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UNIVERSITE DE LOME REPUBLIQUE TOGOLAISE

TRAVAIL LIBERTE PATRIE

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES

UE :

HISTOIRE DES FAITS ECONOMIQUES ET SOCIAUX

DEPUIS L’ANTIQUITE JUSQU'A NOS JOURS

ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021

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Chapitre V : LES GRANDES PUISSANCES DE L’EPOQUE

Durant la première moitié du 19e siècle tous les pays ne se trouvaient pas au même
niveau de développement. L’économie des puissances se limitait à quelques pays dont
la situation économique et la situation politico sociale méritaient une certaine attention.
Il s’agissait notamment de trois pays d’Europe (Allemagne, France, Grande-Bretagne)
et d’un pays d’Amérique (les États-Unis)

SECTION 1 – LA GRANDE –BRETAGNE

Le pays a connu entre 1750 et 1800 une véritable révolution industrielle consécutive
aux progrès scientifiques et techniques induits par les découvertes et inventions
réalisées auparavant.

PARAGRAPHE I – LA SITUATION ÉCONOMIQUE

De 1800 à 1850, l’on vit la population britannique s’accroitre de 10,6 à 21 millions


d’individus.
Le taux d’accroissement de la population (1,4%) eut un effet considérable sur la
production et la population.

Le billet de banque, était considéré comme une créance du porteur sur la banque
d’amission privée. Les autorités monétaires l’émettaient en contrepartie d’une remise
d’or, d’un autre droit de créance, d’une ouverture de crédit. La circulation de cette
monnaie fiduciaire s’ajoute au niveau d’activité économique.

Ce phénomène déclencha une controverse entre les auteurs. Tooke prôna une non
règlementation de l’émission de la monnaie fiduciaire car il existait un automatisme
monétaire qui jouait un rôle régulateur. Ricardo préconisa une règlementation de
l’émission du billet de banque par le seul fait qu’il évoluait dans le temps.

Le courant de pensée qui se développa autour de Tooke caractérisa l’école de Tooke


dite Banking School, tandis que celui de Ricardo prit la dénomination d’Ecole de
Ricardo dit Currency School. Cette dernière l’emporta dans ce conflit intellectuel car

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en 1844, l’Acte de Robert Peel décida la règlementation de l’émission du papier
monnaie.
La loi alla beaucoup plus loin que ne le voudrait Ricardo. Elle permit de mettre de
l’ordre dans l’économie britannique et coïncida avec le début d’une politique monétaire
traditionnelle.

L’expansion démographique, la révolution technologique furent des facteurs de


progrès économique, la première par la pression de la demande de produits
agricoles et industriels qu’elle provoqua, la deuxième par la génération de la
machine qu’elle occasionna donnant ainsi l’impulsion définitive à la révolution
industrielle.

PARAGRAPHE II- LA SITATION SOCIALE

La situation économique britannique a conditionné la situation sociale. Le patronat et


l’Etat fixaient pour le monde ouvrier les règles du jeu.

Une opposition entre la classe bourgeoise (industriel, banquiers, grands commerçants,


etc.) et la classe prolétarisée (propriétaires fonciers, ouvriers agricoles, contribuables,
ouvriers non agricoles, etc.) apparut avec le risque d’un affrontement sanglant des deux
classes.

Pour l’éviter, la classe capitalisme demanda la libération des échanges internationaux ;


ce que
Robert Peel fit en promulguant l’abolition totale des droits de douanes sur le blé
étranger.

L’inorganisation des masses (ouvriers, travailleurs, paysans) et l’organisation


méthodique et scientifique des industries, commerçants, banquiers ont amené en
Grande-Bretagne le triomphe du grand capitalisme. Bref, la révolution industrielle
britannique est la mère du grand capitalisme naissant britannique, précurseur du
capitalisme contemporain.

SECTION II- LA FRANCE

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Si sur le plan politique, la révolution française de 1789 apporta des éléments favorables
comme le libéralisme politique, la liberté culturelle, sur le plan économique, les effets
défavorables de cette révolution ont freiné l’évolution économique du pays.

PARAGRAPHE I – LA SITUATION ÉCONOMIQUE

A peu de choses près, la France et la Grande-Bretagne ont une situation identique à la


fin du 18e siècle. Les deux pays vivaient en royauté avec une stratification sociale
identique, un niveau de vie similaire et un mode de vie aristocratique comparable.

L’avance que prit plus tard la Grande-Bretagne s’expliquera par l’influence de divers
facteurs qui au contraire, retarderont la France. Il s’agit notamment de facteurs :

• Les facteurs matériels

La mégalomanie de l’empereur Napoléon Bonaparte se retourna contre lui-même.


Voulant conquérir le monde ou l’Europe, il trouva en face de lui une coalition d’armes
des Etats voisins.
Les retournements ou revers militaires des guerres napoléoniennes qu’il a subis, le
blocus continental qu’il dût affronter contribuèrent à l’asphyxie de la France qui
manque bientôt de flottes et ne disposait plus de colonies à la mesure de son ambition
d’expansionnisme géographique.

• Les facteurs humains

Avec les guerres que le pouvoir politique menait, la tendance démographique était à la
baisse de la natalité. La baisse de la fécondité entraînera une faiblesse numérique de la
population française au moment où le pays en avait besoin sa politique, celle-là même
qui produisait l’effet contraire.

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• Les facteurs politiques

La révolution a légalisé le morcellement des terres. Il en est découlé une pléthore de


propriétés rurales fermées à toute évolution technique. Les travailleurs préféraient
rester à la campagne pour survivre en auto consommation et les villes commencèrent
par souffrir du manque d’approvisionnement, faute de productivité agricole.

• Les facteurs sociaux

Le caractère pusillanime1de la bourgeoisie française freinait l’activité économique


contrairement à ce que l’on pouvait constater en Grande-Bretagne.

Le financement de la production par des emprunts ou par le préfinancement n’avait pas


encore les faveurs des opérateurs économiques. Il ne s’inscrivait pas dans les pratiques
du pouvoir financier et des détenteurs du pouvoir économique.
L’investissement à des fins productives s’effectuait à partir de l’accumulation de
bénéfices réalisés.
PARAGRAPHE II – LA SITUATION SOCIALE

La situation sociale française demeurait très contrastée en regard même de la situation


politique et l’évolution économique.

D’une part, l’aristocratie foncière céda la place à une bourgeoisie composée de


banquiers, d’industriels, de commerçants de gros, de grands propriétaires fonciers
urbains.

Le pourcentage des femmes, et les enfants de moins de dix ans , sont impliqués dans
les activités de production pour une journée de travail (12 heures).

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Qui manque d'audace, craint le risque

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La lutte entre la classe bourgeoise, la classe moyenne et la classe ouvrière se fit plus
âpre car, la bourgeoisie moyenne s’allia à la grande bourgeoisie. L’équilibre des forces
fut rompu néanmoins au profit de la classe ouvrière.

SECTION III- L’ALLEMAGNE

La transformation de l’Allemagne présentait une physionomie spéciale. Les


conséquences des guerres napoléoniennes avaient entraîné la dissolution des
corporations des métiers, l’instauration de libertés politiques et économiques, une
structure agraire proche à l’Ouest de celle de la France et à l’Est de celle de la Russie.
Ce pays qui s’appelait la Prusse occupait une place médiane entre l’Angleterre et la
France et exprimait les mêmes convoitises pour la domination en Europe. Pris en étau
entre ces deux pays dont l’un était en permanente révolution et l’autre en progrès
économique accéléré, elle présentera une physionomie particulière.

PARAGRAPHE I – L’INFLUENCE FRANCO-BRITANNIQUE

L’industrie britannique à base essentiellement métallurgique servit d’exemple à


l’industrie allemande. Celle-ci essaya de tirer le maximum de profit du charbon
allemand par une puissante industrie extractive et métallurgique.

Le sous-sol allemand regorgeait de potentialités minières aussi importantes que celui


de la Grande-Bretagne. L’Allemagne a bénéficié essentiellement de l’apport technique
et technologique britannique.

La politique française guida les Allemands qui s’inspireront du libéralisme politique,


de l’esprit humaniste en cours et de la codification des textes qui réglementent la vie
économique et sociale.

PARAGRAPHE II- LA SITUATION ÉCONOMIQUE

Au cours de la première moitié du 19e siècle, l’on pouvait caractériser l’industrie


allemande comme d’artisan domestique. Il fallut attendre 1830 pour voir apparaître
les premiers manufactures à partir desquelles s’effectua le démarrage de
l’économie germanique.

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Le fait économique marquant de cette époque allemande a pour nom : le Zollverien ou
Union douanière. La réalisation a été graduelle. En 1818, la Prusse unifie tous ses tarifs
douaniers. De 1832 à 1833, des pourparlers furent menés qui débouchent sur un accord
entre la Prusse, la Bavière, le Wurtenberg, les deux Hesse que rejoignirent plus tard
Saxe, Francfort, etc. l’Entente prenait effet au 1er janvier 1834.

Le fondement de l’union douanière est le libre-échange entre partenaires, la pratique de


tarifs protecteurs légers graduellement majorés sauf sur les matières premières, la
possibilité de conclusion de traités de commerce ponctuels. Ce système contribua à
l’extension du marché, à la stimulation de la production et à la division du travail.

SECTION IV- LES ÉTATS-UNIS

Economie de peuplement, l’ancienne colonie anglaise produisait pour la Grande-


Bretagne l’essentiel en vue de la satisfaction des besoins de la métropole.
Elle servait de réserve de matières premières et de débouchés pour des produits
élaborés.

Après des périodes de léthargie économique, le pays s’ouvre à la prospérité : la


navigation se développa avec les bateaux à vapeur.

PARAGRAPHE I – LES ÉLÉMENTS DE FORCE

L’extension géographique et l’extension démographique favorisèrent le progrès


économique.
Divers atouts ont milité en faveur de cet essor : le caractère vierge du pays, la richesse
du sol et du sous-sol exploitable par des colons émigrés non liés à des structures
rétrogrades.

La population, élément de force majeur, passa de 5 à 22 millions d’habitants entre 1800


et 1850 pour toute l’Amérique du Nord dominée par les États-Unis. Cette augmentation
de la population facilita la conquête des territoires de l’ouest (Far West).
-L’immensité du territoire

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-densité de la population

L’émission monétaire revenait aux banques d’État bien que vers 1836 le Gouvernement
Fédéral ait accordé un privilège d’émission fédérale à une banque nationale. La flotte
marchande dont le pays, se dota concurrença à la longue celle des britanniques.

En prix 1929, le revenu national net de 1850 atteignait 8 milliards à peu près, soit le
double de ce qu’il représentait au début de la période, le revenu par tête avoisinait déjà
200 dollars et la part de la formation nette de capital dans le produit national
approchaient 10%, la part de l’agriculture dans le revenu national se situait à un niveau
supérieur à 30% ; ce qui par rapport à la période de 1789-1800, où elle était chiffrée à
39%, représentait une performance. Le pourcentage de la population active employé
dans l’agriculture a diminué dans les mêmes proportions.

PARAGRAPHE II- LES ÉLÉMENTS DE FAIBLESSE

L’immensité du territoire avec des ressources extraordinaires, le dynamisme affiché de


la population masquaient certaines réalités qui s’expriment dans le dualisme régional,
l’inflation intérieur et l’organisation syndicale.

A- Le dualisme régional

Tout opposait le nord et le sud des États-Unis ; cette opposition alimenta la guerre de
sécession ultérieure. Alors que la polyculture excellait au nord avec d’importants
gisements, le sud produisait uniquement du coton qui permettait l’éclosion d’industries
de filatures, de tissage, etc.

B- L’inflation intérieure
L’essor économique prodigieux enregistré au cours de la période entraîna des
conséquences nuisibles à l’activité générale. L’activité économique s’alimentait à la
source de l’action financière et monétaire.
La multiplication des banques d’État dotées de pouvoir d’émission monétaire mit le
pays dans l’inflation générale.
Cette politique monétaire qui faisait introduire trop de monnaie dans une économie à
production faible, a conduit à une hausse des prix des biens fabriqués et en retour

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surexcita la production ; la hausse des prix des biens accéléra la production de ces
derniers sur lesquels les industries comptaient pour s’enrichir.

C- L’organisation syndicale

Les États-Unis de cette époque cherchaient encore leur voie, ouvraient le pays à
l’immigration, souffraient de la faiblesse des voies de communication, pratiquaient le
bimétallisme, inauguraient un système douanier fondé sur un protectionnisme atténué,
se démenaient dans les contradictions de la politique esclavagiste et poursuivaient
l’élimination des Indiens.

SECTION IV – LES CRISES MAJEURES DE LA PREMIERE MOITIÉ DU 19e


SIÈCLE

L’amorce de la révolution industrielle en 1750, le développement de celle-ci au début


du 19e siècle, donnent une nouvelle tournure à l’économie mondiale. Cette dernière qui
se veut industrielle et marchande acquiert une ampleur et une autonomie suffisantes
pour évoluer à son propre rythme.

Elle s’articule autour de la Grande-Bretagne dont l’avance sur les autres pays est
considérable. Les diverses crises qui secouent ce pays et les autres nations industrielles
apparaissent comme des crises de confiance.

PARAGRAPHE I – LA CRISE DE 1816

Elle est née des conséquences de la défaite française à Waterloo. La chute de Napoléon
occasionna une vive spéculation sur le marché financier due à l’émission excessive de
billets.
La main-d’œuvre libérée également ne trouvait pas à s’employer car, le développement
du machinisme et la division du travail durant la guerre ont créé une surcapacité de
production.

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Il en découla une baisse de prix agricoles ; faute de demande, les entreprises fermaient,
la circulation monétaire diminuée et l’arrêt de la spéculation amenaient des faillites en
cascade.

Si aux États-Unis la crise découlait de troubles monétaires, en France, elle fut plus
agricole qu’industrielle. On pouvait caractériser cette crise de conséquence des
lendemains de Waterloo.

PARAGRAPHE II- LA CRISE DE 1825

La Grande-Bretagne connaît la première grande crise boursière de l’histoire. La


Bourse de Londres s’effondre après le dégonflement de la bulle spéculative sur les
investissements en Amérique latine.
Bientôt, l’offre des biens dépasse la demande des biens, ce qui déclencha en 1825 une
chute des prix.
De boursière, la crise prendra bientôt une tournure monétaire. Les banques engagées
dans les opérations spéculatives firent faillite. Les secteurs industriels et commerciaux
dépendant des banques furent à leur tour touchés.
Les États-Unis par contre en subirent les conséquences car le pays restait dépendant de
la Grande-Bretagne. Ce fut la première des crises dites industrielles.

PARAGRAPHE III- LA CRISE DE 1836-1839

Elle peut être assimilée aux contagions anglo-américaines. En effet, en Angleterre


même, une vive prospérité s’ouvrit en 1833 et l’accroissement des sociétés par action
dans les chemins de fer constituèrent pour l’industrie du fer et l’extraction de la houille
(charbon), l’expansion des villes et l’augmentation de la construction immobilière dans
les régions textiles, créèrent une situation de surchauffe.
Les prix temporairement élevés peu avant 1836 baissèrent brusquement à cette date ; la
balance commerciale accusa un déficit substantiel avec drainage externe de l’or auquel
succédèrent
Ainsi la révolution industrielle a mené à premières défaillances du système capitaliste.
La crise s’apprécie compte tenu de l’amplitude et de la durée de concentration de
l’activité économique.

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PARAGRAPHE IV – LA CRISE DE 1847

Elle se veut d’abord économique ; l’ouverture du marché chinois à l’industrie anglaise,


l’ampleur des investissements à caractère spécifique dans les chemins de fer, les
difficultés ponctuelles de la production agricole, allaient créer les conditions d’une
augmentation des exportations du crédit et des prix. Ce qui arrangeait beaucoup les
spéculateurs.

Mais la bonne récolte en 1847 fera chuter les prix, sèmera la panique au niveau des
spéculateurs.
Ces perturbations nées en Angleterre, gagnèrent d’autres pays, notamment la France ;
dans ce pays, la misère des masses consécutive au ralentissement de l’activité fut l’une
des causes de la révolution de février 1848. La crise eut peu d’effets aux Etats-Unis et
en Allemagne.

SECTION VI – LES DIFFERENTS TYPES DE CRISES

-Les crises industrielles : Elles sont dues au capitalisme naissant, caractérisées par la
saturation de la production
- Les crises de spéculation : Elles sont dues à l’incapacité des spéculateurs à faire face
aux mesures de contrôle initiées sur les produits de spéculations.
-les crises de déflation : consécutives aux resserrements de crédits qui suivent une
politique antérieure expansionniste de crédits
-la crise importée : elle s’explique par l’interdépendance des économies due à la
politique de libre échange
-la crise de confiance : elle constitue une remise en cause de la crédibilité des structures
internationales ou nationales

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* *

Les espaces géographiques constitués qui dominèrent l’économie mondiale durant la


première moitié du 19e siècle sont ceux-là qui se sont organisés pour tirer profit des
bienfaits de la science et de la technique, pour jeter les bases structurelles de leur
promotion économique, sociale et entrepreneuriale.

Ils se sont organisés pour mettre en place des institutions appropriées, s’adonnaient à
des échanges dans le but de s’approprier les avancées technologiques du concurrent et
lançaient les premiers programmes d’instruction et de formation pour se doter des
compétents dont dépendait le processus de développement économique durable.

En définitive, sur le plan économique, la période de 1800 à 1850 aura été celle des
trends décroissants de prix, du bimétallisme et de la production élevée d’argent. Le
niveau du stock monétaire restait faible. La première moitié du 19e siècle aura révélé
les premières perturbations du système capitaliste.

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DEUXIÈME PARTIE : HISTOIRE ÉCONOMIQUE DE 1850 À LA FIN DE LA
1ère GUERRE MONDIALE 1919

La période qui s’ouvre sera riche en événements économiques et sociaux appréciables


pour l’histoire économique car elle coïncide avec l’apparition de premières

crises économiques d’origine financière, la révélation du rôle


grandissant de la monnaie dans le circuit des activités économiques.

Le deuxième événement se présentera dans les crises économiques qui allaient se


multiplier et faire tache d’huile et déclenchera des évolutions ou crises sociales et
politiques. Le système économique souffrira des effets dès
l’envahissement monétaire.

Tout ceci laissera apparaître les faiblesses du capitalisme que l’on essayera
d’apprécier à travers l’évolution des grands secteurs d’activités, le soubassement de
l’économie et l’économie des puissances.

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