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Emploi stable
Problématiques =
-Quelles sont les évolutions des inégalités du 20em siècle à aujourd’hui ?
-Qu'est-ce que la justice sociale et comment est-elle appliquée en France ?
-Pourquoi est-elle remise en question ?
Plan =
I-Quelles sont les grandes tendances d'évolution des inégalités économiques et sociales depuis le début du
20em siècle ?
A-L'évolution temporelle des inégalités ...
B-...Nous permet de comprendre qui sont les individus les plus riches ...
C-...Tout en nous menant à la question des inégalités de patrimoine
II-Quelles sont les différentes conceptions de l’égalité et de la justice sociale ?
A-Les trois dimensions de l’égalité (principe fondamental d’une démocratie) ...
B-...Nous permettent de comprendre la notion de justice sociale et ses différentes formes
III-Quelles sont les moyens d’action des pouvoirs publics pour atteindre la justice sociale ?
A-Avant propos : de l'État-gendarme à l'État-providence
B-En France, les pouvoirs publics ont mis en place un système de protection sociale ...
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C-...Mais ils peuvent aussi réduire les inégalités en utilisant le budget de l’État (et des collectivités locales) ...
D-...Ou encore en luttant contre les discriminations
IV-Pourquoi l’action des pouvoirs publics, en termes de justice sociale, est-elle remise en question ?
A-L’intervention des pouvoirs publics serait inefficace économiquement et socialement ...
B-...D'autant plus que des contraintes économiques pèsent sur le budget de l’État ...
C-...Et que l’intervention publique souffre d'une crise de légitimité
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Question: Complétez le tableau suivant qui retrace les grandes phases d'évolution des inégalités.
Évolution des XIXem siècle - 1ere
1ere Guerre Mondiale – Années 1980 -
inégalités dans … Guerre Mondiale
crise années 1970 Aujourd'hui
↓ (1914-1918)
Pays occidentaux
Autres pays du monde A voir selon les pays
Entre les pays Hausse
/
occidentaux et le RDM (pour la plupart des pays)
-Coeff GINI EU -Coeff GINI EU
en 1965 = …........ en 2010 = …........
-Coeff GINI EU
en 1932 = …........ -Coeff GINI FRANCE en -Coeff GINI FRANCE en
Exemples chiffrés 1960 puis en 1975 1990 puis en 2010
-Coeff GINI monde = …........ → …........ = …........ → …........
en 1930 = …........
-Coeff GINI monde -Coeff GINI monde
en 1965 = …........ en 2010 = …........
Document : Comment expliquer l'évolution des inégalités dans les pays développés ?
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Question 1 : Distinguez dans les arguments de Piketty les facteurs qui relèvent de circonstances
historiques de ceux qui reflètent des orientations des politiques publiques.
Question 2 : Quelle différence peut-on mettre en avant entre les 2 périodes (concernant la
reconstitution du patrimoine) ? Qu'est-ce que cela peut indiquer ?
Question 3 : Les constats de Picketty rejoignent-ils l'évolution des inégalités observée dans les
documents précédents ? Justifiez.
B-...Nous permet de comprendre qui sont les individus les plus riches ...
Étudier les inégalités et leur dynamique revient aussi à étudier qui sont les individus au sommet de la
pyramide : comment tirent-ils du système économique leurs hauts revenus ? Leurs patrimoine ?
Mais qu'est-ce qu'être riche ? L’Insee nomme les pauvres (en utilisant clairement le terme) mais pas
les “riches”. Elle les qualifie pudiquement de hauts revenus. L’Observatoire des inégalités, dans un article
(datant du 15 juin 2020), tente plusieurs définitions :
-est riche la personne qui a un revenu équivalent au double du revenu médian (3470€ / mois) ;
-est riche la personne qui appartient aux 10% de la société qui gagnent le plus (soit à partir de 3200€ / mois) ;
-est riche la personne dont les revenus atteignent le seuil de l’impôt sur le revenu (4400€ / mois) ;
-est riche la personne qui possède des revenus de placements lui permettant de vivre avec le revenu médian
(environ 1800€ / mois) ;
-est riche la personne qui peut afficher sa richesse par des signes extérieurs (possession d'une montre de luxe,
posséder une résidence secondaire, des appartements, partir souvent en vacances … etc).
Dans le même article :
« L’argent a mauvaise presse en France et ce n’est pas pour rien si la définition d’un seuil de richesse
intéresse peu les plus favorisés. Il n’est pas « convenable » de faire étalage de sa richesse et de très mauvais
goût de se dire « riche ». Les catégories les plus aisées ont tout à gagner à cette pudeur collective qui masque
la réalité des niveaux de vie des plus favorisés. À l’inverse, les difficultés de vivre des riches (travail
harassant, déboires familiaux, etc.) sont sans cesse mises en scène pour rappeler aux plus pauvres le bonheur
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qu’ils ont de vivre de peu. Est-on vraiment « riche » avec 3 500, 5 000 ou même 10 000 euros par mois ? À
ces niveaux, on reste modeste par rapport aux patrons des plus grandes entreprises. Il existe, au sein des
populations les plus riches, des écarts de taille. Entre le cadre supérieur et une partie des grands patrons qui
perçoivent plusieurs centaines d’années de smic chaque année, les niveaux de vie sont incomparables. Bref,
on est toujours le pauvre d’un autre, surtout en France.
Louis Maurin »
Partie soulignée : ceci va être le sujet de notre partie, l'étude des 1% les plus riches (le « top 1% » cad la
part de la population la plus favorisé au regard d'un critère choisi comme le revenu ou le patrimoine).
Question 1 : Comment a évolué la part de revenu mondial du 1% le plus riche entre 1980 et 2015 ?
Justifiez.
Question 2 : Qu'est-ce que cela indique sur le niveau des inégalités mondiales sur la même période ?
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Question 3 : Pour chacune des populations suivantes, indiquez la différence de revenu initial par UC.
-Entre le 90em % et le 99em % (cad les 9 premiers % des plus riches) ?
-Entre le 99em % et 99,9em % (cad les 0,9% des plus riches) ?
-Entre le 99,9em % le 99,99em % ( cad les 0,09% des plus riches) ?
Question 4 : Qu'est-ce cela nous enseigne sur les 10% les plus riches ?
2-Comment gagnent-ils autant ?
Vidéo « Les riches, les très riches, les hyper riches » Xerfi Canal (2018)
Question 5 : Quelle est la source principale de revenus des plus riches ? Détaillez.
Question 6 : Complétez le tableau suivant.
90% de la Les riches Les très riches Les hyper riches
(les 9 premiers % des (les 0,9 premiers % du (les 0,1% les plus
population plus riches) 1% le plus riche) riches)
Part des revenus
d'activité dans le
revenu total (2015)
Part des revenus du
patrimoine dans le
revenu total (2015)
Question 7 : Quel commentaire peut-on faire sur la composition des revenus des hyper riches et des
90% de la population ?
Question 8 : Complétez le tableau suivant. Le constat qui y est fait correspond t-il à celui fait dans le
« 1- » d'avant ? Pourquoi ?
Échelle de patrimoine chez les 1% les plus riches (2015)
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Population → 1,00% 0,10% 0,01%
Seuil de patrimoine pour passer dans cette catégorie
(en millions d'euros)
Question 10 : Quelle est la principale provenance du patrimoine des plus riches en France
aujourd’hui ? Comment s'appelle le mécanisme sociologique (vu dans le chapitre 1 de sociologie) qui
pourrait expliquer cela ? Selon ce mécanisme, peut-on parler de « stratégie » de la part des plus riches
en ce qui concerne les héritages ?
Dresser le portrait robot des individus les plus riches nous amène à la question des inégalités de
patrimoine car celui-ci semble plus que déterminant dans la formation des inégalités économiques.
C-...Tout en nous menant à la question des inégalités de patrimoine
Il existe donc plusieurs méthodes pour décrire ces inégalités : on distingue les outils statiques de ceux
dynamiques. Les premiers désignent des outils concentrés sur l'étude d'une population à un moment donné
alors que les seconds désignent des outils qui cherchent à voir si les inégalités se reproduisent de génération
en génération. Cette partie va être l'occasion de mettre en avant les principaux indicateurs des inégalités (à
connaître ! Cf FO), à savoir :
-les quantiles (outil statique) ;
-la courbe de Lorenz (outil statique) ;
-le coefficient (ou l'indice) de GINI (outil statique) ;
-la corrélation revenus parents-enfants (outil dynamique).
Nous allons étudier les inégalités de patrimoine aux travers de ces différents indicateurs.
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Question 1 : Faites une phrase avec la donnée de D5 (en net).
Question 2 : Calculez l'écart interdécile mais avec P99 au lieu de D9 (en net). Faites une phrase avec la
donnée.x
Question 3 : Calculez le rapport interdécile mais avec P99 au lieu de D9 (en net). Faites une phrase
avec la donnée.
Le patrimoine des plus riches est 601,5 fois supérieur à celui des plus pauvres.
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faire la lecture suivante : « 20% de la population la plus
pauvre se partage 20% des revenus » ou encore « les 50% plus riches se partagent 50% des revenus » ...etc ;
-la courbe de Lorenz est la courbe se trouvant sous la droite d'équirépartition et c'est celle-ci qui montre
réellement comment la variable est répartie dans la population. Comment voit-on cela ? Plus la courbe de
Lorenz est proche de la droite d'équirépartition, plus la distribution de la variable est égalitaire dans la
population (et vice versa). Exemple : sur cette courbe de Lorenz, on constate que 50% de la population la
moins riche ne se partage que 20% des revenus. A contrario, les 50% les plus riches se partagent donc 80%
des revenus ;
-on peut couper le graphique en 2 surfaces. La surface A est celle se trouvant entre la droite d'équirépartition
et la courbre de Lorenz. La surface B est celle se trouvant sous la courbe de Lorenz. L'indice de Gini
représente la surface A dans le total de la surface du graphique (A+B). Il se calcule par la formule suivante :
G = A / (A+B).
-plus A est grande, plus la courbe est éloignée de la droite d'équirépartition, plus l'indice de Gini sera proche
de 1 (et donc la distribution est inégalitaire). Inversement, plus A est petite, plus la courbe est proche de la
droite d'équirépartition, plus l'indice de Gini sera proche de 0 (et donc la distribution est égalitaire).
Question 3 : Montrez que le coefficient de GINI a baissé en France entre 1970 et 2017 (faites un calcul
avec un TV ou un CM).
Question 4 : Sur quelle période les inégalités de niveau de vie ont baissé ? Justifiez.
Sur cette période (passage d’un coefficient de GINI de 0,34 à 0,2_° ;
d
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Question 2 : Il faut s’assurer, c’est FONDAMENTAL, d’avoir bien compris la distinction entre les
trois formes d’égalité. Parmi les exemples suivant, lesquels s'inscrivent dans un cadre d'égalité ?
D'inégalité ? (complétez le tableau ci-dessous pour répondre à la question).
1-La liberté de réunion 2-Les aides au logement 3-les écarts de salaires entre hommes et femmes
4-L’école gratuite de 3 à 16 ans 5-l’impôt progressif 6-la loi sur la parité en politique
7-le droit de propriété 8-le concours parallèle d’admission à SC PO Paris pour les lycéens de ZEP
Remarques : sans autre précision, les termes d’égalités et d'inégalités renvoient le plus souvent, dans les
textes et les documents, à l’(in)égalité de situation : entre les revenus, dans l’accès au logement… Toutefois,
dans un sujet, il faut absolument se poser LA question essentielle: de quelle dimension de l’(in)égalité est-il
question ?
4-L'équité s'oppose-t-elle à l'égalité ?
Question 3 : Quelles sont les formes d'inégalités et d'égalités compatibles avec cette conception de la
justice sociale ?
Remarque : Il n’y a pas au centre de cette réflexion la question de l’inégalité entre les individus mais la
recherche du plus grand bien-être collectif qui, de ce fait, est compatible avec certaines inégalités…
2-Le libertarisme
-libertarisme : doctrine qui considère qu'une société est juste dès lors quelle garantie l'égalité des droits et le
respect des libertés individuelles.
Document : Qu'est-ce que le libertarisme ?
La théorie libertarienne de la justice s’appuie sur la pensée de Friedrich Hayek, l’un des économistes
les plus importants du 20ème siècle. Elle s’inscrit dans un cadre qu’on peut qualifier d’ultra-libéral. Il faut
veiller, et rien d’autre, à ce que tous les individus aient les mêmes droits. C’est évidemment essentiel que
tous les individus profitent de même droits assurant les libertés individuelles. Les libertariens (les tenants du
libertarisme) s'insurgent contre l'expression « justice sociale » qui entretient, selon eux, l'illusion que l'on
pourrait appliquer l'idée de justice à un ordre social (la société) dont personne ne pourrait être tenu pour
responsable. Selon eux, « un fait, en lui même, peut être bon ou mauvais mais non pas juste ou injuste ».
Voilà pourquoi, ce qui est juste, à leurs yeux, est tout ce qui résulte des actions libres des individus, égaux en
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droit. Donc, à partir du moment ou l'égalité des droits est garantie et que les individus sont libres, l'ordre
social qui émerge de la société est juste par nature.
Il y a ainsi une très grande confiance dans le marché, dans la « vérité du marché » qui valorise les meilleurs
et sanctionne les plus faibles. Tout ce qui vient perturber le libre et juste fonctionnement du marché est donc
vivement contesté, rejeté. Par exemple, l’impôt qui viendrait corriger les inégalités est donc rejeté car il
empêche les individus de jouir comme ils l’entendent de leurs revenus. L’intervention de l’État est
liberticide.
Les images ci-dessous illustrent assez bien la pensée libertarienne. Les Tea Parties représentent l’aile
très à droite des Républicains. On voit ici leur rejet massif de l’Obamacare, c’est-à-dire la volonté par
l’ancien président des E.U d’améliorer la protection sociale de millions d’américains. La pensée des Tea
Parties est assez claire : la justice se tient du côté du marché, chacun doit se prendre en charge
individuellement pour assurer à lui et à sa famille sa protection face à la maladie, la vieillesse…. Ce n’est
pas à l’État de s’en charger car il menace ainsi la liberté des individus. On le voit bien sur les images,
Obama est présenté comme un dictateur socialiste ou communiste, et l’image en bas à gauche dit bien que
l’État doit réduire ses dépenses et les impôts, sources d’injustices.
Question 1 :
Phrases soulignées.
Sur quoi les
libertariens
mettent-ils l'accent
concernant leur
vision de la justice ?
Question 2 :
Pourquoi le
marché est-il une
institution centrale
du libertarisme ?
3-L'égalitarisme libéral
-égalitarisme libéral : doctrine qui mêle des éléments du libéralisme (priorité au principe de liberté) et de
l'égalitarisme (les seules inégalités justes sont celles qui maximisent l'avantage des plus défavorisés).
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Document : Qu'est-ce que l'égalitarisme libéral ?
Dans cette perspective, Rawls indique que le législateur doit mettre en place des mesures d'équité (de
discrimination positive) afin de que certaines « inégalités permettent d'améliorer la situation des plus
désavantagés. Ainsi, si on (re)donne à tous les mêmes chances, les inégalités (réelles) deviennent justes.
C’est ce principe qui fonde les politiques d’affirmative action aux E.U : il s’agissait par exemple de réserver
dans la police ou dans les universités des places aux minorités, notamment les afro-américains victimes de
discriminations pendant des siècles de la Ségrégation.
Question 1 : Quelles sont les 2 tendances contradictoires qui caractérisent toute société selon John
Rawls ?
Question 2 : Comment l’État (le législateur) doit-il prendre des décisions pour qu'elles soient justes ?
Ils doivent prendre leurs décisions en occultant leurs positions sociales. C’est-à-dire en imaginant
qu’ils puissent se retrouver dans une autre position sociale.
Question 3 : Comment Rawls arrive-t-il à concilier les 2 tendances (cf question 1) ?
Question 4 : Quelles sont les formes d'inégalités et d'égalités compatibles avec cette conception de la
justice sociale ?
4-L'égalitarisme stricte
-égalitarisme strict : doctrine qui préfère une égalité totale des ressources (égalité des chances) entre individus
d'une même société.
Document : Qu'est-ce que l'égalitarisme stricte ?
Source : www.melchior.fr
Cette conception de la justice sociale implique une égalité des résultats et des traitements entre les
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individus. Cet égalitarisme prône le rapprochement des situations socio-économiques des individus dans la
société ; en ce sens, il s’agit d’une conception de la justice sociale qui met l’accent sur l’égalité des
situations pour guider les décisions politiques. L’égalitarisme strict considère que l’égalité des droits n’est
que formelle et que, appliquée à un système inégalitaire, elle permet de légitimer et reproduire les inégalités
déjà en place. Il faut donc chercher à atteindre une égalité des situations, seule forme d’égalité qui permet
réellement l’existence d’une société juste. L’égalité des situations permet en effet d’améliorer la cohésion
sociale* et la solidarité. Elle permet également de renforcer l’égalité des chances, en resserrant la hiérarchie
des positions sociales.
*cohésion sociale = stabilité et force des liens sociaux à l'intérieur d'une société. La cohésion sociale est une
« photographie » des liens sociaux à un instant donné (l'état des liens sociaux à un moment donné).
Question 1 : Quel est le but recherché par l'égalitarisme stricte ?
Question 2 : Phrase soulignée. Pourquoi la seule poursuite de l'égalité des droits n'est pas positive ?
Question 3 : Pourquoi l'égalité des situations est-elle jugée comme la meilleure ?
Question 4 : Selon vous, comment l'égalité des situations peut-elle améliorer la cohésion sociale ?
Egalitarisme
Forme de justice …........................
Utilitarisme
…........................
libertatisme …........................
libéral …........................
sociale ............. ............. ............. .............
Objectif(s) en …........................ …........................ …........................ …........................
termes d'égalité(s) ............. ............. ............. .............
Maximiser
Réduire au
…........................
Maximiser la liberté Concilier la liberté maximum les
Grand principe ............. (cad tout individuelle, seule et l'égalité tout en inégalités
ce qui apportera du garante de justice les maximisant économiques et
bien-être au plus sociales
grand nombre).
-les décideurs
-les droits politiques doivent
-mise en avant de la
individuels peuvent prendre des
…........................ décisions avec un
être bafouer si cela
permet de ............. …........................
maximiser le bien- -confiance dans le ............. (faire Politiques
Modalités être du plus grand marché qui preuve d'empathie) économiques et
nombre récompense les sociales
-politiques de
-les inégalités sont meilleurs et discrimination
comparables et sanctionne les
positive (principe de
hiérarchisables autres
liberté + principe de
différence)
Inégalités …........................ …........................ …........................ …........................
compatibles ............. ............. ............. .............
III-Quelles sont les moyens d’action des pouvoirs publics pour atteindre la justice
sociale ?
A-Avant propos : de l'État-gendarme à l'État-providence
Historiquement, l’État a pris plusieurs formes. Les plus connues sont l’État régalien et l’État
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providence :
-l'État régalien désigne un État remplissant les fonctions régaliennes jadis assurées par le roi (« rég » → rex)
Cad, assurer l'ordre public (police et gendarmerie), assurer la défense nationale (armée) et assurer la
protection de la propriété privée (institution judiciaire) ;
-l'État providence désigne un État assurant les fonctions régaliennes mais aussi la santé publique et le secours
public, cad la protection sociale*. C'est la forme que prend l’État dans les démocraties généralement.
*La protection sociale désigne l'ensemble des institutions et des mécanismes de prise en charge collective des
conséquences pour les individus de certaines situations pénalisantes (cad des risques sociaux comme la
maladie, le chômage, la vieillesse …).
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Question 1 : Quelle est la différence entre prestation sociale et cotisation sociale ? Entre prestation contributive
et prestation non contributive ?
Question 2 : Parmi les définitions suivantes, laquelle attribueriez-vous à la logique d'assurance ? A
celle d'assistance ?
-…..................................... = logique de redistribution qui repose sur un système de cotisations sociales
préalables qui permettent de financer des prestations pour les individus exposés à un risque. Ces prestations sont
contributives.
-…..................................... = logique de redistribution selon laquelle l’État, par l'intermédiaire des impôts
prélevés, fournit des allocations sociales, soumises ou non à condition de ressources. Ces prestations sont non
contributives et visent à réduire la pauvreté (logique de solidarité).
Question 3 : Reliez chaque exemple à sa logique. Les exemples développés dans ce tableau existent-ils
dans le système de protection sociale français ? Que faut-il en conclure ?
Exemples Logiques
Système de retraite français (par répartition).
La retraite par répartition désigne un système, où les cotisations versées aujourd’hui à
partir du salaire des travailleurs financent les pensions versées aujourd’hui aux retraités.
Cela crée de la solidarité entre les générations.
Revenu de solidarité active (RSA) Assurance
Il est destiné à assurer un revenu minimum aux personnes sans ressources ou ayant des
revenus limités. Ce niveau minimum de revenu varie selon la composition du foyer. Le
RSA est ouvert, sous certaines conditions, aux personnes d'au moins 25 ans et aux jeunes
actifs de 18 à 24 ans s'ils sont parents isolés ou justifient d’une certaine durée d’activité
professionnelle. Il est financé par l’impôt.
Minimum vieillesse
Une fois à la retraite, tous les salariés perçoivent une pension calculée en fonction des
cotisations qu’ils ont versées au cours de leur carrière professionnelle. Toutefois, pour
ceux qui n’ont pas beaucoup cotisé ou qui touchent une petite retraite, le système de
retraite français met en place des mécanismes qui permettent à chacun de disposer d’un
revenu minimum. Ce n'est pas vraiment une allocation au sens strict du terme, puisqu'elle
comporte des contreparties (une partie des sommes versées peut-être reprise par l’État sur
un éventuel héritage). Il est financé par le CSG (contribution sociale généralisé, c'est un Assistance
impôt qui remplace, peu à peu, certaines cotisations sociales).
Allocation chômage
L'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) est un revenu de remplacement versé par
Pôle emploi, sous certaines conditions, aux personnes inscrites comme demandeurs
d'emploi et involontairement privés d'emploi. Le montant de cette aide varie d’un individu
à un autre en fonction de nombreux facteurs tels que l’âge ou l’ancien revenu. Elle est
financé par des cotisations sociales.
Allocation adulte handicapé (AAH) Protection
C'est une aide financière qui vous permet d'avoir un minimum de ressources. Cette aide universelle
est attribuée sous réserve de respecter des critères d’incapacité, d'âge, de résidence et de
ressources. Elle est accordée sur décision de la commission des droits et de l'autonomie
des personnes handicapées (CDAPH). Son montant vient compléter vos éventuelles autres
ressources. Elle est financée par les cotisations sociales.
Remboursement de frais de santé
Financé par les cotisations sociales et les cotisations versées aux mutuelles de santé.
Allocation familiale
Les allocations familiales sont versées aux personnes ayant au moins 2 enfants de moins
de 20 ans à charge. Le montant des prestations dépend des ressources, du nombre
d'enfants à charge et de leur âge. Les allocations sont versées tous les mois. Elles sont
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financées par l'impôt.
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Question 7 : Quelle différence faites-vous entre la sécurité sociale et la protection sociale ?
En France, la Protection Sociale, d'abord assurantielle, est de plus en plus financée par l'impôt (CSG
notamment). En raison de la persistance de la pauvreté et de l'exclusion, la part des prestations d'assistance
augmente, tout en restant faible. Autrement dit, le système français repose avant tout sur la logique
d'assurance mais il intègre progressivement des dispositifs d'assistance, comme les minimas sociaux (RSA,
minimum vieillesse …). Autre exemple : alors que les allocations familiales étaient versées uniformément à
tous, elles sont depuis 2015 modulés selon les revenus, dans une logique qui rapproche de celle de
l'assistance. Inversement, l'assurance maladie est devenue progressivement universelle et financée, en plus
des cotisations, par des impôts (la CSG).
C-...Mais ils peuvent aussi réduire les inégalités en utilisant le budget de l’État (et
des collectivités locales) ...
Pour diminuer les inégalités économiques et sociales, l’État et les collectivités locales peuvent aussi
utiliser 2 outils :
-la fiscalité (règles définissant les modalités des prélèvements fiscaux cad des impôts) et la parafiscalité
(ensemble des taxes et cotisations sociales affectées au financement de dépenses spécifiques engagées par
l’État) ;
-les services publics (activité d'intérêt général, assurée même lorsqu'elle n'est pas rentable sous le contrôle des
pouvoirs publics) et les services collectifs (services d'intérêts général fournis simultanément à tous les
membres d'une collectivité).
1-L'outil de la fiscalité
Prélèvements obligatoires = ensemble des impôts, taxes et cotisations sociales versés par les agents
économiques aux administrations publiques
Document : Présentation générale des prélèvements obligatoires
1-Que sont les prélèvements obligatoires ?
Définitions des termes du schéma :
-taxe = versement obligatoire des agents économiques à l’État, préalablement affecté au financement des dépenses spécifiques
engagées par les pouvoirs publiques)
-cotisation sociale = versement obligatoire des agents économiques aux APU de sécurité sociale, affecté au financement de la
protection sociale
-impôt proportionnel = impôt dont le montant est fixé en appliquant le même taux d'imposition à tous les contribuables (ex : CSG
et TVA)
-impôt forfaitaire = impôt dont le montant est le même pour tous les contribuables
-impôt progressif = impôt dont le montant est fixé par l'implication d'un taux d'imposition de plus en plus élevé quand la valeur
imposable augmente (exemples : impôt sur le revenu)
-impôt régressif = impôt dont le montant est fixé par l'implication d'un taux d'imposition de plus en plus faible quand la valeur
imposable augmente
-impôts directs = impôts appliqués à un contribuable qui le verse directement à l’État
-impôts indirects = impôt payés par des agents économiques à d'autres agents qui le reversent à l’État
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2-Le calcul des impôts
Un impôt se caractérise par 3 principes : l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement.
Assiette Taux
= base sur = le Modalités de recouvrement
= qui verse l'impôt au Trésor public et selon quels
laquelle est pourcentage principes ?
calculé l'impôt prélevé
La TVA est payée par le consommateur mais
collectée par les entreprises. Celles-ci la
EXEMPLE 1 = la TVA Le prix HT 20,00%
reverse au Trésor Public. C’est un impôt
indirect.
Les revenus Le barème est Il est prélevé à la source (directement sur les
EXEMPLE 2 = l'impôt
déclarés par les fixé par salaires pour les salariés par exemple). C'est
sur le revenu
ménages tranches donc un impôt direct et progressif.
Question 1 : Que sous-entend la 2em fonction concernant la participation au financement des activités
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de l’État par les français ?
Question 2 : Pourquoi l'impôt progressif est-il plus favorable à la réduction des inégalités que l'impôt
proportionnel ou forfaitaire ?
Question 3 : L'impôt réduit les inégalités en diminuant les revenus des individus (ce qui réduit les
écarts entre les plus riches et les moins riches). A quels autres mécanismes est-il associé pour
parachever sa mission de réduction des inégalités ?
Question 4 : Sachant que la TVA représente 50% des recettes publiques et l'impôt sur le revenu près
de 25%, peut-on dire que le système fiscal français est très redistributif ?
Question 5 : Néanmoins, si l'on prend en compte les effets combinés de l’impôt et de la redistribution,
peut-on dire que le système français est inefficace ? Justifiez.
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2-Un exemple concret : les droits de succession
Les droits de succession sont des impôts prélevés sur la transmission d'un patrimoine d'une personne à une
autre, notamment au moment de l’héritage.
Généralement, la plupart des gens sont hostiles à la taxation de l'héritage : ils ne voient pas au nom de quoi il
faudrait payer des impôts pour transmettre sa maison à ses enfants. C’est souvent le fruit du travail de toute
une vie, pourquoi taxer cela ? On peut, dans un cours sur la justice sociale, tenter de voir les choses
autrement. L’ambition des droits de succession est très simple. Essayons de nous replacer dans la logique
d'une justice méritocratique : on suppose que 3 individus font une course. Le 3em (« C ») part avec de
l'avance car il a un avantage sur les autres (dans la vraie vie, il a hérité d'un patrimoine).
Est-ce juste que C parte avec plusieurs longueurs d’avance parce qu’il bénéficierait d’un héritage important,
lié UNIQUEMENT à la naissance ? Les droits de succession en pointillés permettent de remettre en quelque
sorte les compteurs à zéro entre les générations, c’est-à-dire d’éliminer l’effet de l’héritage économique et
donc de promouvoir l’égalité des chances (ou des conditions de départ) pour laisser fonctionner le jeu du
mérite individuel. Les vrais libéraux devraient donc normalement être pour les droits de succession car,
encore une fois, ils permettent de faire jouer de façon plus juste le jeu du mérite INDIVIDUEL.
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Question 2 : Menez un raisonnement similaire avec les exemples suivants : le remboursement d'une
consultation chez le médecin et le retour de votre voiture volée (retrouvée par la police).
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Les services publics réduisent aussi les inégalités sociales autre exemple : l’éducation nationale permet
à tous les élèves de se former gratuitement et d’accéder aux diplômes alors que sans celles-ci, le
système privé exclurait une grande partie de la population.
« Assisté » est devenu un terme péjoratif qui stigmatise ceux qui perçoivent les aides sociales
notamment le RSA. Il y a stigmatisation pour 2 raisons :
-les bénéficiaires de ces aides ne contribueraient pas à la richesse nationale et au financement de la
protection sociale (ils sont assimilés, pour une grande partie d'entre eux, à des paresseux, des profiteurs
pendant que d’autres travailleraient pour eux) ;
-certains pensent ou ont l’impression d’avoir des revenus comparables à ceux touchant des aides alors qu’ils
travaillent (« nous, on a droit à rien »).
Pour expliquer ces comportements, les économistes mobilisent deux concepts très proches : la trappe à
inactivité et la trappe à pauvreté.
1-La trappe à inactivité/chômage (« unemployment trap ») : situation dans laquelle les chômeurs n'ont pas
d'intérêts à (re)travailler dans la mesure où ils considèrent que le gain de revenu occasionné par la reprise
d'un emploi sera insuffisant en comparaison des aides sociales. Autrement dit, selon les économistes
libéraux, les bénéficiaires des aides sociales ne sont pas incités à travailler car ils le revenu qu'ils gagneraient
serait similaire aux aides. De plus, ils perdraient ses aides car elles sont souvent dépendantes des revenus
(RSA, PUMA, crèches et cantines gratuites, le transport, des aides aux logements…).
2-La trappe à pauvreté (« poverty trap ») : situation dans laquelle des personnes pauvres n'ont pas d'intérêt à
rechercher du travail ou à travailler plus dans la mesure où elles profitent d'aides diverses. Autrement dit,
pour ceux qui ont des salaires très faibles, il n’y a pas d’incitation à travailler davantage pour les mêmes
raisons.
Donc pour une partie de la société et pour les économistes libéraux, certaines prestations sociales ont l'effet
pervers de désinciter au travail.
Question 1 : Selon la vision des économistes libéraux, pourquoi les aides sociales posent-elles
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problèmes ?
Question 2 : Si tout le monde appliquait ces raisonnements, quels seraient les risques pour notre
société ? Pourtant, est-ce le cas ?
2-Des arguments face aux idées reçues
En fin de Terminale, vous disposez de références et de connaissances pour contester ce
raisonnement.
Une première critique que l'on peut opposer est le fait que les individus ne travaillent pas que pour de
l’argent (cf chapitre de sociologie sur les mutations de l'emploi -le travail est intégrateur-). Ainsi, les
sociologues ont beaucoup de peine à observer dans la réalité des individus qui renonceraient massivement au
travail par fainéantise et par calcul (il y en a, mais ils sont peu nombreux).
Une deuxième critique est le fait que beaucoup d'individus ne demandent pas des aides sociales alors
qu'ils y ont droit. On appelle cela le « non-recours ».
Le non-recours concerne les prestations sociales versées ou attribuées par différents organismes, comme la
CAF, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie ou Pôle Emploi. Ainsi, il est caractérisé lorsqu’une personne,
en tout état de cause éligible à une prestation sociale, ne la perçoit pas. Le phénomène concerne à la fois les
aides financières, comme les allocations et les aides non financières dans le cadre par exemple de service à
la personne. […] Avant toute chose, sachez qu’il n’existe aujourd’hui aucun outil capable de mesurer avec
précision le phénomène. Toutefois, de nombreuses études permettent de l’évaluer à prés de 40%.
Le non-recours possède un caractère multifactoriel et demeure difficile à évaluer, car le nombre de
personnes éligibles aux différentes aides est aujourd’hui une inconnue. […] Ces premiers chiffres émanent
des constatations […] du RAPPORT D’INFORMATION sur l’évaluation des politiques publiques en
faveur de l’accès aux droits sociaux du 26 octobre 2016. Les taux de non-recours sont estimés sur 3 aides
qui figurent parmi les plus notoires pour la population. […] Le Revenu de Solidarité Active […] 36% de
non-recours […] ; l’Aide Complémentaire à la Santé* entre 57 et 70% de non-recours ; […] la
Couverture Maladie Universelle Complémentaire entre 21 et 34% de non-recours**
*L’ACS est une aide pour souscrire à une mutuelle à prix réduit, accessible aux personnes possédant de
faibles ressources.
**: La CMU-C est une mutuelle totalement gratuite réservée aux plus démunis afin de garantir l’accès aux
soins.
Source : https://www.aide-sociale.fr
Ces fort taux de non-recours remettent en question le poids de l'assistanat sur le budget de l’État (dénoncé
par les économistes libéraux).
Un troisième argument consiste à comparer la fraude aux prestations sociales à la fraude fiscale (la
première pèse sur les dépenses de l’État, la seconde sur ses recettes). En 2019, la fraude aux prestations
sociales est estimé par la cours des comptes à environ 2,3 milliards d'euros alors que la fraude fiscale était
estimée en 2020 à 80-100 milliards d'euros. Autrement dit la fraude fiscale est, a priori, en prenant le haut
de la fourchette, 50 fois plus importante que la fraude aux prestations sociales et pèse donc plus dans le
budget de l’État.
Question 3 : Pourquoi peut-on affirmer que les concepts de trappe à pauvreté et trappe à chômage
relèvent, dans le cas français, d'idées reçues ?
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-ils pénaliseraient l’attractivité des territoires car les entreprises cherchent à s’installer dans des zones où
l’imposition est faible (pour des raisons de coût et de compétitivité).
Question : Après avoir parcouru les différents documents, complétez le texte à trous suivant.
L'action de l’État en matière de lutte contre les inégalités peut s'avérer inefficace en raison de
différents phénomènes comme la mondialisation ou bien encore l’apparition de crises économiques. Ces
phénomènes, sur lesquels l’État semble avoir peu de prise, créent de la pauvreté et de la précarité, rendant
alors le combat contre les inégalités plus difficile : certaines inégalités perdurent et d’autres augmentent.
Ainsi, on constatera qu'en France, le taux de pauvreté ne diminue plus, voire augmente, depuis une
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vingtaine d'années. En effet, au seuil de …..% du revenu médian, environ …..% des français étaient
considérés comme pauvre en 1980, contre …..% en 2017. De plus, certaines inégalités restent inchangées
car elles sont fortement liées au territoire. Par exemple, les inégalités d'accès au soin. Ainsi, on constate que
le temps de trajet médian pour accéder à des soins n'est pas le même d'un département à un autre : dans la
plupart des départements, il est de ….. à ….. minutes mais pour ….. départements, il dépasse les …..
minutes. Peu de départements ont un temps médian inférieur à 20 minutes. Enfin, de nouvelles inégalités
apparaissent comme celles liées au numérique par exemple. Ainsi, l'inégalité d'accès au numérique (environ
….. millions de personnes sont « éloignées » du numériques selon l'AFP en 2019) entraîne des inégalités de
droits entre individus. Comment faire valoir ces droits, assurer certaines démarches administratives si vous
n'avez pas accès à internet ou si vous êtes étrangers aux technologies du numérique ? Ces inégalités sont
aussi marquées selon la PCS des individus : ainsi les retraités (…..% des plus de 70 ans ont un accès
internet) et les non-diplômés (…..%) sont moins connectés que le reste de la population (…..%).
Faut-il en conclure que le combat des pouvoirs publics contre les inégalités est vain ? Absolument pas.
En effet, il faut déjà rappeler que la protection sociale et les actions de l’Etat fournissent un certain nombre
de résultats positifs en matière d’inégalités (baisse des inégalités de revenus, hausse des écarts d’espérance
de vie entre PCS, mobilité sociale ascendante d’une partie des enfants des classes populaires …). De plus,
certaines inégalités sont dues à de phénomènes sur lesquels la protection sociale et l’Etat n’ont pas de prise
directe. Par exemple, la mondialisation peut entraîner une hausse du chômage mais comment des
mécanismes de protection sociale peuvent-ils empêcher cela ? Deux solutions sont possibles : mieux aider
les nouveaux chômeurs où mener des actions politiques fortes pour forcer les entreprises à rester. Enfin, le
manque d’efficacité des mesures de l’Etat peut être la conséquence de choix internes à celui-ci. Par exemple,
comment s’étonner de voir la sécurité sociale déficitaire alors que plusieurs décisions politiques ont consisté
à réduire ses recettes ces dernières années (cf sous-partie suivante) ?
En conclusion, notre système de protection sociale n’est pas inefficace mais simplement imparfait : il est
toujours possible de l’améliorer … à condition qu’on lui en donne les moyens.
Question 11 : Quels sont les reproches que Frédéric Lordon fait à la réforme des retraites ?
Question 12 : Selon l'économiste, quelle est la stratégie utilisée souvent par l’État pour diminuer les
dépenses publiques (et donc de protection sociale) ?
A retenir :
-La diminution des services publics peut diminuer le bien-être de la population, réduire l’égalité des chances
et augmenter les inégalités de situations.
-De plus, le recul des services publics (écoles, maternité, tribunaux…) dans les territoires est une grande
source de déstabilisation du corps social (cf crise des Gilets jaunes)
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estime que la protection sociale et les interventions de l’État coûtent chères, ne servent à rien, pire, encourage
les personnes aider à profiter du système ! Cette crise de légitimité se traduit surtout par un problème de non-
consentement à l’impôt.
En effet, comme nous l'avons vu avant :
-un taux d’imposition trop fort désincite les ménages à travailler et les entreprises à produire (courbe de
Laffer) ;
-un taux d’imposition trop fort empêche le ruissellement des plus riches vers les plus pauvres de s’accomplir ;
-l’impôt est peut-être perçu comme injuste et nuirait donc à l’égalité des droits.
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