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Taux Importance
Revenus
d’épargne des
élevés
élevé placements
Hausse des
revenus du
patrimoine
Les inégalités économiques et sociales se cumulent et
se renforcent
Investissement Niveau de
scolaire diplôme
Capital culturel
Pratiques
culturelles
Capital
économique
Obtention de
l’emploi
Capital social
Carnet
d’adresses
• Les inégalités économiques et sociales ont
également tendance, comme le démontrent
les études sur la mobilité sociale, à se
reproduire d’une génération à l’autre.
En bref :
• Les inégalités sont multiples, elles
interagissent, elles sont cumulatives et
héréditaires.
B – La mesure des inégalités
1 - Les difficultés de mesure
Comment mesurer les inégalités ?
Il s’agit ici de s’interroger sur les indicateurs retenus et
leurs limites.
Raisonnement Étude de la
en termes de dispersion ou de
disparité la concentration
Cotisations
Revenu du Revenu
(Sécurité
patrimoine d’assurance
sociale)
• Pour mesurer les inégalités, on ne peut se contenter de
connaître le revenu disponible d’un ménage
– Avec un revenu identique, un ménage composé d’un couple
et de trois enfants n’aura pas le même niveau de vie qu’un
ménage sans enfants.
– C’est pourquoi il faut calculer le revenu par unité de
consommation. Cependant, dans un ménage, un certain
nombre de biens et services sont consommés collectivement
(automobile, logement…).
• C’est la raison pour laquelle, les économistes attribuent
des coefficients à chaque membre du ménage :
– Coefficient 1 pour le premier adulte ;
– Coefficient 0,5 pour les autres adultes et les enfants de 15
ans et plus ;
– Coefficient 0,3 pour les enfants de moins de 15 ans.
• Ainsi, avec un revenu annuel de 40 000 € :
D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9 D10
Revenu du
Revenu plus pauvre
médian des plus
riches
La dispersion des niveaux de vie mensuels des individus en
France métropolitaine en 2007 (En euros)
* : L'ERFS 2005 correspond au début d'une nouvelle série qui intègre les prestations sociales réelles (elles étaient
imputées auparavant) et prend en compte de manière plus complète les revenus des produits financiers.
Lecture : En 2007, la moitié des cadres disposent d'un niveau de vie supérieur à 30 171 euros.
Champ : France métropolitaine, individus dont le revenu déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de
référence n'est pas étudiante.
Sources : Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux 2002 à 2005, Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et
sociaux 2005 à 2007.
II – Les analyses fondatrices de Karl
Marx et Max Weber
• La tradition sociologique de l’étude de la
structure sociale :
• Lorsqu'on observe une société, on aperçoit
des différences et des inégalités qui placent
les individus ou les groupes sociaux aux
différents niveaux de la hiérarchie sociale.
+ + +
Hiérarchie Hiérarchie Hiérarchie
selon la selon le selon le
richesse prestige pouvoir
- - -
Ces trois ordres sont donc profondément liés,
bien que distincts
• La position dans un ordre ne détermine pas celle
dans un autre
Exemple : la noblesse désargentée peut
compenser son déclassement dans l’ordre
économique par une affirmation statutaire.
Cf. la représentation
de l’espace social
Espace des
positions
sociales
de
Pierre
Bourdieu
Mousseux
• Il définit ainsi trois classes liées à la possession de ces
capitaux et à des habitus et styles de vie spécifiques.
C’est donc une approche multidimensionnelle de la classe qui est
développée.
– La mobilité verticale…
– La mobilité verticale qui concerne le passage, ascendant
(promotion sociale) ou descendant (démotion sociale),
d’un statut social à un autre à l’intérieur d’une hiérarchie
sociale pour un individu ou un groupe social.
Il s’agit de la « mobilité sociale » au sens étroit. Elle
comprend :
• La mobilité intra-générationnelle, la mobilité au cours
d’une vie pour un individu (la promotion d’un employé qui
devient cadre, par exemple). Il s’agit de la mobilité
professionnelle au sens large.
• La mobilité intergénérationnelle, qui désigne le
changement d’une position sociale d’une génération à
l’autre (du père au fils, par exemple).
2 - Les enjeux de la mobilité sociale
• Un enjeu social : L’intérêt de l’étude de la
mobilité sociale est de savoir si la société
démocratique est capable d’offrir une égalité des
chances dans l’obtention des positions sociales.
PCS du père
Agriculteur exploitant 252 72 105 190 98 426 1143
Artisan, commerçant 6 182 189 205 79 210 871
Cadre supérieur 2 37 310 152 37 52 590
Profession intermédiaire 2 60 266 263 73 135 799
Employé 3 43 144 179 108 169 646
Ouvrier 20 225 304 701 375 1373 2998
Total 285 619 1318 1690 770 2365 7047
Marges des fils 4,0 8,8 18,7 24,0 10,9 33,6 100
La mobilité brute
• Ainsi, on peut en déduire qu’environ 6
hommes sur 10 de 40-59 ans sont mobiles. Il
s’agit de la mobilité brute :
Total-Mobilité structurelle ~ ~
Calcul de la mobilité structurelle en France en 2003
Immobiles 69 43 34,9
– D’une part, la PCS d’un homme ne nous donne pas son origine
sociale, son appartenance de classe.
– Enfin, les PCS ne sont pas un véritable reflet de la hiérarchie sociale car il peut y
avoir des mobilités verticales ascendantes qui n’apparaissent pas.
Ainsi, un fils d’un petit commerçant, qui devient un grand industriel, reste dans la
même PCS « patrons de l’industrie et du commerce » alors qu’il connaît une forte
ascension sociale.
La transmission du capital
économique et le mariage étaient les
deux moyens privilégiés pour
conserver le statut social familial sur
plusieurs générations.
• A partir des années 1960, c’est le diplôme qui va
devenir l’élément central de la reproduction sociale.
Diplôme du fils
• Au début des années 1970, le taux de chômage est faible chez les
sortants du système scolaire, quel que soit le niveau de diplôme.
• Aujourd’hui, il est 4 fois plus important chez les non diplômés que
chez les diplômés du supérieur.
Donc les bénéfices attendus des diplômes en termes de
protection contre le chômage ont fortement augmenté.
Loin de se dévaloriser, les diplômes sont devenus un
enjeu très fort, d’où un investissement scolaire de plus
en plus marqué de la part des classes moyennes.
Conclusion : L’ascenseur social est en
panne pour les classes moyennes
– Louis Chauvel (« Les classes moyennes à la dérive » -
2006),
– Eric Maurin (« La nouvelle critique sociale » - 2006 et
« La peur du déclassement » - 2009)
– Camille Peugny (« Le déclassement » - 2009)
ont montré que le contexte social avait changé
depuis les années 80 car le processus de
moyennisation s’est enrayé pour plusieurs raisons…
• Le ralentissement de la croissance a provoqué
une moindre création d’emplois, en particulier
pour les professions intermédiaires et de cadres.
• Le déclassement scolaire.
• Enfin, on peut souligner en lien avec ce qui a
été dit sur l’intérêt et les limites des tables de
mobilité que le choix du conjoint participe à la
reproduction sociale pour les hommes comme
pour les femmes.
• La comparaison des positions sociales des
conjoints comme celle de leur origine sociale
laisse apparaître une forte tendance à
l’homogamie.