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Chapitre 3 : Comment est structurée la société française actuelle ?

Partie 1 : Quels sont les facteurs qui structurent et hiérarchisent l’espace social ?
1. Les facteurs liés à la position socio-économique.

Document 2 p 110:

→ stratification sociale : le fait que la société soit composée de différents groupes qu’il y est donc
une différenciation sociale selon divers critères ( le revenu, le prestige social), et qu’il y est une
hiérarchisation d’où des rapports de dominations, conflictuels ( au sens large).
- Au sens plus étroit : la stratification sociale renvoie seulement à l’existence de différents groupes
mais non en opposition.

→ inégalités : différences entre des individus ou des groupes qui se traduisent en terme d’avantages
ou de désavantages et qui aboutissent à une hiérarchie entre les individus.

Document 3 p 211 :

La classification des professions et catégories socioprofessionnelles ( PCS) a été crée en 1954 par
l’INSEE puis modifié à plusieurs reprises notamment en 1982. Le but est de classer la population
dans des groupes relativement homogènes à partir de différents critères tels que la profession, le
statut ( salarié des non salariés), le secteur d’activité, le niveau de qualification… Cette
nomenclature est un outil pour les économistes, les sociologues leur permettant de réaliser des
études, des enquêtes et d’étudier par exemple l’évolution des inégalités. La grille étant composé de
8 groupes et des sous groupes.

Application :

a) Le statut : les travailleurs indépendants contre salariés


b) Le secteur d’activité : le groupe 1 secteur primaire et le groupe 2 secteur secondaire/ tertiaire
c) Le niveau de qualification : qualifié et non qualifié
d) Le niveau d’étude, la position hiérarchique de l’entreprise
e) non : ex : professions libérales malgré qu’ils soient travailleurs indépendants
f) La nature de l’entreprise : secteur public et privé
salarié/ employé/ ouvriers

3) Les chômeurs sont des actifs, sont classés dans leur ancienne catégorie mais ils n’ont pas le
même niveau de vie donc n’auront pas le même mode de vie ce qui contribue à rendre les groupes
un petit peu plus hétérogènes, d’autant plus que toutes les catégories ne sont pas touchés de la
même manière par le chômage.
→ employé au sens de l’INSEE : un type de salarié qui travaille dans le secteur tertiaire ayant un
niveau de qualification plutôt bas.

Document 1 :

1) Le niveau de vie des employés est de 20 690 euros par an en moyenne en 2016.

→ niveau de vie : revenu disponible par unité de consommation (UC)


→ revenu disponible : le revenu primaire (du travail, de la propriété et revenu mixte ( revenu des
travailleurs indépendants, des artisans) – tous les prélèvements obligatoires ( impôts, cotisations
sociales) + les revenus sociaux. Le revenu après redistribution celui qui permet de consommer et
d’épargner.
→ unité de consommation : mesure de la population réalisé par l’INSEE qui tient compte de la
taille du ménage et de sa composition, et du fait que les dépenses n’augmentent pas de manière
proportionnelle quand la taille du ménage augmente.
1 personne dans un ménage = 1 UC
2 personnes dans un ménage = 0,5 UC
1 enfant = 0,3 UC

2) 37 830 / 19 520 = 1,93 : Le niveau de vie par UC est 2 fois plus élevé pour les cadres que pour
les ouvriers. Ces différences s’expliquant par différences de qualifications lié à un niveau d’études,
par des écarts de productivité ( néoclassiques)

Document 2 :

1) 68 % des cadres avait un diplôme supérieur à BAC +2.


2) Plus on monte dans la hiérarchie des professions et plus la part des diplômés du supérieur
augmente 68 % contre 42 % des ouvriers qui ont un CAP/BEP.
Il y a différents critères qui structurent la population, le revenu, niveau de diplôme qui sont souvent
lié entre eux.

2. D’autres facteurs structurent et hiérarchisent la société.

Document 3 :

1) Dans tous les domaines de la société, il y a des inégalités entre les hommes et les femmes :
sportif, professionnel, culturel, politique. Les femmes subissent des inégalités voire des
discriminations.
→ discrimination : inégalité basée sur des critères interdit par la loi comme le sexe, couleur de
peau, l’orientation sexuelle, religion.

2) On voit des attitudes différentes entre les hommes et les femmes, des manières d’être, d’occuper
l’espace ce que l’on appelle le manspreading ( les hommes prennent beaucoup de place). Ces
différences illustre une certaine domination masculine lié à la socialisation différencié selon le
genre.

3) Le sexe est un autre facteur qui hiérarchise la société française qui est plutôt dominé par les
hommes.

Document 4 :

1) 81 % des 16-24 utilisent internet pour écouter de la musique contre 12 % pour les plus âgés
L’usage d’internet est différent selon l’âge, et les pratiques sur internet n’est pas la même.
Les pratiques sont différentes le cycle de vie.
→ cycle de vie : le fait que la vie d’un individu est marquée par différentes étapes lié à l’âge et à ses
étapes correspondent des comportements différents, des pratiques différentes.
Le cycle de vie est un autre critère de hiérarchisation de la société car ces pratiques liés à l’âge sont
plus ou moins valorisés par la société. Les pratiques des plus jeunes sont d’avantage valorisés.

Document 5 :

1) → revenu médian : revenu pour lequel 50 % de la population gagne plus et 50 % gagne moins.
Le revenu médian d’un couple avec un enfant était de 3 593 euros en 2016.
2) On observe que le niveau de revenu de vie est lié à la composition des ménages : plus la taille des
ménages augmente, plus le niveau de vie augmente aussi sauf pour les couples avec 3 enfants et
plus. Les personnes seules ont un faible revenu car composé principalement de jeunes, surtout de
retraité et en majorité des femmes ( veuves). Les familles monoparentales qui ont aussi un revenu
faible, sont composées de femme avec enfants. La taille et la composition des ménages génèrent
aussi une hiérarchisation de la société.

Document 6 :

1) Les habitants de Seine-Saint Denis ont beaucoup moins accès aux services publics en particulier
dans les transports, dans la justice ( très lente), dans l’éducation ( profs pas remplacés), en terme de
sécurité aussi, dans la santé également.

2) C’est un département qui est à la fois très peuplé, et dont le niveau de vie est plutôt bas, une
population qui a de nombreux besoins en terme de services publiques, département où les recettes
fiscales sont-elles mêmes basses, car les revenus sont faibles. Les investissements de la région sont
insuffisantes ( transports).

Selon le lieu de résidence, il y a aussi des inégalités et donc un hiérarchisation de la société. Il y a


une corrélation entre lieu de résidence/revenu.

Partie 2 : Quelles sont les évolutions de la structure socio professionnelle en France


depuis les années 1950 ?

1. Salarisation et tertiarisation.

Document 3 p 213 :

1) On voit que depuis les années 1960, les PCS qui ont le plus augmentés sont les cadres ( la part a
été multiplié par 4), les professions intermédiaires ( de 8 % à 25% a augmenté de 17 points) ainsi
que les employés ( de 20 % à 30% des actifs), 3 PCS du secteur tertiaire d’où une certaine
tertiarisation de l’économie. Les PCS qui ont le plus baissé sont les ouvriers de 40 % à 25 %, ainsi
que les artisans commerçants et les agriculteurs. Le groupe le plus important est celui des employés
qui est passé devant le groupe des ouvriers. Le secteur tertiaire est passé devant le secteur
secondaire.

2) La part des travailleurs indépendants ( les agriculteurs et artisans commerçants..) a baissé, ils
représentent environ 10 % des actifs occupés au profit des salariés qui représentent aujourd’hui
90 % de la population active occupée d’où la tendance à la salarisation de la population active
occupée. Mais depuis les années 2005/2010 le nombre de travailleurs indépendants a tendance a
légèrement réaugmenté pour plusieurs raisons : d’une part la création du statut d’autoentrepreneur
( 2009) c’est à dire la possibilité un statut d’entreprise de manière très simple, parallèlement on
assiste à ce que l’on appelle l’uberisation de la société c’est à dire des activités de commerce lié à
l’utilisation de plateforme, d’applications mettant en relation un prestataire de services et le client.
( a relié à l’évolution du progrès technique, technologique), plus la tendance à l’essaimage.
→ essaimage : le fait que des entreprises aient tendance à demander à leur salarié de devenir
autoentrepreneur pour réaliser le même travail ( moyen pour l’entreprise de se dégager de risque,
d’être plus flexible, d’avoir moins de responsabilités).

3) La part des actifs du secteur primaire ( agriculteurs) diminue ( 25 % en 1954 et 2 % en 2018) car
rôle important du progrès technique, mécanisation, innovation etc. donc une forte augmentation de
la productivité et la demande de produit agricole augmente faiblement, principalement avec
l’augmentation de la population mondiale et pas sous l’effet de l’augmentation du niveau de vie
( loi d’Engels).
- Un certain déclin industriel avec la baisse du nombre d’ouvriers : lié à la délocalisation qu’on
observe depuis les années 9170 avec la concurrence des pays à bas salaires ( textile). Forte
productivité dans ce secteur lié aux innovations.
- La population du secteur tertiaire passe de 30 à 75 %. Lié à l’augmentation du niveau de vie, de
nouveaux besoins ( santé, loisirs) à relié à l’augmentation de la demande dans ce type de travail
dans l’emploi, secteur basé sur la prestation humaine. La productivité est beaucoup plus basse,
besoin de plus d’hommes.

Document 8 :

1) Le travail du clic ce sont des minis tâches qui sont très répétitives du digital qui alimente les
algorithmes, les machines dans le cadre de ce que l’on appelle l’IA ( intelligence artificielle). On
parle aussi de micro travail.

2) Ce sont des tâches d’activités du secteur tertiaire donc très mal payés car très peu qualifié donc
qui génère une certaine précarisation de l’emploi.

2. Élévation du niveau de qualification et féminisation.

Document 1 p 212.

On remarque que depuis les années 80 le niveau de qualification, pour les personnes ayant un
emploi. A relié au progrès technique.

Document 4 p 213.

1) Entre 1960 et 2017, le taux d’activité des hommes a légèrement diminué alors que celui des
femmes a fortement augmenté il est passé de 60 % en 1975 à 85 % en 2017. ( 60 % des femmes en
âge de travailler était active en 1975 contre 85 % en 2017)

2) L’allongement de la durée des études depuis la fin des 30 glorieuses explique la baisse du taux
d’activité des hommes, et depuis 2008 les hommes ont été plus touché par le chômage que les
femmes notamment dans l’industrie et dans le bâtiment.

3) La féminisation de l’emploi c’est l’arrivée en masse des femmes sur le marché du travail à partir
des années 60 pour différentes raisons : volonté d’émancipation des femmes ( ne souhaitent plus
être sous tutelle), volonté d’indépendance financière dans un contexte d’évolution des meurses et
des lois, allongement de la scolarité ( doit mener à un emploi), la période des 30 glorieuses génère
des emplois à pourvoir. La tendance à la tertiarisation a joué un rôle important. Les femmes ont
toujours travaillé mais dans l’ombre de leur mari ou de leur père notamment dans l’agriculture, dans
l’artisanat mais n’étaient pas rémunéré.

Document 9.

La féminisation de l’emploi est à nuancer car les femmes sont surreprésenté parmi les moins
qualifiés ( les employés en particulier 75 %). Des emplois plus précaires donc moins bien rémunéré,
subissent d’avantage le temps partiel. Et donc sous représenté parmi les cadres. 38 % des cadres
sont des femmes. Mais même dans les emplois les plus qualifiés les hommes occupent les parties
les plus prestigieux.
Les femmes subissent encore le plafond de verre et le mur de verre. Les femmes n’arrivent pas à
accéder aux emplois à position sociales, les plus élevés. Le mur de verre= ne pas pouvoir accéder à
certains types d’emplois. Tout ça étant relié à la socialisation différenciée selon le genre.

Partie 3 : Des théories traditionnelles des classes et de la stratification sociale à leur


remise en cause pour rendre compte de la société française.

1. Les deux grandes analyses fondatrices.

Document 10 et document 2 p 214 :

1) Marx distingue 2 grandes classes sociales : les bourgeois et les prolétaires qui n’ont pas la même
place dans les rapports de production. Les bourgeois sont propriétaires des moyens de production
contrairement aux prolétaires qui ne dispose que de leur force de travail qu’ils louent aux bourgeois.
On voit que les deux groupes n’ont pas les mêmes intérêts, ils sont dans une relation asymétrique
voire en opposition, les uns ont intérêts à ce que ça change contrairement aux autres. Le problème
dans ce système est l’exploitation des prolétaires et l’extorsion de la plus-value accaparée par les
bourgeois et qui a tendance a augmenté car ils ont tendance à se mécaniser, à investir pour faire face
à la concurrence d’où une augmentation de l’exploitation qui est de plus en plus ressenti par le
prolétaire.
Par ailleurs, les salariés subissent une aliénation dans ce mode de production capitaliste avec le
développement du machinisme, du progrès technique : ils perdent leur savoir faire, leurs
qualifications et finissent par de plus saisir l’intérêt de leur travail et va générer un basculement de
leur état d’esprit.
→ plus-value : c’est la différence entre la valeur de la force de travail ( salaire) et la valeur de la
production réalisé par le prolétaire ( ouvrier)

2) → classe en soi : groupe d’individus qui ont les mêmes caractéristiques en terme de revenu, en
terme de conditions de vie etc.
→ classe pour soi : c’est une classe en soi et dont les membres du groupe ont conscience
d’appartenir au même groupe, d’avoir des intérêts communs et de les défendre, d’être en opposition
à d’autres groupes.

Pour Marx, une classe sociale est une classe pour soi qui a une conscience de classe et qui passe par
la conscience que la lutte des classes est nécessaire pour changer la société. La lutte des classes à un
caractère révolutionnaire.

3) Au XIXème siècle Marx étudie les paysans français qu’il nomme les paysans parcellaires chacun
ayant sa petite parcelle, il constate que c’est une classe en soi, ils se ressemblent, les mêmes
activités mais ce n’est pas une classe pour soi car ils vivent chacun de leurs côtés de manière isolé
mais n’ont pas conscience de leurs intérêts communs, la preuve ils ne s’organisent pas
syndicalement ou politiquement. Marx observe que dans la réalité il y a plusieurs classes ( partisans,
commerçants…) mais dans le capitalisme, une partie de ces groupes vont basculer dans la
bourgeoisie mais surtout les artisans, les commerçants vont basculer dans le prolétariat et on
assisterait à la bipolarisation de la société ( l’existence de classes et un prolétariat très important).

Document 3 p 215 :

Max Weber est un des père fondateur de la sociologie d’origine allemande, vit fin XIXème début
XXème siècle. Il est à l’origine de l’idéal type ( représentation simplifié de la réalité).
1) Weber classe les individus selon 3 critères ou 3 ordres :
- l’ordre économique qui lui permet de distinguer des classes sociales selon leurs revenus, leurs
patrimoines, selon l’accès au bien.
- l’ordre social qui détermine les groupes de statut basé sur le degrés de prestige social, ce qui est
plus ou moins valorisé par la société. Ce critère renvoi aux styles de vie, aux modes de vie, à la
profession, aux types de loisirs...
- l’ordre politique qui renvoie au pouvoir politique, à l’accès au pouvoir politique.
Il a une vision multi dimensionnelle de la société, la classe sociale ne s’inscrit que dans l’ordre
économique.

2) Il n’y a pas toujours correspondance entre les 3 ordres, donc la stratification sociale n’est pas
unidimensionnelle, univoque, elles s’observent dans plusieurs dimensions. Selon Weber, la société
est plus apaisé moins conflictuelle car il y a plusieurs types de classements.

3)

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