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INTRODUCTION GENERALE
Analyser l’histoire des faits économiques et sociaux constitue une tâche difficile, vu
l’importance des faits économiques et sociaux du point de vue de leur nombre et aussi
du point de vue de la période que cette histoire couvre. Etudier cette histoire revient à
l’associer à l’histoire de la pensée économique à celle des idées.
On n’arrive pas à établir une préséance entre les deux histoires car les deux
réagissent l’une sur l’autre par interaction. Tel fait économique ou social a motivé
telle idée ou pensée économique ou sociale. Telle idée économique s’est matérialisée
ultérieurement par un fait économique. D’où l’intérêt représenté par le thème que
nous approfondirons, du fait qu’il s’agit d’en faire l’histoire en remontant aussi loin
que possible dans le temps.
Même si la véritable histoire des faits économiques et sociaux commence avec la
véritable révolution industrielle, il n’en demeure pas moins vrai que sa valeur dépend
de la connaissance de la situation antérieure à cette révolution industrielle. Cette
répartition ‘’diptyque’’ de l’histoire des faits économiques et sociaux répond au souci
de considérer les faits de la première époque comme diffus et ceux de la deuxième
époque comme caractéristiques.
Aussi les événements économiques de l’Antiquité à l’avènement de la Révolution
industrielle représentent-ils des éléments mineurs tandis que les événements
économiques, de l’avènement de la révolution industrielle à nos jours, constituent-ils
des éléments majeurs dont les manifestations pèsent de tout leur poids sur les
évènements récents.
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La répartition diptyque de l’histoire économique se présente dès lors comme
suit :
Révolution
Industrielle
Antiquité (- 8000) 0 Faits caractéristiques (majeurs)
1750
Cette répartition facilite l’analyse historique car elle permet de considérer l’époque
antérieure à la révolution industrielle (1750) comme celle durant laquelle l’histoire
économique constituait ses bases (fondements) tandis que l’époque après la
révolution industrielle amorçait la dynamique de la véritable histoire
économique.
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TITRE PREMIER : FONDEMENT DE L’HISTOIRE ECONOMIQUE
La genèse comporte les éléments qui fondent l’histoire économique (HFES) qui
justifient sa pertinence et surtout son importance dans l’évolution des sociétés
humaines.
Un fait social caractérise toute forme d’activité, tout acte, toute combinaison, toute
formule adaptée par l’individu en vue d’aménager ses rapports avec la communauté
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dont il fait partie. Il constitue un évènement de même genre que le fait économique
avec cependant un champ d’application plus étendu
Un fait économique ne peut se produire sans impact sur un fait social. L’économie
prenant naissance dans une société organisée ou qui s’organise, le fait social
engendre le fait économique et vice-versa.
Préséance entre Fait Economique et Fait social
Fait économique et fait social se confondent et quelle que soit l’économie que l’on
étudie, la référence à l’un n’exclut pas celle de l’autre.
Pour l’Antiquité, le moyen-âge et l’époque préindustrielle, loin de nous cantonner
dans l’analyse de ces phénomènes, nous décrirons l’organisation économique propre à
chacune des périodes.
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SECTION II – L’ECONOMIE ANTIQUE ET MEDIEVALE
A – L’économie primitive
Fatigué par cette vie nomade l’homme s’adonnera à l’agriculture. Cette étape fait de
l’homme un sédentaire, étape dénommée communément agricole.
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GUITTON Henri, Economie politique – T.1.-., Précis Dalloz, Paris, 1967, p.19. (Sixième édition).
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La découverte de l’agriculture et de la domestication des animaux ont été
appelées par bon nombre d’économistes, la première grande révolution
économique dont l’effet immédiat fut la création d’une brèche dans la continuité
du développement historique.
Cette révolution agricole n’intervient que par suite de changements profonds dans les
niveaux de culture (progrès de la pensée, du comportement, etc.) et des conditions
naturelles du milieu.
Tout compte fait, il n’y a pas de véritable fait économique dans l’économie primitive.
L’agriculture a fixé l’homme sur sa terre. Celle-ci lui procure tout ce dont il a besoin.
Cette étape coïncide avec la formation des groupes sociaux que l’on retrouve dans
presque toutes les sociétés anciennes : famille, clan, tribu, village.
La famille devient le véritable noyau économique qui vit en cercle “fermé” sur la base
de l’autoconsommation. Il n’y a aucun surplus dans la production
Elle représente l’énergie à l’état brut et ses sources sont variées. Les guerres
alimentaient l’esclavage et l’acquisition d’esclaves ce qui constitua un des profits
majeurs des guerres antiques.
Quelles que soient les sources de l’esclavage, ce dernier fait l’objet de commerce
régulier. L’esclave constitue une marchandise, une chose dont la valeur ne diffère pas
de celle des bêtes.
Les techniques propres à l’économie antique de type familial sont caractérisées par les
moyens de production très archaïques. L’existence de machines ne se substitue pas à
l’effort de l’homme mais permet à celui-ci de s’appliquer avec une plus ou moins
grande efficacité.
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Mais du fait que les techniques utilisées pour les réaliser sont demeurées les mêmes
durant des siècles, l’on a pu parler de stagnation des techniques de l’économie
antique.
1 – L’âge du troc
Toutes les civilisations utilisaient le troc comme système d’échange. Avec un collier,
l’on peut obtenir une paire de sandales ; quelques grammes de produits jardiniers
permettaient d’obtenir du pain. La génération de ce système économique incomba aux
Phéniciens qui échangeaient les produits de l’agriculture contre les objets fabriqués
par l’artisanat. Si les produits faisant l’objet de troc dépassent une certaine quantité,
l’on recoure à une unité de compte constituée par diverses sortes de métaux précieux.
Cette pratique marque la fin du système de troc et l’aube d’un autre système : la
constitution d’un système monétaire. Tandis que chez les Assyriens les échanges les
plus importants s’effectuaient par l’intermédiaire des lingots, chez les Egyptiens un
étalon de cuivre servait de référence pour les prix mais à titre subsidiaire. Nous
touchons là la notion de monnaie symbole.
2- L’âge de la monnaie
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Il donnera bientôt l’impulsion aux échanges qu’il rendit cependant complexes au 16e
siècle par suite de la rivalité et de la vanité des sites, ce que corrobore la prolifération
des étalons monétaires.
L’émission de la monnaie s’inscrit dans les mœurs et l’autorité légale s’en réserve la
frappe ou l’émission que ce soit en Grèce ou en Rome.
Tels ont été les faits économiques diffus qui ont marqué l’économie antique et vis-à-
vis desquels les penseurs de l’Antiquité ne demeurent pas indifférents.
Il définit l’organisation de la vie dans les cités. Deux auteurs dominent le courant de
pensée grecque : Platon et Aristote.
Pour Platon (427-348 ou 347 J.C.), la vie sociale de l’homme doit être organisée en
vue de la vie future. La vie actuelle n’est que le reflet de la vie future et
l’organisation économique sert d’instrument au salut des âmes. Platon recherche
une définition de la justice dans la société et dans l’individu.
La cellule sociale de base : la famille monogamique s’appliquera sous le contrôle de
l’Etat qui édictera des lois appropriées. Les inégalités éventuelles trouvent leurs
atténuations dans une fiscalité qui rétablira l’égalité économique. La véritable égalité
et la véritable justice nécessiteront un système démocratique de désignation des
dirigeants.
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dont il combat le communisme. Il considère que le partage de la vie d’autrui, la
mise en commun des biens représente une entreprise difficile. Il épouse le
principe de la propriété privée et accepte la communauté de l’usage de la
propriété. Autant il condamne le communisme, autant il enseigne la ‘’répudiation’’
de la recherche illimitée de la richesse, du profit, de gain matériel. De ce fait, il
condamne le commerce et les activités financières qui éloignent du bonheur,
Héritiers des Grecs, les Romains ont moins marqué l’Histoire par l’Économie que par
le Droit.
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Toute tentative d’insurrection aristocratique ou paysanne est mâtée. L’économie
stagne et le système d’économie fermé réapparaît à nouveau. Devant toute cette
politique incohérente faite d’anarchie, de dictature, de difficultés économiques, les
penseurs se détournent de l’histoire des faits économiques et sociaux.
Le commerce renaît au 8e siècle avec l’importation des produits venus d’Orient à des
prix élevés et l’exportation de produits (des draps et des armes) des pays voisins de la
mer du nord. Juifs, Scandinaves et Lombards excellent dans ce commerce.
La monnaie et la réforme monétaire vont donner l’impulsion aux échanges.
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PARAGRAPHE I – LES CARACTÉRISTIQUES
Loin d’être une économie véritablement industrielle, les économies des 16 e, 17e et 18e
siècles présentent un aspect commercial et financier avec les tendances
industrialisantes d’où l’appellation d’économie préindustrielle. Les techniques
nouvelles appliquées au Moyen-âge trouveront leur généralisation à partir du 16e
siècle. Les pratiques bancaires (assurances, lettres de charge en aval ou endossement)
s’inscrivent dans les mœurs.
La fin du Moyen-âge amène l’organisation d’États territoriaux autour des cités dans
lesquelles, les hommes d’affaires jouent un rôle de premier plan.
Ces deniers constitueront une classe sociale dite bourgeoisie d’affaires. Ils érigent
avec le concours de penseurs, un système économique basé sur le mercantilisme et le
capitalisme commercial et financier s’étalant entre le 16e et 18e siècles.
A- Le mercantilisme
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1- La diversité de mercantilisme
Trois formes de mercantilisme sillonnèrent l’Europe avec tout ce que cela implique
comme conséquences découlant de leur application.
a) Le Bullionisme
b) L’Industrialisme ou le colbertisme
c) Le Commercialisme
Le deuxième voudrait que la balance commerciale d’un pays soit favorable. Ainsi
la valeur des exportations dépassera celle des importations et l’excédent se règlera en
monnaie nationale.
Pour ce faire, une ‘’dévaluation déguisée’’ s’impose. Ce que fit la Grande-Bretagne
Quel que soit le pays concerné, le mercantilisme engendra en Europe l’inflation. Il
circule plus de métal précieux dans les économies qu’il n’en faut. L’enrichissement
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des uns entraînent l’appauvrissement. Les convoitises réciproques engendrent des
conflits qui de part et d’autre ont des répercussions profondes : la lutte entre les divers
impérialismes maritimes.
L’unité dans le domaine commercial aux 16e, 17e, 18e siècles se résume en un mot :
mercantilisme qui occasionna des fluctuations de prix liées à l’abondance ou à la
pauvreté du stock monétaire. Baisse et hausse des prix se sont succédé dans le temps
et dans l’espace.
A la fin du 18e siècle, des tendances libéralisantes (théorie classique), naissent sous la
plume de certains auteurs tel qu’Adam Smith, Turgot et Quesnay. Au moment où les
révolutions grondent en Europe, l’Amérique-se prépare à se soustraire de la
domination européenne qu’acceptent difficilement la colonie et les entreprises
coloniales.
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Les transformations de l’époque de l’économie préindustrielle des 16e, 17e et 18e
siècle ont marqué le domaine des idées et des faits. Leurs tendances tracent une
situation évolutive. Tous les pays connaîtront des situations identiques.
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*
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Chapitre II : LES FORMES DE SOCIETES DE L’HISTOIRE
ECONOMIQUE
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agricole, la richesse et la fertilité du sol permettent en Mésopotamie
d’avoir une agriculture plus productive.
Le développement agricole donne l’impulsion aux fonctions
bancaires.
Le troc des métaux précieux se réalise avec l’instauration du système
bimétalliste. L’économie mésopotamienne évolua identiquement à une
économie de type libéral moderne et facilita une certaine stratification
sociale qui profite à la classe aisée moins nombreuse.
Les cités méditerranéennes telles que la Phénicie, les cités helléniques, les
cités romaines, se caractérisent économiquement par un quasi-capitalisme
commercial avec une spécificité propre à chaque cité. Ce qui justifie leur
étude distincte et succincte.
A- La Phénicie
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Les Phéniciens s’érigeront en véritables courtiers entre l’Occident et
l’Orient, créeront des comptoirs tout autour de la Méditerranée pour
permettre à leurs navires de placer les produits de leurs industrie (bronze,
pourpre, verre, bijoux, meubles, tissus).
L’activité économique de la Phénicie consiste en l’achat et revente de
produits, en contrefaçon d’articles grecs.
L’histoire économique des cités grecques s’étend sur une longue période
allant de l’an 2000 à 1200 avant J.C
Au Ier millénaire avant J.C, une civilisation brillante s’étend autour de la
Méditerranée, la civilisation grecque.
Les grecs vivent sur des plaines étroites, sur le littoral ou à l’intérieur des
terres, dans un espace où la montagne est omniprésente. La mer est
essentielle pour leurs communications. L’agriculture occupe près de 80%
de la population, les céréales, l’olivier et la vigne sont les productions
essentielles avec l’élevage des ovins et caprins.
Le monde grec est divisé depuis le VIIIème siècle A.J.C. en une
multitude de cités (petit état indépendant regroupant une ville principale
et les campagnes alentours). Les cités fondent des colonies
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PARAGRAPHE IV-L’ÉCONOMIE ROMAINE
A- L’époque royale
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B- L’époque républicaine
1) L’organisation agricole
2) Le commerce
Les conquêtes romaines se justifient par la recherche de débouchés et de
profit. L’exploitation des colonies créera un courant à sens unique où les
colonies alimentent la métropole en métaux précieux accaparés par une
élite.
Cet afflux de métaux précieux (or, surtout) déclencha dans l’économie
romaine la hausse des prix du matériel alors que les prix des denrées de
base baissent parce qu’elles sont extorquées aux colonies.
3) Les banques
Le système économique établi par Rome utilise la monnaie pour les
échanges. Les banques s’érigèrent en véritables marchés d’actions et
d’obligations.
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C- L’époque du Haut Empire
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