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Économie des inégalités : inégalités économiques et sociales, pauvreté et

environnementales.

Croissance - crise – justice – équité

On distingue différentes formes d’inégalités :

 Inégalités de revenus : les revenus selon le type de ménage, les revenus selon les catégories
sociales, les revenus du patrimoine.
 Inégalités d’emploi : le problème du chômage, transition chômage/emploi, le statut et le
contrat de travail flexibilité précarité
 Inégalités de santé : espérance de vie, couverture maladie
 Inégalités de logement : confort, surpeuplement, logique offre/demande de logement.
Parmi les indicateurs pour mesurer les inégalités : le revenu, l’indice de pauvreté…

Si inégalité donc la croissance éco ne permet pas à certains individus qui n’en profite pas de cette
richesse cad une répartition inégale entre les individus, ou politiques inefficaces.

De nos jours il y a il y a la prise en cpte des inégalités environnementales dans les politiques
publiques.
Ce sont les populations les moins riches qui sont plus exposée à la pollution.
Il y a une interaction entre les inégalités économiques sociale et environnementales

 L’égalité : c’est donner aux gens les mêmes choses


 L’équité : c’est donner à tous les mêmes possibilités.

Le terme d’inégalités traduit simplement le fait que certaines personnes ou certains groupes de
personnes ne sont pas placés dans la même situation en termes de revenu, de patrimoine de
conditions de vie d’accès aux droits sociaux et à la justice, de participation à la vie économique,
sociale et politique, environnementales, etc. selon un sondage de l’institut BVA (2006), près de 75%
des français estimaient que la société était plutôt injuste.

Inégalités perçues comme les plus répandues dans la société française en pourcentage
Tableau : enquête par BVA
Les inégalités des revenus sont les plus répandues selon les français de 2000 à 2006
(67% en 2000) suivi par celles de logement

I. Les inégalités de revenus

Reference au niv de vie : revenu dispo des ménages / nbr d’unité de consommation
Pour analyser les inégalités de revenus, on fait généralement référence au niveau de vie. Ce dernier
est égal au revenu disponible des ménages divisé par le nombre d’unités de consommation (uc). Le
niveau de vie est donc le même pour tous les individus qui composent un ménage. Les unités de
consommation sont calculées selon l’échelle d’équivalence de l’OCDE qui attribue une uc au premier
adulte du ménage

Quelques constats:
 Sur longue période, les inégalités de revenus ont tendance à diminuer.
 Au début du 20e siècle, les 10 % les plus aisés recevaient près de 40 % du revenu global contre 33
% à la fin des années 90.
 Contrairement à une idée très reconnue, les trente glorieuses ont été galées annulées.
 Après une période de diminution des inégalités dans les années 70, on observe une certaine
stabilité des inégalités relatives de niveau de vie depuis le milieu des années 80.
 De 1984 à 2005, le rapport entre le revenu des et les riches 10% les plus pauvres est passé de 3.5
à 3.15.
 Selon l'enquête Revenus Fiscaux de l'INSEE (2005), le niveau de vie moyen s'établit à 1550€ par
mois et le niveau de vie médian à 1362€ par mois. La moitié de la population est donc un niveau
de vie inférieur à ce chiffre. Par ailleurs, le niveau de vie en dessous se révélait à 90 % des
individus était évalué à 2448 €. Enfin, les 20 % des individus aux niveaux de vie les plus faibles
percevaient 9,6 % de la masse des revenus par équivalent adulte (les 20 % les plus aisés
recevaient 36,7 %).

Niveau de vie des individus et indicateurs d’inégalités :

D1 : Le 1er décile mesure Le niv de vie des 10% des plus pauvres
D9 : désigne le niveau de vie des 10% les plus riches
Les 10% les plus riches ont tjrs un revenu qui s’améliore et augmente par rapport au plus pauvres.

Tableau : répartition du revenu disponible par tranche de revenu des ménages

Les 10 % les plus bas ont 3% du revenu disponible …


Les 10% les plus riches gagnent 24,8% du revenu disponible

Courbe de Lorenz et coefficient de GINI :


La bissectrice correspond à ce que serait une répartition égalitaire. Plus la courbe est éloignée de la
diagonale, plus l’inégalité constaté des revenus est avérée. L’indice de GINI est représenté
graphiquement par la surface entre la courbe de Lorenz et la première bissectrice. Il est compris
entre 0 (parfaite égalité) et 1 (situation la plus inégalitaire).
II. LES INEGALITES DE LOGEMENT

La question du logement renvoie à trois notions distinctes :


Le logement correspond à un besoin de premiè re nécessité, au mê me titre que se nourrir, se vê tir
(pyramide de Maslow).
Le logement est associé à un statut : l’accè s à la propriété. On dissocie ainsi le propriétaire du
locataire. L’acquisition d’un bien immobilier par un ménage s’apparente à un investissement.
le logement constitue le poste principal des dépenses des ménages (plus de 25% des dépenses), loin
devant les transports (14.7%). Ces dépenses, qui grè vent le plus le budget des ménages, sont de plus
en plus contraintes. Il s’agit notamment des loyers, des charges d’eau, d’électricité, de chauffage...
Selon une étude de l’INSEE (2006), pour 20% des revenus les plus modestes, le poids des dépenses
courantes de logement dans leur revenu courant serait passé de 31% en 2001 à 44% en 2006.

Dans son rapport sur le mal logement (2007), la Fondation Abbé pierre soulignait deux faits majeurs :
« Le premier est celui de l’extrême diversité des solutions qui sont mobilisées par ceux qui ne trouvent
pas de place dans des structures d’accueil et d’hébergement et qui restent aux portes du logement...
Le second constat révèle de façon surprenante que le non logement ne concerne pas seulement les
exclus, les personnes ou familles désocialisées, les jeunes en rupture, comme on pouvait s’y attendre,
mais aussi des salariés, des retraités dotés de ressources et d’un statut, qui rejoignent ainsi la «
France invisible » (2007, p. 35).

Pyramide de maslow

70 % des Français pensent que leurs revenus sont trop importants pour pouvoir bénéficier d’un
logement social.

Un tiers des Français estiment que les logements sociaux devraient ê tre plus largement attribués à
l’ensemble des classes moyennes (33 %)

Plus d’un Français sur dix disent d’une maniè re ou d’un autre avoir souffert du froid dans leur
logement l’hiver dernier

38 % des Français disent avoir réduit leur consommation de chauffage l’hiver dernier parce qu’elle
coutait trop cher

18 % des Français estiment que les murs ou plafonds sont dégradés par l’humidité ou des moisissures
dans leur logement

Evolution du confort sanitaire des logements (%)


1973 1978 1984 1988 1992 1996 2002 2006
Logements sans confort de base 39,0 26,9 15,0 9,6 6,2 4,1 2.6 1.5
Logements avec eau, WC et installations 16,9 16,7 15,2 15,4 14,0 15,4 6.9 6,9
Logements avec « tout confort » 44,1 56,4 69,9 75,0 79,8 80,6 90.6 91.6
Ensemble des résidences principales 100 100 100 100 100 100 100 100
Source : Insee, enquê tes logement, 2010
 Prè s d’un million de personnes étaient hébergées en 2002 chez un tiers.
 60 000 étudiants vivraient chez leur pè re ou leur mè re (faute de revenus suffisants pour louer un
logement).
 1.2 million de personnes rencontrerait d’importants problè mes d’accessibilité à leur logement.
 28 % des ménages les plus démunis (plus de 2 millions de foyers) estiment que leur logement
comporte un nombre de piè ces insuffisant, contre 8 % des autres ménages. Un quart de ces
ménages indiquent que leur logement est mal chauffé ou en mauvais état.

Période
Concernée Niveau annuel des Niveau annuel de la Nombre de Nouveaux
en milliers besoins (1) construction (2) ménages (3)
d’unités
1994-1998 335 à 350 286 278
1999-2003 325 à 340 319 253
2004-2010 350 à 360 250 à 260

 Au milieu des années 2000, l’effort de la collectivité publique a largement baissé pour se situer
en 2006 à 1,84% du PIB. Ce recul est imputable en totalité à la diminution de la contribution de l’Etat.
Les aides à la pierre inscrite au budget de l’Etat ont baissé de 30% au cours des derniè res années
(entre 2000 et 2006) et les aides aux plus démunis ont quasiment stagné. Dans le mê me temps, les
prélè vements fiscaux et parafiscaux sur le secteur du logement (fiscalité sur les revenus fonciers,
retours de TVA,) ont progressé trè s rapidement (19 954 M d’€ en 2001 et 20 606 M d’€ en 2006, soit
+ 5,7% par an en euros courants). Depuis 2002, l’Etat prélè ve ainsi plus sur le logement qu’il ne
redistribue : 1 238 M d’€ de plus ainsi « récupérés » en 2002, 1 584 M d’€ en 2003, 2 344 M d’€ en
2004 et 4 360 M d’€ en 2005.

 Dans son rapport intermédiaire du 15 octobre 2007, la Commission Attali a proposé d’accroitre
̂
l’offre de logements (500 000) pour « libérer » la croissance française.

III. LES INEGALITES FACE A L’EMPLOI

La baisse du chô mage cache de profondes disparités :

→Profondes inégalités entre départements (5.1% en Lozè re contre 12.3% dans l’Hérault). La vérité
des chiffres ?

→Le chô mage frappe davantage les étrangers que les français. Chez les jeunes actifs non
ressortissants de l’UE, le taux de chô mage atteint prè s de 36%.

→Selon le CEREQ, avec le mê me diplô me, les jeunes d’origine maghrébine ont entre 1.3 et 1.6 fois
plus de risques de se retrouver au chô mage.

→Le taux de chô mage des non diplô més est deux fois plus élevé que celui de ceux qui disposent d’un
niveau égal à bac + 2

→Les inégalités hommes – femmes s’accentuent aprè s 50 ans (salaires, emplois précaires)
Le contrat de travail

→Prè s de 90% de la population française est salariée →12% ont un statut précaire (CDD, intérim)

→La précarité frappe d’abord les jeunes (12% des 15 – 29 ans

→Le travail à temps partiel s’est fortement développé (les femmes représentent 80% des 4 millions
de salariés à temps partiel : travail contraint).

→Différentes catégories de demandeurs d’emploi et d’accompagnements pour l’accè s à l’emploi :

IV. LES INEGALITES FACE AUX SOINS

→Si l’espérance de vie augmente, des profondes disparités régionales continuent à persister. A 35
ans, l’espérance de vie d’un ouvrier est inférieure de 6,5 ans à celle d’un cadre.

→Si la quasi-totalité de la population est affiliée à la sécurité sociale, la couverture maladie


complémentaire est trè s inégalement répartie. Les disparités sont notamment fonction de la taille de
l’entreprise (11% des personnes non couvertes dans les petites entreprises) et de la catégorie sociale
(un ouvrier sur 10 n’a pas de mutuelle). -- Etude du CREDOC

→La proportion de cadres supérieurs allant chez le dentiste est presque deux fois plus élevée que
celle des ouvriers non qualifiés. -- CREDES

→Selon son origine sociale, on ne s’adresse pas aux mê mes médecins. Les ouvriers et les non
diplô més recourent deux fois moins aux spécialistes qu’aux généralistes.

74 % des Français se considè rent en bonne santé


88 % des Français sont satisfaits de leur médecin généraliste
11 points : c’est le recul de la satisfaction des Français sur la qualité des soins aux urgences
hospitaliè res par rapport à 2010

53 % des Français pensent qu’en France on n’a pas la mê me qualité de soins selon son niveau de
revenu et 55 % selon son lieu d’habitation

81 % des Français sont favorables à l’idée de taxer davantage les fabricants de médicaments et de
limiter les tarifs des professionnels de santé

78 % des Français s’opposent à une hausse des cotisations

Sondage : DREES (2016) -Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques

La pertinence des indicateurs des inégalités économiques et sociales (CNIS, 2007)

→Revenus : Niveau de vie, masse détenue par les 20% (36%), 50% (68%) et 80% (90%) les plus riches
; taux de persistance des bas revenus (il est égal à la part des ménages ou des individus ayant un
revenu inférieur à un seuil donné - le seuil de pauvreté - pendant plusieurs années (3 sur 4).

→Patrimoine détenu : par les 10% (46%) et les 50% (93%) les plus riches

→Salaire annuel (rapport interdécile) : hommes/femmes ; cadres / ouvriers non qualifiés

→Emploi : transition Emploi – Chô mage (probabilité de passer au chô mage en étant en emploi un an
avant, probabilité d’ê tre au chô mage en étant au chô mage un an avant); part des chô meurs de
longue durée; récurrence du chô mage (nombre de mois de chô mage sur les 5 derniè res années);
conditions de travail (exposition aux risques professionnels; accidents du travail, harcè lement moral),

→Education : les niveaux de sortie du systè me éducatif ; la proportion d’individus ayant eu accè s à la
formation continue au cours du dernier trimestre (nombre de jours, utilisation du DIF, CIF).

→Logement : taux d’effort des aides (privé, social), surpeuplement, confort, sans abris

→Santé : Espérance de vie à 60 ans par catégorie sociale ; mortalité prématurée

→Consommation (enquê tes budget famille) : rapports des coefficients budgétaires entre ménages
ouvriers et ménages cadres (alimentation, logement et culture-loisirs) ; culture (part de la population
ayant lu un livre ces 12 derniers mois), handicap (nombre de handicapés dans une entreprise) ...

OBSERVATOIRE DES INEGALITES

V. LES INEGALITES ENVIRONNEMENTALES

L. Laigle (2005) définit plusieurs types d’inégalités environnementales, celles liées aux lieux et aux
nuisances mais aussi celles, plus individuelles, qui correspondent à la « capabilité » ou au dynamisme
des personnes. Ces inégalités, difficiles à mesurer dans le pays de l’égalité, interfè rent avec des
facteurs sociaux mais peut-on opposer inégalités sociales et inégalités environnementales ? La bonne
santé est la résultante, un équilibre fragile qui relè ve d’une combinaison de facteurs à la fois
individuels et contextuels toujours évolutifs.
Les inégalités environnementales résultent donc d’un processus difficile à évaluer à travers des
variables statiques, seules disponibles (cf. l’article de G. Schmitt dans ce numéro d’Air Pur). En outre,
les données, d’ailleurs difficiles à collecter, sont affectées à une entité administrative pas toujours
adaptée à l’échelle des questions environnementales.

A) Les inégalités territoriales

La salubrité de l’environnement, facteur reconnu de bien ê tre et de santé, est inégalement répartie.
Les populations urbaines les plus modestes sont aussi celles qui vivent dans des environnements
dégradés et souffrent le plus des problè mes d’environnement (Theys, 2002). Les cartes et les SIG,
largement diffusés par les ORS (Observatoires Régionaux de la Santé), mettent en évidence des
inégalités territoriales en matiè re de santé. Or, cette approche territoriale, limitée au découpage
administratif, le seul pour lequel les données existent, est peu adaptée à l’évaluation des nuisances
environnementales et interroge la question de l’échelle pertinente. L’entité administrative de base,
la commune ou le quartier est documentée sur les questions démographiques ou sociales mais ne
correspond jamais au territoire adaptée à la question environnementale. Par exemple, les niveaux
d’exposition liés à la proximité d’une usine ou à une zone inondable ne correspondent pas à l’entité
communale. Donc les découpages administratifs ne correspondent pas réellement aux zones
d’exposition des nuisances environnementales.

B) Les inégalités par rapport aux nuisances et aux risques

Les inégalités par rapport aux nuisances et aux risques concernent la variété des expositions. Ce
type d’inégalités est lié aux caractéristiques du travail en entreprise et interroge la longue histoire de
la santé dans et autour de l’usine. Les expositions professionnelles contribuent à accentuer les
inégalités sanitaires. Les études (Hemströ m, 2005) montrent que, pour les hommes, 25 % des
inégalités de santé liées au revenu seraient expliquées par l’environnement de travail (Leclerc, 2008).

Les recherches en cours sur la qualité de l’air ou les risques liés à l’industrie montrent notamment
que les populations défavorisées sont en proportion deux fois plus nombreuses à vivre à proximité
d’une industrie polluante que les autres. En France, plus de 40 % des personnes qui vivent en Zones
Urbaines Sensibles (ZUS) sont exposées aux risques industriels, soit deux fois plus que dans d’autres
quartiers (Champion et al., 2004).

C) Les inégalités dans la capacité d’action et d’interpellation de la puissance publique

Les habitants les plus défavorisés, plus ou moins à leur corps défendant, acceptent le sort qui leur est
fait par les pouvoirs publics : ils ne s’insurgent pas, dans la mesure où ils ont une information trè s
parcellaire et trè s aléatoire, qui leur permet de bien saisir le sens général des choses, mais pas
d’intervenir et d’agir concrè tement. Dans l’esprit des populations, l’environnement n’est pas
appréhendé comme une chance, revendiqué comme un droit, pour prendre un nouveau départ, mais
est assimilé, à travers une vision statique et matérielle, au cadre de vie dont il est difficile de se
défaire. Or, la dimension affective, le lien social, interviennent fortement dans la perception
qualitative du cadre de vie. C’est d’ailleurs parce que l’acceptation sociale des environnements
dégradés est plus grande chez les populations socialement vulnérables que les infrastructures ou
installations à risques peuvent s’y implanter ou continuer à polluer impunément. C’est sous l’effet de
mobilisations d’habitants, d’associations et de chercheurs impliqués, mus par un sentiment
renouvelé d’injustice, que cette acceptabilité sociale a commencé à ê tre ébranlée dans le contexte
nord-américain de lutte contre les discriminations raciales.

D) L’importance du logement, facteur d’inégalités environnementales et sociales


Pourtant, selon A. Leclerc (Leclerc, 2008) : « Alors qu’au XIXè me siè cle, l’habitat et les conditions
d’habitation étaient considérées comme un des éléments majeurs des différences d’état de santé
entre groupes sociaux, au XXè me siè cle, la littérature sur ce sujet est relativement marginale dans le
débat sur les inégalités sociales de santé. Elle est pauvre tant en ce qui concerne les éléments
explicatifs que les interventions » ... Les effets sanitaires de la pollution à l’intérieur des logements
ont été mis en évidence par l’étude LARES (Large Analysis and Review of European housing and
health Status) conduite en 2002-2003 sur huit villes européennes. Cette étude, coordonnée par le
centre européen de l’OMS, avait pour objectif de mieux connaître l’impact des conditions de
logement sur la santé. Elle a permis d’établir des corrélations entre certaines caractéristiques du
logement (ventilation, humidité, présence de moisissures) et l’occurrence de symptô mes non
spécifiques tels que maux de tê te, irritation des yeux ou des muqueuses... L’influence des classes
sociales et de la qualité du logement sur les pathologies observées a été mise en évidence.

E) Inégalités environnementales et inégalités sociales

A l’inverse, l’approche sociale des inégalités est insuffisante pour rendre compte des fondements de
l’égalité, qui repose sur les droits de l’homme, bien au- delà des notions de cultures et de droit
politique. La question de savoir s’il existe un socle commun, partagé par l’ensemble du genre humain
au-delà des cultures, est cruciale à une période où les sociétés se délitent tandis que les cultures, en
s’uniformisant, ont tendance, elles aussi, à perdre leur ancrage local.

En France, l’environnement est assimilé à un acte citoyen dont la portée est beaucoup plus faible que
la revendication d’un droit naturel et universel à l’existence, droit beaucoup plus fondamental que
l’ensemble des droits civils accordés par l’Etat (Charles, 2009). En revanche, aux USA, la notion de «
wilderness » est au centre de la pensée de l’environnement qui s’enracine dans le droit naturel au
sein d’une relation forte de l’ensemble du genre humain vis-à -vis de la nature. L’expérience des
populations, mê me si elle ne dispose pas de l’ensemble des connaissances scientifiques disponibles,
représente un moteur pour l’action. Le sentiment d’inégalité et d’injustice sert de point de départ
pour la construction de revendications souvent étayées par des arguments sanitaires difficilement
contestables.

I. LA MESURE DE LA PAUVRETE

Mesure : la pauvreté est mesurée par l’indicateur de pauvreté humaine :

La France demeure l’un des pays qui compte le moins de pauvres en Europe

La stagnation de l’activité économique depuis 2009 laisse penser que la situation ne s’est pas
améliorée.
I. Le cas de la France

A. La définition de l’INSEE

Au regard de l’INSEE, un individu est considéré comme pauvre « lorsqu’il vit dans un ménage dont le
niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté ». Or ce seuil peut ê tre fixé à 50% du niveau de vie
médian ou 60% (calcul Eurostat). Au seuil de 60%, la France compterait 8.8 millions de personnes,
soit 14.1% de la population.

Le seuil de pauvreté situé à 60 % du revenu médian, pour une personne seule, est de 977€ mensuels
(Au seuil de 50%, on retombe à 814 euros).

→La pauvreté a baissé des années 1970 au milieu des années 1980 (17.9% en 1970 contre 13.5% en
1984). Elle se stabilise ensuite jusque 1996, puis enregistre trois tendances : recul de 1996 à 2004 (de
14.5% à 12.6%), nouvelle stagnation de 2004 à 2008 (13%), et augmentation depuis 2009. Il passe
ainsi de 13% en 2008 à 14.1% en 2016.

→La hausse de la pauvreté en 2009 et 2010 traduit la détérioration du marché du travail depuis
2008. Aprè s une légè re amélioration en 2008, la situation sur le marché du travail s’est dégradée
depuis la mi-2011. La proportion de personnes de moins de 60 ans vivant dans un ménage sans actif
occupé progresse depuis 2009 pour atteindre 10.5% en 2011.

→Les situations d’extrê me pauvreté s’étendent depuis plusieurs années : la proportion de la


population avec un niveau de vie inférieur à 50% du niveau de vie médian a augmenté de 0.7 pt en
deux ans, poursuivant une hausse entamée en 2003. La part de la population vivant avec moins de
40% du niveau de vie médian progresse depuis 2001 pour atteindre 3.5% de la population française.
Ainsi 2.1 millions de personnes vivent avec moins de 642 euros par mois en 2010.

→Les revenus procurés par les prestations sociales et le systè me fiscal jouent sur la pauvreté. En
2010, l’action des transferts fiscaux et sociaux a permis de diminuer le taux de pauvreté monétaire
de 8 points. Notons que les prestations sont plus redistributives que les prélè vements. Ainsi, les
prélè vements, les prestations familiales, les allocations de logement et les minima sociaux (hors RSA
activité) réduisent chacun la pauvreté monétaire de 2 points. Les prestations sociales ont aussi une
action trè s significative sur l’intensité de la pauvreté : les prestations familiales la diminuent de 10
points, les aides au logement de 8 points, les minima sociaux de 6 points et le RSA activité́ de 2
points.

→ Le taux de pauvreté chez les femmes et chez les hommes

On estime qu’il y a prè s de 2,4 millions de femmes et 2,1 millions d’hommes pauvres. Si l’on. Au total
7,6 % (14,1 % au seuil de 60 %) de femmes sont démunies contre 7,3 % (12,9 % au seuil de 60 %) des
hommes. Cependant, la pauvreté ne touche pas les hommes et les femmes de la mê me façon.

L’écart est particuliè rement marqué chez les plus âgés : aprè s 75 ans, il y a prè s de trois fois plus de
femmes pauvres que d’hommes, pour deux raisons principales. Les hommes, et encore davantage les
plus démunis, ont une espérance de vie inférieure à celle des femmes. Surtout, de nombreuses
femmes de cet âge n’ont pas occupé d’emploi et perçoivent des pensions trè s faibles, une mince
pension de réversion ou le minimum vieillesse.
L’écart est aussi important pour la tranche d’âge 25-34 ans (7,1 % de femmes contre 5,9 %
d’hommes) : il s’agit souvent de mè res célibataires qui perçoivent une allocation parente isolé ou un
salaire à temps partiel. Avant 18 ans, les femmes sont moins nombreuses à ê tre pauvres (662 000
contre 682 000 hommes) car les filles poursuivent plus longtemps leurs études que les garçons qui
entrent donc plus jeunes et moins qualifiés dans la vie active.

→La composition des ménages

Pour tenir compte de la composition des ménages, on élè ve le seuil de pauvreté en fonction du
nombre de personnes du foyer (adultes et enfants, l’âge de ces derniers, de plus ou de moins de 14
ans, entrant également en compte). On passe alors du revenu disponible au "niveau de vie" dans le
langage de l’Insee. Par exemple, un couple avec deux enfants en bas âge est pauvre si ses ressources
ne dépassent pas 1 670 euros ou 2 003 euros selon que l’on considè re le seuil à 50 % ou à 60 % du
niveau de vie médian.

→La pauvreté augmente chez les jeunes et les seniors

Le nombre de personnes pauvres de plus de soixante ans augmente de façon non négligeable : + 162
000 personnes entre 2003 et 2008 (seuil de 5°%). Une progression de plus de 40 %. Le phénomè ne
est plus connu, car plus ancien, chez les jeunes : + 217 000 entre 2002 et 2008 pour les 18-29 ans,
soit une hausse de 32 %. Le taux de pauvreté des 18 à 29 ans est passé de 7,9 à 10,3 %, toujours au
seuil de 50 % du revenu médian.

- Il est trop tô t pour parler de mouvement de fond pour les plus âgés. Cette hausse est partiellement
due à la progression du nombre de personnes âgées... Le taux de pauvreté - certes nettement
inférieur à celui des jeunes - est remonté de 3,2 à 4,1 % (500 000 personnes). Depuis des années, les
politiques publiques de lutte contre la pauvreté se concentrent sur le retour vers l’emploi, oubliant
de fait les aînés. Le gouvernement a revalorisé le minimum vieillesse (709 euros mensuels en 2010
pour une personne seule), mais celui-ci demeure nettement sous le seuil de pauvreté (791 euros en
2008). De plus en plus, on verra arriver à l’âge de la retraite des générations aux carriè res marquées
par le chô mage, ce qui se traduira par des pensions plus faibles.

- La récession amorcée en 2008 a surtout pesé sur les plus jeunes et pour eux le niveau de pauvreté
est beaucoup plus élevé. Pour les moins de 30 ans, la dégradation est considérable (10 %, contre 7 %
en moyenne). A eux seuls, ils représentent la moitié des personnes pauvres. Cette pauvreté est
d’abord la conséquence du bas niveau de revenu de leurs parents, dû en particulier au chô mage ou à
la précarité de leurs emplois : un tiers des enfants pauvres vivent dans un foyer où aucun parent ne
dispose d’un emploi. Une partie des jeunes adultes ne disposent pas de soutien familial et se
trouvent en grande difficulté car écartés des minima sociaux (il faut avoir 25 ans ou au moins deux
ans d’activité pour toucher le RSA). Compte tenu de la hausse du chô mage, il est trè s probable que le
nombre de jeunes vivant sous le seuil de pauvreté ait encore nettement progressé.

B. Les minima sociaux

→Le RMI : Prè s de 3.5 millions de personnes sont allocataires d’un des neuf dispositifs de minima
sociaux (2009). En 2000, ce chiffre était de 3,3 millions soit exactement 152 000 personnes de moins.

De décembre 1990 à décembre 2005, le nombre de RMIstes est passé de 500 000 à 1.26 million. Ce
chiffre s’est quelque peu réduit (- 0.9% en 2006 et – 8% en 2007) sous l’impulsion d’une amélioration
du marché du travail. La baisse du nombre d’allocataires du RMI a connu un net ralentissement en
2009. Au 31 mars, 9000 personnes supplémentaires, par rapport à décembre 2008, étaient
allocataires du RMI. Ce renversement de tendance est dû aux effets négatifs, sur l’emploi
notamment, de la crise financiè re et économique.

Une étude de la répartition des bénéficiaires du RMI selon la situation familiale, révè le que le Rmiste
est une personne seule, majoritairement masculine (37.3%). Un quart des Rmistes doivent faire vivre
d’autres personnes (le plus souvent leurs enfants) à partir de leurs allocations. La part de personnes
vivant en couple parmi les Rmistes est relativement faible (17.6%).

Dè s 1998, dix ans aprè s la création du RMI, un systè me d’intéressement a été mis en place,
permettant aux allocataires du RMI de conserver une partie de leurs allocations pendant la premiè re
année de retour au travail. La loi de 2006 a transformé ce mécanisme en prime forfaitaire.
Parallè lement, une prime pour l’emploi (PPE) a été mise en place. Elle était destinée à inciter le
retour au travail, cependant elle n’a pas eu l’effet incitatif attendu (versée à un grand nombre de
personnes, elle a entraîné une dispersion des moyens).

Le revenu minimum d’insertion concernait jusqu’en juin 2009 le plus grand nombre de ces
allocataires (1,15 million). Depuis, ce sont les allocataires du revenu de solidarité active qui sont les
plus nombreux (1,3 millions). En comptabilisant les ayants droits (conjoints, enfants...), plus de 6
millions d’individus vivent d’une allocation de ce dispositif.

→ Le revenu de solidarité active « est une prestation sociale qui se substitue et transforme le RMI,
l’API et, le cas échéant, d’autres minima sociaux, les systè mes d’intéressement des minima sociaux et
la PPE. La substitution permet la simplification et la transformation permet l’efficacité... Le RSA offre
aux bénéficiaires un complément de revenu qui s’ajoute aux revenus d’activité quand la famille en
perçoit, pour leur permettre d’atteindre un niveau de ressources qui dépend de la composition
familiale et du montant des revenus du travail. L’allocation perçue est égale à la différence entre ce
revenu garanti et les ressources du foyer » (Hirsch, 2008, p. 12).

Le RSA doit répondre à trois constats : le manque de performance des minima sociaux ; les effets
limités de la Prime pour l’emploi (PPE) et la montée des inégalités. Dans le cadre de la réforme de
l’Etat providence, il doit répondre à un triple défi : comment concevoir des dispositifs conciliant à la
fois incitation à la reprise d’emploi, réduction de la pauvreté et soutenabilité financiè re ?

Contrairement au RMI qui est une allocation différentielle, le RSA est un dispositif dont le montant
diminue chaque fois que les revenus augmentent mais dans une proportion moindre que cette
augmentation, de maniè re à garantir une progression réguliè re des ressources globales du ménage.

Le revenu de solidarité active devrait avoir deux effets sur la pauvreté. Un effet immédiat sur les
travailleurs pauvres (notamment ceux qui travaillent à temps partiel) qui voient leurs revenus
complétés. Il leur apporte un complément de pouvoir d’achat. Un effet indirect sur les allocataires du
RMI qui vont pouvoir reprendre un travail plus facilement (le travail devient ainsi rémunérateur). Le
RSA joue un rô le incitatif de retour à l’emploi et donne de la visibilité aux personnes sans emplois sur
l’évolution de leur revenu en cas de reprise d’activité (la premiè re heure travaillée est
rémunératrice).

Quatre variables déterminent le montant du revenu de solidarité active : la situation familiale


(échelle d’équivalence qui permet de valoriser l’impact sur les budgets de la taille des ménages) ; le
niveau du minimum garanti (revenu déterminé en fonction du niveau actuel des minima sociaux) ; le
niveau des revenus d’activité professionnelle (revenus pour partie cumulables avec le revenu
minimum garanti) ; le taux de cumul du RSA (il détermine à la fois le revenu de sortie du RSA et le
rythme de progression des revenus globaux, à chaque fois que les revenus d’activité augmentent).
Illustration :

Janine, 55 ans, est auxiliaire de vie auprè s de personnes âgées depuis 2005. Elle touche le RMI et
travaille trois demi-journées par semaine. Jusqu’en 2009, tout ce que gagnait Janine en travaillant
était déduit de son RMI. Comme elle vit seule, elle avait 400€ par mois. Avec le RSA, l’aide qu’elle
reçoit s’ajoute désormais au salaire qu’elle gagne. Elle vit avec 240 euros de plus chaque mois et
cherchera à trouver des heures de travail supplémentaires.

Au 1er janvier 2011, le montant du RSA était de 467 € pour une personne seule sans enfants, 840 €
pour une personne seule avec deux enfants, 980 € pour un couple avec deux enfants. En juin 2011,
1,38 million de personnes percevaient le RSA dit "socle" c’est-à -dire sans le revenu d’activité
complémentaire, soit prè s de 4 % de plus qu’en juin 2010.

Le revenu de solidarité active est entré en vigueur le 1er janvier 2011 dans les départements d’Outre-
Mer, à Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre-et-Miquelon.

→Au niveau des régions françaises, la progression reste explosive dans les DOM (+30 % sur un an
pour les 4 régions), plus particuliè rement pour la Guyane (+40 %) et la Réunion (33 %). Ce résultat est
dû au « lancement » du RSA au début de cette année dans ces territoires. Un effet de base perturbe
l’évolution en variation annuelle. Ce bond est proche de celui observé en métropole mi-2009.

En métropole, la hausse sur un an est modérée (+3,8 %). Le RSA progresse le plus rapidement en
Midi-Pyrénées (+5,1 %) et en PACA et dans la région Centre (+4,6 %). De nombreuses régions
enregistrent une hausse supérieure à 4 % sur un an : Champagne-Ardenne, Limousin, Bretagne,
Basse-Normandie, Pays de la Loire, Aquitaine, Languedoc-Roussillon.

La région qui s’en sort le mieux est la Franche-Comté (+0,3 %). Le trio de tê te est complété par
l’Auvergne (+2,5 %) et le Nord-Pas-de-Calais (+2,7 %). L’Île-de-France est au niveau de la moyenne
nationale.

Globalement, la précarité progresse en France, moins rapidement qu’en 2010. Toutefois, le marché
du travail toujours trè s dégradé et le basculement progressif des chô meurs de longue durée en fin de
droit risquent continuer à faire grossir les rangs des personnes au minima social. le RSO

C. Les travailleurs pauvres

Entre 1 et 1,9 millions de personnes exercent un emploi mais disposent, aprè s avoir comptabilisé les
prestations sociales (prime pour l’emploi, allocation logement, etc.) ou intégré des revenus de leur
conjoint, d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.

L’existence de travailleurs pauvres résulte de plusieurs facteurs. D’abord, de la faiblesse des salaires
dans de trè s nombreux secteurs et notamment du niveau du salaire minimum. Ensuite du temps
partiel, qui réduit en proportion les niveaux de vie. Enfin, du fractionnement des emplois : petits
boulots, alternances de phases d’emploi et de chô mage ou d’inactivité.

Il existe deux façons de mesurer le nombre de travailleurs pauvres. Soit on prend en compte
l’ensemble des revenus du ménage et des prestations sociales. Il s’agit de travailleurs dont le niveau
de vie est inférieur au seuil de pauvreté. C’est le cas, par exemple, d’une famille de cinq personnes où
une seule dispose d’un emploi payé au Smic à temps plein. Soit on prend en compte uniquement les
revenus individuels d’activité. C’est le cas par exemple d’une personne employée au Smic à mi-
temps, qui n’est pas prise en compte dans la seconde définition si elle vit avec une personne dont les
revenus permettent de dépasser le seuil de pauvreté pour l’ensemble du ménage.

3,7 millions de travailleurs - soit 15 % des actifs - disposent de revenus individuels d’activité (de leur
travail, on ne tient pas compte là des revenus du ménage et des prestations sociales perçues par
ailleurs) inférieurs à 60 % du revenu médian et peuvent donc ê tre considérés comme pauvres. Parmi
eux, 2,5 millions ont été en emploi tout au long de l’année, 700 000 ont connu des périodes de
chô mage et 500 000 une alternance entre emploi et inactivité.

Parmi les 1,8 million de travailleurs pauvres qui ont été en emploi toute l’année, 1,275 million sont
employés en temps partiel. Au total, prè s de 34 % des actifs en temps partiel disposent de revenus
d’activité inférieurs au seuil de pauvreté à 60 %. Le taux de pauvreté, en considérant les revenus
individuels d’activité, est aussi trè s élevé chez les non-salariés : il atteint 20 % pour ceux qui ont été
en emploi toute l’année.

→Temps partiel, précarité, pauvreté


Dans l’Europe des Quinze en 2010, 38 % des femmes et 9 % des hommes travaillent à temps partiel
et

Le taux de féminisation du travail à temps partiel dépasse les 80 %.

Dans quatre pays d'Europe du Nord, prè s de la moitié des femmes actives travaillent à temps partiel :
46 % en Allemagne, 44 % en Autriche, 43 % au Royaume-Uni et aux Pays-Bas le ratio est de 76 %.
Avec de tels pourcentages on doit considérer que le temps partiel tend à se substituer à l’emploi à
taux plein. En France, le travail à temps partiel est un phénomè ne assez récent. Son essor date du
début des années 1980. En trente ans, nous sommes passés de 1 500 000 salariés à temps partiel à 4
600 000 (dont 82 % de femmes).

Dans la plupart des pays de l'Europe des Quinze, ce sont les femmes âgées de plus de 50 ans qui
connaissent les plus forts taux de travail à temps partiel. La moyenne européenne s'établit, en 2010,
à 39,4 % pour les 50-64 ans et à 69,8 % pour les plus de 65 ans alors qu'elle se situe à 35,7 % pour les
femmes de 25 à 49 ans. Dans certains pays comme le Danemark, la France, le Portugal, la Suè de, la
Grè ce et la Finlande, c'est dans la tranche 25-49 ans que l'on trouve les plus faibles pourcentages de
femmes travaillant à temps partiel.

Dans un rapport du 8 juillet 2009, l’IGAS soulignait que la moitié des salariés à temps partiel
déclaraient percevoir un salaire mensuel net, primes et compléments compris, inférieur à 800
euros par mois (2007). Les pourcentages de temps partiel sont particuliè rement élevés pour les
contrats à durée déterminée (CDD), les intérimaires et les contrats aidés (56 %) et pour les
personnels de services directs aux particuliers (49,8 %).

D. Les familles mono-parentales

E. L’inégalité face à la pauvreté ux dee : Insee - moyenne sur la période 1994 /

F. La pauvreté, une affaire de conditions de vie

La pauvreté est une question de revenus, mais aussi de conditions de vie. Si ê tre pauvre, c’est ê tre
victime de privations, on peut se demander quelles privations sont jugées les plus inacceptables ?
Selon une enquê te « Standards de vie » de l’INSEE, réalisée en 2006 auprè s de 5900 personnes, le
consensus porte sur les privations alimentaires sévè res, les manques fonctionnels relatifs à
l’habillement, la trè s mauvaise qualité du logement et aux difficultés à se soigner.

→ L’accè s des enfants à ces éléments de base est largement perçu comme une nécessité : 90 % des
personnes interrogées jugent inacceptable de " ne pas pouvoir payer à ses enfants des vêtements et
des chaussures à leur taille ", 89 % de " ne pas pouvoir payer des appareils dentaires à ses enfants " et
86 % de " ne pas avoir assez de rechange pour envoyer ses enfants à l’école avec des vêtements
toujours propres ".

→A l’opposé, tout ce qui relè ve du loisir, des communications ou des nouvelles technologies n’est
pas jugé le plus souvent comme indispensable. Ainsi, 3 % seulement des personnes interrogées
pensent qu’on ne peut se passer d’un lecteur de DVD, 4 % d’un lave- vaisselle et 7 % d’un téléphone
mobile.

→La pauvreté est relative au niveau de vie de l’ensemble de la société. Les catégories sociales
défavorisées vivent loin de la norme de la société de consommation française de ce début de XXIe
siè cle. Dans l’un des pays les plus riches au monde, 32,3 % des ménages ne peuvent se payer une
semaine de vacances une fois par an, 32,6 % n’ont pas les moyens de remplacer des meubles, 10 %
de recevoir des amis ou de la famille.

Indicateurs

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