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Espace social : Représentation du monde dans laquelle les individus et groupes sociaux se
situent les un par rapports aux autres selon plusieurs dimensions (économiques, culturelles…)
L’espace social est marqué par des inégalités.
Inégalité : différence qui se traduit en terme d’avantages ou de désavantages et qui fonde une
hiérarchie par rapport à une échelle de valeur. Les inégalités sont à l’origine de la stratification
sociale.
En sociologie on utilise souvent la nomenclature des PCS pour décrire la stratification sociale et
étudier des groupes sociaux homogènes et différenciés:
Il existe 8 groupes socio-professionnels qui se divisent en 42 CPS qui elles-mêmes se divisent en
plus de 500 professions.
1. Les agriculteurs 2.Les artisans, commerçants, chefs d’entreprise (ACC) 3. Les cadres et
professions intellectuelles supérieures (CPIS) 4.Les professions intermédiaires 5. Les ouvriers
6. Les employés 7.Les retraités 8.Autres personnes sans activité professionnelle.
Il existe 7 critères pour classer les individus dans un de ces groupes socio-professionnels:
1. La profession 2. Le niveau de qualification 3. Le secteur d’activité 4. Le statut (salariés ou
indépendants) 5. Pour les indépendants, la taille de l’entreprise (le nombre de salariés) 6. Pour
les salariés, la place dans la hiérarchie. 7. Pour les salariés, la nature de l’employeur (public ou
privé).
Rappel : R dispo ou niveau de vie = somme dont disposent les ménages pour consommer et/ou
épargner. = R primaire – impôts et cotisations sociales + R de transfert
R primaire : R reçu pour avoir participer à l’activité économique = R du travail + R du capital + R
mixte
R du travail = salaires (W) des salariés + traitements des fonctionnaires
R du capital ou du patrimoine = rentes des terrains, loyers des B immo, dividendes des actions,
intérêts des comptes bancaires…
R mixte = R des travailleurs indépendants qui vient de leur L et de leur K, leur entreprise.
R de transfert = aides versées par l’Etat sous forme de prestations sociales.
Ainsi on constate par exemple des inégalités de revenus entre les cadres et les ouvriers
Ceci s’explique principalement par un niveau de rémunération beaucoup plus élevé pour les
cadres que pour les ouvriers.
Ceci pourrait aussi s’expliquer par des différences de structures familiales : le nombre moyen
d’enfants dans les familles ouvrières est plus élevé que dans les familles où les parents sont
cadres.
Le niveau de patrimoine peut aussi être une explication. En effet, quand le revenu primaire est
élevé, les revenus du travail et/ou du capital sont élevés et, même après redistribution, le niveau
de vie est élevé. Ces ménages peuvent satisfaire leurs besoins, même les plus superflus. Il leur
reste assez pour épargner et acquérir du patrimoine supplémentaire. Leurs revenus du patrimoine
augmentent et s’ajoutent aux revenus du patrimoine hérité. Cela fait augmenter leurs revenus
primaires et leur niveau de vie. À l’inverse, Quand le revenu disponible est faible, c’est à dire que
les revenus primaires sont faibles, les ménages n’ont pas ou peu de patrimoine. Malgré la
redistribution, ces ménages ont un faible niveau de vie. Ils doivent donc en priorité satisfaire leurs
besoins et consommer. Il leur reste peu de revenu disponible pour épargner. Ils ne peuvent alors
pas acquérir de patrimoine et leur revenu primaire ne peut pas augmenter.
Les revenus sont à l’origine d’un accès inégal aux ressources et hiérarchisent la société, même
si la redistribution permet de corriger en partie les inégalités de revenu primaire.
1. Diplôme et PCS sont corrélés positivement. Plus le diplôme est élevé, plus la PCS est élevée :
les diplômés sont plus nombreux parmi la PCS des cadres et professions intermédiaires que parmi
la PCS des ouvriers et employés.
2. PCS des cadres : avocat, médecin, enseignant, ingénieur, journaliste, cadre administratif, etc.
Ouvriers : mécanicien, chauffeur routier, ouvrier agricole, etc.
3. Posséder un diplôme du supérieur est nécessaire pour occuper un emploi de cadre qui requiert
souvent un niveau élevé de diplôme, ce qui n’est pas le cas des emplois d’ouvriers ou d’employés.
4. Les promotions internes (le fait qu’un salarié d’une entreprise change de position hiérarchique)
sont rares en France pour les ouvriers et les employés, ce qui limite très fortement la possibilité
pour un non-diplômé de devenir cadre. De même, la formation continue est insuffisamment
développée en France, et plus facilement accessible aux cadres déjà diplômés, ce qui limite la
possibilité pour un ouvrier d’acquérir des diplômes une fois sa formation initiale terminée. Les
ouvriers diplômés du supérieur ont en général le souhait et la possibilité de trouver un emploi de
cadre.
L’âge est une donnée biologique précise, qui résulte d’un strict calcul temporel, tandis que le cycle
de vie renvoie à des étapes qui couvrent une période temporelle plus vaste et qui sont définies
socialement. À ces étapes (familiales, professionnelles et sociales) sont associées certaines
caractéristiques matérielles et des comportements distincts (études associées à la jeunesse,
mariage associé à l’âge adulte…)
Position dans le cycle de vie : parcours de vie commun au sein d’une société qui se caractérise
par une succession d’étapes, familiales professionnelles et sociales
On constate par exemple que les revenus et la position hiérarchique ont tendance à augmenter
avec l’âge, et que la position dans le cycle de vie est à l’origine d’inégalités économiques et
sociales. Les individus en fin de carrières ont les revenus les plus élevés, ils ont fini de payer leurs
crédits et sont plus à l’aise financièrement. Ils bénéficient aussi d’un certain prestige dans la
société. À l’inverse les plus jeunes ont plus de difficultés financières, sont davantage victimes du
chômage, doivent faire leurs preuves.
La position dans le cycle de vie est donc corrélée à des pratiques sociales, mais aussi à un
accès différencié aux ressources, elle permet donc bien de créer une hiérarchie dans l’espace
social.
Les espaces urbains favorisés sont mieux dotés en ressources privées (l’emploi ou la propriété) et
publiques, comme par exemple les espaces verts, les équipements sportifs, qui y sont plus
nombreux. Ces espaces sont mieux desservis en transport et leurs écoles ont meilleure réputation.
Ils ont aussi davantage de lieux culturels (musées ou cinémas par exemple). Or, les groupes
sociaux ne se répartissent pas au hasard dans l’espace : les groupes les plus favorisés vont se
concentrer dans les espaces urbains les plus favorisés, ce qui conduit à en écarter les groupes
défavorisés qui n’ont pas les moyens de s’y installer. Ces groupes favorisés vont concentrer dans
ces espaces, une partie de leurs ressources, les rendant d’autant plus attractifs. Ce processus
crée de l’entre-soi. Les catégories les moins favorisées vont davantage s’installer dans les zones
rurales ou dans les quartiers plus défavorisés des villes, et auront alors accès a moins de
ressources privées et publiques. On voit bien ici que le lieu de résidence est à l’origine d’un accès
inégal aux ressources et crée une hiérarchie dans l’espace social.
Doc 5 p 163
1. Le premier ménage comprend 1,8 unité de consommation (1er adulte = 1 unité de
consommation ; 2e adulte = 0,5 unité de consommation ; enfant de 10 ans = 0,3 unité de
consommation). Son niveau de vie est donc de 1 111 € par mois (2 000 € divisé par 1,8 unité de
consommation).Le deuxième ménage comprend 1,5 unité de consommation (1er adulte = 1 unité
de consommation ; enfant de 15 ans = 0,5 unité de consommation). Son niveau de vie est donc de
1 333 € par mois (2 000 € divisé par 1,5 unité de consommation).
2. Avoir plus d’enfants augmente le nombre d’unités de consommation dans le ménage ; le niveau
de vie sera donc plus faible (à revenu égal). Les écarts de niveau de vie seront donc plus
importants que les écarts de revenus individuels.
La taille du ménage va également influencer la place dans l’espace social. Ainsi par
exemple, un même revenu disponible n’aura pas la même signification pour un ménage
composé d’une personne seule ou pour un couple avec plusieurs enfants.
Afin de tenir compte de la taille du ménage l’lNSEE mesure le revenu disponible par unité de
consommation, il permet d’évaluer le niveau de vie d’un ménage.
Il s’agit en fait ,du revenu disponible divisé par le nombre d’unités de consommation qui
composent un ménage, sachant que le premier adulte vaut 1 UC , les autres personnes de
14 ans et plus valent 0.5 UC et les enfant de moins de 14 ans comptent pour O,3 UC. Ce
mode de calcul permet de comparer des ménages de compositions différentes.
A ce titre, les familles monoparentales, qui se composent le plus fréquemment de la mère et
d’un ou plusieurs enfants font partie des ménages les plus vulnérables en France
actuellement.
La composition du ménage crée donc des inégalités dans l’accès aux ressources et une
hiérarchie dans l’espace social.
Schéma de synthèse :