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Rosy

Gustave

220079

Géopolitique : L’intelligence artificielle

1
Table des matières
Introduction……………………………………………………………………………. 3

Définition……………………………………………………………………………… 4

Histoire……………………………………………………………………………….... 4

Géopolitique de l’intelligence artificielle…………………………………………….... 7

Conclusion…………………………………………………………………………….. 11

Bibliographie………………………………………………………………………….. 12

2
Introduction
Dans la société d’aujourd’hui, nous nous améliorons dans plusieurs domaines. La technologie
est l’un des terrains dont l’Homme sait le plus intéresser et voit le jour une panoplie de
nouvelles inventions utiles dans la vie de tous les jours que cela soit chez nous ou dans le
monde du travail. L’intelligence artificiel en fait partie. Depuis sa création, L’IA est devenu
indispensable dans notre société. Nous pouvons voit que cette recherche fait beaucoup parler
ces temps-ci avec les photos du Pape François qui a été créé via une application qui utile
l’intelligence artificiel. L’IA apparait aussi en tant qu’application comme Chat GPT qui
permet de faire des textes en nommant juste un thème ou sur l’application Snapchat qui
permet aux utilisateurs de parler avec une intelligence artificielle sur tous les sujets qu’ils
veulent. Nous pouvons voir que l’intelligence artificielle soit devenu le petit bijou dont tout le
monde veut s’acquérir. Les Etats-Unis et La Chine sont donc les premiers à avoir le plus de
ressources et recherchent de cette création, L’Europe a obtenu un peu de retard mais essaye
de gagner des échelons. L’Afrique se retrouve vierge de cette viralité donc le continent est
facilement manipulable face aux autres dotés de cette connaissance. Pour faire résumé tout
cela, l’ascension de l’intelligence artificiel se fait ressentir. Dans ce travail, je vais citer la
définition de cette invention et sa fonction géopolique qu’elle instaure dans le monde.

3
Définition
L’intelligence artificielle ( L’IA ou AI pour Artificial Intelligence) n’a pas réellement de
définition précise. Une partie parlent d’une machine qui copie le comportement humain tels
que le raisonnement, la planification ou même la créativité. D’autres citent que ces machines
en question prennent seulement d’imiter une forme d’intelligence humaine. Beaucoup se fient
aussi à la définition du Professeur Stuart Russel qui a été co-auteur d’un manuel1 où il donne
sa définition : « l’étude des méthodes permettant aux ordinateurs de se comporter
intelligemment ». Donc pour lui, l’intelligence artificielle englobe tous les comportements
que cela soit humainement parlant en gardant toutes mêmes son aspect « robotique ».

Histoire

1
Russel S, « Q&A: The Future of Artificial Intelligence », Berkeley, University of California, 2016
2
Legrand A, « Comment l’IA transforme l’industrie dans sa quête de nouvelles économies d’énergie ? »,2021

4
• « L’intelligence artificielle » voit le jour vers la seconde moitié du 20 siècle. Dans les
années 50, on voit l’apparition d’un logiciel qui est capable d’apprendre à jouer aux
échecs.
• 1956 : La notion de l’intelligence artificielle voit le jour et prend donc vraiment son
nom.
• 1959 : Arthur Samuel émet la première notion de « Machine Learning apparait ». Cela
est un apprentissage automatique qui consiste à nourrir un ordinateur de donnée donc
que la machine « apprend » à effectuer une tâche.
• De 1960 à 1980, il y a eu une période de doute dont le nom de l’hiver de l’IA. En
1966, les Américains déclarent un manque de progrès sur la traduction de la langue
russe pendant la guerre froide donc certains projets financés par les États-Unis seront
annulés. En 1973, les Royaume-Unis disent aussi la déception face aux recherches de
l’IA donc des projets seront annulés. Cette période sera stoppée à la création de R1
(XCON) qui provoquera un véritable boom des investissements qui durera plus d’une
décennie.
• En 1987, l’apparition d’un deuxième « hiver de l’IA » car le marché des machines
s’effondrent face à l’apparition d’investissements moins chers.
• En 1997, l’histoire de l’intelligence artificielle bascule. La machine Deep Blue d’IBM
gagne face au champion du monde d’échec, Gary Kasparov. C’est la première fois
qu’une machine gagne face à un humain.
• En 2008, Google fait un véritable progrès dans le domaine de la reconnaissance de
discours et lance de nouvelles fonctionnalités dans ses applications pour les
téléphones.
• C’est la nouvelle ère du Deep Learning arrive en 2012 (une machine qui s’inspire
directement des neurones du cerveau humain) grâce à Andrew Ng.
• En 2016, l’intelligence artificiel remporte à nouveau face à l’humain. La victoire de
Google avec son système AlphaGO face au champion du monde de GO, Lee Sedol.
L’IA gagne aussi sur des jeux vidéo notamment : DeepMind AlphaStar sur Starcraft
ou OpenAI Five sur Dota 2.

5
3

3
Thouverez P, “AlphaGo, l’I.A Deep Mind de Google, gagne son premier match de go », 9 mars 2016
4
Abner L, “L’IA AlphaStar de DeepMind gagne 10-1 contre les joueurs professionnels de StarCraft II », 24 Janvier
2019
5
Colin L , « Dota 2 Open AI Five Arena se termine avec un taux de victoire de 99,4% », 22 avril 2019

6
Géopolitique de l’intelligence artificielle
L’IA et le retour des empires

Pour savoir si nous sommes dans une nouvelle ère de l’empire, il faut citer ces
caractéristiques : Un pouvoir exercé sur un large territoire, une inégalité relative entre le
pouvoir central et les « régions » administrées, souvent associée à une volonté d’expansion et
la mise en œuvre d’un projet politique à travers différentes formes d’influence (économique,
institutionnelle et idéologique).

En réalité l’intelligence peut provoquer ou renforcer une décentralisation économique qui va


emmener à un mouvement global de centralisation du pouvoir entre une petite partie des
acteurs. Grâce à l’IA, ces empires numériques auront droits à une économie d’échelle et une
accélération de la concentration de puissances dans les domaines économiques, militaires et
politiques. Ces nouvelles frontières de l’empire numériques publics-privés se déploient à
l’échelle continentales avec l’empire américain et chinois et des stratégies de non-alignement
qui seraient le fait d’autres acteurs, comme l’Europe.

Un duopole américo-chinois

Les Etats-Unis et La Chine forment ensemble une sorte de duopole de l’intelligence


artificielle par leur taille de marché et leur politique très large en matière de protection de
leurs données personnelles. Leur rivalité se démontre dans les guerres commerciales qui a
commencé par l’injonction de l’administration de Trump qui réclamait des droits de douanes
de 25% , l’intelligence artificielle y compris, ce que l’ancien président déclarait de « vol » de
propriétés intellectuelles et technologiques. Pour contre-attaquer, La Chine impose un droit
de douanes de 25% sur 540 produits américains. En 2017, les Américains avait lancé une
enquête sur sa rivale, l’accusant de pratique commerciale déloyales dans le domaine
intellectuel surtout dans la propriété technologique.

La Chine a vécu son moment de gloire grâce à la victoire de l’intelligence artificielle


AlphaGo de DeepMind face au meilleur joueur du monde de go, Lee Sedol. En 2017, Pékin a
publié une stratégie ambitieuse d’atteindre un marché estimé à 15 700 milliards de dollars
avant 2030 et donc devenir le premier centre global de l’intelligence artificielle.

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L’écosystème chinois suit une stratégie offensive et sur un renforcement intensif de
l’intelligence artificiel. On peut voir que la compagnie Alibaba a déboursé plus de 15
milliards de dollars en recherches et développements. Le Géant Américain lui a investi 16,1
milliards de dollars en recherches et développements en 2017. L’avancée de l’IA, dans ces
deux zones, est très rapide et on peut le voir avec la victoire, de l’équipe chinoise , à la
compétition « ImageNet » avec leur reconnaissance visuelle, en 2016 et 2017.

La Chine bénéficie d’un avantage au sujet de masse de données , celle-ci prévoit de détenir
30% des données mondiale d’ici 2030, et d’une régulation plus permissive en matière
d’exploitation, on remarque que La Chine a un peu de retard face à son concurrent direct,
L’Amérique. Ce retard est dû à un manque de talent, en tenant compte d’un plus grand
nombre de diplômés en sciences, technologies, ingénieries et mathématiques. La Chine ne
possède que de 39 000 diplômés en intelligences artificielles face plus de 78 000 diplômés
américains. Malgré son effort considérable, La Chine reste donc dépendante aux Américains
en termes de technologies comme : le développement des processeurs et des puces.

Un enjeu de souveraineté bien identifié par les gouvernements

Tous les pays nationaux sont de plus en plus conscients des enjeux stratégiques, économiques
et militaires du développement de l’intelligence artificielle. Ils anticipent son impact sur les
élections comme les scrutins au présentiel aux Etats-Unis ou le référendum pour le Brexit. Au
cours des 15 derniers mois, la France, le Canada, la Chine, le Danemark, la Commission
européenne, la Finlande, l’Inde, l’Italie, le Japon, le Mexique, la région nordique et balte,
Singapour, la Corée du Sud, la Suède, Taïwan, les Émirats arabes unis et le Royaume-Uni ont
tous publié des stratégies pour promouvoir l’utilisation et le développement de l’IA. Ces
stratégies varient autour de la recherche et le développement , des services publics et
l’éthique, de l’éducation et de l’infrastructures numériques. Ils ne vont pas être leader dans
chacun de ces domaines. Il s’agit plus de savoir identifier et construire des avantages
comparatifs et de répondre aux besoins du pays. La tâche est donc divisée : certains pays
s’occupent sur la recherche scientifique, d’autres se concentrent sur le développement des
talents et de l’éducation et la dernière partie se chargent sur l’adoption de l’intelligence
artificielle dans l’administration , ou sur l’éthique et l’inclusion.

8
Les acteurs globaux sont bien évidemment la Chine et Les États-Unis mais on compte aussi
sur l’Europe. Les petits pays comme la France, le Royaume-Uni ou le Canada sont
ambitieuses et donc font de vrais investissements. D’autres pays se spécialisent sur un autre
aspect de l’innovation de l’IA, dans une logique de niche. L’Inde veut devenir le « garage de
l’intelligence artificielle », en se spécialisant sur un aspect spécifique aux pays en
développement. La Pologne exploite le domaine de la cybersécurité et sur le terrain militaire.
Le gouvernement des Emirats arabes qui a lancé sa stratégie sur l’intelligence artificielle en
2017, en créant le premier ministère au monde de l’IA, en objectif ; améliorer sa performance
et son efficacité.

L’Afrique, un vrai champ de bataille ?

Le seul pays africain à avoir développer une stratégie sur l’Ia, sinon, L’Afrique reste
pratiquement vierge en matière d’intelligence artificielle. Pourtant, le continent dispose de
beaucoup de potentiels pour explorer les applications sur l’IA et d’inventer de nouveaux
modèles d’affaires et de services. Les investissements chinois se sont multipliés depuis une
décennie donc la Chine est le premier partenaire commercial des pays africains suivi de
l’Inde, la France, des États-Unis et l’Allemagne. Plusieurs implantations chinoises s’installent
en Afrique : en 2017, nous avons la première compagnie de smartphone « Transsion
Holdings ». ZTE, un géant des télécoms chinois, fournit l’infrastructure au gouvernement
éthiopien. Une start-up, CloudWalk Technology, basé à Guangzhou, signe un accord avec le
gouvernement de Zimbabwe pour qu’il travaille sur la reconnaissance faciale. Nous pouvons
clairement voir un mouvement de cyber-colonialiste, face aux urgences liées au
développement, de la démographie et de l’inégalité sociale, en passant par le traumatisme de
la colonisation européenne. La Chine est au courant de tous cela mais noue avec l’Afrique, un
partenariat techno-industriel logique mais très déséquilibré. La Chine exporte beaucoup en
Afrique en les finançant avec ses solutions, ses technologies, ses standards, et le modèle de
société qui va avec. Pour contre-attaquer, les Américains décident de lancer leur premier

centre de recherche de l’IA sur le continent à Accra 6. Les GAFAMI7 multiplient les
incubateurs de start-up et les programmes au soutien des talents africains.

6
Capital du Ghana
7
Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft, IBM

9
Peut-on parler de cyber-colonialisme ?

En mars 2018, Cédric Villani8 explique, dans son rapport, « qu’il y a un risque de captation
de la valeur et de la compétence par les institutions étrangères 9 ». Il déclare également, à
propos des investissements des plates-formes en Afriques , des géants comme Alibaba,
Facebook ou Alibaba. « Ces grandes plaques-formes captent toute la valeur ajoutée : celle
des cerveaux qu'elles recrutent, et celle des applications et des services, par les données
qu'elles absorbent. Le mot est très brutal, mais techniquement c'est une démarche de type
colonial : vous exploitez une ressource locale en mettant en place un système qui porte la
valeur ajoutée vers votre économie. Cela s'appelle une cyber-colonisation 10 ».

Laurent Alexandre 11 souligne que les entreprises françaises et européennes sont devenues «
les naines au niveau mondial » rappelant que « nos entreprises atteignent un milliard d’euros
de capitalisation quand les GAFA12 en totalisent 1 000 milliards d’euros et le seul Tencent
atteint 540 milliards d’euros »

8
Mathématicien et député
9
Miailhe N, « Géopolitique de l’Intelligence artificielle : le retour des empires ? », dans Politique étrangère
2018/3 (Automne), pages 105 à 117
10
Miailhe N, « Géopolitique de l’Intelligence artificielle : le retour des empires ? », dans Politique étrangère
2018/3 (Automne), pages 105 à 117
11
Entrepreneur et spécialiste des questions d’intelligence artificielle
12
Google, Amazon, Facebook, Apple

10
Conclusion
L’intelligence artificielle est devenue virale dans notre société. Cela se retrouve dans nos
téléphones, sur nos lieux de travails et dans la politique. Les Etats-Unis, La Chine et les pays
Européens financent pour avoir le plus de connaissances possibles mais l’on peut voir que les
acteurs principaux sont les Américains et les Chinois. L’IA a tellement bouleversé le monde
que les pays ont dû s’adapter pour ne pas tomber dans les dangers de cette recherche. Plus
l’intelligence artificielle se développe, plus on remarque des blocs entre les pays aux niveaux
technologiques. Les pays qui n’ont aucune connaissance de cette technologie , peuvent être
facilement manipulable et donc sous la dépendance des pays en possession de celles-ci. On
parle ici de cyber-colonialistes : prendre les ressources locales d’un pays en manque et en
faire un système pour l’économie du pays « développé » . Certains auteurs parlent du danger
de l’évolution de l’intelligence artificielle que cela soit au niveau économique, politique ou
même démographique. L’IA peut être un avantage sur certains points comme une aide pour
l’être humain, une avancé considérable technologiques mais peut-être aussi un inconvénient
comme l’utilisation abusif de cette technologie, guerres entre les pays ou même manipulation
des pays développés.

11
Bibliographie
➢ Abner L, « L’IA AlphaStar de DeepMind gagne 10-1 contre les joueurs professionnels
de StarCraft II », publié le 24 Janvier 2019, consulté le 4 mai 2023 : DeepMind
AlphaStar AI gagne 10-1 contre les joueurs de StarCraft II - 9to5Google

➢ Colin L , « Dota 2 Open AI Five Arena se termine avec un taux de victoire de


99,4% », publié le 22 avril 2019, consulté le 5 mai 2023 : Dota 2 Open AI Five Arena
se termine avec un taux de victoire de 99,4% - LinuxGameNetwork

➢ La rédaction de Futura, « Intelligence artificielle : qu'est-ce que c'est ? », publié le 13


aout 2020, consulté le 7 mai 2023 : Définition | Intelligence artificielle - IA | Futura
Tech (futura-sciences.com)

➢ Legrand A, « Comment l’IA transforme l’industrie dans sa quête de nouvelles


économies d’énergie ? », publié en 2021, consulté le 5 mai 2023 : Comment l’IA
transforme l’industrie dans sa quête de nouvelles économies d’énergie ?
(energiency.com)

➢ Miailhe M, « Géopolitique de l’Intelligence artificielle : le retour des empires ? »,


dans Politique étrangère 2018/3 (Automne), pages 105 à 117, publié de 2003 à 2023,
consulté le 5 mai 2023 : Géopolitique de l’Intelligence artificielle : le retour des
empires ? | Cairn.info

➢ Parlement européen, « Intelligence artificielle : définition et utilisation », publié le 7


septembre 2020, mise à jour le 29 mars 2021, consulté le 7 mai 2023 : Intelligence
artificielle : définition et utilisation | Actualité | Parlement européen (europa.eu)

➢ Russel S, « Q&A: The Future of Artificial Intelligence », Berkeley, University of


California, publié en 2016, consulté le 5 mai 2023 : Géopolitique de l’Intelligence
artificielle : le retour des empires ? | Cairn.info

➢ Team rédaction, « Intelligence Artificielle : définition, histoire, utilisations, dangers »,


publié le 20 novembre 2022, consulté le 4 mai 2023 : Intelligence Artificielle :
définition, histoire, utilisations, dangers (datascientest.com)

➢ Thibout C, « L’intelligence artificielle, une géopolitique des fantasmes », publié en


2019, consulté le 8 mai : L'intelligence artificielle, une géopolitique des fantasmes -
Archive ouverte HAL ; Lintelligenceartificielleunegopolitiquedesfantasmes.pdf

➢ Thouverez P, « AlphaGo, l’I.A Deep Mind de Google, gagne son premier match de
go », publié le 9 mars 2016, consulté le 4 mai 2023 : AlphaGo, l'I.A Deep Mind de
Google, gagne son premier match de go | Techniques de l'Ingénieur (techniques-
ingenieur.fr)

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