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actuelle ?
Comment est
structurée la société - Savoir identifier les multiples facteurs de structuration et de
française actuelle ? hiérarchisation de l’espace social (catégorie socioprofessionnelle, revenu,
diplôme, composition du ménage, position dans le cycle de vie, sexe, lieu
de résidence).
Rappel : Complétez le schéma suivant avec les termes suivants : niveau de diplôme
élevé ; non salariés ; inactifs ; faible niveau de diplôme ; salariés ; actifs ; niveau de
diplôme moyen
1) Parmi les éléments suivants, lesquels ne sont pas utilisés pour classer les individus
dans une PCS ?
a. le revenu b. le statut professionnel
c. le métier d. la situation familiale
e. l’âge f. le secteur d’activité
Introduction
Combien de temps faut-il pour positionner dans l’espace social un individu que l’on croise dans
la rue ? Cinq minutes ? Une minute ? Trente secondes ? Cette capacité à lire sociologiquement
les interactions quotidiennes est qualifiée par le sociologue Erving Goffman de compétence
sociale de l’œil. Mais quels sont les éléments qui sont pris en compte ? La richesse perçue à
travers les vêtements ? Le métier que l’on devine ? La manière de se tenir ? L’âge ? Pour rendre
compte de la complexité de la stratification sociale aujourd’hui, un seul critère ne saurait suffire.
Manuel de SES, Bordas, 2020
1° Le métier est-il
le seul facteur
permettant de
classer et de
hiérarchiser les
individus dans
l’espace social ?
L'espace social est un espace structuré en fonction des distances sociales qui séparent les agents.
Les individus sont positionnés dans cet espace selon leur plus ou moins grande dotation en « capital ».
Cela signifie que les individus vont être plus ou moins éloigné les uns des autres dans la société, c’est-
à-dire dans l’espace social, selon leurs niveaux de capitaux économique et culturel. Pierre Bourdieu a
construit un espace social où il représente les différents métiers selon leurs types de capitaux.
B) De nombreux facteurs socio-économiques vont déterminer la
place des individus dans l’espace social
1) Faites une phrase de lecture avec les données pour la PCS ouvriers.
2) Les inégalités entre les PCS ne portent-elles que sur le revenu ? Justifiez votre réponse à
l’aide de données chiffrées issues du document et de vos connaissances personnelles
Lecture : en 2009-2013, l'espérance de vie à 35 ans des hommes cadres est de 49,0 ans, soit 6,4 ans de plus
que celle des hommes ouvriers. Champ : France métropolitaine. Source : Insee
Point Méthode : Calcul d’un indice → Fiche méthode page 7
Pour calculer l’évolution d’un phénomène, et pouvoir comparer ce phénomène on utilise des indices.
Espérance de vie à la naissance en France
2011 2013 2015 2019 2020
En années 84,9 85 85,4 85,6 85,1
En indice 100
Pour pouvoir décrire l’évolution de l’espérance de vie en France, calculer un indice.
Activité 5 : Le diplôme est à l’origine de nombreuses inégalités.
Schéma bilan
Les sociétés, dont la nôtre, sont structurées en groupes sociaux hiérarchisés et donc
inégaux. La désigne ainsi la manière dont la société répartit la population en
différents groupes ; on parle de pour désigner le fait que ces groupes sont
hiérarchisés en fonction de différents critères. Les sociétés, et notamment la société
française, présentent donc des inégalités entre différents groupes d’individus, c’est-à-dire
des différences d’accès à des ressources socialement valorisées qui se traduisent en termes
d’avantages ou de désavantages et qui fondent une hiérarchie entre les individus et groupes
d’individus. On distingue les inégalités économiques (inégalités de revenus et de patrimoine)
des inégalités sociales (inégalités d’accès aux ressources telles que le diplôme, la santé, le
logement...). Ces inégalités et fondent la hiérarchie entre les individus.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de la structuration et de la hiérarchisation de
l’espace social. Tout d’abord, des facteurs liés à la position socio-économique, en particulier
le niveau de revenu, la catégorie socioprofessionnelle et le diplôme . En effet, le diplôme est
une variable qui permet de rendre compte en partie des inégalités d’accès à l’emploi, aux
catégories socioprofessionnelles les plus valorisées, et des inégalités de revenus qui en
découlent. Ces inégalités de revenus sont à leur tour source d’inégalités de patrimoine (le
revenu alimentant le stock de patrimoine, plus le revenu est élevé plus l’individu peut se
constituer un patrimoine). Par ailleurs, le diplôme déterminant assez largement la catégorie
socioprofessionnelle des individus, il contribue aussi à expliquer les inégalités sociales telles
que le prestige social, la reconnaissance sociale, l’espérance de vie, la qualité du lieu de
résidence, etc.
Par ailleurs, d’autres facteurs contribuent à expliquer la structuration et la
hiérarchisation de l’espace social, tels que l’âge , et donc la position dans le cycle de vie, le
lieu de résidence ou le sexe. On observe en effet que les femmes ont un moindre accès aux
ressources socialement valorisées (emplois prestigieux et/ou bien rémunérés, revenus et
patrimoines, mandats politiques, visibilité médiatique,...) que les hommes. Elles ont
également des désavantages dans la sphère domestique (tâches domestiques et
parentales, violence plus fréquente à leur encontre). L’âge et la position dans le cycle de vie
permettent également de rendre compte de la façon dont la société est structurée et
hiérarchisée : par exemple, on a pu voir que les jeunes étaient bien moins dotés en
patrimoine que les personnes plus âgées.
Les lieux de résidence contribue aussi à expliquer la hiérarchisation sociale : selon
leurs ressources économiques, les individus ne résident pas dans les mêmes quartiers, et
n’ont de ce fait pas accès de façon égales aux services publiques et privées socialement
utiles et valorisantes : lieux culturels, équipements sportifs, qualité des écoles, espaces
verts, commerces, etc.
Enfin, la composition d’un ménage (ménage composé d’un couple, d’une famille
monoparentale...) auquel appartient l’individu est aussi un facteur de hiérarchisation sociale.
Ce critère permet notamment de rendre compte des inégalités économiques qui sont-elles
mêmes à l’origine des inégalités sociales (logement, santé).
Sujet possible EC3 : A l’aide des documents et de vos connaissances vous montrerez qu’il
existe une multiplicité de critères pour rendre compte de la structure sociale ».
2) Quelles évolutions de la structure socioprofessionnelle en
France au 20ème siècle ?
Montrez que la structure des emplois s’est profondément modifiée au cours du 20ème siècle.
Quelles raisons peuvent expliquer ces modifications ?
Activité 12 : Quels évolution depuis l’après-guerre ?
1) Faites une phrase avec les chiffres de 1962 sur les deux graphiques et une phrase
avec les chiffres de 2017.
2) Quelles conclusions pouvez-vous en tirer ?
Bilan
3) Les classes sociales existent-elles toujours ?
Complétez le schéma avec les mots suivants : Lutte des classes, Classe en soi,
Classe pour soi, Conscience de classe, Prolétaires, Capitalistes.
1) Quelles sont les trois dimensions la stratification sociale chez Max Weber ? Développez
2) En quoi Weber s’oppose-t-il à Marx ?
Activité 18 : Classez les personnes suivantes dans les différents ordres : Vianney, Macron,
Ouvrier du bâtiment, professeur des écoles, médecin, Mbappé, trader, député, Jean Lasalle
Pour Marx, les sociétés capitalistes sont structurées (stratifié) par les oppositions entre les classes
sociales. C’est la place dans le processus de production qui définit l’appartenance à la classe
sociale : dans le mode de production capitaliste, il y a opposition entre la bourgeoisie (les propriétaires
des moyens de production) et le prolétariat (qui ne possède que sa force de travail qu’il doit vendre pour
survivre). Il existe donc deux classes sociales qui s’opposent dans le processus de production : les
prolétaires et les bourgeois. Selon Marx, on peut structurer, analyser la société uniquement à partir de ce
critère économique. Cela signifie que les critères non économiques ne sont pas pris en compte par Marx
dans sa théorie des classes sociales. Par exemple, le niveau de diplôme n'entre pas en ligne de compte,
c’est seulement la place dans le processus de production qui définit l’appartenance à une classe. Le
critère économique est central chez Marx, mais il accorde aussi une importance à un critère subjectif
: le sentiment d’appartenance à une classe sociale. C’est pourquoi il distingue classe en soi (individus
appartenant à une même classe sociale mais n’en ayant pas forcément conscience) et classe pour soi
(individus appartenant à une même classe et ayant conscience d’appartenir à cette même classe sociale).
Pour Weber, la stratification sociale ne se limite pas à une hiérarchie économique. Certes,
l’accès inégal aux biens et services structure la société en classes sociales (sur ce point il rejointe Marx).
Cependant, le prestige et le pouvoir sont deux autres dimensions à prendre en compte. Il propose alors
une analyse tridimensionnelle de la société reposant sur trois ordres en interrelation :
- L’ordre économique fondé sur les différences de chance de se procurer des biens et des services
(l’équivalent des classes sociales chez Marx).
- L’ordre social fondé sur le prestige et les honneurs
- L’ordre politique fondé sur le pouvoir
Pour Weber, le critère économique n’est pas le seul facteur de stratification, de hiérarchisation dans une
société. Certes ce critère est important pour classer les individus mais il n’est pas suffisant. Il existe donc
bien des classes sociales chez Weber analyser uniquement la société à partir du critère économique
n’est pas pertinent car il faut prendre en compte d’autres dimensions (analyse pluridimensionnelle).
La conception des classes sociales de Weber est nominaliste : une classe sociale est une
collection d’individus rassemblés par le sociologue, un outil de classement élaboré par le sociologue.
L’approche nominaliste considère que les concepts sont des constructions humaines et que les noms qui
s’y rapportent ne sont que conventions de langage. Marx, quant à lui, développe une analyse réaliste
des classes sociales : il considère qu’elles sont des groupes sociaux réels en conflit.
Enfin Pierre Bourdieu emprunte autant à Weber qu’à Marx. Au premier il reprend l’approche
multidimensionnelle de la structure sociale, en particulier une hiérarchie de prestige qui se traduit par des
styles de vie spécifiques ; au second, les rapports de classes économique fondés sur la domination.
Pour Bourdieu, la position des individus dans l’espace social dépend du volume et du type de capital
détenu par chacun : un capital économique (revenus et patrimoine), un capital culturel (en particulier
institutionnalisé à travers les diplômes obtenus) et un capital social (relations de sociabilité et réseau
social pouvant être mobilisé). Trois classes sociales se positionnent : la classe dominante, les classes
moyennes, les classes populaires. Ces classes sociales détiennent la même quantité de capitaux (les
bourgeois détiennent un grand nombre de capitaux économique et culturels). Ces classes sociales vont
déterminer des styles de vie (type de consommation, comportement, opinion politique). D’une manière
synthétique, et en s’appuyant sur la définition de Bourdieu, on peut définir une classe sociale
comme un ensemble d’individu ayant des conditions de vie identiques ou très proches (habitudes
de consommation, niveau de revenu, de diplômes etc…)
Par groupe de 2 ou 3, en utilisant des données chiffrées et les documents, vous montrerez à
l’aide de 3 arguments que les classes en soi perdurent ou 3 arguments qui montrent que
l’analyse en terme de classe n’est plus pertinente. Vous réaliserez une petite introduction
semblable à celle d’une EC3 puis vous rédigerez 3 paragraphes contenant chacun une idée
(Environ 40 lignes au total). Des travaux seront tirés au sort de manière aléatoire. Vous
présenterez ensuite ces arguments au reste de la classe.
Document 1 : Des inégalités de revenu toujours très importantes et qui augmentent ces dernières années
Document 2 : Des groupes sociaux qui se recomposent et conservent des modes de vie différents.
Document 3 : La classe bourgeoise, une classe qui perdure