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CHAPITRE 4 : QUELLES INÉGALITÉS SONT COMPATIBLES AVEC LES DIFFÉRENTES

CONCEPTIONS DE LA JUSTICE SOCIALE ? (REGARD CROISÉ)

Question 2 – Qu’est-ce qu’une société juste socialement ?

ÉTAPE 1 : Introduction

« Les inégalités femmes-hommes au travail » , l’Observatoire des Inégalités, 2019

taux activité féminine en baisse Maroc (en 2010 30% ≠ 20% 2023 activité femmes)

Q1 : Les principales inégalités économiques entre hommes et femmes sur les marché du
travail sont ségrégation professionnelle, secteur ( femmes privilégie dans le secteur de
service qui sont les - payés et les hommes privilégié dans les secteurs de l’industries qui
sont les mieux payés )inégalités salaire (réduction des salaire= temps de travail,
discrimination a poste égale , femme moins disponible à cause des enfants ou en aura donc
elles seront moins disponible ), le parcours de carrière et l’accès aux responsabilités
professionnel ( femme supposé être moins disponible donc ont des parcours pro différencie
par rapport aux hommes , elles accèdent beaucoup mon aux responsabilité pro, mais
également l’aspect de la précarité = instabilité sur le marché du travail / le temps partiel ce
sont près de 80% des femmes qui sont a temps partiel , ce temps partiel est majoritairement
imposes par les entreprises ou elles travaillent( donc revenu faible quand l’emploie est peu
qualifié )/ polarisation dans la place des femmes dans le MT , d’un cote des femmes dans
des conditions de précarité , d’autre part des femmes qui ont fait des études et qui ont un
emploi stable mais qui font fasse a un grade discrimination malgré leur savoir conséquent )
- depuis quelque années on a une recomposition des inégalités ( condition fondamental de
l’indépendance financière et de l’économie ): amélioration de la situation du taux de
chômage féminin , dorénavant le taux de chômage des hommes et supérieur a celui des
femmes = les choses s’améliorent mais très lentement )

Q2 : Nous pouvons caractériser ces inégalités comme une inégalité de chance


(discrimination subie par les femmes, le coté inéquitable, les femmes moins acceptées et
moins valorises que les hommes dans le MT, les femmes ont moins de chance d’être
recrute que les hommes) et une inégalité de situation ( temps de travail imposés , temps
partiel , les femmes sont moins prise en compte , leur condition de travail est inégalitaire par
rapport aux hommes)

Q3 : Ces différents types d’inégalités sont explicables par les pratiques de recrutement
(pratique de Claudia Goldin)

ÉTAPE 2 : Bilan du questionnaire

Q1 : L'égalité = principe général selon lql au sein d’1 société les individus doivent être traités
de la mm façon / le fait de recevoir dans ttes situations un accès aux même ressources
(écos, sociales, culturelles, pols )
Selon de Tocqueville : recherche d’égalité est le moteur du changement social dans sociétés
démocratiques
≠ notion pose problème au singulier CAR égalité recouvre diffs dimensions

Q2 : 3 formes / dimensions d’égalité :


1. Égalité des droits : garantir à tous un mm ensemble de droits et devoirs / égalité
devant la loi (article 1er DDHC 1789 illustre cette forme d’égalité : « les hommes
naissent et demeurent libres et égaux en droits)
2. Égalité des chances : garantir à tous les mêmes chances d’accès aux positions
sociales (ex : programmes démocratisation proposés par grandes écoles aux nvx
bacheliers = permettre à tous lycéens en fct de leur mérite d’accéder à études sup
prestigieuses = logique méritocratique)
3. Égalité des situations : garantir l’accès effectif de tous aux biens et positions sociales
= égalité dans les faits, égalité réelle  objectif : réduire écarts entre positions
sociales (idéal des régimes communistes)
≠ ces diffs formes d’égalité sont diffs conciliables / compatibles

Q3 : Les politiques de discrimination positive illustrent la difficile compatibilité entre les


différentes dimensions de l’égalité CAR mise en œuvre l’égalité des chances au détriment à
l’égalité des droits puisque certains (plus défavorisés) auront davantage de droits que les
autres = sentiment d’injustice (génère 1 inégalité de droit ET 1 égalité de chance )
ex: programme démocratisation = donner plus à ceux qui ont moins en permettant à des
élèves issus de milieux sociaux défavorisés d’accéder à études prestigieuses en leur
proposant une voie d’accès moins sélective

Q4 : La justice sociale = 1 objectif largement partagé ≠ pas de consensus pour définir ce qui
est juste et le distinguer de ce qui est injuste  notion difficile à définir CAR
- justice sociale revêt 1 dimension subjective
(ex : ce qui est perçu comme juste pour 1 individu ne l’est pas nécessairement pr d’autres)
- dépend des sociétés (soc fr et soc chinoise sont deux soc diffs et les conceptions de
justice sont très diffs)
- recomposition perpétuelle = ce qui est juste dépend du contexte : ds une mm soc le
changement social modifie perception de ce qui est juste ou injuste
(ex : en France la pénalisation homosex a pu paraitre juste ds le passé ≠ injuste aux
yeux du plus grd nb ajd)

Q5 : La conception de la justice sociale qui repose sur la correction des inégalités de départ
pour obtenir l’égalité réelle est l’égalitarisme stricte (idée de réduire au max les inégalités de
situation)

Q6 : Les caractéristiques de l’égalitarisme libéral : tous les H sont en liberté d’agir seulement
si leurs actes sont justifiés et ouvert à tous et surtout si ces inégalités causées par cette
liberté d’agir profitent aux plus défavorisés

Q7 : L’approche libertarienne de la justice sociale se caractérise par le respect des libertés


individuelles en minimisant le rôle de l’État ( autorégulation sociale ).

Q8 : La conception de la justice sociale reposant sur la recherche du plus grand bonheur


pour le plus grand nombre est l’utilitarisme (juge la valeur morale d’une politique ou d’une
institution à son effet sur la promotion du bonheur de tous les membres d’une société)

Q9 : Égalité de situation = égalitarisme strict / Égalité de droit = libertarisme / Égalité de


chances = égalitarisme libéral

Les différentes conceptions de la justice sociale


A. Utilitarisme
Recherche du plus grand bonheur du plus grand nombre / Maximisation de l’utilité du plus
grand nombre  justice sociale est atteinte lorsqu’améliorer la satisf d’un individu conduit à
détériorer celle d’un autre (l’optimum de Pareto)
Ex sociologues : Bentham, Stuart Mill, Pareto
B. Libertarisme
Égalité de tous devant la loi / le marché assure la justice sociale / intervention de l’État
limitée / individus doivent pouvoir agir librement / conception libérale de justice sociale
(égalité droits)
Ex : Hayek, Nozick

C. Égalitarisme Strict
Cherche à corriger les inégalités de départ pour obtenir égalité réelle
(égalité situations)
Ex : Marx
D. Égalitarisme libéral
Libertés fondamentales pour tous (liberté expression, association) / Inégalités justifiées si
positions sociales ouvertes à tous ET si elles profitent aux plus défavorisés (principe de
différence)
(égalité chances)
Ex : Rawls

ÉTAPE 3 : Vérification des connaissances

Exercice 1 : Comprendre les relations entre les différentes conceptions de l’égalité


 document 1 P298

Q1 : En 2017, en France, le salaire brut mensuel moyen des footballeurs de Ligue 1 est
presque 17 fois supérieur à celui des femmes en D1 de football. En effet, les hommes de
Ligue 1 de football gagnent un salaire mensuel en moyenne de 50 000 euros bruts, tandis
que les footballeuses de D1 ne gagnent en moyenne que 3 000 euros bruts par mois (50
000/3 000 = 16,67).

Q2 : Les inégalités de salaires bruts mensuels moyens entre les hommes et les femmes
dans le sport sont plus ou moins fortes selon la discipline sportive. En effet, les inégalités
salariales sont fortes dans le football ou le rugby tandis qu’elles sont plus faibles en volley-
ball. En effet, les joueurs masculins de volley-ball perçoivent un salaire brut mensuel moyen
40 % supérieur à celui des joueuses féminines. Toutefois, on remarque que la dotation de 2
millions d’euros pour le vainqueur du tournoi de Roland-Garros en 2016 est identique pour
les femmes et les hommes.

Q3 : Les inégalités de salaires dans le sport peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs :

- Les sportives professionnelles génèrent moins d’audience que leurs homologues


masculins = moins d’interactions sur les réseaux sociaux = donc moins de recettes
publicitaires pour les clubs.
- les compétitions féminines engendrent moins de ventes de billets, de maillots et de
produits dérivés  leur valeur économique est donc plus faible et attire moins de
sponsors, moins de partenariats marketing. Cela pourrait justifier que les femmes
soient moins bien payées dans le sport professionnel. (en économie, le salaire
correspond au gain apporté par le travailleur DONC si ce dernier ou cette dernière
rapporte beaucoup, il ou elle reçoit en retour une rémunération plus élevée.)
- dans de nombreux sports, la pratique sportive des femmes est plus récente et son
institutionnalisation avec la création d’instances fédérales également. = explique
inégalités de rémunération entre hommes et femmes dans le sport par une forme de
retard de développement économique du sport professionnel féminin et de son
marché.
- Enfin, les stéréotypes de genre et les discriminations à l’encontre des sportives
peuvent expliquer cette rémunération inférieure : le sexisme n’épargne pas le sport =
socialisation genrée
Q4 : Les inégalités de salaires entre sportifs et sportives ne sont pas justes lorsqu’elles
concernent des sportifs et sportives de niveau identique, ici professionnel. De plus, les
sportives professionnelles ont suivi des formations et des cursus équivalents à ceux de leurs
homologues masculins : rien ne justifierait donc de tels écarts de rémunérations. Cependant,
les clubs les justifient souvent par les retombées médiatiques plus faibles du sport féminin,
une moindre exposition qui recule également, à l’image de la Coupe du monde féminine de
football en 2019.

Exercice 2 : Illustrer les différentes conceptions de l’égalité


 document 2 P299

Q1 : Les trois conceptions de l’égalité sont les suivantes : égalité des droits, égalité des
chances et égalité des situations.
- égalité des droits correspond à la situation dans laquelle ce qui est légalement
possible pour un individu doit l’être pour tous les autres. Tous les citoyens sont donc
soumis aux mêmes lois.
- égalité des chances renvoie à la situation dans laquelle l’accès aux ressources rares
et socialement prisées est indépendant de l’origine sociale ou d’autres
caractéristiques de l’individu (âge, sexe, nationalité...). Les individus ont donc les
mêmes chances, les mêmes opportunités, indépendamment de leurs caractéristiques
ou origine sociale.
- égalité des situations (conditions ou positions), appelée aussi « égalité réelle »,
correspond quant à elle à la situation dans laquelle les individus disposent d’un
même accès effectif à une ressource socialement valorisée.

Q2 : L’égalité des droits ne suffit pas à garantir l’égalité des chances car elle ne garantit pas
que les procédures seront identiques pour tous, que les droits seront effectivement réalisés,
ni même que certains ne seront pas discriminés. Ainsi l’égalité des droits ignore les
inégalités économiques et sociales rencontrées par les individus qui les placent dans des
situations où leurs droits n’ont pas les mêmes chances de s’appliquer.

Q3 : La méritocratie est critiquée car la notion de mérite est difficilement objectivable. La


distinction entre les efforts personnels et les « talents naturels » des individus n’est pas aisée
à opérer. De plus, il est « impossible d’isoler d’autres facteurs de réussite arbitraires »
(héritages économique et culturel, environnement institutionnel...). Les enfants de cadres
réussissent mieux à l’école que les enfants d’ouvriers ; pour autant, est-ce dû à leur mérite,
leur talent, leurs efforts personnels ou aux conditions économiques, sociales et culturelles
dont ils bénéficient ? La sociologie, depuis les travaux de Pierre Bourdieu, a démontré que la
réussite scolaire dépendait fortement de l’origine sociale

 document 3 P299

Q1 :

Égalité des droits Égalité des chances Égalité des


- Droit de propriété - Anonymisation noms des - Aides au lo
- Liberté de réunion élèves dans Parcoursup - Lois favorables à l’égalité
- Droit de vote des femmes - Loi en faveur de la parité professionnelle entre
- Obligation de scolarité hommes-femmes en femmes et hommes (à
jusqu’à 16 ans politique travail égal, salaire égal)
- École gratuite et obligatoire
- Obligation pour chaque
ville d’avoir 25% de
logements sociaux
- Zones d’éducation
prioritaire

Q2 : L’idéal égalitaire correspond à trois définitions / trois formes :


- Égalité des droits = 1 société est juste si les individus disposent des mêmes droits.
C’est le sens de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui abolit les
privilèges et place les individus dans une stricte égalité des droits. Toutefois, cette
conception de la justice sociale néglige les inégalités de départ et conduit à traiter de
la même manière tous les individus.
- Égalité des chances = 1 société est juste si elle cherche à compenser les inégalités
de départ DONC permet aux individus d’avoir les mêmes chances, les mêmes
opportunités d’accès aux ressources rares et positions sociales indépendamment de
leurs caractéristiques, ou leur origine sociale. (ex : les pouvoirs publics visent l’égalité
des chances en mettant en place des bourses sur critères sociaux ou en accordant
des moyens supplémentaires pour l’éducation prioritaire. Cependant, ce traitement
différencié s’oppose à l’égalité des droits et n’implique pas d’égalité des situations
obtenues.)
- Égalité des situations (ou égalité réelle) = est la forme d’idéal égalitaire marxiste
(égalitarisme) = société est juste si elle atteint l’égalité des situations en proposant
par exemple un même salaire pour tous, ou bien encore un revenu universel. Dans
une perspective keynésienne, une société est juste si elle corrige les inégalités de
départ pour tendre vers une égalité à l’arrivée.

Exercice 3 : L’égalitarisme libéral de John Rawls


 document 2 P300

Q1 : Il est nécessaire de placer individus derrière un « voile d’ignorance » pour définir des
principes acceptables par tous car ils ne connaissent pas leurs position sociale, capacités et
talents, conception du bien = ne sont donc pas influencés par leurs conditions d’existence
réelles. S’ils sont donc placés dans cette situation d’incertitude = peuvent former des
principes objectifs, neutres

Q2 : Selon Rawls, il faut donner la priorité à la liberté sur l’égalité : la liberté doit être égale
pour tous, et notamment les libertés de base = doit être garanti, avant même toute l’égalité
d’accès aux richesses.

Q3 : Dans cette conception de la justice sociale, les inégalités justifiées sont celles qui sont
liées à des fonctions et positions ouvertes à tous (« juste égalité des chances ») et qui
améliorent au maximum la situation des plus démunis, les plus désavantagés de la sociétés
(« principe de différence »).

Les inégalités sont justifiables si elles répondent à 2 principes :

1.) Principe de liberté égale : Chaque personne doit avoir un droit égal au système le
plus étendu de libertés de base compatibles avec un système similaire de liberté pour
tous. Cela signifie que les libertés fondamentales (comme la liberté d'expression, de
vote, etc.) doivent être garanties de manière égale pour tous les individus.

2.) Principe de différence : Les inégalités sociales et économiques sont justifiées


seulement si elles sont à l'avantage des membres les moins avantagés de la société,
et si elles sont liées à des positions et des fonctions ouvertes à tous, dans des
conditions de juste égalité des chances. Ce principe est souvent interprété comme
permettant des inégalités qui améliorent la situation des plus défavorisés. Par
exemple, un médecin pourrait gagner plus qu'un ouvrier si cette inégalité contribue à
inciter les gens à devenir médecins, ce qui est finalement bénéfique pour tout le
monde, y compris pour les plus défavorisés.

Ces principes seraient choisis par des individus dans une position originelle d'égalité, sous
un « voile d'ignorance » qui masque leurs caractéristiques personnelles et leur position dans
la société = cela vise à garantir l'impartialité et l'équité dans la détermination des principes de
justice.

Q4 : Un exemple d’inégalité qui serait justifiée : les profits des entreprises permettent de
financer des investissements ou de rémunérer des apporteurs de capitaux, ce qui génère de
l’activité économique qui peut bénéficier aux plus démunis. Les inégalités de revenus qui
proviennent du partage de la valeur ajoutée avec une part destinée au profit peuvent donc
bénéficier aux plus démunis.

Un exemple d’inégalité qui ne serait pas justifiée : Des revenus qui proviennent d’une rente
ne conduisent pas à de nouveaux investissements. Ainsi, les profits des entreprises peuvent
augmenter avec une concentration des entreprises par rachat des concurrents, ce qui leur
permet d’extorquer une rente liée à une position dominante non contestée, donc qui ne
nécessite pas d’investissements pour être maintenue. Ce sont donc des inégalités qui ne
bénéficient pas au plus grand nombre. = patrimoine héritier position fermés à tous = position
héritier capte tt patrimoine d’un pays = positions fermées aux autres = non stimulant pour les
autres = aucune incitation à l’effort.

Exercice 4 : La justice selon le libertarisme


 document 3 P301

Q1 : Les libéraux qui fondent leur conception de la liberté sur l’égalité se rattachent à la
conception de la justice sociale de l’égalitarisme libéral.

Q2 : Les effets pervers possibles de la quête d’égalité pour les libertariens :


- Selon Nozick = risque d’un pouvoir fort de l’État / une société quasi totalitaire aux
antipodes des principes fondamentaux du libéralisme
- Recherche d’égalité se concrétise par la mise en œuvre de moyens opposés au
libéralisme DONC égalité menace la liberté

Q3 : La mise en place de la redistribution peut sacrifier la liberté car elle est opérée par
pouvoirs publics = nécessite l’intervention de l’État et perturbe fonctionnement libre du
marché :
- Fiscalité sur la propriété limite la liberté de jouir de ce bien du propriétaire
- Mise en place d’un impôt sur le revenu sacrifie la liberté des plus riches à utiliser
leurs revenus comme ils le souhaitent au profit d’un accroissement des revenus des
plus pauvres ou de la réduction des inégalités

Exercice 5 : 3 enfants, 1 flûte : le choix des principes de justice

Conception de la justice sociale Solution(s) choisie(s) Justification(s)


Égalitarisme strict Bob Sa pauvreté extrême est une
inégalité de départ (égalité de
situations)
Égalitarisme libéral Bob / Carla Bob étant défavorisé
(principe de différence) ,
Carla selon le principe de
méritocratie (égalité des
chances)
Utilitarisme Anne Anne étant la seule à savoir
en jouer
Libertarisme 3 enfants Ils sont tous égaux devant la
loi (égalité des droits)

ÉTAPE 4 : Tâche finale

Mobilisation des connaissances (EC1)


« Montrez comment les inégalités de situation sont considérées comme justes selon
différentes conceptions de la justice sociale »

Les inégalités de situation se réfèrent aux disparités qui existent entre les individus ou les
groupes sociaux en termes de conditions de vie et d’accès aux ressources matérielles et
immatérielles (économiques ou valorisées socialement). Ces inégalités peuvent être
considérées comme justes selon certaines conceptions de la justice sociale. En effet, selon
l’égalitarisme libéral de Rawls, ces inégalités sont justifiées uniquement si elles profitent aux
membres les plus défavorisés de la société, en accord avec le principe de différence.
Prenons l’exemple d’un système fiscal dans lequel les personnes ayant des revenus plus
élevés paient un pourcentage plus important de leurs revenus en impôts. Cette inégalité est
justifiée car les revenus générés seront utilisés pour financer des programmes sociaux,
comme l’éducation ou les soins de santé, qui bénéficient aux individus moins favorisés. Et si
les positions sont ouvertes à tous. De plus, cette théorie renvoie au mérite individuel afin de
favoriser l’égalité des chances. Les inégalités sont justifiées dans la mesure où tous les
individus partent de conditions économiques et sociales similaires. D’autre part, dans
l’égalitarisme strict, les inégalités de situation ne sont pas considérées comme justes. En
effet, cette conception cherche à corriger les inégalités de départ afin d’atteindre une égalité
réelle, se rattachant donc à une égalité des situations. Ainsi, toute inégalité est injuste
puisqu’elle crée un déséquilibre dans les conditions de vie des individus. Par exemple, un
accès inégal à une éducation de qualité engendre un cycle de pauvreté dans lequel les
individus les moins favorisés se retrouvent avec des opportunités moindres concernant leur
réussite professionnelle. De plus, dans la théorie utilitariste, les inégalités de situation sont
considérées comme justes uniquement si elles maximisent le bonheur du plus grand
nombre, le bien-être collectif. Un exemple serait la rémunération basée sur les compétences
ou l’éducation. Payer plus les individus ayant des compétences demandées (comme les
médecins ou les ingénieurs) peut être justifié si cela encourage les gens à poursuivre une
formation longue et difficile, ce qui à terme profite à l’ensemble de la société par des services
médicaux de meilleure qualité. Enfin, dans le libertarisme, les inégalités de situation peuvent
être justifiées car elles ont un effet incitatif. Une personne qui fait face à des difficultés
économiques et sociales doit tout mettre en œuvre pour essayer d’améliorer sa situation, il y
a une remise de question du rôle de l’État providence (politique allocations, aides sociales).

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