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Sociologie du développement local

Ce cours renvoi à la sociologie du lien social et de l’exclusion qui met en évidence la stratégie des
acteurs sociaux.
La sociologie du développement local s’intéresse aux acteur sociaux qui contribuent au
développement local : ce sont des acteurs publics ou privés c’est à dire les acteurs politiques, les
structures administratives / sociales / institutionnels, les élus locaux, les acteurs économiques
(entreprises, associations..), les citoyens.
Derrière leur comportement il y a une stratégie de changement social.

Chapitre 1 : Que faut-il entendre par sociologie du développement local ?

Introduction :
Ce n’est pas une discipline a proprement parlé, il est rare que la question du développement
local soit abordé exclusivement d’un point de vue sociologique. Il y a des éclairages sociologiques
mais ça s’inscrit dans un ensemble d’étude qui emprunt à d’autres disciplines. Par exemple, quand
on modélise les stratégies sociales, on est amené à utiliser ds modèles économiques.
Parler de développement local c’est s’intéresser à ds territoires dans sa dimension géographique,
sociale, démographique, économique.. On entre d’emblée dans un champ d’études
pluridisciplinaires. L’apport de la sociologie est un apport parmi d’autres.
Il ne s’agit pas de couvrir l’ensemble des disciplines sociales sur une question donnée, il faut
trouver complémentairement une approche qui correspond à une méthodologie sociologique.

Section 1 : Le développement

Le développement vu par l’économiste F.Perroux : « la combinaison des changements mentaux et


sociaux d’une population qui la rende apte à faire croître cumulativement et durablement son
produit réel global ».
→ emploi du singulier « le développement » qui suppose qu’il n’y aurait qu’un seul
processus évolutif théorisable susceptible de générer du développement.
Ce modèle de développement est basé sur la production c’est à dire l’augmentation du PIB mesuré
par la croissance économique. Dans les années 60 le développement c’est tout ce qui permet de
produire.
Le développement est une transformation des mentalités et une transformation de la société, qui
s’accélère avec l’activité humaine depuis quelques siècles.
Cette notion renvoie aussi à l’idée de progrès, une société qui se développe serait une société qui
progresse. Est-ce qu’il s’agit objectivement de l’amélioration d’un certains nombres d’indicateurs
(espérance de vie, la qualité de vie..) ? Le progrès est une promesse d’amélioration du bien-être,
collectif ou individuel ?
Ce concept de développement s’est développé dans les années 60, il va se développer le mouvement
des tiers-mondiste chez les économistes, à savoir un mouvement de soutien envers les pays du tiers
monde. (def) Il s’intéresse aux explications au sous développement et cherche des voies alternatives
au développement. Pour cela ils empruntent aux travaux des économistes de l’époque. Le Marxisme
cherche des voies alternatives au développement et notamment à l’industrialisation. Il va d’abord
essayer de comprendre ce qui constitue la pauvreté : pourquoi ce sont des pays pauvres ? La
pauvreté c’est d’abord une faiblesse des revenues et de l’épargne, mais ça ne suffit pas, on peut
avoir des ressources mais ne pas être en capacité d’exploiter ces ressources soit parce que ça ne
correspond pas au modèle social, culturellement l’exploitation à des fins industriels ne correspond
pas à leur inspirations (politique, culturelle ou sociale). Et pour les exploiter il faut être doter de
certaines connaissances scientifiques, de moyens techniques, matériels..
Le décalage culturel entre les pays développés et sous développés permet d’expliquer la pauvreté et
donc ce sous-développement. Cela viendrait donc de blocages qu’il faut d’abord comprendre pour
pouvoir les réduire pour passer à un cercle vertueux du développement. Faire du développement
c’est d’abord investir dans la formation, dans la connaissance, dans les technologies, la science pour
soutenir l’activité économique. C’est l’augmentation du revenu global qui serait l’indicateur de
développement.
Au delà de ces approches d’autres théories plutôt économiques émergent dans les années 70-80, on
voit donc se développer des travaux qui portent sur l’explication de situations de sous-
développement en mettant l’accent sur l’hypothèse des marchés. Soit il faut créer les conditions de
la demande, soit celles de l’offre. On met en évidence la remise en cause du cadre culturel et social
comme condition du développement économique. Il faut transmettre du savoir scientifique,
technique qui soit utile à ses objectifs de transformations des mentalités traditionnelles. Certains
économistes mettent le mythe de ce raisonnement sur le fait qu’il n’y aurait qu’un seul modèle de
société, la société occidentale est basé sur une économie de marché. Certains estiment que si le
modèle occidental doit être universel, on va créer une hiérarchisation des pays et créer des relations
de dépendance.
C’est l’importance du secteur traditionnel qui explique les blocages qui empêchent les mutations de
la société, on va modéliser la création de secteurs modernes cad basée sur des activités
d’exploitation agricole ou minières destinés à l’exportation vers des pays du nord.
D’autres travaux dans une école néo-malthusienne mettent le lien entre croissance économique et
croissance démographique. Notamment à ce que la croissance démographique soit favorable au
développement économique, une société qui se développe et aussi une société qui fait moins
d’enfants.

(rattraper)

16/09

L’Europe et les européens (2005)

Ces pionniers de la modernité rejettent une agriculture qui est censée être moderne, qui est
industrielle et revendique une agriculture paysanne. On revendique d’une proximité, d’une diversité
de la production.
Rocard → j’ai des convictions portées par la gauche mais pour autant je ne suis pas dans cette
rupture révolutionnaire.
Le modèle industriel est dominant.
On est dans des transitions qui ne sont pas sans réactions et sans diversification des opinions.
Un des points communs entre Rocard et Beauvais est l’importance qu’ils accordent au local, la
décentralisation chez Rocard est redonner du pouvoir au territoire, à la proximité, aux élus locaux
mais aussi à des formes d’expression citoyenne. José Beauvais défend le savoir faire, la qualité de
terroir, la biodiversité qui permet de rendre des territoire moins dépendants de ce qui se passe
ailleurs. Il y a l’idée que le territoire est un espace duquel on se revendique et sur lequel on entend
agir, avec l’idée d’identité. Les acteurs locaux doivent pouvoir agir parce qu’ils sont concernés ils
vont aussi s’impliquer dans le développement des transports et du territoire.
Henry Mendras consacre du temps à ces figures, il considérait qu’ils étaient emblématiques de ces
pionniers de la modernité.

La sociologie du changement social incarné par Mendras ne rend pas compte d’un aspect important
du développement local qui est l’interaction entre le local et le global. On ne peut pas ignorer ces
interactions, le rapport entre le local est le global est vraiment au cœur des préoccupations
économiques, écologiques.. J-P. Le goff, la définition même du développement durable c’est surtout
rechercher des interactions entre le global et le local, entre le pays et le monde, l’Europe et le
monde.. Cette question des interactions est une question importante et qui va être une sorte de file
rouge.
On s’intéresse aux dynamiques collectives comme figure emblématique de la modernité, des actions
individuelles qui contribuent aux transformations d’un territoire. Arras en 2020 ne ressemble ni
dans sa physionomie, topographie, des gens qui y vivent ou des activités ne ressemblent pas à
l’Arras de 1820. Ces relations ont pour objet un territoire où l’identification du territoire devient un
objet d’appartenance physique et identitaire.
Ce sont des transformation physiques, culturelles, symboliques dans la recherche de construction de
l’identité d’un territoire. C’est la question de l’intégration sociale.
Le local peut aussi s’exprimer à travers des œuvres cinématographiques (Bienvenu chez les Chtis).
La sociologie du développement local s’intéresse plus particulièrement aux organisations
sociales qui structurent un territoire (école, administrations, entreprises, associations..).

Il faut qu’il y ai un minimum de visibilité et de structuration de ces organisations pour que l’on
puisse appuyer des études sociologiques. Parmi les grands thèmes auquel s’est intéressé la
sociologie du développement local c’est lorsque les grands ensembles se sont construits, que les
villes se sont étendues c’est à dire à partir des années 60. La relation entre ville-campagne et les
évolutions du fait urbain est au cœur de la sociologie du développement local. Plus récemment à la
fin des années 90, les questions environnementales liées aux problématiques du développement
durable deviennent des sujets pour les sociologues du développement local (la question du tri du
déchets..).

Autres question récurrentes autour du changement à l’échelle locale, question liée à l’innovation qui
est aussi au cœur des études de sociologie du développement local. L’innovation ne doit pas être
confondue avec la mécanisation ,l’automatisation; les innovations technologiques peuvent aider aux
questions sociales mais ce n’est pas obligatoire. On le voit avec le télétravail qui modifie nos façons
de travailler lié aux innovations technologiques. Ce n’est pas parce qu’il y a évolution
technologiques qu’il a modification dans le travail. L’innovation est aussi dans le rejet de
l’agriculture industriel, celle qui a pourtant incarné la modernité à une époque, la revendication à
une certaine agriculture paysanne, proximité, développement du bio, circuit court.. L’innovation
peut aussi être en lien avec la tradition. Edgar Borin distingue la modernité, l’innovation et le
développement, il ne faut pas confondre les termes. La modernité est imposé de l’extérieur, la
global s’impose au local, et donc elle peut être plus ou moins bien reçue. Le développement c’est ce
qui est au fil de l’eau, dans un contexte de l’évolution des mentalités et des mœurs, comment cette
population évolue à l’échelle d’une vie ou intragénérationnelle. L’innovation ce sont des solutions
que l’ont va trouver face au besoin de changer, face au développement et à la modernité. Dans un
contexte de changement social permanent. L’innovation sont en faites les solutions nouvelles,
parfois redécouvertes, que l’on emploi pour cela face au changement et à la modernité. L’innovation
est un concept culturel.

Derrière la question de l’aménagement du territoire il y a la question de la décentralisation. Les


années 60-70 sont marquées par le développement des villes et notamment l’extension urbaine. On
a une expansion urbaine, le développement urbain s’accélère avec l’industrialisation et devient le
modèle au détriment de cette société rurale et paysanne. C’est un processus qui s’accélère a la fin
des années 50 et qui a atteint aujourd’hui un niveau de généralisation du fait urbain qui laisse penser
que c’est un processus qui est quasiment achevé. L’OCDE considère que la totalité du Nord Pas de
Calais est urbanisé. La généralisation du modèle industriel et urbain, la mise en œuvre d’initiative à
l’échelle locale, les préoccupations dans la gouvernance politique locale sont des problématiques
qui s’imposent à la nation, à tous.
En France l’aménagement du territoire s’exprime à travers l’action de l’État et en particulier
par la planification et ce dès le milieu des années 40 cad dès la fin de la SGM. C’est l’État qui va
prendre l’initiative de l’aménagement du territoire avec le développement économique l’État donne
des moyens pour aménager économiquement pour investir dans des infrastructures sur le territoire.
En 1963, la DATAR c’est la direction pour l’aménagement du territoire à l’attractivité régionale.
Avant 1971 il n’y a pas de régions, c’est une création de l’État. C’est le processus de
décentralisation qui fait que le pouvoir va être légué de l’État aux régions. Il y a toute une
préoccupation pour la correction du déséquilibre entre Paris et le désert français. La question du
local c’est abord la préoccupation du désert des campagnes, ça passe par des infrastructures, par le
développement économique. La DATAR n’existe plus depuis 2014, c’est une décision de l’État. Il
existe à la place le CGET (commissariat général à l’équilibre des territoires). On est passé d’une
direction générale à un corps directeur au service de l’équilibre du territoire.
En 1981, le gouvernement s’engage à insérer des élus locaux au gouvernement pour que les villes
prennent la maîtrise de leur développement.
Les communes qui dans le schéma classique de l’organisation du pays issue de la révolution
française était le socle institutionnel. Ils tend à se substituer aux inter-communalités émergent, les
régions qui voient leur pouvoir se renforcer. Ces évolutions instutionnelles très importantes en
France avec l’enchainement des réformes qui font qu’en france la question du dévgeloppement
locale qui sinteresse a laction des acteurs locaux se distingue de ce quon peut en dire ailleurs en
europe

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