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Section 2 

: L’action syndicale

Pour défendre les intérêts individuels et collectif s, les salariés s’organisent


et mettent sur pied un syndicat représentatif, à travers lequel, ils
expriment leurs revendications (salaires, la durée et les conditions de
travail, chômage, sécurité sociale, retraite, œuvre sociale…). Pour faire
valoir leurs revendications, les syndicats fond recours à un ensemble de
moyens et d’actions (la distribution des tracts, la signature de pétitions, les de
filets, les meetings, les arrêts de travail, grèves…). L’objectif de l’action
syndicale par tous ces moyens est de parvenir à déclencher une négociation
collective, au cours de laquelle, les représentants syndicaux tenteront
d’imposer au moins certaines revendications.
1. Les moyens de l’action syndicales
L’action syndicale s’effectue sur le lieu de travail, elle consiste à informer les
salariés par prise de parole, par tracts, affichages, communiqués de presse,
par voix de réseaux sociaux, etc.
 Tracts : est une « petite feuille ou brochure distribuée gratuitement à
des fins de propagande... »1. Toutefois, il faut noter que le recours à
ce genre de moyens a reculé considérablement.
 La manifestation : est un « rassemblement de personnes occupant un
lieu et se comportant de façon à faire entendre leurs revendications
aux autorités ».
Cette forme d’expression est plus directe, à mesure que, l’identité du groupe
des manifestants est dévoilée et par conséquence, peut être en jeu. La
manifestation peut aussi gagner la rue, comme elle peut se faire par la voix des
médias.
 La grève : « c’est une cessation volontaire des collectifs de travail par des
salariés, afin de défendre des intérêts communs ». On note toutefois,
qu’il y a différentes significations de la grève (grève licite, illicite, grève
illimité, grève générale…).
Toutefois, si l’histoire du syndicalisme et du mouvement ouvrier révèle
l’existence de grèves violentes, on assiste actuellement à un recule
considérable à ce genre de moyens, voir même à un déclin du syndicalisme.

1
Antidote, RX. www.antidote.info, Septembre 2006, © Druide informatique inc..
Andolfatto Dominique et Labbé Dominique suggèrent que, « l’observation
des pratiques syndicales –particulièrement dans le secteur publique –
conduit également à souligner l’enjeu que présentent les usagers. Le
rapport de force avec l’Etat-patron dépend largement de gêne causé aux
usagers des services publics sinon à l’économie dans son ensemble » 2.
2. Les syndicats et la négociation collective :
Si les moyens de l’action syndicale (tract, manifestation, grève…), ont pour but
d’imposer une négociation collective, permettant de réguler le rapport de force
existant entre employeurs et salariés, qui se traduit, dans le cas d’un accord
entre les deux parties, par la signature d’une convention collective, qui est une
plate-forme intermédiaire entre la loi et le contrat individuel de travail.
Toutefois, elle demeure moins un acquis avantageux pour les salariés,
notamment en période de crise et de récession. En effet, depuis l’édification du
code de travail par l’OIT, les relations de travail sont régies par des lois qui
diffèrent d’un pays à l’autre. Dominique Andolfatto, nous fait remarquer, que
mis à part les pays anglo-saxons et ceux de l’Europe du nord, où, ces
conventions sont essentielles, car, elles fixent les salaires et les qualifications, la
durée du travail, les règles de promotion, de licenciement, etc. En revanche,
dans les pays socialistes et à économies précaires, le rôle de l’Etat et le poids
du politique ont un impact décisif dans la régulation du marché du travail.
3. Capacité d’action du syndicat :
La capacité d’action du syndicat est déterminée par ses ressources de pouvoir
qui sont au nombre de trois : la capacité stratégique, la solidarité interne et la
solidarité externe.
La capacité stratégique des syndicats réfère à l’élaboration et la transmission
de leur propre agenda. Les stratégies proactives reposant sur un agenda
autonome s’avèrent essentielles dans la négociation de garanties sociales
(ayant trait, par exemple à la formation et aux licenciements) et ce, en échange
de l’introduction de nouveaux systèmes de production.3 Nous croyons qu’en
matière d’anticipation des restructurations, la capacité stratégique des
syndicats influe sur son pouvoir de négocier les termes de cette décision de
restructuration. En effet, l’anticipation requiert en elle-même une attitude et
des stratégies proactives. En ce sens, les indicateurs que nous retenons pour
mesurer la capacité stratégique du syndicat s’articulent autour de son attitude
2
Andolfatto, Dominique et Labbe, Dominique. Sociologie des syndicats. Paris : La découverte, 2000, p. 93.
3
Lapointe et al. 2000 dans Lévesque et Murray, 2003.
proactive : présentation formelle ou informelle à la direction et/ou aux
membres de propositions, de stratégies, voire d’alternatives; capacité
d’obtenir de l’information, de la traiter et d’agir sur cette dernière; présence
formelle et informelle de revendications, contre-propositions autonomes face
au projet de restructuration de la direction58; vision du futur de l’entreprise;
capacité de comprendre le contexte de l’entreprise et de son marché.
Afin de déployer ses stratégies, le syndicat doit recevoir l’appui de ses
membres. Donc, il gagne à s’assurer que sa solidarité interne soit bien vivante.
La démocratie en est l’élément crucial qui renforce la légitimité des positions
syndicales en plus de favoriser la redéfinition des positions par le biais d’une
implication active de ses membres60. En ce sens, la capacité stratégique trouve
nécessairement appui sur la démocratie interne. De plus, le syndicat
d’établissement qui bénéficie d’une grande légitimité auprès de ses membres
grâce à la solidité de sa démocratie interne, jouit d’une plus grande influence
sur les décisions de l’entreprise61. En ce sens, la capacité d’action du syndicat,
reposant en partie sur sa solidarité interne, viendra influer sur la capacité
d’action du syndicat en matière d’anticipation. Lévesque et Murray (2003)
proposent une série d’indicateurs retenus également pour mesurer la solidarité
interne : fonctionnement interne du syndicat local; présence de représentants
syndicaux, temps alloué aux activités syndicales; moyens de communication;
formation syndicale; participation aux assemblées syndicales et
fonctionnement des comités syndicaux; degré de militantisme dans
l’organisation à travers les générations d’employés (par exemple, taux de
participation aux activités syndicales, utilisation de moyens de pression
collectifs).
La solidarité externe s’ajoute aux deux autres types de ressource de pouvoir. Il
s’agit de la construction de mécanismes de coordination tant horizontaux que
verticaux entre les syndicats d’une part, et d’autre part, entre ces derniers et
d’autres acteurs sociaux. La solidarité externe accroît la capacité d’action du
syndicat. En effet, un syndicat dont le réseau est élargi est davantage capable
de propositions autonomes face à la direction de l’entreprise, ce qui accroît
son degré d’influence sur les processus de changement62. En ce sens, il dispose
d’appuis extérieurs l’empêchant de s’isoler. Les alliances syndicales
internationales sont également utiles pour le développement d’une
négociation collective internationale susceptible de réduire la compétition
transnationale63. La capacité d’action du syndicat peut ainsi être renforcée par
ces réseaux externes, ce qui influerait sur sa capacité d’anticipation des
restructurations. Nous employons les indicateurs développés par Lévesque et
Murray pour mesurer la solidarité externe du syndicat : recours aux services
spécialisés de la centrale syndicale à laquelle est affilié le syndicat,
développement d’alliances auprès d’autres syndicats (d’autres régions et
secteurs), développement d’alliances auprès de la communauté locale et le
développement d’alliances auprès de syndicats internationaux et de syndicats
d’autres pays qui opèrent au sein de la même entreprise.
_conclusion du chapitre :
La société marocaine sans lendemain, si ce n’est celui du merchandising et de
l’accroissement des inégalités, peut voir renaître le retour de l’inquiétude qui
peut être une nouvelle ère de doute, l'époque de l'abdication plutôt que celle
de la protestation. On a constaté que la montée de l’abstentionnisme politique
se conjugue néanmoins avec l’apparition de nouvelles grèves, l’apparition
d’une nouvelle combativité syndicale, de nouvelles formes de militantisme
(extrémiste, mouvements politico-religieux, …). Le paysage marocain est
tellement bouleversé que le chemin de la reconstruction reste un endurant
travail à réaliser… La mise à niveau souhaitée par le gouvernement marocain
ne doit pas être seulement économique et financière. Elle doit être également
sociale.

Conclusion Générale :
Le rôle du syndicalisme générale , notamment, dans la gestion des œuvres
sociales et dans l’amélioration des conditions ainsi que, l’application de
travail, a u sein de l’entreprise s normes d’hygiène et de sécurité au ,
c’est tenter, autant que possible d’éviter toutes tentatives d’extrapolation
afin, d’élaborer une grille synthétique de ce rôle dont l’importance nous
semble de taille, vu, l’enjeu considérable que ces variables peuvent
receler, à savoir, que théoriquement et légalement les intérêts et les
droits sociaux des travailleurs sont garantis et protégés.
Encore que cet enjeu des intérêts sociaux semble préoccuper davantage
les travailleurs, compte tenu des attentes et du profit que ses derniers
peuvent en tirer. Il s’ensuit que la mobilisation des travailleurs et leurs
appuis sur leurs représentants, peut s’avérer, nous semble il, le bon
moyen d’y parvenir, à arracher leurs droits dans un cadre légal, légitime
et équitable. Constat fait, dont la majorité des interviewés en
témoignent.
En effet, tenter de donner certains éléments de réponse à la
problématique de la préservation et l’amélioration des acquis sociaux des
travailleurs au sein d’une par entreprise l’intermédiaire de leurs
représentants, peut inciter les managers et les responsables à mieux saisir
le climat qui règne au sein de l’entreprise, pour entreprendre les mesures
adéquates, qui garantissent à la fois les intérêts des travailleur
l’entreprise.

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