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Institut Galilée : ING1

Economie générale

Plan
I. Introduction générale
II. Les agents économiques et leurs comportements
A. Définitions
B. Le circuit économique
III. Analyse approfondie du comportement des agents économique
A. Les ménages
B. Les entreprises
C. Les institutions financières
D. L’Etat
IV. Le produit intérieur brute (PIB)
V. La consommation
VI. La production des biens et services
VII. Les investissements
VIII. Les lois du marché
A. Marché des biens et services
B. Marché du travail
IX. L’environnement

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I- Introduction générale
A). Qu’est-ce que l’économie ?

C’est la première que l’on se pose lorsqu’on étudie l’économie.

Plusieurs définitions de l’économie entre autres :

- Raymond Barre : l’économie c’est la science de l’administration des ressources rares


- L’économie est la science des choix et des arbitrages (Fourcher, 2007).
- Selon Paul Samuelson, l’économie recherche comment les hommes et la société
décident, en faisant ou non usage de la monnaie, d’affecter des ressources productives
rares à la production, de marchandises et services variés, et de répartir ceux-ci à des
fins de consommation dans la société.

Raison pour laquelle on dit que l’économie n’est pas une science exacte mais humaine car
l’économie n’est pas comprise de la même manière selon les économistes qui l’ont étudié. Les
lois mathématiques ou physiques sont mêmes dans le temps et dans l’espace ce qui n’est pas
le cas de la science économique. Ainsi Fourcher (2007) affirme qu’il n’y a pas de vérité
économique, il n’y a que des débats économiques.

Cependant la définition qui couvre la majorité des manuels d’économie : L’économie étudie
la façon dont les individus ou les sociétés utilisent les ressources rares en vue de satisfaire au
mieux leurs besoins.

Cette définition met en avant deux aspects fondamentaux de l’économie :

1. Les individus ou les groupes d’individus agissent car ils ont des besoins illimités à
satisfaire avec des moyens limités.
2. L’analyse économique est à la fois microéconomique et macroéconomique

Microéconomie : étude des comportements individuels

Macroéconomie : étude des phénomènes de société

B). Quelques caractéristiques du raisonnement économique

La théorie est abstraite :

Les choses ne se passent pas dans le monde réel comme dans la théorie économique.
L’analyse théorique ne cherche pas simplement à décrire la réalité car la réalité est très
complexe. Et c’est à cause de cette complexité qu’on utilise des modèles simples qui soient
maniables. Les conclusions de la théorie doivent être confrontées aux faits et ses hypothèses
de départ.

Exemple de la théorie de la production :

Un économiste cherche par exemple à expliquer la production des entreprises en fonction de


certains facteurs (hypothèse). Si le modèle explique correctement comment la production

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varie en fonction de l’évolution du SMIC, du taux d’intérêt etc., il sera retenu même si les
hypothèses sont réalistes ou pas.
Autre exemple :
Par hypothèse on considère que les femmes sont plus discriminées sur le marché du travail et
un niveau d’étude élevé est plus favorable pour trouver un emploi.
Modèle 1 construit à partir des données d’un pays X :

Chômage = 1,4*femme - 2,3* (niveau d’étude) + 𝜺𝒊 .

𝜀𝑖 = autres variables susceptibles d’influencer le chômage (âge, groupe ethnique, etc.)


Ce modèle peut être retenu car il reflète les hypothèses de départ.
Modèle 2 construit à partir des données d’un pays Y :

Chômage = -3.2*femme - 1,3* (niveau d’étude) + 𝜺𝒊 .

𝜀𝑖 = autres variables susceptibles d’influencer le chômage (âge, groupe ethnique, etc.)


Ce modèle ne reflète pas l’hypothèse concernant les femmes. En effet le chômage baisse
quand on est une femme.
On raisonne toutes choses étant égales par ailleurs :
La consommation de pêches est une fonction décroissante de leur prix toutes choses étant
égales par ailleurs. On suppose donc que les autres variables susceptibles d’influencer la
consommation de pêches n’ont pas varié. Cependant, les autres facteurs (revenu, les prix
des autres bien, température…) ont pu aussi affecter la consommation. A chaque fois
qu’un économiste annonce l’effet d’une variable sur un autre, il faut toujours sous-
entendre que cette prévision est faite toutes choses étant égales par ailleurs.

C = -ap + autres variables (revenu, prix des autres biens, température …)

C = consommation ; p = prix ; a = coefficient

0 p

Autre exemple : en disant que l’investissement est une fonction décroissante du taux
d’intérêt, l’économiste n’affirme pas que seul le taux d’intérêt agit sur l’investissement. Il

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dit simplement que si l’on maintient constantes toutes les autres variables susceptibles
d’influencer l’investissement, une hausse du taux d’intérêt déprimera l’investissement.

I = - bi + autres variables

I = investissement ; i = taux d’intérêt ; b = coefficient

0 i

Cette façon de raisonner s’appelle une prédiction économique. Ainsi, la théorie économique
ne fait que prédire l’effet de certaines variables sur d’autres toutes choses étant égales par
ailleurs.

Analyse positive et analyse normative

L’analyse positive explique le monde tel qu’il est et l’analyse normative explique le monde
tel qu’il devrait être.

L’analyse positive est la seule qui permet d’adopter une démarche scientifique en économie.
La théorie ne porte pas de jugement de valeur et est fondée sur des hypothèses pour expliquer
des phénomènes. Si les faits contredisent les conclusions de la théorie alors la théorie est
rejetée. Par contre, l’analyse normative, définit les bons objectifs et les priorités souhaitables
pour la société. Les conclusions de l’analyse normative s’appuient sur des jugements de
valeur que les individus peuvent partager ou pas et ne peuvent pas être soumis à l’épreuve des
faits.

Conclusion : En tant que discipline scientifique, la théorie économique est essentiellement


positive. Mais les économistes peuvent utiliser leurs théories à des fins normatives pour
donner leur opinion sur les différentes voies à suivre. Cependant, il ne faut pas faire passer les
jugements de valeur comme résultats de travail scientifiques.

Les écoles de pensées

Les économistes appartiennent à plusieurs courants de pensées c'est-à-dire qu’ils partagent


des faisceaux d’idées proches dans chaque courant.

- Le courant classique : Ils sont pour le laisser faire c'est-à-dire que l’Etat ne doit en
aucune façon intervenir. C’est loi du marché qui prévaut. On doit faire confiance au
mécanisme des prix pour maintenir les marchés en équilibre. Même raisonnement en
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cas de chômage, récession, inflation etc. Le chef de fil est Adam Smith qui a évoqué le
système de la main invisible. La main invisible est un mécanisme autorégulateur du
marché. Ainsi, l’individu en poursuivant son intérêt personnel (concurrence) enrichit
la nation tout entière. Tout se passe comme s’il est conduit par une main invisible à
promouvoir l’intérêt public alors que cette fin n’est nullement dans ses intentions

- Le courant keynésien : est contre le laissé faire et préconise l’intervention de l’Etat.

II- Les agents économiques et leurs comportements

A. Définitions
a) Qu’est-ce qu’un agent économique ?

Un « agent économique » est un individu ou un groupe d’individus constituant un centre de


décision économique indépendant. Chaque individu et chaque organisation composant une
société est donc un « agent économique ». Etant donné qu’il y a des millions de centre de
décision autonomes, l’analyse économique regroupe tous ces centres de décision en quelques
catégories seulement, selon leurs activités principales.

b) Les agents économiques dans la comptabilité nationale


• Les ménages

Un ménage est constitué par tout individu ou tout group d’individus vivant sous un même toit.
Ainsi, un célibataire vivant seul est un ménage au même titre qu’un couple marié ou une
famille nombreuse. On peut aussi considérer qu’une caserne militaire ou un monastère sont
des ménages. Ce qui importe n’est pas le nombre de personnes composant un ménage, mais
l’unité du centre de décision économique (le chef de famille, le supérieur du monastère, le
commandant de la caserne).

Les fonctions économiques principales des ménages consistent à fournir des facteurs de
production (force de travail et capitaux) aux autres agents, et à utiliser les revenus de ces
facteurs pour la consommation ou l’épargne.

• Les sociétés non financières

Elles regroupent toutes les organisations dont l’activité principale consiste à produire des
biens et services non financiers marchands.

Biens = produits matériels (pains, l’acier, etc.)

Service = produits immatériels (un cours d’économie, transporte de marchandise, acte


médical etc.)

Activité marchand = activité dont le chiffre d’affaires couvre le coût de production (recherche
de bénéfice).

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• Les sociétés financières

Les institutions financières regroupent les organisations qui produisent des services financiers
et d’assurance. Elles comprennent les banques et les autres établissements de crédit, les
caisses d’épargne, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), la
banque centrale et le Trésor public.

Les services financiers assurent l’émission, la collecte, la circulation et les échanges des
différents instruments de paiement, de placement et de financement (monnaie, devises,
actions, obligations, bons de trésor, crédit etc.).

Trois fonctions pour les établissements bancaires :

- Rôle d’intermédiaire entre agents disposants de capacités de financement et agents


ayant des besoins de financement ;
- Rôle de transformation de l’épargne des ménages, souvent disponible à court terme,
en ressources prêtables à long terme pour les entreprises ;
- Rôle de création monétaire nécessaire au fonctionnement de l’économie.

• Les administrations publiques

Elles regroupent toutes les organisations dont consiste à produire des services non marchands
ou à faire de la redistribution de revenu.

Les administrations publiques sont principalement financées par des prélèvements


obligatoires (taxes, impôts et cotisations sociales). Elles comprennent les administrations
centrales (Etat, sécurité sociale) et les administrations locales (commune, département,
région). Par simplification l’Etat regroupe l’ensemble des administrations publiques.
𝑖𝑚𝑝ô𝑡𝑠+𝑐𝑜𝑡𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑐𝑖𝑎𝑙𝑒𝑠
Taux de prélèvement obligatoire (TPO) (%) = *100
𝑃𝐼𝐵

PIB = produit intérieur brut (revenu national)

• Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)

Il s’agit des organisations dont la fonction principale consiste à fournir des services non
marchands aux ménages et qui sont essentiellement financés par des cotisations et dons
volontaires. Les ISBLSM recouvrent des associations, les églises, les partis politiques et les
syndicats.

• Le reste du monde

Cet agent regroupe les ménages, les entreprises, les administrations et les institutions
financières non-résidents et qui effectuent des opérations avec des agents résidents. Un agent
est considéré comme résident s’il exerce une activité sur le territoire national pendant au
moins un an. Un touriste japonais de passage une semaine à Paris est non-résident, mais une

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entreprise américaine ou un immigré installé en France sont des agents résidents.
Inversement, un Français travaillant à l’étranger est non-résident en France.

B. Le circuit économique
1. Une représentation simplifiée de l’activité économique
Le circuit économique traduit de façon simplifiée les échange que les agents économiques
(appelés encore secteurs institutionnels) se font entre eux. Ces échanges se font sur 3 grands
marchés en flux réels et monétaires, l’un étant la contrepartie de l’autre.
Les 3 grands marchés où se font les échanges :

• Marché des biens et services (BS) : les producteurs (firmes et Etat) vendent des
BS contre monnaie aux acheteurs (firmes, ménages, Etat)
• Marché du travail : les individus vendent leur travail contre monnaie aux
firmes et à l’Etat
• Marché des capitaux : les prêteurs (ménages et banques) prêtent de l’argent aux
emprunteurs contre promesse de remboursement et paiements futurs d’intérêts.
En pratique, ces prêts peuvent prendre la forme d’achats de titres (ex : actions,
obligations, etc.) émis par les emprunteurs (firmes, Etat, banques) –

Remarques :

- Un même agent intervient sur plusieurs marchés à la fois. Ex : un individu est à la fois
consommateur, travailleur, investisseur ou emprunteur (il vend son temps et ses
compétences sur le marché du travail, achète des BS sur le marché des BS, et prête ou
emprunte sur le marché des capitaux)
- Beaucoup de BS produits par l’Etat (ex : enseignement, santé, sécurité) sont gratuits
ou quasi-gratuits (ex : l’enseignement à l’institut Galilée) et sont financés autrement.
- Dans une économie ouverte sur le reste du monde, les agents nationaux échangent
avec le Reste du Monde (RM) sur les 3 marchés

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Les 3 grands marchés

Marché
des BS

Entreprises et Etat
-produisent des BS Marché du
-Engagent des travail
travailleurs
-Investissent ent
en biens de
capitaux

Marché des
capitaux

2. Les opérations économiques


2.1 Opérations sur les produits

- La production : création de nouveaux BS marchande ou non marchande pour plusieurs


destinations : consommation intermédiaire, consommation finale, consommation publique,
investissement, exportation

- consommation intermédiaire (CI) :

• CI = ensemble des BS transformés ou détruits par le processus de production


• Ex : énergie, matières premières, produits semi-finis (ex : farine pour la boulangerie,
acier pour la construction automobile)

- consommation finale (CF) : inclut les BS marchands destinés à la satisfaction directe des
besoins des ménages

- consommation publique ou dépense publique (G) : inclut les BS non marchands destinés
aux ménages et aux entreprises

- investissement (I) :

• Nouvelles machines, nouveaux bâtiments des entreprises

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• Nouveaux logements des ménages
• Nouveaux bâtiments, matériel, infrastructures (routes, ponts, etc.) des AP
• Au niveau macroéconomique, l’I est aussi désigné par l’expression formation brute de
capital fixe (FBCF)
• L’investissement est par nature constitué de biens durables, par opposition à la CI qui
est constituée par des BS non durables (car destinés à être transformés)

- exportations :

• Les exportations incluent les BS vendus au RM


• En contrepartie, les agents importent des BS de l’étranger

2.2 Opérations de répartition

La vente de la production génère des recettes qui sont distribuées sous forme de revenus

- Revenus primaires :

• Ils résultent d’une contribution à la production. En conséquence, un agent qui ne


contribue pas à la production (ex : un retraité) n’a pas de revenu primaire.
• Ils sont constitués des :
✓ Revenus du travail (salaires, traitements, etc.)
✓ Revenus de la propriété et de l’entreprise (loyers, dividendes pour les
actionnaires, revenus des entrepreneurs individuels, etc.)

- Opérations de redistribution
• Ce sont les transferts
• Ceux-ci ne résultent pas d’une contribution à la production, contrairement aux
revenus primaires. Par nature, ils sont sans contrepartie !
• Exemples : impôts, cotisations sociales, subventions aux entreprises,
allocations de chômage

- Revenu disponible (RD) : c’est le revenu primaire (d’un agent), augmenté des
transferts reçus et diminué des transferts payés

RD = Revenu primaire + transferts reçus – transferts payés

2.3 Besoin et capacité de financement :

- La capacité de financement (CF) d’un agent = la différence entre ses revenus et ses
dépenses résultant de ses opérations non-financières
- Si CF > 0 : c-à-d si la somme de ses dépenses < somme de ses recettes, l’agent est dit
« en capacité de financement »
- Si CF < 0 : c-à-d si la somme de ses dépenses > somme de ses recettes, l’agent est dit
« en besoin de financement ».

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2.4 Opérations financières
- Ces opérations sont purement financières, par opposition aux autres opérations
- Elles consistent principalement en prêts (placement) et emprunts (endettement)
- Exemples : dépôts bancaires, crédits, émissions d’actions ou d’obligations
- Attention : il importe de bien distinguer entre le prêt d’une part, et les revenus (intérêts) que
ce prêt engendre d’autre part !
Exercice
Les ménages perçoivent un revenu monétaire de 1500 euros à la suite de leur contribution à la
production. Ils répartissent leur revenu en consommation pour 1000 euros et une épargne pour
150 euros. L’administration prélève aux ménages des impôts pour un montant de 200 euros,
aux entreprises et aux institutions financières pour un montant de 250 euros chacune. Par
ailleurs, elle effectue deux types de dépenses : elle achète des biens et services aux entreprises
pour un montant de 300 euros et verse aux ménages des transferts pour un montant de 150
euros.
Questions

1). Quels sont les secteurs institutionnels en relation dans cette économie
2). Représentez le circuit économique de cette économie
3). Existe-t-il des besoins ou capacités de financement pour chaque secteur
4). Quelle conclusion générale pouvez-vous tirer sur les agents économiques à capacité et à
besoin de financement.

III. Analyse approfondie du comportement des agents économiques


A. Les ménages

B. Les entreprises

C. Les institutions financières

1. Les opérations financières : Quelques instruments financiers


- Les moyens de paiements :

La monnaie en circulation : ensemble des instruments parfaitement liquide i.e permettant


d’effectuer immédiatement un règlement. Nous avons :

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Les billets (monnaie fiduciaire), les pièces (monnaie divisionnaire), les dépôts à vue i.e les
sommes inscrites sur des comptes bancaires et qui circulent par chèque, virement ou carte
bancaire (monnaie scripturale).

La monnaie banque centrale : billets détenus par les agents financiers et les dépôts à vue des
agents financiers auprès de la banque centrale. Notons que la banque centrale a le monopole
d’émission des billets. C’est la banque des banques. Les institutions financières ont un compte
auprès de la banque centrale, et les règlements se font entre elles par virement entre leurs
comptes à la banque centrale.

- Les instruments de crédit (ou financement indirect) :

Les agents en besoin de financement passent par des institutions pour avoir des capitaux au
lieu d’intervenir directement sur les marchés de capitaux.

Crédits à court termes (moins de 2 ans) : escompte d’effets de commerce, crédit à court terme
à la consommation.

Crédit à moyen terme (2 à 7 ans) : prêts des banques pour dépense de financement
d’équipement des ménages, construction etc.

Prêts à long terme (+ de 7 ans) : Pour achats de logement des ménages, installations
industrielles etc.

- Les agrégats monétaires (je ne développe pas cette partie)

Ce sont des grandeurs monétaires qui comprennent des actifs monétaires et non monétaires.

2. Zoom sur la monnaie

2.1. Les fonctions de la monnaie

Que la monnaie soit en coquille, en pierre, en or ou en papier, elle remplie trois fonctions dans
l’économie : Intermédiaire d’échange, unité de compte et réserve de valeur.

Intermédiaire d’échange : La monnaie est utilisée pour acheter des biens et service. Ce qui minimise
le temps pour échanger des biens et services. Donc cette fonction favorise une efficience économique.

Pour comprendre, regardons ce qui se passe dans une économie de troc. Soit un professeur d’économie
qui s’il veut manger doit trouver un fermier qui produit la nourriture mais en même temps désire
apprendre l’économie. La rencontre de ces deux individus serait évidemment difficile et il y aura aussi
une perte de temps (coûts de transaction). Ainsi, dans une économie de troc les coûts de transaction
sont très élevés pour satisfaire cette double coïncidence du désir.

Que se passe-t-il lorsqu’on introduit de la monnaie ?

Le professeur d’économie peut enseigner quelqu’un d’autre qui aimerait payer et ensuite avec l’argent
il ira acheter de la nourriture chez le fermier. Ainsi, le problème de la double coïncidence est évité et le
professeur gagne beaucoup de temps qu’il peut utiliser pour continuer à enseigner. Cet exemple

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montre que la monnaie favorise l’efficience économique en éliminant les coûts de transaction et permet
aux gens de se spécialiser dans ce qu’ils savent faire le mieux.

Unité de compte :

Utilisé pour mesurer la valeur des biens et services dans une économie comme on mesure le poids en
kg et la distance en mètre.

Pourquoi cette fonction est importante ?

Regardons de nouveau notre économie du troc où la monnaie de remplie pas cette fonction. Supposons
que nous avons 3 biens (pêche, enseignement en économie et le cinéma). Pour faire l’échange on doit
connaitre le prix de chaque bien en fonction de l’autre. Exemple : combien d’enseignement on doit
dispenser pour payer pour une pêche ? Quel est le prix des pêches en termes de cinéma et le prix de
l’enseignement en termes de cinéma. S’il y a 10 biens il faut 45 prix, et avec 1000 biens il faut 499500
prix. Donc il serait difficile dans une économie de troc d’acheter dans un supermarché. L’introduction
de la monnaie résolve ce problème et d’avoir tous les prix libellés en monnaie. Ainsi le prix du cours
d’économie est libellé en monnaie etc.

Reserve de valeur :

Pour transférer du pouvoir d’achat du présent vers le futur. Lorsqu’un vendeur accepte de la monnaie
aujourd’hui en échange d’un bien ou d’un service, ce vendeur peut conserver la monnaie et devenir
l’acheteur d’un autre bien ou d’un autre service à un autre moment. La monnaie n’est pas la seule
valeur de réserve. Il y a aussi des actifs tels que : les actions, la terre, les maisons, les tableaux ou les
bijoux qui peuvent être utilisé comme richesse de réserve. L’intérêt sur ces valeurs de réserve est plus
important que l’argent dû à l’appréciation du prix dans le temps.

Si ces actifs sont plus désirables que l’argent alors pourquoi les gens aiment détenir de l’argent ?

Parce que l’argent est un actif liquide et un intermédiaire d’échange. Les autres actifs entrainent des
coûts de transaction pour être convertit en monnaie. Exemple : Si on veut vendre une maison, on doit
payer une commission de courtage de 4 à 6% du prix de vente.

La valeur d’échange de la monnaie dépend de l’inflation. Si les prix doubles la valeur de la monnaie
chute de moitié. En cas d’hyperinflation, lorsque les prix augmentent rapidement, les gens sont
réticents de détenir leur argent sous forme liquide car la quantité de monnaie nécessaire pour acheter
les biens basics devient importante.

2.2. La création monétaire


a) Les mécanismes de la création monétaire dans un système de banque unique

La création monétaire c’est l’augmentation de la masse monétaire dans l’économie. La masse


monétaire est constituée de monnaie divisionnaire, de monnaie fiduciaire, de monnaie scripturale, etc.
Quand la banque accorde un crédit pour répondre à la demande des agents non financiers, elle
injecte de la monnaie scripturale dans l’économie (augmentation du montant du compte de dépôt du
client) ce qui augmente la masse monétaire et donc il en résulte une création monétaire.

Autre exemple :

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Les producteurs en besoin de financement peuvent se refinancer en faisant escompter leurs
effets de commerce auprès de la banque. En contrepartie, la banque crédite le compte de
l’entreprise du montant diminué d’un certain pourcentage pour service rendu (taux
d’escompte). La banque met donc en circulation de nouveaux moyens de paiement.

Lorsque la monnaie est remboursée à la banque à l’échéance des effets de commerce, on parle
de destruction monétaire.

A travers ces mécanismes de création monétaire, on dit que les crédits font les dépôts.

Prenons le cas d’une entreprise qui emprunte auprès de sa banque. Le mécanisme de la création monétaire
se réalise par un accroissement simultané de l’actif et du passif¹ de l’établissement bancaire concerné,
illustré par le schéma ci-après :

Banque Entreprise

Actif Passif Actif Passif


Créance Dépôts Avoir à Dette
à vue vue
+100 +100 +100 +100

b) Création monétaire dans un système à plusieurs banques et une banque centrale

La banque commerciale se procure de la monnaie en s’adressant à la banque centrale. Mais la banque


commerciale doit disposer de réserve obligatoire à la banque centrale.

Dans un système où il n’y a qu’une seule banque, la création monétaire est illimitée. La monnaie créée
et retirée revient à la banque sous forme de chèque. Mais dans un système à plusieurs banques
secondaires, il y a des fuites d’une banque à une autre due aux échanges de chèques dans une chambre
de compensation. Les banques détiennent donc des créances et dettes les unes sur les autres et ces
règlements se font par l’intermédiaire de leur compte respective qu’elles ont à la banque centrale. A
cause ces fuites, la création monétaire est limitée dans un système à plusieurs banques secondaires.

Il y a aussi le taux d’intérêt directeur que manipule la banque centrale lorsque l’économie est en
surchauffe. Elle augmente ce taux directeur limitée la demande de monnaie à la banque centrale car ce
crédit reviendra trop chère. Les banques qui ont pu emprunter factureront à leur tour crédit à un taux
d’intérêt encore plus élevé (taux directeur + prime de risque + marge) aux entreprises et aux ménages.
Et donc cela va limiter la demande de crédit des entreprises et des ménages.

c) Quelques limites de la création monétaire

La banque ne peut pas créer de façon infinie de monnaie.

- La contrainte de la demande monnaie : la création de monnaie est conditionnée par le


besoin de liquidité des agents non financiers. Ces besoins sont élevés en période de
forte activité et faible en besoin de faible activité.

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- Maîtrise de l’inflation : une création excessive de monnaie peut entrainer l’inflation
donc la banque centrale surveille la création pour qu’il n’y ait pas trop de monnaie en
circulation par rapport au besoin réel de l’économie.
- Dans un système à plusieurs banques, la création monétaire est limitée à cause des
fuites possibles vers les autres banques. Mais dans un système où il n’existe qu’une
seule banque, sa monnaie ne sortirait pas de son circuit : pas de fuite vers d’autres
banques.
D. L’Etat

L’Etat = toutes administrations publiques, centrales et locales.

1. L’Etat produit des biens et services

L’Etat produit des services collectifs qui ne seraient pas produits par les agents privés (les
biens publics).

a). Les biens publics

Services collectifs : services consommés en même temps par un ensemble d’utilisateurs. Il


existe des services collectifs privés et des services collectifs publics.

Services collectifs privés : plusieurs individus consomment en même temps ces services
contre exigence d’un prix. Ces services sont financés par des agents privés. Exemple : une
projection dans une salle de cinéma.

Services collectifs publics : Trop coûteux d’en faire supporter le prix aux utilisateurs et donc
l’Etat s’en charge. Exemple : la défense nationale, l’ordre public, la justice, les routes (mais
pas les autoroutes), l’éclairage public. Les entreprises privées seraient incapables de financer
ce type de service.

Explication : les ménages ne seraient pas disposés à payer une entreprise publique pour la
défense nationale car chaque ménage se déclarerait en sécurité en laissant le soin à l’autre. Le
service ne serait donc pas produit. L’Etat intervient donc comme l’institution ayant le
monopole de la force légitime qui finance ces services par les prélèvements obligatoires.

d) Les externalités

Ce sont des effets externes (positifs ou négatifs) sur les autres agents chaque fois qu’un agent
économique prend une décision.

Exemple :

- Externalités positives : dépense d’éducation et de formation des individus contribuent


à leur bien-être, à une productivité du travail et donc à la croissance économique dont
bénéficie toute la société. La recherche et l’innovation technologique combinent un
bénéfice pour les initiateurs mais aussi des effets positifs sur le reste de la
communauté.

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- Externalités négatives : production qui bénéficie aux producteurs mais polluent
l’environnement et donc nui aux autres agents.

L’Etat intervient pour internaliser ces externalités positives (corriger les effets négatifs).
Exemple : l’Etat prend en charge une partie des dépenses de santé (développement des
hôpitaux), d’éducation (construction des universités) etc. pour abaisser les coûts privés. L’Etat
subventionne les entreprises moins polluantes et taxe les entreprises polluantes.

Difficulté : difficile à appliquer pour une pollution généralisée. Cependant possible pour une
usine qui rejette des déchets dans un cours d’eau.

2. Les autres fonctions de l’Etat : redistribution et stabilisation


a) La redistribution

L’Etat effectue sa politique de redistribution à partir des prélèvements. PO = impôts


(IRPP, IS, ISF, taxe d’habitation etc.) + cotisations sociales.

Cotisations sociales : montant versés aux organismes de sécurité sociale pour financement
de la sécurité sociale.

- Redistribution aux producteurs : par le biais des subventions (aides financières versées
directement aux producteurs).
- Redistribution aux ménages : par le biais des prestations sociales. Protège les ménages
contre certains risques (maladie, accident chômage) ou vieillesse (pensions retraites)
ou prise en charge d’une partie des frais d’éducation d’enfants (prestations familiales).
Relève d’une logique d’assurance car les employeurs et employés versent des
cotisations (comme prime d’assurance), et en contrepartie ils perçoivent des
indemnités lorsque la réalisation des risques ampute leurs revenus.
Les prestations sociales perçues peuvent suivre aussi une logique d’assistance ou de
solidarité. Le montant ne dépend pas des cotisations et parfois il n’y a même pas de
versement préalable (ex : RSA, les dépenses de santé (aide médical d’Etat (AME)
etc.).
- Le but de la redistribution est la correction des inégalités (écart de niveau de vie) entre
les plus riches et les plus pauvres. L’inégalité est mesurée par le coefficient de Gini
qui traduit la part de richesse détenue par une part de la population. Si le coefficient
est proche de 1 la société devient de plus en plus inégalitaire. Quand le coefficient est
proche de 0 la société tend vers plus d’égalité.

Exemple : coefficient de Gini 2015 : France (G= 0.297), USA (G=0.39), Finlande
(G=0.26)

b) Les politiques de stabilisation (ou conjoncturelles)

Quelques objectifs :

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- Croissance : stimuler la production et le revenu national en vue d’amélioration du
bien-être.
- Plein emploi : utilisation optimale des facteurs de production (capital et travail). Pour
le politique cela se ramène souvent au plein emploi du seul facteur travail : taux de
chômage très bas (inf. ou égal à 5%)
- Stabilité des prix : lutter contre l’inflation

Les instruments de la politique de stabilisation :

- Politique monétaire : maîtrise de la création monétaire en manipulant les taux


directeurs
- Politique budgétaire : agir sur les PO (fiscalité) ou sur les dépenses publiques.

IV Le produit intérieur brut (PIB)

A. Définition et analyse
Définition
PIB = Produit Intérieur Brut = valeur de marché de l’ensemble des BS finals produits par un
pays pendant une période donnée
- « valeur de marché » :
* les BS sont exprimés en valeur (c-à-d en €). Cette valeur est obtenue en multipliant le
prix par la quantité produite.
* la mesure des BS en valeur s’oppose à leur mesure en volume, qui désigne la quantité
produite et ne dépend donc pas du prix.
* le PIB renvoie à la notion de territoire (ex : territoire français). C’est donc tout ce qui
est produit à usage final sur le territoire d’un pays.
* au contraire, le Produit National Brut (PNB) renvoie à la notion de nationalité. La
différence entre les 2 concepts provient des revenus du travail et de la propriété. Ex : un
travailleur français habitant en Espagne contribue au PIB espagnol (car il contribue à la
production sur le territoire espagnol) et au PNB français (car ce travailleur est français). - «
sur une période donnée » : par ex, un an, un trimestre
B. Calcul du PIB
1. Approche par la VA
VA = CA – CI
- selon l’approche par la VA, le PIB = somme des VA des différents secteurs d’activités -
exemple : soit une économie qui se résume à un secteur agro-alimentaire

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Tableau d’activité

Banches d’activité Produit CA CI VA


Agriculture Blé 3 1 2
Moulin Farine 3 2 1
Boulangerie Pain 5 3 2
industrielle Pain au détail 10 5 5
Détaillants
Total 21 11 10

le PIB s’obtient en faisant la somme des VA de chaque secteur :


PIB = VAagr + VAmoul + VAboul + VAdét = 10
La somme VA est la somme des revenus donc PIB = Revenu national
2. Approche par les emplois
On distingue 2 cas, selon que l’économie est fermée ou ouverte.
- 1er cas : économie fermée (= sans échange avec le RM) :
* tableau ressources/emplois du territoire : en ressource, on retrouve la production à usage
final (par définition le PIB) et en emplois, on retrouve à quels usages le PIB a été employé

Ressources Emplois
PIB C (ménage
I (ménages, Etat, entreprises)
G (Etat)

l’égalité entre ressources et emplois conduit à l’identité fondamentale :


PIB = C + I + G
- 2ème cas : économie ouverte (= avec échange avec le RM) : on a donc des importations (M)
en provenance du RM et des exportations (X) à destination du RM
* tableau ressources/emplois du territoire : en ressources, on retrouve la production à
usage final du pays (par définition le PIB) et les importations, et en emplois, on retrouve à
quels usages les ressources ont été employées

Ressources Emplois
PIB C (ménage
M(RM) I (ménages, Etat, entreprises)
G (Etat)
X(RM)

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• l’égalité entre ressources et emplois conduit à l’identité fondamentale :

PIB + M = C + I + G + X ce qui peut se réécrire : PIB = C + I + G + X – M + ∆stocks


- application de l’approche par les dépenses à l’économie ci-dessus :
* il s’agit d’une économie fermée, donc X = M = 0
* il n’y a ni investissements (I = 0) ni dépenses publiques (G = 0)

* ∆stocks = 0
* la consommation des ménages correspond aux livraisons de pains de détail, c-à-d au
chiffre d’affaire du secteur « détaillants », donc PIB = C = 10 et on retrouve bien le
résultat obtenu par l’approche de la VA
C. Calcul des PIB nominal et réel
- Le PIB comprend l’ensemble des BS à usage final, ceux-ci étant comptabilisés en fonction
de leur valeur de marché, qui dépend elle-même des prix en cours de ces BS (prix observés
pendant la période considérée). Parce qu’il dépend des prix en cours, le PIB est qualifié de
nominal.
- Le PIB nominal varie d’un période à l’autre en fonction des variations des quantités
produites et en fonction des variations de prix. Une grandeur qui n’évoluerait qu’en fonction
des variations des quantités produites reflèterait plus fidèlement l’évolution des richesses
réellement produites par l’économie. C’est précisément l’objectif du calcul du PIB réel.
Exemple d’une économie à 2 biens :
- les 2 biens sont des pommes (p) et des oranges (o) - les années considérées sont 2000 et
2005, que l’on indique par 0 et 5 - les quantités produites des 2 biens au cours des 2 périodes
sont : Qp0, Qo0, Qp5, Qo5
- les biens sont à usage exclusivement final (ils sont consommés par les ménages et ne servent
pas de CI, par ex pour la production de confiture industrielle)
- les prix des 2 biens au cours des 2 périodes sont : Pp0, Po0, Pp5, Po5
1. Calcul du PIB nominal (PIBn) entre 2000 et 2005
- calcul (selon la définition) :
PIBn0 = Pp0*Qp0 + Po0*Qo0
PIBn5 = Pp5*Qp5 + Po5*Qo5

- la variation du PIBn entre 2000 et 2005 est mesurée par ∆PIBn = PIBn5 - PIBn0. Elle
dépend à la fois des changements de prix et des changements de quantités survenus entre 2000
et 2005. Il est même possible que le PIBn↑ uniquement à cause de la ↑ des prix (inflation) !
D’où l’intérêt de calculer un indicateur de production qui ne dépendent que des quantités et
qui soit indépendant des variations de prix.

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2. Calcul du PIB réel (PIBr) en 2005
- si l’économie ne produisait qu’un seul bien, il suffirait de mesurer la quantité totale de ce
bien en termes physiques pour déterminer le PIB réel. Le problème est que si l’économie
produit des biens différents, on ne peut pas agréger directement les quantités (on ne peut pas
additionner des pommes et des oranges).
- le calcul du PIB réel repose sur l’idée d’agréger des BS différents tout en neutralisant les
variations de prix. Pour ce faire,
*on choisit d’abord une année de référence (ex : 2000)
*pour l’année de référence, le PIB réel s’identifie au PIB nominal. Donc :
PIBr0 = PIBn0 = Pp0*Qp0 + Po0*Qo0
*le PIB réel en 2005 se calcule en utilisant les quantités observées en 2005 et les prix
observés en 2000 :
PIBr5 = Pp0*Qp5 + Po0*Qo5
*il en découle que la variation du PIB réel entre 2000 et 2005 n’est due qu’à la variation
de quantités entre 2000 et 2005. En effet, étant donné les 2 égalités précédentes, on a :

∆PIBr = PIBr5 – PIBr0


= Pp0*Qp5 + Po0*Qo5 – [Pp0*Qp0 + Po0*Qo0]
= Pp0*[Qp5 - Qp0] + Po0*[Qo5 - Qo0]
3. Déflateur du PIB
- le déflateur du PIB indique la part de la variation du PIB nominal due à la variation des prix.
Il s’agit d’un indice du niveau général des prix à la production.
- Indice = rapport des valeurs d’une grandeur à une période courante et une période de base.
Indice du prix = (p2005/p2000)*100 = 100 + taux de croissance du prix (inflation)
- il se calcule selon la formule suivante :
Déflateur = PIBn / PIBr
- en inversant la relation précédente, on peut calculer le PIB réel à partir du PIB nominal et
du déflateur :
PIBr = PIBn/Déflateur
- remarque : PIBr et déflateur sont des mesures complémentaires. Alors que le PIBr n’évolue
qu’en fonction des quantités (les variations de prix étant neutralisées), le déflateur n’évolue
qu’en fonction des prix (les variations de quantités étant neutralisées).
D. Croissance économique
- la croissance économique (entre deux périodes) est le plus souvent assimilée au taux de
croissance du PIB

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- le taux de croissance du PIB entre les périodes t - 1 et t se calcule comme suit :

𝑇𝐶𝑡 = 𝑃𝐼𝐵𝑡 / 𝑃𝐼𝐵𝑡−1 – 1


Le PIB, indicateur de bien-être ?
- le PIB est avant tout un indicateur de production de BS marchands et non marchands
- les limites du concept de PIB sont de plusieurs ordres :
*s’il est nominal, il dépend des quantités mais aussi des prix (cfr. supra)
*il ne tient pas compte de la nocivité éventuelle des BS produits pour les humains et
l’environnement
*Il conduit au paradoxe de « l’accident de la route » : un accident de la circulation implique
diverses activités (soins de santé, réparation ou remplacement du véhicule,...) qui font ↑ le
PIB par rapport à la situation sans accident !
*il ne comprend pas les activités domestiques (cuisine, nettoyage, bricolage, éducation des
enfants etc.) et le bénévolat, qui contribuent pourtant beaucoup au bien-être.
* cependant, le PIB comprend les services domestiques si ceux-ci sont rémunérés (ex : femme
de ménage).
*il ne tient pas compte de l’exploitation des ressources naturelles (et de leur raréfaction
éventuelle)
*il ignore un problème fondamental, à savoir celui de la répartition des BS produits au sein de
la population

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