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Selon l’Institue National de la statistique et des études économiques, « 

la
consommation effective des ménages inclut tous les biens et les services acquis par les ménages
résidents pour la satisfaction de leurs besoins, que ces acquisitions aient fait, ou non, l'objet d'une
dépense de leur part ». Dès lors, la société de consommation désigne une société où les
consommateurs sont incités à consommer de manière abondante. En 2015, Angus Deaton a obtenu
le prix Nobel d’économie pour son « analyse de la consommation, de la pauvreté et du bien être ».
Ses écrits ont influencé les développements dans le domaine de la consommation. Deaton a analysé
la relation entre la consommation des individus et le développement économique de la société dans
son ensemble en étudiant la dépendance des ménages face à l’évolution des prix, sa relation à
l’épargne et aux divers types de revenu des ménages. C’est un économiste britannico-américain,
spécialiste en micro économie. La micro économie désigne l’analyse des phénomènes et les
comportements économiques des agents individuels tel que les entreprises, les ménages, les
consommateurs. Cette science économique étudie dès lors, les processus de décision de ces agents,
les interactions entre vendeurs et acheteurs. Angus Deaton est né en 1945 en Écosse. Il a été
professeur d’économétrie à l’Université de Bristol mais en 1983, il se rend à l’université de
Princeton où il reste, avec une nomination au département d’économie. Il obtient la nationalité
américaine. Deaton a notamment était influencé par De Stone, dont il hérite une appréciation de la
centralité de la mesure et le fait de ne pas considérer les données comme allant de soi. La principale
contribution de cet économiste a été l'étude de la consommation par l'utilisation de données
d'enquêtes auprès des ménages. Il est considéré comme l'un des experts mondiaux dans ce domaine
et un pionnier dans le domaine de l'analyse empirique de micro-données issues d’enquête sur la
consommation. Lors de ses recherches, il se pose diverses questions tel que : Comment les
consommateurs répartissent-t-ils leurs dépenses ? Comment se mesures le bien être individuel ? Cet
intérêt pour la consommation se développe dans les années 80 lorsque les donnés sur les ménages
deviennent de plus en plus disponible. Grâce à la Banque Mondial, il a déployé un effort important
de collecte de données d'enquêtes sur les ménages. Une des caractéristiques du du travail de cet
économiste, c'est le fait qu’il analyse le monde à partir du point de vue de la prise de décision
individuelle et des ménages. Ses analyses ont montré comment les données statistiques pouvaient
servir à l’analyse du bien-être, de la pauvreté et du développement économique. Nous avons à
analyser trois tableaux statistiques issus d’un des ouvrages d’AS Deaton, The structure of demand
1920-1970, publié en 1975. Ces trois tableaux proposent d’analyser l’évolution de la part des
dépenses des ménages ainsi que son taux d’équipement en biens modernes. De cette manière, le
premier tableau illustre la part de consommation des ménages entre 1950 et 1970 dans
l’alimentation, l’habillement, le logement, les biens durables, et les autres bien et services. Le
second et le troisième tableau donnent une estimation du taux d’équipement des ménages en voiture
de tourisme de 1922 sà 1970 et en téléviseur entre 1955 et 1970. L’Europe sort ruinée de la seconde
guerre mondiale. Dès lors, l’économie de l’ensemble des pays Européens est à reconstruire. Le
continent souffre de pénurie alimentaire et d’un taux de chômage élevé. Cependant, l’aide du plan
Marshall lancé en 1948 par les Américains a été indispensable pour relever les pays d’Europe
occidentale lançant dès lors une période prospérité sans précédent. De 1945 à 1973, les pays
développés connaissent une croissance économique rapide et régulière, appelé selon Jean Fourresti
« les Trente Glorieuse » . Cette croissance se caractérise par l'apparition de nouveaux matériaux et
d'énergie bon marché comme le pétrole. La croissance économique a un effet très positif sur les
pays d’Europe Occidentale. En effet, elle se caractérise par l'amélioration des conditions
économiques et sociales de la population, l'égalisation de la distribution des revenus, une
augmentation de la productivité, une 'extension des relations économiques internationales. Ainsi,
cela a permis au pays d’Europe Occidentale de rentré dans l’ère de la « société de consommation »
caractérisé par la démocratisation et de la massification. De surcroit, la société de consommation
désigne une société industrielle développée où l’élévation des revenus a permis à la majeure partie
de la population d’accéder à des biens et des services jusque-là réservés aux plus riches. Il convient
dès lors de nous demander : Comment entre 1950 et 1970, la consommation dans les pays d’Europe
Occidentale a t’elle évoluée ? Comment cette nouvelle manière de consommer est-elle rendue
possible ? De quelle manière l’évolution de la consommation a t’elle transformé le mode de vie et la
société dans les pays d’Europe Occidentale ? Nous verrons tout d’abord qu’entre 1950 à 1970, on a
l’émergence d’une société de consommation au sein des pays d’Europe Occidentale. De surcroit
nous verrons que face à l’émergence de la société de consommation, le mode de vie des ménages
européens ainsi que la société est perturbé de diverses manières et enfin nous verrons les limites de
la convergence nationale et européenne entre 1950 et 1970

De 1950 à 1970,on a l’émergence d’une société de consommation dans les pays


d’Europe Occidentale.
Ainsi, cette période se caractérise par un changement dans la manière de consommer.
Dans le tableau n°6, on peut constater un changement dans la manière de consommer. Cela peut
tout d’abord s’expliquer par, en Europe occidentale, et plus particulièrement ici en Allemagne, en
Belgique, en France, en Italie, aux Pays-Bas et au Royaume uni, une augmentation générale du
Produit Intérieur Brut par habitant en dollars dans ces pays entre 1950 et 1968. Le PIB permet de
calculer la production de richesse annuelle d’un pays. Le produit intérieur brut par habitant est la
valeur du PIB d’un pays divisé par son nombre d’habitants En effet, par exemple en Italie, alors que
son PIB par habitant était de 575 $ entre 1951-1954 il est passé à 1110 $ entre 1965-1968. Le niveau
de vie de ces habitant s’est donc amélioré. Ce qui nous montre alors que le pouvoir d’achat des
européens occidentaux a également augmenté. Le pouvoir d’achat correspond à la quantité de biens
et services qu’un revenu permet d’acheter. Cela a provoqué un changement dans les manières de
consommer. En effet, par exemple, toujours à partir du tableau n°6, on peut constater que les parts
du PIB ont été investie différemment. Par exemple, alors qu’entre 1950 et 1954 la France
investissait 3,6% dans le logement, cet investissement passait alors entre 1965 et 1968 à 9,1% du
PIB par habitant. Cela peut s’expliquer par le fait que les gens qui ont vu leur capacité financière
augmenter ont pu investir en plus dans des biens durables, des choses qui n’était pas vitales. Cela
peut également s’expliquer par l’urbanisation qui s’est accrue après la guerre. Il a fallu reconstruire
ce qui avait été détruit tout d’abord puis de nouvelles constructions sont apparues en ville pour
répondre aux besoins de logements du fait de la population grandissante à la suite du baby boom. Le
baby boom est un pic de natalité entre les années 1940 et le milieu des années 1960. La fécondité
enregistrée dans les pays développé est ainsi exceptionnellement forte mais sont ampleur et sa
chronologie est différente d’un pays à l’autre. Plusieurs facteurs peuvent expliquer le baby boom
comme l’élévation du niveau de vie notamment grâce au développement des systèmes de protection
sociale mais aussi la forte croissance économique, en effet, le taux de chômage étant très faible du
fait de la hausse de la demande et de la production, l’avenir parait assuré ce qui encourage pour
ainsi dire les populations a fonder des familles avec plusieurs enfants. Or cela ne veut pas dire que
ces personnes mangeaient moins comme peut le faire croire le tableau, elles consomment toujours
autant dans ces catégories mais comme elles ont plus d’argent, elles peuvent choisir soit d’investir
soit d’épargner. Toutefois, la baisse d’investissement générale dans l’habillement n’indique pas que
les gens réduisent leur consommation en vêtement bien au contraire. En effet, une nouvelle ère dans
la mode s’est amorcée, on veut s’habiller comme les grandes marques de luxe même sans dépenser
des sommes astronomiques. Il y a donc l’émergence de nouvelles marques qui vont alors produire
massivement les mêmes articles pour répondre aux modes tel que les New Look de Christian Dior
de 1947 par exemple, des vêtements qui se diversifient pour s’adapter aux nouvelles pratiques
notamment sportives, qui privilégient le confort. Comme ils sont produits massivement, ces
vêtements coutent beaucoup moins cher à la production et sont donc vendu à de petits prix ce qui
nous explique la part moindre dans le budget des européens occidentaux.
(partie à supprimer et rajouter à la place une partie contexte avant)L’augmentation de
la croissance économique après les guerres a donc favorisé l’apparition d’une structure de masse et
donc une évolution des structures de consommation. Ainsi, comme nous l’indique le tableau n°6 de
A.S Deaton, on a vu l’augmentation de la demande en biens et services. En effet, par exemple au
Pays-Bas entre 1950 et 1954, la part investie dans les autres biens et services était de 32,5% du PIB
par habitant alors qu’entre 1965 et 1968 elle s’élevait à 38,1. Cela peut s’expliquer par exemple
avec l’apparition de robots ménagers pour améliorer la qualité de vie des ménages, mais aussi
l’apparition de nouveaux services. Les services sont des prestations qui donnent à la disposition une
capacité technique ou intellectuelle ou il s’agit d’un travail effectué pour autrui. Cela correspond au
secteur tertiaire. Les services peuvent être marchands ou non marchands, privés ou publics. Les
services peuvent donc être les transports en communs par exemple. Les services ont donc pour but
d’améliorer la qualité de vie et des institutions et donc d’augmenter la consommation. Il y eu aussi
l’essor de services que les personnes pratiquaient initialement tout seul, c’est-à-dire dont l’utilité
n’était pas nécessaire auparavant. C’est le cas notamment pour le monde de la coiffure, peu à peu
les salons de coiffures se sont développés alors qu’auparavant les personnes se coupaient les
cheveux elles-mêmes par exemple ou à l’aide de coiffeur à domicile. En effet ici c’est l’essor
d’entreprise en tout genre, pour la coiffure, le premier salon de coiffure moderne voit le jour aux
États-Unis par le biais de Martha Matilda Harper, par la suite elle créera sa franchise d’école de
coiffure et à la fin du XXème siècle, cette entreprise possèdera près de 200 salons de coiffure aux
États-Unis. Ce modèle est bien évidement répandu en Europe occidentale. Beaucoup de services se
diffusent de la même manière.
La culture de masse se caractérise aussi par une généralisation des pratiques. Comme vu
précédemment dans le tableau n°6, il y a eu un essor dans le logement. Il a fallu répondre à une
attente dans l’immobilier, celle de la vie pavillonnaire américaine et de l’individualisation des
logements qui a été permise par l’augmentation du pouvoir d’achat. L’enrichissement de la
population mais aussi l’apparition des congés payés, en France en 1936, ont permis l’apparition du
tourisme de masse. Le tableau n°7 nous montre l’évolution du taux d’équipement en voiture de
tourisme de 1922 à 1970 en Allemagne, Belgique, France, Italie, au Pays-Bas, au Royaume-Uni et
aux Etats-Unis. On constate alors qu’en 1920 en France il n’y avait que 5,1% de voitures
touristiques, alors qu’en 1938, après donc la loi sur les congés payés, ce pourcentage s’élevait à
48%. Ainsi, avec l’essor des stations balnéaires, des campings, les vacances se sont développées.
Les vacances ne sont plus ainsi réservée à une élite. Or au début, les ouvrier ne peuvent se permettre
que quelque jours de courte distance. C’est avec la troisième (1956) puis la quatrième (1969)
semaine de congés payés que le nombre de vacanciers augmente fortement ainsi en France en 1960
l’équipement en voiture de tourisme augmente de 121%. La prospérité économique, de la réduction
du temps de travail, de l’accès à la voiture individuelle et de l’apprentissage de la mobilité entraîne
une augmentation collective, mais aussi individuelle des consommations touristiques.
Certains instrusment sont utilisés afin de pousser à la consommation.La télévision est
un moyen de diffusion de la consommation. La première diffusion publique d’image télévisée a été
produite par l’écossais John Baird le 26 janvier 1926 mais la télévision connait un essor fulgurant à
partir de années 1950 avec les première ventes aux États-Unis dès 1941 puis celles en couleur dès
1953. Pour l’Europe, la télévision en couleur n’apparaitra qu’au début des années 1960. Ainsi, on
constate dans le tableau n°8 une augmentation générale des taux d’équipement en téléviseur de
1955 à 1970 en Europe occidentale. En effet, alors qu’en 1955 en Belgique 8 000 téléviseurs était
sur le marché, en 1970 ils était 216 000. La télévision est un moyen de diffusion de la
consommation car elle permet tout d’abord par le biais des programmes proposer de diffuser un
mode de vie uniformisé. C’est le cas notamment avec l’essor de série américaine telles que « ma
sorcière bien aimée » ( 1964), où l’on peut voir un mode de vie de consommation. Mais surtout la
télévision a permis la diffusion de la publicité de masse. La publicité était déjà bien présente avant
l’essor de la télévision avec des réclames qui vantaient des produits.
En France, la publicité à la télévision est autorisée en 1968 sur la première chaine, tandis que dans
les pays voisins, la diffusion des publicités télévisées est plus précoce, par exemple en Italie cela ce
fait dès 1957. La publicité permet alors d’inciter à la consommation à un public qui devient de plus
en plus large en mettant en scène des articles qui semblent « indispensable » alors pour l’auditeur.
Elle est financée par les entreprises elle-même mais son largement rentabilisée par le succès des
publicités qui inonde alors la vie quotidienne des occidentaux que ce soit avec des slogans, des
logos marquants, etc.
Enfin, la diffusion de la consommation passe par l’invention de l’hypermarché en France en 1960
avec l’ouverture du premier magasin de l’enseigne Carrefour où les succès est tellement fulgurant
qui permet alors à ses créateurs de créer un supermarché près de Paris qui rassembleraient alors tout
les produits alimentaires et non-alimentaires. Puis ce type d’enseigne est imité et généralisé dans la
France entière. Le but de ces magasins est que le client trouve tout au même endroit au prix le plus
bas afin qu’il consomme le plus possible. Cela a donc favorisé la consommation de masse car les
clients ont alors pu découvrir une large gamme de produit à des prix abordables pour une grande
partie de la population.

(Transition : la consommation, ont réussi à modifier si profondément les modes de vie et les gouts,
les aspirations et les comportements du plus grand nombre en un laps de temps aussi court.)

Entre 1950 et 1970, face à l’émergence de l’affluent society, le mode de vie des
ménages européens ainsi que la société est perturbé de diverses manières.
Dans un premier temps, l’achats de nouveaux bien moderne et confortable transforme les aspects
du quotidien.D’après le tableau n°6 de A.S Deaton, entre 1950 et 1968, la part des dépenses des
ménages britannique dans les autres biens et services passe de 42.6% du PIB des ménages à 44.7 %
alors que les dépenses en habillement passe de 12% du PIB des ménages à 10%. Ainsi, grâce à ses
données, on constate que les ménages privilégient désormais des biens non essentiels à des bien
essentiels et utiles dans le temps. Cela marque une rupture profonde avec la situation d’après-
guerre. Suite à la seconde guerre Mondiale, les pénuries, la privation marque encore les mémoires
collectives. En effet, pendant la guerre, la consommation des pays d’Europe Occidentale est sacrifié
par les économies de guerre. Les privations touchent tous les domaines de la vie quotidienne tel que
l’habillement et les fournitures en matières de combustibles et d’énergie tel que le carburant. Tous
les pays d’Europe occidentale connaissent dès lors une régression du mode de vie de la société
industrielle. La population manquait de tout et elle investissait dans des biens utilisable sur le long
terme. De plus, la majorité de la population a ce moment-là laver son linge à la main, se déplacer en
bicyclette voir à pied. L’accès aux télévisions restait restreint car on constate que la possession du
téléviseur dans les ménages belges s’élevait à 8 en 1955 selon AS Deaton. Cependant, les trente
glorieuses ont favorisé l’augmentation des salaires, la diminution des prix. Ainsi, le pouvoir d’achat
des ménages s’est accroît et le monde des choses est devenu illimité. On parle dès lors de société de
masse. En d’autres termes, les Trente Glorieuse marque l’entrée vers l’affluent Society, c’est-à-dire
la société d’abondance. Ainsi, ces données d’AS Deaton atteste d’un accès de plus en plus élargie à
des biens moderne, confortable et abondant. Désormais, les ménages dépenses dans l’optique de
faciliter leur quotidien et d’accroître leurs bien être. Dans le domaine des transports, l’acquisition de
la voiture transforme les modes de déplacement. En effet, la voiture symbolise le développement
des départs en vacances ainsi qu’une nouvelle liberté individuelle. Selon AS. Deason, dans le
tableau 8, le taux d’équipement des ménages en matière de téléviseurs passe de 5% en 1955 à 272
en 1970. Ainsi, dans le domaine des loisirs, le téléviseur remplace désormais les postes de radios à
lampes. La procession de la télévision au sein des ménages est massive et l’utilisation de cette
dernière devient quotidienne remplaçant le cinéma, les loisirs traditionnels des ménages. Cet accès
élargi à la télévision a été rendu possible grâce à la baisse de son prix d’origine permettant à une
plus large catégorie de ménages d’y avoir accès. Dès lors, l’exemple de la télévision symbolise
l’accès de la population au bien être et à la modernité. De plus, les ménages ont été profondément
bouleverser au sein de leur vie quotidienne. Les appareils ménager, on permit de libérer et d’alléger
le travail des femmes au sein de leur foyer. En effet, par le biais de la modernisation des appareils
les femmes abandonnent certaines de leurs machines traditionnelles tels que la cuisinière en
charbons, la lessive à la main. Dès lors, cela permet d’alléger la duré des taches ménagère. De plus,
en 1950, La femme a un rôle secondaire consistant à s’occuper du foyer, de s’occuper du mari et
des enfants. Mais à partir de 1960, les innovations tel que la machine à laver, l’aspirateur facilité la
vie quotidienne et ainsi les femmes se libère de ce rôle de second plan.
Entre 1950 et 1970, au sein des sociétés Européenne, la consommation se caractérise
par la quête de l’hédonisme de masse. Grâce au donné présenté par AS Deaton, on remarque que le
PIB par habitant pour l’ensemble des pays de l’Europe Occidental s ‘accroit entre 1950 et 1967.
Dès lors, entre 1951 et 1968, le PIB par habitant en Italie passe de 575 Dollard à 1110, soit
quasiment le double.En effet, les ménages ont vu leur pouvoir d’achat s’accroître réduisant les
inégalités. Ainsi, dans cette nouvelle société d’abondance, une nouvelle de logique de
consommation apparait, celle de la quête du plaisir au détriment de l’achat indispensable, permis
par l’augmentation des salaires. En effet, le tableau n’6 d’As Deaton met en avant une diminution
de la part de l’alimentation pour l’ensemble des pays d’Europe Occidentale entre 1950 et 1968.
Ainsi, la part des dépenses en alimentation des ménages des Pays bas passe de 35.1% du PIB à 26.5.
Cependant, entre 1950 et 1970, on constate que le taux d’équipement des ménages au Pays- Bas en
télévision passe de 7 à 223 . De surcroît, on est dans une logique de consommation discrétionnaire,
c’est-à-dire la consommation d’un ensemble de biens et services considéré comme non essentiels.
La population, les ménages, les groupes sociaux portent tous un intérêt pour le superflu, le confort,
les départs en vacances, la mode, les loisirs. Cet accroissement du désir, par le biais de nouveaux
biens tel que la télévision, la voiture, est favorisé par la publicité. Les pubs étalent dès lors le plaisir,
les dépenses inconsidérées, les vacances afin d’attirer les consommateurs et susciter leurs intérêts.
ON peut dès lors parler d’hédonisme qui est une doctrine dont l’élément fondamental est la
recherche du plaisir. Pour répondre à cette quête du plaisir, la population travaille davantage pour
consommer davantage en biens et services. Ainsi, les trente glorieuse se caractérise par une
émergence de la société des loisirs. Le progrès technique a favorisé l’accroissement du temps libre
c’est-à-dire celui qui reste après le temps dédié au travail, aux taches domestique, aux repas, à la
sociabilité ; aux transports et notamment les activités de loisirs. On constate alors qu’en 1920 en
France il n’y avait que 5,1% de voitures touristiques, alors qu’en 1938, ce pourcentage s’élevait à
48% grâce à une loi sur les congés payé. Ainsi, avec l’essor des stations balnéaires, des campings,
les vacances se sont développées. Les vacances et les activités tel que ski, l’équitation, le golf, ne
sont plus ainsi réservée à une élite. Ces pratiques tendent à être élargie à une fraction relativement
plus conséquente de la population. Dès lors, les loisirs ont tendance à se démocratiser. Or au début,
les ouvriers ne peuvent se permettre que quelque jours de courte distance. C’est avec la troisième
(1956) puis la quatrième (1969) semaine de congés payés que le nombre de vacanciers augmente
fortement ainsi en France en 1960 l’équipement en voiture de tourisme augmente de 121%. La
prospérité économique, de la réduction du temps de travail, de l’accès à la voiture individuelle et de
l’apprentissage de la mobilité entraîne une augmentation collective, mais aussi individuelle des
consommations touristiques. Ainsi, cet hédonisme et ces nouveaux bien conduisent à
l’individualisation de la société.
L’émergence de la société de consommation a engendré l’affirmation de
l’individualisme, c’est-à-dire la recherche de le bien être personnel aux dépens de l’épanouissement
collectif. En effet, AS Deaton met en avant l’accroissement du taux d’équipement en télévision des
ménages. Ainsi, le taux d’équipement des ménages belges en téléviseur en 1955 s’élevant à 6%
tandis qu’en 1970 il s’élève à 201 %. Dès lors le taux d’équipement a été multiplié par vingt-sept en
quinze ans. On peut se demander qu’elle est l’impacte engendré par l’arrivée de la télévision au sein
de la majorité des ménages ? Les ménages se divertissent désormais grâce à la télévision et
délaissent dès lors les loisirs collectifs. De surcroit, nous pouvons nous demander Qu’est ce qui a
engendré cette individualisation des comportements ? L’individualisme émerge à partir des années
50 à cause de la diversité de l’offre, des produits standardisé. L’exemple de la télévision est
révélateur mais il y a également l’exemple de la voiture caractéristique de l’individualisation des
pratiques. Dans les années 50 à 60, elle a une utilité familiale, mais à partir des années 70, la voiture
s’individualise de plus en plus. Avant 1955, la famille, comme nous avons pu le voir auparavant
dépensait son budget essentiellement dans l’alimentation. Dans la vie quotidienne, l’individu restait
encré dans des normes sociales, politique, religieuses. Ainsi, on a un individualisme contrôlé, limité.
Cependant, suite à la seconde guerre mondiale, la société de consommation a eu un rôle
considérable dans le développement de l’individualisation. Ainsi, les publicités ont pour objectif de
séduire les consommateurs par de biais des produits emblématique de l’affluent society comme
l’électroménager, les télévisions, la voiture. Cette logique de séduction est visible grâce données
présentés par Angus Deaton, Entre 1955 et 1968, la part des dépenses des ménages des Pays-Bas
dans l’alimentation est passé de 35.1 à 26.5 % du PIB des ménages tandis que les dépenses en
autres biens et services passent de 32.5 à 38.1 % du PIB des ménages. De surcroit, on constate que
les ménages ne focalise plus leur dépense sur l’alimentation mais sur d’autres bien et services afin
de satisfaire leurs propres plaisirs. De plus, on peut expliquer ce phénomène par la loi d’Engel. En
effet, selon elle, lorsque le budget des ménages augmente, la part des dépenses alimentaire diminue.
Il semble convenable de dire qu’avec l’arrivée de la société de masse, l’individualisme se développe
car la consommation des individus dépend de leurs bonheurs privés, de leurs désirs, de leurs
aspirations. Ainsi, la consommation est une activité contribuant à l’identité, au respect de soi et
l’acceptation, etc. De cette manière, la consommation permettrai de fonder et de révéler sa position
sociale. Ainsi, les individus en achetant les biens et les services moderne, ils affirment leur position
sociale. C’est une manière d’affirmer leur capacité à payer ces biens et ces services Cependant, en
fonction des individus, les comportements, les utilisations des biens et des services sont différents .

Entre 1950 et 1970, la manière de consommer est bouleversée au sein des sociétés
d’Europe Occidentale. L’augmentation de leur revenu leur permet d’acheter des biens en
abondance. De ce fait, la possession de ces biens modernes par la majeure partie de la population
moderne bouleverse leur manière de vivre. Ces dépenses sont faites dans l’optique de leur bien être
et de leur plaisir. Dès lors, l’individu acheté en fonction de ces propres besoins. De surcroit, cet
accès élargi aux nouveaux bien et service permet à la population d’avoir les mêmes types de choses
dans leur quotidien. Cependant, nous verrons s’il est convenable de parler d’uniformisation, de
convergence des modes de vie à l’échelle nationale et européenne.

Entre 1950 et 1970, selon les données d’AS Deaton, il aurait une convergence des
pays d’Europe occidentale et une certaine convergence au sein des sociétés. Cependant, peut- on
parler de véritablement de convergence de la population ? Grace aux données des tableaux d’As
Deaton, on remarque que le taux d’équipement en téléviseurs et en voiture ne cessent d’augmenter
entre 1950-1970 pour l’ensemble des six pays d’Europe Occidentale. Dès lors, nous pouvons sous
entendre qu’il y a une homogénéisation de la manière de vivre. De plus, on constate aussi une
augmentation du PIB illustrant dès lors un pouvoir d’achat des ménages plus conséquent. Ainsi,
entre 1950 et 1970, la société connait une moyennisation à la fois des catégories sociale et de la
société de consommation. La moyennisation est un processus correspondant à l’augmentation de la
classe moyenne et de la réduction des inégalités au sein de la société. Cela a été permit par les
entreprises qui à cette époque, instaurent une politique de salaires élevés afin de motiver les
employer. À la différence de la période précédente, le chômage diminue et s’ouvre sur un période
de plein emplois. Ainsi, un revenu régulier pousse les consommateurs à dépenser car ils n’ont plus
la crainte de se trouver au chômage ou en situation de précarité. De plus, de développement de
l’État providence a eu un rôle majeur dans cette modernisation de la société. Ils encouragent
l’augmentation de la consommation et se préoccupe des besoins sociaux en instaurant le salaire
minimum garanti, un système de retraite plus juste. Ainsi, les familles n’épargnent plus par peur
d’être en difficulté et peuvent consacrer l'essentiel de leur revenu à leurs achats. En effet, les classe
ouvrier s’enrichissent durant cette période. Ainsi, des vastes classes moyennes se dessinent au sein
de la société constitué de cadre, certains ouvriers, des employés, etc. Cette classe moyenne est liée à
sa qualification, elle ne repose plus sur la position à la propriété de leur entreprise comme c’était le
cas pour les artisans. Dès lors, le mode de vie s’homogénéise. En effet, la population, à l’exception
des classes aisés, adopte en général le même mode et rythme de vie. Ils se rendent au même lieux de
consommation tel que les supermarchés, ils participent au même loisirs, consomment les même
produits alimentaires standardisé, les biens d'équipement, tel que les machines à laver, les
frigidaires, les télévisions, la voiture se sont généralisés dans les ménages Ainsi, les produits sont
uniformisés d’un point de vue typologique. Dès lors, on a une généralisation de la consommation de
masse au sein de la population. Néanmoins, lorsque les ménages investissent dans les voitures, dans
des télévisions, dans des biens électroménager, ces biens divergent par leurs prix, leurs marques et
les options choisis. En d’autres terme, tout le monde investisse dans des biens et des services de
même type mais ces biens divergent par leurs marques et leurs gammes. C’est cette divergence de
prix qui permettent à l’ensemble de la population d’accéder au même chose. En effet, les revenus
sont tout de même très divers et donc les consommations sont différentes. Cela se manifeste
notamment dans les services tels les vacances mais aussi sur la quantité de certains biens tel que la
voiture la télévision.En matière de logement, les différences s’accroissent entre ceux qui sont
propriétaires et ceux qui sont locataires. Malgré une certaine uniformisation des modes de
consommation propres à la société de consommation, des différences importantes subsistent en
fonction notamment du pouvoir d’achat mais aussi de l’âge, du sexe, du lieu d’habitation et de la
catégorie sociale.

Bibliographie:

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société en Europe occidentale,1880-1970, Ellipses, Paris, 1998, p p-130-140

Serge Berstein, Pierre Milza, L’histoire de l’Europe contemporaine, Déchirures et reconstruction de


l’Europe de 1919 à nos jours, Hatier, Paris, 1992, p319-340

Eric Bussière, Pascal Griset, Christophe Bouneau, Williot Jean-Pierre, Industrialisation et société
en Europe occidentale, 1880-1970, Paris, Armand Collin, 1998, p-323-351

Sitographie:

https://www.cairn.info/revue-d-economie-politique-2017-3-page-287.htm
https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2003-4-page-5.htm
https://books.openedition.org/irhis/1882?lang=fr
https://www.capital.fr/economie-politique/les-symboles-de-l-american-way-of-life-537516
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