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Nom 

: MAYELE
Prénom : FREDDY
Matricule : 000 504 306
MASTER 1 ULB

Examen d’Histoire du travail


4 juin 2020

Soca D446
Nicolas Verschueren

Consignes :

 Police de caractère (times new roman) 12, interligne de 1,15


 Ne pas dépasser 5 pages de réponses, la page de garde où figurent
votre nom et les consignes ne compte pas dans ce décompte.
 Veuillez indiquer votre nom, prénom, et matricule
 Je suis disponible par email durant l’examen : niversch@ulb.ac.be
 Il ne faut pas plus de deux heures pour répondre à l’examen mais
vous avez jusqu’à 22 heures pour mettre l’examen sur l’Université
virtuelle.
 Si un problème informatique ou de connexion venait à survenir,
veuillez prendre contact avec moi ou avec CAP. Ne vous stressez pas, il
y a toujours une solution.
 Prenez le temps de la réponse, utilisez votre esprit critique, alimentez
votre réponse avec des exemples vus au cours quand c’est possible.
 Gardez à l’esprit que je n’évalue pas vos connaissances ponctuelles
mais comment l’histoire du travail et la manière dont elle a été
enseignée peut vous aider à penser le travail aujourd’hui.
 Inspirez-vous des exemples de productions culturelles vus au cours ou
non, de vos connaissances extérieures au cours, voire de votre
expérience personnelle pour alimenter votre dissertation
Depuis la nuit des temps, le travail a toujours eu à occuper une place
importante dans l’histoire de l’humanité. A compter de l’époque primitive
jusqu’à nos jours, le travail a subi un certain nombre d’évolution, la façon
dont il était abordé, vécu, perçu,...

Nous nous attèlerons dans les lignes qui suivent à procéder à un passage en
revue des transformations qu’a subi le travail à partant de l’époque primitive
jusqu’à l’actuelle crise sanitaire liée au Covid-19 et en passant par différents
moments clés : Antiquité ; Moyen-âge ; Révolution industrielle ; Révolution
protestante ;…

En effet, Au cours des périodes lointaines, le travail était perçu de manière


négative que ce soit du point de vu religieux et sociopolitique.

Tout d’abord, sur le plan religieux, le travail était perçu comme étant une
punition Divine, car Dieu avait chassé Adam du jardin d’éden parce qu’ils
avaient péché d’où la fameuse «  tu mangeras à la sueur de ton front »

Au point de vu Sociétal et politique, les travailleurs subissaient une forme de


dénigrement compte tenu du fait que cela pouvait empêcher aux citoyens
d’exercer leurs devoirs civiques et politiques. Cela explique un peu ce mépris
dont les travailleurs pouvaient faire l’objet.

Au fur et mesure avec l’avènement de l’antiquité Grecque, qui constitue le


fondement de nos sociétés contemporaines, beaucoup d’autres valeurs ont
été attribuées au travail. On assiste notamment à une société d’inégalités
basée sur le genre, le droit,…et dans laquelle on assiste à la séparation entre
l’œuvre et le labeur (ergo et ponos)

Déjà à cette époque, on pouvait déjà voir apparaitre l’antagonisme entre ceux
qui méprisent le travail et l’enrichissement par son biais et ceux qui
considèreront juste âpres que «  celui qui ne travaille pas ne mange pas »
cette petite illustration pour démontrer plus loin que la coexistence entre ces
deux visons ne date pas d’aujourhui, nous aurons l’occasion d’en parler avec
beaucoup plus de détails dans la partie suivante.

Bien des siècles après, l’Eglise par le canal de l’archevêque de


Constantinople, revalorise le travail en démontrant que celui-ci fait partie du
plan de Dieu car le travail permettait entre autre de faire l’aumône. Cette
idéologie est considérée comme étant l’ancêtre du néolibéralisme !

Viendra ensuite la réforme protestante mise en avant par Jean Calvin et


Martin Luther. A leur tour, ils ont aussi appuyé l’idée selon laquelle « ne pas
travailler est un péché », d’où la naissance du capitalisme marchand et de la
bourgeoisie, « time is money » «  l’oisiveté est la mère de tous les vices »

Avec la révolution industrielle qui s’est caractérisée par la mécanisation du


travail, beaucoup sont les théoriciens qui ont apporté un plus à notre
rapport au travail : Henry Ford ; Fréderic Taylor ; Marx ; Weber….
L’évolution technologique s’est caractérisé aussi par l’apparition des risques
liés au travail : accidents de travail ; pollutions environnementales ; anxiété,
les différents aspects liés à la pénibilité et à la dégradation des conditions de
travail.
D’où l’avènement des luttes ouvrières, mouvement syndicales et qui s’en
suivra par les protections sociales.

L’industrialisation a eu un impact sur la pensée au travail, en considérant


que le travail rendrait libre, autonome et qu’il constitue un vecteur de
richesse.
L’autre impact de l’industrialisation se situe au niveau sociale, car à cause
d’elle le travail à domicile a disparu quasiment en créent ainsi un véritable
choc sociale (familiale).

Pendant la période post 2ème guerre mondiale dite des 30 glorieuses, une
certaine accalmie s’était installée, sur le plan social : sécurité sociale et
protection sociale quasi garantie.
Ensuite, début des années 80, avec la montée en puissance du néo
capitalisme, nous avons assisté à des nouvelles formes d’organisation de
travail (NFOT) qui se sont traduit par des nouvelles méthodes de
managements.
Ces nouvelles formes managériales nées de la mondialisation ont contribué
à la mise à mal des conditions des travailleurs. Cela s’est caractérisé par
l’apparition des troubles psycho-sociaux, Burn out, suicide etc.
Nous devons aussi noter que pour les NFOT définissent comme organisation
performante celles qui sont flexibles. or, force est de constater que ces
dernières mettent en avant l’accumulation du capital et crée des contextes
concurrentiels tels que la rémunération liée à l’évaluation (culture excessive
du résultat), pour ne citer que celui exemple-là.
Cette forme de management « d’excellence » a pour but non seulement
d’améliorer la productivité de l’entreprise mais aussi de créer dans le chef du
travailleur un sentiment performance. Sauf que dans ce cas, l’économie n’est
plus au service de l’humain mais c’est plutôt l’humain qui est au service de
l’économie, d’où un sentiment de dépossession, qui dans certains cas
constitue une charnière entre le travail et des troubles psycho-sociaux ou du
Burn out.
Le Néo Taylorisme avec sa méthode qui consiste à placer le client au centre
du processus a aussi joué un impact sur les conditions de travailleurs à
travers l’intensification du travail basé sur l’obligation de résultats. Sans
oublier le fait que cette intensification du travail (production de masse) a
aussi un impact négatif sur l’environnement et l’écologie.
De même pour le système de « Lean production » dit de flux tendu mis en
place par le toyotisme. Bien entendu le « juste à temps » permet entre de
réduire les gâchis et d’améliorer l’efficacité.

Toute cette pression liée au travail évoquée ci-haut, peut justifier l’idée que
peut développer une frange de la population, à savoir : l’instauration d’un
revenu universel ! Idée qui entre en conflits avec celui de certains experts
économistes qui estiment que tout financement de la sécurité sociale, le
revenu universel en l’occurrence ne peut se faire que par le travail, d’où le
cercle vicieux qui se ré installe et la rivalité entre le «  qui ne travaille pas ne
mange pas » ou «  celui qui se confine ne mange pas » et les adeptes et
partisans du revenu universel pour tous

En guise de conclusion, compte tenu du constat fait ci-haut, comme quoi


les 27 siècles d’histoire nous ont permis de constater et d’analyser le
basculement du travail « méprisé » vers le travail « valorisé »
Ce qui est sûr, la crise sanitaire actuelle liée au Covid-19 a fait réapparaître
le débat sur  «  l’état providence »1 (Par Gaël Giraud, directeur de recherche
CNRS, Professeur Ecole Nationale des Ponts Paris Tech’, jésuite — 25 mars
2020 à 14:57) (article : libération :
https://www.liberation.fr/debats/2020/03/25/covid-19-le-retour-de-l-etat-
providence_1782897).
La pandémie du covid-19 a démontré les limites du modèle économique
libéral et individualiste, d’où la nécessité d’un Etat qui doit renouer avec sa
mission première :
Sur le plan social, la crise sanitaire a cassé le mythe des clivages sociaux
(inégalités patrons-travailleurs) engendrés par le capitalisme, car selon le
Professeur Gaël Giraud, la pandémie a réussi à mettre tout le monde sur le
même pied d’égalité, car non seulement toutes et tous ont subi de plein
fouet directement ou indirectement l’impact de la pandémie.
Autre illustration, c’est la sortie médiatique
(https://www.dhnet.be/actu/belgique/paul-magnette-le-temps-des-
compromis-mous-et-fades-est-revolu-5eac019bd8ad580d3d87bcac )du
Président du parti socialiste et Bourgmestre de Charleroi de ce vendredi
01.05.2020. Paul Magnette puisque c’est de lui qu’il s’agit, à l’instar de
nombreux mouvements et syndicats de gauche (FGTB, Solidaris,…) a
suggéré des changements profonds dans le monde du travail post crise
sanitaire. Il a entre autre fustigé le fait que les métiers indispensables (corps
médical) soient sous-payés alors que ceux qui nuisent à l’intérêt général
(inspecteurs impôts, finances,…), gagnent des fortunes via notamment les
contours et fuites fiscales.
A titre personnel, ce que nous pouvons tirer comme conclusion de ce qui
ressort, est la nécessité d’envisager des nouveaux modèles économiques, par
exemple l’économie sociale et solidaire, circulaire… car le capitalisme
financier nous a démontré ses effets néfastes en détruisant plus de valeurs
que ce qu’il n’en crée ! Il a engendré des désastres écologiques et
environnementaux, des crises financières et économiques (risques psycho
sociaux ; suicides, burnout,..). Tous ces indicateurs devraient permettre à
refaçonner notre rapport au travail et à ainsi faire sonner le glas du
capitalisme financier !

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