalité, profession et catégorie sociale, revenu,
origine ethnique
Géographiques Lieu, climat, localisation géographique des unités de
production (Pays riches vs pays pauvres)
Comportementaux Lieu d’achat (quartier riche vs quartier pauvre), occasion et
fréquence des achats, fidélité à une marque
D’équipements Equipement en congélateur, en magnétoscope selon le type
d’habitat (gamme de produit).
Psycho-sociaux Personnalité (intravertie vs extravertie), style de vie, niveau
d’instruction, taille du ménage

7.3 Les composantes du marché. L’étude des composantes du marché consiste à


analyser la demande, c’est-à-dire l’ensemble des acheteurs susceptibles d’acquérir le

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produit ou le service, l’offre concurrentielle, c’est-à-dire les entreprises qui proposent le


produit ou le service, et l’environnement composé de facteurs qui influencent le marché.

7.4.1 Les composantes de la demande

A. La typologie de la demande. La demande est composée de clients et de prospects


(non-consommateurs).

1. La demande effective ou réelle : Elle se compose des clients qui achètent le produit ou
le service à l’entreprise et des clients qui achètent le produit ou le service aux entreprises
concurrentes.

2. La demande potentielle : Elle correspond à la demande effective additionnée des non-


consommateurs relatifs. Les non-consommateurs relatifs sont des prospects qui n’achètent
pas le produit ou le service dans l’immédiat mais qui sont susceptibles de l’acheter dans le
futur.

3. La demande théorique : Elle correspond à la demande potentielle additionnée des non-


consommateurs absolus. Elle est théorique, car les prospects non consommateurs
n’achèteront jamais le produit pour diverses raisons (médicales, religieuses, etc.).

Chapitre 8. Les éléments de l’offre et de la demande. Tout comme il faut être deux (2)
pour danser le tango, il faut la combinaison de l’offre et de la demande pour faire un marché
et déterminer le prix des produits. Analysons, dans ce chapitre, chacun de ces concepts.

8.1 La demande. Elle désigne les diverses quantités d’un bien ou d’un service que les
consommateurs veulent et peuvent acheter à différents prix durant une période donnée. Les
raisons poussant à acquérir un bien sont : pour acquérir les biens nécessaires à la vie ; pour
acquérir les biens qui divertissent ou qui améliorent le genre de vie; pour acquérir les biens
ostentatoires.

Les facteurs qui déterminent la demande sont :le prix du bien; le prix des biens
substituables; le montant du revenu; les gouts et les préférences; les anticipations; la
répartition du revenu ;la population.

8.2 La loi de la demande. Elle peut être énoncée de la façon suivante : il existe une relation
inversement proportionnelle entre le prix d’un bien et la quantité demandée. Lorsque le prix
d’un bien augmente, la quantité demandée diminue et inversement.

8.3 La nature de l’offre. L’offre désigne les diverses quantités d’un bien ou d’un service
qu’un vendeur sera en mesure d’offrir aux consommateurs à des prix variés durant une
période donnée. Les facteurs affectant l’offre sont : le nombre de producteurs; les prix des
biens substituables; la technologie; les anticipations; le prix des intrants; les taxes et les
subventions.

8.4 La détermination de l’équilibre sur le marché des biens. L’équilibre est déterminé à
l’intersection de la courbe d’offre et de demande. Cet équilibre n’est pas constant, il varie
selon le nombre de vendeurs ou d’acheteurs. C’est cet équilibre qui est à l’origine de la
détermination des prix sur le marché.

8.5 Différence entre prix et tarif. La notion de prix vient du latin precia (poids). Il est la
quantité de monnaie payée pour l’acquisition d’un bien et est déterminé par le marché.
Quant à la notion de tarif, il est la quantité de monnaie payée pour l’acquisition d’un service.
Il est déterminé par unité de temps, par unité consommée. Dans le prix d’un produit se
trouvent incorporés les dépenses des matières nécessaires, des moyens de production, des

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charges d’intérêt et du travail. Certains moyens de production ne sont pas entièrement


consommés dans un produit, c’est le cas des machines, des bâtiments. Il viendra un moment
ou ces équipements seront usés et remplacés. On appelle amortissement la part de ces
équipements qu’il faut compter dans chaque produit.

8.6 Différence entre prix-plancher et prix-plafond. Les prix sont souvent l’objet de
contrôle administratif. Ils peuvent prendre la forme de prix-plancher et de prix-plafond. Les
prix-plancher sont ceux qui visent à garantir des gains suffisamment élevés aux entreprises
qui produisent les biens en question. Ce sont des prix garantis visant à régulariser les
marchés agricoles, par exemple. Les contrôles de prix prennent aussi la forme de prix-
plafond, notamment en période d’inflation lorsqu’on veut limiter la hausse générale des prix.

Les appels d’offre. Généralement, le marché public est attribué au soumissionnaire


proposant l'offre la plus basse. Il existe différents types d'appels d'offres, tels que l'appel
d'offres public et l'appel d'offres restreint.

Fixation des prix par appel d’offre. La fixation du prix suite à un appel d’offre est une
forme de politique de prix fort utilisée dans les services publics ou par les agences
gouvernementales et les entreprises d’Etat. Lorsque ces entreprises ou agences ont des
travaux d’investissement, d’entretien à effectuer ou lorsqu’elles passent des commandes de
fournitures, elles font savoir publiquement leurs intentions, le plus souvent à l’aide de
placards publicitaires dans les journaux ou revues professionnelles. Parallèlement elles
tiennent à la disposition de tout soumissionnaire potentiel un cahier des charges ou est décrit
en détail la nature des prestations à offrir et les normes techniques minimales du matériel
recherché.

Les entreprises intéressées à effectuer les travaux ou à fournir les biens demandés
déposent une proposition écrite, le plus souvent sous enveloppe fermée dans laquelle elles
précisent à quel prix elles offrent leurs services. A la fin de la période prévue pour le dépôt
des soumissions, l’entreprise publique accorde le contrat au soumissionnaire dont le prix est
le plus bas, sous réserve du respect du cahier des charges et si l’on a l’assurance du
réalisme de la proposition et la solidité financière du soumissionnaire.

Le contexte dans lequel la firme doit prendre sa décision de fixation de prix est ici bien
particulier et ce, pour au moins trois (3) raisons :

 En règle générale, la firme qui soumissionne n’a pas d ‘information sur le


comportement de ses concurrents potentiels et,
 la décision est termes de prix est finale puisque l’entreprise ne peut réajuste son
offre.
 La firme doit donc décider de son prix non seulement en fonction de ses contraintes
de cout et de ses objectifs de rendement mais également sur la base d’un véritable
pari quant à l’attitude de ses concurrents potentiels.

Chapitre 9. Les infrastructures économiques et sociales. Le


terme infrastructures publiques désigne un large ensemble d'équipements comme par
exemple les routes, les systèmes de distribution et de traitement des eaux, les systèmes
d'irrigation, les aéroports, les transports publics, les écoles, les hôpitaux publics, etc. Elles
facilitent les transports des gens, des biens ou des services et permettent aussi la livraison
de services vitaux qui auront pour effet d'enrichir ou de sauver des vies.
Les infrastructures permettent aux gouvernements et au secteur privé de fournir des services
qui contribuent à assurer les moyens de subsistance de la population.

Les infrastructures sociales jouent un rôle critique dans l'activité économique, la productivité
et le bien-être social. Nous pourrions les définir comme les actifs nécessaires au bon

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fonctionnement d’une société. Cela va des écoles aux hôpitaux, en passant par les prisons
et les réseaux de transport comme les routes et le matériel roulant. Les évolutions
démographiques ont rendu ces infrastructures encore plus prioritaires pour les États à
travers le monde. Du fait de fonds publics limités, les entreprises d’infrastructures sociales
contribuent à apporter de meilleurs services publics grâce à leur efficacité opérationnelle.
Elles permettent également un transfert de risque au secteur privé en utilisant les
partenariats public-privé (PPP) et les initiatives de financement privé (IFP) utilisent des
capitaux privés pour développer des infrastructures sociales vitales.

Aucun développement économique n’est possible sans la mise en place de cet ensemble
constitué de routes, d’hôpitaux et autres. Les infrastructures économiques sont
indispensables pour accompagner et soutenir la croissance. Le développement des
infrastructures sociales (santé, éducation) contribue à la dynamisation des ressources
humaines. Or le renforcement des ressources humaines contribue positivement à la
croissance. C'est la raison pour laquelle des actions en faveur de ces ressources sont
indispensables. Au niveau de l'éducation, l'accent devrait être mis sur : le développement de
l'enseignement technique et professionnel ; la construction de salle de classes en nombre
suffisant au primaire, au secondaire et au supérieur pour adapter les flux aux capacités
d'accueils, le recrutement d'enseignants en nombre suffisant ; l'incitation du privé à investir
dans le domaine de l'éducation. Dans le domaine de la santé, il faudrait construire plus de
centres de santé, favoriser l'accès financier aux soins de santé primaire ; former davantage
de personnels de santé et enfin mettre en place un système de mutuelle nationale de santé
des travailleurs du public et du privé.

Chapitre 10. L’entreprise. Les entreprises constituent le principal acteur dans le processus
de production. Sans leur participation, il n’y aurait ni création de richesses, ni emploi. C’est le
profit qui incite l’entrepreneur à la production des biens et des services. Faisons un peu la
radiographie de cette unité sociale de production.

10.1 Définition et typologie. Une entreprise est une organisation ou une unité
institutionnelle, mue par un projet décliné en stratégie, en politiques et en plans d'action, dont
le but est de produire et de fournir des biens ou des services à destination d'un ensemble
de clients ou d'usagers, en réalisant un équilibre de ses comptes de charges et de produits.
Pour ce faire, une entreprise fait appel, mobilise et consomme des ressources (matérielles,
humaines, financières, immatérielles et informationnelles) ce qui la conduit à
devoir coordonner des fonctions (fonction d'achat, fonction commerciale, fonction
informatique). Elle exerce son activité dans le cadre d'un contexte précis auquel elle doit
s'adapter : un environnement plus ou moins concurrentiel, une filière technico-économique
caractérisée par un état de l'art, un cadre socio-culturel et réglementaire spécifique. Elle peut
se donner comme objectif de dégager un certain niveau de rentabilité, plus ou moins élevé.
10.2 Quel est le rôle de l’entreprise. Une entreprise a deux rôles : un rôle économique et
un rôle social.
 Rôle économique de l’entreprise. Pour remplir son rôle économique, l’entreprise
doit produire un service ou un produit afin de répondre à un besoin. Dans sa
définition, tel est son rôle. Cependant, selon les experts financiers, les journalistes et
même les patrons, l’entreprise ne sert qu’à réaliser des profits. Il est vrai que si
l’activité n’est pas rentable, l’entreprise n’ira pas loin. Mais il y a d’autres aspects que
simplement celui de la rentabilité.

 Rôle social de l’entreprise. Nous pouvons prendre aussi l’aspect social de


l’entreprise. Les salariés de l’entreprise se développent personnellement et
professionnellement. Ils s’intègrent dans le système et participent au bon

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fonctionnement de la Société (comme Etat, Nation). Le salaire qu’ils perçoivent


permet de consommer, d’épargner ou encore d’investir. Cela fait tourner l’Economie.
L’entreprise forme ses salariés et les aide à devenir plus productifs. Cette productivité
devient plus rentable pour l’entreprise, qui dégage des surplus financiers (ou
bénéfices) qui sont réinvestis dans divers domaines (infrastructure, technologie,
personnel, formation, dividendes, acquisition, investissements financiers, etc.). De là,
l’entreprise se développe davantage et le cercle continue (salarié embauché, formé,
productif, rentable, et ainsi de suite). L’aspect économique de l’entreprise au sein de
la Société est important également. Les bénéfices de l’entreprise sont taxés par l’Etat
et contribue ainsi au développement économique de son environnement. Ces taxes
permettent de financer divers domaines tels que l’Enseignement, la Défense, les
moyens de communication (aménagements des routes, des rails, transports en
commun, réseau routier…), la santé/hygiène (hôpitaux, centres d’aide…), la sécurité
publique (prisons, tribunaux), la culture et les loisirs, etc.

Ces deux aspects de l’entreprise (social et économique) sont les plus importants et
permettent à la société de tourner efficacement et au profit de la majorité de la population.
Une entreprise n’est pas seulement un moyen de gagner de l’argent, mais aussi une
institution qui développe directement ou indirectement l’environnement dans lequel elle
s’établit.

Important. Une entreprise peut aussi être dénommée Firme, organisation, société selon sa
finalité et son champ d’action.

10.3 Typologie des entreprises. On distingue l’entreprise individuelle et l’entreprise


collective.

a) L’entreprise individuelle. Une entreprise est individuelle lorsqu’une seule personne


prend à sa charge tous les risques de la production. Dans cette forme d’entreprise,
l’entrepreneur fournit lui-même tous les facteurs de production. Il travaille à son
compte, il est son propre maitre. Il veille seul au succès de son entreprise et à
l’emploi des différents facteurs de production.

Avantages et inconvénients de l’entreprise individuelle. L’entreprise individuelle offre


des avantages: elle éveille l’initiative privée; confère à celui qui le fonde le maximum
d’indépendance; facilite les transactions; permet aux aptitudes naturelles de s’exercer
librement; met en œuvre les ressources locales; répartit mieux les richesses entre les
différents groupes de la population; met un frein à l’exode rural; consolide la famille.
Toutefois, elle a aussi des inconvénients, car la responsabilité de l’entrepreneur est illimitée
et la concurrence est dure à soutenir. L’entreprise individuelle domine dans le petit
commerce, l’artisanat et dans l’agriculture.

b) L’entreprise collective. Une entreprise est collective lorsque plusieurs personnes


se forment en société pour assumer le rôle d’entrepreneur. La société est un contrat
par lequel deux (2) ou plusieurs personnes conviennent de mettre quelque chose en
commun dans le but de partager le bénéfice qui pourra en résulter. Une société
d’entrepreneurs est une personne fictive ou morale, c’est-à-dire une personne
juridique, indépendante des individus qui la composent, capable, tout comme une
personne physique, de posséder et d’administrer des biens.

L’entreprise collective ou sociétaire se présente sous quatre (4) principales formes : la


société en nom collectif; la société en commandite; la société par actions ; la coopérative.

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10.4 La société en nom collectif. Elle est formée sous un nom collectif ou raison sociale
entre deux (2) ou plusieurs personnes et dont les membres sont solidairement responsables
des obligations de la société. La raison sociale est le nom que prend la société. Elle consiste
dans le nom des associés, de l’un ou de plusieurs d’entre eux. La raison sociale individualise
la société. La société en nom collectif est une société dite de personnes c’est-à-dire elle
groupe plutôt des personnes que des capitaux. Elle repose sur la confiance que les
associés peuvent avoir les uns dans les autres. Tous les membres participent à la direction,
aux risques et aux profits de l’entreprise sur des bases légales. Les associés se donnent
réciproquement le pouvoir d’administrer les biens de la société.

Avantages et inconvénients de la société en nom collectif. La société en nom collectif a


des avantages : elle permet d’intéresser à une œuvre commune des personnes d’aptitudes
variées; elle incite chaque associé à déployer toute l’énergie dont il est capable puisque tous
ses biens répondent des dettes sociales. Par contre, elle a des inconvénients, car à cause
des risques courus, c’est-à-dire de la responsabilité illimitée, elle ne peut prendre vie
qu’entre personnes se connaissant bien et remplies de confiance les unes dans les autres.

10.5 La société en commandite. Elle comprend deux (2) espèces d’associés : les gérants
et les commanditaires. Les gérants ou commandités figurent en nom dans la raison sociale.
Ils sont personnellement et solidairement responsables des dettes de la société. Ils sont
entre eux les véritables associés de l’entreprise. Les commanditaires, quant à eux, ne
figurent pas en nom dans la raison sociale. Ils apportent seulement des capitaux à
l’entreprise et leur responsabilité se limite à la somme investie.

10.6 La société par actions ou compagnie à fonds social. Elle est une corporation, c’est-
à-dire une personne fictive ou morale, possédant un capital divisé en actions dont les
détenteurs n’ont qu’une responsabilité limitée. La société possède un capital divisé en
actions. L’action représente la part que l’associé a dans la compagnie. C’est un titre
transférable et négociable. On distingue l’action ordinaire et l’action privilégiée. La première
ne comporte aucun privilège. C’est un simple titre d’associé. Elle donne droit au partage des
bénéfices seulement après paiement du dividende privilégié et le l’intérêt sur les obligations.
Quant à la seconde, elle a une valeur nominale c’est-à-dire un dividende déterminé et
cumulative avant paiement de toute dividende aux actions ordinaires et aux créanciers.

Avantages et inconvénients de la société par actions. La société par actions présente


des avantages : elle rend possible l’exécution des grands travaux pour lesquels les capitaux
sont nécessaires; permet aux petites bourses de s’intéresser aux grandes entreprises; offre
des chances de bénéfices élevés; permet à l’épargne privée des titres pouvant rapidement
se convertir en monnaie. Par contre, elle a des inconvénients tels la domination et la
spéculation etc.

10.7 La coopérative. Les coopératives sont des entreprises centrées sur les personnes, qui
sont détenues et contrôlées par leurs membres pour satisfaire leurs aspirations et besoins
économiques, sociaux et culturels communs.

Les coopératives rassemblent des individus de manière démocratique et sur un pied


d'égalité. Quel que soit le statut de leurs membres (clients, employés, utilisateurs ou
résidents), elles sont gérées démocratiquement selon la règle suivante : « un membre = une
voix ». Ses membres disposent du même droit de vote indépendamment du montant du
capital qu'ils ont investi dans l'entreprise.

En tant qu'entreprises guidées par des valeurs et pas exclusivement par le profit, les
coopératives partagent des principes reconnus au niveau international et agissent ensemble
pour bâtir un monde meilleur grâce à la coopération. En plaçant l'équité, la justice sociale et
l'égalité au cœur de leurs préoccupations, les coopératives du monde entier permettent aux

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individus de travailler ensemble pour fonder des entreprises durables qui créent des emplois
et assurent la prospérité à long terme.

Les coopératives aident les individus à prendre le contrôle de leur avenir économique et, du
fait qu'elles n'appartiennent pas aux actionnaires, les avantages économiques et sociaux
résultant de leurs activités restent entre les mains des communautés où elles sont
établies. Les bénéfices générés sont soit réinvestis dans l'entreprise, soit reversés aux
membres.

Le développement économique coopératif, caractérisé par la recherche de moyens de


production et d'échanges efficaces basés sur la coopération, a pour vocation d'améliorer la
vie des individus et de protéger l'environnement.

Le mouvement coopératif est loin d'être un phénomène marginal puisqu'au moins 12 % de


personnes sur cette planète sont coopératrices dans plus de 3 millions de coopératives dans
le monde.

Les coopératives se fondent sur les valeurs suivantes : l’entraide, la responsabilité, la


démocratie, l’égalité, l’équité et la solidarité. À l’instar de leurs fondateurs, les membres
des coopératives défendent des valeurs éthiques telles que l’honnêteté, l’ouverture, la
responsabilité sociale et le souci d’autrui.

10.8 Principes coopératifs. Les principes coopératifs constituent des repères qui guident
les coopératives dans l’application de leurs valeurs.

1. Adhésion volontaire et ouverte. Les coopératives sont des organisations volontaires,


ouvertes à toute personne apte à utiliser leurs services et prête à assumer les
responsabilités qu’entraîne l’adhésion, sans subir aucune discrimination liée à son sexe, son
statut social, sa race, son affiliation politique ou religieuse.

2. Contrôle démocratique exercé par les membres. Les coopératives sont des
organisations démocratiques contrôlées par leurs membres. Ceux-ci participent activement à
l’établissement des politiques et à la prise de décisions. Les hommes et les femmes qui
siègent en tant que représentants élus sont responsables envers les membres. Dans les
coopératives primaires, chaque membre jouit du même droit de vote (un membre, une voix).
Les coopératives d’autres niveaux sont également organisées de manière démocratique.

3. Participation économique des membres. Les membres contribuent équitablement à, et


contrôlent par voie démocratique, le capital investi dans leur coopérative. En général, au
moins une partie de ce capital appartient communément à la coopérative. Les membres ne
bénéficient que d’une rémunération limitée, si tant est qu’ils en reçoivent une, du capital
souscrit comme condition d’adhésion à la coopérative. Les membres allouent les excédents
à la réalisation de tout ou partie des objectifs suivants : développer leurs coopératives,
éventuellement en créant des réserves dont au moins une partie est indivisible ; en
redistribuant aux membres en fonction des transactions effectuées avec la coopérative ; et
en soutenant d’autres activités approuvées par les membres.

4. Autonomie et indépendance. Les coopératives sont des entités autonomes. Elles sont
des organisations d’entraide contrôlées par leurs membres. Si elles concluent des accords
avec d’autres organisations, y compris avec des gouvernements, ou si elles lèvent des
capitaux provenant de sources externes, elles le font de manière à s'assurer que les
membres exercent un contrôle démocratique et conservent leur autonomie.

5. Éducation, formation et information. Les coopératives proposent des formations à leurs


membres, à leurs représentants, à leurs gestionnaires et à leurs employés afin que ceux-ci

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puissent contribuer efficacement au développement de leur coopérative. Elles sensibilisent


par ailleurs le grand public, en particulier les jeunes et les décideurs, à la nature et aux
vertus de la coopération.

6. Coopération entre les coopératives. Les coopératives servent leurs membres le plus
efficacement possibles, et renforcent le mouvement coopératif en collaborant via des
structures locales, nationales, régionales et internationales.

7. Engagement envers la collectivité. Les coopératives œuvrent au développement


durable de leur collectivité en appliquant des politiques approuvées par leurs membres.

Typologie des coopératives. Les principaux types de coopératives sont : les coopératives
de production; les coopératives de consommation; les coopératives de transformation; les
coopératives de crédit appelées caisses populaires; les coopératives d’assurance.

Chapitre 11. Les entreprises publiques. Ce sont celles qui appartiennent à la


communauté. Elles remplissent les mêmes fonctions que les entreprises privées. Elles
produisent des biens et des services en vue de la vente. Leur objectif est aussi le profit à la
seule condition qu’elles vendent leur produit ou leur service au prix-plafond. Elles deviennent
publiques soit par voie de nationalisation soit par l’incapacité du secteur privé à investir dans
des branches à haut risque. Pour opérer la nationalisation des entreprises, l’Etat a le choix
entre deux (2) procédés principaux : la régie et la concession.

11.1 La régie. Par la régie, l’Etat exerce tous les pouvoirs de l’entrepreneur. Il fournit le
capital, embauche le personnel, court les risques et gère l’entreprise.

Avantages et inconvénients de la régie. La régie présente des avantages : elle permet à


l’Etat de s’assurer les leviers de commande dans l’économie nationale; lui laisse la maitrise
des tarifs; lui accorde des chances de plus-value. Elle a aussi des inconvénients comme le
défaut d’intérêt personnel, l’influence de la politique, le fonctionnarisme, l’absence de
continuité dans la direction. Cette dernière est due à l’instabilité des ministres.

11.2 La concession. Par la concession, l’Etat au lieu d’organiser et de diriger lui-même


l’entreprise, se substitue un entrepreneur privé qui s’en charge à ses risques et périls. Les
conditions relatives à l’organisation de l’entreprise sont précisées dans une convention
signée par le concédant et le concessionnaire. Il y a des clauses en faveur de l’un et de
l’autre et en celle de la population et du personnel salarié.

Avantages et inconvénients de la concession. La concession présente des avantages :


elle met en jeu la force de l’intérêt personnel; elle donne libre cours à l’utilisation de capitaux
privés; permet à l’Etat de s’assurer un revenu régulier sans assumer les risques de
l’entreprise. Par contre, elle peut permettre aux concessionnaires de dépouiller les richesses
nationales et de sacrifier l’avenir au présent surtout en ce qui concerne l’exploitation des
ressources minérales.

11.3 Quelles sont les différences entre administration et fonction publique ?


L’administration a pour objectif essentiel de satisfaire l’intérêt général et la fonction publique
est un des moyens dont elle dispose pour y parvenir.
L’administration assure des services considérés comme utiles à la société et non
rentables. Ils peuvent être non rentables par nature ou parce qu’on considère qu’ils ne
doivent pas être entièrement ou uniquement fondés sur le principe de rentabilité (ex :
enseignement). L’intérêt général a donc un périmètre variable et dépend de la définition
qu’en donnent la population et les pouvoirs politiques à un moment précis.

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L’administration dispose de différents types de moyens pour assurer ses missions d’intérêt
général : Moyens juridiques : prérogatives de puissance publique, clauses exorbitantes de
droit commun pour les contrats administratifs… ;Moyens matériels : domaine public des
personnes publiques comme les routes, bâtiments publics… ; Moyens humains, dont la
fonction publique.

La fonction publique est au service de l’administration. Elle comprend l’ensemble des


fonctionnaires, c’est-à-dire l’ensemble des personnes nommées dans un emploi permanent
et titularisées dans un grade de la hiérarchie des administrations de l’État, des collectivités
territoriales ou des hôpitaux. En effet, il existe trois versants de la fonction publique : la
fonction publique d’État, la fonction publique territoriale (communes, départements, régions)
et la fonction publique hospitalière.

Les fonctionnaires travaillent au service de l’intérêt général et sont donc astreints à des
règles strictes dans l’exercice de leurs fonctions. Par exemple, ils doivent respecter une
parfaite neutralité, ont l’obligation d’obéir à leur hiérarchie, et ont interdiction de divulguer à
l’extérieur du service des informations dont ils ont eu connaissance dans leurs fonctions
(discrétion professionnelle).

11.4 C'est quoi une entreprise privée et une entreprise publique ? Une entreprise
publique et une société privée se diffèrent par nombreux points. Une entreprise est dite
privée lorsque sa propriété est privée. Elles appartiennent à un seul ou à petit nombre de
propriétaires. Il existe quatre principaux types d'entreprises privées :L'entreprise
individuelle ;La société à responsabilité limitée ;La société de personnes ;La société par
actions.
Également appelée entreprise d'État, l'entreprise publique est une organisation sur laquelle
l'État peut exercer son influence en raison de la propriété et de la participation financière qui
la régissent.

Entreprise publique et privée : qu'est-ce qui les différencie en termes d'objectif ?


Prônant la compétitivité, l'entreprise privée a pour objectif principal de réaliser des
bénéfices en proposant un bien ou un service. Une société privée vise également à assurer
sa pérennité qui est représentée par sa compétitivité. Quant à l'entreprise publique, elle
assure des missions de services publics en satisfaisant l'intérêt général. En d'autres termes,
une organisation publique assure la création de services qui assure le bien-être de tous les
individus d'une société. Contrairement aux sociétés privées, la finalité principale des
entreprises publiques n'est pas la réalisation d'un profit, mais le fait d'assurer un service
public. Par ailleurs, la réputation de l'entreprise est considérée comme un actif primordial
dans le secteur privé.
Les entreprises publiques se distinguent également des sociétés privées au niveau de la
production. En effet, il existe deux types de production qui diffèrent selon le secteur dans
lequel exerce l'entreprise :
 La production marchande fait référence aux entreprises ayant pour principe de gestion de
fixer des prix permettant d'effectuer un maximum de profit.
 La production non marchande, quant à elle, concerne les organismes d'État dont les
principes de gestion sont basés sur des actions gratuites ou quasi gratuites. Ces dernières
ne compensent pas le coût de production du bien ou de la prestation.

11.5 Passer du public au privé : quelles sont les différences observées ? Les
entreprises publiques et privées ne fonctionnent pas de la même manière. En effet, il est

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possible qu'une même profession ne soit pas exercée pareillement dans le privé et dans le
public. Outre cela, le management peut être exercé différemment dans ces deux secteurs.

En quoi consistent ces changements ? Les différences entre l'emploi dans le public et
dans le privé sont nombreuses. Elles portent entre autres sur :
 La charge de travail : Travailler dans le privé c'est s'investir complètement, surtout pour les
employés des start-up. Plus efficaces dans le privé, les prises de décision sont assez
longues dans le secteur public.
 Le travail en équipe : Dans le secteur privé, les travailleurs des différents départements
sont amenés à confronter leurs idées entre eux.
 La compétitivité : Le sens de compétitivité est plus fort au niveau d'une entreprise privée
que dans le public. Afin d'atteindre les objectifs, une forme de compétition est présente au
sein des équipes du secteur privé.

11.6 Qu'est-ce qui distinguent les travailleurs du public et du privé ?


Le secteur public bénéficie d'un réseau important. Les travailleurs de la fonction
publique ont l'avantage de pouvoir se créer un réseau leur permettant de se distinguer des
autres candidats. Outre cela, l'emploi dans le privé n'est pas aussi protégé que dans le
public. En effet, la sécurité de l'emploi étant liée à la fonction publique, elle garantit une
carrière stable aux employés.

11.7 Définition de l'administration publique. L'administration publique est un domaine


d'étude qui concerne l'application systématique des politiques et programmes publics
formulés par l'État. Il concerne les fonctions administratives exercées par le gouvernement.
Son objectif est de fournir des services au grand public afin de garantir aux personnes une
vie saine et sans danger.

C'est à la fois une discipline et une activité. Bien qu’en tant que discipline, elle couvre tous
les domaines, à savoir la budgétisation, la planification, l’organisation, le contrôle, la
production de rapports, la direction, la dotation en personnel, etc. entreprises privées, etc.
En bref, l'administration publique est une bureaucratie publique apolitique fonctionnant dans
un cadre juridique. Il traite des objectifs du gouvernement, de l'intérêt public et des lois.
L'administration publique couvre toutes les branches du gouvernement, à savoir l'exécutif, le
législatif et le judiciaire, ainsi que leurs relations les unes avec les autres. Cela fonctionne
sur les principes d'uniformité, de contrôle financier externe et de motivation de service.

11.8 Définition de l'administration privée. L'administration privée est définie comme la


gestion et l'organisation d'entreprises privées. C’est une fonction administrative assumée par
des particuliers ou par un groupe, dans le but de réaliser un profit. C'est une activité
commerciale de nature non politique. Cela implique un éventail d'activités telles que la
planification, l'organisation, le contrôle, la coordination et la mise en œuvre de politiques et
de programmes, effectuées par la direction de l'organisation.

Cela fonctionne dans l'intérêt économique de l'organisation, en tenant compte des intérêts
des employés et des clients ou partenaires ainsi que de l'organisation concernée.

11.9 Différences clés entre les administrations publiques et privées. Les points de
différence importants entre les administrations publiques et privées sont indiqués ci-dessous:

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1. La gestion systématique et bien planifiée des affaires de l'État pour atteindre les
objectifs fixés par le gouvernement est connue sous le nom d'administration publique.
Le terme administration privée désigne le fonctionnement, la gestion et l'organisation
des affaires de l'entreprise.
2. L'administration publique est un processus politique. En revanche, l’administration
privée est une activité économique.
3. L'administration publique se déroule dans une structure gouvernementale, tandis que
l'administration privée opère dans une structure autre que la structure
gouvernementale.
4. L'administration publique adopte une approche bureaucratique, tandis que
l'administration privée adopte une approche égalitaire.
5. La prise de décision dans l'administration publique est pluraliste, mais dans
l'administration privée, des décisions monopolistiques sont prises.
6. Dans l'administration publique, les recettes proviennent des taxes, redevances,
droits, pénalités et autres taxes versées par le grand public. Contrairement aux
administrations privées, où les bénéfices tirés des activités d’exploitation constituent
la principale source de revenus.
7. En ce qui concerne la responsabilité, les fonctionnaires sont responsables devant le
grand public. Contrairement aux administrations privées où les employés sont
responsables devant leurs propriétaires.
8. L'administration publique est orientée vers le bien-être; cela fonctionne avec un motif
de service. À l'inverse, l'administration privée est orientée vers le profit.

L'administration publique fonctionne dans un cadre gouvernemental, raison pour laquelle on


l'appelle aussi administration gouvernementale. Au contraire, l'administration privée est un
processus métier, donc considéré comme une administration métier. Les deux jouent un rôle
crucial en contribuant de différentes manières au développement de la société. De plus, la
mesure de la performance, de ses progrès et de ses résultats peut être effectuée à l'aide de
différentes méthodes.
11.10 Différence entre Administrations et Entreprises publiques. Il faut distinguer les
entreprises publiques des administrations publiques. Les administrations publiques offrent
des services gratuitement à la collectivité L’administration publique, au singulier, est un
champ d'étude de la science politique. Celle-ci étudie les formes d'organisations des États,
de l'organisation de la démocratie, de la mise en œuvre des politiques publiques. En bref,
tout ce qui touche l'action ou l'organisation de la sphère publique. Une instance
gouvernementale est une administration publique. Il s'agit généralement d'un gouvernement,
d'un État, d'institutions ou d'établissements publics qui instaurent des politiques publiques,
offre des services non marchands ou vend des biens et services marchands à titre
accessoires. Les entreprises publiques sont aussi appelées entreprises ou sociétés d’état.
Elles sont des producteurs marchands, souvent en concurrence avec des sociétés privées
(non-publiques). Comme il s’agit d’entités à but lucratif, elles doivent être classées dans le
secteur qui reflète leur activité économique primaire. Par conséquent, les entreprises
publiques sont classées soit dans le secteur des sociétés non financières ou dans le secteur
des sociétés financières selon la nature de leurs activités. Ces entreprises vendent
généralement leurs produits à des prix-plafond.

Chapitre 12. La concentration des entreprises. Elle est leur union plus ou moins intime
dans une branche déterminée ou dans des branches connexes d’activité économique. On
distingue trois principales formes de concentration : Le cartel, le trust et l’intégration.

12.1. Le cartel. C‘est une entente entre plusieurs entreprises d’une même branche de
production en vue de limiter la concurrence sans enchainer complètement les entreprises
contractantes. Elles conservent leur individualité juridique et économique. Pour organiser un
cartel, certaines conditions sont nécessaires : un petit nombre de producteur; une certaine

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égalité des conditions de fabrication; l’uniformité des produits; l’absence d’un produit
substituable; l’adhésion des plus grands producteurs; l’esprit d’association. Les cartels se
classent d’après leur objet et d’après leur forme. D’après leur objet, on a les cartels d’achat
et les cartels de vente. D’après leur forme, ils sont à forme simple ou à forme perfectionnée.
Les cartels à forme simple ne sont que des ententes. Ceux à forme perfectionnée ont au-
dessus d’eux un organisme central qui règle les affaires au nom des membres.

12.1.1 Les avantages des cartels. Les cartels ont des avantages comme la consolidation
des entreprises, la régularisation de la concurrence, diminution des couts de production, la
stabilisation des prix etc. Ils ont aussi des inconvénients comme l’abus de sa puissance, et le
paralysie du commerce international.

12.2 Le trust. C’est une entreprise unique issue d’entreprises rivales ou une combinaison
financière groupant sous une même direction plusieurs entreprises qui perdent leur
indépendance. Trois (3) facteurs ont contribué à son extension : engouement pour le
gigantesque, tarif douanier protectionniste et vaste marché national. Le trust se fait soit par
la fusion soit par l’acquisition ou par les offres publics d’achat (OPA) et les offres publics
d’échange (OPE).

12.3 L’intégration. Elle consiste à annexer à une production existante des opérations
préalables ou consécutives propres à la compléter. Si le cartel et le trust se situent à
l’horizontal, l’intégration se situe sur le plan vertical : des matières premières au produit fini.

Les avantages de l’intégration. Ces avantages sont d’ordre technique : récupération des
sous-produits; ils sont d’ordre économique : contrôle des approvisionnements et maitrise
des débouchés ; ils sont d’ordre financier : réduction des frais d’exploitation et des dépenses
de publicité.

Chapitre 14. Le commerce. Au départ, le commerce renvoie à une réalité où les rapports
humains et les échanges économiques se déroulent essentiellement dans un cadre
de voisinage géographique. Maintenant, le commerce désigne l'activité qui fait
circuler les marchandises, à plus ou moins longue distance et les propose à la vente sur
les marchés ou les foires. Il implique des transactions passées d'individu à individu, agissant
pour compte propre ou représentant un tiers ou une entreprise, ainsi que toutes opérations
utiles à la concrétisation de l'échange, comme l'appréciation de la valeur d'échange, ou le
transfert matériel du bien ou service échangé.
Le commerce est l'une des plus anciennes et plus importantes inventions de l'humanité avec
l'apparition de l'agriculture. Certains le considèrent comme l'origine de la civilisation. Pour
qu’il y ait commerce, il faut qu’il y ait un surplus. De la sorte, le commerce est facilité par le
fait que les récoltes dépassent le seuil de subsistance. Le surplus produit et stocké va
favoriser les échanges qui fournissent l'occasion de troquer avec d'autres le surplus de
produit non nécessaire et la spécialisation des tâches, dans la mesure où il n'est plus
nécessaire que l'ensemble de la société se consacre à l'agriculture.
Dans le sens extensif, le commerce s’entend de tous les actes impliquant un échange
opéré dans un but lucratif. Ce sont les actes des intermédiaires de marchandises destinées
à la consommation. Dans le sens restrictif, il est l’achat de marchandises en vue de la
revente. Le commerce se divise en deux (2) branches : le commerce intérieur ou national
et le commerce extérieur ou international.

Le commerce intérieur ou national est celui qui s’exerce dans un Etat déterminé. Son
principal moteur dans notre pays est cabotage et le transport interrégional.

Le commerce extérieur ou international est celui qui franchit les frontières d’un pays pour
étendre ses opérations dans d’autres pays. Il donne lieu à l’importation et à l’exportation.

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L’importation c’est l’achat de marchandises à l’étranger et l’exportation c’est la vente de


marchandises à l’étranger. L’importation et l’exportation donnent lieu à l’excédent
commercial et au déficit commercial. L’excédent commercial c’est lorsque les exportations
sont supérieures aux importations, tandis que le déficit commercial c’est lorsque les
importations sont supérieures aux exportations.

On distingue aussi le commerce de gros, le commerce de demi-gros, le commerce de détail


et le commerce par consignation.

Le commerce de gros est celui qui consiste à acheter une grande quantité de marchandises
auprès des producteurs en vue de les revendre à autrui. Le commerce de demi-gros tient à
la fois du commerce de gros et du commerce de détail. Par le commerce de demi-gros, le
commerçant revend les marchandises qu’il achète à d’autres ou à des consommateurs. Il
opère sur des quantités moindres que le commerce de gros. Le commerce de détail est celui
qui consiste à acheter des marchandises auprès du grossiste en vue de les revendre par
petites quantités aux consommateurs. Il se rapproche de la clientèle.

Quant au commerce (vente) en consignation est une pratique qui consiste pour un
exportateur à proposer à un commerçant (consignataire) étranger de prendre en charge sa
marchandise afin de la commercialiser dans le pays cible. L'exportateur reste propriétaire de
la marchandise tant que celle-ci n'est pas vendue. Le consignataire, a le droit de renvoyer la
marchandise invendue sans autre obligation de sa part. Cette méthode de vente peut être
intéressante pour tester un marché étranger
14.1 Les différents types de commerce. De tout temps sur la plus grande partie de la
planète, domine une organisation de l’espace fondée sur le petit commerce traditionnel de
proximité. En revanche, dans les pays riches et dans les grandes villes des pays émergents,
se développe une autre organisation spatiale issue des nouvelles logiques du commerce
moderne de grande surface d’accès motorisé.

14.2 L’organisation de l’espace marchand traditionnel. L’essentiel du commerce sur la


planète repose sur des relations de proximité imposées par des déplacements pédestres,
portant sur des produits acquis en faible quantité mais aussi d’autant plus fréquemment que
les maigres ressources monétaires d’une part, la carence des conditions de conservation
des produits périssables d’autre part, ne permet guère de constituer des réserves. Le
commerce des produits et services élémentaires est donc par principe dispersé,
accompagnant chaque établissement humain : du village de campagne au quartier voire à
l’ilot des zones urbaines.

Cette dispersion n’est pas anarchique, elle obéit à des régularités et des hiérarchies suivant
la fréquence des recours, du quotidien à l’exceptionnel, faisant émerger des villages à la
grande ville, toute une série de niveaux de desserte emboités qui sont à la base de toute
théorie d’organisation spatiale.

14.3 Petit commerce et lien social. Ce cadre quasi universel à l’activité commerciale
correspond à la petit exploitation familiale, recourant rarement à des salariés ou aides
extérieures. Souvent conjuguées avec d’autres activités agricoles, industrielles ou de
services, l’exploitation commerciale constitue à la fois un patrimoine familial et un savoir-faire
en relation avec une clientèle de voisinage, généralement assez bien connue, partageant le
même mode de vie et se rencontrant dans l’échoppe, la boutique, le magasin ou au marché.
Le petit commerce est ainsi, depuis toujours l’un des plus efficaces agents du lien social et
de référence territoriale aussi bien dans les campagnes que dans les villes des pays en voie
de développement ou développés.

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14.4 Le commerce traditionnel. Le commerce traditionnel a su longtemps accompagner


l’organisation de l’espace tant dans les pays à dominante rurale que dans les pays devenus
industrialisés et urbanisés. Le marché, tout autant que le prestigieux commerce du centre-
ville restent des ciments et des symboles autant des sociétés rurales que des sociétés
urbaines.

14.5 Formes et paysages du commerce traditionnel. Nous distinguons trois types


illustrant la diversité de la relation du commerce traditionnel à l’espace et à la société.

14.6 Le commerce informel. Sous le terme de commerce informel, on désigne tous les
échanges de produits ou services qui s’effectuent de gré à gré, de la main à la main, sans
statut juridique, sans enregistrement, sans imposition. Il s’agit de la forme la plus ancestrale
de l’échange issue en général de la pauvreté, de la nécessité ou de l’absence sur place
d’autres formes de commerce davantage orientées vers des populations plus aisées.

Le commerce informel reste encore largement prédominant dans le monde en nombre de


transactions sous forme de troc de produits ou de services ou d’achat monétaires limité. Par
essence, il est impossible de le mesurer en chiffres d’affaires mais on a pu l’estimer aux
deux tiers des échanges dans certains pays africains. Informel, il n’a milieu, ni temps
assignés mais il constitue l’un des paysages mouvants les plus typiques de l’animation dans
les pays pauvres ou de certains quartiers exclus dans les pays riches.

14.7 Les marchés. Comme les foires, les marchés sont issus d’un lointain passé (foires de
Champagne au Moyen-Age, caravansérails, etc.). Ils correspondent à un rapport très original
à l’espace et au temps par la concentration de clientèle en quelques heures d’exercice sur
des lieux différents occupés successivement. Ils sont répandus sur toute la planète et
constituent dans les pays pauvres, et tout particulièrement dans leur immensité rurale, la
principale forme d’échange, en dehors du commerce informel avec lequel les formes de
transition sont d’ailleurs nombreuses.

14.8 Le commerce sédentaire. A la différence du commerce informel et des marchés, le


commerce sédentaire s’exerce en un lieu permanent et en un temps déterminé d’ouverture,
donne lieu à un enregistrement et à une imposition. Dans les villes caractérisées par
l’abondance de clientèle et de richesse, ce commerce s’est très rapidement formalisé et
concentré dans des lieux où l’animation commerciale contribue à créer la perception de la
centralité tout autant que les autres organes du pouvoir administratif ou économique.

14.9 Commerce et urbanité. Pour l’historien H. Pirenne, la ville est fille du commerce. Le
commerce est intimement lié à la ville. Il est en général exercé au rez-de-chaussée des
immeubles dont les étages sont dévolus à l’habitation ou à d’autres activités économiques.
Au cours des siècles, il est devenu l’une des composantes essentielles du paysage et de
l’animation urbaine, lui a donné son animation théâtrale ou commerces et gens font le décor
et le spectacle, sa vocation de mixité sociale par sa puissance d’attraction des populations
diverses sur toute l’aire de chalandise agrandie par les transports en commun et l’automobile
au XXème siècle.

Aujourd’hui concurrence par le commerce moderne périphérique, le commerce urbain


traditionnel de proximité ou de centre-ville est en crise plus ou moins grave dans la plupart
des pays européens et dans les downtowns. Il ne représente plus guère que 10% à 15% du
commerce des villes américaines.

14.10 Le commerce moderne. Né en Amérique dans les années 1930, généralisé dans les
pays riches depuis les années 1980 et abordant aujourd’hui les pays émergents, le
commerce appelé moderne par opposition au commerce traditionnel, repose les problèmes
d’organisation de l’espace à des échelles géographiques et culturelles différentes. Il résulte
dans les pays développés, une recomposition de l’espace, à peine amorcée dans les pays
émergents, totalement absente pour la majorité des populations de la planète et dont on ne

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peut savoir encore aujourd’hui, en raison de brièveté de l’évolution, s’il s’agit d’une forme de
transition ou de renouvellement des rapports de commerce à l’espace et à la société.

14.11 Les Grandes surfaces périphériques et commerce motorisé. Bien après


l’Amérique, leur émergence en France ne date que des années 1960 avec l’ouverture du
premier hypermarché carrefour en banlieue parisienne. Depuis lors, l’essentiel des nouvelles
implantations commerciales françaises s’est fait au profit de ce commerce moderne, hors la
ville, dans les banlieues ou le lointain périurbain, sur les grands axes de circulation
automobile. Le commerce moderne s’est étendu à l’Europe méridionale, puis aux pays
émergents d’Amérique latine, aux grandes villes des rivages asiatiques, plus récemment en
Europe de l’est et il aborde aujourd’hui les pays africains.

Le commerce moderne, repose sur l’accès motorisé (no parking, no business) permettant
de concentrer, en un lieu, une clientèle importante, drainée sur un espace exprimé en
proximité motorisé, c’est-à-dire cent à mille fois plus vaste que la proximité pédestre en
fonction des conditions de stationnement. L’installation en périphérie facilite ce
rassemblement de clientèle interne et externe à la ville, profite de terrains disponibles et peu
chers et évite toutes les contraintes liées aux réglementations urbaines.

14.12 Le commerce mondialisé. De même que le commerce moderne correspond à la


concentration de clientèle sur une large échelle spatiale que le commerce traditionnel,
l’entreprise commerciale moderne implique la mondialisation. Grandes entreprises mais
aussi petits commerces, désormais organisés, ont désormais pour objectif
l’internationalisation et l’identification planétaire.

14.13 Le commerce en ligne ou E-commerce ou commerce électronique, commerce en


ligne ou online. Le commerce en ligne comprend tous les processus qui permettent de
lancer et traiter un achat. Une boutique en ligne fonctionne comme une plateforme de vente
centrale sur laquelle les acheteurs potentiels peuvent non seulement parcourir la gamme de
produits, mais aussi commander et payer via un système digital.

Caractéristiques du e-commerce. Pour les entreprises, le but du commerce électronique


est d’optimiser les processus de vente afin de pouvoir générer plus de chiffre d’affaires. On
cherche ainsi à rendre toutes les opérations liées à la vente plus efficaces et à réduire les
coûts associés. Les entreprises ont gagné de nouveaux canaux de vente via Internet par le
biais de boutiques en ligne, de places de marché (par exemple Amazon) ou de plateformes
d’enchères (comme eBay). Grâce aux médias sociaux, aux annonces publicitaires sur le Net,
aux newsletters et aux systèmes CRM automatisés, les commerçants peuvent gagner de
nouveaux clients et améliorer leurs relations avec eux en relativement peu d’efforts.
Le e-commerce permet tout type de transaction commerciale. Ces dernières peuvent en
effet être traitées à la fois en B2C (commerce entre entreprises et consommateurs) mais
aussi en B2B (relations commerciales entre entreprises).

14.13.1 Avantages du commerce électronique. Les entreprises peuvent bénéficier du


commerce électronique de plusieurs façons. Voici quelques-uns de ses grands avantages :

 Des distances surmontées : Internet permet d’éviter que les commerçants soient
dépendants d’un lieu de vente fixe. Ils peuvent se lancer dans de nouveaux marchés
de vente à travers une région ou plus encore. Bien que la distribution de biens
matériels continue d’exiger l’expansion des capacités logistiques, il n’est pas
nécessaire d’ouvrir de nouveaux sites. Les facilités de communication qu’Internet
offre permettent souvent de réduire quelques besoins en voyages d’affaires. Du point
de vue des consommateurs, l’avantage du commerce en ligne est qu’ils peuvent
choisir parmi une vaste gamme de produits et comparer directement la qualité et les
prix.

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 Des processus d’achat plus rapide : le e-commerce permet d’effectuer des achats
sans délai. Les acheteurs n’ont plus besoin de se rendre en magasin pour acheter
leurs produits. Au lieu de cela, ils peuvent passer des commandes 24 heures sur 24
de chez eux ou de n’importe quel ordinateur ou mobile. Une confirmation de
commande automatisée est immédiatement envoyée par des systèmes dédiés. Côté
vendeur, il est très simple de proposer ses services en ligne et de les gérer. Une
agence de voyages peut par exemple aisément conseiller des personnes
 Des coûts de transactions réduits par le commerce électronique : le e-commerce
peut éventuellement permettre d’éviter le besoin de louer de nouvelles boutiques et
de nouveaux entrepôts. Les systèmes d’inventaire, de caisse enregistreuse et autres
systèmes conçus spécifiquement pour la gestion des boutiques en ligne, suivent
automatiquement l’inventaire et les flux de trésorerie. La coordination des différents
départements est alors facilitée et de nouveaux business model peuvent être
développés.
 Marketing omni canal et multicanal simple : si la situation le permet, il vaut la
peine d’engager une présence en ligne et hors ligne en utilisant tous les canaux à
votre disposition. Si vous utilisez une boutique en ligne, les médias sociaux et un
commerce en propre, alors les consommateurs ont davantage de points de contact
vers lesquels se tourner pour accéder à votre offre.

 Des publicités à grande portée : les médias sociaux, blogs et sites Web
d’entreprise offrent des moyens peu onéreux d’attirer l’attention sur les offres. Les
entreprises actives sur Facebook bénéficient notamment de la grande portée de ce
réseau. Le marketing SEO et les annonces en ligne peuvent être élaborées de
manière efficace avec un budget publicitaire souvent bien moindre que les publicités
traditionnelles, telles que celles imprimées en magazines ou diffusées à la télévision.
De plus, la publicité en ligne est plus facile à personnaliser que la publicité
traditionnelle.

 Des possibilités d’être plus près du client : les médias sociaux vous permettent
d'établir un contact plus personnel avec les clients potentiels et d’améliorer l’image de
votre entreprise. Les outils de suivi et d'analyse facilitent la collecte de données
personnelles et la création de profils clients précis. Il est ainsi plus simple de planifier
des campagnes publicitaires et d’adapter la gamme de produits à la demande. Les
systèmes CRM vous permettent de rester plus aisément en contact avec vos clients.

 Des clients plus satisfaits : les services client par email, les formulaires de contact
en ligne ou les messageries instantanées permettent de surpasser la timidité de
certains pour demander des conseils. Grâce à ces technologies, les clients peuvent
poser des questions 24 heures sur 24 et recevoir une réponse rapide. La
simplification des processus pour passer et payer une commande réduit
considérablement les efforts des clients comme des entreprises.

14.13.2 Les inconvénients du commerce électronique. Le e-commerce peut également


présenter certains inconvénients pour les entreprises et les clients. Ceci dépend en grande
partie de l’industrie dans laquelle vous exercez votre activité et des capacités dont vous
disposez.

 Mise en œuvre complexe : la construction d'une infrastructure numérique demande


du temps et de l’argent. Tous les petits détaillants n’ont pas le savoir-faire ou les
capacités humaines et financières requises pour mettre en place une boutique en
ligne ou gérer de manière régulière leurs médias sociaux. Il ne sert à rien d’entretenir
un site Web par intermittence. Par ailleurs, les modalités d’expédition et les plaintes

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peuvent constituer de gros freins dans le domaine du commerce en ligne.

 Expertise et travail sur la publicité : pour évaluer dans quelle mesure vous pourrez
économiser des coûts, il est nécessaire de prendre en compte l’industrie dans
laquelle vous travaillez. Sur des marchés très concurrentiels, les entreprises doivent
se battre bec et ongles pour attirer l’attention sur le World Wide Web. Une simple
campagne publicitaire Google AdWords n’est pas suffisante. De plus, avec les
smartphones et les médias sociaux, la durée d’attention des utilisateurs est devenue
plus courte. Quant au marketing sur les moteurs de recherche (SEO), il nécessite du
savoir-faire ou parfois le soutien plus onéreux d’une agence spécialisée. Ici, les
petites entreprises n’arrivent généralement pas à concurrencer les grandes
entreprises.

 Concurrence accrue et pression sur les prix : le commerce mondial en ligne a fait
croître le nombre de concurrents de manière exponentielle. Si l’offre dépasse la
demande, une pression énorme est portée sur les entreprises dans leurs stratégies
de prix. Les portails de comparaison des prix permettent de plus aux consommateurs
de choisir l’offre la moins chère en quelques clics. Du point de vue des entreprises
locales, il est très difficile, selon les industries, de s’opposer à de telles guerres de
prix et de générer des profits.

 Manque de conseils personnalisés : tous les détaillants en ligne ne peuvent offrir
un service à la clientèle 24 heures sur 24 ou disposer des ressources nécessaires
pour intégrer des chat-bots à leur site Web. Contrairement à la traditionnelle boutique
en physique, le client n’aura pas de contact direct pour être conseillé. Des conseils
d’achat promulgués par un personnel formé restent encore plus efficaces que ceux
envoyés par chat. Le e-commerce ne peut remplacer complétement les conseils sur
place, en particulier pour les produits et services qui nécessitent beaucoup
d’explications et éventuellement une démonstration, comme un équipement de
trekking ou des appareils médicaux.

 Mise à mal des commerces en propre: le commerce Internet en plein essor se fait
aux dépens des détaillants en boutique. De nouvelles stratégies doivent être
développées par les boutiques physiques qui voient le nombre de leurs visiteurs
diminuer. On pense notamment aux librairies, qui souffrent drastiquement du succès
du géant Amazon.
 Sécurité de paiement et protection des données : certains internautes continuent
d'éviter les achats en ligne pour des raisons de sécurité ou parce qu’ils ne souhaitent
pas communiquer leurs données personnelles.
 Tendances actuelles du commerce sur Internet. Avec la pandémie, ir, le
commerce électronique continue de prendre de l’ampleur.

 Le shopping en ligne n’est en aucun cas limité à la jeune génération. Les
différences d'âge jouent un rôle de moins en moins important : beaucoup de
personnes de plus de 65 ans sont aujourd'hui en effet à l’aise avec Internet. Les
entreprises qui ciblent fortement les digital natives dans leur marketing peuvent ainsi
passer à côté d’éventuels autres clients. Cependant, les comportements d’achat
diffèrent largement entre ces groupes. Pour les vêtements et les chaussures, les
personnes âgées préfèrent encore les magasins en physique. Par contre, les jeunes
de 14 à 29 ans vont beaucoup plus souvent faire le tour du Net, quelle que soit la
marchandise.

14.14 Les grandes espaces franchisées. Preuve de la souplesse d’adaptation du


commerce, la petite entreprise familiale traditionnelle en difficulté est entrée dans des
formules d’organisation lui ouvrant les portes du commerce mondial. Le système de

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franchise représente une intéressante synergie entre le dimension internationale d’une


enseigne, soutenue par la publicité, et la dimension locale d’un exploitant, souvent démuni
de moyens, mais détenteur d’un magasin bien placé et d’un savoir-faire. L’enseigne apporte
conseils, financements, stocks et clientèle moyennant une redevance de son image.

Chapitre 15. La politique commerciale. La politique commerciale est une partie de la


politique économique. Elle comprend l’ensemble des mesures que prend l’Etat pour stimuler,
diriger, contrôler directement ou indirectement, les échanges internationaux. Pour faciliter la
politique commerciale, l’Etat a recours à deux (2) séries de mesure : le protectionnisme et le
libre-échange.

15.1 Le protectionnisme. Il consiste à protéger les industries nationales contre la


concurrence des industries étrangères correspondantes. Sans fermer complètement les
portes aux marchandises étrangères, le protectionnisme s’efforce, par diverses mesures,
entre autres les droits de douane de mettre l’industrie nationale à l’abri de la concurrence
étrangère.

Les arguments envers le protectionnisme. Le protectionnisme permet à un pays :


d’implanter des industries nouvelles, de les protéger durant la période d’installation, de mise
en train contre la concurrence des industries rivales; de multiplier sur son territoire toutes les
formes d’activité économique particulièrement celles qui sont considérées comme
nécessaires à son existence politique; d’augmenter ses forces productives et d’assurer son
indépendance économique et sociale.

Les arguments contre le protectionnisme. Toutefois, il y a ceux qui luttent contre le


protectionnisme. Les arguments qu’ils avancent sont les suivants. D’après eux, le
protectionnisme : paralyse les efforts bienfaisants de la concurrence étrangère; entretient
l’économie nationale dans la routine; empêche un pays de profiter des progrès techniques
réalisés ailleurs; rend impossible la spécialisation des taches; augmente le cout de la vie;
protège les producteurs au détriment des consommateurs; enrichit les uns aux dépens des
autres; entrave la circulation des biens; suscite la guerre des tarifs et des conflits
internationaux.

Pour favoriser le protectionnisme, l’Etat met en place trois (3) séries de barrières : les
barrières naturelles; les barrières tarifaires; et les barrières non tarifaires.

Les barrières naturelles. Elles consistent dans l’augmentation des coûts de manutention,
d’entreposage, de transport, d’assurance pour la couverture des risques, d’intégration ou
d’adaptation à un environnement culturel distinct etc.

Les barrières tarifaires. Ce sont les tarifs douaniers. Le tarif douanier est constitué de
droits de douane. Un droit de douane constitue une taxe qui frappe un bien faisant l’objet
d’une transaction internationale. On distingue plusieurs types de droits, ce sont : les droits
prohibitifs; les droits protecteurs; les droits compensateurs; les droits fiscaux; les droits
éducateurs; les droits de représailles les droits anti-dumping; les droits préférentiels; les
droits discriminatoires; les droits à l’importation; les droits à l’exportation; les droits
nominaux.

Calcul des droits de douane. Les droits de douane sont calculés d’après le système des
droits ad valorem ou d’après celui des droits spécifiques. Les droits ad valorem sont établis
d’après une proportion définie de la valeur de la marchandise taxée, tandis que les droits
spécifiques sont fixés d’après le poids ou le volume de la marchandise. Ils sont applicables
à une unité du produit.

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Les barrières non tarifaires. Elles se constituent : de contingents qui constituent une forme
d’obstacle quantitative. Elle est la fixation d’une quantité maximale des marchandises qui
peuvent être exportées ou importées; des licences c’est-à-dire des autorisations ou des
permissions accordées par les pouvoirs publics pour l’exportation ou l’importation d’un bien;
les subventions; le contrôle des changes; la politique préférentielle d’achat ; le commerce
compensé : commerce sous la forme de troc; l’établissement des normes; les modes
d’évaluation.

15.2 Le libre-échange. Il consiste à laisser entrer librement dans le pays les marchandises
étrangères. Il introduit la liberté dans le commerce international.

Les arguments pour le libre-échange : permettre au pays de se consacrer à la production


de richesses que ses ressources naturelles, son climat et les aptitudes de ses habitants lui
permet de produire; permettre à la concurrence de s’exercer librement; forcer les
producteurs à perfectionner leurs techniques et à lutter contre l’esprit de routine; permettre
de réduire les coûts de production; activer la circulation des biens à travers le monde;
rapprocher les peuples.

Les arguments contre le libre-échange. On note que le libre-échange peut : ruiner les
nations les plus faibles au profit des plus fortes; condamner un pays à une dangereuse
dépendance vis-à-vis de l’étranger; tourner à l’avantage des nations les plus peuplées, les
mieux pourvues en capitaux, les plus riches en ressources naturelles, les mieux situées;
conduire au monopole ; livrer l’économie nationale au gré des intérêts particuliers; sacrifier
le travail national.

Chapitre 16. La production brute. La production brute est la valeur monétaire de


l’ensemble des biens et services produits dans l’économie pendant une période donnée,
généralement, un an. On distingue deux (2) concepts de production : le produit intérieur brut
(PIB) et le produit national brut (PNB). Le PIB est la valeur monétaire des biens et
services produits à l’intérieur des frontières géographiques d’un pays. Le PNB est la valeur
monétaire des biens et services produits par les citoyens d’un pays. Il y a trois (3) méthodes
de calcul de la production brute, ce sont : l’approche basée sur les dépenses; l’approche
basée sur les revenus; l’approche basée sur la valeur ajoutée.

L’approche basée sur les dépenses. Elle consiste à additionner toutes les dépenses
effectuées pour les biens et services produits pendant la période considérée. Celles-ci
comprennent les dépenses en biens de consommation et services des ménages, les
dépenses d’investissement des secteurs privé et public, les dépenses courantes du
gouvernement et la variation des inventaires; il faut ajouter les dépenses des étrangers, les
exportations et soustraire les importations.

L’approche basée sur les revenus. Elle consiste à additionner les revenus de toutes les
personnes qui ont participé à la production des biens et services pendant la période
considérée. Cette somme inclut les salaires et traitements, les soldes et allocations des
militaires, les profits des sociétés, les intérêts et revenus divers de placement, le loyer, les
impôts indirects diminués des subventions et l’amortissement.

L’approche basée sur la valeur ajoutée. Elle consiste à additionner, à chaque stade de
transformation d’un bien, la valeur que l’activité a ajoutée à la matière première, c’est-à-dire
la différence pour une industrie entre ses ventes et ses achats de matières premières ou de
produits intermédiaires y compris les amortissements mais sans compter les salaires. La
valeur ajoutée permet, d’une part, de payer les salaires, et d’autre part, de dégager un
bénéfice que l’on appelle profit.

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Le PIB/PNB permet d’évaluer la performance économique d’un pays. Le PNB par habitant
– le revenu par habitant. Il est le revenu moyen par habitant d’un pays ou d’une région.
C’est un indicateur supérieur au PIB pour comparer le niveau de bien-être des pays ou des
régions. Elle permet de classifier les pays par ordre croissant qui va de la pauvreté à la
richesse. Toutefois, ce n’est là qu’une moyenne qui voile au sein de chaque pays
d’immenses écarts de revenu, particulièrement dans les pays du Tiers-monde ou l’inégalité
économique est une caractéristique majeure.

16.1 La croissance économique. Elle est la variation de la production brute d’une année à
l’autre. Elle est mesurée par rapport à la période initiale et multipliée par 100.

Chapitre 17. Le chômage. Pour bien comprendre la notion de chômage, il faut savoir faire
la différence entre les concepts suivants :

La population en âge de travailler (PAT). Elle représente la population active civile âgée
de 15 ans et plus. Elle peut être divisée en deux groupes : la population active et la
population inactive.

Population inactive. Elle représente l’ensemble des personnes qui ne travaillent pas à
l’extérieur du foyer et ne cherchent pas de travail rémunéré, par exemple les étudiants, les
retraités, les femmes au foyer, les personnes handicapées ou inaptes au travail, et toutes les
personnes qui choisissent délibérément de ne pas travailler.

La population active. Elle correspond à la main-d’œuvre. Il s’agit du nombre d’individus qui


sont, soit au travail, soit au chômage, dans l’ensemble de la population de 15 ans et plus.

Les personnes occupées ou en emploi. Ce sont des personnes qui occupent


effectivement un emploi rémunéré, qu’il s’agisse d’un emploi à plein temps ou à temps
partiel.

Les personnes en chômage ou chômeurs. Un chômeur est une personne sans emploi et
qui a effectivement recherché du travail au cours des quatre semaines ayant précédé
l’enquête.

17.1 Les différents types de chômage. Les chômeurs ne sont pas intéressés au type de
chômage qui perturbe leur vie. Les économistes précisent cinq (5) types de chômage:

Le chômage est déguisé lorsqu’on emploie de nombreux travailleurs alors qu’un nombre
moindre suffirait; Le chômage frictionnel provient du fait que les personnes quittent leur
emploi avant d’en avoir un autre ou qu’elles entrent sur le marché du travail une première
fois; Le chômage saisonnier provient des périodes de ralentissement économique; Le
chômage structurel est dû à l’apparition de machines destinées à remplacer la main-
d’œuvre dans certaines industries. Il est aussi appelé chômage technologique; Le chômage
cyclique est dû aux fluctuations économiques. Le chômage cyclique aussi appelé chômage
conjoncturel.

17.2 Les coûts du chômage. Les coûts du chômage désignent ses effets négatifs sur
l’économie et sur les personnes sans emploi et leurs familles et sur l’ensemble de la société.
On peut diviser les coûts du chômage en : coûts économiques et en coûts non
économiques.

Les coûts économiques du chômage. Suite au chômage, certaines personnes peuvent


être contraintes de diminuer radicalement leurs dépenses et la perte de revenu peut les
forcer à se départir de leurs actifs afin de régler leurs obligations financières. Le chômage
entraine une perte de production de biens et de services qui auraient pu être produits par les

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personnes sans emploi. On peut mesurer les coûts économiques du chômage sous forme de
perte globale de production ou de revenu.

La loi d’Arthur OKUN. Une autre mesure des coûts économiques du chômage est la loi
d’Okun. Selon cette loi, chaque hausse de 1% du taux de chômage au-dessus du taux établi
comme étant le plein-emploi (4%) entraine une baisse de la production de 3%.

Les coûts non économiques du chômage. Les personnes sans emploi peuvent se
décourager par suite de leur impossibilité de trouver un emploi et les sentiments qu’elles
éprouvent peuvent les mener à adopter des comportements antisociaux comme la violence,
le vol, la destruction de la propriété d’autrui et diverses autres activités criminelles. Il se peut
que l’harmonie familiale d’une personne en chômage soit détruite à jamais ainsi que l’estime
de soi. En outre, il se peut que les enfants des personnes en chômage souffrent sur le plan
de l’éducation ou de la santé et que cette situation laisse des séquelles pendant de
nombreuses années.

Chapitre 18. Inflation, désinflation et déflation. Etymologiquement, le terme vient du latin


inflatio qui veut dire gonflement, enflure. Elle est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie
qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de
l'augmentation du coût de la vie.
Le coût de la vie est une évaluation du coût moyen des dépenses de consommation des
ménages, dans une région donnée. Les indices utilisés pour mesurer l'inflation
(comme l'indice des prix à la consommation) ne permettent pas de mesurer l'évolution du
coût de la vie.

Si l’inflation désigne un mouvement général et cumulatif de hausse des prix, mais cela ne
signifie pas que tous les prix augmentent au même rythme. L’inflation se mesure à l’aide
d’indices qui reflètent les changements de niveau des prix. Les trois (3) indices les plus
courants sont : l’indice des prix à la consommation (IPC), l’indice des prix à la production
(IPP) et l’indice implicite des prix du PIB (IIP).

L’indice des prix à la consommation mesure les changements des prix des biens et des
services achetés par les ménages; L’indice des prix à la production mesure les
changements des prix des biens primaires et intermédiaires achetés par les producteurs;
L’indice implicite des prix du PIB mesure les modifications du prix moyen de tous les
biens et services finis.

18.1 Le taux d’inflation. Il se mesure en prenant le pourcentage de variation d’une période


par rapport à l’autre. Cependant, il faut faire la différence entre l’inflation et la vie chère. Si
l’inflation est la hausse généralisée et indéterminée des prix, la vie chère, quant à elle, est
l’augmentation des prix des produits de premières nécessité (ils sont au nombre de 18) alors
que le revenu des ménages reste inchangé. Elle est donc une situation de paupérisation de
la population. La vie chère peut être combattue par l’indexation du revenu. Elle est
l’augmentation des salaires proportionnellement à l’augmentation des prix.

Calcul de l’Indice des prix à la consommation (IPC). Après avoir vu les sources et les
conséquences de l’inflation, il est maintenant important de la mesurer. Cette mesure se fait
en comparant l’Indice des prix à la consommation d’une période à l’autre. Cet indice
compare les prix d’une période spécifique à une période de référence. Au Canada, l’année
qui sert de base de référence pour ces calculs est 2002. C’est une convention pour faciliter
les calculs. En 2002, l’indice des prix à la consommation est donc établi à 100. Les années
suivantes, l’indice va toujours varier par rapport à cette année, 2002.

18.2 Typologie des indices. On peut calculer le taux d’inflation de trois façons différentes :

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Inflation mensuelle : Chaque mois est déterminé un Indice des Prix à la Consommation ou
IPC. L'inflation mensuelle est l'évolution de l'indice du mois considéré par rapport à celui du
mois précédent.

Inflation en glissement annuel: Pour un mois donné, c'est l'évolution entre l'indice du mois
et celui du même mois de l'année précédente. Ainsi pour le mois de septembre 2004, l'indice
était de 110,8 alors que pour septembre 2003, il était de 108,5. L'évolution de l'indice a donc
été de 110,8 / 108,5 = 1.0212 soit + 2.1 %.

Inflation moyenne annuelle: Pour obtenir le taux d'inflation moyen d'une année, il faut faire
la moyenne de l'inflation en glissement annuel de ses 12 mois.
Cette moyenne est utilisée pour réindexer les loyers, les retraites, pour le calcul du pouvoir
d'achat de la monnaie etc... C'est cet indice dont vous trouverez l'historique depuis 1901 sur
ce site. Il est utilisé dans l'outil calculateur d'inflation pour comparer des montants monétaires
entre deux années différentes.

18.3 La notion d’illusion monétaire. L'illusion monétaire est l'attitude qui consiste à
confondre une variation du niveau général des prix avec une variation des prix relatifs. Elle
consiste en un raisonnement qui s'appuie sur des valeurs nominales (valeurs exprimées
dans la monnaie actuelle) de l'économie et non sur des valeurs réelles, c'est-à-dire corrigées
des effets de l'inflation. Ne pas tenir compte de l'augmentation générale des prix (inflation)
lorsqu'on examine la façon dont son propre salaire a augmenté. On considère alors, à tort,
que la valeur nominale de son salaire représente son pouvoir d'achat.

Illusion monétaire et salaire. L'illusion monétaire peut également influer sur la perception
que les gens ont de leurs revenus. Des expériences ont montré que les gens perçoivent
généralement comme injuste une diminution d'environ 2 % de leur revenu nominal, sans
modification de la valeur monétaire, mais trouvent juste une hausse de 2 % de leur revenu
nominal avec une inflation de 4 %, alors que les deux reviennent au même. L'illusion
monétaire indique que des changements de prix nominaux peuvent influer sur la demande,
même si les prix réels restent constants.

18.4 La règle de 70. Elle constitue un moyen rapide de calculer le nombre d’années qu’il
faudra pour que le niveau des prix double. Selon cette règle, le nombre d’années requises
pour que le niveau des prix double est déterminé en divisant 70 par le taux annuel d’inflation.

18.5 Les types d’inflation. Les économistes précisent trois (3) types d’inflation :

L’inflation rampante qui est marquée par des augmentations modérées du niveau moyen
des prix (moins de 10%) ; L’inflation galopante qui se produit lorsque le taux annuel
d’inflation atteint les deux (2) ou trois (3) chiffres ; L’hyperinflation qui se manifeste lorsque
le niveau des prix atteint ou dépasse 1000%.

18.6 Les gagnants ou les perdants de l’inflation. Bien que l’inflation diminue le pouvoir
d’achat de certaines personnes, il ne faut pas oublier que les prix élevés payés par les
consommateurs bénéficient à d’autres. Toute situation inflationniste produit des gagnants et
des perdants.

Les gagnants de l’inflation. Parmi ceux et celles qui profitent de l’inflation, on compte les
débiteurs (ceux qui encaissent une somme d’argent), les producteurs, les vendeurs et les
propriétaires d’actifs réels (immeubles, terrains, bijoux de valeur).

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Les perdants de l’inflation. Parmi les perdants on compte les créditeurs (ceux qui
empruntent de l’argent à d’autres), les personnes dont le revenu est fixe et les propriétaires
d’actifs financiers (actions, obligations et autres titres). Donc l’inflation peut entrainer une
mauvaise distribution des richesses.

18.7 Les causes de l’inflation. L’inflation peut provenir de la demande, des coûts ou des
deux à la fois.

L’inflation par la demande. Les théories expliquant l’inflation par la demande mettent
l’accent sur les facteurs propres à cette dernière, comme l’excédent des dépenses dues à
une expansion monétaire ou le déficit des dépenses publiques. L’inflation par la demande se
produit lorsque les dépenses totales sont trop élevées ou que la masse monétaire en
circulation est si élevée qu’elle exerce une pression à la hausse sur le niveau des prix.
La théorie quantitative de la monnaie soutient que l’inflation est provoquée par une hausse
de la masse monétaire plus rapide que celle de la production réelle et que les gens veulent
conserver un certain montant de liquidités. La théorie du déficit budgétaire soutient que les
dépenses publiques supérieures aux recettes fiscales entrainent la hausse du niveau moyen
des prix.

L’inflation par les coûts. Les théories expliquant l’inflation par la demande mettent l’accent
sur les facteurs propres à cette dernière. Elles insistent sur la production ou les facteurs
propres aux coûts.

L’inflation importée. L’inflation importée s’apparente à l’inflation par les coûts. Selon cette
théorie, elle provient d’une hausse du prix des intrants ou des biens importés.

L’inflation anticipée ou inertielle. Elle renferme des éléments propres à l’inflation par la
demande et à celle des coûts. Elle résulte d’anticipations inflationnistes.

18.8 La désinflation. La désinflation est toujours une forme d’inflation mais avec un taux de
hausse des prix en décroissance. Contrairement à ce que l’on croit souvent, la désinflation
ne désigne pas une situation de baisse des prix. Les prix continuent d’augmenter mais de
moins en moins. En quelque sorte, elle correspond au freinage ou à la décélération des prix.
La désinflation est rarement spontanée, elle est le plus souvent le résultat d’une politique
économique volontaire.

18.9 La déflation. Par opposition à l’inflation, elle désigne une situation de baisse des prix.
Bien entendu, il faut que cette baisse des prix soit générale et durable. La baisse du prix
d’un bien ne peut être considérée comme la déflation. On peut distinguer deux (2) types de
déflation :

La déflation rampante qui est une situation au voisinage de la stabilité des prix et la
déflation ouverte qui se traduit par une baisse forte, prolongée et généralisée des prix.

Chapitre 19. La Monnaie : sa nature et ses fonctions. La monnaie est très importante
pour le bon fonctionnement d’une économie moderne. Elle se définit comme toute chose qui
est acceptée par les membres d’une communauté à titre de paiement de biens et de
services et de règlement d’une dette.

19.1 Les fonctions de la monnaie. La monnaie a trois (3) fonctions principales : un moyen
d’échange c’est-à-dire qu’elle sert de moyen d’échange pour acheter un bien ou un service;
un étalon de valeur c’est-à-dire qu’elle sert à exprimer la valeur de biens; une réserve de
valeur : avec de l’argent nous pouvons acheter des objets de valeurs que nous pouvons
transformer en monnaie. Nous disposons de l’argent sous forme de compte d’épargne,
d’immobiliers, de peintures et d’autres actifs non monétaires.

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La monnaie peut-être liquide ou pas. La liquidité de la monnaie c’est la facilité avec laquelle
un actif peut-être converti en moyen d’échange sans trop de perte.

19.2 Les types de monnaie. Dans nos transactions, nous utilisons quatre (4) types de
monnaie et qui sont : la monnaie métallique constituée des pièces; le papier-monnaie
appelé aussi monnaie fiduciaire ou plus communément billets de banque; la monnaie
scripturale représentée sous forme de chèques; la monnaie électronique représentée par
les cartes de crédit. La monnaie légale est celle qui est acceptée pour le règlement de
dettes. Selon la loi de Gresham, la mauvaise monnaie chasse la bonne.

19.3 La quasi-monnaie et les substituts de monnaie. La quasi-monnaie est tout actif très
liquide qui peut être converti en monnaie ou en dépôt à vue. Un compte d’épargne dans une
banque est une quasi-monnaie. Les substituts de monnaie ce sont les différentes cartes de
crédit que nous utilisons. Ces cartes de crédit constituent des substituts temporaires de
monnaie. Elles nous permettent d’obtenir des biens et des services sans utiliser
immédiatement de la monnaie.

Important. La monnaie se modernise, aujourd’hui, on parle de crypto monnaies qui peuvent


prendre plusieurs formes dont la plus connue est le Bitcoin.

Chapitre 20 Le système bancaire


22.1 Composition du système bancaire. Le système bancaire comprend une banque
centrale et un certain nombre de banques dites commerciales. La banque centrale occupe
une place des plus importantes au sein du système. Les banques commerciales, quant à
elles, se divisent en banques commerciales privées et en banques commerciales publiques.

Les banques commerciales répondent essentiellement aux besoins du commerce en


accordant des prêts commerciaux, d’où le terme de banques commerciales. Les prêts
commerciaux sont généralement des prêts à court terme accordés aux marchands et aux
négociants pour leur permettre d’acheter des stocks de marchandises et de payer leurs
fournisseurs de matières premières. Les banques commerciales privées appartiennent à des
capitaux privés et cherchent à réaliser des bénéfices au profit de leurs actionnaires. Elles
doivent également conserver suffisamment de fonds pour pouvoir répondre aux besoins de
leurs déposants.

Le problème auquel est confronté le banquier réside dans le fait que c’est souvent l’actif non
liquide (obligations, dépôt à terme (DAT) qui rapporte des bénéfices élevés, alors que l’actif
liquide rapporte généralement peu ou pas de bénéfices. Par exemple, si une banque
conserve l’ensemble de son actif en espèces, ce dernier sera liquide à 100%, mais ne
rapportera rien aux actionnaires. Si, par ailleurs, elle conserve son actif sous forme de prêts
et de titres à long terme qui rapportent des intérêts élevés, elle éprouvera un grave problème
de liquidité et ne survivra pas, elle fera donc faillite.

Les banques font face à des besoins contradictoires sur les plans de rentabilité et de la
liquidité. Etre bon banquier signifie savoir rentabiliser les fonds bancaires, tout en veillant aux
besoins en liquidité.

18.2 Les services offerts par les banques commerciales. Les banques offrent un vaste
gamme de services comprenant : l’octroi de prêts; l’ouverture de compte d’épargne; la
garde des objets de valeur; le service de change; les guichets automatiques; les transferts
de fonds; le service de règlements des factures. Les banques privées tirent une partie de
leurs revenus des frais qu’elles exigent en échange de certains services. Cependant, la
majeure partie de leurs revenus provient des intérêts sur les prêts qu’elles consentent à des
entrepreneurs (emprunteurs). Comme les autres entreprises, les banques ont des dépenses.

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Elles paient des intérêts sur certains dépôts et des loyers pour leurs installations, en plus de
verser des salaires à leurs employés.

18.2.1 L’ouverture d’un compte bancaire est un incontournable. Il vous offre la


possibilité de déposer et de retirer de l’argent, d’effectuer des achats, des transactions
et des paiements de factures, en plus d’émettre des chèques. Il vous donne également
accès en tout temps à votre argent. Vous pouvez y faire déposer directement votre
salaire. Avec un compte bancaire, la gestion de vos avoirs financiers est grandement
simplifiée.

Les types de comptes. Il existe plusieurs types de comptes.

Le compte transactionnel, aussi appelé le compte chèques, permet d’effectuer


plusieurs opérations sous forme de dépôts et de retraits.

Le compte épargne permet pour sa part de déposer des surplus d’argent dont vous
n’avez pas besoin pour vos dépenses courantes. Les deux sont accessibles par
l’entremise de votre carte de débit.

Des comptes en devises étrangères et d’autres comptes spécialisés comme


celui d’épargne à intérêt élevé sont aussi offerts.

Les chèques personnels. Les chèques personnels permettent au titulaire d’un compte
bancaire de donner l’ordre à sa banque de virer un montant d’argent déterminé de son
compte vers le compte d’un bénéficiaire. Ils peuvent être utilisés pour payer certaines
dépenses, comme le loyer.

Les chèques servent également à donner vos coordonnées bancaires à d’éventuels


prestataires de services pour des paiements récurrents, ou pour le dépôt direct de votre
salaire. Il présente une foule d’informations quant à son émetteur. On y trouve son nom,
le numéro de l’institution financière où il détient son compte, le numéro de sa succursale
et son numéro de compte. Chaque institution financière est identifiée par trois chiffres –
le 006 pour la Banque Nationale – et le numéro de succursale est composé de cinq
chiffres, peu importe l’institution financière.

Transactions bancaires par Internet. De façon générale, il vous est possible d’utiliser
Internet de façon sécuritaire pour effectuer vos transactions bancaires. Toutefois,
assurez-vous que : la page Internet sur laquelle vous vous trouvez est bien celle de
l’institution bancaire ou de l’entreprise avec laquelle vous souhaitez faire une
transaction; la page Internet est sécurisée. Vous le constaterez, entre autres, par la
présence de la lettre « s » après « http » dans l’URL.

L’assurance-dépôts. Dans certains pays comme le Canada, les grandes institutions


financières sont membres de la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC) qui
couvre les dépôts en dollars canadiens payables au Canada, jusqu’à concurrence de
100 000 $. Par contre, si vous détenez de l’argent américain, ou dans une autre devi se,
ces dépôts ne sont pas assurés.

18.3 Les différents types de cartes bancaires. Il existe deux cartes bancaires : la carte de
débit et la carte de crédit. Il s'agit de deux cartes bien distinctes qui ont chacune leur intérêt.

La carte de débit est reliée à votre compte bancaire. C'est grâce à elle que vous pouvez
accéder à l'argent que vous possédez pour retirer dans les distributeurs, acheter dans les

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magasins, payer au restaurant... Vous la recevez automatiquement et gratuitement dès que


vous ouvrez un compte au Canada.

La carte de crédit quant à elle vous offre la possibilité de dépenser de l'argent qui ne vous
appartient pas. Elle vous donne droit à un crédit dans une limite fixée en fonction de votre
profil (si vous travaillez ou non...). Cela varie souvent entre 500 et 5000$CA. Pour l'obtenir, il
faut que vous fassiez la demande auprès de votre banque

18.4 Comment rembourse-t-on les avances obtenues via la carte de crédit ? Une fois
par mois, vous devez payer le montant total des frais avancés. Si vous le faites, alors vous
n'aurez aucun frais supplémentaire facturé. Par contre, si vous ne remboursez pas, vous
devrez ajouter des intérêts. Ceux-ci sont très élevés : en général autour de 19%. Ce point
effraie souvent les Français qui arrivent au Canada mais il ne faut pas avoir peur, il suffit
d'être vigilant. On vous recommande d'ailleurs grandement d'utiliser ce système de crédit en
fonction de vos moyens. Si vous ne pouvez pas payer le montant total, essayez de
rembourser au moins le montant minimum. Et pour ceux qui craignent d'oublier de payer
dans les délais, vous pouvez faire un paiement préautorisé, ça limite le stress...

18.5 Quels sont les avantages de la carte de crédit ? Contrairement à la carte de débit,
elle permet de faire des transactions sur internet. Certaines, payantes, offrent également des
avantages : garanties supplémentaires, assurances... Mais le principal intérêt reste qu'elle
est le moyen le plus facile de bâtir un historique de crédit !

18.6 Justement, en quoi consiste précisément ce système d'historique de crédit ? Ça


représente la solvabilité, la crédibilité de la personne à utiliser le crédit et à bien gérer ses
finances. Concrètement, à chaque fois que vous faites un crédit, vous êtes noté sur votre
comportement. Les scores vont de R1, la meilleure note, à R9. Chaque crédit est côté : si
vous remboursez avec plus d'un mois de retard par exemple, vous passez en R2...

L'autre score utilisé, c'est le Beacon Score. Une sorte de moyenne générale de tous vos
comportements liés au crédit : délai de paiement, nombre de crédits, soldes utilisés... Les
notes vont de 300 à 900. Dès que vous êtes en-dessous de 680, c'est mauvais. Mais
rassurez-vous, rien n'est définitif : le bureau de crédit est quelque chose de vivant. Si vous
avez eu quelques retards... vous pourrez rétablir votre note au fil des mois.

18.7 Dans quel cas consulte-t-on notre historique de crédit ? Personne ne peut y
accéder sans votre autorisation. Mais, il peut vous l'être demandé dans 4 principaux cas de
figure : lorsque vous cherchez à obtenir un financement pour acheter une maison, une
voiture : quand vous négociez le taux de crédit que vous allez pouvoir obtenir pour un prêt
(plus votre historique de crédit est bon, plus le taux que l'on vous proposera sera
avantageux) ; les propriétaires d'un bien que vous souhaitez louer, les assureurs de voiture...
peuvent également demander à y avoir accès : tout comme certains employeurs pour qui
cela reste un critère d'éligibilité à un poste.

18.8 Les astuces pour bien utiliser votre carte de crédit : Réglez le solde de votre
carte de crédit en entier, chaque mois, avant la date d’échéance inscrite sur votre relevé
pour éviter les frais d’intérêts et pénalités ; Prévoyez un délai de quelques jours
(habituellement trois jours) pour le traitement de votre paiement, selon le mode de
paiement utilisé (au comptoir, au guichet ou par Internet) ; Ne divulguez jamais votre
numéro d’identification personnel (NIP) lié à votre carte de crédit ou de débit ; Évitez de

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détenir plusieurs cartes de crédit à la fois. Cela pourrait diminuer votre capacité
d’emprunt.

La marge de crédit. Pour que vous puissiez profiter des occasions qui se présentent,
réagir rapidement en cas d’imprévus, entreprendre des projets ou réaliser vo s
paiements dus même si vous manquez temporairement de liquidités, il vous faut
compter sur une source de financement flexible et accessible en tout temps. Une marge
de crédit donne à son titulaire le droit d’emprunter une certaine somme à un taux
d’intérêt préétabli. C’est très pratique en cas de besoin.

En quoi consiste l’historique de crédit. Dans certains pays, il est primordial de se doter
d’un bon historique de crédit. En effet, l’accès à votre dossier sera exigé dans la plupart
des cas d’octroi de crédit, de location d’un appartement ou encore, lors d’une demande
d’emploi ou d’assurance.

Vos antécédents en matière de crédit permettent de vous identifier, de connaître votre


niveau d’endettement et de savoir si vous remboursez vos dettes. C’est le moyen par
excellence de vérifier votre solvabilité.

En tant que nouvel arrivant, il est essentiel de vous constituer un dossier de crédit. Il
facilitera plusieurs de vos démarches. Bien que l’historique de crédit de votre pays
d’origine ne soit pas pris en compte au Canada, il pourrait s’avérer utile. Si possible,
conservez une copie de votre dossier de crédit ou une lettre de recommandation de
l’institution financière de votre pays d’origine.

18.9 Trois moyens faciles d’obtenir un bon pointage de crédit : Procurez-vous une
carte de crédit dont la limite d’argent est un montant que vous pourriez rembourser sans
peine. Si vous ne pouvez pas payer la totalité de votre solde, assurez-vous de
rembourser le montant minimum requis ; Payez vos factures dans le délai prévu ; Évitez
de multiplier les demandes de crédit. Chaque demande de crédit est consignée dans
votre dossier. En présenter plusieurs dans un court laps de temps peut affecter votre
pointage.

18.10 Les principales sources des fonds bancaires : les dépôts des particuliers (clients);
les dépôts en monnaies étrangères; les dépôts à terme (DAT); le capital et les débentures
bancaires : les débentures sont des obligations garanties par la solvabilité de l’émetteur
plutôt que par des actifs corporels donnés.

18.11 Les principales utilisations des fonds des banques : l’achat des bons de l’Etat
appelés, chez nous, les bons BRH; les prêts en devises locales aux entreprises et aux
ménages; l’achat des titres des entreprises sur le marché; les opérations internationales.

18.12 Les institutions financières para bancaires: Ces institutions remplissent les mêmes
fonctions que les banques, mais elles ne se trouvent pas dans le système bancaire. Ce sont,
généralement, les coopératives de crédit appelées caisses populaires.

18.13 La banque centrale et le taux de change. La banque centrale, appelée Banque de


la République d’Haïti (BRH) chez nous est la banque qui supervise et contrôle les banques
commerciales tant privées que publiques. Elle est gérée par un Conseil d’administration
composée d’un gouverneur, d’un (1) vice-gouverneur, d’un directeur général et deux (2)
membres. Ils sont nommés, généralement,

18.14 Les objectifs de la banque centrale. Les principaux objectifs de la banque centrale
sont : Réglementer le crédit et la monnaie afin de favoriser l’économie du pays; Déterminer

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et protéger la valeur de la monnaie; Atténuer les fluctuations des prix; Promouvoir le bien-
être financier du pays.

Les banques centrales opèrent sur les marchés des changes pour remplir trois fonctions :
pour exécuter les ordres de leur clientèle : administrations, banques centrales étrangères,
organismes internationaux, pour assurer, sinon contrôler, du moins la superviser le marché
de changes. Elles cherchent aussi à influencer l’évolution du taux de change. Elles vendent
sa monnaie nationale dès lors qu’elles ne souhaitent pas la voir s’apprécier davantage; a
contrario, elles achètent sa monnaie en cédant des devises puisées dans les réserves de
change ou empruntées à une autre banque centrale (BC), si elles cherchent à enrayer sa
dépréciation.

18.15 Les fonctions de la banque centrale. Les cinq (5) fonctions fondamentales de la
banque centrale sont : déterminer la masse monétaire; agir à titre de banquier des banques
commerciales; agir à titre d’agent et de conseiller financier auprès du gouvernement; gérer la
politique monétaire du pays; soutenir le système financier.

18.16 Les réserves officielles de change de la Banque centrale. Les réserves officielles
de change sont constituées de l’or, de dollars américains, d’autres devises, de la monnaie du
Fonds monétaire international (FMI) c’est-à-dire les droits de tirage spéciaux (DTS) et la
position active au FMI.

Chapitre 19. Le marché de change. Le marché des changes est un marché où s’échange
une monnaie contre une autre monnaie. Il est essentiellement un réseau interbancaire, aux
ramifications multiples et très internationalisées. À la différence des autres marchés
financiers, il n’existe pas d’autorité organisatrice : le marché des changes fonctionne en
continu. Une opération de change consiste à acheter une monnaie en la payant avec une
autre monnaie. Le taux de change est un rapport entre deux monnaies. Il exprime le nombre
d’unités d’une monnaie que peut acheter une unité d’une autre monnaie.

Une devise est une monnaie dans son rapport aux autres monnaies. Une devise est
pleinement convertible s’il est possible de l’échanger sans restriction contre une autre
devise pleinement convertible. Il y a deux types de taux de change, selon la date de
l'échange réel des monnaies : le taux de change au comptant est le prix pour une transaction
"immédiate" (un jour ou deux au maximum pour les grosses transactions) ; le taux de change
à terme est le prix pour une transaction qui interviendra à un certain moment dans l'avenir,
dans 30, 90 ou 180 jours.

Un taux de change peut être exprimé de deux façons : la cotation au "certain" consiste à
donner le nombre d'unités monétaires étrangères équivalent à une unité de monnaie locale
;la cotation, "à l'incertain" indique le nombre d'unités monétaires locales correspondant à une
unité de monnaie étrangère.

19.1 Les supports utilisés sur les marchés des changes. Ce sont principalement : les
billets de banque et les chèques de voyage ; La lettre de change est un ordre écrit par le
vendeur d’un bien, et accepté par l’acheteur (ou sa banque), obligeant cet acheteur ou cette
banque à payer une certaine somme au vendeur, à une date fixée et en une certaine
monnaie ; le virement interbancaire par télex ou par SWIFT (Society for Worldwilde Interbank
Financial Télécommunication). Ce dernier n’est pas un système de paiement mais un mode
de transmission des paiements comme le télex (ordre de débiter un compte libellé dans une
devise A et de créditer simultanément un autre compte libellé en devise.

19.2 Les acteurs sur les marchés des changes. Les institutions financières, Institutions
financières non bancaires.

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Les institutions financières : Les banques commerciales et d’investissement, les filiales


spécialisées de certains groupes industriels sont des acteurs essentiels du marché des
changes.

Les Institutions financières non bancaires. Elles regroupent trois catégories : les
particuliers, dont l’influence est marginale, les entreprises industrielles et commerciales et les
institutions financières ne participant pas de manière permanente au marché des changes.

Ces acteurs interviennent sur le marché des changes par l’intermédiaire des banques et des
courtiers. Les entreprises, qui représentent la catégorie la plus importante, offrent ou
demandent des devises en contrepartie d’opérations d’importations ou d’exportations et
utilisent les marchés des changes pour leurs opérations financières internationales (prêts,
emprunts en devises). Ils interviennent également pour des motifs de spéculation.

Les Courtiers. Les courtiers (brokers) sont des intermédiaires qui, contre rémunérations,
s’efforcent de trouver une contrepartie à la demande qui leur est faite. Leurs positions
d’intermédiaires leur permettent de grouper les opérations et d’assurer l’anonymat des
transactions.

19.3 Principales caractéristiques du marché des changes. Le marché des changes est
géographiquement très concentré sur les places financières de quelques pays comme le
Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne et la France.

Un marché dominé par quelques monnaies. Les opérations sur les marchés des changes
sont concentrées sur un petit nombre de monnaies, et très majoritairement sur le dollar.
Viennent ensuite l’euro, le yen japonais et la livre britannique.

Un marché dominé par les banques. Trois groupes d'agents opèrent sur le marché des
changes : le premier groupe est constitué par les entreprises, les gestionnaires de fonds et
les particuliers ; le deuxième réunit les autorités monétaires (banques centrales) ; le
troisième groupe rassemble les banques et les courtiers qui assurent le fonctionnement
quotidien du marché.

19.4 Le taux de change est le prix d’une monnaie par rapport à une autre monnaie. Il est
déterminé par le marché.

Deux (2) systèmes de taux de change : le taux de change fixe et le taux de change flexible
ou flottant. Dans un système de taux de change fixe, le taux ne varie pas au jour le jour.
Les pays s’engagent à le maintenir à l’intérieur de certaines marges. Dans un tel système,
l’augmentation de la valeur de la monnaie s’appelle réévaluation et la diminution de la valeur
de la monnaie s’appelle dévaluation.

Dans un système de taux de change flexible ou flottant, le taux de change varie au jour le
jour en fonction de la demande et de l’offre d’une monnaie sur le marché. Dans un tel
système, l’augmentation de la valeur de la monnaie se nomme appréciation et la diminution
de la valeur de la monnaie se nomme dépréciation.

19.5 Les effets des variations du taux de change sur l’économie. Les effets des
variations du taux de change se font sentir sur l’ensemble de l’économie. La réévaluation ou
l’appréciation de la monnaie rend plus chère les exportations et diminue la demande des
étrangers pour les produits nationaux. Cela entraine un ralentissement de la production pour
les secteurs liés aux exportations et peut causer la hausse du chômage. Au contraire, la
dévaluation ou la dépréciation de la monnaie rend les exportations moins coûteuses pour
les étrangers, ce qui augmente la demande. Les secteurs liés aux exportations seront
stimulés, ce qui fait diminuer le chômage. Il existe un taux de change à l’achat et un taux de

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change à la vente des devises. La différence entre ces deux (2) taux de change est appelée
Spread.

Chapitre 20. Rôle de l’Etat dans l’économie. L’Etat est l’autorité souveraine qui exerce sur
un peuple et un territoire déterminés. La légitimité de l’Etat se repose sur le contractualisme
et sur l’essentialisme.

Le contractualisme soutient que la constitution de la société civile et du pouvoir politique


dépend de la libre volonté des individus et de l’accord que ceux-ci passent entre eux. Il
conçoit la finalité de l’Etat comme le contenu d’un bien commun déterminé par consensus
entre personnes autonomes. Au contraire, l’essentialisme définit L’Etat comme l’instance
destinée à réaliser un principe méta-individuel, indépendant de la volonté des membres de la
société.

Ainsi, il résulte que l’Etat est l’expression de l’indépendance et de l’égalité des individus. Il
résulte de leur faculté morale de conclure un contrat social, c’est-à-dire un pacte instituant de
concert la société, le pouvoir et les termes de la justice.

20.1 Distinction entre l’Etat et le Gouvernement. Il faut distinguer l’Etat et le


gouvernement. Le gouvernement est l’organe de commandement, de direction de la
communauté. Il est lié à l’existence d’organes de pouvoir habilités à émettre des ordres et
sanctionner la désobéissance. Il a donc le monopole de la violence, comme l’a reconnu Max
Weber. L’Etat, au contraire, se différencie du commandement politique, qui est le
gouvernement par sa capacité d’organiser les activités particulières de la collectivité, et d’en
mobiliser tous les membres pour la réalisation d’un seul et même projet.

Au sens strict, l’Etat est composé des services ministériels dont les dépenses et les
recettes sont retracées dans le budget, des comptes spéciaux du trésor et des organismes à
compétence spécialisée ne disposant pas de la personnalité juridique. Au sens large, l’Etat
représente les administrations publiques centrales.

20.2 Les fonctions de l’Etat et rôle économique. D’après R.A. Musgrave, l’Etat remplit les
fonctions suivantes : l’allocation des ressources; la redistribution des revenus primaires; la
stabilité de l’activité économique. L’Etat a pour mission de gérer le bien commun. Pour
remplir ses fonctions, il a besoin de ressources.

20.3 Les fonctions productives de l’Etat. La principale fonction productive de l'État


consiste à fournir aux ménages et aux entreprises des services non marchands. Ces
services sont ainsi dénommés parce qu'ils ne donnent pas lieu, lors de leur consommation, à
une transaction monétaire. L'entretien des routes, la signalisation urbaine, l'école publique, la
protection des services de secours, la Défense nationale, l'éclairage des rues, les musées
publics sont quelques exemples des « services publics » mis à la disposition de la
population. Ces services sont soit gratuits, soit partiellement payants mais la participation
financière demandée est alors très inférieure au coût du service rendu.

Les services non marchands peuvent relever de la responsabilité des administrations


publiques centrales (justice, police, armée…) ou être assurés par les administrations
publiques locales comme la région, le département, ou la commune (ramassage des ordures
ménagères, transports publics, entretien des locaux scolaires…). Pour financer ces services
non marchands, l'État prélève des impôts et des taxes.

L'État peut aussi participer à la production marchande en détenant des participations dans
le capital de certaines entreprises. Cette situation est largement liée à l'histoire de ces

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entreprises. Aujourd'hui, la tendance est plutôt au désengagement de l'État de la sphère de


la production marchande.

20.4 Les de redistribution de l’Etat. La redistribution des revenus est liée à deux objectifs
distincts : d'une part l'État cherche à atténuer les inégalités de revenus entre les groupes
sociaux, d'autre part il organise un système de protection sociale contre les grands risques
auxquels peuvent être confrontés les ménages.

La réduction des inégalités sociales passe par des transferts monétaires entre les groupes
sociaux les plus aisés et les groupes sociaux les plus pauvres. L'État prélève des impôts,
notamment sur les revenus les plus élevés et distribue des prestations sociales dont
certaines sont sous condition de ressources, c'est-à-dire qu'elles ne sont versées qu'aux
ménages les plus pauvres (allocation de parent isolé, aide au logement, bourses
d'études…). Cette redistribution est dite verticale car elle réduit les écarts de revenus entre
les plus aisés et les plus pauvres.

Mais la protection sociale met aussi en œuvre une redistribution horizontale entre des
catégories qui ne sont pas confrontées à certains risques et celles qui les subissent : les
actifs financent les pensions des retraités, les familles sans enfants financent des allocations
familiales, les personnes en bonne santé financent les dépenses de soins des malades. Il
existe cinq grands risques : vieillesse, santé, maternité-famille, emploi, exclusion sociale.

20.5 Les fonctions de règlementation de l’Etat. L'État organise juridiquement les relations
entre les acteurs économiques pour que ces relations soient équilibrées et sûres et ne
tournent pas abusivement à l'avantage de certains acteurs au détriment des autres.

Ainsi, l'État crée le cadre juridique des échanges à travers le droit de la concurrence, pour
éviter la domination de certaines entreprises sur certains secteurs de l'économie. Il interdit,
par exemple, les situations de monopole ou les ententes entre producteurs qui placeraient
les consommateurs en situation d'infériorité (par exemple les ententes sur le prix de vente
qui annuleraient les effets de la libre concurrence).

Dans un autre domaine, l'État intervient sur le droit de la consommation. Il s'agit de protéger
les consommateurs contre des pratiques abusives qui pourraient porter atteinte à leur
sécurité (normes sanitaires par exemple) ou les priver de l'information nécessaire à leurs
achats (étiquetage, composition des produits, conditions du service après-vente…).

Enfin l'État réglemente également les relations entre employeurs et salariés à travers le droit
du travail, qui encadre le contrat de travail et définit les devoirs et les droits de chaque
partenaire. Il fixe par exemple la durée maximale du travail, la durée minimale des congés
payés, le taux de rémunération « plancher », les conditions de l'embauche et du
licenciement, les règles de sécurité sur le lieu de travail etc.

Mais l'État intervient aussi pour tenter d'harmoniser le rythme de l'activité économique : par
ses propres dépenses publiques, il peut mettre en œuvre des plans de relance de l'économie
lorsque l'activité est ralentie ou lorsqu'une crise survient. À l'inverse, en période de difficultés
financières, il peut mettre en place des mesures de rigueur pour rétablir par exemple
l'équilibre des finances publiques. Il a donc un rôle de régulateur qui lui permet de
compenser les défaillances du marché. L’État peut aussi intervenir pour empêcher les
faillites de grands établissements bancaires imprudemment engagés dans des stratégies de
spéculation.

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20.6 La notion d’Impôts et sa classification des impôts. L'impôt est un versement


obligatoire et sans contrepartie aux administrations publiques. L'impôt sert à financer les
dépenses publiques et peut constituer un moyen de régulation de l'activité économique.
L'impôt sert aussi à la couverture des dépenses publiques de la communauté ou société.
L'impôt a un rôle économique et un rôle social.

Le rôle économique de l'impôt sert de régulation économique c'est-à-dire l'impôt joue un


rôle permettant au gouvernement par l'entremise du parlement de surtaxer les domaines ne
devant pas faire l'objet d'un effort et en détaxant ceux devant faire objet d'une promotion.
Tandis que le rôle social consiste à ce que l’impôt est prélevé selon la capacité contributive
des contribuables, c'est ce qu’on appelle l'équité fiscale. Elle est obtenue par la
progressivité d'imposition contrairement à la proportionnalité d'imposition. C'est ainsi que la
loi fiscale, instrument par excellence de la politique de l'Etat en matière économique, doit
tendre « dans son principe comme dans son application » vers la justice sociale et l'équité
afin que l'impôt ne puisse pas frapper aveuglement les riches et pauvres, salariés et
paysans, ménage sans enfant et familles nombreuses, valides et invalides...Bref l'impôt est
un outil de la politique sociale et de l'équité entre citoyens.

20.7 Classification de l’impôt. On classifie les impôts en impôts directs et en impôts


indirects. Les impôts directs sont ceux qui frappent directement le contribuable. Ils sont
basés sur des faits durables et continus ; ex. Impôt sur le revenu. Les impôts indirects
sont ceux qui frappent le contribuable d’une manière indirecte. Ils sont assis sur des actes
ou sur des faits qui supposent le déplacement d’une valeur. Ils se dissimulent sous des
formes diverses : ex. Les droits de douane.

20.8 Les règles de l’impôt. Ces règles sont les suivantes :

La règle de justice. Cela veut dire que les citoyens doivent contribuer aux dépenses du
gouvernement en proportion de leur revenu sous la protection de l’Etat.
La règle de certitude c’est-à-dire que la portion d’impôt que doit payer chaque citoyen doit
être certaine et non arbitraire.
La règle de commodité : l’impôt doit être payé à la période et selon le mode que l’on peut
présumer les plus commodes pour le contribuable;
La règle d’économie : L’impôt doit être conçu de façon à ce qu’il fasse sortir le moins
d’argent possible des mains du contribuable, sinon, il va faire du marronnage et ne paiera
pas.

20.9 A quoi sert l’impôt. L’impôt doit servir au financement des services publics, à
l’amélioration du bien-être de la collectivité, à aider les démunis, les filles-mères, les femmes
au foyer et les chômeurs. Il doit être payé sur tout ce que nous gagnons du salaire aux
transferts jusqu’aux héritages. C’est à l’Etat qu’il revient le droit de fixer la somme minimale
sur laquelle le citoyen doit payer les impôts sur le revenu annuel, en Haïti, il est fixé à
120.000 gourdes.

21.10 Les sources des revenus de l’Etat proviennent. Les recettes de l’État sont
l’ensemble des ressources à sa disposition pour la mise en œuvre des politiques publiques.
Chaque année, elles sont synthétisées dans le budget de l’État. L’essentiel de ces
ressources vient des recettes fiscales -soit plus de 90 % du total des recettes dans les pays
industrialisés. Elles sont constituées d’impôts directs ou indirects prélevés à la fois sur
les citoyens et les entreprises. Ses autres recettes proviennent de recettes non fiscales telles
que le produit des amendes ou des jeux.

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Parmi les impôts directs, on peut citer : l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés
(IS) : il concerne les entreprises.

Les impôts indirects sont payés par tous les redevables, puisqu’ils sont directement
intégrés au prix de vente des biens et des services consommés. Quant aux entreprises, elles
reversent chaque mois à l’État le produit de ces impôts indirects. Parmi les impôts indirects,
on peut citer la TVA qui constitue près de la moitié des recettes de l’État. Comme son nom
l’indique, cette taxe porte uniquement sur la valeur ajoutée, à savoir la plus-value apportée à
un produit ou un service, à chaque étape de la production ou de la commercialisation.

Les contributions indirectes. Les contributions indirectes ont longtemps constitué le


principal impôt sur la consommation en France, du moins jusqu’à la création de la TVA.
Celles que l’on appelle aussi accises portent notamment sur le pétrole avec la TICPE (taxe
intérieure de consommation sur les produits énergétiques).

L’Etat a aussi des recettes non fiscales. Ce sont les revenus de l’État actionnaire dans
une entreprise en recevant des dividendes ; l’État propriétaire par les revenus du domaine ;
l’État prestataire de services comme la vente de biens ou de services ; l’État banquier en
recevant des intérêts des prêts et des avances ; l’État gendarme par la fixation des
amendes et sanctions ; l’État « produits divers » par la vente de produits divers saisis, etc.
Il y a aussi les Dons appelés pudiquement Aide publique au développement (APD).

Chapitre 21. Le budget. Un budget est un acte de prévision et d'autorisation financières par
lequel sont prévues et définies les recettes et les dépenses annuelles de l'État. Il existe
différents types de budget comme le budget des ventes, budget des approvisionnements et
des stocks ; budget des investissements ; budget de production ;
budget personnel ; budget de trésorerie et enfin le Compte de Résultat Prévisionnel. Le
Total forme les encaissements de l’entreprise..

21.1 Comment créer un budget. Créer, surveiller et gérer un budget est capital pour le
succès d'une entreprise. Cela devrait vous aider à affecter des ressources là où elles sont
nécessaires, afin que votre entreprise reste rentable et performante. Il n'a pas besoin d'être
compliqué. Vous devez seulement besoin de calculer ce que vous êtes susceptible de
gagner et de dépenser au cours de la période budgétaire.

21.2 Pourquoi faire un budget Un budget est un plan qui vous aide à gérer votre argent. Il
vous permet de savoir combien d’argent vous recevez, dépensez et épargnez. Faire un
budget peut vous aider à équilibrer votre revenu avec vos épargnes et vos dépenses. Il
guide vos habitudes pour vous aider à atteindre vos objectifs financiers.
Le budget est particulièrement important lorsque vous :ne savez pas où va votre
argent ;n’épargnez pas régulièrement ;avez du mal à rembourser vos dettes ;vous sentez
dépassé par vos finances :avez l’impression de ne pas être en contrôle de vos
finances :voulez tirer le meilleur parti de vos finances :planifiez un achat important ou un
événement de la vie
Faire un budget peut vous aider à : fixer des limites de dépenses :trouver des moyens
pour rembourser vos dettes :réduire les coûts et économiser plus :vivre selon vos
moyens :réduire le stress :avoir plus d’argent pour ce qui est vraiment important pour
vous ;vous sentir en contrôle de vos finances

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21.3 Comment commencer un budget : Pensez à vos objectifs financiers. Déterminez


vos objectifs à court et à long terme. Intégrez l’épargne à votre budget en vue de ces
objectifs.
Objectifs à court terme : rembourser votre carte de crédit : réduire vos dépenses
hebdomadaires : commencer à bâtir un fonds d’urgence
Objectifs à long terme : rembourser toutes vos dettes : épargner pour acheter une maison,
une voiture ou réserver un voyage :épargner pour avoir des enfants, pour aller à l’école ou
pour prendre sa retraite
Créez un fonds d’urgence pour faire face à des situations imprévues. Votre fonds
d’urgence devrait contenir assez d’argent pour couvrir de 3 à 6 mois de dépenses
habituelles. Ces montants peuvent sembler difficiles à atteindre. C’est pourquoi vous devriez
commencer par épargner un petit montant régulièrement. Un fonds d’urgence vous aidera à
réduire votre stress financier et à éviter un cycle d’endettement.

21.4 Comment faire un budget. Pour établir un budget utile, vous avez besoin d’un outil
efficace et facile à utiliser.
Le Planificateur budgétaire est un outil vous permettant de créer un budget personnalisé et
de le sauvegarder en ligne. Il vous donne des conseils et des indications et vous aide à
déterminer vos prochaines étapes avec des suggestions. Il crée des graphiques qui vous
montrent où va votre argent. Vous avez aussi la possibilité de comparer votre budget à celui
d’autres Canadiens comme vous.

Étapes à suivre pour faire un budget ; Pour faire votre budget, suivez les étapes ci-
dessous.

Étape 1 : Dressez la liste de vos revenus, épargnes et dépenses : prenez vos talons de
paye, vos factures et vos relevés de compte récents ; entrez le montant des revenus,
épargnes et dépenses dans chaque catégorie du Planificateur budgétaire : si vous ne
trouvez pas de champ pour un item en particulier, vous pouvez ajouter vos propres items
Lorsque vous avez terminé, passez en revue les montants pour vous assurer de ne rien
oublier. Ces éléments devraient représenter votre situation actuelle.
En entrant vos données, l’outil vous donnera des conseils pour vous aider à épargner

Étape 2 : Examinez vos résultats. La section des résultats vous fournit des indications sur
les moyennes de dépenses. Ces moyennes vous indiquent ce que les Canadiens dépensent
ou épargnent habituellement pour chaque catégorie budgétaire. Par exemple, pour la
nourriture, le logement, les vêtements, les assurances, etc.

21.5 Conseils pour vous aider à respecter votre budget. Pour le respecter et de
l’améliorer au fur et à mesure, il faut conserver tous vos reçus et factures : limiter le plus
possible vos dépenses à ce qui est dans votre budget : mettre à jour votre budget avec tout
changement, par exemple, une augmentation de salaire ou une diminution de facture ;
comparer votre budget à ce que vous dépensez réellement à la fin de chaque mois
Évaluer votre budget de temps à autre. Si vos dépenses réelles diffèrent souvent de votre
budget, rajuster vos chiffres pour les rendre plus réalistes.

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