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Selon Bourdieu, les élèves issus de milieux favorisés réussissent dans leur scolarité grâce

à leur héritage culturel et non pas grâce à leur talent. Ainsi, on voit déjà que la famille joue
un rôle sur la réussite scolaire. Le rôle de l’école est de fournir une culture commune à tous
les individus, quel que soit leur milieu d’appartenance. Elle promeut une égalité des chances.
Cependant, ces inégalités persistent et certains facteurs entrent en jeu pour les expliquer. La
famille en fait partie. L’environnement familial des élèves a une influence sur leur parcours
scolaire, l’acquisition de connaissances, ainsi que le niveau de diplôme en sortie du système
éducatif. Les conditions de vie des parents, leurs ressources économiques et culturelles, sont
plus ou moins favorables à la réussite scolaire. Ainsi, quel est le poids de la famille dans les
inégalités scolaires? – capitaux/ -structures familiales/ -stratégies familiales

On peut expliquer les inégalités scolaires par les différents capitaux ,culturel ,économique et
social. Ils sont évidemment différents en fonction de l’origine sociale de la famille. Ainsi, cela
influe sur les inégalités scolaires.

-Tout d’abord, le capital culturel renvoie à l’ensemble des connaissances et des gouts acquis
lors de la socialisation.

- Le capital institutionnalisé est le capital certifié, validé par l’état comme les
diplômes.
- Objectivé comme le fait de posséder des biens culturels comme les œuvres,
livres.
- Incorporé cad l’ensemble des manières de se comporter, de se tenir et de
parler.

- Capital culturel transmis différents selon le milieu social d’origine qui explique les
inégalités. Milieu aisé a accès à un capital incorporé qui repose sur un champs lexical dense,
varié, et implication forte dans l’école de la part des parents, contrairement au milieu
populaire. Elèves évoluent dans un environnement avec des revues, livres, instruments,
films, qui vont avoir un rôle important car valorisé par le système scolaire. Alors, ils auront
plus de chances d’obtenir des diplômes, d’accéder à des grandes écoles.

- Capital économique des parents s'avère être un facteur des inégalités scolaires. En effet, les
familles aisées vont se permettre d'assurer des études plus longues pour leurs enfants ; ils
pourront lui payer un loyer, des études dans les meilleures écoles sans se soucier de la durée
des études. Tandis que les familles populaires vont faire un calcul coût avantages c'est-à-dire
voir si les avantages rapportés par les coûts qu'ils vont faire vont être rentables et vont donc
choisir les études plus courtes qui permettront à leurs enfants de plus vite travailler.

- Capital social, cad l’ensemble des relations personnelles qu'un individu peut mobiliser dans
son intérêt (dans ce cas de la part de la famille) peut expliquer ces inégalités. Les familles
aisées ont beaucoup plus d'interactions sociales et donc ont des contacts qui peuvent les
aider dans la poursuite d'études de leurs enfants et également dans l'entrée dans leur vie
sociale.
Tous ces facteurs vont impacter les chances de réussite des enfants.
Selon leur structure familiale, les enfants font face à des inégalités en termes de ressources
mobilisables pour leur scolarité.
Il existe plusieurs types de structures, les principales étant la famille nucléaire, la famille
monoparentale, et la famille recomposée. Il existe des inégalités entre ces structures
familiales, en général entre les familles monoparentales/ recomposée et les familles
nucléaires. Selon les services statistiques du ministère de l’Éducation Nationale, les résultats
montrent que les enfants des foyers monoparentaux redoublent plus fréquemment à l’école
élémentaire : le quart d’entre eux (25%) a redoublé au moins une fois contre seulement 14 %
des écoliers vivant avec leurs deux parents. La séparation des parents peut déjà constituer
une épreuve pour les enfants, et les perturber dans leur scolarité. De plus, les familles
monoparentales n’ont pas un capital économique conséquent, ce qui augmente encore
davantage les inégalités par rapport aux enfants de familles nucléaires ou recomposées.

Enfin, les stratégies familiales influent sur les inégalités. Les stratégies familiales en matière
d'éducation peuvent concerner le choix de l'établissement, choix d’orientation et choix de
spécialité ou option. Ces différents choix vont influer sur l’obtention du diplôme et aussi la
durée des études. Ainsi, à compétences scolaires égales, identifiées par les notes, les familles
et élèves ne vont pas faire les mêmes choix. Selon Boudon, familles réalisent un calcul cout
avantage qui dépend de l’origine sociale. Ils prennent en compte le risque d’échec de l’enfant
et les coûts financiers, généralement surestimés par les familles les plus modestes, qui vont
mener des stratégies d’évitement qui conduisent à un renforcement de la ségrégation sociale
et académique.

En conclusion, la famille joue un rôle déterminant dans les inégalités scolaires puisqu’en
fonction de son capital culturel, économique et social, les élèves de familles de milieu plus
favorisé possèdent de plus de ressources. Nous avons vu que les structures familiales

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