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Banques et marchés financiers

Introduction : à quoi sert le secteur financier


● Distinction entre : ANF (ménages, entreprises, APU) = secteur « réel »
Secteur financier (banques, assurances, marchés financiers)
● Secteur financier : Production de services utilisés par le secteur « réel »
● Rôle du secteur financier ? Réduire les contraintes sur les activités économiques :
● - Contrainte de coûts de transaction :
● - Contraintes de temps : décalage temporelle entre les recettes et les dépenses, les
ménages vont recevoir des recettes avant de les dépenser à LT contrairement aux
entreprises
● - Contraintes de risque : l'entreprise doit prendre des décisions en se basant sur des
données pertinentes qui pendent créer des risques inévitables, mais elle peut
diminuer les conséquences de ces risques cela facilite la prise de décision et l’activité
éco.
• Secteur financier : offre de services qui réduisent ces contraintes
● ⇒ Objectif = accroissement des opérations économiques valables
● ⇒ Objectif = amélioration de l’efficacité́ du secteur réel en réduisant les couts et les
risques

• 3 contraintes = 3 fonctions du SMF :

1. Faciliter les transactions entre agents : développement et gestion des moyens de


paiement, i.e. la monnaie = P° de services monétaires

2. Faciliter le financement des activités éco : développement et gestion de 2 catégories


d’instruments complémentaires : instruments de financement et de placement = P° de
services financiers

3. Favoriser les activités économiques en gérant les risques associés à ces activités : P° de
services d’assurance

⇒ Concentration sur services financiers et monétaires, mais proximité́ des services


d’assurance

● A retenir : SMF = Production de services monétaires et financiers et d’assurance


● SMF : Contribution P° de richesse dans 1 éco/ et non prélèvement du secteur « réel »
● Quel poids dans l’économie ? :

INSEE : Section K 64/65/66


3% pop active et 4% du PIB (90 milliards euros)
Ne pas confondre avec les tailles de bilan des institutions financières Bilan système bancaire
: 9 000 milliards d’euros
Bilan secteur des assurances : 3000 milliards d’euros
● Coût élevé́ des défaillances du système financier (pays en voie de développement/
crises des systèmes financiers)

● Mais discussions légitimes :

- sur le prix des services financiers

- sur l’efficacité́ des différents acteurs (notamment des banques de dépôt)

CHAPITRE 1 : LE FINANCEMENT DE L'ÉCONOMIE

● Comment sont financées les activités économiques ?


● Différents types de financement, acteurs différents, soumis à des règles
● Section 1 : Les types de financement
● Section 2 : Le financement indirect (l’intermédiation)
● Section 3 : Le financement direct (les marchés financier, les banques ..)
● Section 4 : La régulation du système financier

Section 1 : Les types de financement


• 1.1 Financement interne et externe
• 1.2 Capacités et besoins de financement (CF/BF)

a) Définition

Capacité de financement = Revenus – dépenses (hors investissements financiers) Ménages


: CF/BF = Revenu disponible – Dépenses de C° finale – Inv. immobilier Entreprises : CF/BF=
CA- CI & impôts – FBCF

● Solde positif = CF => acquisition d’un actif financier ou remboursement d’une dette ( il
y a une capacité de financement )
● Solde négatif = BF => endettement ou vente d’un actif financier ( il y a besoin de
finacement, donc s’endetter/ vente d’un actif financier

Si dépenses > recettes : emprunt immédiat avec promesse de rembourser plus tard ⇒
Promesse de payer plus tard=actif financier
Les entreprises investissent plus que les ménages elle sont tjr en besoin de financement

En 2019, Les ménages fiancent le déficit des entreprises et de celui de l’état

L’ensemble des ménages dégagent une capacité de financement.

b) La connexion des capacités et des besoins de financement

● Structure standard : financement Entreprises et État par les ménages


● Financement = mise en relation BF et CF = échange d’actifs financiers ⇒ Définition
des actifs financiers (1.3)
⇒ Échange direct / indirect (1.4)

1.3 Les actifs financiers

a) Définition

● Actif = élément dont vous avez la propriété et qui a une valeur d’échange
● Emetteur actif financier : Engagement de paiements futurs supérieur
● Propriétaire actif financier : Paiement immédiat en contrepartie de paiements futurs
● Achat/vente Actifs financiers = Echange de flux de paiements
● Actif intangible : actif dont la valeur ne repose pas sur ses caractéristiques physiques
● Mais rendement à LT lié aux actifs tangibles, donc liés aux rendements réels (5-10%)

b) Les propriétés des actifs financiers

• 1ère caractéristique = séquence des paiements futurs


- soit un montant fixe prévu au départ, AF = créance (instrument de dette / debt instrument) - Soit
montant variable, fonction des revenus de celui qui doit payer (equity instrument)
• 2ème caractéristique = Risques associés aux paiements futurs (défaut, dépréciation...)

c) Le prix des actifs financiers

● Prix actif financier = valeur présente des paiements futurs anticipés


● Prix AF croissant avec paiements futurs / décroissant avec les risques associés à ces
paiements

● Taux d’actualisation (a) = Rendement réel exigé + Taux d’inflation + Prime de risque

Calcul Valeur actuelle /présente

● L’actualisation consiste à dévaloriser les paiements futurs


Plus le risque sur les paiements futurs est élevé́ , plus on utilise un taux d’actualisation élevé́

Ce processus de valorisation est une augmentation non linéaire


Comparer les valeurs au cours du temps : Capitalisation / actualisation

1. Capitalisation = calcul d’une valeur future d’un flux présent


Je dispose d’argent maintenant, je cherche à savoir quelle sera la valeur de cet
argent plus tard

Je renonce à utiliser cet argent dès maintenant, je dois être compensé pour cette
attente avec une capacité de dépense future plus grande (120 > 100) : les intérêts
reçus accroissent la valeur initiale. Plus le taux d’intérêt est élevé , plus la valeur
future est augmentée.

2. Actualisation = calcul d’une valeur présente de flux futurs

Je disposerai d’argent plus tard, je cherche à savoir quelle est la valeur


présente de ces flux futurs.

Il est plus intéressant de disposer de l’argent dès maintenant plutôt que


d’attendre, donc la valeur présente de recevoir 100 plus tard est inférieure à
100. La dévalorisation des flux futurs est d’autant plus forte que le taux
d’actualisation utilisé est élevé.

1.4 Financement direct et indirect :

● Financement direct :

B (capacités de financement) vend à A ( besoins de financement) une créance


une promesse en contrepartie d’un prêt.

Actif primaire : Actif émis par un agent à besoin de financement.


Actif secondaire : Actif financier émis par un intermédiaire financier

● Financement indirect :

L’entreprise demande aux ménages qui placent de l’argent à la banque un prêt


à travers un intermédiaire financier “C” ( la banque ).

Opération 2 : placement de l’argent : C —> B


Opération 1 : financement A—> C

Section 2 : Le financement indirect (l’intermédiation)

SF : Canalisation des K disponibles (CF) vers les BF

+ résolution non concordance quantité et caractéristiques des CF et BF

Intermédiation : possibilité de création monétaire (cf. chapitre 4)

Intermédiation = transformation des capitaux

2.1 Le rôle de l’intermédiation : la transformation des capitaux

Contradictions entre souhaits prêteurs (CF) et emprunteurs : montants / durée /


risque IF : Capacité à prêter des montants élevés, durée longue, avec un faible
risque

Problème de montant : Pour financer les entreprises, les banques ont besoin de
collecter l’épargne des ménages et de la transformer en prêt. Donc elle
représente un lien entre les E et les ménages.

problème de la durée : les ménages n’ont pas intérêt à bloquer leurs argent pour
une longue durée parce qu’ils veulent les récupérer pour des problèmes futurs.
Durée de 5 à 10 ans

Prêter à l’échéance: Prêter une partie des crédits pour 5 à 10 ans par contre les
ménages placent des dépôts pour 2 ans cad une courte période, donc ils doivent
avoir plusieurs clients pour diminuer les risques = ce qu’on appelle un risque de
liquidités.

Problème de risque : répartir et gérer le risque de toutes les entreprises sur


l’ensemble des clients qui épargnent.Les banques mutualisent les risques,
transformer des risques qui sont rares mais qui auraient une conséquence
insupportable pour les ménages en un coût, une assurance que tous les
déposants payent mais qui juge totalement acceptable.

Si la banque se rend compte qu’une entreprise est risquée : elle va augmenter le


taux d’intérêt avec le prêt accordé , ne pas prêter ou bien réduire le montant qui
est demandé.

2.2 Les acteurs de l’intermédiation : les banques et les autres

• a) Les banques ( institutions de dépôt et crédit)

• b) Les établissements de crédit non bancaires ( institutions de dépôt et crédit)

• c) Les institutions d’épargne contractuelle

• d) Les entreprises d’investissement

Différence entre les banques et les non banques est la gestion des dépôts à vue

OpCVM : constituer un portefeuille différent pour qu’il soit moins risqué. Cad
mettre en commun les risques pour les diminuer.

Les institutions financières peuvent être divisées en 2 blocs :

- Les établissements de crédit avec les banques et les établissements de

crédits non bancaires (ECNB).

Une banque va faire : Des crédits, Propose des dépôts : dépôts à terme (LT ou si
on veut plus tôt il faut payer ou donner un préavis) ou dépôts à vue.

Des dépôts à vue (compte courant) : est la seule à pouvoir le faire, on peut

retirer n’importe quand et sans frais. Associé à un chéquier et une carte.

ECNB :

Crédit,

Dépôt à terme (n’ont pas le droit de gérer des dépôts à vue).

Les fonctions économiques assurées par ces établissements de crédit :

● Achètent des actifs financiers au secteur non financier : propose des


● emprunts...
● Vendent des actifs financiers au secteur non financier : dépôts...
-Investisseurs institutionnels composé de l’épargne contractuelle et des
OPCVN. Ils permettent au secteur non financier de placer leurs épargnes.

L’épargne contractuelle (les assurances et les caisses de retraites) : placer son


épargne, cela se fait sous forme de contrat, on paye maintenant ou sur une
période donné et en contrepartie on aurait des paiements futurs lors de la retraire
ou de la liquidation de son assurance. Ce sont des actifs financiers car on a le
même schéma : on paye maintenant contre une promesse de paiement futur (en
cas de dommage pour une assurance dommage).

OPCVM : acheter des parts d’organismes de placement collectifs en valeurs


mobilières. C’est une institution qui constitue un portefeuille de titre qui va ensuite
vendre des parts de ce portefeuille. Permet d’acheter des titres financiers mais de
manière diversifié et à travers une institution financière spécialisée. L’intérêt est la
diversification et l’OPCVM est géré par des spécialistes. Mais si les titres perdent
de la valeur, la perte est directement répercutée sur nous mais le risque est moins
grand car cela est diversifié. L’OPCVM est l’intermédiaire entre le placement dans
les banques et sur le marché financier.

-Entreprises d’investissement : ne propose pas de financement ni de


placement. Elles vendent simplement des prestations de services
d’investissement cad aide à l’achat sur les marchés financiers. Quand on est un
ménage on n’est obligé de passer par des traders pour acheter sur le marché
financier, ce sont ces intermédiaires qui constituent les entreprises
d’investissement. Elles ont un rôle d’aide et de conseil.

Les institutions financières ne sont pas totalement déconnectées du marché


financier. Les plus déconnectées sont les institutions de crédits car propose leurs
propres produits, mais les autres s’appuient largement sur le marché

2.3) l’ampleur de l'intermédiation : économie d’endettement et de marché


financier.

Economie d’endettement: économie où le financement indirect domine (dominé


intermédiaires, financement par crédit par les banques).

Economie de marchés financiers : économie où le financement direct domine.


Aujourd’hui très peu d’économie ont seulement une économie d’endettement, on utilise
désormais les deux.

Taux d’intermédiation: part du financement de l’économie offerte par les intermédiaires


financiers.

TI = Actifs secondaires / Actifs primaires 1000/ 700 =70%

Dans l'exemple, on est plus dans une économie d’endettement (70/30).

Problème : intervention des banques (et autres IF) sur les marchés financiers.
Cette mesure pose dès problème car les banques recueillent des dépôts et font des
crédits. Depuis, les banques sont autorisées à acheter des titres sur les marchés
financiers. La banque souhaite diversifier son activité.

Lorsque les intermédiaires financiers se financent eux-mêmes par le marché financier, il


devient compliqué de calculer le taux d’intermédiation.

Dans les systèmes financiers modernes, puisque les IF financières interviennent sur le
marché financier, on a des systèmes financiers extrêmement mixtes. Interdépendances
très fortes entre les intermédiaires financiers et les marchés financiers.

Application :

Trois ou quatre paramètres qui détermine le coût important du taux d’intérêt nominal :

● Emprunt montant : 1000 euros, durée 5 ans, tx d’intérêt 8%.


● Remboursement par fraction de capital constant.
● Pas de frais annexes (garantie, assurance, frais de dossier).

CRD : capital reste du = qu’est qu’il reste à rembourser au début de chaque année.

Intérêt : service du crédit à la fin de la période


Remboursement K : part remboursée du K constante

Annuité : le totale à payer chaque année : somme du remboursement du K et des intérêts.

Coût de l’emprunt en intérêts = Somme des intérêts versés =240 Coût de l’emprunt (intérêts
+ frais annexes =240)

Les annuités sont décroissantes car les intérêts décroissent.

Le type d’emprunt utilisé par les ménages est souvent des emprunts à annuités constantes.
Car c’est plus facile pour les ménages afin de prévoir leurs dépenses.

Permet de Mesurer combien on paye : faire la somme des intérêts

Les emprunteurs préfèrent payer une annuité qui est toujours la même.

● Remboursement par annuité constante :

Annuité constante : combien payer chaque année pour que la valeur capitalisée à
rembourser soit égale au montant réparti en 5 ans avec les intérêts.

Coût de l’emprunt en intérêts = Somme des intérêts versés = 240

Coût de l’emprunt (intérêts + frais annexes = 240).


- Comparaison emprunts fraction de capital constante /Annuité constante
:

La répartition entre remboursement et intérêts qui change entre les deux modes.

Le prix à payer en utilisant une annuité constante c’est de payer moins au départ et plus à la
fin de la période.

On nous donne d’abord l’annuité puis on en déduit qu’est ce qui est du remboursement et
qu’est ce qui est de l’intérêt.

Au fur et à mesure la part de l’intérêt diminue et la part de remboursement de capital


augmente puisque l’on paye toujours 250.5.

On paye ici plus d’intérêt car on rembourse un peu moins vite. Le fait de repousser les
remboursements augmente les intérêts.

l’intérêt de fraction de capital constante est de payer moins d’intérêt.

Si on décale le paiement ( augmenter la durée du remboursement) on se trouve avec plus


d’intérêt à payer même si on rembourse une faible part du k chaque mois.

● Avec frais d’annexe = assurance + frais de dossier :


Coût de l’emprunt en intérêts = Somme des intérêts versés = 250,3

Coût des assurances : 100

Frais de dossier : 50

Coût de l’emprunt (intérêts + frais annexes = 400,3)

TEG taux effectif global ( assurance incluse) = 13% : va transformer tous les coûts en
équivalent de taux d’intérêt.

A retenir : Le taux d’intérêt nominal n’est pas le seul paramètre à regarder, la durée, les frais
d'annexe, le montant etc le sont aussi. Le TEG est très important à mentionner. Avec un
fichier Excel on peut calculer par nous même le tableau d’amortissement que l’on propose.

La banque joue le rôle d'attaignant de risque

Section 3 : le financement direct :

I. Le fonctionnement des marchés financiers

1) Marché primaire et marché secondaire :

Marché primaire : lieu d’échange entre émetteurs (BF) et souscripteurs de titres (CF) (ex :
une entreprise qui émet des titres sur le marché primaire et les ménages ou d’autre
entreprise vont apporter le financement à l’entreprise pour posséder ces titres. Une fois ces
titres sont achetés par les IVeurs vont être revendus sur le marché secondaire ). Marché des
titres neufs. C’est un marché de financement.

Marché secondaire : Achat/vente de titres « anciens » entre les investisseurs. Les


entreprises qui ont émis des titres n’obtiennent pas de nouveau financement, ce sont
simplement des échanges entre investisseurs. L’intérêt est que cela donne de la liquidité aux
titres en cas de besoins d’argent . Cad il est plus facile de vendre des titres sur le marché
primaire si l’on sait qu’il n’y aura pas de problème à la revente sur le marché secondaire =
liquidité (possibilité de revente).
Si on vend ces titres non pas par besoin de liquidités mais en se basant sur des précautions
tél le la baisse des prix des titres dans ce cas en parle plus de motif de liquidités mais de
spéculations.

Plus le marché est liquide, plus le prix est fluctuant : Si un marché est très liquide, il y a une
capacité de transformation des K, mais elle est imparfaite (prise de risque + coût
d’achat/vente). Les titres qui sont revendus, sont revendus à un prix différent chaque jour.
Sur ce marché le prix des titres varient tout le temps en fonction de l’offre et de la demande.

Lorsqu' un marché est très liquide et marche très bien, les banques ont la capacité à
transformer des K facilement.

2) Marchés organisés et de gré à gré

Marché organisé ( les bourses ) : marché institutionnalisé et réglementé. Confrontation de


l’offre et de la demande centralisée et organisée. Cotation = diffusion officielle du prix du titre
de la dernière transaction. Il y a un déséquilibre parfois entre O et D, s’ils n’arrivent pas à
s’accorder les O doivent baisser les prix et les D doivent l’augmenter. Lorsqu’il y a échange
on affiche la cotation du titre = prix lors du dernier échange. Système totalement anonyme et
sans négociation possible. Pour les titres les plus échangés.

Marché de gré à gré (OTC : over the counter) : non institutionnalisé, non centralisé, pas de
cotation. Lorsqu’on veut acheter ou vendre on contacte directement une banque qui serait
prête à acheter ou vendre : échange direct entre O et D, négociation possible. pour les
catégories des titres les moins changés.

Les marchés financiers les plus importants sont les marchés secondaires et organisés.

3) Marchés au comptant et marchés à terme

Marché au comptant : échange immédiat d’un actif contre de la monnaie ou contre un autre
actif.

Marché à terme : engagement d’échanger un actif plus tard (à terme) à un prix fixé
maintenant (ex : marché des produits agricoles : je m’engage aujourd’hui à vendre le 1er
aout tant de tonnes de blé pour tant €). Risqué car on vend à terme des choses qu’on n’a
pas.Marchés de gestion des risques, et non des marchés de financement. Le but est de se
protéger des variations de prix jusqu’au moment de la vente, hausse des taux d'intérêt. Sur
les marchés à terme, il faut forcément que des personnes prennent des risques et d’autres
qui les couvrent. Ces marchés viennent principalement de la spéculation (100 producteurs
de blé face à 10000 investisseurs qui achètent à terme et souhaite le revendre à un meilleur
prix après). La spéculation est une source de fragilité du système financier. l'emprunteur
craint l’augmentation des taux d’intérêt et les prêteur le contraire.

II . Les acteurs des marchés financiers :

1) les émetteurs

Vente de titres nouveaux sur le marché primaire (grande entreprise, APU).


1) Les acheteurs et les vendeurs du marché secondaire

Ménages, entreprises. IF financières : banques, assurances, fonds de pension, OPCVM

2) Les « facilitateurs » des transactions

Organisateurs du marché (ex : Bourse de Paris) : centralisation des offres et demandes,


service de paiement et de livraison des titres.

Courtiers/traders : agréés pour exercer les métiers du titre : transactions pour leurs clients.
Employés par entreprises d’investissement (société de courtage) et BQ agréées pour métiers
du titre. Les sociétés de courtage sont souvent des filiales des banques.

III. Les compartiments du marché financier :

MF sens large : marché des actifs financiers négociables

MF sens strict : marché des actifs financiers négociables de LT (>1 ans)(≠ du marché
monétaire < 1 ans ).

Obligations : titre négociable représentatif d’une créance du souscripteur (l’agent qui place
son argent) sur l’émetteur (l’emprunteur). Si on détient une obligation, c’est la promesse que
l’autre va nous rembourser. Si je prête 1000 euros à une entreprise, j’obtiens un titre de
créance mais je peux la revendre avant cette échéance. C’est donc un titre de dette qui a un
rendement fixe. Par contre quand j’achète une obligation, si j’avais donné directement 1000,
elle m’aurait remboursé dès qu’elle pourrait. Aucune influence sur la direction de l’entreprise.

Action : titre négociable représentatif d’un droit de propriété sur une fraction du capital social
d’une entreprise émettrice. Droits associés (dividendes /droit de vote à l’AG/ droit
d’informations sur vie de l’entreprise/ accès prioritaire aux augmentations de capital). Il n’y a
pas de rémunération garantie seulement une promesse (si pas de bénéfice, pas de
dividende ou qui ne distribue pas de bénéfice).

Obligation « standard » = créance /rendement fixe (taux d’intérêt)

Action = droit de propriété/rendement variable (donc risqué)

⇒ Innovations financières dans les années 80 (cf. chapitre 3). Les IF ont inventés des
produits qui mélangent les caractéristiques des deux.

IV. Les marchés monétaires :

1) le marché monétaire ouvert :

Marché des actifs négociables de CT (1 jour à 1 an).

Titres de créances négociables (TCN) (Entreprises : billets de trésorerie, Banques :


certificats de dépôt, Etat : Bons du Trésor négociables,BTN).

Ouvert à tous les agents, financiers ou NF, résidents ou NR.


Les actifs à court terme permettent de gérer sa trésorerie, et cela coûte moins cher que des
prêts à long terme (exemple : compte de l’Etat).

2) Le marché monétaire interbancaire

Marché des actifs négociables de CT (1 jour-1 an) réservé aux banques (compte à la BC).
Banques : obligation compte à la BC, équilibré à la fin de chaque journée

⇒ Emprunts à très CT entre banques pour équilibrer ce compte (marché interbancaire).

Possibilité d’intervention de la BC sur ce marché (prêt/emprunt) qui lors de son intervention


peut prêter des sommes beaucoup plus importantes que les autres banques et peut
influencer l’équilibre du marché. Mais son intervention n’est qu’exceptionnelle.

⇒ Influence directe sur taux du marché à CT et indirecte sur les taux d’intérêt à LT.

V. Les autres formes de financement direct

Financement direct : échange de CF/ BF sans passer par une IF.

⇒ Marchés financiers

⇒ Crédits inter-entreprises. Paiement des fournisseurs à terme (comptes


clients/fournisseurs).

⇒ Crédits entre ménages.


Financement impossible à mesurer dans les comptes nationaux. Ne financent pas le LT mais
le CT. Sauf pour les marchés financiers organisés.

Section 4 : La régulation du système monétaire et financier

I. Les autorités de régulation

1) Autorités monétaires et autorité de tutelle

Autorité monétaire : objectif = stabilité des prix. définition et mise en œuvre la politique
monétaire (cf. conclusion)

Autorité de tutelle : objectif = stabilité financière. Surveillance des activités financières =


institutions et marchés la loi bancaire de 1984, révisées par la loi de modernisation des
activités financières en juin 1996, et par la loi de sécurité financière d'août 2003. Il est très
réglementé et la législation change régulièrement.

2) Les autorités responsables des institutions (contrôle prudentiel)

1ère fonction : Détermination des règles s’appliquant aux IF

2ème fonction : Autorisation des institutions à opérer comme une IF (agrément)

3ème fonction : Surveillance du respect des règles et sanctions éventuelles

3) Les autorités responsables des marchés

Fonction: faire respecter les règles permettant un fonctionnement efficace des marchés.

Règles : information sur les entreprises émettrices, règles vente/achat titres...

Autorité des marchés financiers (AMF), (centralisée en 2003).

Pour que les marchés fonctionnent le mieux possible il faut faire en sorte qu’il ressemble le
plus à la CPP. Ils doivent être contrôlés avec une transparence de l’information et donc que
tout le monde soit traité de la même manière, avec des contraintes pour ceux qui détiennent
des informations avant les autres.

Mécanisme européen de stabilité du secteur bancaire : Union bancaire (2014)

1/ Règles communes pour les banques

+ 2 mécanismes communs

2/ Mécanisme de surveillance unique (MSU)

Grandes banques surveillées par la BCE (Autorité bancaire européenne)

« petites » banques surveillées par les autorités nationales


https://www.bankingsupervision.europa.eu/about/thessm/html/index.fr.html
3/ Mécanisme de résolution unique (MRU) (gestion des banques en difficulté)

II. Les enjeux de la régulation

1) Les enjeux permanents

Réglementation forte du système monétaire et financier car il y a des fonctions sensibles


des IF : participation au financement de l’économie, création monétaire, gestion des dépôts
et des placements du public.

2) Les enjeux actuels

Tendance générale depuis 70/80 = libéralisation des activités financières et bancaires (cf.
chap 2).

En parallèle : mouvement d’intégration au SMF européen, par harmonisation des règles dans
l’UE.

Enseignements de la crise financière actuelle :

-Amélioration de la réglementation existante ?

-Remise en cause du mouvement de libéralisation financière opéré depuis 30 ans ?

Chapitre 2 : Évolution du système financière crise financière


Rappel : mesurer la quantité de monnaie : les agrégats monétaires,

La monnaie au sens strict : la monnaie paiement

Distinction monnaie : capacité à être utilisée directement dans les échanges ⇒ somme des
moyens de paiement

M1 : pièces + billets + dépôt à vue monétaire ( avec instruments de circulation)

M0 : monnaie en circulation / monnaie en dehors des banques billets + pièces

Consensus = monnaie = au moins M1

La monnaie au sens larges : la monnaie liquidité

Actifs financiers facilement convertis en moyens de paiement pour effectuer des dépenses

⇒ actifs financier très liquides = capacité de dépense

Monnaie liquidité = réserve de pouvoir d’achat disponible des agents NF

Problème de délimitation de la liquidité ⇒ plusieurs agrégats emboîtés selon leur liquidité

M2 = M1 + actifs très liquides DAV sans instruments de circulation + dépôts à terme< 2 ans )

M3 = M2 + actifs liquides ( titres monétaires )

● Distinction M manuelle / M scripturale Monnaie manuelle : Émission /mise en


circulation billets et pièces : monopole public Montants mis en circulation en fonction
de la D du SNF (montants faibles) Essentiel création monétaire = Monnaie scripturale
Monnaie créée en créditant un DAV A quelle occasion les DAV sont-ils crédités ?
Opérations = Dépôts de billets/ Virement/ Crédit/ paiement reçu du RM > Pas de
création monétaire associée aux dépôts de billets et virements > Création monétaire
associée aux crédits et devises Distinction M manuelle / M scripturale :

1) Monnaie manuelle :

Émission /mise en circulation billets et pièces : monopole public

Montants mis en circulation en fonction de la D du SNF (montants faibles)

2) Essentiel création monétaire = Monnaie scripturale

Monnaie créée en créditant un compte DAV

A quelle occasion les DAV sont-ils crédités ?


Opérations = Dépôts de billets/ Virement/ Crédit/ paiement reçu du RM

⇒ Pas de création monétaire associée aux dépôts de billets et virements

⇒ Création monétaire associée aux crédits et devises.

1.1 La création monétaire à partir d’un crédit

a) création et destruction monétaire

Création monétaire/ destruction monétaire

Evolution du stock de monnaie

Contrepartie de la monnaie : dette

Tableaux

Création monétaire associée à une augmentation nette de la monnaie dû à un crédit ou


créance. À chaque remboursement de crédit on a une opération de destruction monétaire.
cad une création monétaire est temporaire elle est seulement au moment du crédit.

b) les crédits à l’état:

Prêt du système bancaire au trésor public agent financier de l’état.

2 formes :

● Avance de la BC au TP ( trésorerie public. )


● achat de bons du trésor par les BC

Stock monnaie crée en contrepartie de crédit de l’état.

c) les crédits font les dépôts

Causalité intuitive: dépôts ⇒ crédits

Causalité réelle: crédits ⇒ dépôt

Crédits octroyés en fonction des dépôts anticipée, mais non plafonnées par dépôts actuels

Pouvoir de création monétaire ex-nihilo = pouvoir. « extraordinaire » ⇒ contrôle étroit.

Chaque fois que le système bancaires prête au reste de l’économie sous forme crédit de
financement

1.2 création monétaire par monétisation de devises

Paiement en devises reçu ( exportations, transfert)


Tableau

Création monétaire en contrepartie de 3 types de créances :

créances sur l'extérieur = monétisation de devises

créances sur l'Etat = monétisation déficit public

créances sur l'éco (crédits): monétisation du crédit privé

1.3 Les contreparties de la monnaie

Bilan des institutions monétaires

Tableau

Agrégation/ consolidation des bilans des IFM et BC

Bilan consolidé de la banque centrale et des institutions financières monétaires

Tableau

- La quantité de monnaie dans une économie n’est pas fixe cette quantité a évoluer en
fonction de différents facteurs:

● ‫‏‬Créances sur l'extérieur: Échanges commerciaux et financiers avec RM

⇒ Création monnaie quand paiements reçus RM> paiements versés

● ‫‏‬Créances sur l'État : Politique d'endettement de l'Etat

‫ ⇒‏‬Création monnaie si accroissement endettement Etat auprès du SF

● ‫‏‬Créances sur l'économie : source majeure de création monétaire (75%)

⇒ Création monétaire si crédits nouveaux crédits anciens remboursés.

Chaque fois que l’état achète des bons de trésor donc elle fait retirer de la monnaie en
circulation.

Le bilan après le remboursement est 0 puisque le crédit est remboursé

Section 2 : Les limites de la création monétaire

2.1 Les systèmes bancaires concrets

a) Un système bancaire multi-bancaire hiérarchisé

Banque centrale = banque des banques


b) La contrainte de liquidité des banques commerciales

Obligation des IFM de détenir un compte à la BC

Besoin des BQ de détenir de la monnaie centrale (= liquidité bancaire)

Accroissement des besoins en MC si accroissement des crédits octroyés (% des crédits


octroyés à conserver en MC).

2.2 La concurrence entre banques : les fuites de monnaie.


Étape 1 : octroi du crédit par la banque à son client.

Étape 2 paiement à un client d’une autre banque.


Les fuites de monnaie entre banques commer

Étape 3 : paiement à un client de la même banque.

2.2 La concurrence entre banques : les fuites de monnaie

Principe :

- Si crédit octroyé par A dépensé auprès d’un autre client de A, pas de

fuite de monnaie (transfert entre DAV) => pas de besoin de MC

- Si crédit octroyé par A dépensé auprès d’un client d’un autre Bq (B), paiement en MC de A
vers B = fuite de monnaie = besoin de MC

Pouvoir création monétaire proportionnel à part de marché des dépôts (% des crédits
octroyés qui « reviennent sous forme de dépôts)

Si croissance crédits > part marché dépôt => baisse liquidité banque (paiements « net » aux
autres BQ)

Si progression crédits = entre Banques : pouvoir création monétaire illimité des banques

⇒ Mais concurrence entre banques pour gagner des parts de marché.


2.3 Le comportement des agents non financiers

a) La Demande De Billets

Demande de billets = transformation de monnaie bancaire et monnaie centrale => baisse du


pouvoir de création monétaire des BQ

Baisse tendancielle demande de monnaie (préférence pour le billet)

b) La demande de crédits

Demande de crédit liée à rentabilité anticipée

Demande faible si croissance anticipée faible

Marge de manœuvre limitée pour accroître demande (baisse taux d’intérêt)

Chapitre 3 : la dynamique des systèmes financiers : développement financier et


crises.

Section 1 : L’évolution des systèmes financiers 1.1 Evolution des acteurs : la libéralisation
financière

a) Le principe :

Accroître la concurrence entre les acteurs du système financier pour réduire le coût du
financement et améliorer la répartition du financement (allocation du capital)

Les aspects de la mise en concurrence :

b) La banalisation des banques


Homogénéisation des contraintes réglementaires entre BQ : toutes les banques sont
soumises aux mêmes règles,

c) La mise en concurrence des banques avec les autres acteurs du système financier

- Politique de dvpt des marchés financiers :

- Possibilité de dvpt des activités bancaires par les organismes d’assurance : ont proposés
des services de banques, de crédit,

d) La libéralisation des activités des banques

Objectif = adaptation à la concurrence

- Suppression des règles administratives encadrant l’octroi de crédit

- Accroissement des possibilités d’intervention des BQ sur les marchés financiers

- Privatisation de plusieurs BQ pour développer un secteur bancaire privé: les banques


privées auraient plus de logique concurrentielle que les banques publiques.

La libéralisation a presque touché tous les pays de l’OCDE,

Contraintes pour les flux financiers internationaux: capital flow = conversion de monnaie

Les BC contrôlent l’activité des banques selon des règles pour la conversion et échange de
monnaie, l’ouverture financière consiste à supprimer ces règles et contraintes, on peut
acheter des titres dans d’autres pays…

Les entreprises françaises ont enlevé les contraintes sur la bourse pour les investisseurs
étrangers.

a) Les innovations anciennes (70-80s)

• Création des obligations à court terme : marché monétaire ouvert (TCN)

• Mélange d’actions et d’obligations: obligations et actions « modifiées » ou « hybrides »

• Produits dérivés (gestion du risque) : Futures, Forward (OTC), options

b) Une innovation plus récente (90s)

• Titrisation des crédits :

Transfert du risque à l’investisseur institutionnel qui a acheté le titre

(Mécanisme de la crise des subprime qui a déclenché la crise financière de 2007-08

Dans le système des marchés financiers des titres : c’est directement l’épargnant celui qui
place de l’argent qui supporte le risque.
La titrisation vient changer ça: crédits transformés en titres et revendus sur le marché aux
investisseurs donc c’est eux qui prennent le risque.

Subprime: emprunteurs avec un niveau de risques élevés, la banque prête à des agents
risqués et qui n’ont pas de garanties.

Les banques ont mélangé des titres risqués avec d'autres produits pour pouvoir les revendre
à des agents sans les faire sentir le risque qui est caché. Asymétrie d’information

1.3 Conséquences sur la structure du système financier

• Evolution structure financière

- Accroissement du poids MF / financement bancaire : on est passé d’un système


d’endettement à un système de crédit mélangé cad des titres et des services.

- Accroissement des activités « hors crédit » des BQ : gestion titres financiers, services

- Interdépendance des grands marchés financiers internationaux : connectés les sytème


financiers entre les pays dans le monde,

- Interdépendance forte des IF entre elles et avec les MF

Accroissement du risque de crise financière

2.1 Les crises financières : de quoi parle-t-on ?

a) Définition

Actif financier : promesse de paiement futur

⇒ La valeur des actifs financiers dépend crucialement de la confiance que vous avez dans
la promesse

⇒ Risque d’instabilité du prix des actifs financiers

Crise financière ?

⇒ Baisse importante et brutale de la valeur d’une ou plusieurs catégories d’actifs


financiers, qui sont détenus et/ou échangés par le secteur financier

Crise financière = valeur des titres chute massivement.

La crise boursière est la plus facile à voir et la plus rapide.

b) Diversité des crises

2 types de crises financières identifiées de manière différente:


I/ Les crises visibles dans les prix (perte mesurable de valeur des actifs financiers, i.e.
monnaie, titres)

⇒Crise identifiée lorsque la perte de valeur dépasse un seuil (25-50%/an)

1) Crise boursière : baisse du prix des titres financiers sur les marchés

2) Crise de change : perte de valeur externe de la monnaie (dépréciation du taux de


change), ex. : argentine

3) Crise inflationniste : perte de valeur interne de la monnaie (baisse du pouvoir d’achat) :


venezuela, Zimbabwé 2008

Ce qui compte c’est la valeur de l’épargne qu’on détient donc si les prix des biens et services
augmentent notre revenu prêt de la valeur cad PA diminue

4) Crise bancaires :

- Panique bancaire (ruée sur les dépôts)

- Baisse forte de la valeur des actifs bancaires

Fermetures de banques, fusion, renflouement et/ prise de contrôle par l’Etat

5) Crise de la dette

- Externe (créanciers étrangers)

- Interne (créanciers nationaux)

Défaut ou restructuration de la dette (montant, taux d’intérêt, délai).

b) est-ce fréquent ? qui est touché ?

Crises fréquentes

Crises touchant toutes les catégories de pays

Crises souvent multiples

Graphe 5.2 : Pourcentage des pays indépendants qui sont en crise.

d) Les effets des crises financières (est-ce grave ?)

Le coût financier des crises :

combien coûte à l'État pour apporter un financement supplémentaire aux banques pour
continuer leurs activités = Coût budgétaire pour sauver les banques (recapitalisation) En
moyenne 10-12% du PIB, mais jusqu’à 50%. 10% à 15% de coût en Irlande. Ce qui a causé
une crise souveraine du fait que l’état était presque dans l’impayée, incapable de rembourser
sa dette.

Le coût économique des crises :

Perte de croissance économique : effet de la réduction de la qu’anti de monnaie dans


l’économie, les banques ne prêtent qu’une partie de ce qu’ils ont comme dépôts.

Souvent récession (croissance négative, fréquemment > -10%, jusqu’à -20%) Réduction
forte des financements dans les années post-crise

Coût social élevé dans les pays ayant une protection sociale faible : même si la récession ne
reste que pour une période donnée mais entraîne des effets permanents à LT au niveau
social.

Des bénéfices ?

- Elimination des institutions financières ayant pris trop de risques (mais coût exorbitant et
non concentré sur les responsables)

- Parfois modification régulation favorable à la stabilité financière (1907,1929),

2.2 Les sources des crises : peut-on les prévoir ?

a) Les méthodes

I/ Méthode historique (narrative)

Analyser la chronologie des crises pour identifier des points communs

dans le déroulement des crises, avoir des archives sur les différentes étapes de la crise.

⇒ Utilisation des points communs identifiés dans la période précédant le déclenchement de


la crise comme des signaux d'alerte

II/ Méthode statistique (économétrique)

Collecter un maximum d’indicateurs économiques sur les périodes

précédant les crises (indicateurs macroéconomiques : PIB, budget de l'État, balance de


payement…)

⇒ Prévision des crises à partir de régularités statistiques. Besoin de données statistiques


exhaustives

⇒ Applicable uniquement sur la période récente (depuis 1960-70), on a pas autant


d'informations en comparaison aux périodes plus long (méthode historique).

b) Les enseignements de l’histoire longue


Quelles expériences ?

Crise des tulipes (1635-37)

Titres (« billets à effet »)qui permettent de « pré-acheter » les bulbes de tulipes (dès
l’automne, pour un échange eté suivant)

Multiplication des échanges de ces billets avant la récolte avant explosion du prix des billets

⇒ Bulbes de tulipe vendus 50 000 euros

Crise de la compagnie de John Law (1720) : il a proposé un montant supérieur à celui dans
la banque, les gens ont commencé à retirer de l’argent, du coup fallite de la banque.

Crise des Trust bank aux USA (1907)

Crise boursière de 1929 : après cette crise USA décide de créer une BC.

Crise de la dette des pays en développement des années 1980.

Facteurs monétaires et financiers :

+ Dérégulation financière / innovations financières ⇒ Produits financiers offrant des


rendements élevé
+ Boom du crédit :

Utilisation du crédit pour bénéficier à plus grande échelle des rendements élevés.

La hausse de la demande des actifs fait monter leurs prix

La hausse de la valeur des actifs permet d’emprunter plus (en apportant en garantie la valeur
des actifs)

⇒ accélérateur financier

Graphe 10.1 : Période de basse fréquence des crises = période de régulation bancaire et
des mouvements de capitaux plus forte.

Facteurs psychologiques :

- Euphorie / optimisme dominant (début du cycle)

1/ les rendements futurs seront plus élevés car le contexte économique a changé
(innovations technologiques, stabilité politique, etc..)

2/ les risques sont maîtrisés (expérience des crises précédentes, progrès dans l’information
des investisseurs)

⇒ Syndrome « Cette fois c’est différent »)


- Aveuglement au désastre (juste avant la crise)

Difficulté à réviser les anticipations de hausse de prix des actifs lorsque la tendance récente
est fortement haussière

Lanceurs d’alarme (presque toujours présents) non entendus.

Pourquoi cette difficulté à modifier les anticipations de hausse de prix des actifs malgré des
signaux d’alerte ?

1/ Le vrai prix est difficile à évaluer

Prix des actifs financiers : dépend de la capacité des emprunteurs à rembourser.la capacité à
payer dépend de la situation après un an ou deux ans.

Un actif financier: promesse de payer plus tard

Capacité de remboursement : fonction de facteurs réels qui influencent les bénéfices :


évolution des coûts de production et de la demande =

« les fondamentaux »

(progrès technologiques, croissance économique)

Mais ces fondamentaux sont incertains car ils doivent être anticipés.

Le modèle d’anticipation le plus simple est toujours de considérer que la tendance récente va
se poursuivre. Cette anticipation est basée sur ce qui s'est passé les derniers mois et de
prolonger la tendance sur les mois qui suivent.

/ Même si vous connaissez le « bon » prix des actifs financiers, il est rentable de faire
comme les autres

Quelle que soit votre appréciation du « vrai » prix lié aux fondamentaux, vous pouvez faire
des bénéfices en profitant de la hausse du prix des actifs ⇒ accentuation de la hausse.
Analyse statistique (économétrie) qui cherche à identifier les variables qui sont
systématiquement associés aux crises

Quels facteurs régulièrement associés aux crises financières permettent le mieux d’anticiper
les crises ?

- Croissance du crédit bancaire

- Entrées fortes de capitaux étrangers à court terme

- Déficit balance commerciale

- Libéralisation financière

- Appréciation du taux de change réel

Au contraire, les indicateurs de risque produits par les marchés sont peu performants
(notation des agences, spread de taux d’intérêt)

Ils réagissent en général après le début de la crise.

2.3 Les politiques de stabilité financière (peut-on les éviter ?)

a) Éviter la panique des déposants

Premières crises bancaires:

Mouvements de panique des déposants : retrait des dépôts (ruée sur les dépôts)

⇒ Faillites de banques « saines » Instrument : Fonds de garantie des dépôts

France : Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) indemnise ceux-ci jusqu’à
100 000 €, voire 500 000 € (dépôts exceptionnels temporaires)

USA : Federal Deposit Insurance Corporation Garantie jusqu’à 250,000$

⇒ Convaincre les déposants qu’il est inutile de retirer leurs dépôts bancaires en cas de
difficulté de leur banque car leurs dépôts sont garantis

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