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DISSERTATION ENGAGEMENT POL

Comment l’action collective s’est-elle transformée dans les sociétés


démocratiques ?
I. Les objets de l'action collective se sont transformés depuis les années 1960 dans les
sociétés démocratiques

1. Un affaiblissement des objets « économiques » de mobilisation liés aux conflits du


travail…

-avant 1960 --> majeure partie des actions collectives = conflits du travail = conflit syndicat /
grp de salariés et employeur au sujet des relations de travail (conditions, salaire)
-salariés mobilisés contre employeur --> défendaient des intérêts « économiques » ou
« quantitatifs » liés au salariat : augmentation des salaires, congés payés, retraites, conditions
de travail, sécurisation des contrats de travail, etc

2. … et une progression des nouveaux enjeux de mobilisation

-depuis 1960 --> nv enjeux de mobilisation revendications « post-matérialistes » ou


« culturelles
-luttes comme le féminisme, l'antiracisme, la défense de l'environnement
-luttes minoritaires = actions collectives menées par des groupes minoritaires qui cherchent
une forme de reconnaissance de leur identité sociale, et/ou une extension de leurs droits en
tant que membres de ce groupe
« Black Lives Matter »
 Alain Touraine 1984 = le concept de Nouveaux mouvements sociaux (NMS)

II. Les acteurs de l'action collective se sont transformés depuis les années 1960 dans les
sociétés démocratiques

1. Des acteurs « traditionnels » de l'action collective qui perdent de leur poids…

-syndicats et des partis politiques affaiblis = association de personnes qui vise à gérer ou à
défendre les intérêts professionnels et économiques (salaires, conditions de travail) de ses
membres
-conflits du travail organisés par syndicats (CGT) ou les partis politiques (le Parti
communiste français dans le « mouvement ouvrier »)
-individus mobilisés dans les conflits du travail étaient hommes ouvriers peu diplômés
-avant les années 1960 --> les acteurs mobilisés étaient des salariés et surtt des hommes
ouvriers peu diplômés

2. … et l'émergence de nouveaux acteurs de l'action collective


-place des associations et des groupements dans l'action collective contemporaine progresse
-associations = groupement de personnes volontaires réunies autour d’un projet commun ou
partageant des activités, mais sans chercher à réaliser des bénéfices
(Greenpeace) = porteuses de revendications culturelles --> rôle central
-émergence de « groupements » = mouvements moins institutionnalisés et structurés
( « Gilets jaunes » )
-diversification des individus mobilisés = individus aux profils socioculturels --> + de
femmes, de diplômés, de jeunes »

III. Les répertoires de l'action collective se sont transformés depuis les années 1960 dans
les sociétés démocratiques

1. Le tandem « grève/manifestation » est en perte de vitesse…

-conflits du travail utilisent couple grève/manifestation


-sociologues parlent de « répertoire d'actions » = ensemble des moyens dont disposent des
individus pour se faire entendre
-Charles Tilly propose ce concept qu’il définit comme la configuration des moyens de
pression et d’influence mobilisables par un groupe

--> répertoire très large : il comprend des formes d’actions violentes (la désobéissance civile)
ou pacifiques (blogs, groupes de discussion), et des formes plus ou moins structurées comme
la manifestation

2. … tandis que les formes plus originales progressent

-actions collectives --> formes de + en + variées et originales


--> « élargissement du répertoire de l'action collective »
-grp mobilisés recherche l'originalité (comme les militants qui défendent la cause animale en
se déguisant en poulets et en occupant un Burger King parisien) et la lumière médiatique
Peut-on expliquer l’engagement politique seulement par des variables
sociodémographiques ?

I. L’engagement politique est influencé par des variables socio- démographiques

1. La position sociale des individus (niveau de diplôme, PCS, métier)

-PCS défavorisée incite à se mobiliser car individus + souvent discriminés, - accès aux
ressources socialement valorisées
-CPIS adhèrent + à une assoc de l’action sanitaire et sociale ou humanitaire et caritative =
plus souvent dans le rôle de « consommateurs engagés »
-capital social et scolaire favorable --> certaines compétences (rédiger des tracts, organiser
une réunion, savoir convaincre) = sentiment de légitimité
-nv de diplôme militants des partis politiques = sup à la moyenne

2. Des variables démographique (âge, génération, sexe, nationalité)


-effet d’âge : âge = une variable démographique désignant le nombre d’année depuis la
naissance d’un individu
attitudes pol des jeunes opposées aînés en raison de l’écart d’âge et des positions différentes
dans le cycle de vie.
effet de génération: génération = cohorte d’individus nés à la même période
génération + ou - marquées selon évènements concrets (Mai’68, réchauffement climatique)
 engagement pol traditionnel = plus âgées
 plus jeunes = engagement plus éphémère, peu encadrée --> + pour des valeurs -->
engagement type « post-it »
-sexe : femmes = action sociale / humanitaire ou défense de droits
hommes = syndicat ou un parti politique

II. D’autres raisons qui poussent les individus à s’engager

1. Les incitations sélectives


afin de lever ce paradoxe de l’action collective, Mancur Olson enrichit son modèle avec la
notion d’incitations sélectives.
-incitations sélectives: des bénéfices secondaires de l’action collective, réservés aux seuls
participants bénéfices matériels (rémunérations, postes...)
--> prestations et avantages accordés aux membres de l’organisation qui mobilise
-Olson insiste sur grp de taille réduite = + mobilisateurs --> sentiment d’être utile, peser sur la
décision, les pressions morales …
2. Les rétributions symboliques

-rétributions symboliques = toutes les formes de récompenses non matérielles (prestige,


nouvelles rencontres, sentiment de donner un sens à sa vie) qui proviennent de l’action
collective
-militants et participants à des manifestations partagent souvent ce sentiment d’une nouvelle
sociabilité, création de liens forts, fierté, solidarité, etc...
-désengagement = réduction de ces rétributions symboliques

3. La structure des opportunités politiques

-structure des opportunités politiques = facteurs liés à l’environnement politique


susceptibles d’influer sur les conditions d’émergence d’une action collective
-selon politistes : destin d’un mouvement social --> mobilisation des militants + évolutions
conjoncturelles du système politique
--> selon circonstances : système pol + ou – vulnérable = favorise ou pas engagement pol
-structure des opportunités politiques :
• degré d’ouverture ou de fermeture des institutions politiques (plus ou moins
démocratique) ;
• stabilité ou instabilité des alignements politiques (poids des différentes forces
politiques existantes) ;
• degré de cohésion ou de division au sein des élites politiques, capacité des
mouvements sociaux à trouver des alliés influents ;
• réaction de l’État face à la contestation (répression).

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