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Introduction

’’La psychologie de base d'un entrepreneur social est quelqu'un qui ne peut pas
venir au repos, dans un sens très profond, jusqu'à ce qu'il ou elle a changé le
modèle dans un domaine de préoccupation sociale tout ensemble de la société.
Les entrepreneurs sociaux sont mariés à une vision, par exemple, une meilleure
façon d'aider les jeunes grandissent ou de prestation de soins de santé
mondiale. Ils ne pourront tout simplement pas s'arrêter parce qu'ils ne peuvent
pas être heureux jusqu'à ce que leur vision devienne le nouveau modèle. Ils vont
persister pendant des décennies. Et ils sont aussi réalistes qu’ils sont
visionnaires. En conséquence, ils sont des très bons écouteurs. Ils cherchent à
savoir que quelque chose ne fonctionne pas bien et une fois qu'ils le font, ils ne
cessent de changer simplement l'idée et / ou l'environnement jusqu'à ce que
leur idée fonctionne. Ils sont intensément préoccupés par la question
« comment » ; Comment puis-je sortir d'ici à là? Comment puis-je résoudre ce
problème? Comment ces pièces s'emboîtent ?’’ [Bill Drayton, Fondateur
d’Ashoka]
Depuis une vingtaine d’année, se développe partout dans le monde une
nouvelle manière d’entreprendre, qui conjugue efficacité économique et utilité
sociale, et qui ouvre des voies prometteuses dans le combat contre les
problèmes majeurs de nos sociétés : l’entrepreneuriat social. Le phénomène,
mondial, semble dessiner un nouveau modèle, hétérogène, qui emprunte à la
fois au secteur « non profit » traditionnel et aux pratiques du « business »
ancrées sur le marché, afin d’apporter des réponses nouvelles et durables aux
problèmes sociaux et environnementaux. Celui-ci suscite aujourd’hui un
véritable engouement tant au niveau de la recherche que de la pratique.
Les entreprises sociales se sont développées à un rythme très soutenu dans les
deux dernières décennies : ainsi, selon la deuxième étude réalisée dans le cadre
du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) en 2006, environ 3,2% de la
population active, soit près d’1,2 millions de personnes, étaient engagées dans
des activités d’entrepreneuriat social au Royaume-Uni. L’émergence, dans le
monde, de nombreux réseaux ou organisations destinées à accompagner et
promouvoir l’entrepreneuriat social témoigne aussi de l’essor du phénomène : le
réseau Ashoka, la Fondation Klaus Schwab pour l’entrepreneuriat social, ou
encore la Fondation Skoll en sont les exemples les plus emblématiques. Dans le
milieu académique, cette notoriété grandissante se traduit par le
développement de centres de recherche et de formation en entrepreneuriat
social dans l’enseignement supérieur : les initiatives pionnières de Harvard,
Stanford, Columbia ou Oxford ont été suivies, plus récemment, par certaines des
plus grandes écoles de commerce françaises (ESSEC et HEC).
Si l’enthousiasme est tel, c’est que l’entrepreneuriat social apporte des réponses
innovantes à des problèmes que les gouvernements, les institutions publiques
ou les organismes de charité échouent à résoudre depuis bien longtemps. Dans
son rapport sur le développement dans le monde 2010, la Banque Mondiale
estime.

1
Qu’un quart de la population mondiale a moins d’1,25 dollar par jour pour vivre,
qu’1,6 milliard de personnes n’a pas l’électricité et qu’un milliard n’a pas accès
à l’eau potable. Les pays développés ne sont pas épargnés : en France, 13,2 %
de la population en 2006 vivait en deçà du seuil de pauvreté (considéré par
l’INSEE comme 60% du niveau de vie médian soit 880 euros par mois en 2006).
A l’heure de la crise financière mondiale, de la montée du chômage et de
l’exclusion, de la persistance de la pauvreté, du changement climatique, des
catastrophes naturelles et humanitaires (Tsunami en Asie du Sud-est en 2005,
séisme d’Haïti en janvier 2010), l’entrepreneuriat social semble donc plus que
jamais d’actualité. Le succès reconnu de formules innovantes apportées par des
entrepreneurs sociaux, dont les exemples les plus probants et les plus connus,
sont ceux du microcrédit développé par Muhammad Yunus avec la Grameen
Bank ou encore du commerce équitable, donne une nouvelle perspective
d’avenir à la lutte contre les problèmes sociaux.

Selon Alex Nicholls (2006), s’il y a toujours eu des organisations poursuivant des
missions sociales, la nouveauté réside dans le changement d’échelle (la
Grameen Bank octroie près de 2,4 millions de microcrédits au Bangladesh et en
Afghanistan), le caractère systémique du changement (le commerce équitable a
permis une modification profonde dans les modes de consommation de
nombreux clients) ainsi que dans la grande diversité des approches et des
solutions proposées. Plus encore, la crise financière mondiale de 2008, dont le
monde est loin d’être sorti, semble remettre en cause en profondeur le
capitalisme débridé qui l’a précipitée. L’entrepreneuriat social peut dès lors
s’afficher fortement comme une alternative complémentaire et nécessaire à
l’économie de marché et au capitalisme traditionnel. Dans un contexte où les
solutions apportées par les Etats ou les organisations caritatives ne semblent
pas, seules, assez efficaces, l’entrepreneuriat social apparaît comme un thème
majeur, qui mérite largement que l’on s’y intéresse. Fort de son développement
et d’exemples de réussite dans la pratique, le concept d’entrepreneuriat social a
commencé à être, depuis une vingtaine d’année, un objet d’étude du monde
académique et des acteurs du mouvement. Aussi, même s’il peut renvoyer à
des réalités plus anciennes, l’entrepreneuriat social fait figure de notion en
émergence ; et la recherche à son sujet s’inscrit souvent au croisement des
cadres théoriques du « management non profit » et de l’entrepreneuriat.

2
1- L'entrepreneur social: La solution
innovatrice à la maîtrise des contraintes
économiques et problèmes sociaux.
Apparu dans les années 90, l’entrepreneuriat social, c’est avant tout une
entreprise. Il désigne toute initiative privée dont la finalité sociale (réponse à un
besoin social) est supérieure ou égale à la finalité économique (lucrativité). Les
entrepreneurs sociaux sont des individus qui portent des solutions innovantes à
des problèmes pressants de la société. Ils identifient des approches innovantes
pour résoudre des problèmes qui apparaissaient souvent comme insolubles. Ces
entrepreneurs ont ou développent la capacité à apporter des solutions
concrètes, et à concilier l’approche économique avec des objectifs sociaux. En
incarnant un modèle alternatif viable, l’entrepreneuriat social agirait donc
comme un vecteur de changement1.

Le domaine grandissant de l’entrepreneuriat social ne cesse pas d’attirer


l’attention et la réputation. Le terme apparait dans les journaux, dans les
discours politiques et économiques et c’est devenu un sujet commun dans les
universités (il existe même des facultés entièrement consacré à l’étude et
recherches sur l’ES).
Cependant toute introduction à l’entrepreneuriat sociale doit commencer avec la
définition du terme entrepreneuriat car si la notion de l’entrepreneuriat reste
flou, la modification donc, du terme avec la descriptive social, n’abouti pas à
grande chose.

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1.1L'entrepreneur et l'entrepreneuriat
Le mot entrepreneur sous-entend plusieurs choses selon les critères de la
recherche faite. Ce mot qui est d'origine français et qui est définie selon le
dictionnaire Petit-Robert comme celui qui entreprend. Le nom entrepreneur est
couramment employé pour désigner qui entame un projet de création
d'entreprise ou comme est à la mode aujourd'hui pour décrire un milliardaire
(souvent très jeunes) qui a réussir un projet innovateur au bout d'un certain
temps (< de 5 ans au moyen). Cette notion est toujours vraie si on se concentre
sur des entreprise de silicone vallée ou les "start-ups" les plus connus du
monde.
Pourtant l'entrepreneuriat et l'entrepreneur englobe beaucoup plus que ça. Au
début de l'avancement de ce mouvement, les économistes ont essayés de
définir l'entrepreneur, de lui situer dans un cadre spécifique et d'une certain
caractéristique. Commençons, dans les milieux français avec Cantillon (1755) et
Say (1803) l'entrepreneur était non seulement celui qui saisit une opportunité en
vue de réalisée un profit, mais qui en assure les risques puisqu'il investit son
propre argent.2
En 1921, l'économiste Américain John Knight a repris également la dimension
de l'incertitude et de risque calculée associée à ce type d'approche.
Néanmoins, nous devrons néanmoins attendre jusqu'au 1947 pour évoluer notre
compréhension de l'entrepreneuriat grâce à l'école Autrichienne et
particulièrement Joseph Schumpeter3. Pour lui, l'entrepreneur est un innovateur,
un créateur, un agent du changement. Il insiste profondément sur l'aspect
innovateur de l'esprit entrepreneurial et sur la participation active de
l'entrepreneur au développement économique par ce qu'il appelle "la
destruction créatrice" du système capitaliste.

1.2 Revue de la littérature et l’analyse perspective de la


terminologie associée à l’entrepreneuriat social.

L’essor de l’entrepreneuriat social s’explique par de nombreux facteurs qui ont


été mis en évidence dans la littérature internationale et qui ont créé un terreau
fertile pour son développement. La prolifération des organisations évoluant dans
le secteur social a conduit à une concurrence accrue pour le financement et a
rendu nécessaire la recherche de nouvelles sources de financement, plus stables
et plus abondantes que les dons ou les subventions publiques. Le
désengagement de l’Etat dans certains secteurs s’est traduit par une croissance
des besoins sociaux non couverts. De plus, l’influence grandissante des ONG
(Greenpeace, Amnesty International, entre autres, sont désormais des
organisations de poids avec lesquelles les Etats doivent compter) s’est
accompagnée d’une professionnalisation de celles-ci, dans le cadre d’une

2
3

4
demande nouvelle d’efficacité et de responsabilisation des fonds. Enfin, on peut
déceler une acceptation de plus en plus présente des forces du marché et du
pouvoir de la compétition, qui favorisent notamment l’innovation et l’efficacité,
pour répondre à certains besoins sociaux. Ces différentes circonstances ont donc
conduit les organisations du secteur social à adopter des stratégies de
positionnement sur de nouveaux marchés pour financer leur activité sociale : en
exploitant des opportunités lucratives dans leur cœur de métier, l’intervention
sociale. Ce qui consiste pour eux à développer des entreprises rentables dans un
autre métier, ou encore par des partenariats avec des entreprises commerciales
(Alter, 2006).

Bien que la notion de l’entrepreneuriat social semble jeune par rapport à


l’entrepreneuriat classique, nous allons examiner les termes et différents notions
principales souvent associées ou lier a l’entrepreneuriat social. Nous
commençons par l’économie sociale et solidaire pour clarifier ce qui est pour
plusieurs et l’une et la même chose. Puis nous traitons le sujet de social
business, modèle économique nouvelle qui adapte le système capitaliste pour le
bien de la société. Loin d’être synonyme de l’entrepreneuriat social, cette idée
nouvelle avancée par Mohammed Yunus, lauréat de Prix Nobel de Paix en 2006
cherche à résoudre les plus grands problèmes sociaux avec la performance
entrepreneuriale tout en éliminant le partage de dividendes. Finalement, on
attaque les fondements et champ d’actions des ONG’s, pionniers de travail
social depuis plusieurs années.

1.2.1 L'Economie Sociale et Solidaire

Le terme d'économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de coopératives,


mutuelles, associations, syndicats et fondations, fonctionnant sur des principes
d'égalité des personnes (1 personne 1 voix), de solidarité entre membres et
d'indépendance économique. Toutefois le premier terme de l'expression, celui de
l'économie sociale, se réfère plutôt à des organisations identifiées par leur statut
et occupant une place importante dans la vie économique (banques, mutuelles,
etc.). La notion d'économie sociale qui est née à la fin du XIXe siècle et s'est
progressivement structurée sous l'impulsion du socialisme utopique, du
mouvement ouvrier et du catholicisme social. Le deuxième terme, la notion
d'économie solidaire, se rapporte à des activités visant à expérimenter de
nouveaux « modèles » de fonctionnement de l'économie, tels le commerce
équitable ou l'insertion par l'activité économique.

Elles se distinguent à la fois des entreprises individuelles (par leur caractère


collectif), des entreprises publiques (ce sont des organisations privées) et des
sociétés de capitaux (elles réunissent des personnes avant de réunir des
capitaux et ne cherchent pas la rémunération de ces derniers). « Les membres
de l’organisation établissent entre eux une forme de solidarité : mutualisation

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des risques, mise en commun des produits de l’activité, constitution d’une
épargne commune, échanges réciproques, etc. » (Jean-François Drapéri, 2009)
L'ESS peut aussi être définie comme une action collective, une mobilisation
sociale inspirée par trois mobiles qui sont les besoins socioéconomiques des
populations (la nécessité), les aspirations de ces derniers a une identité propre
(identité), l'horizon partagé d'une vision démocratique et équitable (projet de
société). On peut caractériser l'ESS comme une nouvelle manière d'entreprendre
bien différente de celle de l'entrepreneuriat social, qui cherche à réconcilier la
logique économique et l'esprit entrepreneurial avec l'utilité social. L'économie
sociale et solidaire d'un autre côté résulte d'une association volontaire d'acteurs
poussés par un même objectif parfois, mais non pas forcément social. Cette
vision repose sur trois dimensions suivantes:

1 La dimension sociale - Besoins socio-économiques, socio culturels et socio-


politiques de se regrouper dans les organisations démocratiques.
2 Dimension économique - affronter le marché par la production de biens et
services.
3 Dimension politique- la pluralité d'engagements citoyens avec des mobiles
socio-politiques divers.

Lorsqu’on parle d’économie sociale et solidaire, c’est donc généralement pour


désigner des organisations qui recherchent davantage une amélioration sociale
ou environnementale qu’un gain financier, et qui respectent les principes
directeurs de gestion démocratique, d’utilité collective ou sociale du projet, de
mixité des ressources, et de non-lucrativité individuelle

Les acteurs de l’ESS définissent plus généralement cette notion comme une «
alternative au libéralisme ». Il serait pourtant hâtif d’assimiler totalement
l’entrepreneuriat social à la création d’organisations dans ce que l’on appelle le
secteur de l’économie sociale et solidaire. Même s’il peut s’appliquer à des
réalités plus anciennes, le terme « entrepreneuriat social » est beaucoup plus
jeune que celui d’« économie sociale » : c’est seulement dans les années 1990
qu’il commence à connaître un écho significatif des deux côtés de l’Atlantique. Il
semble renvoyer à un nouvel élan, une nouvelle dynamique, allant au-delà des
considérations liées au statut juridique des organisations ou au projet politique.

1.2.2 Le Social Business


Il existe un vaste nombre d'expressions pour désigner les entreprises dont le
cœur de l'activité est la vocation sociale. Bien que certaines notions soient
proches je tiens à éclaircir le concept du social business en le différenciant avec
celui de l'entrepreneuriat social.

Un social business n'est pas de l'entrepreneuriat social. Bien que l'objectif entre
les deux semble le même, il n'en est rien. En effet, dans les deux cas les
créateurs d'entreprise apportent des solutions innovantes et concrètes dans le

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but de concilier l'approche économique avec des objectifs sociaux. Cependant
un social business est un type de structure bien spécifique - pas de perte, ni de
dividende avec un objectif à visée social. Le professeur Yunus insiste bien sur le
fait que la structure d'un social business est unique ce qui le rend bien distinct.

Alors Le Social Business, de quoi s'agit-il?


Ce terme qui a des allures de projet philanthropique n’a pourtant rien à voir du
tout avec de la charité! Avant toute chose, un social business, ou si vous
préférez une « entreprise sociale », est une entreprise! Oui, une entreprise
comme toutes les autres. C’est à dire que contrairement aux associations,
fondations ou autres organismes à but non lucratif dépendantes de
financements extérieurs, un social business est une entité auto-suffisante
financièrement qui n’a besoin de personne pour exister. Cette nouvelle forme
d’activité économique a été mise sur le devant de la scène par le Prix Nobel de
la Paix 2006, Muhammad Yunus, également pionnier du micro crédit, dans le but
de proposer une alternative au système actuel du tout-profit et ainsi en quelque
sorte renouveler le capitalisme, en rendant à l’Homme sa place centrale.

C'est un modèle économique que développe depuis quelques années la


Grameen Bank, fondée par Muhammad Yunus, en association avec d'autres
entreprises. Monter un social-business peut aussi bien être l'affaire d'un individu,
que celle d'une petite, moyenne ou grande entreprise. "Il s'agit de créer une
entreprise dans le but non pas de maximiser ses profits mais de résoudre un
problème de santé publique ou d'environnement", a rappelé le Prof. Yunus, à
Paris pour la sortie en français de son livre "Pour une économie plus humaine.
Construire le social-business". Le principe est simple : pas de perte ni de
dividende. Autrement dit, il faut que l'entreprise soit suffisamment rentable pour
être durable et ne pas dépendre des aléas de l'aide extérieure des ONG ou des
organisations internationales. Mais il faut aussi qu'elle soit libérée de la pression
actionnariale et donc de l'exigence de maximisation des profits pour pouvoir
offrir des prix abordables. Comme le résume son ami Michel Rocard, "le social
business, c'est la logique d'économie marchande et capitaliste mais sans la
distribution de dividendes". Pour l'ancien premier ministre Français, ce modèle
est la preuve que "l'on peut vivre dans une économie de marché de manière non
cupide".

1.2.3 Les Organisations Non- Gouvernementales (ONG)


Les ONG jouent un rôle très important dans le développement des pays en
touchant la minorité des gens qui sont souvent négligée par la politique général
du pays. On ne peut pas aussi sous-estimer la grandeur de travail qu’ils
fournissent en temps de crise ou de guerre. Au Maroc aussi, leur impacte est
ressenti dans plusieurs domaines de développement tout en améliorant la
situation sociale. La force des ONG réside dans la proximité de leur travail, elles
sont plus à l’écoute des besoins de la population et de par leur action appelées à

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tisser des relations de partenariat formelle ou informelle avec les bénéficiaires.
La conscience des ONG de la limite de leur intervention sur le terrain les incite à
renforcer l’autonomie de la communauté et sa capacité à prendre elle même en
charge l’activité de développement.

L’action de l’ONG repose sur une légitimité culturelle car avant l’émergence du
l’Etat moderne suite à l’indépendance du pays, la communauté gérait elle même
les services sociaux de base. Les associations locales pour l’équipement des
douars en réseaux locaux de distribution d’eau potable ont bénéficié de
l’adhésion de la communauté à leur projet ; le tour d’eau dans les OASIS du sud
est depuis toujours géré par la communauté.

En 1997 on comptait 17 000 associations, le chiffre est estimé à 40 000 en


2004. Une grande partie des ces associations sont actives dans un cadre local
au niveau d’une localité au un quartier. Les ONG marocaines sont actives dans
tous les domaines allant du sport et de la culture qui ont toujours été considérés
comme des domaines traditionnels de l’activité associatives, jusqu’à
l’équipement et l’infrastructure qui était jusqu’à ces dernières années du
domaine protégé de l’Etat et par la suite des attributions des collectivités
locales. Actuellement des programme du gouvernement réalisent des projets
d’infrastructure de base en partenariat avec les communautés via les
associations communautaires qui sensibilisent, mobilisent et assurent la
participation financière de la communauté.

Les ONG ont joué un rôle très actif dans le processus de démocratisation du
pays. Les associations de droit de l’homme sont arrivées à imposer le discours
du droit humain sujet tabou pendant plus de trente ans et à lever le voile sur les
dérapages qui ont eu lieu pendant les années de plomb. Les actions entreprises
par les associations féminines ont abouti finalement au changement du code de
la famille et à l’acceptation de la reforme. Ils se sont aussi investis dans le
domaine de la micro-finance donnant ainsi la possibilité aux populations les plus
défavorisés l’accès au crédit, ce qui a permis à des milliers de pauvres de
réaliser leur micro projets encourageant ainsi la prise d’initiative chez les plus
démunis.

Le déficit énorme dans l’éducation et la santé à amené les ONG à s’investir dans
ces domaines.

2- Les enjeux et perspectives de


l'entrepreneuriat social au Maroc
L’entrepreneuriat social marocaine dans le sens propre du mot n’as pas encore
fait l’objet des beaucoup de publications pour pouvoir en sortir une théorie,
méthodologie ou analyse distincte qui lui différencie de l’entrepreneuriat
classique. Par conséquent, les textes sur lesquels s’appuie notre recherche sont
typiquement de l’entrepreneuriat classique au Maroc et dans certains cas ceux
des associations marocaines et leurs champs d’activité.

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2.1 L'apparition et développement de l'entrepreneuriat
social au Maroc
L’Entrepreneur a subi une évolution depuis l’indépendance, marocanisation
oblige, le pays a vu émerger une classe d’hommes d’affaires qui ont investi dans
des secteurs producteurs de richesse: textile, agro alimentaires, industrie légère.
Mais ces secteurs ne peuvent pas constituer les fondements d’une économie
moderne susceptible de créer la richesse et engager le pays dans un
développement économique et social généralisé et ceci en raison de la
mentalité profonde et dominante du commerçant marocain, prudent et frileux et
privilégiant une économie de rente sans prise de risque.
Cette situation a perduré jusqu’à 1990, date à laquelle on a instauré de grandes
réformes structurelles qui seront à l’origine de la croissance qu’à connu le Maroc
jusqu’aux nos jours.
Ces réformes ont conduit à des transformations certes progressives mais
certaines qui ont impulsés un réelle dynamique entrepreneuriale.
Cette dynamique a favorisé la genèse et le développement d’un certain nombre
de mutation au niveau de la nouvelle génération d’entreprise et
d’entrepreneurs. Au Maroc aujourd’hui, l’état soutien davantage des projets
d’innovation au sens institutionnel et administratif afin de promouvoir et de
développer la culture entrepreneuriale.

Plusieurs motifs laissent penser que l’économie marocaine ne pourra se


développer sans entreprises et qu’il n’y aura pas d’entreprises sans
entrepreneurs capables de les pérenniser et de les développer. En effet, parler
de l’entrepreneuriat au Maroc , c’est d’abord admettre les éléments suivants :

 Le potentiel entrepreneurial et social au Maroc existe


 L’entrepreneur est le fruit de son milieu socioculturel.
 L’environnement politique, social, culturel et économique est un facteur
déterminant pour diffuser, développer la culture entrepreneuriale et
motiver l’entrepreneur.
Aborder ces éléments nécessite de les replacer dans des perspectives multiples,
soit :
 Economique, a savoir liée a la stratégie de l’Etat en matière de promotion
et de la culture entrepreneuriale.
 Managériale, a savoir liée aux nombreux métiers et compétences mis en
place dans l’environnement des porteurs d’idées et de projets
(acquisitions et développement des habilites et compétences nouvelles…)
 Socioculturelle, à savoir liée aux éléments culturels de l’individu et de son
entourage immédiat (tout particulièrement la famille, les amis) et au
milieu scolaire, lesquels influencent fortement l’entrepreneuriat

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 Psychologique, a savoir liée a la conscience, aux aspirations personnelles
et à l’épanouissement de l’entrepreneur (statut d’entrepreneur manager
et statut social)

Parler de L’entreprenariat au Maroc s’est d’abord admette la cohabitation de


deux catégorie, formel (entrepreneuriat d’opportunité) et informel
(entrepreneuriat forcé ou de nécessité)
L’entrepreneuriat de la nécessité, qui, très souvent relève d’une forme d’auto
emploi « entrepreneuriat de survie ». C’est-à-dire qu’une personne n’a
finalement pas d’autre choix que de créer son propre emploi généralement à
domicile.
L’entrepreneuriat par opportunité relève d’une intention stratégique des
personnes qui ont déjà travaillé dans d’autre entreprises, et parce qu’elles ont
cerné une opportunité de marché, décident de créer leur propre entreprise.
Généralement, ce sont des personnes dotées d’expériences et d’un capital
relationnel très développé, ce qui est parfois aussi important que le capital
financier.
Certes entreprenariat au Maroc bénéficie d’une certaine démocratisation. En
effet, la constitution prévoit la liberté d’entreprendre et la réserve à tous les
citoyens. Cependant, se situe dans un contexte chargé de multiples défis,
l’accord d’association avec les payés étrangers, la lourdeur des procédures
administratives, le manque de financement… exige la mise à niveau des
pratiques du management plus particulièrement dans les petites et moyennes
entreprises souvent dirigées par les « m’allem » (notons bien qu’au Maroc, les
PME comptent plus que 90% sur le tissu économique).

Dans ce cadre, des types d’entrepreneuriat sont apparues et sont devenues très
dominantes au Maroc il s’agit du types: coopératif, associatif- solidaire et activité
génératrices de revenus.
Au voisinage et depuis l’adoption en 1983 de programme d’ajustement
structurel, et le lancement dans le vaste programme de privatisation, on a
assiste à l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie commerçante et industrielle,
porteuse de dynamiques économiques et sociales innovantes : « l’émergence
d’un nouveau groupe social, les entrepreneurs privés, signifie-t-elle l’amorce
d’un processus irréversible de construction d’une société civile qui entend
s’affirmer et s’organiser de manière indépendante et autonome ? » (Tangeaoui,
1993). Cette catégorie participe d’une mise en intrigue du changement politique
dans le Maroc sous l’étendard de la « mise à niveau » accords libre échange «
EU » puis « USA » récemment avec la chine sous la légitime de la transitologie
régulièrement convoquée et qui s’inscrit le récit réformateur avec ses héros et
contre héros, dont il semble que les entrepreneurs sont des figures de proue.
Entrepreneuriat social : Il a pour but la promotion du changement social il vise
a bouleverser les règles du jeu en créant des solutions innovantes qui satisfait

10
des besoins sociaux. Les combinaisons de ressources crées par les
entrepreneurs sociaux privilégient l’impact social par rapport au profit.
L’émergence de l’ES est étroitement liée à l’idée que les individus sont
multidimensionnels, ils sont plus que des acteurs économiques qui maximisent
le profit. Et si vous chercher une réponse définitive à ce que c’est
l’entrepreneuriat social vous risquez d’être déçu. L’émergence de l’ES est
porteuse de plusieurs promesses.
Au sommet de l’iceberg représente un monde meilleur, affranchi de la pauvreté :
Combinaison efficacité en affaires et pensée entrepreneuriale pour résoudre des
problèmes sociaux. Dans les eaux profondes il y’a la promesse de redonner une
dimension humaine aux acteurs économiques, une nouvelle vision de
l’économie qui doit servir les hommes et non l’inverse et plus important d’agir
en conséquence. Mais il revient tout de même de se poser la question :
Pourquoi l’entrepreneuriat social ? Et pourquoi maintenant ?
Et quel rôle pour ONG leurs subventions leur orientations marché ??
D’où parler le l’entrepreneuriat social au Maroc s’est encor prématuré.
Les caractéristiques principales de l’entreprenariat social, décrites dans diverses
ressources théoriques, sont les suivantes:
 Mission, formulée explicitement, de créer et de conserver la valeur sociale,
et de bénéficier aux communautés ;
 Haut degré de risque économique et d’autonomie dans les activités liées à
la production de biens et/ou à la vente de services ;
 Recherche de nouvelles opportunités et d’explorations de ressources
insoupçonnées afin de servir cette mission ;
 Recherche de modèles durables, en se basant sur une étude de
faisabilité bien élaborée ;
 Engagement constant dans l’innovation, l’adaptation et la formation ;
 Pouvoir de décision non basé sur la possession de capital ;
 Nature dénotant un certain degré de participation et de collaboration
impliquant diverses parties prenantes ;
 Distribution limitée des profits et quantité minimale de travail rémunéré
;
 Chaque individu a le pouvoir de faire changer les choses.
Les diverses mutations qu’à subit L’entreprenariat au Maroc ont été mises en
évidence par le Pr DRISS GUERRAOUI dans son enquête qu’il a mené auprès des
entreprises marocaines.

Il résulte de cette enquête (2009) que :


La principale raison avancée par les entrepreneurs enquêtés est la recherche de
l’indépendance et de la liberté d’agir(39% des cas), c’est là ou réside l’un des
grandes mutations sociologique et culturelles de l’entrepreneuriat au Maroc, c-à-
d que le choix d’entreprendre par les entrepreneurs enquêtés n’est pas du à une
difficulté de trouver un emploi mais ils ont préféré la voie de l’entreprenariat en
raisons des conditions qu’offre actuellement le Maroc au secteur privé et aussi
par leur propre esprit d’initiative.

11
La volonté et la motivation, sources principales de l’Entreprenariat, en effet, on
ne peut pas devenir entrepreneur par hasard, il faut d’abord aimer son métier et
être engagé dans « l’aventure » entrepreneuriale pour pouvoir réussir.
Deux facteurs sont primordiaux pour un entrepreneur quel que soit son niveau
de formation. Le premier est lié à l’expérience dans le domaine où il entend
exercer son activité et deuxième porte sur le capital nécessaire au démarrage
de son entreprise. Ces deux facteurs doivent être accompagnés par une ferme
volonté d’entreprendre et un soutien de la famille et des proches. En effet
L’entreprise nécessite des moyens techniques et financiers qu’on ne peut pas
acquérir par hasard.
Aussi, estiment-t-ils, l’intelligence et la bonne gestion, joint à un esprit
entrepreneurial et à la capacité de comprendre l’environnement dans lequel
évolue son entreprise, sont, également, nécessaires pour entreprendre.
Un entreprenariat en mal de rupture avec le réseau familial : Les résultats
montrent, en effet que les nouvelles générations d’entrepreneurs ont du mal à
rompre avec le réseau familial pour créer leurs propres entreprises (59,2% parmi
les entrepreneurs enquêtés, 65,8% chez les femmes et 55% chez les hommes
ont affirmé s’être appuyer sur l’aide de l’entourage familial et des institutions
bancaires).

2.2 L’impact de l'entrepreneuriat social sur la


société
Les paramètres de mesure traditionnels pour les entreprises et la réussite
entrepreneuriale se concentrent principalement sur la performance financière
d'une entreprise et sa capacité à survivre seule. En règle générale, ces mesures
de résultats des entreprises sont revenues, la rentabilité, les ventes, et le profit.
ll est de notoriété générale que dans le secteur à but lucratif, la valeur est
mesurée ou définie en termes financiers et le retour sur investissement (RSI)
est l'indicateur le plus important de nos jours. Bornstein et Davis (2010) ont
convenu et a écrit qu'il est possible d'évaluer la performance financière d'une
entreprise à but lucratif avec un seul instrument : la RSI de la société.
L'évaluation des performances pour les entreprises sociales
Pour les entreprises sociales, cependant, l'évaluation de la performance semble
être plus sophistiquée. Les indicateurs de performance traditionnels présentés
ci-dessus ne sont pas souvent adaptés pour évaluer la performance des
entreprises sociales. Même si ces mesures financières semblent être valides,
fiables et comparables, ils ont la tendance à ignorer les résultats sociaux et
environnementaux ainsi que les résultats économiques indirects. En raison du
fait que les entreprises sociales poursuivent des objectifs sociaux plutôt que des
objectifs financiers, dont ils ont besoin des mesures supplémentaires afin de
démontrer leurs réalisations. À écrit que les entrepreneurs sociaux doivent
maintenant prouver leurs réalisations avec "l'impact social mesurable» (2002,
p.162).
Par conséquent, les entrepreneurs sociaux ont besoin pour évaluer la directe
ainsi que les résultats économiques indirects, social et environnemental.

12
2.2.1. L'impact sur l'axe économique
Les impactes directs de l'entrepreneuriat social inclus mais ne sont pas limités à
la création de revenu pour les employés, de nouveaux emplois créés, et les
nouvelles entreprises créées. Les résultats économiques indirects comprennent
l'amélioration des compétences personnelles, des emplois supplémentaires
créés dans d'autres sociétés (par exemple les fournisseurs), et une prospérité
accrue de la communauté locale.
Deux résultats économiques doivent être expliqué plus en détail: l'augmentation
des recettes fiscales pour le gouvernement local (un résultat économique direct)
et les économies dans les dépenses publiques (un résultat économique indirect).
La création de nouveaux emplois grâce à l'entrepreneuriat social ne bénéficie
pas seulement les employés, mais elle implique aussi des avantages pour le
gouvernement. À la suite de nouveaux emplois et l'augmentation des revenus
personnels, les gouvernements sont en mesure de réduire leurs dépenses pour
la sécurité sociale et les prestations sociales (Mair et al. 2006). En outre, les
gouvernements sont en mesure de percevoir plus d'impôts auprès des employés
ainsi que des entreprises. Ces deux indicateurs de résultats sont fréquemment
utilisés par les entrepreneurs sociaux afin de démontrer les effets de leurs
activités. Cependant, il est très chronophage et difficile à calculer les économies
ou à l'enlèvement d'impôt supplémentaire par le gouvernement.

2.2.2. L'impact sur l'axe social


Les résultats directs des activités entrepreneuriales sociaux impliquent souvent
la fourniture de nouveaux biens et services à la population, l'amélioration de la
qualité de la vie, et la réinsertion des personnes vulnérables dans la société. Les
résultats indirects comprennent les résultats sociaux de nombreux effets
psychologiques tels que l'augmentation des niveaux de confiance,
l'indépendance, la satisfaction, la responsabilisation, l'estime de soi et de
meilleures compétences à travailler en équipe.
L'entrepreneuriat social crée également des résultats environnementaux directs
qui peuvent être observés dans la rénovation de bâtiments anciens et à la
réduction des déchets non recyclés. Les résultats environnementaux indirects
peuvent être considérés dans une attractivité accrue de la région comme un lieu
à vivre et à visiter ainsi que des contributions à l’agenda du développement
durable de la région ou du pays.
Le tableau suivant résume les indicateurs de résultats mentionnés ci-dessus et
énumère quelques-uns de plus.
Tableau 1 : Les indicateurs de résultats de l'entrepreneuriat social
Direct Indirect
Les résultats  l'augmentation du revenu  l'amélioration des compétences
économiques pour les employés personnelles et les perspectives
 création de nouveaux d'emploi des salariés
emplois  emplois supplémentaires créés
 création de nouvelles dans d'autres organisations (par
entreprises juridique exemple les fournisseurs)
 augmentation du chiffre  accroissement de l'innovation et la

13
créativité dans la communauté
d’affaires locale
 augmentation des recettes  l’augmentation de flux d'argent au
fiscales des collectivités sein de la communauté locale
locales  l’économisassions des dépenses
publiques
 des niveaux accrus de confiance
de l'individu, de l'indépendance, la
motivation, la satisfaction,
 la fourniture de nouveaux l'habilitation, l'estime de soi, des
biens et de services à la réseaux, et les compétences à
Les résultats communauté travailler en équipe
 amélioration de la qualité de  l'augmentation des possibilités
sociaux la vie d'interaction sociale
 la contribution au capital  amélioration du dynamisme de la
social communauté et la région
 communauté plus attirant comme
un endroit à vivre, travailler et
visiter
 la rénovation de bâtiments
anciens
 la régénération de  région plus attirant comme un lieu
Les résultats l'infrastructure physique à vivre et visiter.
 la réduction de déchets non  contribution à l’agenda du
environnement
recyclés développement durable
aux  lieu plus attrayant pour  contribution à la richesse
travailler d'environnement régional
 contribution au capital de
l'environnement local

2.3 Les défis et visions de l’avenir de l’entrepreneuriat


social
Par les défis de la globalisation de l’économie et les nouvelles attentes des
marchés de capitaux à travers le monde, les entreprises social sont appelées à
faire face à de nouveaux enjeux et de nouveaux risques.
Les scandales financiers et les menaces qui ont ébranlé le monde économique
ont fait des soucis de bonne gouvernance une priorité absolue pour les
régulateurs mondiaux et locaux.

La PME-PMI de quelle au Maroc l'entreprise sociale fait parti constitue le centre


névralgique de l’économie marocaine, malheureusement, sa contribution reste
faible. Alors que plus de 90% des entreprises sont des PME, elles ne participent
qu’à hauteur de 20% de la valeur ajoutée créée. Pourtant, l’ensemble de ses
caractéristiques est en fait un type d’entreprise capable de remédier aux
difficultés que doit surmonter l’économie nationale pour faire face aux enjeux de
la mondialisation. En effet, la PME constitue un véritable levier de
développement mais au Maroc sa situation reste mal cernée vu que la majorité
de son tissu échappe au secteur formel. Ceci la prive de certaines opportunités
que peut lui offrir son environnement.

14
2.3.1 Les défis et obstacles de l'entrepreneur social au Maroc

Au Maroc, malgré l’importance des entrepreneurs et de l’entrepreneuriat social,


peu de stratégies de développement du secteur privé offrent les moyens de
découvrir et développer les entrepreneurs potentiels ou de stimuler de nouvelles
sources d’entreprises social. Appelées à jouer un rôle de moteur de la
croissance, les entreprises social marocaines continuent, néanmoins, à se
heurter à de nombreuses contraintes, qui freinent leur développement.
Les trois grands défis sont :

 L’absence d’infrastructures pour cette forme


d’entreprenariat : Dans la région, rares sont les intermédiaires d’appui
dont les entrepreneurs sociaux ont besoin pour se développer et prendre
de l’envergure : incubateurs, réseaux d’investisseurs providentiels, fonds
de réplication, etc.;

 Les cadres législatifs et réglementaires sont trop restrictifs : Les


lois régissant les marchés financiers doivent être modifiées si l’on veut
inciter les fonds d’investissement social à intervenir dans la région. De
plus, la législation actuelle freine l’autonomisation —à travers des modèles
hybrides — des ONG, qui restent donc fortement tributaires des bailleurs
de fonds;

 Les traditions culturelles et les systèmes éducatifs n’offrent pas


un environnement propice au développement de cette forme
d’entreprenariat : Presque tout le monde s’accorde à dire que la pensée
critique et les compétences analytiques sont essentielles pour bâtir une
nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux. Or les écoles de la région
n’encouragent pas suffisamment cette forme de pensée et ne permettent
pas aux élèves de développer leurs capacités de raisonnement. Il faudrait
aussi mettre davantage l’accent sur les services communautaires afin que
les entrepreneurs en herbe s’attellent aux difficultés de leurs
communautés pour y apporter des solutions.

De plus les défis auxquels fait face l'entrepreneuriat social sont ceux rencontrés
par les start-ups traditionnels dans le pays. Le financement est un pierre
d'achoppement, avec des obstacles bureaucratiques, manque de clarté et de la
réglementation.

15
Ces entrepreneurs se trouvent en plus confronter à des obstacles qui entravent
toute promotion de l’entreprenariat tels :

 Le manque de transparence dans les affaires et la permanence des rentes


et des privilèges (des passe-droits, du clientélisme et parenté) constituent
l’un des obstacles majeurs à la promotion de l’entreprenariat ceci se
justifie par l’existence de délit d’initiés et d’accès inégal aux marchés. Ce
qui pose toute la problématique de la concurrence loyale entre les
entrepreneurs (équité dans l’accès à l’information, l’égalité de traitement
pour bénéficier des crédits).
 L’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs demeure
confrontée à la persistance du fléau de la corruption qui lamine l’effort
national de promotion de l’Entreprenariat, affecte le rythme de la
croissance, décourage l’investissement et réduit les opportunités
d’affaires.

 Les obstacles relatifs à la création des entreprises au Maroc, le premier


est lié au cadre institutionnel et a trait à la bureaucratie et à l’existence de
monopoles et de chasses gardées, le deuxième type est à caractère
économique et porte sur le coût des facteurs et la qualité de la main
d’œuvre.

Tant que les réformes de l’administration et de la justice ne voient pas une mise
en œuvre effective et ne connaissent pas un rythme accéléré de réalisation, ni
l’objectif de promotion de l’entreprenariat ni celui de l’attrait des
investissements directs étrangers, ne pourront pas se concrétiser de façon
durable et au niveau souhaité par le Maroc.

16
Tableau 3 : Principaux obstacles que rencontrent les entreprises dans les
différentes étapes de la transition

17
Etape 3 Etape 2 et 3
Etape 1 Etape 2

FORMEL: fiscalité, la politique d'instabilité / incertitude, les règlements


juridiques
• Des douanes et •Les changements • Non-transparence • Trop des permis
règlement relatifs fréquents de lois du gouvernement • Les normes
comptables
au commerce • L'enregistrement des • droit commercial • L’information
entreprises d'affaires • Prestations de • Besoin des
conseils
sécurité sociale spécifiques
(marketing,
financière,
psychologique)
• Manque de
soutien de
l'Etat

INFORMEL :

• Attitude du • Corruption • Trop des


contrôles fiscaux
Gouvernement • Bureaucratie • Mise en œuvre
de la
• Mesures anti-corruption • Comportement de
réglementation
• sécurité des affaires paiement des clients • Motivation
/qualité
• Manque d'une attitude éthique de la
main d'œuvre
positive

ECONOMIQUE: Financement: accès et le coût

• La stabilité • L'infrastructure physique • L'infrastructure • Pénurie de


travailleurs
Macroéconomique • la faible demande • La concurrence qualifiés
de produits déloyale • La forte
concurrence
• Inflation • Prix élevés des intrants • Les frais de location
• Fournisseurs • Les coûts salariaux
• Taux d'intérêt élevés • Formation en entreprise

AUTRES

• La
croissance des
activités
dans de

nouveaux marchés

18
Source: Entrepreneurship in a Changing Environment: Analyzing the Impact of
Transition Stages on SME Development

2.3.2. Attentes et visions de l’avenir


De nombreux programmes de formation en gestion ont été créés, pour améliorer
les compétences dans les domaines de la comptabilité, de l’étude de faisabilité,
du marketing, mais reste toujours certaines visions à remplir afin de renforcer le
processus de l’entreprenariat.

A. Renforcer la politique publique d’appui à la création d’entreprise:


Fait partie des premières attentes de la grande majorité des entrepreneurs ;
Cette perspective d’avenir est la voie la plus appropriée pour promouvoir ainsi
l’initiative entrepreneuriale et capitaliser les opportunités importantes qui
existent dans ce domaine au Maroc.

En effet, l’arrivée massive des investisseurs étrangers dans un pays en pleine


croissance et où plusieurs grands chantiers sont en cours de réalisation ou en
projet et qui a une vision d’avenir de sa modernisation économique en est une
preuve tangible, dans ce contexte, ils considèrent que le nouvel entrepreneur a
surtout besoin d’encadrement, de conseils et d’information.

B. Promouvoir l’initiative entrepreneuriale auprès des jeunes:


Les principales mesures qui peuvent aider à promouvoir l’entreprenariat au
Maroc peuvent être réparties en trois catégories.
La première catégorie est relative à l’accompagnement des jeunes à la création
de leur entreprise, elle comprend la création de fonds d’aide et de soutien, la
révision de la fiscalité des PME, l’encouragement à l’investissement par
allègement des taxes, l’amélioration de l’accès au crédit, favoriser l’acquisition
de terrain et de locaux professionnels, l’instauration d’un guichet unique et la
création de forums et de rencontres pour les jeunes entrepreneurs.
La deuxième catégorie porte sur la mise à niveau de la jeune entreprise.
La troisième catégorie de mesures porte sur la sensibilisation des jeunes à
l’entreprenariat, la promotion de la culture entrepreneuriale à l’école et à
l’université et le développement du partenariat international avec les
entreprises et les territoires étrangers.

Ces trois catégories de mesures doivent être soutenues par initiatives visant à
accompagner les jeunes entrepreneurs au cours de toutes les phases de la
réalisation de leurs projets.

19
C. Créer un environnement macroéconomique favorable:
L’importance pour les entreprises de l’existence d’un environnement
macroéconomique incitant à la création d’entreprise et ce à tous les niveaux
institutionnel, économico-financier et social.
Sur le plan institutionnel, il s’agit de la simplification des procédures pour la
création de l’entreprise, la lutte contre la corruption dans l’administration, la
réforme de la justice, la promotion des droits humains, de l’égalité des chances
dans les affaires et l’adaptation de l’administration au rythme et aux besoins
des entreprises.
Sur le plan économico-financier, il s’agit de mettre en place une politique
favorisant la baisse du prix du foncier, la baisse des impôts, l’accès au crédit et
l’aide à la promotion des exportations.
Sur le plan social, il convient de lancer les bases d’une stratégie publique
volontariste d’encouragement de l’esprit d’initiative auprès des jeunes,
l’intégration de la culture de l’entreprenariat dans le système d’éducation et de
formation, la promotion de la recherche-développement et la promotion des
études prospectives relatives à l’entreprise.
A cet égard, la perception du rôle de l’Etat chez est révélatrice des problèmes
que rencontrent les nouvelles générations d’entrepreneurs et d’entreprises
marocains. La principale demande est la levée des obstacles majeurs à
l’entrepreneuriat, l’appui financier, l’encadrement, l’accompagnement et la
formation, ce qui suggère la mise en place d’une politique publique
multidimensionnelle concertée et coordonnée, avec tous les partenaires de
l’entreprise

D. Promouvoir et renforcer la culture entrepreneuriale au Maroc


Pour que l’économie marocaine puisse être compétitive et pour assurer sa
croissance, il importe, d’équilibrer les formes et les types d’entreprise en
encourageant, la création d’entreprises innovantes, en gérant le
développement et le transfert d’autres entreprises.
En tant que le projet de société, la culture entrepreneuriale se doit d’être
diffusée dans tous les milieux, à commencer par les milieux familiaux et
scolaires. Il faut que le savoir faire entrepreneuriale de l’état marocain facilite le
développement des autres savoirs tels que le savoir faire, le savoir être, le
savoir agir et le «savoir –devenir entrepreneur»
Actuellement, de nombreux organismes et structures mis en place par le
gouvernement contribuent au développement et à la consolidation de la culture
entrepreneuriale. Ces structures de sensibilisation et d’accompagnement sont
appliquées à un environnement global.

20
2.4. Un aperçu de l'entrepreneuriat social à l'échelle
mondial

Figure 2 ; Un aperçu de l'entrepreneuriat social à l'échelle mondial


BRAC, au Bangladesh
L'éducation, le
Rubicon
développement des
Programs, aux
entreprises, le
Etats-Unis
développement rural, la
Développement
santé, la finance, les
des entreprises,
femmes
les conditions
de travail, le
chômage

21
Grameen Bank, au
Streetwires, l'Afrique du Bangladesh
Sud Microcrédit
Le développement des
entreprises, le
commerce équitable

Shonaquip, l'Afrique
du Sud
CDI, le Brésil
Handicap, la santé, les
Education, la
enfants et les jeunes
technologie, les enfants
et les jeunes

IDEAAS, le Brésil
Énergie, environnement,
développement rural, la
technologie

City College & O


College, Singapour
Éducation, jeunesse

Aidha, Singapour
L'éducation, le
développement des
entreprises, la migration, les
femmes

3. LES ENTREPRENEURS SOCIAUX AU


MAROC :

3.1 Mohammed Abbad Andaloussi – l’association Al


Jisr

22
Créée en 1999, Al Jisr est le pont entre les établissements scolaires et
les entreprises, amenées à s’impliquer davantage afin d’améliorer les
performances de notre système éducatif. À travers ce parrainage
(180 établissements scolaires sont concernés), les entreprises mènent
de multiples actions : rénovation des salles de classes, équipement des
bibliothèques et salles multimédia, activités parascolaires, stages en
entreprises…

En parallèle, l’Association collecte et distribue des PC, forme des formateurs à


l’informatique qui transmettent, à leur tour, leur savoir aux enseignants.
Mohammed Abbad Al Andaloussi est le fondateur et Président de Injaz Al-
Maghreb, une autre association qui cherche a cultiver un esprit entrepreneuriale
chez les jeunes au Maroc. Il a gagné le prix de Schwab pour le meilleur
entrepreneur social de l’année 2010 ; Il est également un membre des réseaux
internationaux d'entrepreneurs sociaux Ashoka, Synergos et celui de la
Fondation Schwab.

La Mission Sociale

L’Association se donne pour mission de soutenir l’Ecole dans son


effort de réhabilitation et de mise à niveau et de contribuer à
l’amélioration des performances du système éducatif de notre pays.
En particulier, l’Association œuvre à la sensibilisation et à la
mobilisation du réseau entrepreneurial pour une implication dans l’éducation.
Cette implication se traduit par un appui multiforme à l’Ecole dans le cadre de
comités de soutien appelés à se constituer en sections locales de l’Association.

3.2 Amina Laraki Slaoui – Amicale des Handicapés Marocaine

Il y a vingt ans, un jour qu'elle visite l'arrière-pays du Costa Rica à vélo avec
son mari, elle tombe d'un pont et se brise les membres. Amina Laraki Slaoui
avait 32 ans, un travail passionnant et des perspectives d'avenir plus que
prometteuses. Elle était aussi une jeune maman comblée et avait une vie
privée plus qu'épanouie. Et de grande sportive qui ne pouvait pas rester en
place, elle se retrouvera dans un fauteuil roulant où elle est condamnée à passer
le restant de ses jours.
Mais au lieu de se lamenter sur son sort, elle décide de continuer à vivre malgré
tout. De refuser la fatalité. Elle mettra au monde une petite fille qu'elle appellera
Noor. Tout un symbole. Sinon, depuis 1994, Amina emploie toute son énergie au
service des handicapés. Actuellement vice présidente de l'Amicale marocaine
des handicapés (AMH), elle a beaucoup fait pour que la vie, que le statut de
l'handicapé au Maroc change.

23
Mission Sociale

L'AMH est une association de solidarité et d'action sociale pour et au service des
personnes handicapées, "celles qui ne veulent plus vivre en marge de
la société, mais cherchent simplement à faire accepter leur différence
et retrouver leur dignité. Et ce, en arrivant à sensibiliser l'opinion
publique, à responsabiliser tous les citoyens et à donner une image
positive des handicapés pour leur pleine intégration", tels sont les principes de
l’Association. Fondée en 1991 et administrée par des personnes handicapées
avec la collaboration de non-handicapés, l'AMH compte actuellement plus de
7.000 adhérents de divers handicaps et plus de 3.000 amis et
sympathisants. Parmi les principales actions de l'AMH, assistance financière à
plusieurs étudiants handicapés, apport gratuit de médicaments, soutien moral et
matériel des handicapés artistes. L'Association organise par ailleurs des activités
socio-artistiques ayant pour but la collecte de fonds, des expositions d'artisanat
et d'arts plastiques. L'AMH a par ailleurs organisé le premier colloque national
sur la personne handicapée, sous le thème "A parts égales" au mois de Juin
1992. L'Association prévoit la création de coopératives des personnes
handicapées, une auto-école pour handicapés, un centre culturel et sportif ainsi
qu'un journal réservé aux handicapés.

Enfin, I'AMH est le représentant officiel auprès des organisations internationales,


telles que l'Organisation Mondiale des Personnes Handicapées dont le siège se
trouve au Canada, l'Organisation Francophone siégeant à Montréal,
l'Organisation de Réhabilitation Internationale, qui a invité une délégation de
l'AMH à prendre part aux travaux du 17ème Congrès International.

3.3 Institution nationale de solidarité avec les femmes en détresse


(INSAF)

Forte de sa culture et de son action concrète pour alléger la précarité


et la détresse des femmes et des enfants, INSAF est une institution qui
s’occupe énormément de la situation des mères célibataires.

Mission Sociale
 Défendre les droits des femmes et des enfants pour favoriser leur
épanouissement dans une société juste et solidaire
 Partager, en vertu de la solidarité citoyenne avec le tissu associatif et les
intervenants institutionnels, le capital cumulé sur le terrain de la lutte pour
la justice, l’équité et le droit à la dignité.

3.4 Aicha Ech- Chenna – Solidarité Féminine

24
Depuis 1985, cette femme de cœur a fait de l’intégration de la
mère célibataire, dans une société aussi conservatrice que la nôtre,
son cheval de bataille. Pour ce, elle crée «Solidarité Féminine».

A 65 ans, Aïcha Ech-Chenna n’est pourtant pas une féministe. Ce qui anime son
action et fait de la solidarité une notion centrale dans sa vision des choses vient
du fait qu’elle a été elle-même, depuis sa tendre enfance, touchée par la
solidarité de son entourage.
Dès l’âge de 16, elle est « contaminée par le virus de l’associatif», comme elle
se plaît à préciser. C’est donc en 1959 qu’Aïcha Ech-Chenna s’engage dans sa
première action de bénévolat en s’inscrivant dans la ligue de protection de
l’enfance. L’action associative de cette militante ciblera en premier les enfants,
notamment les abandonnés. Le contact quotidien avec ces derniers conduira
cette assistante sociale vers leurs mamans.

Une nouvelle forme de militantisme associatif et, désormais, née chez Aïcha
Ech-Chenna qui s’est donné pour mission de s’occuper des mères célibataires…
au risque de choquer les mentalités ! En créant «Solidarité féminine», elle a
d’ailleurs dû faire face a bien des résistances et autant de menaces ! «J’ai été
taxée dès le départ d’être une femme qui encourage la prostitution», dit-elle.
Mais rien ne la découragera. Projet après l’autre, elle créera des sources de
revenus inépuisables pour celles en faveur de qui elle milite. La dernière
réalisation en date concerne la construction, en septembre 2005, d’un hammam
dont les recettes iront entièrement aux femmes célibataires. Le 9 mars dernier,
Aïcha Ech-Chenna a été décorée du prestigieux prix «Elisabeth Norgall 2005» de
l'International Women's Club of Frankfurt.

Mission Sociale

Le but de l'association est d'assurer aux mamans une indépendance financière


et sociale afin qu'elles n'abandonnent plus leurs enfants. Dotée d’un plan
stratégique depuis le 1 janvier 2003, l’association décline cinq objectifs
spécifiques :

 Poursuivre sa politique de promotion des droits humains dans le cadre de


plusieurs réseaux (nationaux et internationaux), développer sa
communication (plaidoyer, sensibilisation, éducation du public) et ses
actions de prévention auprès des populations à risque.
 Accompagner partiellement ou totalement 2’000 personnes en détresse
par an, notamment des femmes, notamment des mères, notamment des
mères célibataires et leurs enfants.
 Intégrer dans ses programmes de réhabilitation, chaque année, 50 mères
célibataires parmi les plus démunies et 50 enfants, offrant à ces derniers
une prise en charge totale : accueil dans les crèches et travail visant à la
reconnaissance de leurs droits fondamentaux parmi lesquels droits à une

25
protection, un nom, une identité, une nationalité, une famille, une
éducation et des soins.
 Offrir aux mamans les formations correspondant aux aptitudes de chacune
et à des gisements d’emploi émergeants au Maroc tout en garantissant
leur alphabétisation, sensibilisation, éducation aux droits et devoirs,
prévention des risques.
 Développer des mises en application des formations générant des recettes
pour doter les mamans des conditions pratiques d’apprentissage d’un
métier tout en contribuant aux dépenses de l’association

Conclusion :
Construire une entreprise sociale qui fonctionne et crée de la valeur n’est déjà
pas une mince affaire pour un entrepreneur. Pour l’entrepreneur social, la tâche
est encore plus ardue. Son défi, c’est de réussir à élaborer un modèle qui soit à
la fois créateur de valeur sociale (c’est son objectif primordial) et pérenne (ce
qui implique la plupart du temps la création de valeur économique). Les trois
entrepreneurs sociaux auxquels nous nous sommes intéressés ont donc dû faire
preuve d’une ardeur et d’une agilité particulières pour réussir à créer de tels
business modèles. Mais ils y sont parvenus. Notre mémoire nous a permis
d’identifier six leviers possibles de succès dans cette démarche : la faculté de «
sortir d’un schéma de pensée habituel », à la fois dans la création du business
model (1) et par la suite, pour le faire fonctionner (2) ; la capacité de gérer de
manière optimale les parties prenantes, avec, en externe, l’importance des
réseaux (3), en interne, la nécessité d’une équipe de qualité (4), et la
focalisation sur le bénéficiaire (5) ; et enfin, la tendance à voir plus loin et à
essayer de repousser les limites de son action (6). Issus de l’étude qualitative de
seulement trois cas, ces résultats n’ont pas la prétention de pouvoir être
généralisés à toutes les entreprises sociales : ils peuvent néanmoins constituer
des pistes de réflexion pour de prochaines études. Au final, le parallélisme entre
l'entrepreneuriat social et l'entrepreneuriat traditionnel est étonnant : il y a

26
beaucoup de points communs ! Les qualités humaines des entrepreneurs, le
goût du risque, l’implication, l'objectif de pérennité, les réseaux, les créations de
valeurs, les méthodes, les outils, la croyance dans la capacité humaine à faire
évoluer les systèmes et sociétés…

Quoi qu’il en soit, quand l’action sociale s’empare de l’économie et la met au


service de sa mission, on peut y voir le signe, soit d’un épuisement des valeurs
traditionnelles, soit, au
Naturel que l’entrepreneuriat, activité humaine qui, d’une certaine manière,
cherche à donner du sens à la vie, évolue à mesure que nos valeurs, nos
connaissances, notre environnement, connaissent des mutations.

Webographie

Association pour la Diffusion de la Recherche sur l'Entrepreneuriat et la


Gestion : http://asso.nordnet.fr/adreg/

Association internationale de la recherche sur l’entrepreneuriat et la


PME : http://web.hec.ca/airepme/

Avise (Agence de valorisation des initiatives socio-économique):


www.avise.org/

ESSEC, Chaire entrepreneuriat social : www.essec-entrep-


social.com/fr/index.html

Entrepreneurs Sans Frontières : www.esf-france.org

Fondation Schwab : www.schwabfound.org/sf/index.htm

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