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Q1 : Les trois effets principaux par lesquels l’école participe à la production des inégalités
scolaires sont :
- L’effet établissement : Cela englobe les pratiques pédagogiques, les normes et les attentes
institutionnelles qui peuvent avantager certains groupes d'élèves au détriment d'autres. Par
exemple, des méthodes d'enseignement qui privilégient certains styles d'apprentissage
peuvent désavantager les élèves qui apprennent différemment.
En quoi le fait d’être dans tel collège a une influence sur les résultats scolaires ?
- L’effet maître : Les attentes et les préjugés des enseignants peuvent influencer la manière
dont ils interagissent avec les élèves, ce qui peut se traduire par des différences dans le
soutien et l'encouragement reçu par les élèves. Les enseignants peuvent, parfois
inconsciemment, avoir des attentes plus élevées pour certains élèves en fonction de leur
origine socioéconomique, de leur genre, ou de leur race, ce qui influence les performances
et l'estime de soi des élèves.
Effet pédagogique de l’enseignant sur la capacité des élèves à réussir
- L’effet classe : Les élèves sont influencés par leurs pairs en termes de comportements,
d'attitudes et de performances scolaires. Les normes et les valeurs partagées au sein de
groupes d'élèves peuvent encourager ou décourager la réussite scolaire. Les groupes
d'amis, les cliques et les cultures juvéniles au sein de l'école peuvent ainsi jouer un rôle dans
la perpétuation des inégalités scolaires.
Q2 : L’effet classe se réfère à l'impact que la composition de la classe (en termes de niveau
socio-économique, de capacités académiques des élèves, de genre, etc.) peut avoir sur les
performances individuelles des élèves. Cela peut être dû à plusieurs facteurs, comme le
niveau d'enseignement adapté au niveau moyen de la classe, les interactions entre élèves,
ou les attentes et les stratégies pédagogiques des enseignants, qui peuvent varier en
fonction de la composition de la classe. Des études montrent que les élèves tendent à mieux
performer dans des environnements où ils sont entourés de camarades motivés et
performants.
Q3 : La socialisation genrée est le processus par lequel les enfants apprennent les rôles, les
comportements, les activités et les attributs que leur société considère comme appropriés
pour les hommes et les femmes. Cette socialisation commence dès la naissance et se
poursuit tout au long de la vie, influençant les aspirations, les choix éducatifs et
professionnels. Dans le contexte scolaire, cela peut se traduire par des encouragements
différenciés selon le genre pour poursuivre certaines matières ou carrières, ainsi que par des
attentes comportementales différentes pour les garçons et les filles.
Q4 : La famille peut faciliter la réussite scolaire des filles par rapport aux garçons de
plusieurs manières, notamment par :
- Des attentes élevées : Les parents peuvent avoir des attentes élevées concernant la
réussite scolaire de leurs filles, les encourageant ainsi à travailler dur et à viser l'excellence
académique.
- Le soutien aux études : Les familles peuvent fournir un soutien matériel et émotionnel plus
important aux filles, en reconnaissant la nécessité de surmonter les obstacles sociaux et
culturels à la réussite des femmes.
- La valorisation de l'autonomie et de l'indépendance : En encourageant ces traits chez les
filles, les familles peuvent les aider à développer la confiance et les compétences
nécessaires pour réussir scolairement.
Q5 : L’école participe aux inégalités scolaires entre les garçons et les filles à travers
plusieurs mécanismes, tels que :
Dans l'ensemble, l'école, en tant qu'institution, joue un rôle complexe dans la perpétuation
des inégalités de genre, en interagissant avec des influences sociétales et familiales plus
larges. Pour réduire ces inégalités, il est crucial de promouvoir des pratiques pédagogiques
inclusives et équitables, de remettre en question les stéréotypes de genre et d'encourager
tous les élèves à explorer pleinement leur potentiel, indépendamment de leur genre.
Q4 : Selon l’OCDE, la non mixité sociale pose un problème : les systèmes qui répartissent +
équitablement dans les établissements les ressources scolaires et les élèves sont
avantageux pour les élèves peu performants SANS porter préjudice aux élèves ayant un
meilleur niveau DONC l’intérêt de la mixité sociale est d’améliorer les performances
individuelles des élèves grâce à l’effet-classe qui encourage les moins bons à progresser
Q1 : Parmi les 3 effets possibles de l’école, l’effet mis en avant est l’effet-classe. En effet, on
parle de l’effet de la taille d’une classe sur le niveau scolaire ; la composition d’une classe en
termes de nombre d’élèves et son impact sur les performances scolaires
Q2 : À l’école primaire, le nombre d’élèves par classe en moyenne a augmenté entre 2009 et
2015. En effet, que ce soit pour l’éducation prioritaire ou hors l’éducation prioritaire, ce
nombre moyen a augmenté de environ 1. On observe toutefois une augmentation
légèrement plus élevée pour les classes de l’éducation prioritaire (ZEP) ; c’est-à-dire dans
les zones urbaines ou les milieux plutôt défavorisés.
Q4 : Pour le secteur public hors éducation prioritaire, sur 1 heure de classe, 75% du temps
est consacré à l’enseignement et l’apprentissage, tandis que 15% du temps est consacré au
maintien de l’ordre en classe (discipline). Pour le secteur public dans l’éducation prioritaire,
ces chiffres sont respectivement de 70% et 20%. Entre ces différents établissements, on
constate que les zone d’éducation prioritaire consacrent davantage de leur temps à
discipliner les élèves, et ont par conséquent moins de temps pour l’enseignement et
l’apprentissage. Ces écarts ont des incidences sur la réussite scolaire des élèves, puisque
l’effet-classe est considérable : une classe avec peu de discipline et une mauvaise ambiance
aura des conséquences négatives sur l’apprentissage des élèves.
Q1 : L’effet maître désigne la part de progression des élèves attribuée à l’enseignant : son
poids est de 15 à 25%. Le rôle de l’enseignant peut agir favorablement ou non sur les
apprentissages : personnalité de l’enseignant, son charisme + ou – prononcé, son rapport
aux savoirs, sa méthode pédagogique de référence
Q2 : L’effet maître peut agir sur les résultats scolaires à travers l’effet méthode : la méthode
pédagogique choisie selon le prof peut être + ou – efficace et par conséquent se traduire par
des progressions dans les résultats scolaires + ou – importants des élèves.
Q3 : L’effet maître peut générer des inégalités scolaires : au sein d’un même établissement,
deux élèves ayant des enseignants différents, et par conséquent des méthodes
pédagogiques différentes, peuvent avoir des résultats scolaires différents en fonction de leur
adaptation à la méthode choisie.