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Introduction : Les inégalités de revenus dans le monde : perspectives

historique et état de la situation dans le monde


I. Inégalités contemporaines et évolution récente (1980-2020)
Chaque année, est publié le rapport sur les inégalités mondiales (Thomas Piketty entre autres).

Les inégalités de revenu varient bcp d’une région à l’autre.


Ici on se concentre sur les inégalités infranationales et une analyse interdécile.
Si on s’intéresse au revenu du décil supérieur en Europe, il a perçu 37% du revenu national
Avant la crise du covid19, le décile supérieur percevait 61% du revenu national au Moyen Orient,
54% en Afrique Subsaharienne, environ 55% en Inde et au Brésil, 47% en Amérique du Nord, 46% en
Russie, 41% en Chine.

Evolution depuis 1980


Les inégalités de revenu ont augmenté, rapidement, en Amérique du Nord, en Chine, en Inde et en
Russie. En Europe, cette progression est bcp plus modérée, du fait des systèmes sociaux de
redistribution spécifiques. Au Moyen Orient, Afrique Subsaharienne et Brésil, les inégalités de revenu
sont restées stables, mais se stabilisent à un niveau particulièrement élevé

Les inégalités intra individuelle à l’échelle mondiale


Le centile supérieur a capté 27% de la croissance mondiale depuis 1980, les 50% du bas de la
distribution ont capté 12% de la croissance. 1% du haut de la distribution ont profité 2 fois plus de la
croissance que la moitié de la population du bas de la distribution. Cependant, ceux-ci ont vu leur
revenu augmenter, car la majorité vivent en Asie, on capte donc l’essor des pays émergents.
Les plus pauvres au niveau mondial, et les plus riches ont vu leur niveau de vie augmenter

On observe une compression des revenus dans la classe moyenne mondiale (pauvres en Europe, aux
USA). Les 90% du bas de la distribution en Europe et aux USA ont plutôt tendance à voir leur revenu
se compresser. Ils ont vu leur situation relative s’aggraver.

La principale explication des écarts de revenu à l’échelle planétaire entre deux individus tirés
aléatoirement est le lieu de naissance (rente liée au lieu de naissance – prime de nationalité)

Evolution des patrimoines


Les inégalités de revenu s'expliquent principalement par les inégalités de patrimoine.
Depuis le début des années 1980, on observe une augmentation générale du patrimoine privé : dans
les pays riches passent de 200% du revenu national à 400-700% aujourd’hui (pas d’infléchissement
avec la crise de 2008). Il n’en est pas de même pour le patrimoine public, du fait de la montée de
l’endettement public. En Chine, 60-70% du patrimoine était privé, aujourd’hui 20-30%.
Le patrimoine public net (actif/passif) devient négatif dans la superpuissance et légèrement positif au
Japon, All, Fr. Exception des pays riches en pétrole, les pays du Golfe ou la Norvège (fond souverain
important)

Inégalités de patrimoine
Inégalités de patrimoine se sont fortement creusées dans les années 1980
Aux USA, en 1980, la part des 1% des plus gros détenteurs représentent 22% du patrimoine privé
total, en 2019, elle représente 40% cette part a donc doublé. Cette évolution est due à la tranche des
0,1% les plus riches. En Europe, accroissement des inégalités de patrimoine mais moindre qu’aux
USA, car patrimoine immobilier important des classes moyennes. En Chine, la part des 1% les plus
riches a doublé entre 1995 et 2015, passant de 15% à 30%, augmentation tout à fait spectaculaire.
II. Perspectives de long terme (fin XIXème à 1914)
La « Belle époque » : Inégalités de revenu et de patrimoine sont extrêmement élevé.
Elles diminuent fortement après la Première Guerre mondiale : la « Grande Compression » jusqu’au
début des années 1970. Depuis, on observe une montée générale des inégalités.

Piketty propose des graphiques de l’évolution rapport entre le capital et le revenu du XIXème siècle à
aujourd’hui. Le ratio capital/revenu est globalement stable sur cette période : le capital représente
en moyenne 7 années de revenu. Les deux guerres mondiales entraînent une destruction massive du
capital, en 1920, 2 années de revenu au UK et 3 années en France. Augmentation depuis 1970,
aujourd’hui le ratio capital/revenu représente 6 ans de revenu.

Les inégalités de revenu chutent après la Première Guerre mondiale : chute des hauts revenus du
capital (baisse de ratio capital/revenu). Cette diminution du capital et la réduction des inégalités
s’explique par la Dépression (les faillites des années 1930’), les politiques économiques de l’après-
guerre, nationalisation, période de forte inflation (Keynes : l’euthanasie des rentiers), politique de
blocage des prix.

Variable fondamentale expliquant l’évolution des inégalités :


- r : taux intérêt réel (taux de rendement du K)
- g le taux de croissance de l’économie (taux de croissance des salaires).
r>g : revenu du capital augmentent plus rapidement que l’ensemble des revenus
� Inégalités s’accroissent

A très long terme (plusieurs siècles), le taux de rendement du capital tourne entre 3 et 4%, alors que
le taux de croissance de l’économie n’a jamais 0,1% / 0,2% de l’antiquité au XIXème siècle (même si
1,5% après la Révolution industrielle, r>g)

Période des Trente Glorieuses : taux de croissance de l’économie : 4 à 5% de croissance


r = g : les inégalités ont forcément diminué.

Aujourd’hui, stagnation séculaire, contrainte énergétique et environnementales, le progrès


technique génère moins de croissance et d’emplois que lors de la Révolution Industrielle.

III. Inégalités sur une très longue période


Scheidel : Une histoire des inégalités de l’âge de pierre au XXIème siècle

Quatre évènements majeurs ont diminué les inégalités :


- Les deux guerres mondiales : fiscalité très forte (effort de guerre et reconstruction)
� Dirigisme économique (se poursuit), pas favorable au capital
Inflation des années 1930 : perturbation dans les flux mondiaux de marchandise
Pas vrai de toutes les guerres, sécession ou napoléonienne, effet mitigé

- Révolution bolchevik : effet bénéfique sur la réduction des inégalités


Pas toutes les révolutions

- Faillite de Etats
Destruction violente des élites, redistribution complète des richesses

- Pandémie : la Peste Noire


1/3 à 50% de la population meurt : augmentation très forte des salaires
Pas toutes les pandémies

Chapitre 1 : Les théories de la justice sociale


Section 1 : L’équité et l’efficacité
I. Les notions d’efficacité : d’équité et d’absences d’envie (Varian)
Efficacité définit à partir de l’optimalité parétienne (conception de la justice sociale comme décision
unanimiste – équivalent d’un droit de véto)

Critère de Kaldor : carré magique


Corn Laws : UK supprime une réglementation protectionniste :
- Individus perdants : propriétaires fonciers
- Catégories gagnantes compensent les pertes des premiers, en gardant un peu pour eux

Critère de Kaldor : si les gagnants peuvent compenser les pertes des perdants, alors le changement
social est bénéfique.

Critère de Hicks : se place ex post, la transformation sociale a eu lieu, on se demande s’il est
socialement optimal de revenir en arrière (rétablir les corn laws)
Propriétaires terriens peuvent-ils compenser les pertes des industriels ?

Tibor Scitovsky : Passage de A à B et de B à A sont optimale


Pour juger un changement sociale bénéfique : il faut que les deux critères soient cohérents

Amartya Sen : Le critère parétien n’est pas un critère d’équité


Le fonctionnement du marché peut aboutir à une situation qui correspond à l’efficacité économique
mais pas à l’équité (équilibre parétien avec un individu qui meurt de faim).

Expérience mentale : 2 individus échouent sur une île : Robinson (X) et Vendredi (Y)
Revenu d’autarcie de X supérieur à celui de Y (talent) : XA > YA
Si nos individus se rencontrent, ils peuvent gagner : Frontière de possibilité de production (en vert)
Bissectrice en orange
Société où les revenus seraient égaux ?
Droite orange : égalité des revenus

Point Ω : situation égalitaire


Entre A et B : cœur de l’économie : X et Y voient leur revenu augmenté en société par rapport à la
situation d’autarcie
A : pas assez profitable pour X : Robinson
Situation d’égalité des revenus ne peut pas être équitable
Si Y veut imposer le point Ω, X peut refuser.

Varian (1974) : Absence d’envie


Une allocation de bien dans la société sera considérée comme efficace et comme juste si aucun
individu dans la société en gardant ses préférences propres ne préfère le panier de bien d’un autre
individu. Une situation équitable est une situation efficace au sens de Pareto et d’absence d’envie.
Pas de comparaison interpersonnelle d’utilité (on ne peut se mettre dans la peau d’un autre)
Certes, mais, on peut utiliser nos propres préférences pour juger de l’utilité que l’on retirerait du
panier de consommation d’un autre.
En situation d’absence d’envie : les dotations initiales sont égalitaires

II. La relation entre l’équité et l’efficacité


Quand les marchés fonctionnent correctement, les questions d’efficacité et d’équité sont séparés :
- 1er théorème du bien être :
Tout équilibre concurrentiel est un optimum de Pareto.
- 2ème théorème du bien être :
Le fonctionnement du marché peut aboutir à un optimum de Pareto, considéré comme celui, le plus
équitable parmi les optimums, il suffit d’agir sur les dotations initiales pour atteindre cet optimum

Les imperfections de marché connectent efficacité et équité :


- Imperfection du marché du crédit : « on ne prête qu’au riche » : ceux qui ont des garanties,
pas forcément les meilleurs projets : car imperfections informationnelles poussent le préteur
à vouloir se protéger
Trappe à pauvreté : inefficace et inéquitable (individus pauvres ne peuvent pas acheter d’engrais, qui
permettrait une activité plus rentable)
Diversification des activités : besoin investissement initial permis par le crédit : efficacité exige
diversification/commerce/artisanat : inefficace et inéquitable

- Externalités de voisinages : inefficace


Externalités éducatives : élément moteur dans une classe : influence positive sur la classe : tiré vers
le haut. Phénomène de ghettoïsation.
Inefficace et inéquitable
Criminalité : délinquance impact le prix de l’immobilier : aménités : ségrégation urbaine
Santé et environnement : qualité de l’air : pas les mêmes degrés de pollution de l’air dans tous les
quartiers : impact le prix de l’immobilier : répartition des infrastructures publics (transport, santé) est
touchée. Ségrégation urbaine : Trappe géographique de pauvreté

- Imperfections du marché de l’assurance (notion de risque) :


Risque climatique (sécheresses, inondations), de santé…
Si marché de l’assurance existe et sans imperfections : possibilité de s’assurer de ces risques

Individu confronté aux risques : comment s’en protéger ?


- Stratégies de gestion des risques (risk management) : ex ante
Diversification (//disperser les parcelles)
N’exploite pas les avantages comparatif (//majorer les couts de production)
� Couteux, renonce à certains revenus
Individus pauvres auront alors plus de difficultés à diversifier leur revenu

- Stratégies de réponse aux risques (risk coping) : ex post


Réduire ses conséquences en termes de consommation
Epargne
Individu pauvre va vendre son bétail (car pas d’épargne)
Prix du bétail s’effondre si tout le monde le vend en même temps : perte financière
Bétail participe au processus productif : aggrave sa situation économique future : trappe à pauvreté
Augmenter la durée du travail pour commencer : travail des enfants : situation à l’âge adulte moins
bonnes

Problème d’inefficacité et d'Inequité

Section 2 : Les critères de justices sociales


I. Une typologie des théories de la justice sociale : justice procédurale (Nozick) et justice
distributive
A. Justice distributive / conséquentialiste
S’intéresse aux résultats (satisfaction des individus, revenus, richesse…).

Théorie utilitariste (Bentham et Mill) : « le plus grand bonheur du plus grand nombre » ; il est ici
possible de réaliser des comparaisons interpersonnelles d’utilité (utilité cardinale) ; on peut ainsi
définir une fonction d’utilité sociale, qui est la somme de toutes les fonctions de bien-être individuels
(« la somme des plaisirs ou des peines des individus », Bentham), et dont la maximisation conduit à
l’égalisation des utilités marginales.

Exemple : société d’échanges (un bien R non produit) composée de deux individus, A et B :
Max U=UA (R)+UB (1 – R)
→ à l’optimum : U ’ A ¿

Impossible en pratique :
- Utilité ordinale : pas de règle absolue d’agrégation des utilités individuelles (théorème
d’impossibilité d’Arrow)).
- De plus, il y a hypothèse que chaque individu a le même poids (pas le cas en réalité).
- Paradoxe du bouc émissaire : on peut sacrifier les intérêts d’une personne au nom de
l’intérêt collectif.
- Toutes les préférences ne se valent pas : goûts dispendieux, préférences perverses
(génération de bien-être par la souffrance de l’autre).
- Peut exacerber les différences de condition (l’égalisation des utilités marginales peut signifier
l’augmentation du revenu de l’individu qui est déjà le plus avantagé dans la société).

Les résultats économiques des individus dans la société dépendent de deux types d’éléments :
- Circonstances (lieu de naissance, milieu social)
- Responsabilité individuelle

Tout le problème est de définir l’importance de chaque élément. L’idée de base est de dire qu’une
société juste doit compenser les éléments pour lesquels l’individu n’est pas responsable. La notion de
ressources prend une grande importance dans les théories modernes de la justice sociale : on ne
cherche pas à égaliser ni le bien-être, ni les revenus, mas les ressources à la disposition des individus.

Théories modernes de la justice sociale :


- Dworkin : il faut compenser en ressources externes les dotations en ressources internes des
individus (on utiliser les transferts monétaires pour compenser les différences de talents, les
handicaps…) → théorie ressourciste
- Romer/Sen : il faut égaliser les possibilités de choix des individus → théorie des capabilités)
B. Justice procédurale
S’intéresse aux moyens employés afin de parvenir aux résultats.

Trois types de justices procédurales distinguées par l’existence ou non d’un critère permettant de
juger de la justice d’une situation, ainsi que par l’existence ou non d’une procédure qui permette, à
coup sûr, d’aboutir au résultat considéré comme juste.

- Justice procédurale parfaite : existence à la fois du critère et de la procédure


Exemple de Rawls : à la fin d’un repas de famille, les convives doivent se partager un gâteau (et
veulent tous avoir la plus grosse part possible) → le critère de justice est une situation où chacun a
une part de la même taille que les autres ; la procédure permettant d’aboutir à cette situation est
que la personne qui coupe le gâteau prend la dernière part

- Justice procédurale imparfaite : critère mais pas de procédure


Exemple de la justice pénale (aucun moyen de faire en sorte que, à coup sûr, les criminels soient tous
punis et que les innocents soient tous relaxés)

- Justice procédurale pure : Procédure mais pas de critère


Exemple des compétitions sportives

Théorie de Nozick (1988) (libertarien) : la liberté de l’individu doit être au cœur de toute société, et
les droits de propriété sont naturels, et leur exercice doit prévaloir sur tout le reste. Nozick affirme
que toute distribution qui découle d’échanges libres entre les individus à partir d’une situation
initiale jugée juste est elle-même juste.

Principes :
- Principe d’appropriation originelle : porte sur des choses qui n’appartiennent à personne
→ chacun peut s’approprier légitimement une chose n’appartenant antérieurement à personne
pourvu que le bien-être d’aucun autre individu ne se trouve diminué par rapport à la situation
antérieure
- Principe de transfert : fondé sur la primauté de l’échange libre : chacun peut devenir le propriétaire
légitime d’une chose en l’acquérant au cours d’une transaction volontaire, à condition que les
individus soient informés
Une allocation est juste si elle résulte d’appropriation et de transfert respectant ces deux principes.

Justice environnementale : critère des droits acquis → grandfathering.

C. Rawls / Sen
S’inscrit dans la tradition contractualiste : la société est un contrat entre des personnes qui sont
libres, égales et rationnelles. Les individus doivent se mettre d’accord sur ce qu’est une société juste,
mais il est difficile de faire abstraction de sa propre place → voile d’ignorance : pour concevoir une
société juste, il faudrait que les individus, au moment de la concevoir, ignorent la situation dans
laquelle ils se retrouveront une fois la société établie. Pour concevoir cette société, les individus se
mettraient d’accord

- sur le principe d’égale liberté (« chaque personne doit avoir un droit égal au système total le
plus étendu de libertés de base, égal pour tous, compatible avec un même système pour
tous » → les individus doivent avoir le plus grand degré de liberté possible, mais leur liberté
s’arrête où commence celle des autres),
- sur le principe d’égalité démocratique (égalité des chances (les inégalités doivent provenir de
positions/fonctions ouvertes à tous)
- et sur le principe de différence = du maximin (les inégalités doivent être telles qu’elles soient
au plus grand bénéfice des plus désavantagés dans la société)).

Mais relation lexicographique (hiérarchie) entre ces principes : le principe de liberté prévaut → la
liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté. Et le principe d’égalité des chances l’emporte sur
le principe des différences.

Rawls cherche donc à égaliser la possession des biens premiers (= libertés et droits fondamentaux
des individus : droits politiques, économiques…).

Pour Sen, l’accès aux bien premiers n’est pas suffisant pour garantir la justice sociale : tous les
individus n’ont pas les mêmes capacités pour en profiter (dépend de leur état de santé…)

⇨ Capacité à profiter de ces biens premiers qu’il faut égaliser.

D. Dworkin
Affirme que Rawls, en mettant l’accent sur l’égalité des biens premiers, a sous-estimé le poids des
ressources internes. Il faut donc chercher à égaliser l’ensemble des ressources (somme des
ressources externes et des ressources internes), en compensant les manques de ressources externes
par des ressources internes.

Chez Dworkin, derrière le voile d’ignorance, les individus imaginent un double mécanisme fictif qui
leur permet d’égaliser l’ensemble agrégé des ressources :

- vente aux enchères des ressources externes (on assigne le même nombre de ressources
externes à chaque individu, puis on organise une vente aux enchères de ces ressources
externes, qui détermine qui aura combien),
- puis on demande aux individus quels manques de ressources internes peuvent les pénaliser
dans la vie réelle, et contre lesquels ils souhaitent s’assurer, et quel est le montant de la
prime d’assurance qu’ils sont prêts à payer.

A l’issue de ce processus, les décisions prises dans son cadre conduit à l’établissement d’une société
qui peut être considérée comme juste.

E. Egalité du domaine des choix/ Egalisation des opportunités


Pour Roemer, il faut compenser les circonstances et récompenser les efforts.

Classes d’équivalence : groupes d’individus soumis aux mêmes circonstances ; définies en fonction
d’un certain nombre de variables explicatives.
Au sein de chaque classe d’équivalence, la différence dans l’obtention d’un résultat réside
uniquement dans l’effort fourni (on a neutralisé les facteurs ne relevant pas de la responsabilité de
l’individu).

On compare l’individu étudié à l’individu médian dans chaque classe :


L’équité, c’est répartir les ressources externes de façon à égaliser les résultats atteints par les
individus faisant le même effort (une différence de richesse due à des circonstances doit être
compensée, pas une différence de richesse due à des efforts).

Mais peut aboutir à des situations inéquitables : exemple du tabagisme, qui conduit à une
augmentation des dépenses de santé
Selon Roemer, il faut récompenser les efforts : on rembourse davantage les individus qui ont fumé
mais essaient d’arrêter que les autres (ou on les soigne mieux etc.), bien que le tabagisme ne
dépende pas uniquement de choix personnels, mais aussi de circonstances (déterminisme social).

⇨ De plus, il n’est pas toujours facile de distinguer les efforts des circonstances.

F. Sen
Sen veut égaliser les chances de bien-être.

Il faut partir des éléments qui définissent objectivement la qualité de vie des individus (le bien-être
est une notion subjective et difficile à définir) :
- Functionings (= activités sociales ou états physiques qui participent objectivement au bien-
être) : être correctement nourri, disponibilité de l’éducation, transport vers les urnes…
- Capability = capabilité. Le bien-être d’un individu dépend d’une combinaison de functionings
atteignable et important pour lui, appelée, capability

Pour atteindre la justice sociale, la société doit égaliser les capabilités (c’est-à-dire les opportunités
de choix des individus ; les individus sont responsables et déterminent d’eux-mêmes ce qui leur est
important ; s’ils peuvent se tromper, ce n’est pas le problème de la société).

Chapitre 2 : La dynamique des inégalités de revenus


Section 1 : Quels sont les déterminants des inégalités
I. Indicateurs d’inégalités de revenus
Quantile : Quartile, décile, centile
q(p) : niveau de revenu en dessous duquel se trouve proportion p de la population
q(90) : niveau de revenu en dessous duquel se trouve proportion 90% de la population

Lorsque l’on calcul des quantiles : on classe les individus par ordre croissant de revenu
Divise l’ensemble des observations en n sous ensemble de taille égale

Ratio inter-quantile
En Afrique du Sud : Ratio-interdécile : 25,6 (10% les plus riches gagnent au moins 25,6 fois plus que
les 10% les plus pauvres), Danemark : 2,9

Indicateur de Gini : Courbe de Lorenz

Distribution A domine distribution B au sens de Lorenz

NB : Si les courbes de croisent : plus compliqué : inégalités chez les riches, chez les pauvres

Théorème ATKINSON
2 distributions : même niveau de revenu
Si les agents ont une inversion aux inégalités, la dominance au sens de Lorenz, est une condition
nécessaire et suffisante pour que la distribution A procure plus de bien être que B

Coefficient de Gini
Aire α : entre bissectrice et A
Le reste de l’aire β
α
GINI =
α+β

FARRIS :
2 individus tirés au sort dans la population,
y : le revenu le plus faible entre ces 2 individus
μ : le revenu moyen dans la population
G : coeff de Gini

En moyenne :
y
=1−G
μ
Cote d’Ivoire, Sénégal, Kenya
Si G = 40%, le plus faible des deux revenus : y représente 60% de la moyenne nationale μ
y=0 ,6 μ

Limites :
- Indicateur de surface : 2 distributions différentes mais même Gini : si distribution se croisent
- Indicateur non décomposable : on ne peut pas décomposer additivement les inégalités
Pays séparer en 2 (Nord et Sud), décomposer inégalités intergroupes : revenu du Nord et du Sud par
exemple pour les comparer aux inégalités intra groupes

Indicateur d’entropie généralisée (=désordre)


Si distribution correspond à la première bissectrice : entropie minimale
Plus la distribution s’en écarte : plus le degré d’entropie augmente
Indice de THEIL
Rwanda : inégalité en ville et dans la campagne : inégalités between : que ¼ des inégalités de revenu
au Rwanda. L’essentiel des inégalités au Rwanda, des inégalités within, entre les ruraux d’une part et
entre les urbains d’autre part
⇨ Conclusion pas atteignable pas Gini
Indicateur ATKINSON
Mesure des inégalités garce au degré d’aversion des populations vis-à-vis des inégalités.
� Plus le degré d’aversion est élevé, plus l’indicateur est élevé

� Fonction d’utilité sociale

� Si indicateur x% : population accepte de voir son revenu de diminuer de x% pour que la


distribution devienne égalitaire

II. Les controverses théoriques : progrès techniques v.s. mondialisation


Explication de la montée des inégalités
1. Mondialisation
Liberté des capitaux, libre circulation
Concurrence entre les pays pour attirer les capitaux – concurrence financière
- Augmentation des dividendes versées aux actionnaires
- Augmenter le prix des actifs financiers
- Protection des acquisitions hostiles
- Taux de rendement du capital plus élevé
Au détriment du travail (qui est mieux répartie que les revenus du capital : +++ inégalitaires)
Répartition de la valeur ajoutée moins favorable au travail (patrimoine + inégalement réparti)
Montée des inégalités 1970 : libéralisation des capitaux

Modification de la composition sectorielle des économies de la production, défavorable au travail.


🡪 Poids accru des secteurs financiers dans les économies modernes.
🡪 Secteur financier peu favorable au travail, emploi peu de travail.
🡪 Augmentation des inégalités

2. Progrès technique
Impact la répartition du revenu entre travail et capital
1960’-1970’ : progrès technique augmente la quantité du facteur travail
1980’ : progrès technique favorise la productivité du capital par rapport à celle du travail : biais en
faveur du capital. Valeur ajouté associé au K augmente par rapport au L

Impact la répartition du revenu entre travail qualifié et le travail non qualifié


Travail non qualifié remplacé par travail qualifié

Modèle de AGHION et HOWITT (1991)


Tous les secteurs productifs ne sont pas frappés de la même manière par le progrès technique

Quand un secteur est frappé par le progrès : perte d’emploi : situation de chômage, recherche
temporaire. LE temps passé au chômage dépend du taux de création d’emploi dans les autres
secteurs de l’économie. A chaque instant une partie de la population en emploi, une autre partie au
chômage.

Equilibre : taux de création et de destruction d’emploi

Plus il y a de progrès technique, plus il y a de destruction d’emploi, plus il y a de création d’emploi.


Mais premier effet l’emporte : plus il y a de progrès technique, plus il y a de chômage.

Arbitrage entre bénéfices (gains de productivité) et coûts de réallocation de la main d’œuvre


(chômage élevé) : coût de transition particulièrement élevé
Taux de chômage d’équilibre trop élevé augmente les inégalités
Modèle HOS : les pays doivent se spécialiser dans les productions qui utilisent le facteur L ou K le plus
abondamment.

Théorème Stolper Samuelson :


Dans les pays relativement mieux dotés en K, on se spécialise dans le facteur K, les rendements sont
meilleurs pour les détenteurs du capital, part de revenu de travail devraient diminuer
⇨ Dans les PI, on devrait observer une diminution de la part de la rémunération du facteur L

Dans les pays relativement mieux dotés en L, on se spécialise dans le facteur L, les rendements sont
meilleurs pour les travailleurs, la part de revenu du K diminue.
⇨ Dans les PED, on devrait observer une augmentation de la part de la rémunération du L

Egalisation du prix des facteurs L et K avec ouverture des économies

⇨ Mais, empiriquement, dans les PED, on observe une diminution de la part de la rémunération
du facteur L
Or dans les PED, Revenu repose également sur les ressources naturelles, très inégalement répartis au
sein de la société. Avec ouverture, les PED augmente la rémunération du facteur ressources
naturelles

Question de la répartition de la terre : si activité agricole intense : rémunération du facteur terre est
plus élevé. Effet égalitaire/inégalitaire en fonction de la répartition du facteur terre :
Costa Rica : facteur réparti de manière égalitaire : diminution des inégalités
Guatemala : facteur réparti de manière inégalitaire : augmentation des inégalités

Déclin de la syndicalisation : pouvoir de négociation du travail par rapport au K diminue : possible


favorisation du poids du capital dans la valeur ajoutée.

Privatisation : dans les années 1990’, VA allouée au K, car pas de profit dans les entreprises
publiques : augmentation des inégalités.

Politique publique :
Réduire les inégalités à travers la fonction redistributive des Etats : concurrence fiscale horizontale
(taxation plus basse qu’ailleurs pour attirer les entreprises), réduit les ressources de l’Etat par
définition, rend plus compliqué les politiques redistributives

Dette publique : quand augmente, l’espace budgétaire (marge de manœuvre budgétaire des Etats)
diminue, problème de solvabilité financière. Fonction redistributives fonctionnent moins bien et
risque d’aggravation des inégalités

III. L’impact des réformes économiques (marché du travail) sur les inégalités
Cadre typique des PED, marché du travail dual, secteur formel et un secteur informel
Hypothèse : avec le programme de libération, il y avait un revenu minimum sur le secteur formel qui
a été aboli avec la libéralisation

Ceux qui n’arrivent pas à se faire employer dans le secteur formel du fait du revenu minimum vont se
faire employer dans le salaire informel

Libéralisation du marché du travail : disparition du salaire minimum


Quantité de travail dans le secteur formel augmente (Emin to E)
Réallocation des facteurs
Donc diminution de la quantité de travail informel (E to E’)
Augmentation du salaire dans le secteur informel (wE to w’)
Réduction de l’écart salariale entre le secteur formel et informel : moindre inégalité

1ère hypothèse de cette analyse


Salaire minimum dans le secteur formel n’impacte pas directement ce qu'il se passe sur le système
informel. En réalité salaire minimum pourrait impacter les revendications pour salaire à la hausse
dans le secteur informel

2ème hypothèse de cette analyse


Liberté de mobilité d’un secteur à l’autre, or la main d’œuvre est moins formée dans le secteur
informel, donc mobilité réduite. Secteur informel

3ème hypothèse de cette analyse


Le modèle de Lewis : Salaire de subsistance dans le secteur informel

O est infiniment élastique par rapport au salaire.


Tout surplus de main d’œuvre va se retrouver sur le secteur formel
Même si on abolit la réglementation du salaire, l’offre de travail ne se déplace pas
On n’observe pas la réduction de salaire entre les deux secteurs

On suppose maintenant qu’il n’y a pas qu’un seul marché du travail


Variations considérables de la demande de travail pour que O change (salaire augmente de 1,
demande de travail diminue très peu)
D rigide : wmin > wE :
Libéralisation : plus d’effet négatif que positif : A > B

D plus plate : effet sur la demande de L est plus importante que effet sur la diminution de w (B>A)
Effet bénéfique > effet négatif

On suppose population hétérogène de travailleurs : niveau de qualification différents

1er effet : positif : Libéralisation du travail permet à des individus qui n’avaient pas accès à l’emploi
d’en trouver un
2ème effet : négatif : Libéralisation augmente les inégalités : en fonction du capital humain : dispersion
des salaires plus importante (bleu)

Section 2 : Quelle est la nature de la relation entre la croissance et les inégalités


I. Un impact positif des inégalités sur la croissance
Inégalités augmentent, croissance augmente

Kaldor (1960) : fonction d’épargne repose sur l’hypothèse que la PmC des travailleurs > PmC
capitalistes (c-a-d PmS des capitalistes > PmS des travailleurs)
Si augmentation des inégalités s’accompagne d’une polarisation K/L, le taux d’épargne moyen dans
l’économie s’élève, ce qui permet une croissance économique plus soutenue.

Keynes : La consommation du ménage est constituée d’une constante plus un coefficient (inférieur à
1) multiplier par le revenu. Quand les revenus s’élèvent, la propension moyenne à Consommer
diminuer et donc la PmoyenneS augmente, est une fonction croissante des revenus. Avec
accroissement des inégalités, les ménages riches voient leur PmoyenneS fortement augmenter et le
taux d’épargne moyen dans l’économie s’élève, ce qui permet une croissance économique plus
soutenue.

Limites :
Epargne facteur de croissance si elle est investie dans des activités productives
⇨ Théorie de la stagnation séculaire : Hansen, reprise par SUMMERS (2019)
En longue période on observe une baisse tendancielle du taux d’intérêt naturel, c’est-à-dire une
situation ou on a un excès d’épargne par rapport à l’investissement désiré, ce qui fait baisser le taux
d’intérêt naturel, ce qui entraine une baisse du taux de croissance des économies.
- Explication : progrès technologique moins important que pendant la révolution industrielle
- Vieillissement de la population : baisse de l’innovation
- Trop d’épargne qui prend une forme liquide (bénéficie pas aux investissements productifs)
BERNANKE : Epargne de précaution : très liquide, récupérable à tout moment, risque perçu par les
agents (exemple : risque de la fiabilité des systèmes de retraite (avec vieillissement de la population,
absence de réforme))
Imperfections du marché du crédit : Difficulté pour accéder au crédit même quand elles ont de bons
projets, concentration des richesses : on ne prête qu’au riche qui présente des garanties

II. Un impact négatif des inégalités sur la croissance : le modèle de l’électeur médian
Inégalités augmentent, croissance diminue

MEZTER et RICHARD (1981) : propose mécanisme : plus inégalité donne moins de croissance
Théorème de l’électeur médian : si une partie pose ses préférences sur l’électeur médian, il
augmente ses chances de gagner. Distribution doit être unimodale.

B : électeur médian, au « sommet » de la distribution

B va capter les électeurs médians et ceux de V

Situation de société inégalitaire : Revenu de l’électeur médian est inférieur au revenu moyen de la
population : donc l’électeur médian va demander de la redistribution : demande de prélèvement
sociale, donc plus d’impôts

Or dans le monde réel : pas d’impôts forfaitaire, tous les impôts génèrent des distorsions
Plus il y a de fiscalité moins il y a de croissance économique

Modèle Attrition war : guerre d’usure : ALESNIA


Chocs négatifs qui entrainent augmentation dette publique (non soutenable) : besoin réforme pour
assainir l’économie : la rendre plus compétitive

Imaginons dans cette société 2 types d’individus qui ne supportent pas de la même manière les
réformes car conséquences sociales des réformes sont inégalitaires
Imaginons que l’essentiel des coûts des réformes soit supporté par le 1 er parti qui propose des
réformes : génère une guerre d’usure

Plus le bénéfice marginal de l’attente


Plus la société est inégalitaire, plus les conflits sociaux à l’intérieur d’une société, : plus il est difficle
de se mettre d’accord sur les réformes

Modèle Gary Becker


Ménages choisissent le nombre optimal d’enfant. S’ils choisissent d’avoir bcp d’enfant cela se fait au
détriment de leur éducation
Augmentation des inégalités, différentielle de fécondité entre les ménages aisées et les défavorisés :
le niveau d’éducation moyen à tendance à diminuer : baisse de la croissance économique
Inégalité retarde la transition démographique : diminution de l’investissement dans le canal humain
ce qui nuit à la croissance

Degré d’une cohésion d’une société : les inégalités aggravent les divergences d’intérêt entre les
« élites » et les pauvres. Ces « élites » s’opposent à des taxations supplémentaires qui permettraient
des dépenses publiques supplémentaires. Si taux de taxation bloqué à un niveau bas, on ne peut
financer les biens publiques sources de croissance tel que les infrastructures
⇨ Erosion du capital social, détériore le civisme fiscal des élites, ce qui ne permet pas de
financer les biens publiques et nuit à la croissance Canal du capital social
SCHEINKMAN et SCHLEIFER : canal institutionnel
Les inégalités favorisent la corruption : focus sur corruption judiciaire (pour avoir une décision
favorable)
Quand les ressources sont équitablement réparties dans la société : compliqué de corrompre un
juge, car répartition égale entre deux parties engagées dans le procès, les deux peuvent autant
acheter le juge que l’autre.

ENGERMAN et SOKOLOFF (2002) : Plus il y a d’inégalités plus les institutions de mauvaises qualités,
moins il y aura de démocratie moins il y aura de croissance

Caractère décroissant de la rentabilité du capital : (rendement marginal décroissant du Kapital)


concentration des richesses : tout euro supplémentaire bénéficient à ces individus détenteur de K
génère peu de croissance, supplément très faible, alors qu’il serait plus efficace s’il était distribué aux
travailleurs qui n’ont pas beaucoup de K.

Inégalité favorise l’endettement canal financier


Société très inégalitaire : difficulté d’accéder à l’épargne mais accès au crédit
Taux d’endettement élevé, plus la société est vulnérable aux crises : pénalise la croissance et aggrave
les inégalités.

III. Une relation non linéaire : la courbe de Kuznets des inégalités


Relation non linéaire

Modèle dualiste de Lewis :


2 secteurs : un de subsistance avec un revenu minimum de reproduction de la main d’œuvre et un
secteur moderne
- Si que salaire de subsistance : pas d’inégalités
- Décollage économique : apparition de secteur moderne (mobilité des agents) : croissance
économique (secteur de subsistance n’entraine pas de croissance) et apparition inégalités
(différence de revenu)
- Dans un premier temps, la croissance éco s’accompagne d’inégalités (écart dans le revenu)
- A un moment, moins en moins de personnes dans secteur de subsistance (disparition de
celui-ci) et baisse des économies

Modèle de la croissance unifié : GALOR-MOAV (2004) :


Dans les 1ers temps du développement économique (décollage), la croissance en K est forte. Avec
développement, croissance dépend de plus en plus de l’éducation. Les inégalités deviennent un
obstacle à la croissance, car inégalité sociale pénalisent l’accès à l’éducation.

Effets d’incitation et aléa moral


Société égalitaire en termes de revenu
Incitation à l’innovation / l’effort sont très faibles car ne rapport pas de bénéfices
Salarié réduit son effort en termes de travail
Croissance économique

Section 3 : Quelles est l’impact des pandémies sur les inégalités


I. Une vision historique

Peste noire a réduit les inégalités : baisse de l’offre de travail, raréfaction des travailleurs :
augmentation des revenus
Mais :
Si diminution de la demande de travail pas d’augmentation des salaires
Si demande de consommation anticipée diminue, productivité du facteur travail
Situation de confinement : perturbe circulation de la production et de commercialisation

Choléra (Europe 1817 et 1923)


Peste non sélective : touche toutes les catégories sociales
Choléra : contamine la nourriture par l’eau : maladie liée au statut social des individus
⇨ Trappe de pauvreté épidémiologique

SNOW : trouve corrélation entre nombre de cas choléra et compagnie distributive d’eau qui désert
un quartier : les plus pauvres sont les plus touchés

Relation bidirectionnelle : pauvreté favorise maladie, dans ces quartiers où il y a maladie, les prix des
loyers sont plus faibles : phénomène de regroupement des populations défavorisé : trappe à
pauvreté

Croyance : Les vagabonds transmettaient la maladie : renforce cercle vicieux, lien entre pauvreté et
maladie

Grippe espagnole en Italie (données municpalités)


Galetta et Giommoni (2020)
Diffusion de la pandémie différente selon les régions

Les auteurs vont mettre en parallèle l’importance de la grippe espagnole avec les inégalités de
longue période dans les municipalités italienne
Plus les municipalités ont été affectée par la grippe, plus les inégalités postpandémiques sont
marquées Cette augmentation n’est pas temporaire, effet à LT.
Pourquoi les inégalités ont perduré autant ?
Au lendemain de la pandémie : augmentation vente de propriété : concentration des richesses
JORDA, SINGH et TAYLOR (2020)
Effet pandémie sur le long terme
Pendant pandémie : K/L augmente (car moins d’individu) et augmentation du K par tête
Un excès de K et un excès d’S de précaution
Quand K/hab augmente, le taux d’intérêt naturel (équilibre offre d’épargne et demande
d’investissement) diminue, signifie une baisse des incitations à investir

Les épisodes pandémiques sont suivis par des phases de stagnation économique

Guerre : K diminue plus que L donc K/L diminue et investissement augmente

II. Quelques éléments de réflexion sur la crise de la covid


Crise de la pandémie aggrave les inégalités, plusieurs facteurs
Maladie sélective
- Confinement : sélectif : travailleurs non qualifiés plus exposé
- Revenu plus faible, densité de la population plus importante : plus de transmission
- Obésité : facteurs sociaux lié au mode de vie

Plan de Relance budgétaire plus fiables dans les pays développé qu’en développement
Stiglitz “Covid is not an equal opportunity killer “
Enquete téléphonique par la BM en 2020 :
- Pérou : plus de 80% des ménages ont perdu du revenu
- // Sénégal
⇨ Pont de vue aggrégé : appauvrissement

Printemps 2020 à Fin 2021 : taux de pauvreté mondiale 7,8% à 9,1%


⇨ Equivalent à une perte de progrès de 4ans de prgrm visant à réduire l’extrême pauvreté

Estimation des effets de LT : Perte de scolarisation de 1 années dans les PED


⇨ Incertitude sur persistance

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