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Dans le cadre de ce grand Oral je m’intéresserais aux réseaux sociaux

numériques et à l'engagement politique

Introduction:

« En 1995, la France comptait moins d'un million d'internautes alors qu'en


2011 plus de 75 % des Français disposaient d'un accès à Internet. » ,
selon la revue de la cause commune.
Les réseaux sociaux numériques sont au cœur du système de
fonctionnement du web social. Ils concentrent les pratiques
informationnelles des jeunes, entre communication entre pairs et
pratiques d’information.
L’engagement politique désigne la participation
des individus à la vie de la société.Il
peut prendre différentes
formes : conventionnelles et non
conventionnelles selon le répertoire d’action collective de Charles Thilly.
Une question se pose alors : Pouvons nous , nous demander si la
démocratisation de plus en plus large de ces technologies permet elle de
révolutionner la participation politique?
Pour répondre au problème posé, nous allons voir dans une première
partie que ces modalités renouvellent l’engagement politique et dans un
second temps qu’il est difficile de croire que les réseaux sociaux
numériques apportent un nouvel engagement politique .

I- Les technologies de l'information et de la communication aussi dit TIC


ont souvent été
appréhendées comme une solution à la « crise de la représentation ».
En effet, les mouvements sociaux s'organisent de plus en plus sur les
réseaux sociaux. On peut citer par exemple la multiplication de
plateformes de pétitions en ligne, tels que Change.org ou Avaaz (42
millions de
membres répartis dans 194 pays) qui invitent les citoyens à se mobiliser
en ligne.En effet , Les pétitions en ligne rentrent bien dans le répertoire
d’action collective en tant que non conventionnelle légale.
Par ailleurs, le caractère virtuel des propos tenus sur le web apporterait
une plus
grande liberté dans les prises de positions des internautes et permettrait
ainsi de
faciliter la prise de parole en ligne.
L'information politique est aussi facilement accessible et très diversifiée
sur Internet
ce qui permettrait, selon certains chercheurs, d'amener des internautes à
s'intéresser à
la politique, voire de les pousser à participer à des discussions politiques
en ligne.

II- Cependant il est difficile de croire que les réseaux sociaux apportent un
nouvel
engagement politique. En effet les personnes actives en ligne, sont ceux
qui l'étaient
déjà hors ligne.C'est à dire que seuls les individus qui sont déjà
intéressés par la
politique vont savoir se diriger vers des contenus politiques en ligne et
ainsi
démultiplier leurs sources d'information. Certains travaux de Morozov
chercheur
américain affirment que les pratiques politiques en ligne n'auraient
aucune influence
sur les décisions politiques .La richesse de l'information en ligne est elle
aussi, remise en question. En effet les algorithmes de Facebook attisent
les divisions et affaiblissent les démocraties selon un rapport de Frances
Haugen. De plus , selon l’interview de David Chavalarias sur son ouvrage
Toxic Data, nos données sont collecter afin de mieux cibler la publicité et
les fils d’actualité dans le but d’influencer nos choix politiques :on parle
d’'astroturfing(L'astroturfing désigne des techniques de propagande
manuelles ou algorithmiques utilisées à des fins publicitaires ou
politiques).

Conclusion : Pour conclure nous pouvons dire que, le numérique modifie


les façons de s’informer, de se mobiliser mais dans le même temps, il
reproduit les inégalités sociales et n'amène pas de véritable révolution
citoyenne dans l’engagement politique .
Nous pouvons nous demander dans la mesure où les réseaux sociaux
numériques affaiblissent la démocratie si les modes de participation
politique traditionnels ne serait pas préférable.

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